Il est né un 10 mai, jour de l'élection de François Mitterrand, à Epinay, la ville qui a vu naître le parti socialiste. Emmanuel Maurel était destiné à militer au PS, mais il a fini par rompre avec le parti, sans renoncer au socialisme.
Il siège aujourd'hui au côté des communistes dans le groupe de la gauche démocrate et républicaine.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
Il siège aujourd'hui au côté des communistes dans le groupe de la gauche démocrate et républicaine.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
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Car on ne naît pas politique, on le devient !
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00:00Il est né un 10 mai, jour de l'élection de François Mitterrand, à Ipinay, dans la ville qui a vu naître le Parti Socialiste.
00:06Mon invité a longtemps milité au PS, il a fini par rompre avec le parti, mais pas avec le socialisme.
00:13Il siège aujourd'hui aux côtés des communistes dans le groupe de la gauche démocrate et républicaine.
00:31Bonjour Emmanuel Morel.
00:32Bonjour.
00:33Alors, vous avez milité, je crois, plus de 25 ans au PS.
00:36J'ai eu le craint, oui.
00:37Vous y avez incarné ce qu'on appelle l'aile gauche.
00:39Ce parti, vous l'aimiez, mais en 2018, vous avez fini par le quitter.
00:43On va réécouter votre interview, ce jour-là, c'était sur France Inter.
00:48Si je quitte le Parti Socialiste, c'est parce que c'est un parti qui ne correspond plus à l'idée que je me fais du socialisme.
00:54Moi, quand je me suis engagé au PS, c'était il y a près de 25 ans.
00:57Il y avait d'abord un objectif politique, c'était la défense des intérêts des gens les plus modestes.
01:02Vous vous souvenez du discours du Bourget ?
01:03Oui.
01:04Moi, je fais partie des cocus du Bourget, comme beaucoup de Français et beaucoup d'électeurs de gauche,
01:08qui ont cru que François Hollande, avec sa majorité, allait incarner une transformation de la société,
01:13et qui ont été très déçus, voire en colère.
01:15Ça a été une rupture douloureuse pour vous ?
01:17Très.
01:18Très, parce que j'étais attaché au Parti Socialiste, à ce qu'il représentait, à son histoire, puis surtout aux militants.
01:26Donc ça a été douloureux.
01:28Ça reste un peu ma famille, les socialistes.
01:30Moi, je ne suis fâché avec personne.
01:33Vous définissez encore comme socialiste ?
01:35Bien sûr.
01:36Je suis un héritier du socialisme démocratique tel qu'il est né en France au début du XXe siècle,
01:44avec des figures tutélaires comme Jean Jaurès, puis plus tard Léon Blum.
01:48Mais on va dire que le quinquennat de François Hollande, et surtout la fin,
01:52vous vous souvenez peut-être, la loi travail, la déchéance de nationalité,
01:55ça m'avait heurté dans mes convictions les plus essentielles.
02:00Et avant de quitter le PS, vous avez tenté à deux reprises d'en prendre la tête en 2012 et en 2018.
02:07Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
02:09En 2012, ce qui n'a pas fonctionné, c'est qu'on venait d'arriver au pouvoir.
02:14Évidemment, il y avait pour Arlème Désir, qui était le représentant de François Hollande au sein du PS, un fort soutien.
02:22Mais moi, à cette époque, c'était surtout pour mettre en garde.
02:26Parce que déjà, alors qu'on était à six mois du discours du Bourget,
02:30il y avait une petite musique chez les membres du gouvernement,
02:34consistant à dire peut-être qu'il faudrait renouer avec la politique de l'offre,
02:37ce qui compte, c'est quand même d'aider les entreprises.
02:40Et puis surtout, quelque chose qui, moi, m'avait frappé et choqué,
02:45François Hollande avait fait toute sa campagne en disant, au niveau européen,
02:48on va renégocier le traité budgétaire parce qu'on ne peut pas être condamné à l'austérité à perpétuité.
02:53Et puis, à peine élu, cet engagement, qui était pour moi un engagement essentiel et très fort, a été abandonné immédiatement.
02:58Donc en 2012, il y avait cette idée d'alerter.
03:00La deuxième fois où je me suis présenté, là, pour le coup...
03:03C'était vraiment avec l'objectif de gagner.
03:05J'y croyais, je me disais, après ce quinquennat calamiteux,
03:08qui avait laissé beaucoup de militants épuisés, et puis beaucoup qui étaient partis,
03:12il y a une opportunité pour redresser le Parti socialiste,
03:16pour lui donner une autre orientation, et notamment à l'époque,
03:19ce qui était paradoxal, c'est que moi, je proposais un nouveau Front populaire.
03:22Alors, j'allais y venir.
03:23Exactement.
03:24Quand vous avez quitté l'EPS, c'était pour bâtir un Front populaire du XXIe siècle,
03:28c'est le terme que vous avez employé à l'époque.
03:30Oui, c'est vrai.
03:31Nouveau Front populaire qui a vu le jour en 2024, c'est ce dont vous rêviez ?
03:35Oui, en tout cas, moi, j'ai toujours considéré que la gauche devait s'unir,
03:40qu'elle devait aussi prendre un peu ses distances
03:44par rapport au socialisme gestionnaire un peu indifférent,
03:48au sort des classes les plus vulnérables.
03:53Et donc, quand il y a eu cette formule Nouveau Front populaire,
03:55moi, j'étais ravi, parce que c'est ce que je préconisais depuis 2019.
03:59Et en plus, je disais, oui, bien sûr, il faudra aussi y aller avec la France insoumise,
04:03ce qui, à l'époque, au Parti socialiste, faisait scandale.
04:06Bon, quelques années après, finalement, on se rend compte que c'était nécessaire.
04:10On va revenir sur vos tout premiers pas en politique.
04:13J'ai lu que vous vous êtes politisé à l'occasion des manifestations
04:15contre la loi de Vaquet, puis à l'occasion de la mort de Malik Ousekine,
04:19c'était en 1986.
04:20Ça veut dire quoi, être de gauche dans la tête d'un adolescent de 13 ans,
04:24parce que vous aviez 13 ans ?
04:25Oui, ça veut dire être en colère, être révolté,
04:28être révolté par les injustices, les violences policières,
04:34à l'occasion de manifestations étudiantines.
04:36Et puis surtout, il faut se remettre dans le climat, évidemment, c'est lointain.
04:39C'était aussi la mobilisation contre l'apartheid,
04:42avec la figure tutélaire de Mandela.
04:44Moi, je me souviens, comme beaucoup de jeunes adolescents,
04:47je faisais des lettres à l'ambassade de l'Afrique du Sud
04:50pour protester contre l'emprisonnement de Mandela.
04:53C'était aussi une mobilisation contre le racisme.
04:55C'est les années SOS Racisme, les grands concerts,
04:58la prise de conscience qu'il y avait quelque chose
05:00qui n'allait pas dans la société française.
05:02Et puis, ça va vous paraître idiot,
05:05mais avant de découvrir les grands textes de Marx et tout ça,
05:09j'étais sensible, par exemple, à la chanson de Renaud,
05:14qui était des chansons de rébellion.
05:17Voilà, pour moi, la gauche, c'était ça.
05:20C'était ça et une personnalité politique assez étonnante
05:24dans votre parcours de jeune militant au Parti socialiste,
05:27Jean Poprenne, ancien communiste rallié au Parti socialiste.
05:31J'ai dit étonnant parce que vous étiez jeune militant
05:34et on ne peut pas dire qu'il incarnait forcément
05:36l'avenir et le futur du PS.
05:38D'ailleurs, on se moquait de moi quand j'étais responsable
05:41des jeunes poprenistes.
05:43Tout le monde trouvait ça oxymorique
05:45et on se moquait de moi en disant que j'étais archaïque.
05:48Mais quand j'ai rencontré ce monsieur,
05:50là, pour le coup, j'étais un peu plus vieux,
05:52j'avais 19, 20 ans.
05:54C'était quand même quelqu'un de très impressionnant
05:56avec une longue histoire.
05:58Et puis, il était agrégé d'histoire.
06:00Et ce qui était passionnant dans toutes nos réunions,
06:03c'est qu'il commençait toujours par une mise en contexte historique.
06:06Or, moi, ça me parlait.
06:08On fait de la politique quand on a aussi
06:11un éclairage historique, géographique.
06:13Et puis, surtout, ce qui me plaisait, c'est ce qu'il disait.
06:16C'est-à-dire, à la fois, il disait...
06:18C'était un courant très laïque.
06:20Et ça, pour moi, c'était fondamental.
06:22Très unitaire.
06:24Lui considérait que l'unité de la gauche,
06:26c'était le sésame pour la victoire.
06:28Mais un peu dogmatique aussi.
06:30Je dirais pas dogmatique, mais attaché
06:32aux fondamentaux du Marxisme.
06:34On était là pour défendre des gens,
06:36en l'occurrence, les travailleurs,
06:38et notre mission historique,
06:40c'était la redistribution des richesses.
06:42Et vous voyez, c'est ce que je pense encore.
06:45Les journalistes vous présentent souvent
06:47comme un homme politique à l'ancienne,
06:49un socialiste vintage, c'est l'expression qui revient.
06:52On fait pas un compliment.
06:54Ca dépend.
06:55Mais notamment parce que vous êtes très attaché
06:57au parti politique, au militantisme.
06:59Je lisais dans une interview un portrait de vous,
07:01vous vous revendiquiez comme un para-chic.
07:03C'est pas un gros mot pour vous.
07:05Est-ce que vous êtes pas attaché à un modèle révolu,
07:08qui ne correspond plus forcément
07:10à ce qu'attendent les Français de la politique ?
07:13Je crois, au contraire, qu'on a besoin de partis politiques.
07:16Il y a un lien très étroit avec la vie démocratique.
07:19Pourquoi ? Parce qu'un parti politique,
07:21c'est des règles, c'est des rites,
07:23mais c'est quand même aussi une confrontation
07:25idéologique entre des militants qui pensent pas la même chose
07:28et qui tranchent ça par un vote.
07:30Oui, mais quand on voit...
07:32Il y a plus beaucoup de militants.
07:34Mais la modernité à laquelle vous faites allusion,
07:36c'est-à-dire les sortes de mouvements
07:38qui ont été fondés autour d'hommes,
07:40parce que, généralement, c'est des hommes,
07:42dont le seul objectif, c'est la présidentielle,
07:44où il n'y a pas de démocratie interne ou très peu.
07:46Le modèle, c'est le mouvement d'Emmanuel Macron.
07:48C'est sorti de nulle part.
07:50Il y avait cette idée qu'on allait dépasser
07:52les clivages, faire de la politique autrement.
07:54On voit le résultat.
07:55Il faudrait revenir aux fondamentaux
07:57plutôt que d'inventer de nouvelles formes
07:59d'organisation politique ou d'engagement.
08:01Je suis pas contre le fait d'inventer des nouvelles formes.
08:03Il est clair qu'il y a certains partis
08:05qui sont un peu encroutés dans de la routine.
08:07Mais c'est très important de garder
08:09ces espèces d'intellectuels collectifs
08:11que sont les partis.
08:13Je pense que c'est très moderne.
08:15Vous verrez, on va en revenir.
08:17On est dans un moment populiste très fort
08:19où ces formes-là sont critiquées.
08:21Mais ce qui peut revitaliser la démocratie,
08:23c'est le retour aux partis.
08:25Ce qui vous caractérise, c'est le goût du débat.
08:27Vous expliquez que la confrontation démocratique
08:29implique humilité, respect et attention
08:31aux arguments des autres.
08:33Vous devez être terriblement malheureux
08:35dans cette Assemblée nationale.
08:37Pas malheureux, mais c'est vrai.
08:39Respect et attention aux arguments des autres,
08:41c'est fondamental.
08:43Ce n'est pas la tournure prise par les débats.
08:45Non, et je le regrette.
08:47C'est sûrement l'âge, mais il n'y a rien
08:49qui m'exaspère plus que le sectarisme.
08:51Je ne sais pas pourquoi, mais ça devient
08:53chez moi physique.
08:55Ca vous rend violent ?
08:57Surtout pas.
08:59J'aime discuter avec des gens qui ne sont pas d'accord
09:01et essayer de les convaincre.
09:03L'essence de la politique, c'est de convaincre
09:05ceux qui ne sont pas d'accord.
09:07Vous ne devez pas trop aimer les réseaux sociaux.
09:09Il y a une phrase que vous avez eue
09:11qui m'a fait sourire à propos des réseaux sociaux.
09:13Vous avez dit que c'est bizarre
09:15de voir des gens très intelligents
09:17devenir très cons sur Twitter et Facebook.
09:19J'ai des exemples très précédents
09:21de gens brillants,
09:23des intellectuels, mais aussi des hommes politiques,
09:25qui, quand vous êtes dans la vie réelle,
09:27sont passionnants
09:29et sont à l'écoute,
09:31et quand ils sont sur les réseaux sociaux...
09:33Evidemment, comme c'est lapidaire...
09:35Ca détruit le débat public ?
09:37Ca ne contribue pas à son plein épanouissement.
09:39Maintenant, il faut faire avec,
09:41c'est important pour toucher des gens
09:43qui, sinon, ne s'y intéresseraient pas.
09:45Mais on ne peut pas, à mon avis, en rester là.
09:47C'est pour ça que je ne me souviens pas
09:49d'avoir dit ça non plus, mais je le maintiens.
09:51Vous accordez beaucoup d'importance
09:53à la réflexion politique, au débat doctrinal,
09:55à l'histoire politique.
09:57C'est tout cela qui a permis
09:59de nouer une forme de complicité intellectuelle
10:01avec Jean-Luc Mélenchon ?
10:03Oui, bien sûr.
10:05Il se trouve que j'ai reconnu
10:07Jean-Luc Mélenchon quand j'étais jeune,
10:09j'ai fait un stage auprès de lui,
10:11où j'ai beaucoup appris
10:13et où je l'ai beaucoup admiré.
10:15A l'époque, il n'était pas très connu,
10:17mais c'était déjà un tribun,
10:19un intellectuel,
10:21quelqu'un qui connaissait parfaitement
10:23l'histoire des idées.
10:25C'était quelqu'un qui avait une sensibilité littéraire
10:27qui, moi, me correspondait.
10:29J'ai fait de longues études littéraires
10:31avant de faire des études de sciences politiques.
10:33Cette complicité était forte
10:35et elle a duré longtemps.
10:37Pourquoi vous ne l'avez pas suivi
10:39quand il a quitté le PS en 2008 ?
10:41Vous vous souvenez,
10:43c'est presque de la préhistoire,
10:45Martine Aubry devenait première secrétaire du PS.
10:47Je la connaissais bien,
10:49j'avais avec elle une relation amicale
10:51qui, d'ailleurs, perdure.
10:53Je croyais que c'était possible
10:55de transformer le PS et de gagner la présidentielle.
10:57Ce qui m'intéresse, pour moi,
10:59faire de la politique, c'est exercer le pouvoir.
11:01Transformer le PS.
11:03On a gagné la présidentielle,
11:05mais avec un chef de l'Etat
11:07qui n'a pas été totalement conforme
11:09à ce à quoi on aspirait.
11:11Vous êtes rapproché de Jean-Luc Mélenchon
11:13dix ans après, en 2018,
11:15quand vous avez créé la gauche républicaine et socialiste,
11:17la GRS. Vous avez été élu
11:19eurodéputé sur la liste LFI en 2019
11:21et en 2024, sur la liste communiste
11:23que vous êtes présenté aux Européennes.
11:25Qu'est-ce qui s'est passé ?
11:27Le Jean-Luc Mélenchon de 2024 ne ressemblait plus
11:29à celui qui vous plaisait en 2018 ?
11:31Je crois que c'est une évidence.
11:33Il y a plein de points sur lesquels...
11:35Je parlais tout à l'heure des fondamentaux laïcs,
11:37de mon attachement
11:39à la République, à l'universalisme.
11:41Pour moi, c'est très fondamental
11:43dans mon engagement.
11:45Il y a eu un débat avec Jean-Luc.
11:47Je n'étais pas d'accord avec lui.
11:49Quand on n'est pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon,
11:51ça peut aller très vite.
11:53Je suis parti...
11:55Pas en mauvais terme, mais nos chemins
11:57sont provisoirement séparés.
11:59En même temps, ça ne m'empêche pas
12:01d'avoir été très content de participer
12:03à l'aventure du Nouveau Front Populaire
12:05lors des élections législatives.
12:07On va passer à notre quiz.
12:09Je vous propose des débuts de phrases
12:11que vous allez devoir compléter.
12:13Un peu de poésie et de musique classique
12:15chaque soir.
12:17C'est vital.
12:19En plus, c'est vrai, je continue,
12:21ça fait des années, à lire un peu de poésie
12:23et à écouter de la musique.
12:25J'écoute de la musique littéraire.
12:27Je me dis que c'est un peu narcissique.
12:29Je fais attention.
12:31Je garde de mes années de patinage artistique...
12:35Des souvenirs merveilleux.
12:37J'ai même eu
12:39plusieurs médailles.
12:41J'aimais bien les sports de glisse quand j'étais jeune,
12:43mais j'étais svelte, beaucoup plus souple.
12:45J'en garde des souvenirs
12:47merveilleux de compétition,
12:49même de danse en couple.
12:51C'était super.
12:53Je crois qu'on me confond avec François Hollande.
12:55Ça continue, c'est terrible.
12:57Je me souviens
12:59d'une émission de télé
13:01où j'étais très mal à l'aise.
13:03Ils m'ont invité pendant 5 minutes,
13:05ils se sont foutus de ma gueule
13:07sur le fait qu'on avait, semble-t-il,
13:09d'après eux, une ressemblance physique.
13:11Vous avez dit que je préférais
13:13ressembler à Brad Pitt qu'à François Hollande.
13:15C'est vrai.
13:17Ou à Alain Delon.
13:19On n'est pas responsable de son apparence physique.
13:21En tout cas, on a des vraies différences politiques.
13:23Merci beaucoup, Emmanuel Morel,
13:25d'être venu dans La Politique et moi.
13:27Merci à vous.