"Tes doutes sont à la hauteur de tes capacités" - C'est Excellent

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Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Audrey Dana, actrice dans la nouvelle série "Zorro" & Patrick Roux, président de la Fédération nationale de l'enseignement privé

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##C_EST_EXCELLENT-2024-10-06##

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Transcription
00:00Bonsoir, bonsoir, c'est excellent l'émission qui crée le lien et donne la part belle à
00:08l'excellence française comme tous les dimanches sur Sud Radio à 19h.
00:12Elle s'engage en jouant et pas que, puisqu'elle écrit et qu'elle réalise aussi.
00:15Oui, chers auditeurs, c'est bien la très prolifique comédienne, réalisatrice, scénariste
00:19et multiprimée Audrey Dana qui vient se raconter pour vous ce soir sur Sud Radio, mais aussi
00:23nous parler de la série Zorro dans laquelle elle incarne la femme du justicier masqué,
00:28Gabriela de la Vega, enfin un personnage féminin j'ai envie de dire, d'ailleurs chez Zorro.
00:32C'est à voir sur Paramount+, Prime Vidéo, Audrey Dana, on espère que vous allez notamment
00:37nous confier quelques-uns des secrets de fabrication.
00:39Bienvenue sur Sud Radio.
00:40Merci de m'avoir invitée, je suis très heureuse d'être là.
00:43Avec plaisir.
00:44Cet excellence est la voix des créateurs français tout style confondu, il est à la
00:46tête de la Fédération Nationale de l'Enseignement Privé, un acteur clé dans la promotion et
00:51la défense des établissements d'enseignement privé en France.
00:53Et oui, ce type d'enseignement incarne une mission éducative importante, tout autant
00:57que le public n'est pas considéré à la hauteur, d'ailleurs il n'est pas considéré
01:02à la hauteur de sa mission d'enseignement privé.
01:04Patrick Roux, vous êtes donc le président de la FNEP, vous allez nous raconter tout
01:07cela et un peu plus de vous on l'espère.
01:08Bienvenue.
01:09Bonjour.
01:10Bonjour.
01:11Vous, chers auditeurs, chères auditrices, c'est excellent, bienvenue chez vous.
01:13Alors Audrey Dana, avant de vous écouter parler en vrai, on vous écoute en Gabriela
01:20de la Vega quand même.
01:21Tu sais que tu peux tout me dire ?
01:23Zorro ?
01:25Zorro ?
01:26Qui d'autre ?
01:27Mais mon mari peut arriver d'un instant à l'autre.
01:30Mais non, ne vous inquiétez pas.
01:31Qu'est-ce que vous en savez ?
01:32Eh oui, non, bien sûr, qu'est-ce que j'en sais ?
01:34Allez, allez.
01:35C'est un extrait court, mais j'aimais bien, il est assez impactant.
01:39Donc Audrey Dana dans Zorro, c'est une série Paramount avec notamment Jean Dujardin, vous
01:43êtes avec André Dusselier, Eric Elmos, Nino, ça a été créé par Benjamin Charbier
01:47et Noé Debré.
01:48Et puis alors, ce que j'ai appris, c'est que ça vient d'une envie, c'est une envie
01:51de Jean Dujardin, en fait, au départ, cette série.
01:53C'est lui qui vous a un peu tous rassemblés, c'est ça ?
01:55Jean, il avait envie de jouer Zorro depuis tout petit.
01:59Il a reçu le costume de Zorro 8 Noël d'affilée.
02:03C'était vraiment comme une obsession.
02:05Et ce qui est touchant, c'est que c'est son frère qui a produit.
02:09Donc les parents offraient le costume pendant huit ans et puis, comme il l'a jamais lâché.
02:15Seulement, il pensait qu'il était trop vieux.
02:17Depuis à peu près une dizaine d'années, il avait fait le deuil et il s'est dit bon,
02:20ça ne s'est pas présenté, ça n'a pas réussi à se faire.
02:22Ce ne sera pas pour cette vie.
02:24Et puis, jusqu'à que les créateurs et Marc Dujardin aient l'idée assez super de faire
02:32un Zorro sur le tard.
02:33Voilà, 20 ans après, il prend la cape.
02:36Ce n'est pas facile au début.
02:38Il a même des petits problèmes avec son épée.
02:41Il est un peu rouillé, le Z, il n'est pas génial au départ.
02:44On n'est pas sur un Z habile comme Zorro, vous savez si il vient les faire, mais il
02:49reprend quand même très, très vite la main.
02:51Et vous avez dû énormément vous amuser, c'est ce qu'on se dit en regardant sur le
02:54tournage.
02:55Vous avez dû vous éclater.
02:56Alors, cinq mois de tournage.
02:58Oui, il éclate.
02:59D'abord, il éclate parce que Jean Dujardin, oui, bien sûr, parce que c'est un partenaire
03:03extraordinaire, qu'il a la connerie.
03:05Il aime se marrer sur un plateau, mais en même temps, il prend son métier super au
03:08sérieux.
03:09Il est toujours à l'heure.
03:10Il connaît toujours son texte.
03:11Il a toujours un bon mot pour tous les membres de l'équipe.
03:14Il se soucie de l'équipe toute entière.
03:16Il n'est pas sur sa gueule, en fait, il n'est pas sur son perso, il est vraiment là pour
03:20le projet.
03:21Donc, déjà, quand on bosse avec un acteur principal comme ça, ça change, ça donne
03:25le la.
03:26Des réalisateurs extra, la nouvelle génération, Jean-Baptiste Sorel, Émilie Noblet et puis
03:34Zorro.
03:35Voilà, on a quand même Zorro qu'on a tous regardé enfant au Club Dorothée, à priori.
03:39J'ai passé cinq mois à me promener dans une série de mon enfance, avec parfois un
03:44Zorro dans le champ de vision et puis parfois deux, parfois trois, parce qu'il y avait les
03:47doublures et je me disais, dis donc, tournage en Espagne.
03:50Et puis très sport parce que cinq mois, parce que de l'épée, de l'équitation et que ça
03:55restait quand même vraiment...
03:56J'ai dû être en condition.
03:57Vous avez fait un maximum des cascades que vous avez pu faire, d'ailleurs.
04:00Un maxi.
04:01Heureusement, on a une équipe extraordinaire derrière nous, notamment Manu Landzy, qui
04:07est celui qui a créé les cascades et qui a créé les combats qui, je trouve, sont
04:10à la mesure parfaite pour ce qu'on avait envie de faire.
04:14Donc très, très physique.
04:16L'endurance de cinq mois de tournage met la joie.
04:19C'est une série aussi.
04:20Voilà, c'est ça.
04:21C'est 80 jours de tournage.
04:22C'est un autre délire.
04:23Et puis il y a aussi le temps, en fait.
04:24Vous n'êtes plus pressé dans le temps, j'imagine, parce que vous n'avez plus à
04:26faire, à tourner.
04:27Plus de minutes utiles.
04:28C'est pas le même rythme.
04:29Exactement.
04:30Moi, j'aime bien ce rythme.
04:31Et alors, votre rôle, Gabriella de la Vega, qui est femme de Diego de la Vega, comment
04:36ça s'est passé ? Comment vous l'avez eu, ce rôle ? C'est vous qui l'avez voulu
04:39ou on est venu vous chercher ? Comment ça s'est passé ?
04:41Alors, on est venu me chercher pour passer des essais, puisque vraiment, je crois que
04:46toutes les nanas de mon âge en rêvaient.
04:48Non, on passait des essais, en fait.
04:51Déjà, il y avait l'envie de faire Zorro, l'envie de faire Zorro avec Jean dans ce
04:57rôle-là, parce qu'il y avait une espèce d'évidence quand même à ce que ce soit
05:01lui qui le joue.
05:02D'ailleurs, c'est à s'y méprendre, en fait, quand on le regarde derrière son masque.
05:05Il y a vraiment une confusion, je trouve, avec le vrai Zorro.
05:10Et puis, surtout, il y a la grande découverte d'un personnage féminin qui est inexistant,
05:17a priori, dans Zorro.
05:18Là, ils ont vraiment développé un personnage de femme étonnant, d'autant plus qu'on
05:24est dans les années 1800, donc la place de la femme, elle est encore plus cata que celle
05:28qu'on a aujourd'hui.
05:29Et c'est une femme incarnée qui se bat, qui s'assume, etc.
05:31En tout cas, elle ne s'assume pas.
05:33Elle ne s'assume pas, puisqu'elle est encore sous la poubelle de son mari.
05:38Mais elle est profondément justicière dans l'âme et elle a un sens de la justice très
05:46profond qu'elle va exprimer petit à petit et puis sortir de son carcan, justement.
05:51Et c'est une des raisons aussi pour lesquelles on imagine que ça vous a donné envie, parce
05:54que vous parlez souvent de la féminité, des rapports hommes-femmes dans les films
05:57que vous réalisez, on va y revenir tout à l'heure, et dans votre vie en général.
06:00Donc j'imagine que le fait de prendre un rôle de femme comme ça dans une série où
06:04ça n'existait pas avant, c'est un manifeste vraiment pour vous ?
06:06Oui, en fait, vraiment.
06:08C'était évident, quoi.
06:10Oui, cette série, elle est engagée déjà parce qu'il y a des sujets abordés qui sont
06:15très engageants et puis parce qu'elle est féministe.
06:18Il n'y a pas de femmes dans Zorro, a priori.
06:20Là, ils ont fait un personnage féminin archi-principal.
06:24Elle a une courbe sensationnelle.
06:28Vraiment, c'est étonnant le parcours.
06:31Je m'attendais à tout sauf à ça, en fait.
06:33Donc, une fois que j'ai lu, là, oui, c'est moi qui voulais le rôle.
06:38A mon prix, absolument.
06:40Vous l'avez eu, on s'en réjouit d'ailleurs.
06:42Alors, il y a une petite anecdote qui m'a bien amusée aussi, c'est celle de la tempête
06:46qui s'est invitée sur le tournage et qui vous a, d'ailleurs, André Dussolier a continué
06:53à jouer comme si de rien n'était, prouvant aussi les grandes qualités des gens qui vous entourent.
06:59On a oublié de parler de Grégory Gadebois aussi qui est dans la série,
07:03qui est un immense acteur.
07:06Ça a été assez étonnant.
07:08Le ciel nous a réservé plein de surprises pendant ce tournage.
07:12En tout cas, il a été définitivement avec nous.
07:14On tourna en hiver, mais on avait besoin d'être à Los Angeles
07:17et de donner la sensation qu'il faisait chaud.
07:20Et cette scène, c'est quasiment une des scènes d'ouverture de la série.
07:24Et il s'est passé un truc complètement fou puisque ça commence avec André Dussolier qui prend la parole.
07:31On est dans un calme olympien.
07:33Il n'y a pas une once de vent.
07:35Et puis, arrive le moment où Jean récupère les clés de la ville
07:39ou Diego de la Vega récupère les clés de la ville.
07:41Et là, on tourne dans l'ordre.
07:44Le vent commence à se lever.
07:45On est un peu morts de rire parce que vraiment, c'est le fils qui récupère les clés de la ville,
07:50qui a un peu du mal à se faire entendre.
07:52Et d'un coup, il y a du vent.
07:54Donc, on se dit, putain, c'est marrant.
07:56La nature est parfois bien faite.
07:58C'est la production of a new full power.
08:00Sauf que là, il y a ensuite, derrière un bain de foule,
08:05je ne spoil pas grand chose parce que c'est dans la bande-annonce,
08:07dans lequel André Dussolier se plonge et va perdre la vie.
08:13On le voit, on le découvre dans pas mal de bandes-annonces.
08:15Et là, la tempête s'est levée.
08:18Mais vraiment une tempête.
08:19Les chaises se sont mis à voler, quoi, vraiment.
08:21Mais pas des petites chaises en bois, des chaises en velours énormes,
08:24avec un André Dussolier qui ne voulait pas arrêter de tourner.
08:27Exceptionnel, non ? Extraordinaire.
08:29Génial, génial.
08:30Qui voulait aller au bout, quoi.
08:32Et puis, il se rendait compte.
08:34Et je pense aujourd'hui que tous ceux qui regardent la scène
08:36pensent qu'on a des énormes ventilateurs, que tout ça est mis en scène.
08:40Et du coup, on le saura que c'était...
08:42Pas du tout, une belle.
08:44Très très bien montée.
08:45Et quoi qu'il en soit, le ciel a été avec nous tout du long,
08:48puisqu'on a eu un ciel bleu.
08:49Il y a même eu un jour où on devait avoir vraiment une tempête énorme.
08:52Et Jean a été bord-malaise.
08:54Il disait, on est à trois jours de la fin, c'est vraiment trop dommage.
08:57Et là, demain, regarde, 70 km heure.
08:59Il me dit, regarde, c'est deux fois plus que la dernière fois.
09:03En parlant de ce jour-là de tournage.
09:05Et puis en fait, il n'a pas fait le vent.
09:08Du tout.
09:09On a été hyper préservés.
09:11Patrick Roux, on imagine que comme nous tous,
09:13puis alors peut-être vous, petit garçon, vous avez aimé Zorro.
09:16Est-ce que vous avez regardé l'ancienne série ?
09:18La très ancienne série, celle d'il y a 50 ans.
09:22De Disney.
09:23De Disney, bien sûr.
09:24Est-ce que ça fait partie des personnages...
09:26On ne rate pas un épisode.
09:27Voilà, c'est ça qui vous en fait rêver.
09:28Le générique nous faisait courir.
09:29Qu'est-ce qui vous plaisait le plus ?
09:30Les gens du jardin.
09:31Carrément.
09:32Qu'est-ce qui vous plaisait le plus dans cette série ?
09:35Il y avait toujours un gentil qui gagnait sur les méchants.
09:39Et puis un comique du bon Sergent Garcia
09:42qui apportait un peu de bouffonnerie dans la série.
09:47De rire.
09:48Est-ce que ça vous faisait rêver ?
09:49Est-ce que ça vous a donné envie d'être un justicier masqué
09:51de l'enseignement privé après, peut-être ?
09:53Justicier peut-être, masqué, non.
09:55Je suis venu...
09:56A visage découvert.
09:58Sans cagoule.
09:59Vous Audrey, vous l'avez regardé aussi, le Zorro petit, on l'a dit.
10:02Ce qui m'intéresserait, c'est de savoir, justement,
10:04quand on a vu le regard de vous, enfant,
10:07et votre regard aujourd'hui, justement,
10:09de venir interpréter quelque chose qui vous a bercé comme ça,
10:12qu'est-ce que ça vous a évoqué au départ ?
10:13On imagine que c'est quand même une sacrée émotion aussi
10:16de se retrouver dans un truc où on s'est projeté gamin comme ça.
10:20C'est le premier super-héros, en fait.
10:23Il n'y avait pas encore...
10:25On n'avait pas encore les grands films qu'on a aujourd'hui
10:29avec tous ces héros aux pouvoirs tous les plus fous les uns que les autres.
10:33Et Zorro, c'était vraiment la cape, l'épée,
10:37et puis le cheval, et le masque, évidemment.
10:40Et le gentil, qui gagne quoi qu'il en soit.
10:43La magie qui s'invite, puisqu'une espèce de grâce,
10:47quelle que soit la fenêtre d'où il saute,
10:49il y a un cheval en bas, il y a son cheval en bas qui l'attend.
10:52Il ne se fait jamais mal au lombaire quand il arrive dessus.
10:55Il y a quelque chose d'assez magique.
10:58Je fantasmais complètement sur Guy Williams.
11:00Je me disais, voilà, moi quand je serai grande, j'épouserai Zorro.
11:04Et bien finalement, vous l'avez fait.
11:06C'est ça qu'on aime.
11:08Elle est dans cet excellent ce soir avec vous,
11:10la comédienne et réalisatrice qui est à l'affiche.
11:12Actuellement de Zorro sur Paramount+, Audrey Dana.
11:15Et puis dans un instant, vous allez pouvoir entendre le président de la FNEP, Patrick Roux,
11:19qui s'engage pour l'enseignement privé.
11:21C'est un vrai sujet de société.
11:22A tout de suite sur Sud Radio.
11:28Vous avez choisi Sud Radio et vous avez bien raison.
11:30C'est excellent.
11:31Et c'est votre rendez-vous du dimanche soir, celui qui donne la libre parole aux créateurs français.
11:35Ce soir à mes côtés pour vous, la comédienne, réalisatrice et scénariste Audrey Dana
11:39qui est à l'affiche de la série Zorro.
11:41Et puis Patrick Roux qui est le président engagé de la FNEP,
11:44Fédération Nationale de l'Enseignement Privé.
11:47On a un petit chien dans le studio, je tiens à le dire quand même.
11:50Voilà, qui est très, très, très mignon.
11:52Bon, on passe à vous Patrick Roux.
11:54Alors justement, avant d'entrer au cœur du sujet,
11:56de raconter ce qui vous a fait devenir vous-même, ce qu'on fera tout à l'heure,
11:59on va quand même parler de la Fédération Nationale de l'Enseignement Privé que vous dirigez
12:02et qui s'engage dans la promotion, la défense des établissements privés français.
12:07C'est pas chose aisée en ce moment, j'ai envie de dire.
12:10C'est variable.
12:12Ça dépend des années ou des saisons.
12:15Mais ça dure depuis 1847, je crois.
12:18Notre fédération a plus de 200 ans.
12:23Elle a été accompagnée au fil du temps par différentes lois qui ont organisé,
12:27structuré et autorisé l'enseignement primaire, l'enseignement secondaire,
12:32l'enseignement supérieur, l'enseignement technique, l'enseignement à distance.
12:35Maintenant, le paysage est à peu près balisé.
12:39Mais comme c'est un secteur qui est en assez forte croissance,
12:43puisqu'il répond à des besoins que le secteur public,
12:47qui ne fait pas que des mauvaises choses, il ne faut pas caricaturer.
12:50Mais il fait avec, en général, un certain temps de retard.
12:54C'est une grosse machine, donc c'est difficile de la faire manœuvrer facilement.
13:00Les écoles privées sont en général des structures plus agiles,
13:04parce qu'elles sont plus réduites.
13:06Elles peuvent répondre mieux, plus facilement, plus rapidement
13:10aux évolutions des demandes des familles, des enfants et des entreprises,
13:14puisqu'on fait beaucoup aussi l'enseignement supérieur,
13:17qui est l'enseignement professionnalisant.
13:19On va commencer par l'enseignement à distance.
13:21Il y a eu une réforme en 2021, et depuis cette réforme,
13:24seules certaines raisons spécifiques, comme des problèmes de santé,
13:27des situations particulières, justifient la scolarisation à domicile
13:31ou l'enseignement à distance.
13:33Ça signifie qu'il n'est plus librement accessible pour tous,
13:36comme c'était le cas avant.
13:38Pourquoi cette embêtance ? Dites-nous en plus.
13:41On est devant un paradoxe assez étonnant.
13:45La direction générale d'enseignement scolaire a été auditionnée,
13:50je ne sais plus si c'est à l'Assemblée ou au Sénat,
13:52il y a une quinzaine de jours.
13:54Elle a fait un bilan de l'application de cette loi.
13:57Elle a, de manière assez débonnaire et très surprenante,
14:03indiqué que le but de la loi, c'était de revenir
14:06à ce qui existait avant le confinement.
14:09Le confinement, comme les écoles étaient fermées,
14:12des élèves ont dû faire face à l'interruption de la scolarité.
14:24Ils se sont tournés vers des opérateurs privés
14:27de l'enseignement à distance.
14:29Ils ont trouvé ça très bien et se sont dit
14:31qu'on peut perpétuer ce mode d'enseignement
14:34qui nous convient mieux qu'aux enfants.
14:38On sait qu'il y a à peu près 1 million d'élèves
14:42qui sont harcelés en France tous les ans.
14:44C'est gigantesque.
14:46On a 12 millions, ça fait 1 sur 12,
14:48c'est une loterie.
14:49Alors harceler, c'est plus ou moins du harcèlement grave
14:52ou du harcèlement léger, si j'ose dire.
14:54Et en plus, le 1 million, il est sujet à caution,
14:57puisque comme dans les histoires de violences en général,
15:00souvent, tout le monde ne parle pas,
15:03de peur d'avoir des représailles encore plus importantes.
15:06Les chefs d'établissement, et on les comprend bien,
15:09disent que ce n'est pas si grave que ça,
15:11essayez de vous réconcilier,
15:13si jamais vous continuez à en parler,
15:16on sera obligé de prendre des sanctions,
15:18le pauvre va être malheureux.
15:20Il y a toute une victimisation du coupable qui se fait.
15:23Et il y a énormément, et puis il y a surtout la honte
15:26d'avoir été victime de violences,
15:28on n'a pas su se défendre.
15:30C'est comme dans l'histoire de viols,
15:32il y en a à peu près un tiers qui sont déclarés.
15:34En s'en tenant aux statistiques officielles,
15:37depuis que nous sommes dans ce studio,
15:39il y a eu une agression dans une école.
15:41Une agression physique qui est remontée.
15:43Et comme on va continuer quelques instants,
15:45il y en aura encore deux ou trois.
15:47Dans ces cas-là, imaginons qu'il y ait un enfant harcelé
15:49qui veuille suivre un enseignement à distance,
15:51comment ça se passe ? Il faut prouver qu'il a été harcelé
15:53pour pouvoir avoir l'autorisation ?
15:55C'est à la discrétion des chefs d'établissement,
15:57il y a donc là aussi une espèce de tombola.
15:59Je disais tout à l'heure que la Desesco avait avoué
16:04que le but n'était pas vraiment de lutter
16:06contre le séparatisme et l'atteinte aux valeurs
16:08de la République, etc.
16:10C'était de revenir à la situation au statut
16:12qu'on hantait, c'est-à-dire avant le confinement,
16:14et donc de retomber sur les chiffres
16:16à peu près que nous avions avant.
16:18C'est un dévoiement de la loi.
16:20On fait une loi en annonçant un objectif,
16:23et en fait, l'objectif avoué
16:25quatre ans après s'avère tout à fait différent.
16:28C'est presque...
16:30On ne va pas parler de formule qui choque,
16:32mais ce serait presque un coup d'État légal,
16:34en quelque sorte.
16:35Et là où ça impacte, bien sûr,
16:37les établissements d'enseignement
16:39et les enfants, et les familles,
16:41c'est qu'il y a une grande diversité.
16:44Il y a certaines académies où il y a 90%
16:47d'autorisations qui sont accordées,
16:49puisque maintenant les parents sont tenus
16:51de demander l'autorisation de pratiquer
16:53l'instruction en famille.
16:54Et quand ils pratiquent l'instruction en famille,
16:56ils n'ont pas toujours une connaissance parfaite
16:58des programmes, du socle commun de connaissances
17:00à être atteint, qui est défini par la loi.
17:02Et ils n'ont pas toujours le temps,
17:04ils n'ont pas toujours les capacités linguistiques
17:06et culturelles.
17:07Il y a aussi les enfants issus de l'immigration.
17:09Les parents parlent très mal le français.
17:11Comment peuvent-ils apprendre le français à leurs enfants ?
17:13Donc ils se retournent vers des solutions
17:15d'enseignement à distance,
17:16et qui se sont modernisées.
17:17Ce n'est plus le cours par correspondance
17:19qu'on connaissait en 1930.
17:20C'est maintenant de l'enseignement interactif
17:22avec des liaisons,
17:25avec des webinaires,
17:27avec des visios,
17:29avec des contacts directs,
17:30avec un référent pédagogique.
17:32Ça s'est énormément modernisé.
17:34Et donc des familles trouvent que c'est...
17:36Des familles qui sont éloignées, simplement,
17:38dans le monde rural,
17:39des familles sont très éloignées de l'école.
17:40Il n'y a pas toujours un ramassage scolaire partout.
17:42Qu'ils soient en cinq minutes, on est à l'école.
17:44C'est des fois trois quarts d'heure,
17:45avec un peu de marche avant.
17:47Donc ça peut être une école
17:50où il y a une forte proportion
17:52de gens un peu agités,
17:53et les enfants un peu timides.
17:55Les enfants, vous connaissez...
17:57Ce que vous êtes en train de dire, en fait,
17:59ce qui est étonnant, c'est qu'il y a des cas
18:00qui sont considérés non graves,
18:01qui sont finalement graves pour l'épanouissement,
18:03l'élévation, j'ai envie de dire,
18:04de ces enfants, en fait.
18:06Et que du coup, c'est qu'en cas de force majeure
18:08qu'on peut...
18:10C'est ce que vous dites, c'est vrai.
18:12Les enfants sont comme les fleurs.
18:14L'éclosion n'est pas simultanée.
18:16Il y a des enfants qui sont mûrs à 5 ans,
18:18d'autres à 6 ans, d'autres à 7 ans.
18:20Et d'imposer la scolarisation à l'âge de 3 ans,
18:23les pédopsychiatres trouvent que c'est assez étrange
18:25comme mesure.
18:27Et là où je parle de loterie,
18:29c'est que s'il y a des académies
18:32où 80 ou 90% des demandes sont acceptées,
18:35et d'autres où 95% sont refusées.
18:38Le pourcentage d'enfants, entre guillemets,
18:41qui manquent de maturité ou qui ont la chance
18:43de tomber dans une classe mal fréquentée,
18:45il est réparti dans tout le territoire.
18:47Donc d'une académie à l'autre,
18:49il y a une véritable injustice.
18:51Et même d'un établissement à l'autre,
18:52quand un enfant est harcelé,
18:54certains chefs d'établissement,
18:56aussi bien dans le primaire que dans les collèges ou les lycées,
18:58certains chefs d'établissement croient à l'enfant,
19:00et donc ils donnent un avis favorable,
19:02et d'autres établissements ne croient pas à l'enfant.
19:04Et donc s'il n'y a pas de témoins,
19:06s'il n'y a pas de preuves,
19:07comme si les harceleurs allaient laisser leur carte de visite,
19:09d'abord ils n'en ont pas,
19:10ou s'ils allaient témoigner,
19:11oui, je me porte témoin, c'est moi qui lui ai tapé dessus,
19:14c'est assez rare.
19:16Donc certains chefs d'établissement
19:18refusent la vérité,
19:20et malgré l'assistance des parents,
19:22l'enfant est amené à continuer
19:24à être harcelé dans son établissement.
19:26Audrey Dana, vous êtes maman,
19:28est-ce que c'est un choix que vous pourriez faire, vous justement,
19:30dans certaines circonstances,
19:32de l'enseignement à la maison,
19:34en s'appuyant sur l'enseignement à distance,
19:36ou est-ce que vous pensez que ça devrait être accessible,
19:38vous d'ailleurs, quel que soit le cas particulier, j'ai envie de dire.
19:40Moi, j'ai...
19:42ça a été très challengeant
19:44pour moi, pour mes enfants, en fait,
19:46cette histoire de scolarité,
19:48c'est pas...
19:50c'est un problème d'harcèlement, d'abord,
19:52aussi,
19:54et il y a de la cruauté dans les familles,
19:56donc cette cruauté, elle remonte
19:58quelque part, voilà.
20:00Parfois c'est de la cruauté, puis parfois c'est d'autres choses,
20:02c'est des maladies graves,
20:04à chaque fois il y a quelque chose, quand même,
20:06il n'y a pas d'enfant qui devient harcelant,
20:08sorti de nulle part.
20:10Mais surtout, j'ai des enfants,
20:12surtout mon deuxième, qui avaient beaucoup de mal
20:14à tenir physiquement en place,
20:16en fait, autant d'heures assis.
20:18C'était plus ça qu'une histoire
20:20de harcèlement.
20:22Donc j'ai tenté de le mettre dans des
20:24cours alternatifs,
20:26seulement là,
20:28il trouvait que c'était trop décalé.
20:30Et lui, je sais que ce qu'il me dit, il me dit
20:32pourquoi est-ce qu'on n'a pas une vraie vie de lycée ?
20:34Mais qu'il prenne en compte nos
20:36besoins, c'est-à-dire, on n'est pas assis 8h,
20:38on collabore. C'est-à-dire qu'il y a quand même
20:40une notion à l'école de ne pas collaborer
20:42avec l'autre, ça s'appelle tricher,
20:44alors que quand même, la collaboration avec l'autre, c'est la plus
20:46belle chose qui soit.
20:48Le fait de rester en place,
20:50de jamais prendre la parole, et tout ça est tellement
20:52contre-nature à ces âges-là
20:54que, voilà,
20:56moi, je rêve à cette structure
20:58qui ne serait pas minuscule
21:00et dans laquelle il pourrait y avoir une
21:02vraie, en fait, vie sociale pour
21:04les enfants, comme ils peuvent avoir au collège, au lycée,
21:06je parle vraiment de ces générations-là pour l'instant,
21:08mais avec un enseignement
21:10qui se renouvelle un peu, parce qu'on
21:12est quand même sur les mêmes schémas
21:14depuis longtemps, maintenant.
21:16Patrick Roux, vous allez pouvoir répondre
21:18justement à Audrey Dana dans un instant, c'est toujours
21:20excellent et on le prouve, on est avec la comédienne et réalisatrice
21:22primée Audrey Dana
21:24et l'ambassadeur de l'enseignement privé,
21:26le président de la FNEP, Patrick Roux,
21:28restez là sur tout, à tout de suite.
21:30Sud Radio,
21:32c'est excellent, Judith Beller.
21:34C'est excellent sur Sud Radio jusqu'à presque 20h,
21:36vous êtes en compagnie de la comédienne, réalisatrice,
21:38scénariste et j'en passe, Audrey Dana
21:40est le président de la FNEP pour Fédération Nationale
21:42de l'enseignement privé,
21:44Patrick Roux. Alors, Patrick Roux, justement,
21:46Audrey vient de nous expliquer
21:48le cas de son fils,
21:50qui aurait besoin d'une structure sociale,
21:52d'une structure, un collège ou un lycée
21:54qui ait une vie sociale, mais qui soit plus adaptée
21:56à ses besoins, c'est-à-dire le fait de ne pas avoir à rester
21:58immobile comme ça pendant 8h
22:00et de pouvoir collaborer avec les autres élèves,
22:02c'est ce que j'en ai retenu. Est-ce qu'une structure comme ça,
22:04ça existe ?
22:06Certainement, c'est pas la plus répandue,
22:08mais c'est variable
22:10d'un enseignant à l'autre,
22:12même dans mon passé assez ancien,
22:14mais j'ai bonne mémoire,
22:16j'ai fait toutes mes études dans l'enseignement public.
22:18Vous êtes universitaire, d'ailleurs.
22:20Il y avait des enseignants qui faisaient,
22:22qui avaient
22:24l'intelligence ou l'originalité
22:26de mettre en place des séquences,
22:28de travail collaboratif,
22:30on fait,
22:32on traite un sujet et c'est le voisin
22:34qui le corrige, ou on fait un travail à plusieurs,
22:36des travails en atelier,
22:38c'est à la discrétion des enseignants,
22:40ils ont une certaine liberté.
22:42Ce qui est vrai, c'est que dans les
22:44établissements publics,
22:46la notoriété de l'établissement,
22:48elle tient surtout
22:50au succès, au baccalauréat,
22:52enfin je vais dire, elle tenait surtout,
22:54parce que maintenant, comme disait
22:56Luc Férype,
22:58pour ne pas avoir le bac,
23:00il faut faire une demande recommandée à la réception
23:02un mois avant, c'est un peu une caricature,
23:04mais on a quand même 96% ou 95%,
23:0695% c'est une
23:08formalité.
23:10Mon temps, je ne suis pas si vieux que ça, mais...
23:12C'était 65. Il y avait 50%.
23:14Ah 50, moi c'était 65.
23:16Et parce que je suis
23:18un peu plus âgé que vous, et du temps
23:20de mes parents... Vous n'avez pas l'air monsieur.
23:22Merci.
23:24Et du temps de mes parents,
23:26il faut rappeler que c'est pas...
23:28C'est au siècle dernier,
23:30c'est même le millénaire d'avant, mais c'est pas Napoléon.
23:32Du temps de mes parents,
23:34on avait peut-être 3 ou 4%
23:36de la population
23:38qui allait jusqu'au bac.
23:40Donc c'est devenu quelque chose.
23:42Dans le public, il y a
23:44la qualité
23:46se juge ou
23:48s'évalue par les résultats aux examens.
23:50Dans le privé, c'est le bien-être des enfants.
23:52Et les
23:54établissements privés
23:56sont dépendants de leur réputation,
23:58plus que les établissements publics.
24:00Donc ils font peut-être plus d'efforts.
24:02On n'a pas de mérite, je dis.
24:04On n'a pas de mérite à s'adapter et à trouver des pédagogies
24:06alternatives, à faire des expériences.
24:08Parce que c'est notre
24:10base, c'est notre fond d'activité.
24:12Il faut parce que
24:14quand on voit
24:16l'évolution, par exemple, juste des téléphones.
24:18On voit les premiers téléphones
24:20filaires,
24:22avec les touches, etc.
24:24On arrive à aujourd'hui, les espèces
24:26d'écrans plats de fous, etc.
24:28On regarde les ordinateurs premiers et le dernier cri.
24:30Il y a une évolution
24:32folle dans absolument
24:34tous les domaines, la science,
24:36pas l'école.
24:38Mais pas l'école, c'est la même chose.
24:40Dans les établissements privés, il y a
24:42différentes pédagogies qui sont menées.
24:44Il y a des pédagogies qui peuvent être exactement
24:46très libres sur
24:48le recours
24:50aux téléphones portables, aux ordinateurs, etc.
24:52Puis il y a des établissements qui nous proscrivent
24:54complètement. Il y a des établissements
24:56qui lisent les revues
24:58scientifiques
25:00et qui mettent... Mais les parents aussi,
25:02il y a aussi des parents qui le font.
25:04Il y a des parents qui confisquent le portable à partir d'une
25:06certaine heure.
25:08Je ne suis pas en train de dire qu'il faut amener la technologie
25:10dans les bahuts, pas du tout.
25:12Ce que je dis, c'est que c'est étonnant.
25:14En termes d'évolution, je prenais juste deux
25:16exemples. Par exemple,
25:18la technologie, il y a une évolution qui est folle.
25:20Le monde bouge, le monde
25:22change, nous ne sommes plus les mêmes.
25:24Nous n'avons plus le même accès à l'information.
25:26On est beaucoup plus sédentaire
25:28qu'avant. C'est vrai physiquement.
25:30Les gens passent plus de temps devant des écrans
25:32assis, etc.
25:34Ce qui m'étonne, c'est que
25:36l'école ne suive pas
25:38l'évolution.
25:40L'évolution et la transformation
25:42de ces étudiants.
25:44Qu'on reste sur des vieux schémas.
25:46Je ne parle pas de l'école privée,
25:48évidemment.
25:50Là, on ne va pas écouter des vieux schémas,
25:52mais on va écouter les films que vous avez réalisés, parce qu'il est temps
25:54de se faire un peu plaisir avec un nouvel extrait.
25:56C'est parti, un extrait d'Audrey Dana sur Sud Radio.
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33:24qui ont pu ouvrir des sections, répondre aux besoins et aux attentes des enfants,
33:30des adolescents, des étudiants, et puis même l'apprentissage sauvage qu'à 30 ans, voire même
33:37plus pour ceux qui sont porteurs d'un projet de création d'entreprise. Mais c'était surtout
33:41une opportunité pour des jeunes qui jusque-là ne pouvaient pas rentrer dans des sections
33:47professionnalisantes. Il y a d'excellentes structures universitaires dans les IUD ou les
33:53BTS. Pour les BTS, il y a une moitié dans le public, à peu près un quart dans l'enseignement
33:59sous contrat et un quart dans l'enseignement privé. Donc il y avait quand même des places.
34:02Mais ce sont des places qui sont limitées. Donc ils n'avaient pas la possibilité de s'inscrire
34:07dans les sections publiques non coûteuses pour les familles. Parce que quand on voit le prix de
34:14la formation dans un établissement public, il est 50% plus élevé que le prix de la formation
34:19dans un établissement privé. Parce qu'on est plus économe. On est très gestionnaire, mais on n'a
34:25aucun mérite. Si on ne fait pas une bonne gestion, on ferme. Alors que dans le public, même si la
34:28gestion n'est pas excellente, on ne ferme pas. Donc on n'a aucun mérite là-dessus. C'est notre
34:33ADN si vous voulez. C'est notre contraite. Non mais c'est à avoir parce que c'est peu su en fait.
34:37Oui, on est à 8000 euros entre Paris et province. Les prix ne sont pas les mêmes. Mais c'est une
34:43fourchette assez large. On est entre 4000 et 8000 euros pour un BTS. On est à 12000 en comptabilité
34:48publique pour un BTS public. C'est une différence qui n'est pas négligeable.
34:53C'est une différence sensible. Donc la barrière du tarif interdisé à ces enfants de venir chez nous,
35:00ces enfants, ces jeunes, elle est chez vous. Et la rareté des places les empêchait d'aller dans
35:06le public ou dans le sous-contrat. Et donc l'apprentissage a été une aubaine pour plus de
35:11600.000 jeunes. On est passé de 300.000 apprentis à plus d'un million aujourd'hui.
35:16Entre les apprentis et les contrats de pro, on devait être à peu près à un petit 400.000.
35:23Maintenant on est à 1.100.000. Un million d'apprentis et 100.000 contrats pro. Ces jeunes,
35:29ils étaient où avant ? Pour une partie, ils étaient au chômage. Pour une partie, ils étaient dans la
35:34rue. Ce qui revient à peu près au même. Et pour une partie, ils étaient dirigés vers l'université
35:39parce qu'après le bac, on essaye d'aller dans un BTS ou autre, mais il n'y a pas de place. Donc
35:42on va à l'université pour voir. Et il n'y avait pas la maturité nécessaire et l'autonomie nécessaire
35:47dans un amphi de 300 personnes. Si on travaille, c'est bien, mais si on ne travaille pas, c'est
35:54ceux qui ont une autonomie. C'est pour ça qu'il y a un gros échec qui n'est pas dû aux universités,
35:59qui est dû simplement au niveau des qualités intellectuelles d'une partie des jeunes qui n'ont
36:06pas leur place dans l'université. Donc ça a été une opportunité. Et pour les entreprises qui ont
36:10pu trouver, dans certains secteurs, qui ont pu trouver une main d'oeuvre. On l'oublie, les
36:16apprentis, ce sont des jeunes qui étudient, mais ils ont un travail. Ils produisent. Un million
36:22d'apprentis, ça produit quelques millions de... Et puis en plus, ils peuvent subvenir à leurs
36:26besoins. Et subir leurs besoins. Bien sûr. Et en ne payant pas la scolarité. Donc ça fait
36:31effectivement une opportunité pour eux. Bien sûr. Et pour les familles. Patrick Rouge en est
36:35parlé au début de cette émission. Il nous reste assez peu de temps, donc il est temps de parler un
36:38petit peu d'ailleurs à vous deux de votre parcours personnel. Alors vous, Patrick Rouge, vous êtes
36:42tombé dans le secteur privé par hasard, parce que vous êtes universitaire au départ. Vous avez même
36:45un doctorat. C'est une vocation, quoi. Je n'ai pas de doctorat, je ne vais pas mentir. Je me suis arrêté
36:50après mon inscription en doctorat. J'ai fait une licence, une maîtrise, un diplôme de Sciences
36:55Po, un diplôme de droit public. En droit public, d'accord. J'ai passé mon septennat à l'université.
37:02Et donc vous êtes tombé dans l'enseignement privé un peu par hasard, mais finalement c'est
37:06devenu une vocation. Oui, c'était par hasard. C'est une anecdote. C'est en allant faire les
37:12vendanges que je suis devenu enseignant, puisque le fils du patron de l'exploitation
37:21visicole a rentré de la classe d'enseignement primaire au collège, et de passer d'une école
37:29de campagne où il y avait peut-être 30 élèves sur deux classes, avec chacun un instituteur en
37:36deux niveaux. Un instituteur qui était le même toute la journée, toute la semaine. C'est très
37:40stable, c'est pas très... Du coup il entre au collège et vous l'avez aidé. Il est perturbé avec cinq ou six
37:45enseignants différents, avec des créneaux, on passe d'une matière à une autre, et puis ensuite on revient
37:49à une autre matière. Donc c'était compliqué. Il était perdu. Et elle a fait appel, on était quatre
37:54étudiants qui étaient en train de faire les vendanges, et puis la mère a demandé, est-ce qu'il y a quelqu'un
37:59qui veut aider notre fils ? Et puis moi j'étais un peu audacieux, donc j'ai dit oui. Et puis le fils
38:04s'était enchanté, il était charmant, il était un peu introverti, donc il était un peu timide.
38:10Et dans un cours particulier ça allait très bien, donc il a été enchanté. Il a dit je veux qu'il
38:15rêve, je veux qu'il rêve, je veux qu'il rêve. Du coup on lui a dit, toi tu t'occupes plus des raisins, tu t'occupes du petit.
38:18Et c'est comme ça que je me suis rendu compte que j'avais quelques talents de communication et d'enseignement.
38:23Parce que le pédagogue doit être un acteur. Il doit jouer un rôle, il doit connaître son scénario.
38:31Sur ce sujet justement, Audrey Dana, je vous cite, vous avez une phrase que j'ai bien aimée, que vous avez
38:37dit dans une interview, tes doutes sont à la hauteur de tes capacités. Et alors c'est un mantra que je
38:41vais garder, moi je vous remercie déjà, et puis c'est une phrase impactante sur votre manière de gérer
38:44votre track, qui peut s'appliquer finalement à tout type de métier en fait, ou de situation quoi.
38:48C'est une phrase pour la vie quoi. En fait je crois d'abord qu'on est beaucoup beaucoup à être pétris
38:54de doutes et qu'on n'en parle pas assez. Du coup on est souvent à croire qu'on est la personne
39:01qui doute le plus, qu'on est la personne la plus fragile, qu'on est sans doute la personne la moins
39:06compétente en vrai. Et or je crois que toute personne qui se respecte va jongler avec la
39:18partie plus sombre et la partie plus lumineuse de sa personnalité. Donc moi je sais que ce
39:23mantra m'aide beaucoup. Vous voyez, je voulais le rôle de la femme de Zorro et puis quand je me
39:29retrouve sur le tournage je me dis vraiment je suis pas à la hauteur, je vais pas y arriver. C'est
39:33comme ça que je pars, j'ai deux semaines de track quasiment. Et c'est ce qui vous fait vous
39:37envoler aussi. Je ne sais pas, en tout cas j'aurais préféré m'en passer là sur le début du tournage
39:42de Zorro. Non j'avais vraiment, ouais c'était important pour moi et puis surtout je me suis dit
39:47putain je le voulais, je le voulais, je l'ai, est-ce que je le mérite ? Est-ce que je suis à la hauteur ?
39:51Et je me suis dit je n'ai pas besoin d'avoir un mec pour m'engueuler en fait. Je m'engueulais avec
39:57moi-même. Et en fait cette phrase m'a beaucoup aidée, elle m'a été donnée par une fille
40:03super. Voilà, de se répéter ça comme un mantra, mes doutes sont à la hauteur de mes capacités. Et
40:10du coup c'est vrai que quand on a beaucoup de doutes, alors on se dit moi je dois avoir des capacités par ailleurs.
40:14C'est une phrase que vous pourriez dire à un élève ça Patrick ?
40:19Oui absolument, on le voit dans beaucoup d'écoles qui complètent l'enseignement académique de
40:25transmission de connaissances par des séances de sport, de musique, de théâtre, les échecs, les dames ou
40:33autres, pour permettre à l'enfant de se réaliser et de lever ce complexe de dire je n'y arrive pas
40:41donc je suis bête. Et en fait il peut se réaliser dans d'autres activités et là il peut avoir
40:44l'admiration de ses petits camarades et dire finalement il est bon en sport, il est bon aux
40:49échecs, il est bon en musique, il est bon au théâtre. Et donc finalement il reprend confiance en lui et on
40:53voit que c'est un impact très très fort sur le niveau de l'assimilation des connaissances académiques.
40:59Un autre petit secret à partager, c'est qu'on se dit souvent je ne peux pas, j'y arrive pas.
41:06Moi par exemple tout ce qui est technologie, j'ai du mal, je galère et tout ça, et bien je me suis rendu
41:10compte qu'au moment où je m'apprête à dire j'y arrive pas, je peux pas, si je change, si j'inverse,
41:15j'y arrive, je peux, et bien j'y arrive et je peux.
41:19Ça aussi à essayer avec vos élèves ou avec les enfants.
41:23On peut leur rappeler que le fait d'avoir peur ça n'empêche pas d'avoir du courage,
41:28et donc justement le courage c'est de surmonter sa peur.
41:31Je ne sais plus quel grand chef militaire disait, celui qui affirme ne jamais avoir eu peur est un j'en foutre.
41:36Et bien voilà, ce sera le mot de la fin de cet excellent. Merci beaucoup à tous les deux, Audrey Dana, Patrick Roux, merci d'être venus partager avec nous.
41:43Chers auditeurs, chers auditrices, vous pouvez découvrir Zorro avec notamment Audrey Dana ici présente,
41:48Jean Dujardin, il y a André Dusselier, Eric Elmolcino, ça a été créé par Benjamin Charbi avec Noé Debré.
41:53Et c'est dès tout de suite sur Paramount+.
41:56C'est dès tout de suite sur Paramount+.
41:58Et puis pour en savoir plus sur la FNEP dirigée par Patrick Roux, je vous invite à aller voir sur le site fnep.school en anglais, c'est école en anglais.
42:07Merci à tous et à toutes de votre fidélité.
42:09Merci à Quentin qui réalise pour vous aujourd'hui, toutes les équipes de Sud Radio.
42:12Merci Quentin.
42:13Merci Quentin.
42:14Et puis vous pouvez podcaster et écouter toutes ses émissions sur sudradio.fr, Twitter et c'est tout un toit évidemment.
42:21Bisous à tous et puis c'était excellent évidemment.

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