Le cyclone passé, Mayotte craint de nouveaux défis sanitaires. Alors qu'au moins 14 personnes ont été tuées dans les intempéries, les dégâts causés par le passage du cyclone Chido samedi 14 décembre inquiètent les autorités qui redoutent des épidémies, alors que le système de soins est en plus dégradé par le passage des intempéries.
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00:00Alors les urgences là depuis, en tout cas je dirais depuis hier, c'est de l'eau et de la nourriture.
00:06Là je n'arrête pas de le répéter, de l'eau et de la nourriture, on a des gens depuis hier qui n'ont ni mangé, ni bu.
00:13Et voilà, c'est l'attente la plus urgente.
00:16Au niveau sécurisation, ça commence, en tout cas moi qui suis en petite terre, on a des équipes qui sont arrivées, les routes ont commencé à être dégagées.
00:23On se sent en sécurité, ça commence en tout cas.
00:26Mais maintenant l'urgence c'est ça, c'est la famine, la famine qui guette et les gens peuvent nous annoncer des arrivées, mais on ne les voit pas pour l'instant.
00:36Les secours justement, vous les mentionnez, ils commencent à pouvoir travailler sur place.
00:40On sait qu'une des priorités c'est d'abord de faire un accès jusqu'à ces zones sinistrées.
00:44Ils commencent à pouvoir apporter de l'aide aux victimes, aux sinistrées ?
00:47Tout à fait, on les retrouve maintenant de plus en plus dans les routes.
00:51Ils sont en train de dégager, de couper les bois qui se trouvent, en tout cas tous ces arbres qui sont tombés sur les routes.
00:57Donc ils sont en train effectivement de les couper, même dans certaines maisons où ils sont tombés.
01:01Donc là on sent cette présence et on sent aussi, comme je vous l'ai dit, cette présence aussi en tout cas de gendarmerie, militaire, en tout cas du côté de la petite terre.
01:11On les voit de plus en plus.
01:13Et justement cette eau, cette nourriture dont vous parliez, elle va arriver bientôt ?
01:18Ces secours sur place, est-ce qu'ils sont en mesure de rétablir cette eau potable ?
01:23L'eau potable, je pense, là on attend, on nous a dit que c'était en cours.
01:28Il y a déjà certaines communes dans le sud qui ont commencé à en avoir, où il y a des points d'eau en fait.
01:35Je prends ma commune, là on a quand même deux points d'eau qui ont été mis.
01:40Donc les gens, il faut y aller avec une géricane pour pouvoir avoir de l'eau potable.
01:45Maintenant c'est surtout l'eau aussi minérale, là pour l'instant on n'en trouve nulle part.
01:50Mais voilà, il y a ces points d'eau qui ont été mis.
01:52Certaines communes ont commencé à avoir de l'eau.
01:55Par contre c'est l'électrification, là on y voit à ce niveau-là.
01:58Pas mal dit, on n'a rien pour l'instant.
02:00Donc pas d'électricité, ça veut dire que les communications aussi sont très compliquées ?
02:06Exactement, pas de réseau.
02:08Donc à ce jour, nous ne savons pas ce qui se passe en Grande-Terre.
02:11Nous n'avons aucune communication.
02:13On n'a pas de nouvelles de nos familles.
02:15On ne peut pas contacter, on ne sait pas.
02:17Le téléphone aujourd'hui, on ne peut pas.
02:19À part des personnes comme moi, où nous avons des réseaux de l'Hexagone.
02:24Mais à part ça, effectivement aucun réseau téléphonique.
02:27Alors du côté du bilan humain, pour l'instant on n'a aucune indication.
02:32Il s'annonce en tous les cas dramatique d'après ce que vous voyez sur place ?
02:36Alors il s'annonce dramatique d'autant plus.
02:39Là quand je vous prends par exemple ma commune, j'ai devant moi des collines.
02:44Où là vous voyez que tout est rasé.
02:46Mais là pour l'instant, personne n'est allé encore sur ces collines.
02:49Nous on les voit ici du bas.
02:51Mais on se doute bien qu'il doit y avoir...
02:53Voilà sûrement parce qu'il y avait du monde sur ces collines.
02:56Donc c'est bien, ils sont bien quelque part.
02:58On ne les voit pas non plus.
02:59Elles ne sont pas toutes dans les seins d'hébergement.
03:01Donc oui, on a cette inquiétude.
03:03Quand on commencera à déblayer ces collines,
03:06oui on appréhende ce qu'on va trouver.