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Vendredi 13 décembre 2024, SMART IMPACT reçoit Julien Noronha (Directeur exécutif en charge de la Communication, BPI)

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00:00Générique
00:06L'invité de ce Smart Impact, c'est Julien Noronha. Bonjour.
00:10Bonjour.
00:10Bienvenue. Vous êtes le directeur exécutif en charge de la communication de BPI France.
00:14On va parler de l'événement Quartier Général qui se tient ce 5 décembre.
00:19D'abord, quelques mots, quelques chiffres pour rappeler ce rôle qui est un rôle majeur de la Banque publique d'investissement.
00:25C'est quoi ? C'est la Banque des entrepreneurs, pour simplifier ?
00:27Oui, c'est ça. On aime bien dire qu'on est éditeurs d'entrepreneurs chez BPI France.
00:31J'aime bien l'expression.
00:32C'est ça. On les détecte quand ils même se posent la question d'entreprendre.
00:37C'est un peu ce qui va se passer jeudi pour une partie des entrepreneurs qui seront présents.
00:41Et puis ensuite, on essaie de leur confier une épaule solide sur laquelle ils peuvent s'appuyer pour grandir,
00:48pour se développer, pour rencontrer les bons acteurs, pour rencontrer les bons partenaires.
00:53C'est pour ça qu'on fait 500 événements par an, qu'on fait beaucoup de communication digitale
00:57parce qu'on a aussi envie de créer de la fierté autour des entrepreneurs français de la part du grand public.
01:03Mais derrière ça, bien sûr, on a nos métiers que sont le financement des entreprises françaises, l'investissement.
01:09On est quand même, selon les trimestres, la première société d'investissement au monde en nombre de mouvements.
01:15Première ou deuxième, ça dépend. Et toujours première en Europe.
01:18On est très actifs en investissement. On a tout un dispositif d'accompagnement des entrepreneurs.
01:23On a monté des écoles. On a 1000 dirigeants par an qui rentrent dans des écoles pour passer de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires
01:29à 100, 200, 300 millions d'euros de chiffre d'affaires en un an avec des effets de promo.
01:33On les remet sur les bancs de l'école. Et puis, bien sûr, on accompagne des entrepreneurs à l'export
01:39parce qu'une grande partie des PME-ETI françaises font une majeure partie de leur chiffre d'affaires à l'export.
01:45Et celles qui ne le font pas, on les amène à découvrir un peu le monde.
01:49Juste un chiffre à commenter quand même. J'ai trouvé ça, 2023, 63 milliards d'euros injectés dans le financement de l'économie française.
01:57On est quasiment à la fin de 2024. On sera sur des montants...
02:00On sera sur des montants véhiculants, même peut-être un peu supérieurs.
02:04Mais bien sûr, on a un dispositif très puissant qu'on porte avec l'État, avec la Caisse des dépôts.
02:11On connaît bien France 2030 qui a un vrai plan Marshall du soutien à l'innovation et plus largement au développement des PME-ETI françaises
02:20et de l'ensemble de l'économie d'ailleurs. Donc oui, on investit massivement.
02:25On veut soutenir l'ensemble finalement de l'énergie entrepreneuriale qu'il y a dans ce pays parce qu'elle est magnifique.
02:30J'ai la chance... Moi, mon métier, c'est de faire des kilomètres.
02:32Donc je passe mon temps en région, dans les territoires auprès des PME, auprès des ETI, auprès des entrepreneurs.
02:38On a la chance de voir cette dynamique, cette énergie, cette résilience aussi parce que ça fait quand même depuis le Covid qu'ils s'en prennent pas mal, les entrepreneurs.
02:47Et quand on va les voir, ils ne sont pas du tout amoureux.
02:49Et ils attendent de l'état d'un cap et de la continuité. Là, on est dans cette espèce de flou absolu concernant le budget.
02:58Ça inquiète quand même beaucoup d'entrepreneurs.
02:59Bien sûr que ça inquiète. Les incertitudes inquiètent toujours.
03:03Comme je viens de le dire, ils ont quand même vécu le Covid, la crise de l'énergie, la guerre en Ukraine, la crise des matières premières.
03:08Et là maintenant, l'instabilité politique.
03:10Donc oui, c'est difficile.
03:13Mais en même temps, on n'a jamais eu autant de dossiers que cette année de projets de développement, d'investissement de la part des entrepreneurs.
03:19Nos 50 directions régionales reçoivent des dossiers tous les jours et on n'en a jamais eu autant.
03:23Donc il y a une espèce de paradoxe entre, en effet, des craintes qu'ils ont et ils ont raison de les avoir.
03:29On sait que le monde de l'investissement a ralenti.
03:31On sait que les corpos sont un peu attentifs par rapport à la situation politique.
03:37Donc forcément, ça impacte leur carnet de commandes et leurs projets.
03:39Mais ils ne lâchent rien.
03:41Ils continuent de porter des projets.
03:42Donc moi, mon rôle et nous, notre rôle chez BPI France, c'est de continuer d'avoir ce jaune solaire,
03:47d'irriguer du positif dans le pays et de montrer et y compris aux Français qu'il y a cette énergie en France.
03:55Et notamment avec cet événement quartier général ce 5 décembre à la communale de Saint-Ouen.
04:03Présentez-nous l'événement. De quoi il s'agit ?
04:05Alors BPI France, c'est BPI toute la France et tous les entrepreneurs.
04:09C'est-à-dire qu'on adresse quel que soit le stade de maturité de l'entrepreneur et bien sûr les différents marchés.
04:17Dans les quartiers prioritaires de la ville, il y a une énergie entrepreneuriale incroyable.
04:21Un intentionniste sur cinq qui a envie de créer une entreprise, qui a envie de la développer.
04:25Mais ils ont des difficultés qui sont spécifiques.
04:29Déjà, le faire savoir qui est pour le coup notre mission.
04:34Ils ne savent pour beaucoup pas qu'il y a une telle équipe de France à leur service,
04:40prêt à les accompagner s'ils ont envie de monter un projet.
04:42Cette équipe de France, c'est ce qu'on appelle nous le collectif Cap Créa.
04:45C'est 27 réseaux d'accompagnement qui représentent 300 associations en France, 30 000 bénévoles,
04:50qui sont au service de tous les créateurs d'entreprises dont les entrepreneurs issus des quartiers prioritaires de la ville.
04:56Et là, ils peuvent trouver des financements, de l'accompagnement, du mentorat, plein de choses.
04:59Donc il y a un enjeu sur le faire savoir.
05:02Et puis, il y a un enjeu qui me semble important, c'est de montrer aussi au pays
05:07que dans ces quartiers prioritaires de la ville, il y a toute une population qui a envie de transformer le pays,
05:12qui a envie d'apporter sa contribution.
05:13Oui, c'est changer un peu la perception des quartiers.
05:15Et qui apporte des projets dans tous les domaines d'activité.
05:19On a des industriels, on a des deep tech, on a bien sûr du commerce.
05:23Il y a une vraie dynamique, il faut la montrer, il faut la soutenir.
05:28Et en fait, depuis 2019, on tourne dans les quartiers prioritaires de la ville.
05:33Donc on installe des villages avec les réseaux d'accompagnement.
05:35On a 50 bus en France.
05:36C'est quoi ? C'est la tournée entrepreneurs importeurs ?
05:39C'est ça.
05:40Donc on va dans les territoires.
05:41Ça vient boucler un peu cette tournée, cet événement ?
05:44C'est ça. On a notre côté forain, qu'on a toujours à se promener dans les territoires et aller voir les gens.
05:49On aime la proximité humaine chez EPFrance.
05:51On fait beaucoup de digital, bien sûr.
05:52On aime rencontrer les gens.
05:54On pense qu'il n'y a pas plus fort que de mettre des gens en relation, que de les rencontrer.
05:57Donc on le fait, on le fait de manière très active.
05:59Et c'est vrai que là, le QG, c'est la première fois qu'à la communale à Saint-Ouen, le 5 décembre,
06:05ça va être complètement gratuit.
06:06On fait venir, je pense, on a quasiment 12 000 inscrits à l'heure où je vous parle,
06:11donc c'est énorme, qui viennent de toute la France.
06:13On a des trains qui viennent avec des entrepreneurs de toutes les grandes périphéries urbaines de France.
06:19Et on va célébrer, on va apprendre.
06:23Il y aura des ateliers ?
06:24Il y aura déjà des entrepreneurs qui ont réussi,
06:26des femmes et des hommes qui font modèle,
06:28et qui font modèle dans des modèles aussi qui sont moins habituels.
06:31C'est-à-dire que dans cette typologie d'entrepreneurs,
06:34on voit beaucoup d'entrepreneurs de la culture,
06:35beaucoup d'entrepreneurs du monde du sport.
06:37Mais il n'y a pas que ça.
06:38Et on veut montrer une grande diversité d'entrepreneurs.
06:41C'est-à-dire qu'on peut être issu des quartiers et réussir sur un modèle industriel, sur un modèle tech, etc.
06:46Bien sûr, et on va en voir sur la grande scène jeudi, le 5 décembre.
06:52Et à côté de ça, on a bien sûr des choses beaucoup plus pratiques.
06:56Donc des ateliers sur les grandes étapes pour monter ou développer son entreprise,
07:00des masterclass, beaucoup d'espaces de mise en relation,
07:02parce qu'on veut créer du lien aussi entre ces entrepreneurs,
07:05mais aussi entre eux et l'écosystème qui les accompagne.
07:09Et puis derrière ça, il y aura des temps forts, Money Time.
07:12Alors, j'allais vous en parler.
07:14Money Time, là, on est dans le dur.
07:16C'est quoi ? C'est des investisseurs dans la salle et des personnes qui viennent présenter leurs projets ?
07:21Exactement. C'est de la télé-réalité.
07:23J'espère.
07:24Parce que ça marche bien, ces émissions-là en télé.
07:26Oui, ça marche bien en télé, mais ça marche bien aussi dans la vraie vie, dans la vie réelle,
07:30où on a plus de 200 projets qui ont été proposés par des entrepreneurs.
07:35On en a sélectionné une partie et ils vont pitcher sur scène devant tout un parterre d'investisseurs,
07:40de financeurs et de réseaux d'accompagnement.
07:42Et on leur souhaite de trouver les financements pour développer leurs projets.
07:45Donc il y aura plein de temps forts comme ça.
07:47Ça va être une grande journée, une belle journée,
07:50pour tous les entrepreneurs issus des quartiers prioritaires de la ville.
07:52Cette tournée dont vous parliez, elle a démarré quand ? Quel bilan on peut en faire ?
07:57Elle a démarré en 2019.
07:59Mon bilan, il est en deux temps.
08:01Le premier, ça a été un bilan difficile.
08:04Parce que nous-mêmes, on n'avait pas les codes.
08:07C'est-à-dire qu'on allait dans les quartiers prioritaires de la ville avec notre façon de parler.
08:14Et finalement, on n'avait pas d'impact, clairement.
08:17Et puis, on l'a fait autrement.
08:18C'est-à-dire qu'en face, il y avait toujours ce réflexe de dire « ce n'est pas pour nous ».
08:21Ce réflexe, ce « pourquoi ils viennent ? ».
08:24Il y avait un peu ça.
08:26Et en fait, ce qu'on a fait, c'est qu'on a mis celles et ceux qui leur parlent au quotidien autour de la table.
08:31On avait une table de 30 personnes, là, je me rappelle.
08:34Moi, j'ai posé la feuille de route et je leur ai dit « dites-moi, où est-ce qu'on fait une erreur ? ».
08:39Et donc, ils nous ont bien challengés.
08:41Et là, on est reparti sur les routes autrement, avec des lieux différents, une autre façon de communiquer.
08:48Et là, on a eu 1000 personnes par date.
08:50Donc, 1000 personnes par date.
08:52À chaque fois qu'on y va, il y a le collectif Cap Créa.
08:54Donc, il y a les 27 réseaux d'accompagnement qui sont là pour eux.
08:57Et à chaque fois, ils partaient avec ça de dossiers.
09:00Eux-mêmes disaient « mais on n'a jamais eu autant de dossiers issus des quartiers prioritaires de la ville ».
09:04Donc là, on a vu qu'on a trouvé un lien de communication ensemble.
09:09Et puis, bien sûr, derrière, c'est beaucoup de projets soutenus.
09:12Si je prends un exemple, c'est le concours « Talents décités » qu'on a remis à l'Élysée il y a quelques jours.
09:16Le président de la République a accueilli les lauréats de « Talents décités » pour la première fois depuis 27 ans.
09:20Le concours existe.
09:22C'est plus de 700 entrepreneurs sur les cinq dernières années qui ont été récompensés.
09:26Et c'est des réussites entrepreneuriales qu'on a vues à l'Élysée qui étaient incroyables.
09:30Merci beaucoup Julien Noronha.
09:32Bon quartier général ce 5 décembre à la communale de Saint-Ouen.
09:37On passe à notre débat.
09:39L'innovation au service de la transition.

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