Thierry Breton, ex commissaire européen, est l'invité d'Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV, ce lundi 16 décembre.
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00:00C'est soit vous augmentez les impôts, soit vous baissez les dépenses.
00:02D'un point de vue économique, pour moi, il n'y en a qu'une,
00:05c'est évidemment ne pas toucher au prélèvement parce qu'on ne peut pas aujourd'hui...
00:09Y compris sur les plus riches ?
00:10Mais attendez, ça c'est de la politique, je parle d'un point de vue économique,
00:13parce qu'encore une fois, le rendement ensuite...
00:15Vous parlez du volume global.
00:16Bien sûr, c'est de ça dont il s'agit, d'un point de vue économique,
00:19la seule façon de faire, c'est de commencer à s'attaquer à la baisse de la dépense publique.
00:25Bien sûr, en préservant notre modèle social le mieux possible,
00:29mais en s'attaquant aux mauvaises dépenses, en préservant les bonnes dépenses...
00:33Vous constaterez que c'est en faisant cela que le gouvernement de Michel Barnier est tombé ?
00:37Non, parce qu'il ne l'a pas fait, pardon, je ne veux pas du tout critiquer...
00:39Il ne l'a pas fait ?
00:40Bien sûr que non, il a essayé.
00:42Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:43Il a dit 40-60 et finalement, on s'est rendu compte que c'était 40 d'impôts.
00:47C'est précisément, je crois, la voie dans laquelle il ne faut pas aller,
00:51parce que sans ça, qu'est-ce que ça provoque ?
00:53Ça provoque évidemment encore de l'insécurité pour les agents économiques.
00:56Il faut davantage appuyer sur une baisse des dépenses...
00:58C'est une évidence, mais on ne va pas le faire en un claquement de doigts.
01:02C'est un cheminement, c'est un chemin qu'il faut engager
01:05et c'est ce chemin-là que vont regarder évidemment ceux qui nous prêtent.
01:08Je rappelle que l'année prochaine, ils vont devoir nous prêter plus de 300 milliards,
01:11c'est-à-dire plus d'un milliard par jour pour financer l'État.
01:14Il faut avoir ce chiffre en tête.
01:16Il faut évidemment veiller à ce que les taux d'intérêt ne montent pas trop
01:20parce que derrière, aujourd'hui, on en est à un budget quasiment qui va être le premier budget de l'État
01:25pour payer la charge des intérêts de la dette.