• avant-hier
Avec Anas Erridaoui, Co-fondateur de Fungu'it & Laurent Breboin, Co-fondateur et CEO de la start-up CUTZ

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LA_PLANETE_DEMAIN-2024-12-22##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable, et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
00:11Et oui, bonjour, c'est Christophe Debien pour la planète demain sur Sud Radio, l'émission qui met à l'honneur l'écologie positive.
00:19Alors, dans la seconde partie de notre émission, nous aurons le plaisir d'accueillir Laurent Bréboin, cofondateur et CIO de la startup Cuts,
00:28qui permet de réduire notre empreinte carbone sans altérer la qualité de nos vidéos.
00:33Mais tout de suite, nous recevons Anas Eridawi, CIO et cofondateur de Fungit, la solution pour une source de protéines saines, locales et à faible émission de carbone,
00:45grâce à la fermentation de champignons. Incroyable, bonjour Anas.
00:48Bonjour Christophe.
00:49Vous proposez de transformer l'alimentation industrielle en proposant des produits beaucoup plus sains et accessibles,
00:55grâce à des arômes permettant de développer des ingrédients.
00:59Et tout ça pour rendre accessible une alimentation saine, locale et respectueuse de la planète.
01:04Mais vous avez créé Fungit, mais qu'est-ce que c'est précisément ?
01:08Oui, c'est à peu près ça. Nous, avec Fungit, on a l'ambition de proposer des nouvelles manières de produire des arômes pour l'agroalimentaire.
01:15Et pourquoi on fait ça ? C'est parce que, très clairement, lorsqu'on regarde la liste d'ingrédients des produits de tous les jours,
01:19on parle beaucoup d'ultra-transformation qui est néfaste pour notre santé et pour l'environnement.
01:24On s'est tourné autour d'un processus qui est utilisé depuis plusieurs millénaires, la fermentation,
01:29pour produire ces arômes et on fait ça grâce aux champignons.
01:32J'ai lu que Fungit fait partie de la sélection Innovation 2024 à l'occasion du Cial.
01:39Le Cial, je rappelle, c'est le salon international de l'agroalimentaire qui se déroule à Paris. Mais pourquoi ?
01:46Parce que le jury, qui est un jury assez exceptionnel, parce que, je rappelle, le Cial est le plus grand salon du monde de l'agroalimentaire
01:55qui se passe tous les deux ans à Paris, on a été sélectionné parmi plusieurs innovations pour avoir ce prix.
02:02La raison principale, c'est justement notre innovation et le fait que produire des arômes avec notre manière de fermentation
02:09est jugée suffisamment innovante pour être sélectionnée.
02:13Alors, vous êtes ingénieur, je crois, à la base, mais vous êtes vraisemblablement un grand passionné.
02:18Mais quel est précisément votre profil professionnel ?
02:21Alors, personnellement, je suis ingénieur plutôt généraliste, je ne viens pas du monde de l'agroalimentaire.
02:25Je me suis surtout entouré, aujourd'hui, on est 7 personnes et j'apporte ce regard plutôt neuf sur l'industrie.
02:32Je suis extrêmement curieux, j'ai grandi au Maroc, qui a aussi teinté ma vision pour dire que nous avons d'autres manières de nous nourrir aujourd'hui
02:40dans des pays comme la France.
02:42Et donc, mon profil, j'ai plutôt été amené à travailler dans des grands projets et à les manager et comprendre ces complexités qu'on gère, par exemple, aujourd'hui.
02:54Mais d'où vous est venue l'idée de créer cette société, du moins ce système Fungit ?
03:00Elle est venue, disons, de plusieurs manières.
03:05La première, c'est en tant que consommateur, je suis passionné de cuisine, je suis passionné aussi de nutrition.
03:10Je vais vous inviter à la maison.
03:12Avec plaisir.
03:13Et lorsqu'on s'intéresse à ce qu'on mange et d'où vient ce qu'on mange, on se rend compte qu'il y a beaucoup de choses qui ne nous vont pas.
03:19Et ce n'est pas le problème des industriels et de l'agroalimentaire, parce qu'ils essayent de répondre au mieux à nos enjeux.
03:23Et donc, c'est d'abord de ce constat-là.
03:26Et la deuxième, c'est parce que de ma culture, de là où j'ai grandi, on a du vivant dans l'assiette, chose qu'on a perdue aujourd'hui dans notre quotidien.
03:34Et c'est avec ce parcours que j'ai construit cette idée, que j'ai construit cette envie, que j'ai fait des rencontres avec notamment une chercheuse
03:41qui a travaillé avec nous au tout début de Fungit pour faire cette première preuve de concept.
03:45C'est là que j'ai rencontré mes deux associés et c'est là aussi qu'on s'est lancé avec Fungit.
03:49Alors, je crois savoir que vous avez déjà signé un premier contrat de commercialisation de ces produits alimentaires, de vos produits alimentaires.
03:57Mais avec qui l'avez-vous signé ?
04:00On l'a signé avec une jeune start-up qui s'appelle Cocoriton et on est très fiers parce qu'on est considéré comme une start-up très innovante
04:07qui a besoin d'avoir beaucoup de recherche et développement.
04:11Et donc, cette bascule entre la recherche et développement et la commercialisation est très importante pour des structures comme la nôtre.
04:17Donc, on l'a signé avec Cocoriton qui vend aujourd'hui des alternatives à la viande en restauration collective.
04:26Et ça nous a permis aujourd'hui d'avoir du Fungit dans les cantines scolaires de la mairie du XXème, par exemple, comme première commercialisation.
04:32Alors, les arômes Fungit seront-ils un jour présents dans toutes les cantines scolaires de France ?
04:38Est-ce que c'est votre souhait déjà ?
04:40Nous, notre souhait, c'est que nos ingrédients soient consommés le plus massivement possible
04:44pour la simple raison que nous les produisons d'une manière qui est extrêmement vertueuse,
04:49qui nous permet d'avoir des arômes naturels.
04:51Et donc, plus ils sont consommés et plus notre impact sur l'environnement et sur notre santé sera grand.
04:56Alors, on a des auditrices et des auditeurs qui, vraisemblablement, vont être très intéressés par votre activité,
05:04notamment ce que vous faites avec Fungit et donc les champignons.
05:08Dites-moi, vous nous vantez vos produits, mais pourquoi et comment croire en Fungit et en votre production ?
05:19Qu'est-ce que vous diriez pour faire comprendre ce qu'est cette production et comment y croire, comment croire à ces arômes ?
05:29Si je peux schématiser, aujourd'hui, lorsqu'on achète des produits du quotidien,
05:33on a souvent dans l'liste d'ingrédients ce qu'on appelle des arômes, des arômes naturels.
05:37Et en fait, les coulisses, c'est que ce sont beaucoup des choses qui peuvent être chimiques,
05:40des choses qui peuvent être naturelles, mais avec beaucoup d'extraction, de purification,
05:44et qui conduisent déjà à l'ultra-transformation, mais aussi à un prix qui va être plus élevé.
05:49Nous, ce qui a fait qu'on s'est lancé sur la fermentation, c'est parce qu'on utilise un process qui nous permet de valoriser des chutes de l'agroalimentaire,
05:58de les fermenter avec des champignons, des micro-organismes,
06:00et ça nous permet, grâce à ces champignons, d'avoir des arômes extrêmement différents,
06:04des arômes viandés, des arômes plutôt sucrés, des arômes qui vont être sur le cacao,
06:08et tout de manière extrêmement naturelle, et c'est ça aujourd'hui qui nous permet de naturaliser les produits du quotidien,
06:14et qu'ils apportent cette valeur sur les produits finis.
06:18Alors justement, parlons fermentation. Pourquoi produire des arômes naturels via la fermentation ?
06:25Ça vient d'où cette idée ?
06:27Ça vient de deux choses. La première, c'est qu'aujourd'hui, on consomme énormément de produits fermentés sans trop se poser la question.
06:33Le pain, le fromage, le vin, la bière, et on est toujours très content d'avoir des arômes passions lorsqu'on consomme une bière,
06:42alors qu'initialement, c'est des céréales, et en fait, c'est ça le pouvoir des champignons, des micro-organismes,
06:46c'est de donner des arômes extrêmement performants de manière naturelle,
06:49et les Asiatiques l'ont compris aussi avant nous, parce qu'ils l'utilisent beaucoup plus dans leur quotidien,
06:53et en fait, on a voulu ramener cette manière de faire dans l'industrie agroalimentaire d'aujourd'hui,
06:58et c'est ça qu'on a développé, et ça nous permet de développer des arômes qui vont être extrêmement performants, naturels,
07:03avec cette technologie de fermentation.
07:04Alors, vous utilisez aussi des coproduits agricoles comme matières premières, mais pour quelles raisons ?
07:11Au tout début de Fungit, on s'est posé la question de ces champignons, ils ont besoin de se nourrir pour se développer,
07:16et le système agricole est à bout de souffle, et on est toujours en train de poser cette question-là,
07:21de se dire comment créer, comment utiliser les ressources qui sont déjà disponibles,
07:26et c'est typiquement les coproduits, ce sont des chutes de l'agroalimentaire qui sont toujours consommables,
07:31et qu'on a décidé d'utiliser comme nourriture pour les champignons,
07:34pour qu'ils puissent se développer et produire ces arômes grâce à la fermentation.
07:38Alors, qu'est-ce qui vous distingue des autres entreprises peut-être, notamment sur la fermentation utilisée par Fungit ?
07:44C'est une fermentation un peu particulière qui est aujourd'hui très peu utilisée à grande échelle,
07:52d'ailleurs c'est la raison pour laquelle on a gagné un prix qui s'appelle le concours national iLab,
07:57qui finance les innovations de rupture technologiques françaises, financées par France 2030,
08:01et ça nous a permis justement d'aller explorer cette voie de la fermentation qu'on appelle solide,
08:06parce qu'elle n'a pas besoin d'être immergée dans l'eau, et on utilise très peu de ressources pour développer ces arômes,
08:11et ce qui fait aussi notre unicité nous avec Fungit.
08:13Alors, on a compris que vous aviez déjà créé de nombreux arômes, pensez-vous aller encore plus loin ?
08:19Oui, nous notre ambition c'est justement d'être dans les différents produits du quotidien,
08:25et lorsqu'on dit ça, on sait qu'aujourd'hui on a des produits qui sont très différents lorsqu'on parle des aromatiques,
08:30et donc on s'est d'abord concentré sur deux premiers ingrédients qui aujourd'hui sont sur le marché,
08:34le premier qui va avoir un goût viandé naturellement, le deuxième un goût cacao,
08:38et on a d'autres choses en fonction des coproduits, en fonction des souches de champignons,
08:41on est capable d'explorer énormément d'arômes pour les industriels de l'agroalimentaire.
08:45Alors vous parlez des goûts viandés, et les plats végétariens rentrent-ils dans le spectre de Fungit ?
08:51Complètement, ce sont notre première cible pour la simple raison que ces produits-là sont encore aujourd'hui trop transformés,
08:59ne sont pas forcément au niveau des attentes du consommateur, on a oublié le plaisir dans ces produits-là,
09:05et on amène justement ce plaisir grâce à la fermentation, grâce à la complexité des arômes qu'on arrive à obtenir.
09:11Et comment voulez-vous répondre à la demande sans exploser les prix ?
09:15Cette demande augmente, et aujourd'hui on se tourne vers la chimie pour pouvoir répondre à ça,
09:23et donc qui dit chimie dit beaucoup de process d'extraction, de purification, et donc des process qui sont très coûteux.
09:28La magie de la fermentation c'est qu'on a besoin de très peu de ressources, on est extrêmement rapide en termes de durée,
09:34et donc on est capable de répondre à cette demande qui grandit,
09:37et donc de proposer des arômes qui vont permettre de rendre plus accessible une alimentation saine et durable.
09:42Merci beaucoup Anna Seridawi, CIO et cofondateur de Fungit,
09:47qui fournit des ingrédients issus de la fermentation solide, de coproduits agricoles et de champignons filamenteux,
09:53pour enrichir notre nourriture en protéines végétales naturelles.
09:57Nous nous retrouvons dans quelques instants avec Thibaut, notre french-trotter, pour un reportage en immersion.
10:02A tout de suite sur Sud Radio.
10:03Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable,
10:07et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
10:14Nous voici de retour dans la planète demain sur Sud Radio, en compagnie de notre french-trotter Thibaut,
10:21qui a fait une balade à bord d'une Fiat 500 rétrofitée par Arnaud Pigoudines et ses équipes.
10:28Alors j'ai de la chance qu'Arnaud va m'emmener dans la Fiat 500 rétrofitée,
10:33cette magnifique Fiat 500 bleue.
10:37Voilà, on s'installe.
10:39Voilà, les ceintures des potes.
10:41Donc on tourne la clé, mais le moteur ne tourne pas, du coup on n'entend rien du tout.
10:47Ce qu'il y a, c'est qu'en dessous de 21 km heure, il y a un bruit qui s'appelle la basse
10:51qu'on retrouve dans les autres véhicules, donc il est obligatoire.
10:54Donc là j'ai un petit écran dans lequel on voit le véhicule, sur lequel il y a la batterie,
10:57le pourcentage de batterie, on est à 97% là, mode éco, régénératif, power,
11:03et donc en roulant, en appuyant sur drive, et la voiture démarre.
11:07Et donc l'électrique a cet avantage d'avoir une petite accélération qui est hyper agréable,
11:12surtout par rapport à une Fiat 500 qui n'était pas réputée pour son moteur.
11:17On n'est pas sur une voiture sport, mais voilà, on est sur un petit véhicule super agréable.
11:21C'est beaucoup plus fluide, c'est vrai ?
11:23Beaucoup plus fluide, les freinages sont même améliorés parce qu'il y a la régénération de l'électrique,
11:27donc ça freine quasiment tout seul, et en plus ça remet de l'électricité dans les batteries,
11:32donc on est vraiment dans une solution qui est hyper agréable.
11:36C'est silencieux, c'est-à-dire qu'on peut se parler, et ça, c'est inestimable.
11:40Un truc qui est génial dans l'électrique, c'est que comme on est dans les embouteillages la plupart du temps,
11:46par exemple on arrête un feu rouge et qu'il va prendre pas mal de temps,
11:49en fait c'est calme, t'as pas besoin de start and go, tu peux pas caler,
11:53en fait t'es là, ça accélère pas, t'accélères, ça démarre, ça consomme pas pendant ce temps-là, c'est juste magique.
12:01Et ce véhicule, c'est un peu un best-seller, aujourd'hui on a plus de 160 commandes.
12:04C'est le premier véhicule que vous avez rétrofité ?
12:06Alors le premier, c'est les bus.
12:07Autant aller sur le bus qui est le plus complexe et le plus important,
12:14et qui peut faire un bus, peut faire plein de véhicules.
12:17C'est la partie la plus difficile ?
12:18Exactement.
12:19Et vous me disiez tout à l'heure, votre découverte du rétrofit, c'était aux Etats-Unis, en 2016, c'est ça ?
12:24Exactement, quand je me suis installé là-bas, j'avais une voiture ancienne qui tombait toujours en panne,
12:28qui était hyper géniale, que j'adorais, qui était une petite anglaise,
12:31et j'avais aussi une Tesla qui était électrique extraordinaire mais que je trouvais particulièrement moche,
12:37et donc je me suis dit, pourquoi j'aurais pas la simplicité de l'électrique, le fun de l'électrique aussi,
12:43dans un véhicule ancien avec lequel je roule.
12:45Donc du coup, aux Etats-Unis, comme tout existait, j'ai réussi à trouver des gens qui faisaient du rétrofit.
12:50Alors c'était du rétrofit à l'ancienne, ils désaussaient des Tesla pour mettre dans des véhicules,
12:54ça coûtait cher, mais c'était génial, parce que sur des Porsches, sur des combis, sur des Volkswagen,
13:01des coccinelles, c'était un bonheur, et donc j'ai réussi à avoir un véhicule électrique,
13:05donc une petite Porsche 914, qui est une sorte de Volkswagen améliorée.
13:10J'avais la banane, les gens me regardaient en souriant,
13:13alors là, tu le vois pas parce qu'il pleut, donc normalement les gens, ils ont la banane quand ils voient ce genre de voitures.
13:17C'est vrai, ils sont étonnés.
13:18Et quand tu vois que c'est électrique, c'est encore plus étonnant,
13:21et en plus, j'avais le critère zéro émissions californien,
13:23donc j'avais tous les avantages sur l'autoroute, pour me garer, de la miniette,
13:28et quand je suis rentré en France, je me suis dit, c'est ça qu'il faut que je fasse.
13:32Merci, merci beaucoup Arnaud pour cette balade en Fiat 500 électrique.
13:36Merci.
13:37Merci Arnaud, merci Thibault, et à dimanche prochain,
13:40nous sommes de retour dans le studio de Sud Radio,
13:43où nous avons maintenant le plaisir d'accueillir Laurent Bréboin,
13:46cofondateur et CIO de la start-up Cuts.
13:49Cette start-up propose de réduire notre empreinte carbone des vidéos sans en altérer la qualité.
13:56Bonjour Laurent.
13:57Bonjour Christophe.
13:58Saviez-vous que le numérique représente aujourd'hui environ 5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde,
14:04et génère ainsi chaque année 1,5 milliard de tonnes de CO2,
14:09soit l'équivalent d'un milliard de voitures en circulation,
14:12et les flux vidéo représentent 80% du volume de données sur internet,
14:16et donc des émissions carbone de ces usages.
14:19Cuts permet de réduire l'empreinte carbone des vidéos de 70% en moyenne,
14:24à qualité égale, différence invisible à l'œil nu.
14:28Elle démocratise et promeut la compression vidéo pour toutes les vidéos dans le monde,
14:32permettant de réduire le poids des vidéos de 70% en moyenne, ainsi que leur empreinte carbone.
14:37Pouvez-vous nous dire ce que propose précisément votre start-up Cuts ?
14:41Merci Christophe, le pitch est parfait.
14:44Donc on est parti effectivement du double constat suivant,
14:47c'est que 1, les émissions de CO2 du numérique sont en explosion,
14:50et que 2, dans les usages du quotidien,
14:53ceux que l'on fait tous,
14:54en fait la vidéo représente 80% du problème en termes d'émissions carbone.
14:59Il faut savoir par exemple que chaque jour,
15:034 milliards de vidéos sont vues sur Youtube,
15:06et que chaque jour, 8 milliards de vidéos sont vues sur Meta,
15:10donc Facebook et Instagram,
15:12c'est-à-dire une par habitant de la planète.
15:15Et cet impact-là, effectivement, est important,
15:18vous l'avez souligné, on a les chiffres.
15:20Donc notre ambition, et c'est notre mission,
15:23c'est qu'à horizon 2-3 ans, plus une seule vidéo ne soit diffusée,
15:27sans avoir été réduite d'un facteur 4 à 5,
15:31car aujourd'hui si on annonce 70% en moyenne,
15:34on est capable d'aller à 80, 90, 99% dans certains cas,
15:38sans effectivement perception subjective ou objective visible par l'œil humain.
15:44Alors selon vous, par rapport à ce que vous dites,
15:47la vidéo est-elle vraiment l'enjeu numéro 1 de la décarbonation du numérique ?
15:52Dans les usages, oui, c'est 80% du problème.
15:55Donc nous sommes tous amenés, et tous les acteurs aujourd'hui,
15:59si vous regardez les formats, on s'attaque à tous les formats,
16:02donc le format publicitaire par exemple,
16:03quelques secondes qui sont diffusées sur l'ensemble des réseaux, à la télé,
16:09ce sont des formats que l'on appelle les vidéos organiques,
16:12c'est-à-dire celles que les entreprises mettent sur leur site web,
16:15leurs propres réseaux sociaux, leurs newsletters ou leurs blogs,
16:17mais ce sont aussi finalement la pédagogie, l'éducation,
16:21qui se transforment de plus en plus en tutos ou en MOOCs,
16:23ce sont des cas d'usages que l'on a découverts avec nos clients au fur et à mesure,
16:27et puis c'est le cas des publisheurs, que l'on appelle les publisheurs,
16:29c'est-à-dire l'ensemble des émetteurs de vidéos,
16:32soit des actus, on parle de Brut, Vice, Combini,
16:35mais on parle aussi de BFM ou de grands groupes d'audiovisuels.
16:38Donc ça concerne tout le monde, et si on prend un ou deux exemples,
16:42une vidéo par exemple d'un de nos clients,
16:45à travers les agences médias avec lesquelles on a des contrats de partenariat,
16:48les plus grandes au monde, vous les connaissez,
16:50une vidéo de 16 secondes vue 53 millions de fois,
16:54c'est-à-dire un spot publicitaire classique,
16:56eh bien on a réussi avec notre technologie, notre solution Cuts,
17:00à éviter 27 tonnes équivalent CO2, juste sur un spot.
17:0327 tonnes équivalent CO2, pour vos auditeurs, pour se rendre compte,
17:07c'est 35 passagers qui font un aller-retour Paris-New York,
17:11mais c'est aussi, oui c'est énorme, on ne se rend pas compte,
17:14et c'est aussi par exemple pour l'automobile,
17:17c'est l'équivalent de 18 années de pollution annuelle d'une voiture à moteur thermique.
17:24Ça voudrait dire que lorsqu'on regarde une vidéo,
17:26on alimente une infrastructure énergivore, tout simplement ?
17:29Absolument, alors la beauté de notre histoire,
17:32c'est quand on compresse de 70%,
17:34le poids d'une vidéo à qualité égale, vous l'avez dit, sans différence à l'EU.
17:38C'est quoi ? Ça réduit effectivement de 70% l'empreinte carbone.
17:42Mais ça réduit aussi de 70% les besoins en énergie
17:46pour fabriquer les serveurs de stockage et les infrastructures de réseau,
17:51c'est-à-dire une économie finalement de reconstruction ou d'extraction nouvelle.
17:55C'est aussi des coûts, c'est de l'argent,
17:58c'est simplement payer l'électricité pour alimenter ces serveurs-là.
18:02Et la beauté in fine, c'est qu'une vidéo qui est 70% plus légère,
18:07elle télécharge 70% plus vite.
18:09Donc finalement, vu de l'annonceur, on a une meilleure performance,
18:11moins de taux de rebond, plus d'engagement,
18:13et l'utilisateur, l'internaute, voit une vidéo qui est finalement plus adaptée et plus jolie.
18:18Alors actuellement, on connaît l'explosion de l'intelligence artificielle générative.
18:23Est-ce qu'on peut craindre une aggravation de la pollution numérique à cause de ça ?
18:28C'est un sujet extrêmement important.
18:30Alors l'IA générative, elle a une petite patte qui est en train d'arriver.
18:34Vous avez entendu sûrement parler de Sora ou de Runway ou de gens comme ça,
18:39qui sont les IA génératives vidéo.
18:42Alors on ne va pas les compter, c'est comme l'eau.
18:44L'eau, on ne l'arrête pas, on peut tenter de la canaliser.
18:46On ne pourra pas arrêter effectivement le fait que tout le monde, demain,
18:50va pouvoir générer de la vidéo.
18:53Nous, ce que l'on a fait, c'est que l'on a travaillé avec certains acteurs
18:57pour brancher notre technologie directement,
19:00permettant à la sortie de la génération de la vidéo,
19:03de l'encoder, c'est-à-dire de la réduire avec nos technologies à base d'IA aussi,
19:10et de réduire l'impact.
19:12Quand il y aura des dizaines de millions de vidéos qui seront générées chaque jour,
19:15au moins, on aura des gains sur la réduction de l'empreinte carbone
19:19de 70, 80 ou 90 %.
19:21On a fait des tests, elles sont plutôt lourdes,
19:23malheureusement celles de ces vidéos-là,
19:24et donc notre impact est énorme dans ce cas-là.
19:28Alors quelles solutions proposez-vous chez Cuts
19:30pour permettre de limiter les émissions issues des flux vidéo ?
19:33Alors on s'adresse à tous.
19:35Déjà, nous ne sommes pas une solution, à dire, d'experts.
19:38C'est-à-dire qu'il n'y a pas besoin de savoir ce que c'est qu'un bitrate
19:40pour encoder une vidéo.
19:42On propose, par un simple glissé-déplacé ou une API,
19:45à tous les acteurs, c'est-à-dire les directeurs de RSE, les directeurs de RH,
19:49et bien simplement de prendre les vidéos,
19:51une vidéo ou simplement un ensemble de vidéos,
19:53ça peut être un ensemble de dossiers sous dossiers,
19:55donc des centaines de vidéos d'un coup,
19:57et on va faire un glissé-déplacé dans une interface
19:58et on va récupérer les vidéos encodées.
20:01Donc ça s'adresse aux grands corporate,
20:03c'est-à-dire aux grandes entreprises qui ont leurs vidéos,
20:04ça s'adresse aux agences médias, aux agences créatives,
20:07ça s'adresse aux publisheurs,
20:09et ça s'adresse demain aux plateformes et aux plateformes de séries
20:13comme on les connaît tous.
20:14Alors lorsqu'on vous écoute, moi j'ai envie de vous poser une question,
20:17est-ce que vous avez imaginé devenir une société à mission ?
20:21Alors on est sur le parcours de la société à mission,
20:23déjà c'est notre mission d'encoder,
20:25le parcours de la société à mission, vous le savez,
20:27c'est un parcours lent et fastidieux,
20:29on est en train de se faire certifier Bicorp aussi,
20:32donc c'est évidemment notre trajectoire,
20:34notre mission elle est simple,
20:36je suis souvent Jim Skea qui est le co-président du groupe 3 du GIEC,
20:40qui a déclaré lors d'une dernière présentation d'un rapport,
20:43il a déclaré que nous savons quoi faire,
20:45maintenant nous savons comment le faire,
20:46il n'y a plus qu'à décider de le faire,
20:47et bien l'utilisation de ce genre de technologie
20:49effectivement s'inscrit parfaitement dans cette définition.
20:51Alors aujourd'hui est-ce que vous savez combien d'émissions de CO2
20:54ont été évitées par l'ensemble des clients de Cuts en 2024 par exemple ?
20:57Oui en 2024 on est en train de faire un certain nombre de rapports,
21:00on en est à plus de 20 000 tonnes équivalent carbone
21:03avec nos premiers clients qui sont français,
21:06certains internationaux,
21:08donc on travaille avec Publicis, on travaille avec Avas,
21:10on travaille avec Densu, ça c'est les agences,
21:11on travaille avec des grandes marques de luxe,
21:13on travaille avec TripAdvisor sur la fourchette sur 5 pays,
21:17et on travaille avec une grande marque de luxe aux Etats-Unis,
21:19c'est déjà effectivement plus de 20 000 tonnes équivalent carbone,
21:22c'est énorme mais ce n'est qu'un début.
21:25Merci Laurent Bréboin, CIO, co-fondateur de la start-up Cuts,
21:30nous nous retrouvons dimanche prochain sur Sud Radio dans La Planète Demain,
21:34toujours à la même heure et avec de nouveaux invités.
21:37A bientôt, merci.

Recommandations