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Le nouveau ministre de la Justice Gérald Darmanin s'est dit favorable à un isolement renforcé en détention «des 100 plus grands narcotrafiquants» et à la construction de nouvelles prisons pour l'exécution des peines de «quelques mois, semaines, voire jours», dans un entretien publié samedi soir sur le site du Parisien. Mais pour le directeur de l’information du Télégramme, Hubert Coudurier, «le pouvoir, c’est le silence».

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Transcription
00:00Je vais vous dire une chose Thierry Cabane, le pouvoir c'est le silence et on s'en éloigne de plus en plus dans nos sociétés hyper communicantes.
00:08Le Gérald Darmanin, il est formidable, mais il a oublié qu'il n'était plus ministre de l'Intérieur, il n'aura aucune autorité sur les magistrats.
00:15– C'est vrai que l'accueil sera différent avec les policiers.
00:18– Sans doute, comme dit Sarah Salmane, fluidifier la chaîne pénale, effectivement, c'est absolument nécessaire.
00:23Mais on voit déjà s'instiller un duel, effectivement.
00:27C'est comme s'ils rattrapaient le temps perdu par rapport à Bruno Retailleau qui, pendant trois mois, a fait feu de tout bois.
00:32Donc en réalité, le problème aujourd'hui, quand je vous dis le pouvoir c'est le silence,
00:37c'est qu'on est lancé dans une grande guerre contre la drogue, ça va prendre des années.
00:43Et aujourd'hui, ce qu'on ne dit pas et ce qui se prépare à bas bruit,
00:47parce qu'il y a un incontestable tournant sécuritaire et que de toute façon leur duo, c'est quand même mieux que rien.
00:54Ce qui se prépare à bas bruit aujourd'hui, c'est la protection des magistrats, des avocats, des fonctionnaires,
01:00contre les narco-trafiquants.
01:02Parce que s'il met en place ce qu'il a dit, et notamment l'isolement des chefs de bande…
01:07– Des cent plus gros narco-trafiquants.
01:09– Il n'est pas du tout certain, et Béatrice Bougère le dira peut-être tout à l'heure,
01:12que ça soit légalement possible, ils ne resteront pas sans réaction, vous voyez ?
01:17Ça va être terrible, les pressions seront de plus en plus fortes.
01:21Et ce qui distingue un narco-État, comme maintenant l'est déjà la Hollande ou la Belgique,
01:29mais de la France qui n'est encore, on parle de narco-ville pour Marseille,
01:33mais pas encore de narco-État, c'est la corruption.
01:36Et c'est ce qu'ils sont en train d'essayer de faire à bas bruit aujourd'hui,
01:41c'est d'empêcher que cette corruption se diffuse, parce que pour l'instant, elle est encore très limitée.
01:47Sous-titrage Société Radio-Canada

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