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Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Laurent Couson, chef d’orchestre sort son nouvel album de piano solo "Night Music" & Stephan Gruss, directeur artistique des Folies Gruss qui fête ses 50 ans de présence à Paris

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##C_EST_EXCELLENT-2024-12-15##

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News
Transcription
00:00Bonsoir, bonsoir, c'est excellent sur Sud Radio, votre rendez-vous du dimanche avec
00:08l'excellence française, tout métier confondu.
00:10Aujourd'hui, c'est une spéciale musique et spectacle, en fait, un peu à notre façon
00:14cette fin d'année qui approche.
00:16Il incarne une vision moderne de la musique classique.
00:19Laurent Couson est compositeur, pianiste, chef d'orchestre et il repousse les frontières
00:23entre tradition, innovation, offrant des oeuvres et des projets qui résonnent avec
00:27notre époque.
00:28Vous nous venez notamment aujourd'hui avec votre nouvel album de piano solo, Night Music,
00:32mais aussi d'autres réalisations étonnantes qui nous font mieux apprécier cette musique
00:36classique qu'on connaît peu et c'est excellent.
00:37Bienvenue.
00:38Bonjour Judith.
00:39Bonjour.
00:40Stéphane Gruss, c'est le directeur artistique des Folies Gruss et du même fait de la compagnie
00:45Alexis Gruss, car comme on dit chez vous, c'est une histoire de famille.
00:48Cette année, vous fêtez vos 50 ans d'existence Stéphane avec un nouveau spectacle, je vous
00:52cite, musical aérien et fait maison, toujours dans votre beau chapiteau, dans le Bois de
00:56Boulogne et à l'Alysière de Paris.
00:57Vous allez nous raconter tout ça.
00:58Bienvenue sur Sud Radio.
00:59Merci beaucoup.
01:00Avec plaisir.
01:01C'est excellent.
01:02Bienvenue chez vous.
01:03Laurent Couson, on se fait plaisir, on écoute un petit extrait de votre nouvel album de
01:09piano solo, Night Cool et c'est sur Sud Radio.
01:28Night Cool, le nouvel album de piano solo de Laurent Couson sur Sud Radio, c'est un
01:32extrait du morceau Nocturne que vous avez composé, interprété, tiré de cet album.
01:38Très joli clip d'ailleurs réalisé par Amira Charny.
01:41Alors parlez-nous un peu de la jeunesse de cet album parce que Night Cool, c'est poétique,
01:48d'ailleurs c'est assez lyrique votre manière de jouer.
01:49Merci, oui.
01:50D'abord, c'est la première fois que je fais un album de piano solo, c'est un exercice
01:55très difficile parce que je suis plus habitué à faire des disques avec des grands orchestres,
01:59avec des chœurs et il y a un moment donné où on se dit, tiens, faisons le challenge
02:03d'être un petit peu plus minimaliste et de s'asseoir juste derrière son piano et de
02:07voir ce qui en sort sous les doigts.
02:09Donc oui, c'est ça, vous l'avez dit, c'est un album qui est fait pour être intime, qui
02:12est très nocturne, que l'on écoute le soir, peut-être en buvant un verre de vin ou dans
02:17l'intimité avec celle ou celui qu'on aime, c'est fait pour ça.
02:21C'est fait pour séduire aussi un petit peu du coup.
02:24C'est vrai que le clip que vous avez mentionné est un clip assez romantique, de la rencontre
02:30entre un pianiste et une danseuse étoile.
02:33J'essaye de faire une musique qu'on pourrait qualifier un peu de romantique, c'est pour
02:40ça que le titre qu'on vient d'écouter s'appelle Nocturne, en hommage évidemment au grand Chopin.
02:44Bien sûr, et puis c'est aussi l'envie de raconter des histoires humaines en fait.
02:49Oui, absolument.
02:51C'est l'histoire de la vie, l'histoire des sentiments, l'histoire des ruptures, des retrouvailles,
02:59tout ce que nous avons tous et toutes connus.
03:01Et alors le piano, c'est souvent vu comme l'instrument le plus introspectif parce qu'on
03:06peut jouer seul et créer des très très beaux morceaux comme ça.
03:09C'est un peu la couleur de l'album, c'est aussi une manière de vous présenter peut-être
03:12d'une autre manière ?
03:13Oui, parce que c'est vrai que dans les précédents disques, ce sont des choses beaucoup plus
03:18sonores, avec beaucoup plus de musiciens et assez grandioses et là, je voulais faire
03:23quelque chose d'intime.
03:24Le piano permet ça parce que l'avantage c'est qu'on a toutes les notes devant les doigts
03:27et qu'on n'a plus qu'à appuyer dessus et trouver les bonnes qui marchent entre elles.
03:30Alors, quand vous créez un album comme ça, qu'est-ce que vous avez envie qu'on ressente
03:36en écoutant ?
03:37De l'émotion avant tout, de l'émotion et de la sincérité.
03:40Vraiment là, c'est très très sincère, pas mal des titres ont été un peu improvisés
03:45aussi donc là c'est la musique.
03:47Dans quelles circonstances vous créez ? C'est quoi votre rituel ?
03:53On crée quand on a eu des joies, quand on a eu des peines, quand on a été merveillé.
04:00Quand on est touché par la vie quoi.
04:01Exactement, voilà.
04:02Le processus de création c'est celui-là et puis c'est aussi beaucoup, en tout cas
04:07en ce qui me concerne, en étant inspiré par la musique des autres.
04:10Finalement, ce qui m'inspire le plus c'est la musique des autres et donc c'est en ayant
04:13cette grande connaissance et en ayant un peu de culture de la musique qu'on arrive sous
04:17soi-même à trouver sa voix je pense.
04:20Alors on a parlé introspection, on va parler exultation, si vous me permettez ce terme
04:23Laurent Couson, on écoute.
04:24Et c'est un moyen de rapprocher les peuples, c'est un moyen aussi de tendre la main, de
04:30parler aux autres, grâce à la musique aussi, grâce à des paroles en arabe, en nombreux
04:35et en latin, c'est un moyen aussi de toucher le cœur.
04:48Alors c'est un extrait d'un reportage qui a été fait sur votre Requiem XIX, c'est
04:55une oeuvre musicale pour la fraternité, pour la paix, on entend l'imam Hassan Chalgoumi
05:00témoigner.
05:01Je raconte un peu ce que c'est pour les auditeurs, c'est écrit en trois langues,
05:07le latin, l'hébreu, l'arabe.
05:08Vous vous inspirez du mythe de la tour de Babel pour porter un message vraiment universel
05:12de paix, ça résonne tout particulièrement en ce moment j'ai envie de dire, ça a d'autant
05:16plus de sens.
05:17Je pense que ça porte aussi, c'est important, ces messages-là.
05:21Je l'espère, enfin je veux encore croire que l'artiste a une place centrale dans la
05:26société, un rôle central à jouer et effectivement cette oeuvre sert à délivrer un message
05:31de paix et de fraternité, celui que nous a appris justement ce mythe de la tour de
05:37Babel où la tour a été détruite, non pas seulement pour punir l'orgueil, ça sera
05:41une interprétation chrétienne plus tard, mais surtout pour apprendre à créer la différence
05:45parce que le grand problème à Babel c'est que tout le monde parle la même langue, tout
05:49le monde fait les mêmes gestes et tout le monde va dans le même sens, donc la destruction
05:53de la tour va créer ce qu'on va appeler la différence de l'autre, la diversité exactement
05:58et tout ça pour nous apprendre qu'aller vers l'autre ça nécessite un effort mais
06:02une fois qu'on a franchi cet effort et bien on a d'autant plus de plaisir à l'apprécier.
06:08Vous dites aussi que l'amour est plus fort que la mort, c'est une phrase clé de cette
06:14oeuvre, est-ce que la musique est plus forte que la haine aussi finalement ? C'est ça
06:17que vous nous dites.
06:18Oui exactement, c'est vrai qu'à chaque fois qu'on a joué cette oeuvre, écrite
06:23dans les trois langues comme vous l'avez dit, on a pu le jouer dans des synagogues,
06:26dans des églises, aussi dans des lieux laïcs comme des opéras, il s'est passé une sorte
06:30de magie où des représentants des trois religions étaient assis les uns à côté
06:35des autres et il y avait une certaine communion qui se créait.
06:38Je crois que seule une oeuvre d'art, ça peut être un grand tableau, une grande oeuvre
06:42musicale, peut créer la communion qui peut-être relie encore les hommes.
06:46Donc en fait vous êtes ce lien-là, c'est comme ça que vous avez envie de vous positionner
06:51vous Laurent Couson ?
06:52Je veux croire que la musique est ce langage universel qui permet d'abolir toutes les
06:56frontières et voilà je n'en suis qu'un des nombreux représentants.
06:59Oui vous êtes aussi un passionné qui réfléchit, qui crée et qui a envie de délivrer un message.
07:04Vous avez le droit de le personnaliser.
07:06Bien sûr j'ai envie de délivrer ce message.
07:08Si vous voulez, j'essaye de ne pas être simplement un artiste de divertissement, bien
07:17que je n'ai aucun jugement sur ceux qui le font, mais je n'envisage pas d'écrire
07:22et de faire des créations musicales sans qu'elles portent un message fort et surtout
07:26ancré dans notre monde actuel.
07:29Camus disait qu'un artiste c'est quelqu'un qui doit être embarqué dans la galère de
07:33son temps.
07:34Oui ça c'est très sûr.
07:36Alors justement en y intégrant cette contemporanéité, cette modernité, votre modernité, vous l'alliez
07:40aussi au monument du passé et ça c'est le tout et c'est ce qui fait que ça fonctionne
07:45aujourd'hui.
07:46C'est-à-dire que sans ce passé, finalement on aurait du mal à être ancré dans le présent
07:50tout bêtement.
07:51Oui bien sûr et d'où l'importance aussi de l'éducation artistique parce qu'elle nous
07:56permet de nous en émanciper et de se construire.
08:01Je suis effectivement très triste que l'éducation artistique soit si absente notamment et de
08:07l'éducation nationale et aussi parfois dans une place très très réduite dans les médias.
08:13Ce qui ne permet pas aux jeunes générations de connaître en tout cas par exemple ce patrimoine
08:17extraordinaire et qui est d'une modernité, d'une actualité folle qui est celui de la
08:21musique classique notamment.
08:22Ce que vous me disiez hors antenne, c'est que ça manque sur les antennes en général,
08:27à la télé.
08:28Il n'y a plus rien du tout.
08:29On a décrété que c'était, je ne sais pas, ennuyeux ou alors réservé une certaine catégorie
08:36de personnes.
08:37Moi j'ai même entendu certains médias me dire quand je leur ai proposé des émissions
08:40musicales que la musique classique c'était trop d'extrême droite.
08:44Alors vous voyez quand on entend des trucs comme ça, il y a de quoi tomber de sa chaise.
08:47Ça s'appelle le wokisme.
08:48Ah oui, ça s'appelle le wokisme dans toute sa splendeur et avec tout ce que ça a de dangereux
08:52quoi.
08:53C'est catastrophique.
08:54Stéphane Gruss, vous aussi vous alliez un héritage, j'ai envie de dire presque ancestral,
08:59ça fait cinq générations, bientôt six, même carrément déjà six, bientôt sept
09:05que la compagnie Gruss existe et vous introduisez justement ces éléments modernes aussi pour
09:12surprendre votre public, mais en restant fidèle à cet esprit qui se transmet depuis
09:17toujours.
09:18Oui, mais c'est vrai que moi je suis très sensible à tout ce que je viens d'entendre
09:20parce que c'est exactement les valeurs qu'on partage dans notre famille, c'est-à-dire
09:23d'abord un héritage équestre qui s'est retransmis depuis six générations, mais cet
09:27héritage il est vivant, ce n'est pas quelque chose de figé.
09:30La création c'est le moteur de notre famille, c'est ce qui fait que chaque année on est
09:35motivé pour se remettre en question, pour surprendre le public une nouvelle fois et
09:39moi depuis que j'ai la direction artistique de la compagnie, j'ai toujours souhaité
09:43aussi faire des rencontres artistiques.
09:44J'ai fait des spectacles avec des danseurs, la musique elle a toujours été présente,
09:49ça c'est mon père qui nous a transmis ça, on est tous passionnés de musique, moi c'est
09:52le jazz parce que je joue de la trompette et je suis venu à la musique par le jazz,
09:56mais dans notre spectacle, c'est un petit peu la particularité de notre orchestre de
10:00sept musiciens, c'est qu'ils sont capables de jouer tous les styles de musique en fonction
10:03des créations, en fonction des spectacles, et donc voilà la musique, la danse, le travail
10:11équestre, tout le côté saletainment qui nous vient de notre maman qui était jongleuse
10:15file de ferry, ça nous a tout transmis et je crois que c'est ce qui fait la richesse
10:20de notre métier et quand on parlait tout à l'heure aussi de langage universel, je
10:23crois qu'on a ce point commun aussi avec la musique, c'est-à-dire que c'est pareil,
10:27les arts de la piste, ça parle à tout le monde, il n'y a pas besoin de comprendre
10:31la langue, et puis il n'y a pas de problème de race, pas de problème de religion, quand
10:34on participe au festival international du Sioc de Monte Carlo, on a travaillé avec
10:39des artistes du monde entier, on était tous réunis sur une même piste et je crois que
10:42c'est des beaux symboles.
10:43C'est un peu comme les Jeux Olympiques quoi !
10:44Absolument, absolument, et puis c'est vrai qu'aussi ce qui prime aujourd'hui dans le
10:51spectacle et ce qui moi me tient à cœur de mettre en scène, c'est l'émotion et
10:56ce qui touche les gens, c'est nos valeurs familiales, c'est le fait de voir trois générations
11:00sur une piste, qu'il y a cet amour, cette transmission, ce respect qu'il y a entre
11:05nous, toutes ces valeurs que nous a inculquées mon père Alexis Gruss et bien sûr ma maman,
11:10et puis ce respect aussi avec le cheval, parce que ça aussi c'est l'animal emblématique
11:14de nos spectacles, on a un savoir-faire dans la famille qui est vraiment unique, unique
11:19au monde, j'ai pas peur de le dire, que ce soit dans le travail en liberté, dans l'acrobatie
11:22à cheval, dans le travail dans l'horticole.
11:23On va y revenir tout de suite, parce que vous savez, on a des petites coupures, des petites
11:27pauses à la radio hélas, mais ça c'est tout à fait passionnant !
11:29Chers auditeurs et chers auditeurs, vous restez avec nous, c'est excellent, avec le compositeur
11:34pianiste, chef d'orchestre Laurent Couson, et le directeur artistique de la compagnie
11:38Alexis Gruss, Stéphane Gruss, à tout de suite, restez là surtout !
11:49C'est excellent avec moi pour vous aujourd'hui, le compositeur pianiste et chef d'orchestre
11:52Laurent Couson, et son nouvel album Night Call, et le directeur artistique notamment
11:56du nouveau spectacle, un des 50 ans de la compagnie Alexis Gruss, Stéphane Gruss.
12:01Alors Stéphane, on se fait plaisir un tout petit peu en musique quand même, pour vous
12:05accueillir en deux secondes.
12:06Voilà, c'est comme ça que vous entrez sur la piste.
12:13C'est l'ouverture du final.
12:15C'est l'ouverture du final de votre nouveau spectacle.
12:17Alors ce nouveau spectacle, vous l'avez complètement mis en scène, vous avez des chansons et des
12:23musiques originales qui ont été créées par Grégory Garel, Sylvain Roland, Pascal
12:27Balzano, Cyril Morel, Massimo Murgia, et puis vous avez aussi un créateur lumière, un scénographe,
12:33Grégory Antoine.
12:34C'est un spectacle qui résume aussi, j'imagine, qui raconte en tout cas, ce que c'est que
12:39votre compagnie.
12:40En fait, c'est un triple anniversaire ce spectacle, donc il fallait vraiment marquer
12:44les esprits.
12:45Donc ça fait longtemps que j'y réfléchissais.
12:47C'est les 50 ans à Paris, c'est-à-dire que ça fait 50 ans que mon père Alexis Gouz
12:52a rencontré cette grande dame de théâtre, Sylvia Monfort, et c'était elle qui nous
12:55a fait venir à Paris pour la première fois que notre petit chapiteau familial s'était
12:59dans la cour de l'Hôtel Salé, qui était aujourd'hui le musée Picasso, et c'était
13:05pour illustrer, pour fêter le bicentenaire de l'arrivée d'Asselet, qui a créé le
13:09spectacle équestre, et c'était pour fêter son anniversaire à Paris.
13:13Et depuis, cette rencontre, qui devait durer qu'un jour, ça a duré plusieurs années,
13:17et ça a été vraiment un rendez-vous annuel avec les Parisiens.
13:21Chaque année, on vient à Paris avec un spectacle à proposer.
13:25Le troisième anniversaire, c'est celui de les 5 ans des Folies Gruses.
13:28Ça fait 5 ans que mon père nous a transmis les rênes de la compagnie à mon frère,
13:33ma soeur et moi.
13:34Voilà, on s'est répartis les tâches, mon frère est le directeur général administratif
13:38et technique, moi je m'occupe de l'artistique et ma soeur Maude Flores est responsable
13:41de nos 50 chevaux, de toute la cavalerie, ce qui est un travail aussi énorme, et on
13:45est bien sûr épaulés par nos enfants, tout ce qu'on a aussi pour nos aînés.
13:48Et puis, le troisième anniversaire, c'est les 170 ans de la famille quand même, 1854.
13:54Donc voilà, il fallait vraiment marquer le coup, et j'ai profité de l'occasion de
13:59ces anniversaires pour réaliser un rêve que j'avais depuis longtemps, c'était mêler
14:03l'univers de la comédie musicale avec le nôtre.
14:06Et voilà pourquoi notre histoire est racontée par deux personnages qui vont être un petit
14:13peu le lien, le fil conducteur du spectacle, c'est une chanteuse qui arrive pour son audition
14:18à la fin du spectacle et qui cherche à revoir le directeur artistique et elle ne le trouve
14:21pas parce qu'il est très occupé, et elle va rencontrer un peu l'homme à tout faire
14:25de ce directeur, et c'est Piotr, c'est celui qui s'occupe de tout et c'est lui
14:31qui va lui raconter un peu l'histoire de notre famille et qui va lui présenter les
14:34membres de la famille, et tout ça bien sûr en chansons, parce que c'est la première
14:38fois que dans une création on a composé des chansons et des musiques originales, la
14:43totalité oui.
14:44Et donc c'est pour ça que j'ai fait appel à Grégory Garrel, qui est un spécialiste
14:47de la comédie musicale, et c'est lui qui a composé les chansons et qui m'a aidé
14:50à écrire cette histoire, avec des vrais dialogues, avec des vraies scènes de jeu,
14:54c'est la première fois, et ça touche énormément le public parce que vraiment on raconte notre
14:58histoire.
14:59C'est une histoire vraie, c'est une histoire qu'on voit sur la piste, et puis cet amour
15:03des chevaux qui transparaît bien sûr dans nos spectacles.
15:06Vous avez perdu votre papa Alexis Gruss il n'y a pas si longtemps que ça, j'imagine
15:09que quand vous avez créé le spectacle, il était juste à côté de vous et vous soufflez
15:12quelques trucs.
15:13Oui, non seulement il était à côté de nous, mais il était aussi dans le spectacle
15:16parce qu'il avait un rôle important, et le fait de continuer à faire vivre ce spectacle
15:21sans lui, c'est beaucoup d'émotions à chaque fois pour nous tous, mais je crois
15:26que c'était aussi un hommage magnifique parce que tout ce qu'on voit sur la piste,
15:32tout ce que l'on sait faire, c'est lui qui nous l'a transmis.
15:33Je crois qu'il n'aurait vraiment pas aimé que les choses s'arrêtent ou les choses
15:39changent, il aimait que tout évolue.
15:43Il était passionné.
15:45Je crois que dans notre domaine, ça a été un créateur absolument incroyable.
15:51Il a fait bouger les barrières avec de la lumière.
15:56Il a commencé par faire passer le cirque à l'époque du ministère de l'agriculture
16:00Je crois que c'était déjà une bonne reconnaissance.
16:03Incroyable.
16:04Ça faisait partie du ministère de l'agriculture ?
16:06Oui, parce que c'était les animaux à l'époque, dans les années 70, c'était compliqué.
16:10Il y a la magie de la récasse dont vous nous parlez, il y a les saltimbanques, et il y a
16:15la grande poste.
16:16La grande poste, c'est inégalée, unique au monde, racontez-nous ce que c'est quand même.
16:19Ça, c'est un tableau qui fait partie du répertoire aiguaise de notre famille, c'est
16:23le courrier de Saint-Pétersbourg, c'est la poste, c'est un cavalier ou une cavalière
16:27qui est debout sur deux chevaux au galop et on va envoyer des chevaux qui vont passer
16:30entre les deux chevaux sur lesquels elle est en équilibre, elle attrape des rennes et
16:34ça forme un attelage.
16:35Alors je dis elle parce que c'est ma sœur qui présente ce tableau et c'est absolument
16:40unique parce que généralement c'est un numéro qui est présenté par des hommes,
16:44ça demande une force et un équilibre absolument incroyable, et en plus le nombre de chevaux
16:48est inégalé puisqu'on arrive à créer un attelage de 18 chevaux sur cette piste de
16:5213 mètres de diamètre, tout ça lancé au plein galop avec des étalons, c'est quelque
16:56chose d'unique.
16:57Et ça fonctionne parce que vous les aimez vos bêtes ?
16:58Ça fonctionne parce qu'ils font partie de notre famille, parce que c'est nous qui les
17:02éduquons, c'est pratiquement mon père qui les a tous choisis et sélectionnés, et
17:08moi je dis souvent que les chevaux ce sont eux qui rythment notre vie, dès qu'on se
17:12lève le matin c'est pour s'occuper d'eux, et ce savoir-faire équestre c'est quelque
17:16chose de fragile.
17:17C'est des artistes à part entière, c'est ça que vous dites ?
17:18Absolument, et cette relation que l'on arrive à créer avec eux, elle peut se faire que
17:25par le temps, que par le travail, que par la passion.
17:27On leur donne beaucoup mais ils nous le rendent énormément et ils nous apprennent beaucoup
17:32aussi surtout.
17:33Et alors justement cette joie de la création, alors il y a de la danse, il y a de l'acrobatie,
17:37il y a de la musique, ça fait partie vraiment de l'ADN de votre famille, c'est ce qu'on
17:40dit depuis tout à l'heure, assembler tous ces savoir-faire c'est un peu l'art total
17:45j'ai envie de dire, le cirque c'est un peu l'art total, en tout cas comme vous l'abordez
17:49quoi.
17:50Oui absolument, absolument, parce qu'on est à la fois des athlètes de haut niveau, parce
17:54que pour pouvoir présenter des numéros comme on les présente de l'acrobatie à
17:58cheval, des numéros aériens, donc ça demande une hygiène de vie et puis une exigence au
18:07niveau des échauffements, du travail quotidien etc.
18:10Et puis voilà il y a aussi ce travail avec les chevaux, donc oui c'est une belle palette
18:15de tout ce que l'être humain est capable de faire sur cette planète.
18:19Et alors vous aussi Laurent Couson, vous nous proposez quand même une belle palette de
18:23tout ce que la musique classique peut nous offrir, symphonique ou pas, fusionné ou pas,
18:28c'est de l'art total aussi.
18:29Bien sûr mais il y a beaucoup de similitudes avec le cirque, c'est vrai que quand on pense
18:32à un opéra aussi c'est de l'art total qui mêle la danse, le chant, le théâtre, et
18:37puis d'abord je vous félicite de faire une création musicale totale dans votre spectacle
18:42parce que ça c'est merveilleux.
18:44Et puis je crois qu'il y a aussi ce point commun que dans le cirque c'est comme dans
18:50la musique qu'on ne peut pas tricher, c'est-à-dire que quand on est sur un trapèze ou sur un
18:54cheval c'est comme quand on a un violon dans les mains, on ne peut pas faire semblant d'en
18:58jouer.
18:59C'est des heures et des heures de travail pour arriver à l'excellence donc effectivement
19:02il y a beaucoup de points communs, moi j'ai une admiration sans borne pour votre métier.
19:06Et alors vous votre piano, comment ça se passe, vous travaillez énormément aussi
19:10on imagine ?
19:11Oui il faut en travailler quand même un peu chaque jour pour arriver à en jouer et moi
19:14je ne suis pas loin d'être un virtuose du piano qui peut jouer des grands concertos
19:17mais c'est vrai que quand vous voyez les grands concertistes il faut bien s'imaginer
19:21que c'est exactement comme vous, c'est 8-10 heures par jour de pratique sinon on n'arrive
19:25pas au plus haut niveau.
19:27Et alors justement le fait de pouvoir arriver à cette excellence-là, ça n'est poussé
19:33que par une forme de passion sinon ça ne fonctionne pas quoi ?
19:35Par la passion et puis par le plaisir de l'apprentissage, ce qui est totalement en train de se perdre
19:41aujourd'hui.
19:42Moi je suis totalement désespéré que quand on ouvre son téléphone on puisse faire un
19:45morceau en deux minutes avec une IA si vous voulez, c'est catastrophique de véhiculer
19:50ce message-là et vous allez être d'accord avec moi parce que toute la beauté de l'art
19:56c'est justement cette période d'apprentissage, c'est de partir d'un point A pour aller à
20:00un point B, c'est toute cette période où on devient meilleur, meilleur, meilleur.
20:04C'est comme ça aussi qu'on arrive à trouver sa personnalité, à trouver son langage et
20:07à avoir le plaisir de développer son art.
20:10Si on tue tout ça, on tue l'humanité tout entière.
20:14Si on tue les étapes, on tue l'humanité.
20:16Je crois que mon père avait une magnifique définition de l'art, il disait que c'était
20:20le travail effacé par le travail.
20:22Et c'est vrai que c'est qu'après des heures et des heures d'entraînement et nous quand
20:27on présentait des tableaux ou des exercices, dès qu'il voyait que ça avait l'air un peu
20:30laborieux, il disait non ça ne faut pas le faire, il faut que ça ait l'air facile,
20:34si vous voulez faire rêver les gens, il faut leur donner l'impression qu'ils peuvent faire
20:36la même chose.
20:37Et c'est vrai que c'est pour ça aussi que le sourire c'est quelque chose qui touche
20:41aussi beaucoup les gens, d'arriver à présenter tout ce spectacle en faisant des choses extraordinaires
20:45mais avec beaucoup d'aisance, avec beaucoup de facilité.
20:47Donc c'est ce carcan qui vous donne la liberté aussi ?
20:49Oui bien sûr.
20:50C'est indissociable en fait.
20:51Absolument.
20:52Mais j'ai envie de dire que c'est indissociable de tout grand savoir-faire ou de toute volonté
20:55d'excellence non ?
20:56Bien sûr, bien sûr.
20:57Et c'est ce qui en donne aussi la valeur.
20:59Et quand les gens nous disent justement, avec cette formule des Folies Grises qu'on a créée
21:04il y a 5 ans maintenant avec mon frère et ma soeur, les gens sont en immersion dans notre
21:09univers.
21:10C'est-à-dire qu'ils arrivent dès le début, ils sont accueillis par un de mes fils à
21:12cheval, ensuite ils peuvent manger sur place, ils peuvent manger sur place et pendant le
21:17repas il y a de la musique live, les artistes sont présents, il y a des animations artistiques
21:21qu'on fait déjà dans l'espace restauration.
21:23Donc déjà ils sont avec nous, ensuite ils vont voir le spectacle qui dure 1h40 dans
21:27le Grand Chapiteau et ensuite il y a l'after show où là on peut échanger avec les spectateurs
21:31et c'est vrai que c'est formidable pour nous d'avoir ce vrai retour direct des émotions
21:38qu'ils ont vécues.
21:39Ils nous disent merci, la famille les touche énormément, les chevaux aussi, la beauté
21:43des chevaux et ce qui touche aussi beaucoup les gens c'est souvent le sourire.
21:46Ils disent comment vous faites pour sourire comme ça ? Mais moi je leur dis, vous savez
21:49le spectacle c'est la récompense pour nous de toutes ces années de travail et d'efforts
21:53et de pouvoir vous offrir ça c'est un vrai bonheur pour nous et en plus de le partager
21:58avec son frère, sa soeur, ses enfants, pour moi il n'y a pas plus beau.
22:02J'ai envie de dire c'est excellent, vous êtes bien sur Sud Radio, on est avec Laurent
22:05Couson qui est compositeur, pianiste, chef d'orchestre et qui sort un album, Nightcall,
22:09c'est du piano solo, et puis Stéphane Gruss, directeur artistique de la compagnie Alex
22:14Gruss qui fête ses 50 ans mais pas que d'ailleurs, allez vous rester avec nous tout de suite.
22:18Merci d'écouter Sud Radio, c'est excellent comme tous les dimanches vous êtes ici chez
22:26vous chers auditeurs avec aujourd'hui le compositeur, pianiste, chef d'orchestre Laurent Couson
22:30et son nouvel album Nightmusique et non Nightcall, attention, et puis le directeur artistique
22:35du nouveau spectacle anniversaire des 50 ans de la compagnie Gruss, Stéphane Gruss qui
22:39est aussi le co-dirigeant de la compagnie avec son frère, allez Laurent Couson on écoute
22:45encore un petit extrait quand même qui paraphase très bien cette vision de la modernité que
22:49vous avez en musique classique.
22:50Il faut qu'effectivement les gens puissent se lever de leur siège assez rapidement,
23:00on a envie de faire tout ce qui est interdit dans une salle de musique classique d'habitude
23:04c'est-à-dire de taper dans ses mains, de se lever, de s'abuser.
23:08Alors c'est un extrait du reportage sur la création d'Electro Symphonic Project que
23:15vous avez présenté à la scène musicale à Paris, c'est réalisé par Camille Oljenik
23:21que je ne dise pas de bêtises et composé par vous-même Laurent Couson, on est toujours
23:25sur Sud Radio.
23:26Ce qui est intéressant, ce qui marque maintenant ce que vous dites, c'est que vous avez envie
23:32tout d'un coup de faire que les gens dansent, se lèvent et se comportent comme dans un
23:36concert lambda j'ai envie de dire, où tout d'un coup on peut bouger, ce qui n'est absolument
23:41pas le cas effectivement quand on va écouter de la musique classique.
23:43Mais non, il y a même une peur de rentrer dans les salles de musique classique, combien
23:46de gens m'ont dit je ne suis jamais rentré à l'opéra parce que j'ai peur d'y aller,
23:50ça me fait peur, je ne sais pas comment on a des places, ce n'est pas pour moi etc.
23:54C'est pour vous l'opéra, c'est un art populaire par excellence et aller voir un
23:59orchestre symphonique sur scène, je vous mets au défi même si vous ne l'avez jamais
24:03fait de ne pas être ébloui dès les premières secondes quand vous allez voir 80 musiciens
24:08qui jouent à l'unisson.
24:09Donc l'idée c'est d'abolir les frontières et là ce projet Electro Symphonique Project
24:14c'était encore une fois de rassembler et de créer la fraternité en tendant la main
24:20aussi aux musiques actuelles.
24:22Là j'ai travaillé avec des DJs, avec des programmateurs électro et ce qui s'est passé
24:26c'est que d'une part ça m'a beaucoup inspiré dans mon travail de compositeur symphonique
24:31de travailler avec ces gens-là et puis d'autre part ça a fait aussi rentrer des gens dans
24:34la salle qui ne seraient jamais venus dans une salle de musique classique s'ils n'avaient
24:37pas vu Electro devant Symphonique.
24:39Et là ils sont arrivés devant un orchestre, ils ont vu ben en fait c'est ça un orchestre
24:44symphonique alors ce n'est pas chiant en fait, ce n'est pas vieillot, c'est d'une modernité
24:48incroyable etc.
24:49Voilà donc c'est tout ce qu'on essaie de faire et c'est vrai sans blâmer personne
24:54mais que la musique classique parfois peut être un patrimoine un peu poussiéreux aussi
24:59dans sa façon d'être présentée.
25:01C'est vrai que je ne comprends pas qu'aujourd'hui en 2024 on puisse encore avoir un orchestre
25:07symphonique avec des gens habillés un peu en pingouin avec le nez pape, la queue de pie
25:11et puis le plein feu blanc qui ne bouge pas.
25:14D'ailleurs c'est pour ça, je vous coupe parce que vous avez proposé quelque chose de très
25:17intéressant qui m'a marqué, c'est que vous êtes chef d'orchestre, vous dirigez
25:21ces grands orchestres symphoniques et c'est vrai que le chef d'orchestre on le voit de
25:25dos toujours et vous vous êtes filmé de face donc on vous voit vraiment mimer toutes
25:30les émotions, tout ce que vous transmettez à votre orchestre, d'ailleurs c'est assez
25:33impressionnant et c'est aussi pour montrer en fait parce que c'est vrai qu'on ne voit
25:37pas tout ça.
25:38Non les gens me posent souvent la question mais alors à quoi ça sert un chef d'orchestre
25:41? Il y a même des gens qui croient qu'on fait semblant alors qu'en fait c'est vrai
25:44qu'on dirige intégralement les 80 personnes qui sont devant nous en essayant de les faire
25:51penser comme nous nous imaginons donc c'est un travail qui se fait beaucoup évidemment
25:55en répétition et c'est un travail aussi qui se fait le jour de la représentation
26:00puisqu'on est les seuls à ne pas avoir le droit de parler, de jouer, on est les seuls
26:03qui ne jouons d'aucun instrument.
26:05Le soir de la représentation on doit être absolument muet donc tout doit passer par
26:08les gestes et surtout surtout par les yeux donc c'est un travail presque d'acteur et
26:16c'est ce que j'ai voulu montrer voilà mais vous pouvez regarder pas mal de vidéos de
26:20grands chefs d'orchestre et quand on les voit de face évidemment on s'aperçoit à quel
26:23point tout passe dans leur regard et dans leur visage.
26:26C'est magnifique d'ailleurs et alors vous Stéphane Gruss vous avez le public, le rapport
26:30au public il est évidemment très important alors vous accueillez 3000 personnes c'est
26:35ça que vous disiez dans le chapiteau et l'interaction justement entre l'espace, le
26:40mouvement, cette musique, ces artistes sur scène etc. ça fait vivre une expérience
26:44immersive et c'est aussi pour ça que ça nous traverse qu'on soit tout petit ou grand
26:49ça fonctionne quoi.
26:50Absolument mais je crois que c'est ce qu'on vient rechercher maintenant quand on vient
26:53au spectacle c'est de l'émotion, mon père s'est toujours battu pour qu'on ait un orchestre
26:57live donc on a un orchestre magnifique de 7 musiciens, on a des voix aussi avec Candice
27:01Paris et Xavier Ducrot qui jouent ces deux rôles principaux donc le fait d'avoir des
27:05voix aussi ça permet aussi de faire passer des émotions différentes.
27:09Quand vous êtes au premier rang vous avez la 4D parce que vous avez les éclairages
27:15mais vous avez un petit peu de terre aussi quand les chevaux galopent donc c'est vrai
27:19que c'est... et puis c'est du direct, l'émotion du direct, ce que vous racontiez avec les
27:24musiciens nous on le revit aussi avec les chevaux, les chevaux sont très très sensibles
27:29à nos émotions et souvent on se dit les chevaux ils ne réagissent pas pareil en répétition
27:34quand on est au calme qu'au spectacle, bon bien sûr il faut les habituer aux éclairages,
27:37à l'orchestre, la musique est forte et aux réactions du public mais il faut surtout
27:41qu'on arrive à nous à rester dans les mêmes conditions parce qu'ils sentent tout, si
27:45vous avez le frac, ils vont le savoir, si vous n'êtes pas en confiance, si vous n'êtes
27:49pas bien...
27:50Et c'est là que c'est un peu dangereux aussi j'imagine non ?
27:51Oui mais bon ça fait partie de notre métier et c'est à nous aussi de les mettre en confiance
27:54et de leur montrer et puis il y a les humeurs aussi voilà ils sont comme nous, des fois
27:59ils ont envie, des fois ils ont moins envie, des fois on accumule les spectacles, des fois
28:02ils n'ont pas travaillé pendant deux jours, ils sont un peu plus frais, le temps change
28:06aussi mais c'est passionnant, c'est passionnant parce qu'à chaque fois c'est une vraie prise
28:11de risque mais en même temps c'est grâce à l'expérience, grâce à l'entraînement,
28:14à la préparation qu'on arrive à chaque fois à faire en sorte qu'il y ait cette communion
28:18avec le public.
28:19Alors j'ai découvert en rentaine, avant de vous mettre à l'antenne tous les deux, que
28:23vous avez une personne en commun qui est Claude Lelouch puisque Laurent Couson vous
28:26êtes son compositeur, on peut dire ça comme ça, entre autres, et que vous, il était
28:32très proche Stéphane Gruss de votre papa, et d'ailleurs vous pouvez raconter l'itinéraire
28:37d'un enfant gâté quand même ?
28:38Absolument, c'est une période très difficile pour nous parce que notre famille, on était
28:44à l'arrêt parce qu'on était Cirque National pendant quelques années et puis avec un changement
28:50de gouvernement ça s'est arrêté, ils ont coupé les subventions donc on a été à
28:53l'arrêt sans savoir si on allait pouvoir repartir et on s'est retrouvé dans nos quartiers
28:55d'hiver à l'époque dans l'Oise et il est venu nous voir, il était en préparation
28:59de son film itinéraire d'un enfant gâté parce qu'il voulait raconter cette histoire
29:03de Sam Lyon qui grandissait dans l'univers du cirque et avec mon père il a pu se rendre
29:08compte qu'il y avait ces enfants qui pouvaient interpréter Sam Lyon à différents âges.
29:13Vous avez joué dedans ?
29:14On avait, voilà, et donc c'est lui qui nous a aidé à repartir à Paris, à remonter
29:18le chapiteau, c'est grâce aussi à ce film que notre famille a pu repartir sur les routes
29:24et donc ça a créé un lien formidable entre lui et nous et il venait chaque année voir
29:28nos spectacles et d'ailleurs dans son dernier film il a encore fait appel à nous puisque
29:31mon frère Firmin joue un petit rôle et il y a une scène qui se passe à Béziers aussi
29:36quand on s'installe, voilà donc on est vraiment très très proches.
29:39C'est une belle histoire d'amour et d'amitié.
29:40Oui absolument.
29:41Et vous aussi c'est une belle histoire d'amitié, ça fait longtemps que vous travaillez ensemble.
29:44Oui depuis 2003, il n'y a pas un seul de ses films dans lesquels je ne participe pas,
29:50à la fois en tant que compositeur, vous l'avez dit, musicien, et même acteur.
29:53Il vous fait un peu acteur, c'est ça ?
29:54Il me fait jouer dans tous ses films.
29:55Alors écoutez, je suis un acteur assez exclusif parce que je ne joue qu'avec Claude Lelouch.
29:58C'est assez chic, j'ai envie de dire.
30:00Mais non, je joue dans les films de Claude Lelouch parce que dans tous les films de Claude Lelouch,
30:06il y a des rôles de musiciens très importants aussi et vous le connaissez, il aime faire
30:10jouer la vérité, donc c'est pour ça que quand il veut faire jouer les artistes de
30:13cirque, il appelle des artistes de cirque et des musiciens, il appelle des musiciens.
30:16On a l'impression de participer à l'histoire du cinéma quand on travaille avec Claude
30:22Lelouch parce que cet homme est rare.
30:24Du coup, tous les films, ils ont votre musique depuis 2003 ?
30:27Alors d'abord, j'ai collaboré avec Francis Lay qui m'a lancé et qui a fait cette magnifique
30:33musique d'Itinéraire.
30:34Un grand compositeur, c'est Francis qui m'a lancé, qui m'a présenté Claude.
30:38J'étais d'abord son arrangeur et son chef d'orchestre.
30:41Et puis peu à peu, on s'est mis à partager les musiques.
30:44Et puis voilà, quand Francis est parti, naturellement, j'ai pris un peu la succession.
30:49Et alors, on imagine que composer pour un orchestre symphonique ou composer pour le
30:54cinéma, c'est finalement la même chose ?
30:56C'est la même chose.
30:57C'est la même chose.
30:58Non mais surtout qu'avec Claude Lelouch, il n'y a pas beaucoup de contraintes parce
31:00qu'il veut que la musique soit intégralement composée avant le tournage du film.
31:05Donc c'est lui qui va s'adapter à la musique et non pas le contraire.
31:08Et pas l'inverse.
31:09C'est très intéressant.
31:10C'est rare.
31:11Très très rare.
31:12C'est assez rare.
31:13Fellini faisait comme ça aussi.
31:14Morricone.
31:15Certains grands metteurs en scène.
31:16Les gens ne savent pas assez que parfois, des grands metteurs en scène, et c'est d'ailleurs
31:21souvent, quand on retient les musiques, on parlait tout à l'heure de Ninorota, qui
31:24est un peu une musique emblématique du cirque aussi.
31:27Souvent, c'est que la musique a été écrite avant les films et non après.
31:31Donc finalement, c'est ce qui permet aussi de donner du rêve, cette musique dont on
31:35parle.
31:36Elle est centrale.
31:37Pour revenir à la musique, c'est vrai qu'en tant que directeur artistique et metteur en
31:41scène de nos spectacles, ma principale source d'inspiration, c'est la musique.
31:45Et c'était la même chose pour mon père.
31:47Il a été un véritable révolutionnaire aussi dans les années 70, quand il a commencé
31:52dans ses spectacles à utiliser des musiques de Lalo Chiffrine.
31:56Quand vous créez, vous écoutez de la musique en même temps ?
31:59Absolument.
32:00D'accord.
32:01Absolument.
32:02Et beaucoup de styles différents parce qu'on a créé plein de spectacles dans des
32:05thèmes différents.
32:06Donc à chaque fois, ça oblige à découvrir d'autres univers musicaux et ça, c'est
32:11vraiment passionnant.
32:12Et c'est tout type.
32:13C'est tout type de musique en fait.
32:16Absolument.
32:17Et alors, à quand une symphonie électro chez Gruss ?
32:21On a hâte d'avoir un orchestre.
32:23Là, on a l'occasion de cette musicienne.
32:25Écoutez, moi, ça serait mon rêve d'écrire de la musique pour le cirque.
32:28Ah bah voilà, l'émission qui crée le lien a fonctionné une fois de plus.
32:33Allez, vous restez avec nous.
32:34Merci à vous qui écoutez.
32:35C'est excellent.
32:36On est sur Sud Radio.
32:37On est avec le chef d'orchestre Laurent Couson et son nouvel album.
32:40Et puis, le directeur artistique de la compagnie Gruss, Alexis Gruss.
32:44Restez avec nous.
32:45Merci.
32:46Sud Radio, c'est excellent.
32:48Judith Belair.
32:49Et oui, c'est excellent.
32:50Et c'est bientôt la fin de votre émission avec les esprits polyformes de l'excellence
32:55française.
32:56On est en compagnie du pianiste, compositeur et chef d'orchestre Laurent Couson et son
33:00nouvel album Night Music.
33:01Et le directeur artistique du nouveau spectacle anniversaire des 50 ans de la compagnie Gruss,
33:06Alexis Gruss, Stéphane Gruss.
33:08Alors, Laurent Couson, auteur, compositeur, interprète, musicien, acteur, chef d'orchestre.
33:14Vous avez plusieurs vies, ça c'est clair.
33:16Je suis même animateur de radio.
33:17Voilà, mais ça on va y venir.
33:19Vous dites tout avant, c'est pas drôle.
33:21Alors, je vous cite quand même.
33:23J'essaye de rester secret dans le domaine de la musique classique.
33:25Par exemple, quand on fait des concerts de chef d'orchestre, il vaut mieux éviter de
33:28faire de la chanson.
33:29Quand on compose la musique d'un film, c'est pareil.
33:31Il ne faut pas trop dire qu'on aime aussi jouer la comédie.
33:33Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas la liberté créative totale ?
33:36Ça me choque d'entendre qu'il y a encore des barrières comme ça.
33:39Oui, c'est vrai, malheureusement.
33:40Mais particulièrement dans un milieu un petit peu conservateur comme celui de la musique
33:44classique.
33:45Alors là, si vous commencez à faire de la musique de film ou de la chanson, les portes
33:51se ferment immédiatement.
33:52Et Philippe Glass, par exemple, les portes ne se sont pas fermées pour lui ?
33:55Non, c'est vrai.
33:56Mais il est Américain et il travaille aux Etats-Unis.
33:59C'est ça la grande différence.
34:01C'est à cause de la France ?
34:03En tout cas, c'est un problème assez français.
34:07Je ne dirais même pas européen.
34:09Parce qu'en Angleterre ou aux Etats-Unis, c'est au contraire une force d'être varié
34:14et d'avoir des multiples.
34:15Mais c'est vrai qu'en France, vous connaissez cette caricaturale, ce fameux truc des cases.
34:21Oui.
34:22Les cases ont un peu sauté dans certains milieux, comme celui de l'acting.
34:25Parce que maintenant, on peut passer du cinéma à la télé et au théâtre beaucoup plus
34:28facilement.
34:29Donc on ose espérer que ça va être la même chose bientôt pour la musique ?
34:32Vraiment, je l'appelle de mes voeux.
34:34Vraiment.
34:35Et que notamment le milieu de la musique classique se détende énormément par rapport
34:39à tout ça.
34:40Mais peut-être que les gens viendront plus facilement à l'opéra après.
34:43Mais oui, bien sûr.
34:44Stéphane, creusez-vous dans votre milieu.
34:46C'est exactement le contraire.
34:47Parce que plus on maîtrise de techniques différentes et variées, plus on est respectable.
34:51Oui, mais c'est vrai que ça, ça fait partie aussi de ce que nous ont enseigné nos parents.
34:56C'est-à-dire le fait de se remettre en question, le fait de toujours créer de nouvelles choses,
34:59de ne pas se reposer sur ses acquis aussi, de se mettre en danger.
35:02C'est la vie d'un artiste.
35:05Moi, j'ai grandi aussi avec les vieilles comédies musicales.
35:09Je voyais Jane Kelly, Fred Astaire qui étaient chanteurs, danseurs, comédiens, réalisateurs.
35:15Je voyais mes parents aussi échanger de discipline.
35:19J'y ai vu beaucoup de points communs et ça m'a donné envie d'apprendre.
35:23C'est vrai que quand on parle de la musique, il y a aussi cette rigueur.
35:27Quand on veut bien jouer d'un instrument, on sait qu'il va falloir le travailler tous les jours.
35:31Et en même temps, c'est ce qui donne la liberté de pouvoir s'exprimer.
35:35J'espère que les enfants écoutent cette émission.
35:38J'ai un flash comme ça.
35:40Quand on me posait la question, vous n'avez jamais eu envie de faire autre chose.
35:44Quand on grandit dans cet univers artistique, avec des animaux, avec des artistes, avec des musiciens,
35:49si la fibre artistique ne se développe pas, c'est qu'il y a un problème.
35:53Ou qu'elle a mal été transmise aussi.
35:56Vous en avez quelques-uns dans votre famille qui n'ont pas suivi ?
35:59Oui, bien sûr, ça peut arriver. J'ai quatre fils.
36:02J'ai mes deux aînés qui sont restés avec moi, qui sont passionnés et qui sont des artistes extraordinaires.
36:06D'ailleurs, ils ont remporté le clown d'or à Monte Carlo.
36:10C'est la récompense suprême dans notre métier.
36:13Et puis j'en ai deux autres qui sont un peu plus jeunes, qui ont été formés comme eux,
36:17mais qui ont décidé de reprendre leurs études et de faire autre chose.
36:19Parce que si on n'est pas passionné à 200%, on ne peut pas le faire.
36:22Le fait de vivre en famille, d'avoir une vie assez atypique.
36:28Il faut que chacun trouve sa place.
36:30Ce n'est pas toujours évident.
36:31Ce n'est pas toujours évident, mais c'est quand on y arrive que c'est beau.
36:34C'est pour ça que le résultat est beau.
36:35Le résultat est très beau, je le confirme.
36:37Alors Laurent Couson, on va y venir à la radio quand même.
36:40Vous avez très envie d'en parler.
36:42Vous êtes chez nos confrères de RCJ.
36:44Vous avez une émission qui s'appelle La musique de ma vie,
36:46où vous partagez l'émotion, c'est vraiment une histoire d'émotion pour vous,
36:49de la musique classique de manière accessible et dans l'intimité.
36:53Vous avez toujours un invité, un politique, un artiste ou whatever,
36:57avec qui vous évoquez une œuvre.
36:59C'est ça qui a changé sa vie ou qui l'a marquée d'une manière ou d'une autre.
37:02Exactement, une ou plusieurs.
37:03J'essaie d'aborder la musique classique sous un prisme émotionnel
37:06plutôt que sous un prisme didactique, comme on peut l'entendre par exemple
37:09sur France Musique ou des radios spécialisées.
37:11Là, l'idée c'est d'amener les gens à leur dire la musique classique, c'est pour moi.
37:15C'est pour ça que j'invite chaque semaine une personnalité que les gens connaissent,
37:18qui n'est d'ailleurs généralement pas un musicien,
37:21et qui me dit pourquoi j'écoute telle ou telle musique,
37:24voilà ce qu'elle me rappelle dans ma vie, voilà pourquoi j'aime la musique classique.
37:27Et j'espère qu'au travers de ce message, ça permet de briser les barrières
37:31et de donner envie aux gens d'en savoir plus.
37:34Et alors Stéphane Gruss, vous on l'a dit, le public il est là,
37:38mais il est là à chaque rendez-vous et à chaque fois c'est nouveau,
37:41c'est une nouvelle alchimie aussi.
37:43C'est ce que j'essaie de faire et c'est ce qu'on essaie de faire dans notre famille,
37:46c'est-à-dire qu'on a ce patrimoine unique qui se retransmet mais qui évolue.
37:50C'est vraiment des racines et des selles.
37:52Et qu'est-ce que vous avez intégré d'innovant totalement dans ce nouveau spectacle ?
37:56Si vous pouvez nous dévoiler un petit peu.
37:57Il y a le fait que ce soit une comédie musicale et qui est vraiment un fil conducteur,
38:02c'est-à-dire qu'on est plongé dans l'univers de notre famille
38:05parce que ces deux personnages, la chanteuse et cet homme à tout faire,
38:09vont vraiment chercher à rencontrer le directeur artistique,
38:12elle veut absolument passer son audition,
38:14elle va rencontrer tous les membres de la famille
38:16et à chaque fois qu'elle en rencontre, elle les voit évoluer sur la piste.
38:18Et en même temps, ça se passe pendant la création du spectacle,
38:21donc c'est tout à fait intéressant.
38:22C'est vraiment une façon nouvelle de pouvoir présenter notre travail.
38:26Et de vous connaître, d'apprendre à vous connaître.
38:29Ça touche beaucoup les gens parce que je raconte plein d'anecdotes
38:32sur la rencontre de mes parents, sur ce qu'il nous a transmis.
38:35C'est un hommage à votre papa.
38:37Aussi, oui.
38:38Malgré le fait que ce spectacle a été créé avec lui et qu'il était présent,
38:41donc il a fallu l'adapter un petit peu,
38:43mais c'est vrai qu'il est toujours là au-dessus de notre épaule.
38:48Laurent Couson, on a compris comment Stéphane est tombé dans le cirque a priori.
38:53Comment ça s'est passé ?
38:55A quel âge ?
38:56Ça commence par le piano ?
38:57Qu'est-ce qui se passe ?
38:58Ça commence par la trompette, comme vous.
39:01Je suis un trompettiste.
39:04Ça commence à 5 ans, très jeune.
39:07J'étais un enfant un petit peu dissipé.
39:09Mes parents ont vu qu'ils ont essayé pas mal de choses, dont les chevaux.
39:12Alors moi, les chevaux, ça n'a pas tellement marché.
39:14J'avais assez peur d'être dessus et hâte d'en descendre.
39:17Mais par contre, ce qui a marché, c'est la musique.
39:19Et donc, de passion, c'est devenu mon métier.
39:22D'accord.
39:23Et alors, si vous aviez l'un ou l'autre, et l'autre d'ailleurs, un conseil ou un enseignement
39:29qui vous a marqué vraiment, que vous auriez envie de partager avec les auditeurs aujourd'hui
39:32sur votre carrière, sur votre manière d'accéder à cette création ?
39:38Stéphane ?
39:39Je crois que c'est ce qu'on a dit pendant toute cette émission.
39:42C'est-à-dire qu'il faut s'ouvrir, il ne faut pas avoir peur.
39:45Moi, je sais que mes sources d'inspiration sont la musique,
39:48mais je vais voir beaucoup de spectacles.
39:50Je vais voir tous les styles de spectacles.
39:51Je vais à l'opéra, je vais voir des concerts, je vais voir des comédies musicales,
39:54je vais voir des pièces de théâtre.
39:56Et je crois que c'est ce qui me nourrit.
39:59Et c'est ce qui me donne envie.
40:01S'il y a une phrase de votre père, par exemple, qui vous revient le matin, c'est quoi ?
40:05C'est une phrase qui est d'abord le travail effacé par le travail.
40:09C'est sa définition de l'art.
40:11Et il y en a une autre qui est magnifique et qui a une autre résonance aujourd'hui.
40:14C'est une citation de Didier Lockwood, avec qui il était très ami.
40:18Les Mois d'Août, mais on a ça en commun aussi.
40:21Et il lui a dit un jour, tu sais où il est le sourire de l'éternité ?
40:25Dans la transmission.
40:27Et je trouve que c'est magnifique, parce que c'était aussi une famille de musiciens.
40:30On connaît bien la famille Kazatsu.
40:32Merveilleux.
40:34Juste un mot sur Didier Lockwood.
40:36Je suis toujours très ému quand on parle de lui,
40:39parce que sa disparition a été tragique et brutale.
40:42Et c'est quelqu'un qui a tellement fait pour la transmission
40:46et pour donner envie à des jeunes générations.
40:49Et moi je dois vous dire que ça me donne l'occasion de lui rendre hommage.
40:53C'est vraiment la personne qui m'a lancé dans ma carrière musicale.
40:57Vous avez fait son école ?
40:58Oui, parce que quand je suis arrivé à Paris, que j'étais un jeune musicien
41:01et que j'allais sonner un petit peu aux portes des gens que j'admirais,
41:05il n'y en a qu'une qui s'est ouverte, c'est celle de Didier Lockwood.
41:08Magnifique.
41:10Une question comme ça aussi, c'est un peu la dernière question de l'émission.
41:14Allez, on commence par vous Stéphane.
41:16Que dirait l'adulte que vous êtes à l'enfant que vous étiez,
41:19si vous aviez un message à lui donner ?
41:21Qu'il a eu raison de poursuivre ses rêves.
41:24Parce que c'est vrai que moi je voyais mes parents sur la piste,
41:27j'étais vraiment émerveillé, j'avais qu'une envie,
41:29c'était de les rejoindre et de faire la même chose.
41:31Dès très petit quoi ?
41:33Oui, depuis tout petit.
41:35Après ils m'ont appris la rigueur aussi, l'apprentissage, le travail.
41:39Cette rigueur elle est présente dans tous les domaines,
41:43dans notre métier et comme dans la musique.
41:46Moi je les voyais sur la piste,
41:48mais je les voyais aussi s'entraîner tous les jours,
41:50passer des heures, ma mère à chaque fois sur ses trapèzes,
41:53sur son fil à jongler, elle m'a transmis le jonglage.
41:55Le jonglage c'est une discipline,
41:57si vous ne vous entraînez pas 2-3 heures par jour,
41:59vous n'arrivez à rien, donc vous imaginez.
42:01Oui j'imagine, 2-3 heures de jonglage.
42:03J'ai eu cette chance de pouvoir transmettre à mes enfants,
42:06les deux aînés, sans les pousser, parce qu'ils avaient cette même passion.
42:08J'aurais pas pu les forcer,
42:10mais ils me voyaient travailler,
42:12ils ont envie d'apprendre,
42:14et le résultat il est là aujourd'hui.
42:16C'est très beau.
42:17Bravo, c'est excellent.
42:19Laurent Couson, que dirait l'adulte que vous êtes à l'enfant ?
42:22Je lui dirais travail, persévère,
42:24et surtout, sois patient,
42:26car les choses arrivent au moment où elles doivent arriver.
42:29Pourquoi ? Vous étiez impatient ?
42:31Oui, trop impatient, bien sûr.
42:34De quoi vous étiez impatient ?
42:36De vouloir un peu brûler les étapes,
42:38de se dire, pourquoi ce n'est pas moi qui suis sur scène,
42:40et pourquoi je ne suis pas là à tel moment,
42:42et ça ne vient pas assez vite, etc.
42:44C'est venu.
42:46A quel âge ?
42:48Quand on vieillit un peu, on apprend qu'il faut être patient,
42:50et que les choses arrivent au bon moment.
42:52C'est quoi la date où ça a explosé pour vous,
42:54où vous êtes confirmé dans votre chemin ?
42:56C'est difficile à dire.
42:58Il y a un moment en particulier ?
43:00J'arrive à une période,
43:02je suis un peu plus serein par rapport à tout ça,
43:04et je m'aperçois que la sérénité
43:06crée l'envie
43:08et le désir des autres.
43:10Ça sera le mot de la fin de cette émission.
43:12Je trouve que c'est un bon mot.
43:14Qu'est-ce que vous en pensez ?
43:16Merci à tous les deux, Stéphane Gruss, Laurent Couson.
43:18Merci d'être venu partager ce moment avec nous.
43:20Merci à tous de votre fidélité.
43:22Laurent Couson,
43:24votre nouvel album, Night Music,
43:26attention, c'est important,
43:28il est disponible, j'imagine,
43:30et vous avez une petite date de concert bientôt ?
43:34Je l'ai posteré sur Insta,
43:36sur tous les sites,
43:38il y en aura pas mal en 2025.
43:40On va vous suivre.
43:42Les Folies Gruses, c'est à Paris,
43:44c'est au carrefour des Cascades,
43:46à la porte de Passy, à l'orée du Bois de Boulogne,
43:48c'est dans le 16ème.
43:50Pendant cette période de fêtes,
43:52à partir de la semaine prochaine,
43:54c'est tous les jours à 15h en journée,
43:5621h le soir, c'est ça ?
43:58On est sur la piste, après le spectacle,
44:00et puis la soirée du 31,
44:02qui est une belle occasion aussi de se rassembler, de faire la fête.
44:04Si vous avez envie de passer un bon réveillon,
44:06je vous conseille les Folies Gruses, ça c'est certain.
44:08Merci à Desi, qui réalise
44:10pour vous aujourd'hui à Sud Radio,
44:12ses équipes aussi, puis vous pouvez tout retrouver,
44:14vous le savez, sur la chaîne Youtube,
44:16et réseaux sociaux, Deezer et tout un toit.
44:18Je vous embrasse, je vous retrouve samedi à 13h30
44:20pour Destin de Femmes, évidemment.
44:22C'est excellent, à 19h, dimanche prochain.
44:24Bis, bye.

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