Attaque de Magdebourg et influence russe en Europe
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00:00France Info.
00:08Bienvenue dans Les Informés de l'Europe, votre émission d'analyse de décryptage de l'actualité
00:14européenne tous les dimanches sur France Info en compagnie de François Baudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévisions. Bonjour.
00:20Bonjour Benjamin, bonjour à tous. Au programme de cette dernière émission de l'année 2024, l'Europe face aux attentats
00:26après l'attaque sur le marché de Noël en Allemagne vendredi soir, et puis l'Europe face à l'influence russe, et pour nous accompagner
00:33aujourd'hui, deux informés, François. Oui, Alain Guillemolle, qui est journaliste chargé de la couverture
00:37de l'Union Européenne au quotidien La Croix, et José Manuel Lamarque, journaliste spécialiste de l'Europe à Radio France.
00:44François, l'Allemagne est donc sous le choc depuis hier avec l'attentat de Magdebourg, l'Allemagne, mais toute l'Europe en réalité.
00:51Oui, parce que tout est choquant dans cet attentat. D'abord le bilan, très lourd.
00:55Ensuite, le mode opératoire devenu, on va dire, tragiquement banal. Cette voiture bélier qui, à nous français,
01:01rappelle tristement le camion de l'attentat terroriste du 14 juillet à Nice. Les images
01:06terribles qui ont tout de suite circulé sur les réseaux sociaux. La cible, encore une fois, un marché de Noël qui rappelle les attentats
01:13islamistes de Berlin en 2016 et de Strasbourg en 2018. Conséquence, les réactions sont immédiatement venues de toute l'Europe.
01:20Alors que le chancelier allemand, Olaf Scholz, s'est rendu sur place hier matin.
01:26C'est un acte terrible que de blesser et de tuer autant de personnes avec une telle brutalité.
01:34Nous avons appris que plus de 200 personnes ont été blessées, 5 sont mortes à ce jour.
01:40Un nombre incroyable de personnes, près de 40, sont si gravement blessées que nous devons être très inquiets à leur sujet.
01:48Alors ça fait 20 ans, avec les attentats de Madrid en 2004, que notre continent fait face de manière répétée à des attaques terroristes
01:57sur son sol, des attaques principalement islamistes.
02:00Dans le cas de Magdebourg, les motivations de l'auteur, un Saoudien de 50 ans arrivé en Allemagne en 2006, ne sont pas encore très claires
02:07puisqu'il a été qualifié d'islamophobe par la ministre allemande de l'intérieur, mais dès hier soir, un millier de manifestants d'extrême droite
02:14ont défilé à Magdebourg derrière des pancartes sur lesquelles était écrit « Remigration ».
02:19Et on apprend que le suspect est placé en détention provisoire, les victimes sont âgées de 9 à 75 ans, voilà les informations de la police, de la ville.
02:27Alain Guimol, François, rappelez à l'instant les attentats de Madrid en 2004, c'est à partir de ce moment-là que l'Europe commence à réagir.
02:34Oui, c'est vrai qu'on a un petit peu oublié aujourd'hui, parce que malheureusement on a vécu des tas d'autres événements tragiques depuis,
02:41mais ces attentats de Madrid en 2004, c'était un petit peu le 11 septembre européen, on était trois ans après le 11 septembre aux Etats-Unis,
02:49et à l'époque, 191 morts dans des trains de banlieue dans la région de Madrid, c'était un choc, c'était énorme,
02:55et c'est vrai que c'est à partir de ce moment-là que l'Europe s'est mise à s'emparer de ce sujet.
03:02Alors il y a eu la création d'un coordinateur du renseignement en matière de lutte contre le terrorisme,
03:08il y a eu aussi des progrès dans le domaine de l'échange des données,
03:12mais enfin il faut se rendre compte que la question quand même de la lutte contre le terrorisme et contre les attentats,
03:18ça reste du régalien, c'est du national, ça reste du ressort des États.
03:22Et en fait l'enjeu, c'est surtout le renforcement de la coordination entre les polices, entre les services de sécurité.
03:28Alors pas mal de progrès a été fait dans ce domaine-là, mais on voit que c'est un travail qui est permanent et pour lequel il faut toujours continuer à avancer.
03:37Et la classe politique allemande d'ailleurs aujourd'hui évoque le fait qu'il y a peut-être eu des failles justement dans cette sécurité et dans ces signalements,
03:43parce que l'Arabie Saoudite elle-même avait émis un signalement sur ce suspect, ce principal suspect.
03:49José Manuel Lamarck, la France est parmi les pays les plus touchés en Europe par ces attaques, ces attentats.
03:55Oui tout à fait, selon un rapport d'Europol pour l'année 2023, 120 attentats ont été recensés dans 7 pays européens, 80 pour la France.
04:03La menace principale, c'est la menace djihadiste, 426 personnes arrêtées pour des infractions terroristes, 334 toujours pour 2023, sont liées à l'islamisme en France.
04:136 attaques djihadistes ont été déjouées l'année dernière par des individus radicalisés.
04:18Alors qui sont-ils ? Souvent les services de renseignement nous disent que ce n'est pas toujours des loups solitaires, il y en a très peu de loups solitaires.
04:24Ça commence à partir à peu près de l'âge de 14 ans, l'influence des réseaux sociaux, réseaux sociaux étrangers avec des prédicateurs qui se trouvent eux aussi à l'étranger.
04:32Il faut aussi savoir que par rapport à ces attaques, ces réseaux islamistes, terroristes, souvent le trafic de drogue y est lié.
04:40Et puis comme le disait Alain, les services de sécurité français, que ce soit la police, la gendarmerie, la DGSI, le renseignement intérieur, la DGSE, le renseignement extérieur,
04:49et aussi la DRM, le renseignement militaire, travaillent d'arrache-pied bien sûr contre ces réseaux terroristes pour éviter les attentats.
04:56Mais il faut toujours le rappeler, toutes ces institutions ont toujours besoin de beaucoup plus de moyens, beaucoup plus de budget, beaucoup plus que l'État fasse beaucoup plus pour eux.
05:06Et puis il faut le rappeler, pour les Jeux Olympiques, ce sont quand même trois attentats qui ont été déjoués par les services de sécurité français.
05:14Il y a des communications régulièrement par le gouvernement français sur ces attentats qui sont déjoués en France.
05:20– François, on a entendu Olaf Scholz il y a quelques instants, qui s'est rendu sur place hier aux côtés de la population, qui a été un peu chahutée d'ailleurs.
05:27Il y a des mouvements politiques en ce moment, il y a, c'est vrai, une situation politique un peu problématique pour lui.
05:34Est-ce que cela risque d'avoir des conséquences aussi sur la campagne en cours pour les législatives de février ?
05:40– Oui c'est ça, parce qu'il faut rappeler le contexte, il va y avoir le 23 février des élections législatives.
05:45Déjà Olaf Scholz était dans une situation politique compliquée.
05:50Après, est-ce que ça va avoir un impact ? Je ne suis pas certain, parce qu'en fait finalement, le mois de février c'est loin.
05:56Donc on va voir ce qui se passe d'ici là.
05:59Peut-être que cet attentat sera non pas oublié, parce que je pense que ce n'est pas possible de l'oublier, vu le niveau, enfin à quel point ça a choqué.
06:07Ce qui est vrai, c'est qu'en fait les services de renseignement allemands sont mis en cause, puisque vous l'avez dit tout à l'heure,
06:14l'Arabie Saoudite avait prévenu, en tout cas avait alerté sur la dangerosité de l'auteur présumé.
06:22L'auteur présumé qui était en fait, par exemple il s'était, il y a quelques jours, il avait refusé de se rendre à une convocation de la police,
06:30justement parce qu'il avait fait un esclandre dans un commissariat.
06:34En fait il était, cet homme-là, auteur présumé, était véritablement en lutte contre tout, contre l'administration allemande,
06:42et ça aurait dû alerter, en fait, ça aurait dû alerter, et ça n'a pas alerté.
06:47Alors après il y a aussi un problème sur la sécurité du marché, mais ça Olaf Scholz, il n'y est évidemment pour rien.
06:51Vous savez qu'il y a en fait, il y a une rue où il n'y avait pas de bloc en béton, et c'est par là que cette voiture est passée,
06:57mais ça c'était une décision au niveau de la ville ou éventuellement de la région, mais absolument pas au niveau national.
07:05En tout cas, ce qui est sûr, oui, c'est que ça intervient à un moment où la coalition a explosé,
07:10et où Olaf Scholz est dans une difficulté vraiment très grande sur le plan politique.
07:15Avec l'AFD, le parti d'extrême droite, qui est là, embarqué, même si aujourd'hui il y a de la faune dans les sondages, autour de 17-18%.
07:22Oui, l'AFD qui quand même a tendance à progresser, puis vous avez vu qu'en plus l'AFD a été soutenue de l'extérieur par Elon Musk,
07:31qui non seulement a dit que l'AFD était la solution pour l'Allemagne, et en plus, Elon Musk, toujours sur le réseau Twitter X,
07:42a insulté Olaf Scholz en disant que c'était un idiot, justement suite à cet attentat.
07:49Et certains députés de l'AFD aujourd'hui lui demandent justement des comptes à Olaf Scholz,
07:53ils lui demandent une cession extraordinaire du Parlement, c'est aussi le cas de certains élus de la CDU,
07:58pour qu'ils rendent des comptes aussi justement sur le suivi qui a été fait de cet auteur présumé de bouger pas.
08:03Les informés de l'Europe reviennent dans un instant, on se retrouve pour parler de l'influence de la Russie aujourd'hui en Europe,
08:09ce sera après le Fil info de 9h50 avec Laura Dulieu.
08:12En Allemagne, le suspect de l'attaque à la voiture-bélier sur le marché de Noël de Maldebourg a été placé en détention provisoire,
08:19annonce la police allemande, qui précise que 5 chefs de meurtre, plusieurs tentatives de meurtre et plusieurs chefs de coups et blessures graves
08:27ont été retenus contre lui. La police qui précise également que parmi les 5 victimes, il y a un enfant de 9 ans et 4 femmes de 45 à 75 ans.
08:38Aura-t-on un gouvernement d'ici Noël, voire d'ici ce soir ? En tout cas, la composition de l'équipe de François Bayrou avance,
08:44selon Marc Fesneau, le patron du Modem, le LR Laurent Wauquiez dit avoir refusé à ce stade d'y entrer,
08:50même s'il devrait y avoir des ministres de son parti, tandis que le socialiste François Rebsamen s'est lui dit prêt à s'engager.
08:58Au moins 28 personnes, dont 4 enfants, ont été tuées la nuit dernière par l'armée israélienne qui a frappé une école abritant des déplacés dans l'est de la ville de Gaza.
09:08Paul Watson salue le soutien en France. Le militant écologiste et défenseur des baleines a été libéré le 17 décembre après 5 mois de détention au Danemark.
09:17Il avait été arrêté en juillet dans le cadre d'un mandat d'arrêt émis par le Japon après une campagne de Sea Shepherd contre un navire balayier japonais.
09:27France Info, les informés de l'Europe. François Baudonnet, Benjamin Fontaine.
09:36Deuxième partie des informés de l'Europe sur France Info en compagnie de François Baudonnet et de nos deux invités du jour.
09:41Alain Guillemolle du journal La Croix et José Manuel Lamarque, journalistes à Radio France, tous les deux spécialistes de l'Europe.
09:47François, l'Europe de plus en plus victime des influences russes. La Russie a tenté notamment d'acheter des influenceurs européens.
09:54Oui, exactement. Dernière information en date révélée par le journal Le Monde.
09:592 000 influenceurs, dont des Français, ont été approchés par des personnes proches du Kremlin pour diffuser de la propagande pro-russe.
10:08Une vingtaine d'entre eux, dont 9 Français, auraient accepté ce marché, qui est un marché financier.
10:13Des vidéos sur TikTok ou des influenceurs ou des influenceuses, par exemple, ça peut être des influenceuses beauté, reprennent les éléments de langage du Kremlin sur la guerre en Ukraine.
10:23Alors, ce n'est que le dernier élément en date de l'influence russe en Europe.
10:28Pour la seule année 2024, l'année en cours, il y a eu plus d'une centaine d'attaques sur le sol européen, dont la Russie serait responsable.
10:37Ce sont des attaques contre les processus électoraux.
10:39Par exemple, le dernier en date, c'est la Roumanie, où le premier tour de l'élection présidentielle a dû être annulé,
10:44après la triche, plus que probable, d'un candidat pro-russe totalement inconnu,
10:48des sabotages d'infrastructures essentielles, comme les câbles de télécommunications sous-marins en mer Baltique,
10:53des hôpitaux français, victimes de pirates informatiques russes, et je pourrais poursuivre comme ça encore longtemps.
10:59– Alors Alain Guimol, ces attaques numériques, elles sont déjà inquiétantes, mais ça ne s'arrête pas là.
11:03Il y a aussi les attaques physiques.
11:05– Oui, c'est peut-être quelque chose dont on est moins conscient.
11:10Mais bon, par exemple, il y a quelques jours, les Polonais ont fermé le consulat russe à Poznan,
11:16en expliquant qu'il avait servi de base à un certain nombre d'attaques physiques contre des nœuds ferroviaires, contre des entrepôts.
11:23On a aussi des paquets qui explosent dans des entrepôts,
11:27des incendies qui sont suspects et attribués à la Russie, des actions de sabotage.
11:33On a eu une tentative d'assassinat contre le patron de Rheinmetall,
11:38un grand conglomérat allemand qui fabrique des armements et qui fournit des obus à l'Ukraine.
11:44Et donc, on voit qu'on a un certain nombre comme ça d'attaques physiques.
11:46Alors, on n'est plus là dans la guerre hybride, on est dans des actes très concrets et très matériels.
11:52Alors, en même temps, il faut se souvenir que ça ne date pas d'hier, ce genre d'action.
11:59Parce qu'on a eu aussi, on peut se souvenir qu'il y a eu l'empoisonnement au Novichok à Londres,
12:06à l'époque, contre un ancien agent russe, enfin.
12:12Donc, on a comme ça, depuis un certain moment, un certain nombre d'attaques très concrètes,
12:18très matérielles de la Russie sur le territoire européen.
12:21Juste un mot, peut-être, pour préciser ce que vous dites, c'est-à-dire qu'effectivement, ça a toujours existé.
12:25Mais là, ce qui est frappant, c'est que depuis le début de la guerre en Ukraine, en 2022,
12:30ces attaques ont littéralement explosé, c'est-à-dire qu'une centaine d'attaques juste pour cette année,
12:35c'est énorme et on voit que ça touche maintenant, on va dire, tous les secteurs de l'économie.
12:41Et c'est ça, moi, ce que je trouve frappant, c'est l'augmentation de ce nombre d'attaques.
12:45Oui, avec des moyens de plus en plus sophistiqués, sur le numérique en tout cas.
12:49Et enfin, c'est vrai, moi, ce que je voulais souligner, c'est qu'il y a quand même une certaine naïveté européenne vis-à-vis de ce type d'action.
12:58Enfin, je suis assez frappé d'entendre souvent dire un certain nombre de voix s'élever en Europe pour dire
13:04« bon, la Russie est un partenaire, il faut pouvoir coopérer avec lui », etc.
13:07Je pense qu'il faut se rappeler de ça, et il faut se rappeler que ça dure depuis un certain temps,
13:13et pour se dire que quand même c'est un pays qui ne joue pas selon nos règles et qu'il faudrait le prendre en compte.
13:19Vous parlez de naïveté, Alain Guimaul, José-Manuel Lamarck, pourquoi l'Europe a-t-elle tant de mal à réagir, justement ?
13:25Elle réagit, elle ne réagit pas. C'est vrai qu'il y a naïveté, mais comme le disait Alain,
13:29bon, il ne faut pas oublier aussi que nous avons des alliés qui sont aussi des adversaires, qui aussi pratiquent quasiment le même système.
13:36Bon, l'Europe a sanctionné 16 personnes de nationalités russes impliquées dans ces attaques hybrides.
13:41Il existe quand même un mini-service de renseignement, c'est le centre de situation de renseignement de l'Union Européenne,
13:47qui dépend du service européen pour l'action extérieure.
13:49Là, c'est un forum d'échange d'informations qui sont donnés par les services de renseignement des États membres de l'Union Européenne.
13:55Mais qui dit renseignement, dit souveraineté.
13:57Chaque pays a ses services de renseignement, donc bien sûr, on dit toujours pourquoi pas une CIA à l'européenne, c'est impossible.
14:05C'est impossible parce que justement la souveraineté de chaque État fait que l'on garde ces informations.
14:10Il n'est pas sûr aussi que l'on veuille échanger.
14:13C'est tout le problème entre la collaboration et le partenariat au niveau du renseignement.
14:19Et ce n'est pas du tout facile.
14:21Alors oui, c'est vrai qu'il y a une prise de conscience depuis l'Ukraine, mais Alain le dit, ça remonte à très longtemps.
14:27Souvenons-nous le Concorde et le Tupolev 144, il y a plus de 50 ans.
14:32Il faut y voir aussi une chose, c'est que dans notre système qui est très très développé,
14:36moi je prends le cas par exemple, prenez de vos parents, il y a 50 ans dans les boîtes aux lettres,
14:40ils devaient faire le tri entre la pub et leur vrai courrier.
14:43La pub aujourd'hui, elle vous arrive sur votre mail, ce sont les marchages téléphoniques qui sont insupportables.
14:47– Et on peut la prendre pour du vrai courrier.
14:48– Voilà, et puis, et de toute façon, ce sont des listes qui sont vendues, et c'est vendu et ça fonctionne.
14:53Justement, de l'autre côté, il faut savoir que cette guerre hybride, elle se joue aussi là,
14:59c'est-à-dire qu'on arrive directement chez vous, et si on peut arriver chez vous sur votre téléphone portable,
15:04bien évidemment, on peut arriver aussi dans des sociétés, dans le secteur privé.
15:07– C'est extrêmement facile, et est-ce que la prise de conscience est la même d'ailleurs, François, en Europe, de l'Est à l'Ouest ?
15:13– Alors je crois qu'elle n'est pas la même, parce qu'en fait, elle est beaucoup plus forte,
15:17on va dire, sur la façade orientale de l'Europe, évidemment les Pays-Baltes, la Pologne, etc.
15:25À l'Ouest, on s'est souvent senti, un peu comme d'ailleurs vis-à-vis globalement de la menace russe, un peu à l'abri.
15:33Et cette prise de conscience à l'Ouest, elle est assez récente.
15:37Et ce qu'il faut noter aussi, puisqu'on parlait des services de renseignement,
15:40c'est un peu comme sur notre premier sujet, les attentats en Europe,
15:45la difficulté, c'est que le renseignement, c'est quelque chose de régalien.
15:50Donc les États membres, les pays européens, sont jaloux de leur renseignement.
15:56Ils les partagent dans certains cas, il ne faut pas voir la bouteille entièrement vide,
16:02mais souvent c'est très compliqué.
16:04Tant qu'on n'arrivera pas à échanger les renseignements au niveau européen,
16:08eh bien on sera soumis à ces attaques russes et également, malheureusement, à ces attentats meurtriers.
16:15– Les deux sujets que nous avons évoqués aujourd'hui dans les Informer de l'Europe.
16:18Merci Alain Guillemoyle du journal La Croix d'avoir été avec nous,
16:21merci José Manuel Lamarque, François Baudonnet.
16:23Les Informer de l'Europe reviennent après les vacances,
16:25évidemment vous les retrouvez déjà en replay sur franceinfo.fr.
16:28L'info continue sur France Info, bonne journée.