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00:0016h18, on marche sur la tête, Mickaël Dorian.
00:05Il est 16h32, vous écoutez bien Europe 1.
00:08Alors je ne suis pas Cyril Hanouna,
00:09effectivement, comme vous pouvez le constater,
00:11Cyril reviendra le lundi 6 janvier,
00:14mais il n'est pas impossible qu'on l'entende,
00:16peut-être aujourd'hui, peut-être demain.
00:18Quoi qu'il en soit, c'est un honneur de prendre les commandes
00:20d'On marche sur la tête pendant les fêtes à vos côtés
00:23et en compagnie d'une équipe,
00:25j'allais dire top niveau, une équipe 4 étoiles, 5 étoiles.
00:29Gauthier Lebrecht, Sarah Salman, Nathan Devers et Philippe Guybert
00:33sont avec moi et on va parler de la formation de ce nouveau gouvernement
00:37qui était attendu déjà depuis plusieurs jours,
00:40mais qui aurait peut-être dû normalement être annoncé hier.
00:42C'est ce qui se disait déjà depuis plusieurs jours.
00:45Et là, c'est officiel, l'Elysée l'a annoncé, ce nouveau gouvernement.
00:49Les nouveaux ministres seront donc dévoilés,
00:52ce nouveau casting à 18h30 tout à l'heure.
00:54On est toujours avec Olivier également, qui est à Calais,
00:57auditeur de Calais, qui réagissait avec nous sur la situation à Mayotte.
01:02Alors d'abord, une question, Olivier,
01:04est-ce que ça vous choque, justement, vous,
01:07que ce nouveau gouvernement, qu'on attend déjà depuis plusieurs jours,
01:10c'est-à-dire qu'il aurait pu tomber hier, il aurait pu tomber avant-hier,
01:12on aurait pu peut-être s'organiser pour que cette annonce se fasse demain matin,
01:18même si c'est vrai que veille de Noël, ça aurait peut-être été un peu compliqué.
01:21Mais on a choisi encore une fois, finalement, de faire tomber,
01:27c'était pas impossible, vous faisiez demain matin les passations de pouvoir dans la fouée.
01:31Mais est-ce que ça ne vient pas rajouter une couche, finalement, à tout l'épisode Mayotte,
01:33qui clairement n'a pas été d'une grande réussite pour le gouvernement, Olivier ?
01:38Oui, alors ça n'a pas été une grande réussite, exactement.
01:40Et puis, l'annonce du nouveau gouvernement,
01:44il faut savoir que c'est une petite vengeance de M. Macron envers M. Verroux,
01:48qui lui a tordu le bras pour être Premier ministre.
01:50Donc, il a retoqué quatre fois des propositions de ministres.
01:55Il faut le savoir, vous devez le savoir, en tant que journaliste,
01:58il a retoqué quatre fois depuis huit jours une proposition de ministre.
02:02Donc, il attend le dernier moment.
02:05Alors oui, c'est un peu indécent pour une journée de deuil,
02:09parce que c'est affreux ce qu'il vit à Mayotte, je me répète.
02:12C'est affreux, c'est terrible, ce n'est pas des sous-citoyens français,
02:17c'est des citoyens français à 100 %, j'allais même dire à 150 %,
02:23mais qui vivent dans la misère totale depuis des décennies,
02:27qui ont été abandonnés par la République depuis des décennies,
02:32et puis malheureusement, la tempête qui est passée par là,
02:36donc ça, personne ne pouvait le prévoir, on est bien d'accord.
02:40Mais même avant cette tempête,
02:42c'était un territoire qui était vraiment dans la misère totale.
02:45Totale, totale, totale, totale.
02:48Donc, là, il faut un véritable plan Marshall,
02:53pour notre département de Mayotte, pour nos Français qui sont là-bas,
02:58il faut un véritable plan Marshall, parce que l'eau devait revenir.
03:02Aujourd'hui, je regarde les infos,
03:04moi j'aime beaucoup la politique, la géopolitique,
03:07il n'y a toujours pas d'eau qui arrive, il n'y a toujours pas ça,
03:11ça y va, aucune goutte.
03:12Alors, les paroles, c'est bien, les actes, c'est mieux.
03:15C'est ce qu'on disait, les minutes de silence, les hommages, c'est bien,
03:18mais les actes, c'est mieux, et l'eau et l'électricité, c'est mieux.
03:20Nathan Devers, vous souhaitez ajouter quelque chose ?
03:22Oui, je voulais ajouter, je suis d'accord sur le plan Marshall,
03:24mais sur la formation du gouvernement,
03:26je pense qu'il y a une erreur commune de la part de l'Elysée et de Matignon.
03:29Encore une ?
03:30Oui, mais en fait, c'est qu'ils ont cédé à la pression de l'opinion et du champ médiatique.
03:34On est aujourd'hui, en France, habitués à un régime présidentiel,
03:37depuis le début de la Ve République.
03:39Donc, dans un régime présidentiel, la formation du gouvernement, ça va vite.
03:42On se retrouve, depuis les dernières législatives,
03:44dans une situation où il y a un blocage à l'Assemblée nationale
03:47qui a été commenté mille et une fois,
03:48à savoir qu'on ne peut pas constituer un gouvernement qui a une majorité stable.
03:52Et donc, c'est une situation qui rappelle
03:54celle de nos voisins européens qui ont des régimes parlementaires,
03:56qui rappelle le passé de la France 4e et 3e République.
03:59Et quand on est dans une mentalité parlementaire,
04:01on peut mettre parfois des semaines, voire des mois,
04:04à constituer un gouvernement.
04:05Et ce n'est pas un problème, parce que c'est précisément tout le jeu.
04:07Et aujourd'hui, le problème, c'est précisément que l'opinion publique
04:10et le champ médiatique, je pense, n'ont pas encore totalement compris
04:13qu'on revenait à la situation de la 4e et de la 3e,
04:15qui foutent une pression de dingue sur l'Elysée et Matignon,
04:18que l'Elysée et Matignon ont fait cette promesse initiale
04:21qui était de dire, ça va être hier soir, ça va être ce matin très tôt, etc.
04:24Et qu'ils sont piégés par ça.
04:26Mais il y a un budget à voter.
04:27Mais j'ajouterais juste une dernière chose.
04:29Moi, c'est mon avis, franchement, entre nous,
04:31est-ce qu'ils n'auraient pas mieux fait qu'ils ne tiennent pas leur promesse
04:33de dire, bon, finalement, ce n'est pas juste avant Noël,
04:35même s'ils le font le 26 décembre ?
04:36Ils n'auraient même pas dû la dire.
04:37Ils auraient dû le dire, on va mettre du temps à le faire.
04:40Mais là, est-ce que ça ne vient pas en rajouter encore une couche ?
04:43Je n'aurais pas dû l'attendre, cette promesse, elle était absurde.
04:45Ça ne date pas de la dissolution, cette inertie à faire un gouvernement,
04:48ça s'est sans doute accentué.
04:50Mais je te rappelle qu'Elisabeth Borne,
04:51elle a mis plusieurs longs jours à être nommée la composition de son gouvernement.
04:55C'est pareil, quand il y a un remaniement technique,
04:58Elisabeth Borne reste, mais Gabriel Attal, par exemple,
05:00récupère l'éducation nationale au début de l'été.
05:03Même chose, ça prend énormément de temps.
05:06La nomination de Gabriel Attal qui remplace Elisabeth Borne,
05:09pareil, des jours et des jours de tractation.
05:11Donc, depuis 2022, ça s'est accentué, il est vrai, avec la dissolution.
05:15Emmanuel Macron est dans une forme d'inertie.
05:17On ne sait pas très bien où il va.
05:19Il est en panne de récits.
05:21Les deux choses qu'il a réussi à faire, c'est sa réforme des retraites.
05:24Bon ou mauvais, ce n'est pas le sujet, sa réforme des retraites.
05:26La loi immigration, effectivement, le chantier reconstruit en cinq ans,
05:30ce n'est pas un bâtisseur, à la limite, c'est un reconstructeur.
05:33Mais ce n'est pas un bâtisseur, Emmanuel Macron.
05:35Oui, c'est déjà pas mal.
05:37Giscard d'Estaing avait fait le musée d'Orsay,
05:38Mitterrand avait fait la pyramide du Louvre.
05:40Il a rebâti, enfin, il a rebâti.
05:42Il a tenu une promesse, il est vrai.
05:43Il avait promis un chantier en cinq ans à laquelle personne ne croyait.
05:47Il a réussi, mais c'est une inertie, quand même, qui est là depuis 2022.
05:53Et ce quinquennat est devenu un immense gâchis avec cette dissolution
05:57où on ne peut plus rien faire et où les gouvernements vont s'enchaîner
06:00tous les trois, six, neuf mois.
06:02On ne va pas refaire le match à chaque fois, Gauthier.
06:03Pourquoi pas ?
06:04Parce qu'on savait très bien que ça ne tenait pas à la rentrée.
06:07Franchement, on peut être honnête quand même.
06:09Non, ce n'est pas vrai.
06:10Ah non, ça aurait pu durer trois mois de plus.
06:11Attends, on a fait une dissolution.
06:12On a fait une dissolution.
06:13Juste une phrase.
06:14On a fait une dissolution.
06:15On a fait une dissolution pour éviter la censure d'un gouvernement.
06:16Permettez-moi d'en goûter.
06:17Et on a eu quoi ?
06:18La censure d'un gouvernement.
06:19La censure d'un gouvernement.
06:20Une super opération.
06:21Là-dessus, vous avez parfaitement raison.
06:22Mais de dire que ça aurait tenu à la rentrée de son dissolution et que tout ce serait bien
06:25passé, c'est complètement faux.
06:26Tout le monde le sait qu'après la défaite des Européennes, à la rentrée censurée,
06:27c'est pas vrai.
06:28Mais elle aurait censuré le gouvernement ?
06:29Mais évidemment.
06:30On peut refaire le match qu'un soir.
06:31La réalité, quand même, Nathan a quand même un peu raison.
06:32C'est-à-dire qu'à partir du moment où...
06:33Pourquoi un peu ?
06:34Un peu.
06:35En partie raison.
06:36Parce que quand même, de faire un gouvernement aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué
06:37qu'il y a six mois.
06:38Oui, mais il y a un budget à voter.
06:39C'est ça.
06:40C'est ça.
06:41C'est ça.
06:42C'est ça.
06:43C'est ça.
06:44C'est ça.
06:45C'est ça.
06:46C'est ça.
06:47C'est ça.
06:48C'est ça.
06:49C'est ça.
06:50C'est ça.
06:51C'est ça.
06:52C'est ça.
06:54Oui, mais il y a un budget à voter.
06:55Donc on ne peut pas mettre trois ans non plus.
06:57Après, Sarah, vous avez raison.
06:58Il y a un budget à voter qu'il faut retoucher par rapport à ce que préparait Barnier.
06:59Et qu'en vérité, lors de vérité de François Bayrou et de ce gouvernement, ça sera à
07:00la mi-février.
07:01Moi, je ne pense pas qu'il sera renversé à la mi-janvier.
07:02Je vous pose une question.
07:03Il sera renversé ou pas.
07:04Je me dis la quinzaine de février.
07:05On va la poser à Olivier, d'ailleurs.
07:06Est-ce que vous croyez vraiment que tout ce feuilleton intéresse encore les Français ?
07:07Non, je pense pas.
07:08Je pense pas.
07:09On va la poser à Olivier.
07:10sera à la mi-février, moi je ne pense pas qu'il sera renversé à la mi-janvier,
07:13qu'il sera renversé ou pas le 15 février.
07:17On va la poser à Olivier d'ailleurs, est-ce que vous croyez vraiment là que tout ce feuilleton intéresse encore les Français ?
07:23Non, non, non.
07:24Non mais c'est-à-dire que là on est dans une mauvaise série Netflix en fait, c'est-à-dire que...
07:27Mais les Français ils n'attendent même plus la nomination du gouvernement.
07:29Mais c'est ça, c'est-à-dire que, est-ce que vous ne croyez pas qu'ils en ont assez,
07:31que finalement ils se disent que peu importe le casting, ça ne va rien changer à leur quotidien ?
07:37C'est un éternel reconnaissement.
07:39Alors Olivier, qu'est-ce que vous en pensez vous ?
07:41Vous faites quoi dans la vie ? Je ne vous ai même pas demandé.
07:43Vous faites quoi dans la vie Olivier ?
07:44Moi je suis transporteur à Calais, transporteur.
07:46À Calais, d'accord, très bien.
07:48Et vous connaissez un peu Mayotte ?
07:50Non, du tout, du tout, du tout, mais je suis très branché...
07:54Mais vous suivez évidemment...
07:56Donc voilà.
07:57Donc moi ce que j'en pense, c'est que François Bayrou, quoiqu'on en pense, c'est l'homme de la situation.
08:03C'est l'homme de la situation et il était avant-gardiste en 2007, où il a fait 18% souvenez-vous.
08:08Il était troisième parce qu'il voulait déjà un gouvernement de plusieurs forces politiques, déjà en 2007.
08:16Donc malheureusement, il avait dix ans de retard.
08:20Dix ans après, Emmanuel Macron a réussi à faire croire aux Français en 2017
08:25qu'il allait prendre tout le monde gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite.
08:28Mais François Bayrou est l'homme de la situation et vous allez être surpris.
08:32Tout le monde le critique tout ça, mais moi je peux vous dire, pour en plus l'avoir côtoyé un petit peu,
08:37je peux vous dire qu'il va faire quelque chose de bien.
08:40Maintenant...
08:42On a envie de vous croire.
08:44Vous savez que c'est le Premier ministre le plus impopulaire de l'histoire de la Ve en aussi peu de temps.
08:48C'est normal.
08:49Eh bien justement, on a en plus d'une semaine.
08:52Tout le monde n'a pas fait la première semaine qu'il vient de faire à Matignon.
08:55Surtout la première semaine.
08:56C'est là où on est populaire justement, la première semaine.
08:58C'est normal qu'en pleine crise politique, alors que le système politique ne bouge plus.
09:01Je ne sais pas si c'est normal Philippe.
09:0366% des Français insatisfaits du nouveau Premier ministre.
09:05Comme s'il n'était pas responsable.
09:07C'est ce que révèle un sondage ifop pour le QDD.
09:09Il y a évidemment le contexte et puis lui-même il est responsable aussi de ce qu'il fait et des polémiques qu'il déclenche.
09:12Pour rappel, Michel Barnier et Gabriel Attal avaient respectivement recueilli...
09:15Ce n'est pas le Premier ministre qui a dégoûté, c'est la politique actuelle.
09:1755% et 46%, ça c'était pour Michel Barnier et Gabriel Attal,
09:21d'insatisfaction dans les jours qui avaient suivi leur nomination.
09:24Donc on est sur un record historique d'impopularité Nathan.
09:28Mais vous avez dit quelque chose de majeur Michael tout à l'heure.
09:31Le décalage entre la classe politique et la situation de la France
09:34n'a jamais été aussi grand de l'histoire de la 5ème.
09:37Je déteste la démagogie.
09:39Je déteste l'attitude consistant à dire tous pourris, tous corrompus
09:41ou tous attirés par le pouvoir, tous opportunistes.
09:43Il va y avoir un mais.
09:45Mais là il n'y a pas d'autre explication.
09:47Si on fait le récapitulatif de la situation de la France.
09:49La catastrophe de Mayotte.
09:51La catastrophe de Mayotte absolue.
09:53La situation de la dette qui devient abyssale.
09:55On ne sait pas ce qui va se passer demain pour l'économie française.
09:57La menace islamiste qui est extrêmement grande.
10:00Vous avez vu le procès de l'affaire Paty qui s'est terminé récemment.
10:04L'insécurité qui est importante.
10:06La réélection de Donald Trump.
10:08Des sujets géopolitiques majeurs.
10:10La guerre en Ukraine qui va se régler dans les prochains mois.
10:12La guerre au Proche-Orient.
10:14La situation de la Syrie.
10:16Bref, on est dans une situation où il y a des inquiétudes politiques
10:18qui sont toutes les unes plus urgentes et plus graves les unes que les autres.
10:20Et en face on assiste à quoi depuis les dernières législatives ?
10:23A des politiques qui nous cassent les pieds depuis des mois
10:26en nous imposant de manière presque,
10:28je vais employer le mot qui est dur,
10:30mais de manière presque pornographique le spectacle
10:32de leur cupidité, de leur avidité,
10:34de leurs petites ambitions les unes par rapport aux autres.
10:36Qui va avoir une voiture de fonction ?
10:38Qui va faire dodo dans tel ministère ?
10:40C'est d'une médiocrité cette situation
10:42et d'un décalage entre la classe politique et les Français
10:44qui est extrêmement grave.
10:45Et vous verrez aux prochaines élections législatives.
10:46Les dernières élections législatives,
10:48il y avait une participation inédite depuis des décennies
10:50parce que les Français avaient envie de parler politique.
10:52Ils avaient des idées, quels que fût leur bord.
10:55Et regardez, il y a eu un front républicain qui a marché.
10:57Quand Marine Le Pen ou quand le Rassemblement National
10:59arrivera au pouvoir demain,
11:01on ne pourra pas, si vous voulez, cette classe politique
11:03qui donne un spectacle absolument affligeant
11:05d'elle-même, ne pourra pas demain
11:07feindre l'étonnement quand le Rassemblement National
11:09aura, si vous voulez, fait sauter
11:11ce plafond de verre.
11:13Vous êtes d'accord avec ça Olivier que vous entendez ?
11:20Franchement, vous avez un mépris pour le pouvoir
11:22Non, juste de l'objectivité.
11:24Franchement, Sarah, est-ce que vous avez un jour
11:26mis un pied dans un ministère ?
11:28Vous savez ce que c'est que la vie d'un ministre ?
11:30Vous savez ce que c'est que la vie d'un cabinet ministériel ?
11:32Franchement, là vous êtes à un degré de démagogie
11:34quand même très élevée.
11:36Quand vous regardez les avantages
11:38qu'ont les députés, vous ne pouvez pas dire que c'est négociable.
11:40Franchement, les députés
11:42sont très mal payés.
11:44Je ne parle pas d'argent.
11:46S'il vous plaît.
11:48S'il vous plaît.
11:50Je ne parle pas d'argent.
11:52Excusez-moi, Philippe,
11:54être ministre ou premier ministre en ce moment
11:56quand vous avez une espérance de vie
11:58gouvernementale de 2 à 3 mois
12:00vous ne pouvez pas parler d'avidité, de cupidité
12:02de quoi que ce soit.
12:04Alors on va écouter s'il vous plaît Olivier.
12:06Vous avez coupé Olivier, ce n'est pas très sympa.
12:08Non, le débat est
12:10très intéressant.
12:12Il est vrai qu'on risque
12:14un dégoût des Français
12:16de plus en plus pour le vote, pour la politique
12:19pour l'abstention
12:21à Gogo
12:23et surtout pour des votes
12:25extrêmes.
12:27Que ce soit extrême gauche
12:29sans citer de nom ou extrême droite sans citer de nom.
12:31Voilà ce qu'on risque.
12:33A jouer comme ça.
12:35C'est pour ça que je vous dis que
12:37enfin, j'en suis persuadé, c'est mon avis
12:39maintenant je ne suis pas Madame Soleil
12:41mais que François Bayrou
12:43il avait la solution déjà
12:45dès 2007 et si on lui fait
12:47un peu confiance, alors il vaut mieux
12:49démarrer tout bas dans les sondages
12:51tout très bas, très bas, très bas, très bas
12:53très bas.
12:55Très très bas
12:57et puis faire
12:59des belles choses.
13:01Une fois qu'on est bas, c'est plus difficile de remonter que de descendre
13:03Olivier, vous savez.
13:05Oui, mais bien sûr, une fois qu'on touche le fond de la piscine
13:07c'est plus facile aussi de remonter.
13:09Oui, c'est une façon
13:11de voir les choses.
13:13Oui, c'est une façon de voir les choses.
13:15On ne peut pas descendre plus bas
13:17quand on est plus bas, oui.
13:19Oui, c'est vrai, Olivier a raison.
13:21Mais on ne peut pas être populaire aujourd'hui.
13:23Comment voulez-vous être populaire aujourd'hui ?
13:25Bruno Retailleau est populaire.
13:27Quand on fait des choses, on est populaire.
13:29Je vais vous dire pourquoi Bruno Retailleau est populaire.
13:31Parce qu'il a fait des choses, qu'il a parlé au français,
13:33qu'il s'est déplacé, qu'il a identifié ce qui n'allait pas
13:35et qu'il a proposé des mesures absolument concrètes.
13:37Et là, on est populaire, vous ne pouvez pas dire que personne ne peut être populaire.
13:39Mais ça, c'est des mesures qui ne coûtent rien
13:41ni en impôts ni en baisse de dépenses à qui que ce soit.
13:43Qui ne coûtent rien ? Attendez, il prend les enjeux sécuritaires
13:45qui sont quand même la première préoccupation des français.
13:47Je ne vous supplie pas qu'il a tort.
13:49C'était même pas une critique de Bruno Retailleau.
13:51Bruno Retailleau, c'est celui qui a le plus fait pour ce gouvernement.
13:53Nous vivons un déni formidable
13:55de la classe politique
13:57mais aussi des français
13:59sur ce qu'on doit faire, c'est-à-dire un budget
14:01qui est extrêmement difficile.
14:03La raison de fond, elle est là.
14:05C'est-à-dire qu'on ne veut pas admettre
14:07et d'ailleurs personne n'en parle,
14:09personne ne propose quoi que ce soit de sérieux
14:11sur le fait qu'on est censé
14:13diminuer notre déficit public
14:15de 50 ou de 60 milliards l'année prochaine.
14:17Et on n'en est pas capable.
14:19C'est ça la réalité.
14:21On n'en est pas capable parce qu'on ne veut pas accepter les sacrifices
14:23qui vont avec.
14:25Quand vous avez un gouvernement de droite,
14:27on n'attend pas ça.
14:29Vous ne pouvez pas espérer réussir
14:31ce budget 2025
14:33juste en coupant dans le train de vie de l'État
14:35ou juste en faisant payer les riches.
14:37C'est deux mensonges. Il y en a un mensonge de droite
14:39et un mensonge de gauche.
14:41La réalité, c'est qu'il faudra faire des sacrifices.
14:43Personne ne veut en entendre parler.
14:45Personne ne veut baisser les dépenses en ce moment.
14:47Même Michel Barnier, on n'a pas très bien compris
14:49ce qu'il baissait vraiment.
14:51Il y a 850 milliards de prestations sociales.
14:53Notamment les dépenses de retraite.
14:55C'est là-dessus qu'il a été censuré par l'ERN.
14:57Je sais très bien.
14:59Est-ce qu'il fallait revaloriser les retraites ?
15:01Moi je pense que non.
15:03Et je pense que Barnier avait raison
15:05et qu'il a été censuré par l'hémagogie.
15:07Merci Olivier d'avoir été avec nous de Calais.
15:09Merci beaucoup.
15:11C'est un plaisir de vous appeler.
15:13Vous nous appelez encore pendant la semaine.
15:15Bonne fête de fin d'année à tous.
15:17Bonne fête de fin d'année.
15:1903 80 20 39 21
15:21pour continuer de nous appeler
15:23et réagir notamment au sujet de Bruno.
15:25J'ai bugé aussi.
15:27Pourquoi j'ai dit 03 ?
15:29Il y a écrit 03.
15:31Vous avez bien raison de me le signer.
15:33J'ai peut-être dit 03 même tout à l'heure.
15:3501 80 20 39 21
15:37vous nous appelez
15:39et on va effectivement parler de Bruno
15:41Retaillot qui est assuré
15:43de faire partie du gouvernement.
15:45Dites-nous d'ailleurs
15:47s'il doit rester au gouvernement Bruno Retaillot.
15:49Vous nous appelez pour ça.
15:51Pas forcément à l'intérieur Gauthier Lebret ?
15:53Comment ça pas forcément à l'intérieur ?
15:55Il va rester au ministère de l'Intérieur ?
15:57À la culture.
15:59Non pas la culture.
16:01Aux anciens combattants.
16:03Il aurait pu aller aux finances.
16:05Au secrétariat.
16:07Il est ultra populaire à l'intérieur.
16:09Il fait du super travail.
16:11Il commence à actionner une politique qui va dans le bon sens
16:13au bout de trois mois. Pourquoi voulez-vous le changer de ministère ?
16:15Il a livré ses confidences hier au journal du dimanche.
16:17Absolument.
16:19Il met des conditions.
16:21On a un ministre aujourd'hui qui met des conditions
16:23pour rester au gouvernement.
16:25Quand vous êtes dans une forme
16:27hybride avec maintenant
16:29un gouvernement de coalition qui ne dit pas son nom
16:31qui s'appelle le socle commun
16:33et que vous avez besoin du nouveau patron
16:35au sein du gouvernement des républicains
16:37et sans doute même au-delà.
16:39Il y aura une bataille avec Laurent Wauquiez pour le parti.
16:41C'est pas eux forcément qui s'affronteront mais leurs candidats.
16:43Il y aura évidemment une bataille aussi avec Laurent Wauquiez pour 2027.
16:45Donc il y a une bataille pour le leadership à droite
16:47qui est en train de remporter
16:49Bruno Rotaillot
16:51depuis trois mois avec une percée dans les sondages
16:53de popularité.
16:55Vous savez la politique c'est un rapport de force.
16:57Donc aujourd'hui le rapport de force
16:59du côté de Bruno Rotaillot
17:01il ne va pas rester pour faire une politique de gauche et pour plaire aux socialistes.
17:03Donc il s'assure de pouvoir mener
17:05la politique et une feuille de route
17:07de droite ce qu'il fait depuis maintenant 90 jours.
17:09Donc c'est normal.
17:11Là on en est où ? Parce qu'à part Bruno Rotaillot
17:13effectivement on est quasiment sûr
17:15de le garder.
17:17Où est-ce qu'on en est ? On se concerne justement
17:19au casting. Oui je pense que Rachida Dati
17:21aussi a toutes les garanties de rester.
17:23Je pense que Annie Gennevard devrait rester aussi
17:25au ministère de l'agriculture.
17:27C'est évident.
17:29La question c'est
17:31qui va se retrouver à Bercy ?
17:33Parce qu'il y avait une bataille pour Bercy.
17:35Laurent Wauquiez voulait récupérer Bercy.
17:37Les macronistes ont bloqué en disant que les LR sont trop gourmands.
17:39Il faut que ça reste sous pavillon
17:41macroniste. Donc il y a une vraie question
17:43autour de Bercy. Il y a une vraie question autour de l'entrée
17:45de Xavier Bertrand malgré
17:47la menace de censure du RN.
17:49On parle de lui au ministère du Travail dans un portefeuille
17:51élargi.
17:53Et puis la question aussi de Gérald Darmanin
17:55sera-t-il ce soir
17:57ministre des Affaires étrangères ?
17:59Est-ce que ça sera le retour de l'ancien
18:01ministre de l'Intérieur ? Et donc un échec pour
18:03Jean-Noël Barraud, proche de François Béroud
18:05qui quitterait dans ce cas-là le quai d'Orsay.
18:07Et Sébastien Lecornu ?
18:09Très intéressant puisque vous savez qu'il y a eu une bataille
18:11assez rude entre François Béroud
18:13et Sébastien Lecornu pour
18:15Matignon. La bataille s'est faite face à Emmanuel Macron.
18:17Ce n'était pas la même stratégie. Sébastien Lecornu
18:19est resté en retrait quand François Béroud
18:21est allé à l'offensive pour empêcher
18:23Sébastien Lecornu d'être Premier ministre pour que ça soit lui.
18:25Et ça faisait déjà deux fois
18:27puisque en janvier dernier, le nom de
18:29Sébastien Lecornu est aussi cité au moment
18:31où il faut trouver un successeur à Elisabeth Borne.
18:33Et ça sera finalement Gabriel Attal
18:35parce que Sébastien Lecornu s'était
18:37pris des tirs de barrage, déjà aussi de
18:39François Béroud qui voyait derrière
18:41Sébastien Lecornu la main de Nicolas Sarkozy.
18:43Est-ce que ce comportement aussi de François Béroud
18:45qui a voulu s'imposer comme ça
18:47à Matignon finalement, est-ce que ce n'est pas aussi
18:49mal passé auprès des Français ?
18:51Peut-être, ça s'est vu en tout cas.
18:53Ça s'est vu, ça fait 30 ans qu'il force.
18:55Mais il n'était pas à Matignon jusque-là.
18:57Oui, et c'est un peu comme le coureur, vous savez,
18:59qui se prépare depuis plusieurs années au JO
19:01et au moment de l'épreuve, il a un claquage.
19:03C'est ce qui s'est passé un peu sur le mauvais démarrage
19:05de François Béroud à Matignon.
19:07Là-dessus, je pense qu'il faut quand même
19:09envisager une démystification.
19:11Tout le récit
19:13qui a été construit sur ce gouvernement,
19:15c'est de dire que François Béroud a fait du
19:17forcing à Emmanuel Macron,
19:19dans une situation de haine totale,
19:21qui se détestent, qui ne sont absolument pas d'accord.
19:23Permettez-moi de mettre quelques petits points
19:25d'interrogation dans ce récit, pour plusieurs raisons.
19:27D'abord, parce que la menace de François Béroud,
19:29elle n'avait aucun sens. Que les députés,
19:31Modem, qu'une feuille de papier à cigarette
19:33du parti d'Emmanuel Macron
19:37fasse une censure éventuelle
19:39contre le gouvernement de Sébastien Lecornu,
19:41je pense que ce n'était pas une menace très sérieuse.
19:43Vous croyez que ça n'a pas pesé ?
19:45Si Emmanuel Macron a cédé à cette menace,
19:47ce n'est pas parce qu'il avait peur de François Béroud,
19:49c'est parce qu'il s'est dit que c'était dans son intérêt
19:51de faire ça, et que c'était dans son intérêt
19:53possible de mettre en scène
19:55une sorte de distance,
19:57de désaccord, de différence
19:59vis-à-vis de François Béroud,
20:01pour plusieurs raisons, notamment parce que
20:03vous avez vu qu'il y a beaucoup de partis aujourd'hui
20:05qui essaient de faire pression pour faire une démission du Président de la République,
20:07et que donc, avoir un Premier ministre qui donne l'impression
20:09d'être complètement émancipé de l'Elysée,
20:11ce n'est pas complètement idiot pour faire durer la chose plus longtemps.
20:13Et deuxièmement, même, regardez,
20:15hier soir, quand Emmanuel Macron
20:17et François Béroud étaient censés se voir,
20:19qu'ils annulent en mettant en scène leur division,
20:21que François Béroud finit par aller à l'Elysée,
20:23etc., je pense qu'il ne faut pas écarter
20:25l'hypothèse selon laquelle François Béroud
20:27et Emmanuel Macron ricanent un peu ensemble
20:29de la situation, et qu'ils ont orchestré
20:31un plan de communication visant
20:33à donner l'impression qu'ils sont en détestation
20:35alors que les choses sont plus compliquées que ça,
20:37et qu'ils travaillent quand même un peu main dans l'encre.

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