Alors que les secours et l'aide alimentaire continuent d'affluer à Mayotte, dévastée le 14 décembre par le cyclone Chido, Emmanuel Macron est arrivé sur place ce matin et a promis aux Mahorais de "se relever ensemble". Le gouvernement a notamment déclaré l'état de "calamité naturelle exceptionnelle" et le blocage des prix des produits de grande consommation dans l'archipel. Le dernier bilan fait état de 31 morts et près de 1.400 blessés.
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00:00— Dites-moi ce que les services de l'État auraient pu faire plus vite et mieux.
00:04— Il y a des choses qui auraient pu être prévoires en avance, parce qu'on le savait qu'il allait être...
00:09On a été prévenus 4 jours avant. On a été prévenus 4 jours avant.
00:13Mais nous, en tant que Muzungu ici, les gens dans les bidonvilles, est-ce qu'ils ont été prévenus ? Non ?
00:18— Non. — Ils ont été prévenus 2 jours avant ?
00:21— Je crois vraiment que si. — Mais là, ça se passait par...
00:23Il aurait fallu aller faire des maraudes, leur dire... Oui, Madame, il fallait leur dire, il fallait aller sur place.
00:29— C'est pas la réalité du terrain à Mayotte.
00:31— Non. En fait, les gens n'y ont pas cru. — Exactement.
00:36Et c'est pour ça qu'il faut aller chercher ces populaires.
00:39— Ils ont eu peur d'aller dans les foyers, parce qu'en fait, ils avaient peur de l'imitation.
00:43— Ils avaient peur de la police. Ils ne sortaient pas des foyers, parce qu'ils ont peur de la police.
00:45— Mais ça, vous ne pouvez pas reprocher aux services de l'État qui ont fait ce travail d'alerte ?
00:50— On ne reproche pas. — Non, non. Un peu. Mais j'essaie aussi.
00:53Parce qu'il y a beaucoup de gens.
00:55— Oui. Mais je pense que ce qui marche dans ces moments-là, c'est qu'on essaie de se mettre tous ensemble.
01:01Parce que si on commence...
01:03— Là, pour le moment, il n'y a que Mayotte qui se met avec Mayotte.
01:05— Non, c'est pas vrai. Si il n'y avait pas la solidarité de toute la nation, il n'y aurait déjà pas tous ces efforts qui sont faits.
01:12Ce que je dis juste... Moi, j'entends. Je suis là pour écouter.
01:14— Ils sont faits au bout de 5 jours. C'est ça, la réalité ?
01:16— Non, mais dès le premier jour, il y a des efforts qui ont été faits.
01:18Vous avez des équipes autour du préfet et autres qui ont été mobilisées jour et nuit
01:22avec des gens qui ont tout perdu et qui sont au boulot.
01:24Donc je pense que...
01:25— Oui. Comme la moitié des soignants.
01:26— Mais voilà. Mais des soignants comme vous, c'est pour ça que vous divisez pas.
01:29— Non, on ne se divise pas.
01:30— C'est important.
01:31— On a aussi conscience du territoire, de ce qui se passe, de ce qui se passait avant aussi.
01:36— Le sujet aujourd'hui, c'est pas de dire et de reprocher à d'autres qui sont sur le terrain comme vous ce qui va pas.
01:41C'est d'essayer que tous, on fasse en sorte que ça aille mieux.
01:46— C'est de la parole. C'est de l'action qu'il faut mettre.
01:48C'est de la parole. Bah oui. Je suis arrivé avec des soignants, avec du fret, avec 4 tonnes de fret.
01:53C'est de l'action. C'est des choses en vrai.
01:56— Et la communication.
01:57— Vous allez voir sur le terrain.
01:59— Bien sûr. Je suis là à vos côtés.
02:02Non, parce que c'est pas la même structure d'État et c'est pas les mêmes...
02:06Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est ce que vous me dites sur dans quel quartier il faut aller
02:09parce que vous avez des petits chiens marronnés.
02:11Mais après, voyez, partout, c'est pas non plus une réponse.
02:13Il faut tel endroit, puis tel endroit, puis tel endroit.
02:15La problématique, c'est que cette problématique-là, elle est partout dans le livre, en fait.
02:20Donc on vous dit pas d'aller partout, mais que vous ayez conscience que c'est partout de la même façon.
02:28— Je vous entends. Et moi, je vous entends dire aussi que tout le monde ici qui est mobilisé,
02:32de bonne volonté, veut bien faire.
02:33— Oui.
02:34— Voilà. Et veut...
02:35— Mais on compte sur vous. Ça, on l'entend bien, mais...
02:37— Voilà. Donc on va continuer ensemble à agir.
02:39Il y a des soignants qui sont arrivés avec moi ce matin pour vous aider.
02:42Il y en a qui continueront à arriver. L'hôpital va être installé dès demain en parallèle.
02:46Et on a l'eau et...
02:48— Ça nous rassure. En tout cas, merci d'être là, monsieur le président.
02:50— Merci à vous.