Dans le domaine du numérique, on retient de cette année 2024 la présentation d'une stratégie pour le royaume à l'horizon 2030. "Maroc Digital 2030" apporte la promesse d'une intégration progressive mais impactante du numérique dans le développement socio-économique du pays. La transformation numérique est-elle vraiment en marche ? Quels sont les défis à relever en 2025 ? A travers quels leviers stratégiques ?
A l'échelle mondiale, l'année 2024 fût marquée par des innovations technologiques majeurs : l’IA s’est imposée comme un outil incontournable, l’exploration spatiale a pris un tournant décisif grâce à SpaceX, et l’informatique quantique devient une réalité tangible pour le plus grand nombre grâce à la puce Willow de Google.
Enfin, aux Etats-Unis, on retient l'émergence d'Elon Musk comme une figure centrale de la future administration Trump.
Khalid Ziani, expert en nouvelles technologies
Ismail Bargach, Cofondateur WafR
A l'échelle mondiale, l'année 2024 fût marquée par des innovations technologiques majeurs : l’IA s’est imposée comme un outil incontournable, l’exploration spatiale a pris un tournant décisif grâce à SpaceX, et l’informatique quantique devient une réalité tangible pour le plus grand nombre grâce à la puce Willow de Google.
Enfin, aux Etats-Unis, on retient l'émergence d'Elon Musk comme une figure centrale de la future administration Trump.
Khalid Ziani, expert en nouvelles technologies
Ismail Bargach, Cofondateur WafR
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00:00Les décodeurs d'Atlantique Matin. Débat, analyse, opinion. Le réveil de l'info, c'est Atlantique Radio.
00:09En cette fin d'année 2024, on poursuit nos rétrospectives thématiques et ce matin, zoom sur les nouvelles technologies,
00:18sur les faits marquants de la scène technologique en 2024, tant sur le plan national qu'international.
00:23Chez nous d'abord, l'année a été marquée par le lancement attendu officiel de Maroc Digital 2030,
00:29une stratégie numérique qui, sur le papier, semble prometteuse, transformer le royaume en un digital régional,
00:36renforcer l'e-gouvernance et stimuler l'entrepreneuriat technologique.
00:40Autant de promesses annoncées lors de la présentation officielle de cette stratégie.
00:44Mais au-delà des grandes promesses, que doit-on retenir réellement de cette stratégie Maroc Digital 2030 ?
00:50Entre le défi des infrastructures, l'accès inclusif au numérique et la formation de talents adaptés à cette nouvelle ère,
00:56les challenges sont, on peut le dire, à la hauteur de l'ambition affichée.
01:00Sur la scène internationale, l'intelligence artificielle s'est imposée en 2024,
01:04non plus comme une innovation intrigante mais comme un outil incontournable,
01:08transformant des secteurs entiers.
01:10Du côté de la Silicon Valley, Google a franchi un cap historique récemment,
01:14d'ailleurs avec Willow, sa puce quantique qui ouvre peut-être la voie à des performances de calcul jusqu'alors inimaginables et accessibles à tous.
01:22Et dans le domaine de l'exploration spatiale, SpaceX s'est imposée plus que jamais comme l'acteur de référence avec ses missions spectaculaires,
01:30rendant l'idée d'une colonie sur Mars moins utopique qu'elle ne l'était hier.
01:35Mais cette accélération technologique ne peut être dissociée de ses défis.
01:39La fracture numérique se creuse davantage, on le constate chez nous mais à la chaîne mondiale également,
01:44les questions éthiques autour de l'IA persistent et les inégalités mondiales risquent d'être exacerbées par ces nouvelles révolutions.
01:51Dans ce contexte, le Maroc doit donc s'interroger.
01:54Sommes-nous prêts à être de vrais acteurs de la révolution technologique en marche
01:59ou bien sommes-nous condamnés à rester de simples spectateurs et consommateurs de tous ces changements ?
02:05Nous allons en parler ce matin avec vos deux décodeurs du jour, Khalid Zihani et Ismail Barghash,
02:11juste après l'essentiel de l'info présenté par Mourad Baba.
02:14Les Décodeurs d'Atlantique, matin en ce jeudi 26 décembre 2024.
02:20Je suis en compagnie de Ismail Barghash à ma droite, cofondateur de la start-up Marocaine Oufar.
02:25Bonjour Ismail.
02:26Bonjour.
02:27Et Khalid Zihani à ma gauche, expert IT et télécom.
02:32Bonjour Khalid.
02:33Bonjour Azim.
02:34Alors nous allons faire une rétrospective de cette année 2024 sur ces sujets que nous abordons régulièrement
02:41lors des émissions du jeudi, à savoir les questions liées à la transition numérique, à l'entrepreneuriat innovant,
02:50aux nouvelles technologies de manière générale, globale.
02:53Et j'ai construit, en tout cas structuré l'émission d'aujourd'hui en deux chapitres.
02:59D'abord, on va s'intéresser aux principaux faits marquants de l'actualité tech sur la scène nationale,
03:05avant de parler un petit peu de ce qui se fait ailleurs dans le monde et qui risque d'arriver prochainement chez nous.
03:11Mais commençons par le commencement.
03:13Sans doute que l'un des événements que nous avons le plus commenté cette année 2024, c'est cette fameuse stratégie Maroc digital 2030.
03:20Alors il ne s'agit pas de revenir en détail sur tout ce qui a été annoncé, promis, mais avec du recul peut-être et une analyse à froid.
03:28Que retenez-vous vraiment de cette stratégie Maroc digital qui a, rappelons-le, tardé à être présentée, mise en place?
03:37Mais qu'est-ce que vous en retenez surtout pour cette fin de l'année 2024?
03:41Et quels sont les défis que nous devons relever dès janvier 2025 pour espérer atteindre, réaliser les objectifs fixés d'ici 2030?
03:51Je commence par Smaïl Barguèche.
03:55Ce que j'en retiens principalement, c'est deux choses. La première, c'est que la partie théorique est maintenant clôturée.
04:05On a une stratégie qui est claire, qui semble sur le papier être pertinente et surtout qui prévoit du budget.
04:11C'est-à-dire qu'on a été chercher assez d'argent pour pouvoir mettre du fuel dans le réservoir de l'écosystème start-up.
04:21Ça, c'est la première chose que je retiens. La deuxième chose que je retiens, c'est qu'on commence à avoir un début d'écosystème très intéressant.
04:28Il y a quelques jours, on a eu le disclosing de la première série A de taille très importante au Maroc, l'UIT.com,
04:36qui a levé 48 millions de dollars sur plusieurs centaines de millions de dollars.
04:44L'UIT.com est une API qui permet à n'importe quel tiers dans le monde de venir la consommer pour acheter des chambres d'hôtel partout dans le monde.
04:52C'est une start-up absolument phénoménale. On commence à avoir quelques exemples comme ça de très belles boîtes qui sont en train de commencer à avoir des tractions très intéressantes.
05:02Néanmoins, une chose qui fonctionne moins bien que par ailleurs, c'est que ces entreprises n'ont pas assez d'essence dans le réservoir.
05:12Dans ma métaphore, l'essence étant bien évidemment les dollars.
05:16Moi, ce que je retiens, c'est que du point de vue de la stratégie, de la théorie, de la phosphorescence, on a fait le job.
05:23Maintenant, ce qu'il faut absolument, c'est que 2025 soit une année de mise en pratique.
05:29De manière plus triviale, il faut qu'on commence maintenant à rentrer dans le dur.
05:35Il faut que cette stratégie se transforme en implémentation réelle et qu'on commence à en voir le déploiement, le déploiement concrètement de l'argent qui a été prévu à cet effet dans les start-up.
05:46Parce que c'est aujourd'hui, c'est le maillon qui manque. On commence à réellement avoir un écosystème qui fait sens au Maroc. Il nous faut du carburant.
05:53Même question et même réponse. Je suis d'avis que cette stratégie est une feuille de route. Elle a le mérite maintenant d'exister.
06:04Parce qu'avant, elle n'était qu'annoncée. Elle impose des objectifs à atteindre qui sont chiffrés.
06:15Ça a le mérite de challenger toutes les institutions pour que ces objectifs soient atteints.
06:24Et ça responsabilise l'Etat et le gouvernement et les acteurs privés sur l'atteinte de ces objectifs qui sont des défis majeurs à relever.
06:39Certains objectifs, effectivement, sont vraiment de réels défis pour les atteindre. Alors, malheureusement, il y a un côté qui reste encore opaque.
06:53D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi. C'est que cette stratégie normalement devrait s'accompagner d'un plan de mise en œuvre.
07:01Chaque partie doit décliner comment elle va faire pour atteindre ses objectifs, tant sur le plan budgétaire que sur le plan organisationnel, gouvernance, pour atteindre ses objectifs.
07:18Et malheureusement, là, on n'a pas encore. On ne voit toujours pas. Je vous donne un exemple sur le plan des télécoms, par exemple.
07:25On a cité des objectifs de 5,7 millions de foyers connectables à la fibre optique d'ici à 2030 et sur la partie 5G, 70% de la population couverte en 5G.
07:45Je ne vois toujours pas ni de plan national au débit de peau qui va nous permettre de déployer cette fibre optique pour couvrir les 5,7 millions. Je ne le vois toujours pas.
07:59On est quand même maintenant à trois mois de l'annonce de la stratégie. On est normalement à un mois puisqu'on a annoncé que les fréquences allaient être distribuées en janvier 2025.
08:11Je ne vois toujours rien de la 5G. Donc, c'est là où j'ai là. De toute façon, les responsabilités sont fixées. Nous avons les objectifs et chaque institution doit mettre en œuvre un plan d'action pour atteindre ses objectifs.
08:33Si on ne voit pas les plans d'action, on ne va pas attendre l'échéance de 2030 pour constater que nous n'avons pas couvert les 5,7 millions de foyers en fibre optique, ni lancer la 5G et la déployer pour atteindre 70% de la population. Nous n'allons pas attendre 2030.
08:55Dès janvier 2025, chaque institution devrait être examinée pour voir quel est son plan d'action pour atteindre ses objectifs de la stratégie.
09:08Effectivement, on est toujours dans les prises de parole des uns et des autres. Cela rejoint ce que disait Smaïl Borgach tout à l'heure, la partie théorique étant clôturée. Maintenant, ce qu'on attend, c'est la partie pratique et une mise en œuvre concrète de la stratégie.
09:25Juste sur cette question de la 5G, il y a eu une énième prise de parole de la nouvelle ministre de la Transition numérique qui en a parlé tout récemment avec des objectifs chiffrés, mais sans plan d'action pour le coup, avec une couverture ciblée de 25% de la population d'ici 2026.
09:44C'est les 4,2 millions de foyers connectables en fibre optique. C'est ce qui est dans la stratégie.
09:52Elle parle de la 5G. C'est en prévision de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, avant l'échéance ultime qui est 2030, avec un taux de couverture prévisionnelle de 70%. Mais tout ça, ça reste des promesses et des prises de parole des uns et des autres.
10:08Mais concrètement, ce qui vous chagrine, en quelque sorte, c'est le manque de plan d'action concret.
10:14Il n'y en a pas. Un plan national haut débit, il est chiffré. On voit quelles régions on va desservir, quelles sont les zones blanches qu'on va ouvrir. C'est un plan détaillé, complètement détaillé et qui doit être d'ailleurs public.
10:29Pourquoi le garder dans quelques bureaux ou même à l'Assemblée nationale ? Pourquoi ? Non, il doit être public. Il doit être publié. Et nous ne le voyons pas. Donc à l'heure actuelle, pour moi, il n'y a pas de plan d'action.
10:45Je vais revenir avec vous sur cette question des infrastructures parce qu'elle est essentielle et la base de tout. Mais je reviens vers Smaïl Bargache sur le sujet qui vous passionne et qui fait partie de cette stratégie Maroc digital 2030, à savoir le développement de l'entrepreneuriat innovant.
11:03C'est tout un chapitre qui a été consacré à cette question avec là aussi des objectifs chiffrés. Mais concrètement, qu'est-ce qui doit être fait selon vous dès janvier 2025 ? Vous parlez de la nécessité que les sommes allouées soient vraiment mises sur la table à partir de janvier.
11:24Mais pour essayer en tout cas d'infléchir ou de changer ce paradigme qui est que l'entrepreneuriat innovant au Maroc est réservé d'abord à une certaine élite qu'on n'arrive même pas à définir et que c'est un risque qui n'en vaut pas la chandelle. C'est un risque à prendre que les jeunes marocains aujourd'hui ne sont pas prêts à prendre.
11:47C'est une question que nous avons déjà abordée lors d'une précédente émission. Est-ce que cette stratégie doit entre autres atteindre cet objectif-là de changer de paradigme, notamment auprès des jeunes ?
11:57La question que vous posez, c'est la question de la dynamique générale, de la création d'un cercle vertueux. Quand vous êtes dans une configuration où il n'y a pas d'investissement, pas de start-up, pas de création de valeur par le biais des start-up, c'est un constat que vous faites parce qu'il n'y a pas de dynamique.
12:20C'est quand vous êtes de l'autre côté, dans la Silicon Valley, où il y a beaucoup de start-up, beaucoup d'investissement, beaucoup de gens qui font de la start-up, beaucoup d'emplois créés, c'est une dynamique qui fonctionne.
12:28Donc la juste question à se poser, ce n'est pas est-ce qu'au Maroc cette dynamique n'est pas impulsée ou elle est embryonnaire. La question, c'est comment on fait pour que ce soit comme le Nigeria ou comme l'Egypte ou comme l'Afrique du Sud ou comme le Kenya.
12:44C'est-à-dire une réelle dynamique avec énormément de personnes qui créent réellement des boîtes et surtout avec des résultats qui sont spectaculaires du point de vue d'un seul KPI très précis, c'est celui de la création d'emplois.
12:56L'une des choses sur laquelle on peut revenir et dont vous avez parlé il y a une minute, c'est celle des objectifs.
13:02Il y a une chose que je peux vous dire, c'est que les objectifs qui ont été pris lors du plan ne seront pas respectés ou alors on sera très en dessous parce qu'on n'aura pas créé de dynamique.
13:12Ou alors on sera très au-dessus parce que quand on crée une dynamique start-up, ce n'est pas une dynamique qui est linéaire, c'est exponentiel.
13:22Et par conséquent, en général en start-up, c'est très compliqué de se prêter au jeu.
13:25C'est exponentiel quand ça marche.
13:27C'est très compliqué de se prêter au jeu, dit le forecast, parce que quand on est en amont d'une exponentielle, l'aval de l'exponentielle, c'est très difficile à imaginer pour le cerveau humain.
13:40Le cerveau humain n'est pas fait pour l'exponentielle.
13:43Il ne fonctionne pas bien.
13:45Il n'est pas pour linéaire.
13:48Pour en venir à la question originelle que vous posez, c'est une question de dynamique.
13:54Et ce qu'il faut aujourd'hui se dire, c'est comment on fait pour créer cette dynamique.
13:58Si on devait résumer ce qu'il y a dans la stratégie, c'est qu'on va mettre du carburant dans le peu qu'on a.
14:07Et c'est la bonne décision à prendre.
14:09Parce que quand on est avec trop peu de supply, de disponibilité en start-up et de l'argent à investir en start-up,
14:17ce qu'il faut, c'est de remplir plus que ce qu'il faut le réservoir du peu de start-up qu'on a pour qu'elle crée des succès, que ces succès amènent le deal flow futur.
14:25La seule manière fiable de faire qu'on ait énormément d'entrepreneurs et de start-up demain au Maroc, c'est de créer aujourd'hui des succès.
14:34Il n'y a pas de levier plus fort.
14:36On va marquer une petite pause, mais on va poursuivre le débat avec vous, Smaïl Borgach et Khalid Zihani,
14:42juste après le journal de 9h, qui vous sera présenté par Morazaba dans quelques instants.
14:46Et on poursuivra la discussion sur les start-up, sur les infrastructures.
14:49Et puis, on va revenir aussi sur les innovations technologiques qui ont marqué cette année 2024.
14:53Parce que si ça avance gentiment chez nous, ailleurs, on va parler de la Silicon Valley, ça va à une vitesse grand V.
15:02On va parler de l'informatique quantique, c'est un sujet auquel vous êtes très sensible, j'imagine Khalid Zihani.
15:08On va parler de l'exploration spatiale, parce qu'il y a eu pas mal de choses qui se sont déroulées cette année.
15:12Et ce sont des exemples notamment à suivre.
15:14On va marquer la pause, info avec Morazaba.
15:17Et on se retrouve pour la suite des débats à tout de suite.
15:19La suite des Décodeurs d'Atlantique matin, toujours avec Khalid Zihani et Smaïl Borgach.
15:24On continue de faire une rétrospective des faits marquants sur la scène tech nationale et internationale de l'année 2024.
15:32Et on était en train de parler de la stratégie Maroc Digital 2030 qui a été présentée cette année.
15:37On a fait un focus sur notamment le volet de l'entrepreneuriat innovant, des start-up et des infrastructures télécom.
15:45Il y a une question que nous n'avons pas abordée, mais qui est aussi centrale et au cœur de la transition numérique du Royaume.
15:51C'est la démocratisation de l'outil numérique dans l'administration marocaine, ce qu'on appelle communément le IGOV.
15:58Et c'est vrai que là, pour le coup, le défi ou le challenge à relever, il est immense.
16:03Compte tenu de la fracture numérique qui existe dans nos territoires, dans certains de nos territoires.
16:09Et sur ce volet, je me tourne vers vous Khalid Zihani, ça ne peut passer que par le développement des infrastructures de base.
16:17On est d'accord ?
16:18Oui, tout à fait. Si vous avez des parties du territoire qui sont en zone blanche où la population ne peut même pas accéder aux données, c'est problématique.
16:32Là, vous créez une vraie fracture entre les populations.
16:36Vous privez une partie de la population des services qui peuvent être développés, services IGOV ou autres, ou l'accès au savoir ou l'accès à la médecine que permet l'accès à Internet.
16:50Donc, cette problématique, d'ailleurs, il faut bien le comprendre, elle est régalienne.
16:56C'est une responsabilité de l'État.
16:59Ce sont des infrastructures vitales comme l'eau et l'électricité.
17:04Mais ce n'est pas toujours le cas.
17:05Non, non seulement ce n'est pas toujours le cas, mais l'État a dévolu, quand il a privatisé les télécoms, la totalité de ses responsabilités aux trois opérateurs télécoms.
17:17C'est inadmissible. On ne peut pas donner aux privés la totalité des responsabilités régaliennes de l'État.
17:25Donc, nous avons un vrai problème.
17:28Ou alors conditionner cette délégation par certaines obligations.
17:35Oui, exactement.
17:36Donc, dans les obligations, parmi les obligations, il y a le fonds de services universels qui permet de rééquilibrer la couverture du territoire en télécom.
17:46Mais ce fonds, quand vous analysez bien, d'abord, il a été utilisé pour autre chose que pour les télécoms pendant longtemps.
17:53C'était pour distribuer des tablettes aux étudiants ou quoi que ce soit.
17:57Il n'est pas régi vraiment pour lutter contre la fracture numérique.
18:02Et deuxièmement, qui décide de la répartition de ce fonds ?
18:06Et vous allez voir qu'il y a un petit comité qui ne s'est pas réuni depuis 2020.
18:12Et donc, en fait, la décision de couverture des zones blanches au Maroc est prise entre les mains de quelques personnes et sans respecter vraiment la démocratie.
18:24Donc, on a un vrai problème institutionnel sur cette partie de délégation d'un pouvoir régalien de l'État,
18:32qui est la couverture en infrastructure vitale de l'ensemble du territoire et de l'ensemble de la population.
18:38C'est un vrai problème auquel on doit s'attaquer. On ne peut pas tout déléguer.
18:44Il y a un moment donné où il faut peut-être donner aux régions la partie infrastructure télécom mutualisée pour qu'elles équipent leur région et qu'elles soient responsabilisées sur l'équipement de leur région.
18:55Mais aujourd'hui, l'expertise est entre les mains des opérateurs.
18:58Non, on a délégué dans les licences opérateurs à la fois la partie infrastructure et la partie service.
19:06Or, on aurait dû déléguer uniquement la partie service. La partie infrastructure, elle est mutualisable et elle peut être faite par des opérateurs d'infrastructure.
19:16J'ai cru comprendre que l'idée est en train de faire son petit chemin au niveau de l'ANRT.
19:21À force de le répéter et à force de voir que les autres pays avancés ont fait exactement cette stratégie-là, on finit par adopter ce type de décision.
19:33Alors, il y a la problématique effectivement des infrastructures, mais il y a aussi la problématique de l'acculturation digitale et numérique.
19:40Vous avez des populations, des zones qui sont connectées, des gens qui sont connectés, mais l'usage de l'outil numérique ne va pas paraitre dans le bon sens.
19:50Je m'explique. Normalement, une inclusion numérique passe par forcément l'utilisation de l'outil numérique dans les tâches quotidiennes, dans la vie de tous les jours,
20:00pour payer ses factures, pour consulter, pour produire des documents administratifs, tout simplement. Mais ce n'est pas le cas.
20:10Alors là, je me tourne vers vous, Ismaël Borges. C'est quoi le problème, en fait ? Est-ce que c'est un manque, justement ?
20:17C'est un problème d'acculturation digitale pure et simple, c'est-à-dire qu'il faut former les gens à utiliser l'outil numérique.
20:23Quoique, bon, les gens dans ce domaine sont plutôt autodidactes et, avec un minimum d'intelligence, peuvent utiliser à bon escient l'outil numérique.
20:31Ou est-ce que le problème, il est ailleurs et on n'arrive pas à l'identifier ? Pourquoi ça marche ailleurs ?
20:35Vous avez cité tout à l'heure l'exemple de pays comme l'Égypte, le Kenya, le Nigeria, où effectivement, ces solutions numériques sont utilisées par des gens lambda, j'ai envie de dire.
20:46Ce n'est pas forcément le cas chez nous.
20:48Moi, de mon point de vue, la réponse globale à votre question, c'est que c'est un sujet de culture.
20:52D'abord, quand je parlais des autres pays, je ne parlais pas de l'administration, je parlais de l'écosystème startup.
20:59Mais tout est lié, en fait ?
21:01Non, tout est lié avec une certaine limite, c'est-à-dire que ce que vous appelez de vos voeux et ce que j'appelle mes voeux également pour l'année prochaine,
21:08c'est qu'on puisse demain ne plus avoir à aller nulle part pour obtenir n'importe quel papier et de pouvoir le faire à travers son téléphone.
21:15Ça, ce n'est pas l'appalage des startups.
21:21Partout dans le monde, vous avez besoin de passer par l'administration et vous avez besoin que l'administration se digitalise.
21:26Et ça, ce n'est pas le sujet uniquement au Maroc, c'est le sujet partout dans le monde.
21:29L'administration n'a pas la culture pour se digitaliser.
21:32Il y a une raison pour laquelle les très grandes innovations de rupture ne viennent jamais de très grosses boîtes.
21:41C'est parce que pour pouvoir faire quelque chose d'extrêmement innovant, il faut pouvoir faire quelque chose d'extrêmement radical.
21:47Et quand vous êtes dans une administration, vous êtes le contraire du radical.
21:52Vous êtes le contraire des centaines de personnes qui vont faire des centaines d'initiatives,
22:00qui chacune a sa particularité, sa spécificité,
22:04et qui, l'une d'entre elles, va créer une adoption absolument massive juste parce que vous avez créé un super produit que les gens adoptent.
22:12Ça, les administrations ne peuvent pas faire ça.
22:14Les administrations ne sont pas faites pour faire ça.
22:16Et de mon point de vue, on ne peut pas leur demander ça.
22:19Ce qu'il faudrait faire, à mon avis, le « move » intelligent pour arriver au résultat que vous appelez,
22:24vos vœux que j'appelle des miens également, c'est celui qui consiste à dire comment on peut faire
22:28pour que la digitalisation de l'administration ne soit pas prise en charge par l'administration,
22:34mais par des acteurs beaucoup plus petits, comme ça a pu être le cas il y a quelques années par des acteurs comme M2T par exemple,
22:41qui à un moment donné se sont dit qu'on va juste permettre à l'eau et à l'électricité d'être payés chez les piscées du coin.
22:46Et ça a fonctionné, parce que c'était un petit aléatoire.
22:49Donc le changement de paradigme au niveau de l'administration publique ne viendra pas forcément de l'intérieur.
22:55Il y a quelque part dans le monde où vous avez vu ça ?
22:57Je ne sais pas, je vous pose la question.
22:59Ça n'existe pas.
23:00Ce qui existe en revanche, c'est les points infos.
23:02Tous les quarts d'heure sur Atlantique Radio, dans l'Atlantique Matin.
23:05Et Karim Drone est déjà arrivé, 9h15.
23:07On va marquer une petite pause et on poursuit le débat avec vous messieurs dans quelques instants, tout de suite.
23:11Les Décodeurs d'Atlantique Matin ont ce jeudi 26 décembre 2024.
23:15On poursuit le débat avec Ismaël Bargache et Khalid Zihani.
23:18Khalid, vous voulez réagir à ce que disait Ismaël il y a quelques instants ?
23:21Oui, en fait, je veux réitérer ce problème qu'on a dans l'administration marocaine pour le développement de l'IGOV.
23:31En fait, nous avons deux problèmes.
23:33Le premier, c'est que chaque administration pense qu'elle doit digitaliser ses processus elle-même, avec ses propres forces.
23:43Nous n'avons pas la culture de l'outsourcing.
23:46Or, dans tous les autres pays avancés, les projets informatiques sont outsourcés vers le privé.
23:54Et vous avez eu l'émergence de très grosses boîtes informatiques qui ne travaillaient quasiment qu'avec l'État.
24:02L'outsourcing, on connaît, parce que c'est un secteur qui se développe chez nous.
24:06Nous avons effectivement...
24:08On n'est pas dans l'outsourcing.
24:09Non, j'ai compris, j'ai compris.
24:10Oui, et même.
24:12Donc, ces administrations doivent comprendre qu'elles ne peuvent pas tout faire et que pour aller vite,
24:20il faut recourir au privé et aux sociétés informatiques qui vont leur développer les programmes pour permettre de servir le citoyen.
24:31La deuxième chose, c'est que le but, l'objectif de ces programmes IGOV, c'est le service aux citoyens.
24:40Il ne faut pas se tromper d'objectif.
24:43Un programme IGOV qui n'a pas d'impact sur la population, ne sert à rien.
24:51Ne sert à rien.
24:53Donc, quand on fait, par exemple, tout programme qui permet de diminuer les déplacements, comme l'a dit Sismail,
25:01les déplacements des citoyens vers l'administration, qui sont aberrants,
25:05qui permet d'accéder à ces services uniquement par son téléphone.
25:10Tous ces programmes ont un impact sur la vie du citoyen.
25:15Et c'est là qu'il faut faire le focus.
25:17Vous avez des exemples.
25:19Deux administrations du même ministère, la DGI et la TGR, ne communiquent pas ensemble.
25:25Donc, vous avez des quitus à la DGI.
25:28Quand vous vendez un bien, les données ne sont pas transmises à la TGR.
25:35Donc, c'est le citoyen qui doit prendre le papier du quitus, aller à la TGR et le déclarer à la TGR.
25:44Alors que l'opération peut être totalement digitalisée.
25:48C'est de l'échange d'informations et vous rendre des services aux citoyens.
25:53Puisque, quand il passe devant le notaire, l'ensemble du processus est enclenché.
25:58À l'heure actuelle, vous êtes obligé de retirer des attestations d'une administration, du même ministère,
26:06et le donner à une autre administration, parce qu'ils ne communiquent pas ensemble.
26:11Ce qui n'est pas normal, car je me rappelle très bien d'une prise de parole de l'ancienne ministre de la réforme de l'administration,
26:17qui avait déclaré au Parlement, que l'administration n'a pas le droit de demander à un citoyen un document
26:24qui existe auprès d'une autre administration publique.
26:27Je peux vous certifier que dans ce cas-là, entre la DGI et la TGR, il y a des cas
26:32où il suffirait que les deux administrations s'échangent l'information
26:36pour éviter aux citoyens des déplacements coûteux, inutiles, complètement inutiles.
26:42Pour abonder dans le sens de monsieur Ziani, et votre argumentation, je la fais mienne,
26:49un exemple concret, SpaceX.
26:54Les chèques qui financent SpaceX, ils viennent de la NASA.
26:57On a accepté de prendre l'expertise, qui n'est quand même pas la dernière des expertises de la NASA.
27:04Qui a quand même la réputation d'être la NASA.
27:08Et de signer un chèque à Elon Musk, qui aujourd'hui, c'est plus un débat de dire
27:16que celui qui a révolutionné le fret spatial, qui a donné un competitive edge aux Etats-Unis,
27:22comme ils n'en ont pas eu, même à l'époque, à l'incroyable époque des années 60,
27:28où ils ont fait Apollo 11 et ils ont atterri sur la Lune.
27:33Où même Kennedy driveait tout l'Etat américain en se disant
27:37maintenant les soviétiques sont plus forts que nous.
27:39Ils ont fait Spoutnik, maintenant nous on va faire Apollo 11.
27:42Elon Musk à lui tout seul, il fait mieux.
27:44Oui, mais il a dû faire ses preuves. Il a dû cramer des millions et des millions.
27:47Tout ça pour dire quoi ?
27:49Que la conclusion que monsieur Ziani et moi vous donnons, c'est vers ça qu'il faut tendre au Maroc.
27:56Si on a deux mains, on veut pouvoir faire n'importe quelle interaction,
28:00ce que tout le monde appelle TSEV, et l'Etat et les citoyens.
28:03Tout le monde veut ça. L'Etat veut rendre un service aux citoyens,
28:06ne veut plus avoir tous les problèmes bureaucratiques,
28:08les gens qui sont mécontents dans les morts, et le citoyen veut pouvoir.
28:12Ce qu'il faut, c'est pouvoir avoir une collaboration entre les petites boîtes,
28:17les grandes administrations, via des API ouvertes,
28:20via une facilité de pouvoir consommer toutes ces choses-là.
28:23Et si on arrive à ce résultat-là, vous verrez que la digitalisation se fera
28:27sans qu'on ait besoin d'en parler.
28:28On a un exemple, c'est Oracle, qui permet d'avoir ses papiers, la légalisation et autres.
28:35Donc c'est une société privée avec laquelle l'Etat a contracté
28:40et qui a fourni ce service aux citoyens.
28:43Donc c'est comme ça qu'il faut agir.
28:45Et dorénavant, le mindset de ces administrations doit tourner vers
28:51« ce n'est pas mon métier, je le l'outsource, je recours par exemple… »
28:56La TGR n'a pas de centre d'appel, la DGI a un centre d'appel.
29:00Et les centres d'appel sont des centres d'appel internes,
29:03c'est-à-dire que c'est des fonctionnaires qui fonctionnent,
29:05alors que nous avons les plus grosses boîtes de centres d'appel au Maroc,
29:12qui pourraient rendre ce service à ces administrations.
29:16Donc pourquoi nous n'agissons pas avec le levier de l'outsourcing ?
29:22Super exemple, Tarek, pour réussir à faire Oracle, il a mis 10 ans.
29:28Il pouvait se le permettre parce qu'il a une SS2I qui tombe très bien à côté.
29:32Pardon ?
29:33Le fondateur de Oracle.
29:35Les uns et les autres ne connaissent pas Tarek,
29:37ils n'ont pas la chance de le connaître.
29:39Donc le fondateur de Oracle a mis 10 ans.
29:45Le problème c'est là.
29:46Si on peut mettre 10 minutes à consommer une API pour lancer un produit,
29:51vous avez des centaines de milliers de parlers demain sur le marché.
29:56Très bien, j'ai compris le sens de cette dernière phrase,
29:59et on va conclure ce sujet là-dessus.
30:02Il y a plusieurs sujets que j'aimerais aborder, mais on n'aura pas le temps de tout aborder.
30:06Mais par contre, pour faire le lien avec Elon Musk,
30:08vous l'avez évoqué tout à l'heure.
30:10Votre grand ami.
30:12Qui n'était pas mon grand ami, mais qui l'est devenu, force est de constater.
30:16Grâce à mes argumentations.
30:17Pas forcément, grâce à ses exploits.
30:19Non, non, grâce à ses exploits.
30:20Force est de constater effectivement qu'il est devenu non seulement
30:24la figure incontournable sur la scène technologique à l'échelle mondiale,
30:29mais aussi et surtout, ce qui a marqué cet année 2024,
30:32c'est son implication directe dans la politique américaine
30:37et par conséquent dans la politique mondiale.
30:39Et le fait de voir que Donald Trump va lui confier
30:42une grosse responsabilité dans sa future administration,
30:48j'aimerais avoir votre avis par rapport justement à ce parcours
30:51d'un nerd à la base, d'un petit génie de la tech, de l'informatique
30:56qui s'est retrouvé propulsé au sein de l'administration
31:00de la première puissance mondiale.
31:02Qu'est ce que vous en retenez?
31:03Je donne la parole en premier,
31:04parce que je sais que c'est un sujet qui te passionne.
31:06Non, mais la magie de la démocratie américaine, c'est ça.
31:09Franchement, moi, je suis absolument certain
31:15qu'à condition qu'il puisse travailler,
31:17il va faire les réformes les plus efficaces
31:21qui ont été faites dans l'histoire des États-Unis.
31:23Parce que c'est une personne qui a prouvé une chose,
31:25c'était qu'il était capable d'optimiser.
31:27Optimiser, ça ne veut pas juste dire couper les coûts.
31:29Ça veut dire non seulement couper les coûts,
31:31mais augmenter de manière extrêmement significative.
31:33Mais disons que c'est son levier préféré.
31:35C'est le levier qu'il active en premier.
31:37Couper, couper, couper. Après, on verra.
31:39Non, ce n'est pas couper, couper, couper.
31:40C'est on fait des boîtes qui marchent
31:42et qui changent la face du monde.
31:44Ce n'est pas couper, couper, couper.
31:45C'est réducteur.
31:46Non, vous l'avez pris comme ça,
31:48mais je ne dis pas d'une façon péjorative.
31:50Pour lui, il a pris pour ça.
31:53Pour moi, la magie, c'est d'avoir été en mesure
31:59de dire que c'est lui qui va s'occuper de ça.
32:02Je pense que c'est de ça qu'on...
32:04Mais il a tout fait pour.
32:06Oui, mais il a tout fait pour.
32:08Il a effectivement tout fait pour,
32:09mais ce qui compte, c'est le résultat.
32:10Ce qu'il va justement réussir à apporter
32:12dans l'administration américaine,
32:14c'est cet esprit de radicalité dont je parle.
32:17Justement, je vous donne la parole à Khalil Zidani.
32:19En quoi ce qui se passe aux Etats-Unis
32:22est important à l'échelle mondiale
32:24et aussi pour nous, Marocains ?
32:26Les Etats-Unis sont une locomotive.
32:28S'ils avancent plus vite,
32:29les autres devront de fait avancer,
32:32et les Chinois, et les Européens,
32:33et nous derrière.
32:35Khalil Zidani, sur le cas Elon Musk.
32:38Je vous sens un peu dubitatif.
32:40Alors, je généraliserai.
32:42En fait, la vraie règle, c'est
32:44les innovations ou les ruptures
32:48sont toujours liées à des hommes.
32:51Exceptionnel.
32:52Toujours.
32:53Ça, c'est une règle qu'on constate partout dans le monde,
32:55y compris au Maroc, d'ailleurs.
32:56C'est vrai, oui.
32:57Vous avez raison.
32:58Vous verrez, le Tangemède, le...
33:00sont liés à des hommes.
33:02C'est pas des processus d'appel d'offres
33:04ou quoi que ce soit.
33:06C'est lié à des hommes courageux, visionnaires,
33:10courageux,
33:12et qui ont pris des décisions,
33:15à des moments, d'ailleurs, très difficiles,
33:17où ils ne pouvaient pas.
33:19Donc, c'est ça que je retiens, moi, d'Elon Musk,
33:23ou d'autres qui viendront peut-être après lui.
33:25Et non, on en a au Maroc.
33:27On en a des exemples exceptionnels.
33:30Si la partie automobile s'est développée,
33:34c'est lié à probablement 3 personnes ou 4 personnes
33:39qui ont vraiment mis le...
33:41Donc, c'est ça qu'il faut qu'on arrive à mettre en place au Maroc.
33:45C'est faire confiance à des visionnaires
33:49qui sont capables de faire des ruptures,
33:51exactement comme l'a fait Trump.
33:53Trump n'est pas un adepte de la technologie,
33:57mais non, il a vu l'efficacité de cette personne,
34:00Elon Musk,
34:02dans tout ce qu'il a entrepris.
34:04Alors, il a eu des échecs,
34:06mais il a eu des succès.
34:08Et il lui a confié le portefeuille le plus sensible qu'il soit.
34:12Et il sait qu'il va y réussir,
34:15parce que c'est un homme de défi,
34:17parce que ce sont des hommes exceptionnels.
34:19Et nous en avons au Maroc, nous en avons.
34:22Donc, on doit s'en inspirer.
34:23Non seulement, on doit s'en inspirer,
34:25mais on doit s'appuyer sur ces personnes-là,
34:28qui sont exceptionnelles,
34:30pour faire avancer des choses très courageuses.
34:33D'ailleurs, un des premiers que nous avons,
34:36c'est Sa Majesté.
34:37Sa Majesté a pris des décisions très courageuses,
34:41qui ont permis au Maroc
34:43d'aller prendre des virages très importants.
34:46Eh bien, c'est ce type de personne
34:49qu'il nous faut dans des administrations stratégiques.
34:52Et le numérique est une administration stratégique.
34:56Voilà.
34:57Smaïl Bargache, le mot de la fin.
34:59C'est encore mieux exprimer ce que je cherche à exprimer.
35:03Je ne pourrais pas dire mieux que ce que vous venez de dire.
35:07C'est exactement ce que je cherchais à dire.
35:09Ce sont des hommes providentiaux
35:11qui arrivent à driver ce genre de changement.
35:13Et vous avez par ailleurs raison de dire
35:15que le premier d'entre eux au Maroc, c'est Sid, non ?
35:18C'est absolument...
35:20Dans tous les domaines, d'ailleurs,
35:21et surtout, parce que c'est un sujet
35:22que nous abordons régulièrement sur cette antenne,
35:24sur la question de la cause nationale,
35:26quand on fait la chronologie des décisions
35:29et des prises d'initiatives qui ont été prises
35:32à des moments clés, effectivement, comme vous l'avez dit,
35:34c'est vrai que ça ne peut émerger
35:37ou émaner que d'un cerveau visionnaire.
35:39Et certaines décisions portent sur les 20 prochaines années.
35:43C'est ça.
35:44L'arc Atlantique.
35:45Quand on parle de la vision...
35:47Ça veut dire que c'est ce type de personnes
35:51dont nous avons besoin.
35:53Vous avez parlé du port de Dakhla Atlantique
35:55et de l'avoir visité tout récemment.
35:56La vision, je l'ai vue.
35:57Je l'ai vue.
35:58Je l'ai vue.
35:59Alors que c'est encore un chantier en construction.
36:01De manière extrêmement paradoxale, sur ce sujet-là,
36:03c'est qu'on est devenu très fort au Maroc
36:07pour recruter sur CV,
36:09et ces gens-là ne se recrutent pas sur CV.
36:11C'est ça.
36:12Ils ne se recrutent pas sur CV.
36:14Et c'est...
36:16Alors c'est quoi, là ?
36:17Oui, c'est ça.
36:18Parce que si vous pointez un problème
36:21sans donner la solution,
36:22ça ne sert à rien, vous savez.
36:24Mais mea maxima culpa de bon matin
36:26de vous poser ce genre de problème.
36:28De mea culpa, vous en avez beaucoup à poser sur cette antenne.
36:32On va conclure là-dessus,
36:34sur une petite note d'humour.
36:37Le temps passe vite,
36:39on a effleuré quelques sujets,
36:41mais le débat avec vous est toujours passionnant
36:43et on vous écoute attentivement
36:45parce que vous avez des choses intéressantes à dire
36:47et c'est la raison pour laquelle on est très ravis
36:49de vous accueillir quasiment toutes les semaines
36:51sur cette antenne.
36:52Je vous souhaite une très bonne fin d'année 2024
36:55avec l'espoir de vous retrouver joyeux,
36:58successful, comme on dit, en 2025.
37:01Et pour d'autres sujets, d'émissions et d'autres débats.
37:03Merci beaucoup Khaled Ziani.
37:04Merci à vous.
37:06Karim Droneh, lui, revient dans quelques instants
37:08pour Le Journal
37:10et pour la suite des programmes sur Atlantique Radio.