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Au moins 14 personnes ont été tuées à Mayotte par le passage du cyclone Chido, mais les autorités redoutent un bilan bien supérieur de "plusieurs centaines" à "quelques milliers" de morts. Une course contre la montre s'est engagée pour fournir de l'aide aux Mahorais, dont certains sont privés d'eau, de nourriture et d'électricité. Emmanuel Macron a annoncé qu'il se rendra sur place "dans les prochains jours" et qu'il y décrétera un "deuil national".

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Transcription
00:00Les équipes travaillent d'arrache-pied au quotidien, de minute en minute,
00:05pour découvrir d'éventuels survivants.
00:07C'est aussi le rôle qui a été manœuvré depuis le centre opérationnel.
00:11Patrick Sauss l'a très bien dit, on avait anticipé la venue de ce cyclone.
00:15C'est pour ça qu'on avait engagé des équipes en anticipation,
00:17qui ont vécu le cyclone auprès de la population
00:19et qui ont pu sortir dès les premières minutes de l'activation de cette vigilance rouge.
00:23Et donc, on a pu découvrir des zones, des poches d'éventuelles poches de survie
00:28sur lesquelles on travaille, on ouvre des accès et on va aller au plus près
00:31pour pouvoir découvrir si on a des survivants sur ces zones.
00:34Quelles sont ces poches de survie ?
00:36En l'occurrence, à l'heure où l'on se parle,
00:38ce sont ces fameux bidonvilles qui sont très difficiles d'accès
00:42et qui ont été particulièrement touchées de par les matériaux utilisés
00:46pour les constructions sur place.
00:48C'est là que se concentrent, à l'heure où l'on se parle,
00:51les recherches de survivants, de potentiels survivants ?
00:53C'est là où se concentrent les recherches,
00:54puisque sur les zones structurelles qui étaient en dur,
00:57malgré le fait qu'il y ait eu des débris,
00:59on a eu un regroupement des populations sur ces zones-là
01:03et qui ont pu être préservées.
01:04Donc oui, vous avez raison, c'est sur ces zones détruites totalement,
01:08sur lesquelles on n'a pas vraiment de retour totalement de terrain.
01:12Et donc, pour ce faire, on a utilisé des drones,
01:14donc des moyens aériens, drones de la sécurité civile,
01:17mais aussi des images Copernicus, un satellite européen
01:19qui nous a permis de cartographier l'île.
01:21Ça nous a aussi donné des informations précieuses
01:25pour pouvoir installer ce futur hôpital de campagne
01:27qui est parti par moyens aériens.
01:29Cet hôpital de campagne, en plus de faire de la chirurgie,
01:33de permettre de sauver des vies humaines,
01:35permet aussi de créer une maternité sur place.
01:37Ce sont tous ces éléments qui ont été engagés par voie aérienne actuellement.
01:41N'y voyez aucune curiosité malsaine,
01:43mais on s'est fait la réflexion en préparant cette émission.
01:46C'est vrai que dans les images qui nous parviennent,
01:49on voit très peu de corps.
01:51Comment vous l'expliquez ?
01:53Alors, il y a plusieurs éléments à cela.
01:54Le premier élément, c'est de se dire qu'on va voir dans les prochains jours ce bilan,
01:58mais on peut aussi avoir des « bonnes surprises »
02:01avec des personnes qui se sont regroupées sans qu'on ait forcément l'information.
02:04Ça, c'est le premier élément.
02:05Le deuxième élément, lorsque vous avez des vents aussi forts,
02:08vous avez un phénomène d'éparpillement,
02:11des débris, des obstacles,
02:13et lorsque vous avez une vision d'ensemble,
02:14vous voyez tout décasser.
02:16En 2017, lorsqu'on est allé sur Erma,
02:18la première image qu'on a eue en arrivant du ciel,
02:20c'était d'avoir des arbres cisaillés, 350 km heure,
02:24et vu du ciel, très clairement,
02:25si j'avais dû donner un bilan à la sortie de l'avion,
02:28j'aurais été à donner des centaines, voire des milliers de morts.
02:31Là, on est sur une autre île,
02:33avec un autre taux de population,
02:36plus grande population, plus nombreuse,
02:37dans des conditions plus difficiles,
02:39mais le ministre l'a dit,
02:41il l'a rappelé,
02:42le bilan, c'est beaucoup trop tôt pour nous de le faire.
02:44Concernant les vies humaines,
02:46on a eu aussi des bonnes informations, des bonnes surprises
02:49concernant les réseaux.
02:51Aujourd'hui, on a plus de 40, 30, 40 % du réseau d'eau qui fonctionne.
02:55On a parlé de 50 % du réseau qui sera rétabli sous 48 heures.
02:58On a parlé d'un rétablissement total dans une semaine.
03:02L'eau, c'est la vie.
03:03Donc, ça va nous permettre aussi
03:04de pouvoir se concentrer sur cette distribution d'eau.
03:07Et puisque Sonia Fiblay est là,
03:09là, on travaille aussi de concert sur le terrain,
03:12entre les forces de police qui nous permettent d'accéder,
03:14de créer aussi des zones sécurisées
03:16pour pouvoir ensuite distribuer de l'eau.
03:18Ça va être un rôle primordial.

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