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Transcription
00:00Emmanuel Macron a enfin nommé son premier ministre.
00:02Alors je vais vous raconter tout le déroulé de cette affaire,
00:06parce que c'est vrai que c'est absolument incroyable.
00:10Hier, Emmanuel Macron part en Pologne,
00:13et il y a un nom qui sort, qui est Roland Lescure.
00:16Roland Lescure, voilà, ex-ministre de l'Industrie d'Emmanuel Macron.
00:21C'est le dernier nom qui est sorti.
00:23Roland Lescure, donc, qui est proche d'Emmanuel Macron,
00:26qui fait partie de la branche socialiste,
00:28enfin, plus à gauche des macronistes.
00:32Ça sort, et là, déferlement, tout le monde le fracasse.
00:36Bien sûr, tout le monde dit que c'est catastrophique.
00:38Déjà, Roland Lescure, il y a plein de gens qui pensent
00:40que c'est l'attaquant du FCO en cuisot.
00:43Voilà, donc forcément, très vite, ils oublient l'idée.
00:46Mais je pense qu'il sera ministre dans le prochain gouvernement.
00:49Vous verrez, d'ailleurs, il a tweeté en disant
00:51« Je suis prêt à être ministre ».
00:52Voilà, donc, ça, on en reparlera.
00:54Derrière, donc, Emmanuel Macron avait dit
00:57« Je nommerai un premier ministre » hier, aux alentours de 20h.
01:02Donc, il se dit « Là, forcément, je rentre de Pologne.
01:06Pour l'instant, je n'ai pas de ministre. »
01:07Donc, il dit qu'il va le nommer le lendemain matin.
01:10Là, il revient à son premier choix,
01:13qui était à la base Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.
01:18Sachez qu'a priori, il aurait dit à Sébastien Lecornu
01:24hier soir qu'il serait premier ministre.
01:27C'était sans compter sur François Bayrou,
01:31qui a très tôt, ce matin, le président de la République,
01:35qui lui dit « François Bayrou, malheureusement,
01:39vous ne serez pas premier ministre.
01:41Voilà, donc, je vais nommer Sébastien Lecornu. »
01:45Alors, il y a des journalistes qui lui auraient dit
01:47qu'il allait nommer Roland Lescure.
01:49Je n'y crois pas un instant.
01:50Je pense qu'il lui a dit « Je vais nommer Sébastien Lecornu
01:52comme c'était prévu au tout début. »
01:55Donc, là, il a François Bayrou.
01:57Et François Bayrou, il avait deux solutions.
01:59B, il disait « Très bien, je prends acte. Ok. »
02:02Et vous verrez ce qui va se passer.
02:04Mais là, François Bayrou lui dit
02:06« C'est comme quand tu dis à ta meuf c'est fini,
02:07après de lui dire devant elle, c'est pas la même. »
02:09Donc, il lui dit « Jocelyne, c'est fini. »
02:10Elle dit « Bah, j'arrive à la maison. »
02:13François Bayrou qui a fait ses petites affaires,
02:15il a débarqué à l'Élysée.
02:17Il a dit « J'arrive à l'Élysée. »
02:19Donc, là, Emmanuel Macron le reçoit.
02:21Qu'est-ce qui se passe ?
02:23Et là, François Bayrou met une énorme pression sur le président.
02:28Il lui dit « Si tu ne me nommes pas Premier ministre,
02:35déjà j'enlève mes 47 députés qui sont avec les tiens.
02:39Deuxièmement, je vais dire partout que la France est ingouvernable
02:42et que c'est pas possible.
02:44Et je vais t'amener peut-être à démissionner
02:46ou peut-être à faire des élections anticipées
02:48et je vais dire partout que c'est ingouvernable
02:50et je vais retoquer tous les noms que tu proposeras en Premier ministre. »
02:54Et donc, là, Emmanuel Macron, il dit « Ça va être compliqué. »
02:59Donc, là, François Bayrou s'impose comme Premier ministre.
03:04Et là, c'est lui-même qui a pris le pouvoir et qui a dit
03:07« Je serai le Premier ministre. »
03:09Donc, Emmanuel Macron a été obligé de nommer François Bayrou.
03:14Il a dû appeler dans le même temps Sébastien Lecornu.
03:17Ou peut-être, ce que je pense,
03:19parce que Sébastien Lecornu et François Bayrou, c'est pas l'amour fou.
03:22Mais a priori, je pense qu'ils se sont mis d'accord sur
03:26que Sébastien Lecornu reste au gouvernement
03:30même si François Bayrou est Premier ministre.
03:32Quid de la star de l'ancien gouvernement ?
03:35Les deux stars.
03:37Une star qu'on connaissait, c'est Rachida Dati
03:39qui s'entend très bien avec François Bayrou
03:41donc qui pourrait rester encore à la culture.
03:44Rachida Dati, deuxième star.
03:46Celui qui a fait, en deux mois, énormément parler de lui
03:49et qui a fait un travail pour moi exceptionnel, c'est Bruno Retailleau.
03:53Bruno Retailleau, il va voir son carnet de route,
03:57son carnet de bord avec François Bayrou.
03:59Je crois qu'ils se voient tous en ce moment,
04:02François Bayrou et Bruno Retailleau.
04:05Il resterait normalement à l'intérieur, Bruno Retailleau,
04:09à part s'il voit qu'il ne peut rien faire
04:12et que François Bayrou, le nouveau Premier ministre,
04:15lui met trop de contraintes et qu'il a très peu de marge de manœuvre.
04:18Donc là, aujourd'hui, je vois aussi des poids lourds
04:22revenir au gouvernement, je pense.
04:24Darmanin ?
04:25Je pense Gérald Darmanin, c'est pas impossible qu'il revienne au gouvernement.
04:27Après, compliqué pour François Bayrou,
04:29ça va être compliqué pour François Bayrou
04:31de composer un gouvernement puisque
04:34il n'y aura pas de socialistes,
04:36il n'y aura pas de LFI,
04:38il n'y aura pas de Rassemblement National,
04:40il y aura des républicains,
04:42mais il faut voir, parce que les républicains,
04:44il faut voir ce qui va se passer avec Bruno Retailleau.
04:46Bon, Bruno Retailleau, il va faire sa vie, quoi qu'il arrive.
04:49Laurent Wauquiez, je ne suis pas sûr qu'il rentre au gouvernement,
04:51je ne sais pas s'il en a envie, Laurent Wauquiez.
04:53Il faudra qu'il voit s'il en a envie,
04:55je pense qu'il pourra rentrer,
04:56mais ça va faire partie d'une négociation.
04:58Derrière, vous avez le groupe Ensemble,
05:01donc les macronistes.
05:03Donc si c'est pour refaire un gouvernement
05:05avec énormément de macronistes,
05:07pourquoi avoir dissous l'Assemblée ?
05:09Et il n'y aura aucun socialiste comme M. Migaud à l'époque ?
05:12Pour l'instant, les socialistes ont demandé
05:15qu'aucun de leurs troupes ne rentre au gouvernement.
05:17Donc ça me semble compliqué.
05:19Donc il va falloir faire un gouvernement
05:21avec un spectre très restreint,
05:24mais en tout cas,
05:26je pense que ça va prendre du temps
05:28et que les négociations vont être assez lourdes.
05:32François Bayrou est le nouveau Premier ministre,
05:34c'est le maire de Pau,
05:36et c'est incroyable.
05:37Et c'est lui qui a pris le pouvoir,
05:39je vous promets.
05:41Je pense qu'hier soir,
05:44François Bayrou n'était pas Premier ministre.
05:47Ce matin, il n'était pas Premier ministre.
05:49Il a menacé.
05:50Mais en fin de matinée,
05:52il était Premier ministre.
05:54Regardez François Bayrou qui s'est exprimé.
05:56François Bayrou est le nouveau Premier ministre.
06:00Sachez que c'est le quatrième Premier ministre
06:02cette année qui a été nommé.
06:06Bon.
06:07Attale.
06:08Barnier.
06:09Bayrou.
06:10Pour l'instant, on est dans les B.
06:11Je pense que le prochain,
06:12ce sera Boudère.
06:14Au vu de qui peut réunir François Bayrou
06:16par rapport à ce que vous avez dit,
06:18en quoi ça tient plus que Barnier ?
06:20Ça tient.
06:21Pour moi, je vous dis la vérité,
06:22je pense sincèrement
06:26que la motion de censure
06:28a été une petite erreur.
06:30Je pense que
06:32Michel Barnier
06:34ou François Bayrou,
06:36franchement,
06:38il y avait deux, trois personnes
06:39qui tenaient la route au gouvernement,
06:40comme on l'a dit avec Bruno Retailleau,
06:41qui avaient les mains assez libres.
06:43Il y avait deux, trois personnes.
06:45Voilà ce que je vous dis.
06:46En tout cas,
06:48ça pouvait faire la...
06:50Ça pouvait tenir.
06:51Mais là, François Bayrou,
06:53je ne vois pas en quoi
06:54il va contenter le Rassemblement national,
06:56bien que...
06:57Oui.
06:58Bien que...
07:01Oui, mais il ne va pas les contenter
07:02au niveau du budget,
07:03au niveau...
07:04Le Rassemblement national ne sera pas d'accord
07:05avec François Bayrou.
07:06Donc ça sera exactement pareil
07:07qu'avec Michel Barnier.
07:08Il y a juste un truc.
07:09Il y a juste un truc.
07:10C'est que François Bayrou
07:12a été celui
07:13qui a permis à Marine Le Pen
07:15de se présenter
07:17lors des dernières élections présidentielles.
07:18Puisque c'est lui,
07:19il a été un de ceux
07:20qui a donné son parrainage
07:22et il a demandé à ses maires...
07:24Vous savez, il faut 500 signatures
07:25pour être candidat aux élections.
07:27Marine Le Pen avait du mal à les avoir
07:28parce que souvent,
07:30les maires ont peur
07:31de donner leurs signatures.
07:32Au RN, ils ne veulent pas, etc.
07:34Donc là, elle les a eues
07:35et François Bayrou a œuvré
07:37pour qu'elle ait ses 500 signatures
07:39puisqu'il a demandé
07:41à les gens de son groupe,
07:43aux siens,
07:44de donner ses signatures
07:46à Marine Le Pen.
07:47Donc là,
07:48Marine Le Pen,
07:49je la vois mal,
07:50même si elle a dit
07:51qu'elle allait voir
07:52et qu'une motion de censure
07:53n'était pas exclue
07:54si ça se passait mal.
07:55Je pense que Marine Le Pen,
07:57elle a toujours dit
07:58qu'elle se souviendrait
07:59de ce qu'avait fait François Bayrou
08:00pour elle.
08:01Donc je ne vois pas
08:02Marine Le Pen mettre
08:03d'énormes bâtons
08:04dans les roues
08:05de François Bayrou.
08:07Maintenant,
08:08il y a l'autre côté.
08:09Moi, je pense que le problème
08:10va plus se situer,
08:11pour moi,
08:12au niveau
08:13des groupes macronistes
08:14et de l'ensemble.
08:15Je pense que
08:16si François Bayrou
08:17prend trop de place,
08:18il va se faire shooter
08:20au sein, toujours,
08:21de son.
08:22Alors je vais vous dire,
08:23les problèmes
08:24viennent le plus souvent
08:26de son groupe
08:28et de ses alliés.
08:30Moi, je pense que
08:31si François Bayrou...
08:32Imaginons que ça marche
08:33pour François Bayrou.
08:34François Bayrou,
08:35il pense qu'il y a
08:36une seule chose,
08:37c'est être président.
08:38Ça fait des années
08:39qu'on rêve de ça.
08:40Là déjà,
08:41Matignon, pour lui,
08:42c'est exceptionnel.
08:43C'est un accomplissement
08:44exceptionnel.
08:45Là, François Bayrou,
08:46imaginons que ça marche
08:47bien pour lui,
08:48que ça se passe bien.
08:49Si moi,
08:50qu'il arrive à rester
08:51jusqu'en 2027,
08:52qu'il fasse des 30 mois,
08:53forcément,
08:54François Bayrou,
08:55il a 73 ans,
08:56j'ai vu,
08:57il va se dire,
08:58moi, je vais essayer
08:59de me présenter.
09:00Donc là,
09:01à partir du moment
09:02où les Gabriel Attal,
09:03les Edouard Philippe,
09:04les autres vont se dire,
09:05encore,
09:06il y a un autre mec
09:07qui vient manger
09:08dans notre gamelle,
09:09là, je pense que
09:10ça va commencer
09:11à être compliqué.
09:12Et qui a flingué
09:13Michel Barnier ?
09:14Sachez-le,
09:15c'est Marine Le Pen
09:17qui a voté
09:18la motion de censure,
09:19mais ce n'est pas
09:20Marine Le Pen
09:21qui a sorti
09:22Michel Barnier,
09:23qui a été
09:24la plus dure
09:25avec Michel Barnier.
09:26C'est Gabriel Attal
09:28qui avait mal pris
09:29la passation de pouvoir
09:30et qui avait dit,
09:31de toutes les façons,
09:32à un moment,
09:33je le shooterai.
09:34Donc Gabriel Attal.
09:35Et ça ne se passait pas
09:36hyper bien,
09:37également,
09:38avec le patron
09:39des Républicains,
09:40Laurent Wauquiez.
09:41Donc voilà,
09:42c'est plus...
09:43Après,
09:44Marine Le Pen est arrivée,
09:45c'était la troisième lame
09:46qui a fait que,
09:47grâce à son nombre
09:48de députés,
09:49elle a pu voter
09:50la motion de censure.
09:51Maintenant,
09:52on attend...
09:53En tout cas,
09:54François Bayrou,
09:55il y a une image
09:56de François Bayrou,
09:57parce qu'il y a eu
09:58beaucoup de rigolades
09:59avec François Bayrou.
10:00En mai 2022,
10:01il se rendait en voiture
10:02à l'investiture
10:03d'Emmanuel Macron.
10:04Un journaliste
10:05était à l'arrière
10:06pour l'interviewer
10:07et il a fait semblant
10:08de ne jamais l'avoir remarqué.
10:09Regardez,
10:10c'est...
10:11Quand on vous dit
10:12qu'il est d'arcade,
10:13regardez.
10:14Alors,
10:15il y a un autre bail,
10:16c'est le 6 novembre 2016,
10:17il était en interview
10:18avec Karine Lemarchand
10:19et il a dit
10:20qu'on le comparait
10:21à Richard Gire.
10:22Alors,
10:23je ne sais pas
10:24si c'était Richard Gire
10:26ou pas.
10:32Il est ouf.
10:33Il n'est pas ouf, ouf.
10:34Ce n'est pas d'ailleurs.
10:35Ce n'est pas 10 ans,
10:36évidemment.
10:37Pas de pas.
10:38Il y a un mini-truc.
10:40Non, mais il ressemblait
10:41à Richard Gire
10:42il y a une vingtaine d'années.
10:43Mais c'est ça.
10:44Oui, oui, il ressemblait
10:45à Richard Gire.
10:46Non, non, mais c'est vrai.
10:47Tout le monde
10:48le disait
10:49il y a une vingtaine d'années
10:50que c'était
10:51le Richard Gire
10:52de la politique.
10:53C'est vrai qu'il a un truc.
10:54Bon, maintenant, c'est vrai qu'ils vont bouger.
10:56Ah si, bah si, si, si.
10:57Parce qu'ils ont pris quoi, c'est...
10:59On n'a pas l'épisode avec le petit...
11:02La claque.
11:03C'est ça qu'il faut mettre, on fait d'armes.
11:05C'est les clés.
11:06C'est énorme.
11:07C'est incroyable.
11:09Franchement, c'est incroyable.
11:10Ce jeune homme a été retrouvé 10 ans plus tard
11:136 condamnations au casier judiciaire.
11:15Il avait 10 ans à cette époque-là.
11:17On peut pas la revoir, c'est incroyable.
11:20Pendant la discussion,
11:21quelques enfants se massent autour du candidat.
11:24Cris de joie
11:25...
11:33L'incident n'ira pas plus loin.
11:35C'est vrai qu'aujourd'hui...
11:37Aujourd'hui, Raymond...
11:38L'époque, elle a changé de fond.
11:40Là, t'as un homme politique,
11:41il a peut-être ses gardes-corps de trois,
11:44mais t'as tous les grands derrière qui sont là,
11:46il va mettre une baffe avec les grands derrière,
11:49je pense qu'il ressort par les pieds.
11:51Si c'est un élu du RN qui fait ça,
11:53les banlieues sont à feu pendant trois semaines.
11:56C'est fou.

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