• il y a 2 heures

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00:00Alors moi, je vais vous dire, vous savez pourquoi je suis le plus heureux ?
00:03Il faut qu'on aille regarder sur europe1.fr
00:05Exactement, allez voir Olivier D'Artigolle, ça y est il est parti, il est parti loin.
00:08Les chers, vous savez pourquoi je suis le plus heureux ?
00:10Je vais vous dire pourquoi je suis le plus heureux aujourd'hui.
00:12Dites-nous.
00:13Je suis, je ne suis, franchement François Bayrou Premier ministre,
00:15je vais vous dire de toutes les façons, je vais vous dire la vérité,
00:18aujourd'hui de toute façon il ne se passera rien, jusqu'en 2027 il ne va pas se passer grand-chose.
00:22C'est vrai.
00:23Que ce soit François Bayrou ou François Mauriac ou François Mitterrand
00:27François Feynman
00:28François Feynman, je vais vous dire, ça ne change rien.
00:32La seule chose qui me fait plaisir, c'est de voir une victoire d'Olivier D'Artigolle.
00:35Parce qu'aujourd'hui, aujourd'hui, aujourd'hui on n'a qu'une chose à dire.
00:39Aujourd'hui, Gauthier Lebray et moi-même représentons l'échec.
00:44Nous sommes dans une spirale de l'échec.
00:47On va vous raconter tout ce qui s'est passé pour que François Bayrou devienne Premier ministre, bien entendu.
00:53Voilà, maintenant il fait des selfies avec Olivier D'Artigolle.
00:58On va tout vous raconter.
01:00On va préparer notre délocalisation à Pau.
01:05Dans la contrée riante de Pau.
01:07Exactement, dans la contrée riante de Pau.
01:09Avant qu'on raconte tout ce qui s'est passé, on va revenir sur ce qui s'est passé dans cette émission.
01:14En marche sur la tête.
01:15Avant tout, je vais vous présenter les personnes qui sont au centre de cette table.
01:18Il y a bien entendu Valérie Benhaim.
01:20Bonjour, bonjour à tous.
01:22Valérie Benhaim, elle est contente, son mec est heureux, donc elle est heureuse.
01:26A mon avis, ils vont passer un bon week-end, ces deux-là.
01:28Nous sommes ravis.
01:29Gauthier, je vais vous dire quelque chose.
01:31Je sens que je vais l'aimer.
01:32Je vais vous dire, Gauthier.
01:34Moi, quand je perds, je l'avoue, j'assume.
01:39Assumez notre défaite.
01:41Une fois n'est pas coutume.
01:43J'ai du mal.
01:44Exactement.
01:45Parce que franchement, on n'est pas passé loin.
01:47Ça ne veut rien dire.
01:48On n'est pas passé loin.
01:49C'est ceux qui sont passés à deux doigts de gagner mais qui ont perdu.
01:52Ça, c'est une phrase d'un mec qui a failli gagner la coupe du monde et qui ne l'a pas gagné.
01:57Non, Gauthier Lebray, on est des toccards.
02:01Ça n'est pas trop dur non plus.
02:03On est des toccards.
02:04Mon seul lot de consolation, c'est d'être dans la même barre que vous.
02:07Merci, Gauthier.
02:08Parce que ça, c'est mon lot de consolation.
02:09Si j'avais été contre vous et que vous aviez gagné et que j'avais perdu, alors là, je pense que j'aurais écoulé.
02:13Franchement, Gauthier Lebray, 0-1-80-30-31.
02:18Appelez-nous, l'important, c'est qu'on soit ensemble dans cette même galère.
02:21C'est pas vrai, Morito ?
02:23Olivier Lartigold est avec nous, bravo.
02:25Bonjour.
02:26Matignon, excusez-moi, je suis à l'antenne.
02:28Je vous rappelle.
02:29Cyril !
02:30C'est bien sûr qu'il a la mémoire modeste.
02:32Cyril a dit, au lendemain de la censure, c'est ou Lecornu ou Bayreau.
02:38Oui, tout à fait.
02:39Oui, mais je me suis quand même planté.
02:40Après, vous êtes un peu...
02:41Olivier, je vais vous dire.
02:42En fait, je vais vous raconter tout ce qui s'est passé avec Gauthier Lebray.
02:46On va vous raconter tout ce qui s'est passé depuis hier soir.
02:48Vous allez voir, il y a eu des rebondissements incroyables.
02:50Ça a été fou.
02:51Justine est avec nous, une auditrice qui est avec nous dans le studio.
02:54Rappelez-vous, elle nous avait dit « j'aimerais bien venir, etc. »
02:56parce qu'on ferait une émission avec tout le monde.
02:58Vous avez un dog en histoire-géographie.
02:59Oui, c'est ça.
03:00Fort.
03:01Allez-y, demandez-moi n'importe quel capital, je peux vous la donner.
03:04La Hongrie.
03:05La Hongrie, oui, mec.
03:06Non, mais c'est à Nuna, là.
03:08Je ne l'appellerai même pas, c'est honteux.
03:10Oui.
03:11Non, mais c'est honteux, les mecs.
03:12Je le prends très mal.
03:13Je le prends très mal.
03:14Justine, merci d'être avec nous.
03:15Vous avez un BTS en comptabilité ?
03:16Oui, aussi.
03:17Moi aussi.
03:18J'étais en comptabilité, expert comptable.
03:20D'accord.
03:21L'Intec, vous connaissez ?
03:22Non.
03:23TECF ?
03:24Euh, non.
03:25Non, merci.
03:26On va t'emmener à travailler ensemble.
03:27Vous avez longtemps pratiqué le tennis ?
03:29Oui.
03:30Mais dans mes jeunes années.
03:31Vous avez été classé ?
03:32Non, non, non.
03:33C'est vraiment un titre de loisir.
03:34Très bien.
03:35Vous savez que Fabien Lecoeur a fait du tennis aussi,
03:37mais il a longtemps cru que c'était du volet
03:40parce que le filet était trop long.
03:46Merci Fabien d'être là.
03:48En tout cas, c'est toujours un plaisir.
03:50Donc, elle est là avec nous.
03:51Justine, merci.
03:52Vous êtes artisan spécialiste dans les portes-fenêtres.
03:54Elle nous appelle souvent et on est très heureux de vous voir.
03:56Vous êtes avec votre mari qui travaille avec vous.
03:57C'est ça.
03:58Pourquoi on l'a laissé dehors, le pauvre ?
03:59Je sais pas.
04:00Non, mais j'aime pas ça.
04:01On vous a servi à boire, on vous l'a donné.
04:02Oui, franchement, très bien.
04:03On vous a donné à manger.
04:04Tout a été bien.
04:05D'accord, très bien.
04:06Stéphane est avec nous aussi.
04:07Un auditeur qui est dans le studio avec nous.
04:09C'est sympathique ça.
04:10Stéphane Menuisier.
04:15Merci.
04:16Je suis marié depuis un an.
04:17Merde, c'est parce que Bénaïm cherche à la recherche en ce moment.
04:19Oh, je vous aime enfin.
04:20Merci.
04:21Est-ce qu'on peut me laisser tranquille deux secondes ?
04:23Vous habitez Nantes.
04:24Exactement.
04:25Vous êtes passionné de sport.
04:26Vous faites quoi ? Vous faites du tennis aussi ?
04:28Alors, à la base, je fais du street workout.
04:30Ça, c'était avant le confinement.
04:32Depuis, j'ai pris quelques kilos.
04:34Non, mais arrêtez.
04:35C'est rien du tout ça.
04:36Mais il faut arrêter ça.
04:37Stéphane, ça se voit pas.
04:38Ça se voit pas.
04:39Merci beaucoup.
04:40Vous savez, franchement, je vous le dis, ça se voit pas.
04:41Vous êtes un grand amateur de hard rock.
04:42Oui, exactement.
04:43Ça tombe bien.
04:44Bénaïm est sorti deux ans avec Iron Maiden.
04:47Non, mais c'est vrai.
04:48Non, mais c'est vrai.
04:49Est-ce que je peux demander exactement ce dont il s'agit le street workout ?
04:53Street workout, c'est la remise en forme sans matériel dans la rue.
04:56Exactement, dans la rue.
04:57D'accord.
04:58Très bien.
04:59C'est quand tu fais des bars, tout ça.
05:00En extérieur.
05:01Il y a plein de trucs installés de plus en plus maintenant comme ça.
05:02Tout à fait.
05:03C'est que avec le poids du corps.
05:04Exactement.
05:05Et j'ai aidé à la mise en place de certaines structures à Nantes.
05:06D'accord.
05:07Mais ça, c'est ce qu'il y a de mieux.
05:08Ah oui.
05:12Et moi, j'en fais plus de la gonflette.
05:13Ah oui ?
05:14Pour le paddle, je fais plus de la gonflette.
05:15Voilà.
05:16Je préférerais faire ça.
05:17Il a raison.
05:18Il a raison.
05:19Il a raison.
05:20C'est Stéphane qui a raison.
05:21Et quand on dit il a raison, on pense forcément à Olivier d'Artigolle aujourd'hui.
05:25Olivier d'Artigolle, 16h10, on est sur Europe 1.
05:29C'est tombé tout à l'heure.
05:30Est-ce qu'on a l'annonce du Premier ministre en extrait ou pas du tout ? Merci.
05:35C'est-à-dire que c'était par communiqué.
05:36D'accord, c'était par communiqué, mais il n'y a pas une annonce.
05:38Voilà.
05:39Non, il n'y a personne qui l'a annoncé.
05:40Non, il ne l'a annoncé pas.
05:41Moi, je vais raconter tout ce qui s'est passé depuis.
05:43Alors, on va se rappeler.
05:44Est-ce qu'on peut rappeler quand même que votre coup de fil a peut-être été décisif ?
05:47Vous avez peut-être porté bonheur.
05:49Ah oui, exactement.
05:50J'aimerais bien qu'il m'envoie un petit truc quand même.
05:52Oui, quand même.
05:53François Bayron.
05:54C'est un cours.
05:55C'est un cours.
05:56Merci.
05:57Je voudrais qu'on reprenne l'historique pour nos auditeurs d'Europe 1.
06:02Depuis hier, 16h, quand on a démarré l'émission, jusqu'à aujourd'hui, 16h.
06:07La dernière 24h d'un Premier ministre.
06:10Hier, 16h.
06:12On arrive, il y avait une rumeur persistante pour Roland Lescure.
06:17Absolument.
06:18Roland Lescure, bien sûr que vous connaissez, l'attaquant du FC3.
06:22Bien entendu.
06:24Il a joué 2 ans à 3.
06:25Je crois qu'il a fait un détour par lance.
06:27Et je crois que là, il était...
06:28Il a été blessé.
06:29Exactement.
06:30Je crois qu'il a lu en cuiseau.
06:31Il a été croisé.
06:32Il a été croisé.
06:33Donc, Roland Lescure.
06:34Roland Lescure qui avait été un petit peu ministre.
06:37Même beaucoup ministre.
06:392 ans ministre de l'Industrie.
06:40Exactement.
06:41Ministre de l'Industrie.
06:42Sous Borne.
06:43Sous Borne et Attal.
06:44Il était sous Borne et sous Attal.
06:46C'est pas facile à apporter.
06:48Il était sous Elisabeth Borne et sous Gabriel Attal.
06:52Donc, il y a eu ce monsieur Roland Lescure.
06:55Un moment Lescure.
06:56Ça a duré...
06:57Ça, c'était à 16h.
06:582h.
06:59Non.
07:00À 16h50, on savait que Lescure, c'était terminé.
07:04Il a pris des tirs de barrage comme personne.
07:06À la fois des Républicains, de Bruno Rotaillot, mais aussi et surtout du camp Macroniste
07:10puisqu'il était de l'aile gauche.
07:11Il y a la moitié du camp Macroniste qui ne le supporte pas.
07:14Et donc, c'était devenu impossible.
07:16Mais vous savez que certains racontent que ce matin, François Bayrou quand il est reçu
07:20à l'Elysée et qu'Emmanuel Macron, on lui explique que ça ne sera pas lui, lui aurait
07:24dit que c'était Roland Lescure.
07:25Moi, c'est pas la version que j'aime.
07:26Alors, justement...
07:27Non mais attendez.
07:28Là, vous allez trop vite.
07:29C'est ça votre problème.
07:30C'est ça son problème.
07:31Il avait raison, Pascal Praud.
07:32Il avait raison.
07:33Il avait raison.
07:34Donc, je vous le dis.
07:35Là, hier, on est à 16h50.
07:38Ensuite, à la fin de l'émission, on revient à une solution.
07:42Il y a une autre, non ?
07:43Oui, il y a Moscovici qui sort.
07:45Il y a Moscovici.
07:46Pierre Moscovici qui est sorti.
07:47Mais Pierre Moscovici, il est sorti dès les 3 rentrées.
07:50Du diable vauvais.
07:51Pierre Moscovici, je n'y ai pas cru une demi-seconde.
07:53Non.
07:54Non.
07:55Je vous le dis.
07:56Pierre Moscovici, j'aurais très bien pu dire Faudel ou Racharta.
07:58Non, mais c'était pareil.
07:59Non, mais les mecs, il faut arrêter.
08:00Vous aussi, je peux dire n'importe quoi.
08:01Vous aussi.
08:02Je peux dire Quality Street, la boîte à bonheur.
08:04Non, mais voilà.
08:05Certains y croyaient.
08:06Certains y croyaient.
08:07Oui, certains y croyaient.
08:08Oui.
08:09Certains y croyaient.
08:10Des amis y croyaient.
08:11Des amis y croyaient.
08:12Alors, j'ai fait Mindy croire.
08:13Je suis sympa.
08:14Mais je n'y croyais pas un instant à Pierre Moscovici.
08:17Ça, c'est vu.
08:18Mais voilà, Pierre Moscovici.
08:19Non, merci.
08:20Donc, Pierre Moscovici, ça a duré une minute trente.
08:23Ensuite, on est vite revenu à la solution.
08:27On parlait ou de Vautrin ou de Lecornu.
08:29Ça y est, c'était revenu sur le tapis.
08:31Lecornu, Vautrin.
08:33D'après mes informations, Gauthier Lebray, vous me dites si je me trompe.
08:37Le président Macron est revenu de Pologne hier.
08:40Ah, super.
08:41Il a vu le futur premier ministre à l'Élysée hier aux alentours, je crois, de 22h.
08:49Et ce premier ministre, a priori hier soir, était Monsieur Lecornu.
08:56Est-ce qu'on a les mêmes infos ?
08:58Moi, je n'ai pas l'info.
08:59Vous êtes mieux informé que moi sur la visite de Lecornu.
09:02Non, je ne suis pas mieux informé que vous.
09:04C'est celui qui était avec Emmanuel Macron.
09:06En tout cas, hier, il y avait un possible premier ministre qui n'était pas François Bayrou.
09:10C'était ou Lecornu ou peut-être L'Escure encore.
09:15Lecornu plus fortement.
09:17Oui, exactement.
09:18Il y avait une tendance hier soir ?
09:20Jusqu'à 10h ce matin, plus ou moins, c'était Sébastien Lecornu.
09:24On est d'accord.
09:25Je ne sais pas s'il a vu le président de la République hier.
09:28Ce que je sais, c'est que...
09:30Celui qui devait être premier ministre était avec le président de la République hier soir.
09:36Celui qui devait être premier ministre, a priori, c'est Sébastien Lecornu.
09:40Hier, Sébastien Lecornu est rentré chez lui, il s'est couché,
09:44il s'est dit que je me couche en premier ministre.
09:47Ce qui s'est passé ce matin, c'est un véritable psychodrame.
09:49Justement, ce matin, ce qui se passe...
09:51Il y a 5h par heure.
09:525h du matin, le président qui n'a pratiquement pas d'ambiance avec Emmanuel Macron,
09:56parce que je pense qu'il a dû rester jusqu'à 1h30 du matin, 2h avec Sébastien Lecornu,
10:03et derrière, il a appelé François Bayrou à 5h du matin.
10:06Donc, 5h du matin, il appelle François Bayrou, François Bayrou répond, il dit
10:10Ah, c'est Hanouna encore ? Non, je ne fais pas encore la matinale d'Europe 1.
10:14Donc là, c'est vraiment Emmanuel Macron.
10:16Donc là, il lui dit, il lui explique qu'il ne sera pas premier ministre.
10:18On est d'accord, Gauthier Lecornu ?
10:19Absolument. Et résultat des courses, François Bayrou demande à voir le président de la République.
10:23Il lui dit, j'arrive tout de suite.
10:24Comme quand votre meuf, par exemple, vous dit, c'est fini.
10:27Attends, deux minutes, c'est quand même...
10:29Il vaut mieux se déplacer.
10:30Attends, Jocelyne, voyons-nous, mettons les choses au clair.
10:34C'est ça.
10:35Mettons carte sur table.
10:36Jocelyne, on ne va pas se quitter comme ça.
10:38On a vécu des choses incroyables.
10:40Ce serait trop bête.
10:41Voyons-nous.
10:42Et là, c'est toi et ton courage.
10:44Parce que quand tu es devant ta meuf et que tu dois lui dire que c'est fini.
10:46Ça a duré deux heures quand même.
10:47Ah oui.
10:48Et qu'elle te dit, tu vas voir ce que tu vas prendre dans la gueule.
10:50Tu prends une première assiette dans la tête, une deuxième.
10:52À la fin, tu lui dis, c'est bon.
10:53Surtout qu'avec Macron, c'est une coupe depuis sept ans.
10:55Sept ans, c'est une frontière, on le sait.
10:57Donc, François Bayrou, il a eu raison d'y aller.
10:59Il aurait pu dire, d'accord, ok, c'est bon, je prends acte de la décision.
11:03Mais il a dit non.
11:04C'est pas le caractère du Béarnaise.
11:05Je vous le dis, il a le Béarnaise.
11:07Il lui a dit, laisse-moi au moins t'amener une petite Béarnaise.
11:10Pour ce soir, si tu reçois des gens à dîner.
11:12Donc, il est allé.
11:14Il était où quand il l'a appelé ?
11:16Neuf heures.
11:17Il devait être dans son domicile parisien.
11:19D'accord.
11:20C'était à cinq heures du matin qu'il l'a appelé.
11:21Oui.
11:22Dans ces moments-là, le téléphone, il reste ouvert tout le temps.
11:24D'autant plus qu'Emmanuel Macron a l'agitation de pouvoir appeler la nuit.
11:30Les mecs, on est sûr que je ne serai jamais Premier ministre.
11:33Emmanuel Macron m'appelle à cinq heures du matin.
11:35J'ai pas d'oeil dans deux heures.
11:37C'est bon, on parlera plus tard.
11:40Coup de téléphone.
11:41Coup de téléphone.
11:42Il lui dit, ça ne sera pas toi.
11:44Donc là, on se voit.
11:46J'arrive.
11:47J'arrive.
11:48Là, il arrive.
11:49Il fait son plus beau brushing.
11:50Il arrive en Richard Gire à l'Élysée.
11:52D'ailleurs, les mecs à l'Élysée disent, qu'est-ce qui se passe ?
11:54Monsieur Richard Gire est devant la porte.
11:56Monsieur Macron dit quoi ?
11:57Richard Gire, l'acteur ?
11:58Oui, oui.
11:59Mais apparemment, il vient de Pau.
12:00Il aurait déménagé.
12:02Donc là, Emmanuel Macron.
12:04Et là, l'entretien dure une heure quarante-cinq.
12:06Une heure quarante-cinq.
12:07Et François Bayrou, ça je le tiens de source sûre,
12:09coupe tout contact avec son entourage immédiat.
12:12Rien ne filtre de l'entretien pendant que l'entretien...
12:15Mais on dit que l'entretien se passe mal.
12:17Non, après, on sait que ça se passe mal.
12:20Mais pendant l'entretien, étant donné qu'on regarde l'horloge s'écouler,
12:24tout le monde se dit, il parle de l'avenir de la France,
12:26la composition du prochain gouvernement, des textes prioritaires,
12:28des réactions des marchés financiers...
12:30Normalement, ça se passe comme ça.
12:32Or, il sort.
12:34Pareil, il communique peu.
12:36Il va à Rue de l'Université au siège du Modem.
12:40Il s'isole avec deux personnes, juste.
12:42Réunion de crise.
12:44Et là, Cyril va continuer.
12:46Réunion de crise.
12:48Et là, très certainement, François Bayrou dit deux choses.
12:51Il dit, si je ne suis pas nommé,
12:54mes députés sortent du socle commun.
12:57Donc là, c'est une première arme balistique très dure.
13:01Et je mets une autre dimension.
13:03S'il sort, et si François Bayrou dit qu'il y a crise politique,
13:07ça met la pression directement sur Emmanuel Macron.
13:11Avec une autre dimension,
13:13la présidentielle peut être anticipée,
13:16puisque tout est en train d'imploser.
13:18C'est une dimension supplémentaire.
13:20Exactement. Gauthier, on est d'accord jusque-là, tous les trois ?
13:22Oui, c'est quand même la première fois qu'un Premier ministre
13:24est nommé contre quasiment la volonté du Président de la République.
13:27Il s'est imposé au Président de la République
13:29en disant que, Olivier vient de rappeler,
13:32c'est moi ou je fais un malheur.
13:34Il a même demandé du lard d'hameur, il paraît.
13:42Et j'avais des signaux très forts,
13:44comme quoi c'était encore Sébastien Lecornu,
13:46jusqu'à la fin de matinée.
13:48Vous mangez du lard d'hameur ?
13:50Tu m'as dit François Bayrou,
13:52je veux du lard d'hameur ou je fais un malheur également.
13:54C'est ce que vous voulez François Bayrou.
13:56Je veux le poste de Premier ministre.
13:58Je veux un hélico qui va t'appartient sur le pot
14:00d'un moment à l'autre.
14:02Et je veux du lard d'hameur ou je fais un malheur.
14:04Et d'ailleurs pendant ces quasiment deux heures de réunion,
14:06quand les deux hommes, on l'apprend maintenant,
14:08ont eu des mots très durs,
14:10l'un envers l'autre,
14:12qui est la personne qui est évoquée par Emmanuel Macron
14:14pour être Premier ministre, puisque ce n'est pas François Bayrou ?
14:16C'est l'escurc.
14:18Non, justement, je ne pense pas.
14:20C'est ce que disent beaucoup de médias.
14:22Moi je pense que c'est le nom de Lecornu qui est évoqué à ce moment-là.
14:24Et d'ailleurs, je pense maintenant
14:26que François Bayrou veut la peau
14:28de Sébastien Lecornu, puisqu'il est Premier ministre
14:30et il va devoir former un gouvernement,
14:32puisque c'est celui qui a failli lui ravir
14:34Matignon. Et en janvier dernier,
14:36quand c'est Gabriel Attal qui se retrouve
14:38Premier ministre, le nom de Sébastien Lecornu
14:40circulait déjà. Et qui fait tout
14:42pour que ça ne soit pas Sébastien Lecornu ?
14:44Déjà François Bayrou.
14:46Donc cette passe d'armes entre
14:48les deux hommes. On voit bien d'ailleurs les stratégies
14:50qui sont bien différentes. Sébastien Lecornu
14:52qui est plutôt discret pendant toute cette séquence
14:54alors que François Bayrou était complètement en campagne.
14:56Sébastien Lecornu n'a pas fait campagne pour
14:58devenir Premier ministre. Mais face à
15:00l'équation qu'on avait,
15:02voulant à nouveau réunir les républicains,
15:04les macronistes sans censure du RN, le nom de
15:06Lecornu paraissait le mieux placé.
15:08Ils ont tous fait campagne, Gauthier,
15:10de manière différente.
15:12Il a fait quand même le Média.
15:14Excuse-moi, pourquoi
15:16François Bayrou est Premier ministre ? Parce qu'il a piqué
15:18une colère XXL.
15:20C'est bien la preuve que...
15:22L'exi-colère, il était plutôt visiblement en escure.
15:24C'est pas qu'une question...
15:26Ça arrange Attal aussi, attention.
15:28On me dit
15:30quand même que... Apparemment
15:32il n'y a pas eu de coup de fil à 5h du matin.
15:34Le coup de fil de 5h du matin n'existe pas ?
15:36Apparemment juste à 5h du matin, François Bayrou...
15:38On me dit que Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron
15:40ne se sont pas vus hier soir.
15:42Donc...
15:44Je vous le dis, c'est l'escure.
15:46Hier soir, c'était l'escure ?
15:48Ça, je n'y crois pas.
15:50D'où le nom qui sort dans la presse ?
15:52Vous vous rendez compte ? L'escure, c'était le plus petit dénominateur commun.
15:54Il était rejeté par absolument tout le monde.
15:56Alors c'était Cazeneuve ?
15:58Non, c'était Lecornu.
16:00Mais je ne sais pas qu'il y avait hier soir.
16:02Je vous dis qu'hier soir, le Président était avec le Premier ministre.
16:04Enfin, supposé.
16:06Ça, je ne sais pas si tu te rends compte,
16:08mais ce que je sais, c'est que le nom qui a été opposé
16:10à François Bayrou,
16:12ce n'est pas Roland Escure, mais
16:14Sébastien Lecornu.
16:16Je ne sais pas qui était avec le Président hier soir.
16:18Ça veut dire que Lecornu était avec le Président hier soir ?
16:20Vous me dites que c'était
16:22peut-être Herbert Léonard.
16:24C'était qui, les mecs ?
16:26Moi, j'ai croisé le Président à 20h30.
16:28Le Président ?
16:30Le Président qui rentrait de Pologne.
16:32Mon taxi,
16:34j'allais à TPMP, mon taxi était bloqué
16:36par le cortège du Président.
16:38Dans ce cas-là, moi, j'ai croisé tout.
16:40J'ai croisé mon bureau.
16:42J'ai passé dans le même air que l'avion.
16:44Tout l'arrondissement a croisé, dans ces cas-là.
16:46J'habite à 300 mètres du Président.
16:48C'est pour dire ça ?
16:50C'était pour vous dire que je l'ai croisé à 20h30.
16:52Et ça complexifie.
16:54Tout le monde a raison.
16:56Ça complexifie, carrément.
17:00Il est insupportable.
17:02Déjà, on est dans un environnement politico-financier.
17:04Et lui, il complexifie.
17:06C'est insupportable.
17:08On reprend tout depuis le début.
17:10Gautier Lebray.
17:12Et je le dis aux éditeurs d'Europe 1.
17:14Hier soir,
17:16pour moi,
17:18le père a vu le cornu.
17:20A vu le cornu ?
17:22Le cornu de qui ?
17:24Je ne sais pas.
17:26Il a vu qui ?
17:28Je ne sais pas qui l'a vu.
17:30Mais qui le dément ?
17:32Je vous demande de qui.
17:34Tout ce qu'on m'a dit sur la dernière semaine,
17:36je vous demande de qui.
17:38C'est qui ?
17:40C'est les entourages.
17:42D'après vos informations, le Président de la République a dit
17:44à le cornu qu'il serait Premier Ministre ?
17:46Je pense.
17:48Je pense qu'il a dit qu'il était Premier Ministre.
17:50D'accord.
17:52Je pense.
17:54Et devant la pression ?
17:56Si le cornu était
17:58Premier Ministre hier soir,
18:00et cette nuit,
18:02je pense que le Président a vu hier soir.
18:04Peut-être.
18:06Je ne sais pas si Sébastien Lecornu
18:08a vu Emmanuel Macron hier soir.
18:10Ce que je sais, c'est que ce matin,
18:12ça s'est très mal passé entre François Bayrou
18:14et Emmanuel Macron.
18:16Juste après cette réunion,
18:18le nom de Lecornu ressurgit partout
18:20en disant
18:22dans ceux qui faisaient campagne pour lui
18:24ça va être Sébastien Lecornu, ça ne sera pas
18:26François Bayrou.
18:28Psychodrame au modem, François Bayrou menace
18:30de quitter le socle commun
18:32et arrache Matignon.
18:34C'est comme ça que ça s'est passé.
18:36Est-ce qu'Emmanuel Macron a vu Sébastien Lecornu hier ?
18:38On me dément l'info. Peut-être qu'il l'a vu, je n'en sais rien.
18:40Et le fait que Lecornu ne soit pas Premier Ministre
18:42satisfait Attal aussi, parce qu'on rappelle
18:44qu'il ne voulait pas de Lecornu, parce qu'il ne voulait pas
18:46que ce soit une rampe de lancement pour lui.
18:48Un nouvel acte va s'ouvrir.
18:50Est-ce que Sébastien Lecornu va rester ?
18:52François Bayrou veut la peau de Sébastien Lecornu.
18:54Est-ce que François Bayrou va réussir
18:56à garder les Républicains ?
18:58Est-ce qu'il ne va pas y avoir des divisions au sein même
19:00des LR sur la position à avoir face à Bayrou ?
19:02Parce que Retailleau,
19:04si on accepte sa feuille de route,
19:06c'est la feuille de route qui compte. Il veut bien rester.
19:08Mais évidemment, il est très proche des sénateurs LR,
19:10Bruno Retailleau, pour les avoir présidés.
19:12Les sénateurs LR, je peux vous dire,
19:14j'ai eu des échos, ils n'ont pas du tout apprécié
19:16la nomination de François Bayrou.
19:18Sébastien Lecornu, à la fin,
19:20il reçoit le soutien de Nicolas Sarkozy,
19:22ça on le sait, de Bruno Retailleau,
19:24évidemment, mais aussi de Laurent Wauquiez.
19:26Au début, on sait que Laurent Wauquiez n'était pas sur cette ligne-là.
19:28À la fin, il soutient Sébastien Lecornu.
19:30Donc c'est ça qui va être intéressant,
19:32c'est de voir si, parce que
19:34Emmanuel Macron, s'il nomme Sébastien Lecornu,
19:36s'il pensait nommer, c'est qu'il voyait que
19:38les socialistes étaient indécrochables
19:40du nouveau Front Populaire et qu'ils allaient mettre trop
19:42de lignes rouges à la non-censure.
19:44Et on l'a vu d'ailleurs dans leur communiqué,
19:46ils disent on va même faire attention au casting gouvernemental.
19:48Ça, ça veut dire la chose suivante, ça veut dire
19:50si Retailleau reste ministre de l'Intérieur,
19:52on peut censurer. C'est ça que les socialistes
19:54veulent dire. Et d'ailleurs, ils exigent
19:56le retrait de la loi Immigration. La loi Immigration
19:58qui devait être présentée par Bruno Retailleau
20:00en janvier prochain. Donc comment tout ça
20:02peut cohabiter ?
20:03Moi, tout ça, je vous le dis,
20:05c'est un beau bordel quand même.
20:07Et je peux vous dire que là, justement,
20:09ce qu'on retient, c'est que la France
20:11ne va pas avancer, la France va reculer, quoi qu'il arrive.
20:13C'est sûr, ça va être très compliqué
20:15même pour François Bayrou d'avoir une feuille de route
20:17et de pouvoir faire des choses.
20:19Ça va être compliqué. On en parle, 0 à 80, 20, 30,
20:219, 21, vous nous appelez et puis
20:23dans un instant, on va préparer. Moi, je vais retenter
20:25de rappeler la mairie de Pou.
20:27Ah oui, très bien.
20:29Faut qu'on se prépare.

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