Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
Category
📺
TVTranscription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue en ce 6 janvier, jour de l'épiphanie sur Europe 1 jusqu'à 9h30
00:00:06et sur CNews jusqu'à 10h30. Nicolas Sarkozy comparaît aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Paris
00:00:13jusqu'au 10 avril. Il est soupçonné d'avoir bénéficié de financements libyens pour sa campagne de 2007,
00:00:20campagne victorieuse. L'accusation menée par le Parquet national financier repose essentiellement
00:00:25sur les déclarations de Zia de Taqueddine qui devant le juge Van Rynbeck en 2012 avait soutenu
00:00:32que Muammar Gaddafi avait financé l'ancien président de la République à hauteur de 400 millions d'euros
00:00:38avait-il dit dans un premier temps avant de changer un grand nombre de fois sa version
00:00:42jusqu'à 14 versions différentes et parfois il disait qu'il y avait zéro euro.
00:00:47Depuis Taqueddine est en fuite et ne sera pas présent à Paris. Dans ce dossier on a aussi parlé d'un document
00:00:53officiel libyen qui prouverait l'aide de Gaddafi à Nicolas Sarkozy. Ce document n'a jamais été authentifié
00:01:00et il n'est pas retenu aujourd'hui par l'accusation. 10 ans d'enquête, des dizaines de policiers mobilisés,
00:01:066 juges d'instruction, les comptes de Nicolas Sarkozy et ses proches ont été épluchés sans qu'on retrouve
00:01:12un centime d'euro qui puisse soutenir l'accusation du Parquet national financier.
00:01:18PNF qui entend démontrer que Nicolas Sarkozy a accepté l'argent de Gaddafi contre une aide à un retour sur la scène internationale.
00:01:25Que penser d'un procès où les preuves manquent ? Que penser d'une accusation qui jusqu'à ce jour n'a pas apporté
00:01:31des éléments tangibles pour une condamnation et s'appuie sur les déclarations changeantes d'un homme
00:01:37qui refuse de comparaître devant la justice française, Monsieur Taqueddine ?
00:01:42C'est tout l'enjeu d'un procès qui commence aujourd'hui et qui montre l'entêtement, pour ne pas dire l'acharnement,
00:01:48de la justice française à désigner Nicolas Sarkozy comme un coupable dans de nombreuses affaires.
00:01:54Il est 9h01, Chana Lusso.
00:01:58Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:12A la une ce matin, la colère des agriculteurs, la coordination rurale menacent d'entrer dans Paris.
00:02:17Certains tracteurs sont déjà aux portes de la capitale mais pour le moment les gendarmes les empêchent de passer.
00:02:23Le deuxième syndicat agricole veut obtenir des garanties de la part du Premier ministre.
00:02:28Les agriculteurs doivent être reçus lundi prochain à Matignon mais c'est trop tard selon eux, au vu de l'urgence de la situation.
00:02:35Les consultations sur le budget viennent de commencer à Bercy.
00:02:39Le modem et le premier parti à être reçus par les ministres de l'économie Eric Lombard et des comptes publics Amélie de Montchalin
00:02:46suivra le parti socialiste à midi puis toutes les forces politiques présentes au Parlement.
00:02:50L'objectif du gouvernement est d'éviter une nouvelle censure bien sûr et Amélie de Montchalin fixe ses objectifs dans le Parisien ce matin.
00:02:57Un déficit à 5% à la fin de l'année et pas de hausse d'impôts pour la classe moyenne.
00:03:02Et puis 21 départements sont actuellement placés en vigilance orange pour vents violents.
00:03:07La tempête Floriane va balayer le pays d'ouest en est aujourd'hui au programme des rafales
00:03:12qui pourraient dépasser les 110 km heure de fortes pluies attendues en Bretagne ou encore sur les Alpes-Maritimes.
00:03:18Et puis prudence en montagne, des chutes de neige sont également à prévoir.
00:03:22Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:24Et je remercie Chana Lousteau comme je salue Virginie Giraud qui est historienne et qu'on peut écouter sur Europe 1.
00:03:30Bonjour et bonne année.
00:03:31Vous pourrez d'ailleurs avoir un regard sur la Libye, ce pays aujourd'hui tel qu'il a été mis en place ou construit ces dernières années.
00:03:40Elisabeth Lévy est avec nous.
00:03:42Thomas Bonnet qui nous parlera des déclarations de Gérald Darmanin ce matin.
00:03:46Il n'est pas venu pour rien à la radio puisque c'est le premier couac avec le gouvernement puisqu'il a taclé Mme Borne sur le droit du sol à Mayotte.
00:03:54Absolument, il a dit absolument le contraire de Mme Borne hier.
00:03:57Donc ça c'est quand même assez intéressant.
00:04:00Il a également mis en coup, parlé de la justice, des procès de Mme Le Pen notamment.
00:04:07Et puis vous savez cette fameuse volonté de mettre les 100 plus gros narcotrafiquants à l'isolement.
00:04:11Il en a reparlé encore ce matin.
00:04:13Il y avait beaucoup de choses à dire le garde des Sceaux.
00:04:14On en parle dans une seconde.
00:04:16Bonjour à Christian Convert qui est secrétaire général de la coordination du rural.
00:04:19Vous êtes venu avec votre bonnet jaune et peut-être aussi avec votre acteur autour de Paris.
00:04:23Vous nous direz ce qu'il va se passer ces prochaines heures peut-être.
00:04:27Et puis à notre ami Vincent Herouet avec qui je souhaite une bonne année, qui est très content de reprendre à travailler.
00:04:32Qui a vécu une période assez difficile.
00:04:34La période des vacances, 17 personnes dans sa maison, les petits enfants.
00:04:37Comment on dit les oufs quand on part ?
00:04:40Chicouf.
00:04:41Voilà, 17 enfants, les petits enfants qui vont pied au mur, etc.
00:04:44Tout ça est parfait.
00:04:45Donc vous êtes heureux.
00:04:46Le mieux c'est quand vous bossez.
00:04:47C'est ça la vérité.
00:04:48Le mieux c'est quand vous travaillez et c'est moins fatiguant.
00:04:50Oui c'est vrai qu'on enlève ça.
00:04:51Ou plande rouge.
00:04:52Et on reprend le tour.
00:04:53Non mais c'est la vie des grands-parents.
00:04:55Mais vous devez être formidable.
00:04:57J'en suis sûr.
00:04:58Mais c'est la vie des grands-parents.
00:04:5917 personnes tous les jours pendant combien de temps ?
00:05:01Ça marche pas.
00:05:02Et 17 repas à faire.
00:05:04Partage des tâches ménagères chez vous.
00:05:06Mais c'est pas l'essentiel.
00:05:07C'est pas l'essentiel.
00:05:08Je suis d'accord de notre activité.
00:05:09Non, c'était formidable.
00:05:10On va parler de Nicolas Sarkozy.
00:05:11Et ça c'est l'ouverture du procès avec le financement libyen.
00:05:14Je vous propose peut-être de voir le sujet de Célia Barot.
00:05:16Vous êtes le dernier qui a interrogé Muammar Gaddafi ?
00:05:19Oui.
00:05:20Il était presque encore vivant.
00:05:21C'est-à-dire qu'il était un peu figé.
00:05:23Il était entouré de cours.
00:05:26C'était quand ?
00:05:27Il faisait des services secrets qui étaient là.
00:05:29C'était quand ?
00:05:30C'était le directeur général.
00:05:31C'était en 2012.
00:05:32C'était en mars 2012.
00:05:35Quand il vous parlait, il regardait toujours un petit peu au-dessus de vous, au loin.
00:05:39Comme s'il discernait l'avenir.
00:05:41C'était un peu difficile de l'interviewer.
00:05:43Mais il y avait autour de lui vraiment une folie collective.
00:05:46C'est ça qui a été le plus impressionnant.
00:05:47Je suis pas sûr que les Français connaissent parfaitement ce dossier libyen qui est tentaculaire.
00:05:51Mais personne ne connaît le dossier libyen.
00:05:53Je veux dire, Tripoli a été bombardée.
00:05:56Les arsenaux ont été ouverts.
00:05:59Tous les protagonistes de ce régime qui était un peu dingue
00:06:02se sont dispersés.
00:06:04Tous les services secrets ont enquêté, piétiné les scènes de crime.
00:06:08Et personne ne retrouvera jamais le dernier mot de la vérité.
00:06:14Même l'ambassade de France a été cambriolée, vous savez.
00:06:16Par les services secrets français d'ailleurs.
00:06:18Parce que le dernier ambassadeur à s'enfuir, à partir, avait laissé derrière lui
00:06:23tous les secrets d'Etat.
00:06:25Mais quand je dis qu'il n'y a pas de preuves tangibles dans ce dossier, est-ce que j'ai raison ?
00:06:28Ah non, mais c'est ça qui est extraordinaire dans le dossier Sarkozy.
00:06:31Ce qui est fascinant dans le dossier libyen,
00:06:33c'est que les principaux protagonistes,
00:06:36donc les témoins de l'accusation,
00:06:38sont tous des témoins,
00:06:40mais vraiment sans aucune moralité.
00:06:42Et ce n'est pas insulter de dire que M. Takiedine
00:06:46a une vision de la vérité qui est fluctuante.
00:06:53Vous avez vu le document à partir duquel Mediapart lance la campagne
00:06:57et sur lequel se repose l'accusation au départ,
00:07:00qui enclenche l'enquête.
00:07:02Puisqu'il publie un document qui accable Nicolas Sarkozy.
00:07:05Mais qui n'aura jamais été authentifié.
00:07:07Vous regardez le document, c'est une feuille de papier comme ça,
00:07:10avec le tour, elle est bordée aux couleurs de la Jamaria libyenne,
00:07:15donc de la République libyenne, en vert, jaune.
00:07:18Sauf que le tour est totalement décoloré,
00:07:21alors que le texte au centre est parfaitement intègre,
00:07:26noir sur blanc, ça se lit très bien.
00:07:28Donc on comprend que le papier qui a servi
00:07:31a été à de multiples reprises photocopiés.
00:07:34C'est un faux...
00:07:36Votre fils vous apporte ça de l'école,
00:07:38vous savez qu'il est en train de se foutre de vous,
00:07:40et vous l'envoyez dans sa chambre.
00:07:42Le document n'a pas été retenu.
00:07:45Oui, il n'a pas été retenu.
00:07:47Sauf que la peine de diffamation donnée,
00:07:50lancée en représailles par Nicolas Sarkozy,
00:07:53elle a été instruite et a donné à l'affaire l'occasion
00:07:56de se développer, de s'enclencher, etc.
00:07:59Toute l'affaire est comme ça.
00:08:02S'il n'y a pas de preuves, c'est la difficulté.
00:08:05Ce qui fait peur pour un justiciable,
00:08:07c'est quand la machine judiciaire s'est mise en marche,
00:08:09on l'avait vu pour l'affaire Fillon,
00:08:11c'est très difficile derrière, pour ceux qui jugent,
00:08:14de déjuger un travail de 10 ans.
00:08:16Ça veut dire que les magistrats n'ont pas fait leur job ?
00:08:18Tout fait ventre.
00:08:20C'est la pêche aux chaluts.
00:08:22Par exemple, quand j'ai fait l'interview de Sarkozy,
00:08:24et de Kadhafi, le guide, frère guide,
00:08:28quand j'ai fait son interview,
00:08:30on avait deux traducteurs.
00:08:32Il y avait le traducteur habituel du guide,
00:08:35qu'il ne quittait pas, qui était l'ambassadeur Missouri.
00:08:38L'ambassadeur Missouri était extraordinaire.
00:08:40Vous disiez à Kadhafi, me dites donc, frère guide,
00:08:43vous allez mourir,
00:08:45il y a de jeunes révolutionnaires qui vont venir,
00:08:48qui vont vous saisir et qui vont vous pendre.
00:08:50Alors, ça donnait, traduit par l'ambassadeur Missouri,
00:08:54frère guide, est-ce qu'une nouvelle jamaria libyenne est possible ?
00:08:59C'était la traduction réelle que l'ambassadeur faisait
00:09:03de vos propos, de mes propos.
00:09:05Mais vous l'appeliez frère guide.
00:09:07C'est comme ça qu'il fallait l'appeler.
00:09:09Oui, frère guide.
00:09:11C'est la servitude du journaliste.
00:09:14Non, je disais colonel Kadhafi.
00:09:17Il lui disait frère guide.
00:09:19C'est un témoin d'accusation aujourd'hui.
00:09:22Monsieur Missouri est un témoin d'accusation.
00:09:25Oui, c'est un témoin.
00:09:27Je vous propose de voir le sujet de Célia Barotte.
00:09:31Je le répète, je ne suis pas sûr que tout le monde
00:09:34comprenne précisément tout le dossier.
00:09:37En revanche, la seule chose qu'on peut comprendre,
00:09:40c'est qu'il y a un entêtement.
00:09:42On va dire comme ça, le moécharnement.
00:09:44Mais il y a un entêtement.
00:09:46Non, c'est ce que vous avez dit.
00:09:48Il n'y a pas de preuves.
00:09:50C'est le cœur de la chose.
00:09:52Il n'y a pas de preuves et on n'a toujours pas
00:09:54trouvé l'argent au demeurant.
00:09:5673 tomes, 4800 pièces.
00:09:58Quel boulot.
00:10:00Je vous propose de voir le sujet de Célia Barotte.
00:10:04Et puis après, on parlera de politique
00:10:07avec Gérald Darmanin.
00:10:10Sur le financement de sa campagne électorale de 2007,
00:10:13Nicolas Sarkozy va devoir s'expliquer face à la justice.
00:10:17Pendant trois mois, trois fois par semaine,
00:10:19l'ancien président de la République va être jugé
00:10:21pour plusieurs chefs de prévention,
00:10:23notamment recel de détournement de fonds publics
00:10:26et association de malfaiteurs.
00:10:28A ses côtés, sur le banc, 12 autres prévenus
00:10:30prendront place, dont Claude Guéant,
00:10:32Éric Wörth et Brice Sortefeux.
00:10:34Cette procédure remonte au mois de mars 2011
00:10:36avec les révélations d'une agence de presse libyenne
00:10:38les révélations de Saïf al-Islam Kadhafi
00:10:41et de Muammar Kadhafi.
00:10:43A cela s'ajoute un document publié par voix de presse
00:10:45présenté comme une note issue des services secrets libyens
00:10:48et les déclarations de Ziad Taqieddine
00:10:50qui mentionne un accord de Muammar Kadhafi
00:10:53pour financer la campagne présidentielle
00:10:55à hauteur de 50 millions d'euros.
00:10:57À l'issue de ce procès, Nicolas Sarkozy
00:10:59encourt jusqu'à 10 ans d'emprisonnement
00:11:01et 375 000 euros d'amende.
00:11:03Une peine complémentaire d'inéligibilité
00:11:05peut également être prononcée.
00:11:08Le problème qu'on a, c'est que rien ne nous garantit
00:11:13aujourd'hui que Nicolas Sarkozy sera jugé
00:11:16comme injusticiable comme les autres
00:11:18pour toutes les raisons que vous avez dit
00:11:20et parce que des juges veulent se le payer
00:11:22et ça c'est quand même effrayant ce qu'il se passe aujourd'hui.
00:11:25D'autres collaborateurs sont jugés
00:11:27Béchir Salé, Alexandre Djouri,
00:11:30Thierry Gobert, Édouard Hulmeau,
00:11:33Claude Guéant, Brice Sortefeux,
00:11:35Éric Wörth et Ziad Taïkédine qui ne sera pas là.
00:11:38Djouri sera là ?
00:11:40Djouri ne sera pas là non plus sans doute ?
00:11:42Non, je ne crois pas, mais ce ne sont pas
00:11:44les mêmes genres de personnages.
00:11:47Vous avez des intermédiaires
00:11:49qui toujours essaient de se faufiler dans les contrats.
00:11:51Vous savez que la Libye au moment où Kadhafi est tombé
00:11:54était une sorte de terre de cocagne.
00:11:57C'est le seul moment finalement
00:11:59depuis 1969, depuis la révolution
00:12:01et depuis son arrivée au pouvoir,
00:12:02le seul moment où ça devenait un peu prospère
00:12:04et où il y avait un début de secteur privé.
00:12:07Ils voulaient se développer.
00:12:09C'est un moment où ils achetaient des arbustes.
00:12:11Mais restons sur le procès.
00:12:13Restons sur le procès Sarkozy.
00:12:14Non, mais ce que je veux dire c'est que
00:12:15beaucoup de gens étaient aux aguets
00:12:17et essayaient de se faufiler
00:12:19et vous avez des ministres d'État
00:12:21Sortefeux, Guéant, qui eux aussi
00:12:23essayaient effectivement de profiter
00:12:25de cette ouverture du régime.
00:12:27Pour le pays, évidemment.
00:12:30On va suivre ce procès.
00:12:32Trois audiences par semaine.
00:12:34Moi je voudrais qu'on ouvre le procès de l'UGP.
00:12:37C'est quoi l'UGP ?
00:12:38Les jeunes gaullistes.
00:12:39Je me souviens que Kadhafi a financé l'UGP
00:12:42à la fin des années 60,
00:12:44du temps de Pompidou.
00:12:46Je vous assure !
00:12:47Roland Dumas m'avait dit aussi que
00:12:496 000 000 euros avaient été versés
00:12:51à un candidat du Parti Socialiste.
00:12:52Gérald Darmanin.
00:12:53Gérald Darmanin n'est pas venu pour rien
00:12:55si j'ose dire, sur Radio Luxembourg ce matin
00:12:57Thomas Bonnet, parce que je disais
00:12:59c'est le premier couac
00:13:01et c'est important quand même,
00:13:03parce qu'il dit l'exact contraire de Mme Borne.
00:13:05On voit bien d'ailleurs que ce gouvernement
00:13:07aura du mal à avoir une cohérence
00:13:09parce qu'entre Mme Borne et M. Darmanin
00:13:11il y a une sensibilité politique qui est différente.
00:13:13Alors on va écouter ce qu'il a dit sur Mayotte,
00:13:16sur le droit du sol,
00:13:18puisqu'il contredit d'abord sur Nicolas Sarkozy.
00:13:22On va d'abord écouter ce qu'il a dit
00:13:24sur Nicolas Sarkozy, sur la justice française
00:13:26et sur Marine Le Pen, me dit Marine Lanson.
00:13:28Et après on écoutera ce deuxième passage
00:13:30et ces deux interventions qui vont être fortement commentées aujourd'hui.
00:13:32Le député Darmanin a raison de parler librement
00:13:36comme tous les parlementaires, c'est même constitutionnel.
00:13:38C'est pour ça qu'ils ont des immunités les parlementaires.
00:13:40Est-ce que le garde des Sceaux peut dire ça ?
00:13:42Non, le garde des Sceaux garde une pectorée
00:13:44sur ce qu'il pense des situations individuelles et politiques.
00:13:47Moi j'ai une relation personnelle avec Nicolas Sarkozy,
00:13:49chacun le sait,
00:13:51mais la justice est indépendante et fera son travail.
00:13:53Je n'ai pas de relation personnelle avec Marine Le Pen
00:13:55et chacun le sait, la justice sera indépendante.
00:13:57Ce tweet vous le retirez un peu ce matin quand même ?
00:13:59Oui, on est libres et j'assume ma liberté de député totalement.
00:14:02Il ne peut pas dire autre chose.
00:14:04Les rôles sont très différents.
00:14:06Un député affiche son soutien à Marine Le Pen
00:14:09lors d'un réquisitoire qu'il estime trop sévère.
00:14:11Il est dans son droit.
00:14:12En tant que garde des Sceaux,
00:14:13il doit évidemment maintenir une distance avec ses décisions.
00:14:15Deuxième passage que je voulais vous faire écouter
00:14:17ce matin de Gérald Darmanin.
00:14:19Et ça, j'ai le sentiment peut-être
00:14:21que les gens peuvent être surpris de ça.
00:14:23Il dit la République ne répond pas
00:14:25sur ces affaires de drogue.
00:14:29Et à force de dire que la République ne répond pas,
00:14:31c'est quand même ennuyeux.
00:14:33Elle est faite pour répondre.
00:14:35Écoutez le ministre de la Justice.
00:14:39Ils sont très ingénieux.
00:14:40Il faut 500 millions d'euros de plus
00:14:41pour mettre du brouillage techniquement
00:14:43dans toutes les prisons françaises.
00:14:44Nous n'avons pas la capacité technique
00:14:46de brouiller toutes les prisons françaises aujourd'hui
00:14:48parce que par ailleurs,
00:14:49vous brouillez également les gens qui habitent tout autour.
00:14:52Au Bomet à Marseille, il y a des maisons tout autour.
00:14:54Si vous habitez près des Bomet,
00:14:55vous n'auriez pas envie de ne pas pouvoir
00:14:56passer vos conversations téléphoniques.
00:14:57Et quand bien même vous brouillez des téléphones,
00:15:00ils peuvent passer par d'autres moyens technologiques
00:15:02pour pouvoir contourner ce brouillage.
00:15:04Pour l'instant, la République est battue.
00:15:05Ce n'est pas si simple.
00:15:06Pour l'instant, la République est en échec sur cette question.
00:15:09Qui est en échec, vous l'aurez compris.
00:15:11C'est pour les téléphones portables dans les prisons.
00:15:14C'est les brouilleurs, etc.
00:15:15La République est en échec.
00:15:16Moi, je trouve ennuyeux d'entendre ça.
00:15:18Je suis assez d'accord.
00:15:19C'est ennuyeux parce que la République…
00:15:22Voilà, il y a peut-être d'autres solutions en fait.
00:15:26Les Français ont confié des mandats successivement
00:15:28à des responsables politiques
00:15:29justement pour ne pas que ces problèmes se posent.
00:15:31Malheureusement, force est de constater qu'ils se posent.
00:15:33Et surtout, ce qu'il dit,
00:15:34comme si les trafiquants avaient une avance technologique
00:15:37sur la réponse, que ce soit des forces de l'ordre,
00:15:39des magistrats.
00:15:40Là aussi, c'est très inquiétant.
00:15:41Virginie Giraud ?
00:15:42Mais faire preuve d'honnêteté, à mon avis,
00:15:44est quelque chose de bien.
00:15:45Parce que dès lors qu'il dit
00:15:46« on n'est pas à la hauteur »,
00:15:47les citoyens vont regarder effectivement
00:15:49nos élus, nos ministres,
00:15:50et vont les sommer d'agir.
00:15:52Et donc, forcément, avouer la faute
00:15:54ne fait pas sur les Français.
00:15:55Virginie Giraud, c'est possible.
00:15:56C'est possible ce que vous dites.
00:15:57Elisabeth Lévy ?
00:15:58Moi, je suis tout à fait d'accord avec Virginie.
00:16:00Vous lui reprochez de ne pas être dans le déni.
00:16:02Il n'a pas dit
00:16:03« il faut que la République ne passerait ».
00:16:05Elle a dit « pour l'instant ».
00:16:06C'est un fait que tout le monde peut voir.
00:16:08Et moi, ça ne répond pas.
00:16:10Je suis d'accord avec vous,
00:16:11mais c'est mieux qu'être dans le déni, bien sûr.
00:16:13Mais si tous les jours, tu dis
00:16:14« écoutez, la République est en danger »,
00:16:16ça m'ennuie parce qu'on peut peut-être prendre des mesures.
00:16:18Il a dit « pour l'instant ».
00:16:19Vous oubliez ce « pour l'instant ».
00:16:20Oui, mais ça fait 50 ans qu'elle est en danger, la République.
00:16:23On ne peut pas lui reprocher de faire un diagnostic.
00:16:25Franchement, je ne lui reproche rien à Gérald Darmanin
00:16:28parce qu'il n'est pas dans le déni.
00:16:30Il a les mains dans le cambouis
00:16:31et il veut faire bouger les choses.
00:16:32Je dis simplement que ce type de discours
00:16:35pour les Français, au bout d'un moment,
00:16:36peuvent se dire « si vous êtes en danger,
00:16:38on va en choisir d'autres, en fait ».
00:16:39Oui, quand il sera là, au moins, disons.
00:16:41On va prendre d'autres personnes
00:16:43qui peut-être seront plus efficaces.
00:16:45Et c'est lui quelques semaines
00:16:46avant de pouvoir tout changer, quand même.
00:16:49Rien ne va, alors ce qu'il dit là,
00:16:51rien ne va dans le ministère de la Justice.
00:16:53Ce n'est pas moi qui le dis.
00:16:54On ne nous accuse pas de voir.
00:16:55C'est juste M. Gérald Darmanin qui le dit.
00:16:57Mais ça, ça s'appelle une pierre
00:16:59dans le jardin de M. Dupond-Moretti
00:17:01qui sera sur scène pour nous donner son avis
00:17:05au théâtre Marigny très bientôt.
00:17:08Nous avons une justice qui,
00:17:09contrairement à ce qu'on peut penser parfois,
00:17:11ne manque pas d'avoir la main lourde
00:17:12sur les trafiquants de stupéfiants,
00:17:14mais dont la plupart des personnes,
00:17:15par manque d'audience,
00:17:17c'est-à-dire par manque de comparution
00:17:20et de jugement,
00:17:21mettent beaucoup trop de temps à être jugées.
00:17:23Il y a des affaires criminelles à Paris,
00:17:24c'est 11 années d'attente pour être jugée.
00:17:27Et deuxièmement,
00:17:28sont libérés de leur détention provisoire
00:17:31parce que nous ne sommes pas capables
00:17:32de faire de l'audiencement dans la justice.
00:17:34Rien ne va dans le ministère
00:17:36qui m'appartient sur cette question de la drogue.
00:17:38Vous vous rendez compte la puissance de la phrase ?
00:17:41Rien ne va dans le ministère qui m'appartient
00:17:44sur les dossiers de la drogue.
00:17:46Mais c'est ce que nous disons.
00:17:48En fait, c'est ce que nous disons
00:17:49matin, midi et soir sur cette antenne.
00:17:52Et M. Dupond-Moretti répondait
00:17:54à ce sentiment d'insécurité.
00:17:56Ou quand le procureur de Marseille
00:17:58prenait la parole pour dire
00:18:00« on a perdu la guerre »,
00:18:01il allait l'engueuler.
00:18:02Mais il nous racontera ça sur scène,
00:18:04M. Dupond-Moretti.
00:18:06C'est des magots.
00:18:07Non, ce n'est pas des magots
00:18:08parce que je trouve que ces gens
00:18:10qui sont ministres en décembre
00:18:12et qui font les gugus sur scène,
00:18:14je trouve que ce n'est pas bien.
00:18:15Alors je peux vous répondre quand même ?
00:18:16Non, pardonnez-moi.
00:18:17Vous dites tout le temps que ce n'est pas bien
00:18:20que la politique soit un métier.
00:18:22Et deuxièmement, je vais vous dire,
00:18:24le problème ce n'est pas qu'il fasse du théâtre
00:18:26parce que le théâtre c'est noble
00:18:27comme la politique est une forme de théâtre.
00:18:29Le problème c'est qu'il soit certainement...
00:18:31Deux mois après ?
00:18:32Deux mois après !
00:18:33Mais écoutez, vous voulez quoi ?
00:18:34Deux mois après !
00:18:35Le problème c'est qu'il était
00:18:37un très mauvais ministre.
00:18:39Pas qu'il fasse du théâtre.
00:18:40Peut-être qu'il sera un meilleur comédien,
00:18:42je n'en sais rien.
00:18:43J'ai compris, je ne lui reproche pas
00:18:45d'être comédien.
00:18:46Au contraire.
00:18:47Mais qu'il change de...
00:18:48Sinon vous allez avoir des politiques...
00:18:50Je trouve que ça montre quelque chose
00:18:52qui au fond, sur le plan moral et éthique...
00:18:54Ah bon ?
00:18:55Choc !
00:18:56Mais on doit faire pénitence combien de temps
00:18:57entre le moment où on arrête de travailler
00:18:58dans la politique...
00:18:59Enfin, vous imaginez...
00:19:01Je ne vais pas reprendre tout le...
00:19:02Le général de Gaulle, c'est...
00:19:04Enfin, faire un one man show à l'imperfuite
00:19:06un mois après...
00:19:08Ecoutez...
00:19:09Je crois qu'il a déjà fait des spectacles à Paris.
00:19:11Mais avant, oui !
00:19:13Mais avant, oui !
00:19:16Mais au moment où son successeur,
00:19:18Gérald Darmanin, aujourd'hui, dit
00:19:20« Rien ne va dans mon ministère sur la question de la drogue »,
00:19:22vous allez avoir lancé un garde des Sceaux sur les planches.
00:19:24Avouez que le message n'est quand même pas...
00:19:26Vous êtes vraiment étonné de la part de Dupond-Morici ?
00:19:28Vous n'ayez pas d'accord !
00:19:29Alors, M. Convert, ça le fait rire ? Tenez !
00:19:31Non, ça me fait presque pleurer.
00:19:32Voilà, ça le fait pleurer !
00:19:33La justice, elle est forte là où elle veut.
00:19:35Puisque hier soir, à peine j'étais arrivé,
00:19:37ils entendaient bien les conversations téléphoniques.
00:19:39Je suis arrivé sur le trottoir
00:19:40pour parler à huit journalistes.
00:19:42On m'a coffré immédiatement.
00:19:43On savait que j'arrivais là.
00:19:44Je suis sorti du taxi.
00:19:45Hop ! Chargé dans le fourgon. Embarqué.
00:19:47Voilà comment ça s'est passé.
00:19:49Donc la justice, quand elle veut,
00:19:50elle m'a bien écouté.
00:19:51J'ai donné deux coups de fil dans l'après-midi
00:19:53pour dire « On se retrouve à tel endroit ».
00:19:55Vous êtes secrétaire général de la Coordination rurale
00:19:57et vous avez passé quelques heures en garde à vue.
00:19:59Trois heures.
00:20:00Non, j'ai passé une heure et demie en garde à vue.
00:20:01Une heure et demie.
00:20:02Voilà.
00:20:03Mais bon, pour le motif que je vous raconte,
00:20:05c'est à pleurer, quoi.
00:20:07Pourquoi ?
00:20:09Parce que je venais discuter avec des journalistes
00:20:11sur un trottoir.
00:20:12J'aurais dû venir à mon hôtel.
00:20:14Peut-être que, je ne sais pas si j'aurais été enfermé
00:20:16de la même manière.
00:20:17Bon, plus le droit de parler.
00:20:19Bon, OK.
00:20:20Donc quand ils veulent être fermes,
00:20:22et là ils sont fermes.
00:20:23Pourquoi ?
00:20:24C'est à ne pas comprendre.
00:20:25Pour le coup, j'entends vos discours précédents.
00:20:27Darmanin, l'année dernière,
00:20:28il nous traitait beaucoup mieux
00:20:29que ce qu'on a été traité aujourd'hui.
00:20:31Il n'a pas envoyé les gendarmes en face de nous.
00:20:33Là, aujourd'hui, les gendarmes,
00:20:34ils sont avec une puissance incroyable.
00:20:35Et je peux vous dire que dans une heure,
00:20:37il va y avoir confrontation.
00:20:38Il va y avoir de vraies images
00:20:39où ça va mal se passer.
00:20:41J'ai téléphoné dans la nuit deux fois.
00:20:44J'ai les messages.
00:20:45Heureusement, les téléphones portables servent à rien.
00:20:47J'espère que ça ne va pas mal se passer.
00:20:49Écoutez, comment vous pouvez comprendre
00:20:51qu'on bloque les agriculteurs sur une ferme ?
00:20:54On les a rassemblés sur une ferme
00:20:56pour approcher de Paris.
00:20:57Jamais il n'a été dit,
00:20:58dans ce qu'on vous a dit,
00:20:59qu'on allait bloquer la capitale.
00:21:00Ce n'est pas vrai.
00:21:01On a dit qu'on voulait venir sur la capitale.
00:21:03On a demandé ce qui est négocié
00:21:04et qu'on a essayé de négocier.
00:21:06C'est qu'il nous trouve un point de chute à Paris
00:21:08pour ramener les tracteurs à cet endroit-là
00:21:10avec toutes les mesures de sécurité
00:21:12qu'il les amène.
00:21:13Il n'y a pas de souci là-dessus.
00:21:14Comme il y avait eu ce grand rassemblement
00:21:16aux Invalides.
00:21:17Voilà !
00:21:18Mais votre demande aujourd'hui...
00:21:21Elle est trop simple pour qu'elle leur convienne.
00:21:24C'est ça le problème.
00:21:25C'est quoi la demande ?
00:21:26C'est de dire...
00:21:27C'est ce que peut s'engager aujourd'hui
00:21:29le Premier ministre.
00:21:31Ce n'est pas une mesure gouvernementale
00:21:33qui dépend du budget.
00:21:34C'est les mêmes règles
00:21:35pour tous les agriculteurs au niveau européen.
00:21:37Ça, c'est déjà pas trop compliqué.
00:21:39De dire ce qui est autorisé
00:21:40dans les autres pays européens
00:21:41est autorisé chez nous.
00:21:42Et ça, ça ne l'est pas aujourd'hui.
00:21:43Non !
00:21:44Ils ne peuvent pas vous dire oui.
00:21:46Mais le Président de la République
00:21:48au salon l'année dernière
00:21:49disait pas de surtransposition.
00:21:50Ça, ça voudrait dire une nouvelle mesure.
00:21:51Mais de dire que tout le monde
00:21:52est aligné au niveau européen...
00:21:53Je pense que quand on est européen
00:21:55comme ils le sont,
00:21:56ça ne devrait pas être trop compliqué.
00:21:57Et pourquoi ils ne le font pas ?
00:21:58Vous irez leur demander.
00:21:59Et la deuxième mesure,
00:22:00c'est de dire maintenant
00:22:01vous arrêtez les contrôles chez nous
00:22:02parce que vous contrôlez
00:22:03les 90% de produits qui rentrent
00:22:05que vous ne contrôlez pas.
00:22:06Parce que vous êtes contrôlé en permanence.
00:22:07Par exemple, vous, vous avez été contrôlé
00:22:08depuis la dernière fin de juin.
00:22:09Mais ça ne change pas.
00:22:10On est contrôlé.
00:22:11C'est en permanence.
00:22:12Vous entendez bien ça.
00:22:13Mais en permanence,
00:22:14c'est-à-dire que vous,
00:22:15vous avez été contrôlé récemment ?
00:22:16Mais tous les agriculteurs
00:22:17sont contrôlés systématiquement.
00:22:18Donc vous, vous avez été contrôlé ?
00:22:19Sur la ferme,
00:22:20on est contrôlé sur plusieurs points.
00:22:21On est toujours contrôlé sur plusieurs points.
00:22:23Mais qui vient ?
00:22:24Moi, je ne comprends pas qui vient.
00:22:25Il y a quelqu'un qui vient un matin
00:22:26et qui contrôle.
00:22:27Oui, mais par exemple,
00:22:28ce qu'on appelle les fameuses primes PAC.
00:22:30Oui.
00:22:31Les primes qui viennent de l'Europe,
00:22:32celles-là.
00:22:33Bon, les contrôles,
00:22:34c'est normal que les contrôles soient faits.
00:22:36Mais si un contrôle est engagé,
00:22:38on vous bloque les primes.
00:22:41Bon, ça, on a réussi normalement
00:22:42à y faire évoluer pour l'avenir.
00:22:44Ce n'est pas parce que le contrôle est engagé
00:22:46qu'on supprime les aides.
00:22:48Les aides, c'est plus que l'heure venue d'une année.
00:22:50Donc on sait qu'on met tout de suite
00:22:51les agriculteurs à la corde au cou.
00:22:52Enfin, les deux mesures qu'on demande
00:22:53ne sont pas d'ordre budgétaire.
00:22:55Et s'ils ne veulent pas accepter ça,
00:22:56comment leur faire confiance pour le budget,
00:22:58pour la loi d'orientation agricole ?
00:23:00Foutaise, ils veulent tuer l'agriculture.
00:23:02Bon, restez avec nous,
00:23:03on est déjà en retard,
00:23:04me dit Marine Lançon,
00:23:05ce qui m'étonne parce qu'il n'est que 22h22,
00:23:06mais je salue Thomas Hill.
00:23:07Enfin !
00:23:08Ah, non, vous avez la belle vie, vous.
00:23:1015 jours de vacances en plein hiver.
00:23:12Ah, vous avez des bons patrons, hein.
00:23:14C'était un sacrifice, Pascal.
00:23:16Merci.
00:23:1715 jours, bravo, bravo.
00:23:18Bonne année.
00:23:19Qu'est-ce que vous voulez ?
00:23:20On a des familles, on a des familles.
00:23:22Et moi, j'ai pas de famille, peut-être.
00:23:24J'ai l'impression que vous y tenez un peu moins que moi.
00:23:26Ça, c'est méchant.
00:23:27Ça, c'est vraiment très méchant.
00:23:29Je vous souhaite quand même une bonne année, Pascal.
00:23:31Mais c'est vrai que j'ai pas d'enfants jeunes comme vous.
00:23:34Et monsieur Hervé, lui, il a des petits-enfants
00:23:37qui grimpent au mur.
00:23:389h23, restez avec nous, à tout de suite.
00:23:45Atrien Gabou est avec nous, il est avocat
00:23:47et nous parlerait d'une histoire assez étonnante
00:23:49puisque vous avez un propriétaire de studio
00:23:53ou d'appartement.
00:23:54Oui, un locataire.
00:23:55Un locataire qui s'est rendu compte
00:23:58qu'il louait son studio ou son appartement à un dealer.
00:24:01Eh oui.
00:24:04À son insu, bien sûr.
00:24:05Voilà, la justice a intervenu ?
00:24:07Non.
00:24:08Non, donc voilà.
00:24:09C'est pour ça que c'est terrible
00:24:12parce que ce monsieur qui est, monsieur Landa,
00:24:16lui, manifestement, la justice qui est très incline
00:24:20dans certains dossiers,
00:24:22à déclencher des tonnes de moyens
00:24:27pour arriver à ses fins,
00:24:29sur les dossiers de M. Tout-le-Monde,
00:24:30c'est plus compliqué.
00:24:31Donc vous nous en parlerez tout à l'heure.
00:24:32Vous allez encore me dire que je suis un peu débago,
00:24:34peut-être ?
00:24:35Non, c'est d'accord.
00:24:37Sur le théâtre, oui.
00:24:39Et puis je salue, il y a une jeune femme qui dit
00:24:41il y a des jours je supporte plus Pascal,
00:24:43en l'occurrence moi.
00:24:44Sa manière insanne de divulguer sans cesse
00:24:46la vie privée de ses collaborateurs.
00:24:48Je précise que c'est du second degré,
00:24:50bien évidemment, et que...
00:24:54Monsieur Hervouet, je pense pas que...
00:24:56Ce n'est pas moi qui ai signé ce...
00:25:00Mais je salue cette dame qui nous écoute.
00:25:02Elle est sûrement très gentille, mais bon...
00:25:04Elle a raison.
00:25:05Qu'elle continue.
00:25:06Bien sûr.
00:25:07Qu'elle continue à nous écouter.
00:25:08Insane.
00:25:09Insane, elle a dit.
00:25:10Insane.
00:25:11Insane, elle a dit.
00:25:15Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:16Il se remobilise les agriculteurs
00:25:18bloqués aux portes de Paris,
00:25:20comme vous allez le voir sur ces images.
00:25:22Objectif de cette opération ?
00:25:24Dénoncer les promesses non tenues de l'État
00:25:26et faire entendre leurs revendications
00:25:28avant le discours de politique générale
00:25:30de François Bayrou, prévu la semaine prochaine.
00:25:32Gérald Darmanin poursuit son offensive
00:25:34contre le trafic de stupéfiants.
00:25:36Le garde des Sceaux confirme ce matin
00:25:38sur RTL avoir demandé et attendre la liste
00:25:40des 100 narcotrafiquants les plus dangereux
00:25:42afin de pouvoir les isoler.
00:25:44Et puis on termine avec les images
00:25:46du triomphe de Jacques Audiard.
00:25:48Sa comédie musicale Emilia Perez
00:25:50a décroché 4 récompenses aux Golden Globes
00:25:52dont celle du meilleur film étranger.
00:25:54Il faut dire que le dernier opus du réalisateur français
00:25:56était l'un des grands favoris
00:25:58de cette prestigieuse cérémonie américaine
00:26:00avec au total 10 nominations.
00:26:02Et bravo au cinéma français, bravo à la prise de risque
00:26:04de producteurs comme Dimitri Ransam
00:26:06qui a fait avec Montecristo
00:26:08un formidable score.
00:26:10Bravo à l'amour ouvre, bravo
00:26:12à M. Audiard, bravo
00:26:14à un film qui s'appelle Enfant Phare
00:26:16qui est formidable avec Pierre Lotin
00:26:18qui est formidable, c'est une comédie, vous l'avez vu ce week-end ?
00:26:20Formidable, une belle histoire
00:26:22une très belle histoire et ça marche.
00:26:24Evidemment, et les gens vont voir, Pierre Lotin
00:26:26il est formidable.
00:26:28Pierre Lotin, c'est ça ? Oui, c'est Pierre Lotin.
00:26:30On l'a vu dans Les Tuches. Exactement.
00:26:32Et puis c'est Benjamin Lavergne
00:26:34les deux sont absolument formidables.
00:26:36M. Convert, on termine avec vous.
00:26:38Je crois que, d'ailleurs,
00:26:40il y a des actions
00:26:42qui vont se mettre en place.
00:26:44Il n'y a pas d'action, il n'y a pas de violence
00:26:46voulue, évidemment, de la part
00:26:48des agriculteurs. C'est surtout ce qu'on ne veut pas.
00:26:50Là, vous venez de voir les images,
00:26:52ils sont dans une ferme, en plein milieu d'un champ.
00:26:54On les bloque à cet endroit-là.
00:26:56Là, c'est les images qu'on a vues ? Oui, c'est là
00:26:58où il y a une bonne partie des troupes.
00:27:00Alors, on regarde juste l'image
00:27:02mais je ne voudrais pas que, parce que
00:27:04ces agriculteurs sont à l'image,
00:27:06qu'ils déclenchent une action
00:27:08devant les caméras.
00:27:10Vous voyez ce que je veux dire ?
00:27:12Je ne veux pas être acteur de ça.
00:27:14Oui, pas être témoin commanditaire pendant que vous venez.
00:27:16Voilà, donc on les voit,
00:27:18on les salue, on connaît leur engagement.
00:27:20J'ai envie de dire qu'on les soutient.
00:27:22Ce qui était prévu, c'est qu'ils viennent dans Paris.
00:27:24Donc, je le redis encore une fois,
00:27:26on demande un point de chute dans Paris.
00:27:28Je pense que le droit de manifester
00:27:30Et on ne vous l'accorde pas ce point de chute dans Paris.
00:27:32Non, on ne vous l'accorde pas ça.
00:27:34C'est vrai que c'est le retour des vacances.
00:27:36Non, c'était quand les vacances ?
00:27:38C'est aujourd'hui, c'est le retour des vacances.
00:27:40Non, c'était hier quand même, non ?
00:27:42Oui, mais c'est le premier jour.
00:27:44On a dit qu'on ne bloquait pas, donc c'est déjà pas mal.
00:27:46Oui, mais vous ne bloquez pas avec vos tracteurs.
00:27:48C'est dur de ne pas bloquer.
00:27:50On est venu l'année dernière à l'Arc de Triomphe,
00:27:52on est venu aux Invalides, ça a été bloqué ?
00:27:54Est-ce qu'il y a eu une poubelle brûlée ?
00:27:56Non, je suis d'accord avec vous.
00:27:58On est quand même respectueux des choses.
00:28:00Plus que beaucoup.
00:28:02D'accord, donc là c'est exactement la même chose qu'on veut.
00:28:04De dire, on vient là,
00:28:06je pense qu'il y a beaucoup de gens qui nous aiment à Paris,
00:28:08s'il y en a qui ne nous aiment pas.
00:28:10Je suis bien d'accord avec vous aussi.
00:28:12Les parlementaires seraient venus à notre rencontre,
00:28:14je pense qu'ils seront à 98% d'accord
00:28:16sans doute sur exactement ce qu'on demande.
00:28:18Mais je suis d'accord.
00:28:20Donc à la fin, il faut faire quoi ?
00:28:22On se promène, 135€ parce qu'on a un bonnet sur la tête.
00:28:24Pourquoi ?
00:28:26Oui, je vous apporterai les amendes.
00:28:28Vous n'avez pas le droit d'avoir un bonnet sur la tête.
00:28:30C'est quoi le délire ?
00:28:32Vous me le direz, vous êtes plus malin que moi.
00:28:34C'est un simulateur du visage.
00:28:36Non mais sérieusement, arrêtez.
00:28:38Je vous dis des conneries, je vous apporterai la preuve.
00:28:40Je l'ai dans le téléphone.
00:28:42Pourquoi ?
00:28:44Qu'est-ce qu'il vous a interpellé ?
00:28:46Il voulait nous les prendre, les bonnets.
00:28:48Peut-être qu'ils sont en train de prendre de la valeur, je ne sais pas.
00:28:50C'est ce que vous dites, c'est vrai, c'est grotesque.
00:28:52Je viens là pour raconter des balivernes, bien sûr.
00:28:54Franchement, si.
00:28:56Je vous apporterai la preuve de ce que je dis.
00:28:58Je vous apporterai la preuve.
00:29:00C'est vraiment nous chercher, quand même, ça.
00:29:02Et puis rien n'a été réglé pendant un an.
00:29:04M. Attal et sa botte de foin, c'était rien du tout.
00:29:06Rien du tout.
00:29:08Oui, rien.
00:29:10En attendant, chaque fois qu'on arrive bientôt à quelque chose,
00:29:12le ministre s'en va, le gouvernement s'en va.
00:29:14Et là, on n'a pas plus confiance pour le prochain.
00:29:16Parce que je pense que ça commence mal.
00:29:18Commencer le début d'année en nous souhaitant les bons voeux,
00:29:20en foutant sur la gueule des agriculteurs.
00:29:22Mais c'est un agriculteur, François Bayrou.
00:29:24Oui.
00:29:26Il tarde à les recevoir, c'est vrai.
00:29:28C'est lundi prochain.
00:29:30Franchement.
00:29:32C'est incompréhensible.
00:29:34On viendrait demander des sous, je pourrais comprendre.
00:29:36Le budget, tout ça.
00:29:38Ce n'est pas ça qu'on demande.
00:29:40Ce qu'on demande là, c'est tellement simple que ça ne leur va pas.
00:29:42Vous demandez clairement que les règles
00:29:44qui s'appliquent à tous les agriculteurs européens.
00:29:46Soit les mêmes pour nous.
00:29:48Voilà, exactement.
00:29:50Toutes les règles qui sont imposées chez vous,
00:29:52soient les mêmes pour les Européens.
00:29:54Ce n'est pas très compliqué.
00:29:56Elles sont autorisées ailleurs qu'elles soient autorisées chez nous.
00:29:58Ça ne me paraît pas très compliqué quand même.
00:30:00Les contrôles, c'est pareil.
00:30:02Merci Monsieur Convert.
00:30:04Voilà, j'espère que
00:30:06on se reverra peut-être dans de meilleures conditions.
00:30:08Vous n'allez pas souhaiter les bons voeux en arrivant
00:30:10parce que tout le monde
00:30:12veut vous souhaiter les bons voeux.
00:30:14Je vous rassure, tout le monde ne veut pas me souhaiter des bons voeux.
00:30:16Il me dit ce qu'il fera à Paris, tu lui en diras de notre part.
00:30:18Je vous le dis parce que c'est poli.
00:30:20On embrasse, ça ne veut rien dire.
00:30:22On salue tous les agriculteurs
00:30:24et on leur apporte notre soutien
00:30:26sur le métier qu'ils font,
00:30:28sur leur engagement et sur les personnalités
00:30:30qui traduisent
00:30:32l'ADN de la France.
00:30:34Vous êtes une part de France.
00:30:36On ne s'est jamais sentis autant maltraités.
00:30:38C'est ça qui est absolument invraisemblable.
00:30:40On termine avec Gérald Darmanin
00:30:42qui a parlé de Mayotte.
00:30:44Premier couac, disiez-vous,
00:30:46avec Mme Borne.
00:30:48On l'écoute, Gérald Darmanin, et vous décryptez.
00:30:52C'est évidemment la bonne voie.
00:30:54Je l'ai demandé il y a quasiment un an.
00:30:56Il y avait beaucoup de gens dans le gouvernement
00:30:58et en dehors du gouvernement
00:31:00qui le critiquaient à l'époque
00:31:02ou qui ne l'ont pas poussé au Parlement.
00:31:04Je constate qu'il y a beaucoup de convertis dans cette question du droit du sol.
00:31:06Il faut évidemment à Mayotte et en Guyane
00:31:08revenir sur le droit du sol.
00:31:10Ce n'est pas possible de continuer
00:31:12à avoir plus de 60-70%
00:31:14de parents non français
00:31:16qui donnent naissance à Mayotte.
00:31:18Ce n'est pas bon pour les Mahorais.
00:31:20Il faut arrêter les bons sentiments
00:31:22et être réaliste.
00:31:24Il faut mettre fin au droit du sol
00:31:26à Mayotte et en Guyane.
00:31:28Thomas Bonnet, décryptage.
00:31:30C'est un recadrage des propos
00:31:32d'Elisabeth Borne hier.
00:31:34La ministre de l'Éducation nationale
00:31:36a été interrogée sur une tribune
00:31:38qui a été co-signée par Sébastien Lecornu,
00:31:40Bruno Retailleau et Manuel Valls,
00:31:42des personnes aux sensibilités politiques différentes
00:31:44mais qui s'accordent pour dire
00:31:46qu'il faut abroger le droit du sol à Mayotte
00:31:48et que sans fermeté migratoire
00:31:50nous reconstruirons Mayotte sur du sable.
00:31:52C'est ça qu'ils ont déclaré.
00:31:54Elisabeth Borne a été interrogée
00:31:56et elle dit que ce n'est pas la bonne voie
00:31:58de l'abrogation du droit du sol.
00:32:00Réponse de Gérald Darmanin.
00:32:02Ce n'est pas son domaine,
00:32:04elle est à l'Éducation nationale.
00:32:06Elle a été à Mayotte.
00:32:08On a beaucoup disserté sur l'entente
00:32:10Bruno Retailleau et Gérald Darmanin,
00:32:12ce qui est vrai.
00:32:14Dans le gouvernement, vous avez des personnalités
00:32:16qui ne sont pas alignées avec d'autres ministres.
00:32:18C'est la première fois
00:32:20qu'on voit apparaître
00:32:22des dissensions à ce point-là.
00:32:24Marine Le Pen a évoqué
00:32:26le plan pour Mayotte
00:32:28et disait hier, puisqu'elle est sur le terrain
00:32:30de Mayotte, que ce plan
00:32:32ne va pas assez loin.
00:32:34Non, il ne va pas assez loin.
00:32:36Encore une fois,
00:32:38on parlera de ça demain,
00:32:40je vous dirai ce qu'il en est.
00:32:42Il ne va pas assez loin parce qu'il manque
00:32:44un volet important,
00:32:46un volet diplomatique, sans lequel
00:32:48beaucoup des choses
00:32:50qui sont promises ne seront pas tenues.
00:32:52Sans régler le problème
00:32:54de l'immigration clandestine,
00:32:56rien ne sera utile.
00:32:58Rien ne pourra être efficace.
00:33:00Il va y avoir de toute façon
00:33:02un projet de loi qui va arriver,
00:33:04donc on va l'amender, bien entendu,
00:33:06en fonction de ce qui
00:33:08apparaît nécessaire
00:33:10pour obtenir
00:33:12des résultats,
00:33:14et évidemment des résultats rapides.
00:33:16Aujourd'hui, au moment où on se parle,
00:33:18la question
00:33:20n'est pas la reconstruction
00:33:22que j'ai appelée, la construction de Mayotte,
00:33:24parce que la réalité, c'est que
00:33:26tout est abandonné depuis tellement d'années
00:33:28qu'il est nécessaire
00:33:30de construire.
00:33:32Extraordinaire, tout est abandonné
00:33:34depuis tellement d'années, c'est-à-dire que
00:33:36sur tous les sujets, tu entends cette même petite musique.
00:33:38Je suis d'accord avec vous,
00:33:40ça donne un état de ce qu'est la France
00:33:42et de délabrement qui, effectivement, peut nous inquiéter.
00:33:44Ecoutez Estelle Youssoupha,
00:33:46qui intervient toujours, d'ailleurs,
00:33:48c'est le drapeau maorais
00:33:50qu'elle porte toujours.
00:33:52C'est le drapeau, c'est les couleurs locales.
00:33:54C'est les couleurs locales.
00:33:56Il y a une grande fierté d'être maorais,
00:33:58il y a une identité propre à Mayotte.
00:34:00Et elle intervient toujours avec cet écharpe.
00:34:02Les femmes, qui sont si féministes,
00:34:04ont joué un rôle éminent.
00:34:06Mayotte, c'est
00:34:08l'indépendance,
00:34:10le sentiment national,
00:34:12et même l'interaction, ce sont les femmes.
00:34:14Écoutons-la.
00:34:16Nous, les élus de Mayotte,
00:34:18quel que soit notre bord politique,
00:34:20on a demandé la fin de la délivrance
00:34:22des visas à Mayotte, la fin de l'examen
00:34:24des droits d'asile à Mayotte.
00:34:26On ne peut pas continuer à accueillir
00:34:28la population étrangère sur l'île.
00:34:30Celles et ceux qui sont en situation irrégulière doivent être expulsés
00:34:32parce qu'on n'est pas en capacité de les accueillir.
00:34:34On n'est pas en capacité de respecter
00:34:36les droits des étrangers à Mayotte.
00:34:38En 2024, Vincent Herouet,
00:34:40si on prend un peu de recul
00:34:42sur la situation simple de Mayotte,
00:34:44ces territoires sont des territoires
00:34:46qui arrivent d'une histoire coloniale.
00:34:48Quand je dis ces territoires,
00:34:50en 2024, guerre civile
00:34:52en Nouvelle-Calédonie,
00:34:54émeute aux Antilles,
00:34:56et
00:34:58les difficultés de Mayotte
00:35:00à travers cet ouragan,
00:35:02mais on voit dans les trois
00:35:04domaines français, ces trois territoires français,
00:35:06un point commun, incapacité
00:35:08d'assurer la sécurité,
00:35:10incapacité d'assurer la prospérité.
00:35:12Bon.
00:35:14Incapacité à tenir les frontières aussi.
00:35:16Nous sommes d'accord pour Mayotte.
00:35:18Ces territoires,
00:35:20nous allons,
00:35:22ce sont des territoires français.
00:35:24Comment on va faire les prochaines années,
00:35:26à 5 ans, à 10 ans, à 15 ans, à 20 ans ?
00:35:28Entre parfois les demandes d'indépendance.
00:35:30Qu'est-ce qui vous dit qu'à 50 ans et à 100 ans,
00:35:32ce n'est pas la fortune de la France
00:35:34que d'avoir un domaine ultramarin
00:35:36aussi étendu ?
00:35:38Qu'est-ce qui vous dit que le domaine maritime de la France,
00:35:40qu'on est incapable aujourd'hui
00:35:42d'exploiter ? Il n'y a même plus
00:35:44pratiquement de marine nationale.
00:35:46La royale est réduite
00:35:48à pas grand-chose.
00:35:50Il n'y a qu'un porte-avions, on le dit,
00:35:52on raconte ça tout le temps, mais il y a très peu de vaisseaux
00:35:54à la mer désormais.
00:35:56Qu'est-ce qui vous dit que demain,
00:35:58la France qui se relèverait
00:36:00n'aurait pas la grande chance
00:36:02d'avoir les fonds
00:36:04sous-marins ?
00:36:06J'entends, mais je ne peux pas répondre d'abord à cette question.
00:36:08Mais ce que je vois en 2024,
00:36:10c'est ces trois sujets, qui sont trois sujets différents,
00:36:12mais qui ont un point commun.
00:36:14Et la guerre civile,
00:36:16je le répète, Nouvelle-Calédonie,
00:36:18les émeutes ont des raisons de...
00:36:20À part envoyer des ministres sur place qui font des phrases
00:36:22et qui sont incapables de les régler.
00:36:24Je voudrais que Mme Borne, puisqu'elle est ministre de l'Éducation,
00:36:26se penche sérieusement sur les questions
00:36:28de l'instruction à Mayotte.
00:36:30On devrait la laisser pendant quelques semaines,
00:36:32non pas au pain sec et à l'eau,
00:36:34mais avec de l'eau polluée à boire,
00:36:36et puis avec des classes
00:36:38surchargées ou vides,
00:36:40parce qu'il y a des bandes d'enfants non scolarisées
00:36:42qui terrorisent et qui caillassent
00:36:44tous les matins les bus scolaires.
00:36:46Mais j'entends.
00:36:48Mais quand j'entends Mme Le Pen dire depuis des années...
00:36:50Et en fait, tu vas en Guyane,
00:36:52c'est effarant. Tu vas en Martinique,
00:36:54c'est effarant.
00:36:56Donc partout, tu vas à Mayotte, c'est effarant.
00:36:58Donc je vous dis,
00:37:00qu'est-ce que nous allons faire ?
00:37:02Il y a deux choses. Il y a d'une part le lac colonial,
00:37:04effectivement, qui est sans doute trop lourd.
00:37:06Et ça fait partie du malheur français.
00:37:08C'est ce qu'on va faire.
00:37:10Mais le lac colonial, c'est la fois les Africains
00:37:12qui nous chassent aujourd'hui du continent.
00:37:14Encore la semaine dernière, c'est la Côte d'Ivoire
00:37:16qui a renoncé à avoir
00:37:18une présence militaire française.
00:37:20La Côte d'Ivoire, imaginez-vous.
00:37:22Il y avait 18 000 soldats,
00:37:24plus qu'un millier l'année prochaine.
00:37:26Bon, 1 500.
00:37:28Et puis, ces territoires ultramarins
00:37:30dont on est
00:37:32quasi encombrés à Paris.
00:37:34Au lieu de voir la richesse...
00:37:36Pas Marine Le Pen, visiblement.
00:37:38Vous avez bien compris que derrière ma question,
00:37:40il y avait ça, et je pense à nos amis ultramarins
00:37:42qui nous écoutent, et je ne voulais pas aller
00:37:44sur le terrain,
00:37:46sur les phrases que vous dites, mais c'est vrai qu'il y a...
00:37:48Les territoires ultramarins n'acceptent pas
00:37:50l'abaissement de la France,
00:37:52et les Français, en général,
00:37:54en sont très malheureux.
00:37:56Elisabeth Lévy, alors que vous voyez sur ces images
00:37:58le mouvement d'action
00:38:00qui est programmé
00:38:02de nos amis
00:38:04agriculteurs, on peut d'ailleurs
00:38:06peut-être écouter Anne Gennevard,
00:38:08qui est donc la ministre de l'Agriculture,
00:38:10et qui s'est exprimée,
00:38:12c'est à Orvaux, dans l'Essonne,
00:38:14c'est pas Orvaux, V-A-U-L-T,
00:38:16en Loire-Atlantique, mais Orvaux,
00:38:18V-E-A-U, en Essonne.
00:38:20Et je vous propose d'écouter
00:38:22Anne Gennevard, ce qu'elle disait
00:38:24de ce mouvement
00:38:26des agriculteurs.
00:38:28Ils ont exprimé
00:38:30le souhait de bloquer Paris. Non,
00:38:32on ne bloque pas, en plus, un jour
00:38:34de rentrée scolaire, un jour de rentrée
00:38:36pour les Français.
00:38:38Donc ça, vous l'empêcherez. Donc, pas de blocage
00:38:40qui compromette finalement
00:38:42l'image des agriculteurs auprès des Français,
00:38:44et pas de violence. Je comprends
00:38:46que les agriculteurs
00:38:48restent dans des situations
00:38:50parfois très difficiles.
00:38:52Beaucoup de ceux qui manifestent, là,
00:38:54viennent d'Occitanie, du sud-ouest
00:38:56de la France,
00:38:58et vivent des situations
00:39:00objectivement difficiles.
00:39:02Ils ont eu
00:39:04un été terrible entre
00:39:06les attaques sanitaires des Geptels,
00:39:08les conditions
00:39:10météorologiques, pas d'eau ici,
00:39:12trop d'eau là.
00:39:14Leur inquiétude,
00:39:16parfaitement compréhensible.
00:39:18Alors, M. Convert disait tout à l'heure
00:39:20que les agriculteurs n'avaient pas décidé de bloquer Paris.
00:39:22Donc, si Mme Annie Gennevard
00:39:24explique qu'ils ont décidé de bloquer Paris,
00:39:26ce n'est pas vrai non plus.
00:39:28C'est pour ça qu'en fait, on n'en sort pas.
00:39:30C'est le catalogue
00:39:32entre ce qui se passe dans les territoires ultramarins,
00:39:34ce qui se passe aujourd'hui avec les agriculteurs,
00:39:36ce qui se passe avec la justice, ce qui se passe avec l'école,
00:39:38ce qui se passe en fait dans tous les domaines.
00:39:40Elle tape un peu, parce qu'elle dit
00:39:42l'été, alors c'est sans doute vrai, les conditions
00:39:44météo qui n'ont pas aidé les agriculteurs.
00:39:46Mais ce que nous disait Christian Convert, et ce que vous entendez dans les revendications,
00:39:48c'est la concurrence déloyale avec d'autres
00:39:50pays de l'Union Européenne, et les traités de libre-échange.
00:39:52Or, pour s'attaquer à ces deux dossiers,
00:39:54il faudrait sortir de l'idéologie
00:39:56qui anime Emmanuel Macron depuis des années,
00:39:58c'est-à-dire le libre-échange, la construction européenne
00:40:00à tout va. Donc, en effet, c'est compliqué
00:40:02d'aller contre... Virginie Giraud !
00:40:04Et puisqu'elle dit, elle est faux. Elle dit qu'on va avoir
00:40:06une mauvaise image des agriculteurs s'ils bloquent Paris.
00:40:08Mais ce n'est pas vrai. La majorité des Français
00:40:10sont tout à fait du côté des agriculteurs,
00:40:12et même sur place, les gendarmes ne sont pas
00:40:14heureux de devoir être face aux agriculteurs.
00:40:16Ils sont légalistes, donc ils vont faire
00:40:18ce qu'on leur dit, mais la mort dans l'âme.
00:40:20Au contraire, nous sommes tous très reconnaissants
00:40:22de ces gens qui nous nourrissent, nous petits citadins
00:40:24qui n'avons jamais vu un plan de tomate.
00:40:26L'incapacité du politique est un problème,
00:40:28évidemment, très, très...
00:40:30qu'il faut régler, sans doute.
00:40:32Pardon, Pascal, mais...
00:40:34Toutes les évolutions à l'oeuvre dans le monde en ce moment
00:40:36sont...
00:40:38ne sont pas très positives pour la France.
00:40:40La question des agriculteurs, aujourd'hui,
00:40:42elle est... il y en a un qui se pend par semaine,
00:40:44c'est dramatique,
00:40:46mais alors, quand vous allez avoir l'Ukraine
00:40:48pacifiée, et enfin,
00:40:50quand la guerre cessera en Ukraine,
00:40:52et qu'il faudra reconstruire l'Ukraine,
00:40:54et qu'il faudra intégrer l'Ukraine d'une manière ou d'une autre
00:40:56à l'Union européenne, vous allez avoir
00:40:58déboulé, comme concurrence,
00:41:00une immense nation
00:41:02céréalière qui va
00:41:04ruiner des pans entiers
00:41:06de l'agriculture.
00:41:08Et ça, c'est demain matin !
00:41:10Ça, c'est demain matin !
00:41:12Je voulais, puisque nous sommes ce matin, je l'ai dit,
00:41:14avec M. Adrien Gabault, qu'on voit ce sujet qui nous a étonnés,
00:41:16qui est évidemment un sujet
00:41:18qui peut faire réagir,
00:41:20et qui montre, là aussi, la difficulté
00:41:22d'intervenir pour cet Etat français,
00:41:24avec un trafic de drogue en sous-location.
00:41:26C'est le 24 décembre dernier, la police a effectué
00:41:28une saisie dans un appartement d'Ivry-sur-Seine
00:41:30de 10 kilos de cocaïne. Le propriétaire de l'appartement
00:41:32qui, sous-loué,
00:41:34a prévenu la police, après avoir découpé vers
00:41:36la marchandise, et les dealers n'ont pas été
00:41:38arrêtés, mais l'homme reçoit des menaces de mort,
00:41:40ainsi que des demandes de versement d'argent.
00:41:42Alors, M. Gabault est avec nous,
00:41:44c'est avocat de la personne qui a prévenu la police,
00:41:46j'imagine qu'elle ne veut pas me parler à visage
00:41:48découvert. Je veux juste qu'on voit le sujet,
00:41:50et puis après, vous allez nous dire ce que vous en pensez,
00:41:52et où ça en est, surtout ce matin.
00:41:54C'est dans cet immeuble
00:41:56d'Ivry-sur-Seine que la police
00:41:58a saisi, le 24 décembre
00:42:00dernier, plus de 10 kilos de cannabis.
00:42:02A l'origine de cette perquisition,
00:42:04la découverte par l'un des locataires
00:42:06de l'immeuble que l'appartement qu'il
00:42:08sous-louait servait à un trafic de drogue,
00:42:10il prévient la police, mais
00:42:12quelques heures après la saisie, il est la cible
00:42:14de menaces de mort de la part des dealers,
00:42:16qui lui réclament 300 000 euros.
00:42:18Il décide alors de porter plainte,
00:42:20accompagné de son avocat.
00:42:22Pendant qu'il était devant les enquêteurs
00:42:24à déposer plainte, il recevait
00:42:26encore des menaces de mort,
00:42:28avec un numéro de téléphone qui s'affichait,
00:42:30et j'ai alors suggéré,
00:42:32ainsi que mon client,
00:42:34aux enquêteurs
00:42:36de procéder à une interpellation,
00:42:38parce que
00:42:40les personnes qui menaçaient mon client
00:42:42ignoraient que la police
00:42:44avait déjà réalisé
00:42:46une perquisition,
00:42:48et pensaient que c'était mon client
00:42:50qui avait volé les stupéfiants.
00:42:52Seulement, ni les enquêteurs,
00:42:54ni le procureur de la République
00:42:56n'ordonnent l'interpellation des dealers.
00:42:58Une décision incompréhensible
00:43:00pour maître Adrien Gabot,
00:43:02qui déplore une situation traumatisante
00:43:04pour son client.
00:43:06Mon client regrette presque
00:43:08d'avoir
00:43:10saisi la police.
00:43:12Selon maître Adrien Gabot,
00:43:14le parquet de Créteil ne lui a pas non plus
00:43:16donné d'informations.
00:43:18Monsieur Gabot, je vous remercie d'être là,
00:43:20on vous a vu dans le sujet.
00:43:22Je regardais ce week-end ces news,
00:43:24et c'est quand j'ai vu le sujet,
00:43:26j'ai parlé à Nicolas Nissim, à la programmation,
00:43:28et j'ai dit, vraiment, cette affaire est absolument incroyable,
00:43:30et que monsieur Gabot, qui intervient dans le sujet,
00:43:32qu'on aura peut-être vu tout le week-end,
00:43:34nous dise ce matin où ça en est.
00:43:36Parce qu'en fait, on est chez Kafka,
00:43:38dans une histoire comme celle-là.
00:43:40Où, comment dire,
00:43:42votre client,
00:43:44où est-il ce matin ?
00:43:46Mon client est en dehors du territoire français.
00:43:48Il a reçu un certain nombre de menaces de mort,
00:43:50dans des termes
00:43:52abominables,
00:43:54et il a dû quitter la France,
00:43:56pour se protéger.
00:43:58C'est le monde à l'envers.
00:44:00Voilà que le 23 décembre,
00:44:02il appelle un premier commissariat,
00:44:04celui d'Ivry.
00:44:06On en a parlé, d'Ivry.
00:44:08Ça ne nous intéresse pas.
00:44:10On vous rappellera plus tard.
00:44:14Le 24 décembre,
00:44:16avec une information qui confine aux cadeaux de Noël,
00:44:18j'appelle la brigade des stupéfiants
00:44:20du Val-de-Marne,
00:44:22en disant
00:44:24« Ce n'est pas une plaisanterie.
00:44:26Chez mon client,
00:44:28il y a du stupéfiant dans des quantités
00:44:30importantes.
00:44:32Je vous donne l'adresse, le numéro de téléphone,
00:44:34l'étage, le code,
00:44:36la photo
00:44:38du sous-locataire.
00:44:40On va voir
00:44:42avec notre hiérarchie.
00:44:44On me rappelle deux heures après,
00:44:46on va faire une perquisition.
00:44:48Il y a eu la perquisition.
00:44:50C'était le 24
00:44:52au soir.
00:44:54Mon client, le 24 au soir,
00:44:56fait sa déposition.
00:44:58Il essuie un certain nombre
00:45:00de menaces de mort et de demandes de restitution
00:45:02parce que
00:45:04les dealers
00:45:06pensaient que mon client avait volé les stupéfiants
00:45:08et n'avait pas saisi la police.
00:45:10Le lendemain,
00:45:12le 25 décembre,
00:45:14à 10 heures, à Créteil,
00:45:16il fallait avoir de bonnes
00:45:18motivations pour aller
00:45:20à cette date-là au commissariat.
00:45:22On va porter plainte.
00:45:24Encore des menaces de mort,
00:45:26une demande
00:45:28de paiement d'argent à hauteur de 300 000 euros.
00:45:32Il y a tous les numéros
00:45:34des téléphones
00:45:36de ceux qui le menacent.
00:45:38Je propose, je suggère,
00:45:40peut-être,
00:45:42que mon client essaye de rendre
00:45:44les stupéfiants
00:45:46pour créer un rendez-vous artificiel
00:45:48avec les dealers
00:45:50et que les policiers soient aux alentours
00:45:52pour interpeller un flagrant délit.
00:45:54Rien ne se passe.
00:45:56Et le parquet de Créteil
00:45:58qui est au courant de tout ça,
00:46:00puisque c'est en lien avec le parquet de Créteil,
00:46:02rien.
00:46:04Rien et rien.
00:46:06Il est 9h52. On doit marquer une pause.
00:46:08Évidemment, vous aurez peut-être des questions à poser.
00:46:10On marque une pause. Vous revenez.
00:46:12Je trouve que cette histoire est absolument sidérante.
00:46:14Évidemment, la police, pourtant,
00:46:16fait remarquablement son travail.
00:46:18Mais il y a peut-être un manque de moyens.
00:46:20Restez avec nous, bien sûr.
00:46:22Et nous revenons après la pause.
00:46:28Il est précisément 9h59.
00:46:30On va être avec Michel Maffesoli,
00:46:32qui vient nous voir de temps en temps
00:46:34pour donner un peu de hauteur à notre débat.
00:46:36Disons-le.
00:46:38C'est un livre qui va ressortir en poche
00:46:40après la modernité.
00:46:42Quand je vous regarde,
00:46:44vous symbolisez tout à fait la modernité.
00:46:46La modernité, ce n'est pas moi qui l'ai dit.
00:46:48C'est les historiens.
00:46:50Ça commence au XVIIe siècle.
00:46:52Ça s'achève au siècle dernier.
00:46:54Là, on est dans le post-moderne.
00:46:56Certains, je suis de ceux-là,
00:46:58considèrent qu'une autre époque commence.
00:47:00Elle a commencé quand ?
00:47:02Le XVIIe.
00:47:04C'est à ce moment-là que les historiens
00:47:06parlent des temps modernes.
00:47:08On a du mal en France à parler de la post-modernité.
00:47:10Elle a commencé quand, la post-modernité ?
00:47:12Dans les années 50-60.
00:47:14Les révoltes juvéniles,
00:47:1668-64 Berkeley.
00:47:18C'est le début de la fin.
00:47:20Un processus de saturation.
00:47:22Il y a des époques,
00:47:24je suis un peu comme ça érudit.
00:47:26En grec, ça veut dire parenthèse.
00:47:28Une parenthèse, ça s'ouvre.
00:47:30Une parenthèse, ça se ferme.
00:47:32Les historiens montrent qu'il faut 4 siècles
00:47:34pour que quelque chose arrive à maturité
00:47:36et puis cesse.
00:47:38La tradition est finissante.
00:47:40En ce moment-là,
00:47:42c'est très simple,
00:47:44entre les époques qui durent 4 siècles,
00:47:46il y a des périodes un peu crépusculaires,
00:47:48ceux que nous vivons, qui vivent quelques décennies.
00:47:50Bienvenue dans notre époque crépusculaire,
00:47:52avec M.Mathiesoli.
00:47:54Je vais repartir en vacances.
00:47:56Immédiatement.
00:47:58Sommeil à la Bidi nous rappelle les titres.
00:48:02C'est probablement l'image
00:48:04de cette matinée face à face tendue
00:48:06entre les agriculteurs bloqués
00:48:08aux portes de Paris et la police,
00:48:10comme vous allez le voir sur ces images.
00:48:12Objectif de cette opération,
00:48:14dénoncer les promesses non tenues de l'Etat
00:48:16et faire entendre leurs revendications.
00:48:18Elisabeth Bond sur le terrain.
00:48:20La ministre de l'Education nationale
00:48:22est en déplacement dans une école élémentaire
00:48:24de Longjumeau, dans les Yvelines.
00:48:26Elle donne des nouvelles du texte sur l'éducation,
00:48:28la sexualité.
00:48:30Il est prédit tel et promet que le ministère
00:48:32veillera à la formation des enseignants.
00:48:34Le site confiant d'un prochain cessez-le-feu
00:48:36à Gaza. Réaction du chef de la diplomatie
00:48:38américaine à l'annonce du Hamas
00:48:40qui se dit prêt à négocier la libération
00:48:42de 34 otages encore détenus dans l'enclave
00:48:44palestinienne depuis les attaques
00:48:46du 7 octobre 2020.
00:48:48Merci beaucoup Somaya.
00:48:50Adrien Gabot,
00:48:52pardonnez-moi, est avec nous ce matin
00:48:54et il nous racontait cette histoire
00:48:56ahurissante avec cet homme,
00:48:58je le rappelle,
00:49:00à Ivry-sur-Seine,
00:49:02qui se rend compte
00:49:04qu'il souloue à des dealers
00:49:06un appartement,
00:49:08il va porter plainte
00:49:10et il est obligé aujourd'hui
00:49:12de quitter le pays. Alors vous ne nous direz pas
00:49:14où il est cet homme, parce qu'il faut sans doute le protéger,
00:49:16mais qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
00:49:18Parce que ceux qui sont dans le même cas
00:49:20et j'imagine que ça peut exister, même sûrement,
00:49:22ils vont hésiter désormais
00:49:24à les porter plainte puisque c'est eux
00:49:26qui sont les principales
00:49:28victimes. Alors finalement ils diront
00:49:30qu'ils laissent les dealers faire, c'est ce qui se fait d'ailleurs,
00:49:32j'imagine en permanence, bah oui je ne vais pas m'en mêler
00:49:34parce que si je m'en mêle ça va me retomber dessus.
00:49:36Exactement, d'ailleurs mon client
00:49:38regrette presque
00:49:40d'avoir dénoncé cette réalité.
00:49:42Il y a eu une perquisition,
00:49:44donc la saisie des 12 kilos
00:49:46de matière stupéfiante
00:49:48et puis aucune interpellation,
00:49:50mais au-delà d'aucune interpellation,
00:49:52aucune interpellation,
00:49:54aucune interpellation.
00:49:56Mais les dealers ils sont identifiés.
00:49:58C'est bien le problème.
00:50:00C'est bien le problème.
00:50:02Aucune interpellation, aucune recherche même
00:50:04d'interpellation. Mais ça va peut-être
00:50:06venir.
00:50:08En attendant ça ne vient pas,
00:50:10en attendant mon client n'a
00:50:12aucune prévisibilité,
00:50:14en attendant mon client fait l'objet
00:50:16de menaces de mort, et on sait que dans
00:50:18le domaine... Il a une famille votre client,
00:50:20j'imagine ? Malheureusement je ne peux pas
00:50:22m'étendre sur ce point, mais oui.
00:50:24Je m'imagine qu'il travaillait,
00:50:26en tout cas il avait des activités.
00:50:28Mais entre son activité professionnelle
00:50:30et une possibilité sérieuse
00:50:32de mort, il a fait son choix.
00:50:34Je trouve ça incroyable.
00:50:36Je ne peux pas vous dire autre chose, je trouve ça incroyable.
00:50:38Donc je vais me fendre d'un courrier,
00:50:40je vais me fendre
00:50:42d'un mail et d'un appel téléphonique,
00:50:44à la fois la brigade des stupéfiants,
00:50:46à la fois... Non mais je pense que les services
00:50:48on nous écoute le matin.
00:50:50Quand effectivement une affaire est médiatisée,
00:50:52elle bouge.
00:50:54Je pense qu'évidemment Beauvau nous écoute,
00:50:56et qu'il y a des gens qui vont dire qu'il se passe quelque chose,
00:50:58parce que si on en reparlerait autrement
00:51:00demain, et puis après demain, c'est tellement invraisemblable.
00:51:02Pardonnez-moi, juste une seconde.
00:51:04La difficulté, c'est qu'entre le 25
00:51:06où les lignes téléphoniques
00:51:08étaient actives et où il était
00:51:10possible d'interpeller,
00:51:12entre temps, évidemment,
00:51:14les téléphones n'existent plus, donc c'est
00:51:16beaucoup plus difficile. Virginie Giraud.
00:51:18Déjà on ne sait pas ce qui se passe au niveau de la police.
00:51:20Est-ce que c'est un réseau qui est suivi depuis longtemps ou pas ?
00:51:22C'est pas trop tôt pour faire un coup de filet.
00:51:24Déjà on parle de quelque chose dont on ignore tout.
00:51:26Et ensuite, votre client, il a souloué illégalement
00:51:28son appartement. Et quand on fait des choses
00:51:30illégales, ah bah tiens, on a un problème.
00:51:32Il a souloué son appartement illégalement ?
00:51:34D'abord, mon client, c'est celui
00:51:36qui dénonce les faits.
00:51:38Donc on peut lui reprocher un certain nombre de choses,
00:51:40certainement pas, d'avoir avisé
00:51:42la police et la justice pour
00:51:44dénoncer un trafic. Ensuite,
00:51:46une location
00:51:48éventuellement irrégulière,
00:51:50pardonnez-moi, je pense pas qu'on puisse mettre
00:51:52sur le même plan un trafic de stupéfiants
00:51:54et des menaces mortes.
00:51:56Et puis c'est pas vraiment le sujet sur
00:51:58cet homme-là. Ce qui est le sujet,
00:52:00c'est la police et la réaction de la police.
00:52:02Donc quelqu'un qui dénonce un délit
00:52:04ou un crime doit être absolument vierge
00:52:06de toute... Il doit être absolument irréprochable
00:52:08sinon il dénonce pas.
00:52:10C'est un argument qui tient pas la route, Virginie.
00:52:12Excusez-moi, je suis du côté du droit en fait.
00:52:14Je suis hyper légitime.
00:52:16Merci M. Gabot.
00:52:18On a beaucoup de choses à traiter aujourd'hui.
00:52:20Je voulais qu'on parle des influenceurs
00:52:22au QTF. L'influenceur
00:52:24algérien Zazou Youssef
00:52:26qui s'appelait à commettre des attentats en France a été
00:52:28écroué. Il a été placé en détention
00:52:30provisoire. C'est ce qu'a indiqué ce samedi 4 janvier
00:52:32le parquet de Brest dans un
00:52:34communiqué. Je vous propose peut-être de voir
00:52:36le sujet de Célia Barotte.
00:52:38Ils se présentent comme influenceurs
00:52:40et sont désormais dans le viseur
00:52:42de la justice pour leurs déclarations
00:52:44tenues sur les réseaux sociaux.
00:52:46A l'issue de sa garde à vue, l'algérien
00:52:48sous au QTF Zazou Youssef
00:52:50est poursuivi pour apologie publique d'un acte
00:52:52de terrorisme commis au moyen d'un service
00:52:54de communication au public en ligne.
00:52:56En attendant d'être jugé le 24
00:52:58février prochain, il a été
00:53:00placé en détention provisoire.
00:53:02Pour Imad Tintin, lui aussi algérien et sous au
00:53:04QTF, contrairement aux réquisitions
00:53:06du parquet de Grenoble, il a été placé
00:53:08sous contrôle judiciaire en attendant d'être
00:53:10jugé en comparution immédiate ce lundi
00:53:12pour provocation directe à
00:53:14un acte de terrorisme commis au moyen
00:53:16d'un service de communication au public
00:53:18en ligne. C'est notamment grâce à l'activiste
00:53:20politique algérien Shaoqi Benzera
00:53:22que les autorités ont été alertées.
00:53:24On est sur une campagne
00:53:26organisée par
00:53:28le régime algérien,
00:53:30organisée par des relais du régime algérien
00:53:32en France. Ce régime
00:53:34est en train d'essayer de déstabiliser
00:53:36la France. Il y a une campagne
00:53:38de terreur. Moi c'est pour ça
00:53:40que j'ai décidé de lancer l'alerte.
00:53:42Même cas également à Montpellier
00:53:44où le maire Michael de Lafosse
00:53:46et le préfet de l'Hérault ont réalisé un
00:53:48signalement suite à la publication d'une vidéo
00:53:50sur TikTok d'un homme utilisant
00:53:52le pseudo Ami Boalem des aides.
00:53:54Ce dimanche, il a été interpellé et placé
00:53:56en garde à vue pour provocation publique
00:53:58et directe et non suivie des faits à commettre
00:54:00un crime. Ses trois influenceurs
00:54:02encourent jusqu'à 7 ans d'emprisonnement
00:54:04et 100 000 euros d'amende.
00:54:06Écoutez Claude Moniquet qui
00:54:08intervient régulièrement sur notre antenne, qui est un spécialiste
00:54:10du terrorisme. Est-ce que ces
00:54:12influenceurs ont de l'influence ou
00:54:14non ?
00:54:16Leur influence est réelle.
00:54:18Si on prend les trois comptes TikTok
00:54:20et autres des
00:54:22trois personnes qui sont aujourd'hui dans
00:54:24le viseur, celui qui avait
00:54:26le moins d'influence avec 70 000
00:54:28suiveurs, le deuxième
00:54:30140 000 et le plus important
00:54:32400 000 suiveurs, ce qui quand même
00:54:34représente une certaine masse de manœuvres.
00:54:36Est-ce que maintenant il y a un risque
00:54:38de terrorisme ? Non, probablement pas.
00:54:40Un risque de violence en revanche, c'est tout à fait
00:54:42possible. On a vu à plusieurs reprises
00:54:44autour de matchs de
00:54:46football, aux Champs-Élysées,
00:54:48des groupes plus ou moins spontanés
00:54:50de jeunes Algériens qui agitaient leur drapeau
00:54:52et qui s'en prenaient à des commerces,
00:54:54à la foule ou à la police.
00:54:56Donc ça, ça peut très bien se répéter
00:54:58d'autant plus qu'une série de
00:55:00gens qui ont suivi, qui suivent
00:55:02ces influenceurs,
00:55:04y compris l'un d'eux d'ailleurs, avait été
00:55:06repéré lors des émeutes
00:55:08de 2023,
00:55:10oui, de juin 2023.
00:55:12Donc on a un réel
00:55:14risque de violence. La communauté
00:55:16algérienne, enfin l'Algérie
00:55:18plutôt, a un vieux contentieux avec la France
00:55:20et a toujours tendance depuis
00:55:22plus de 50 ans à rejeter
00:55:24toutes ses erreurs et tous ses manquements sur la faute
00:55:26du colonialisme français
00:55:28qui quand même, il faut le rappeler, s'est achevé
00:55:30il y a 62 ans. Et choquis
00:55:32Ben Zerag, vous avez entendu dans le sujet
00:55:34qu'un lanceur d'alerte
00:55:36rejoint l'analyse de Claude Moniquet.
00:55:38Écoutons-le.
00:55:40Depuis la reconnaissance
00:55:42par la France de la marocanité du
00:55:44Sahara, ça a fait l'effet
00:55:46d'un tremblement
00:55:48de terre au sein du régime algérien. Je pense
00:55:50qu'on ne se rend pas compte en France, d'ailleurs
00:55:52j'ai eu l'impression qu'à ce moment-là, ça n'a
00:55:54pas été très discuté.
00:55:56Alors que pour le régime, c'est une
00:55:58question existentielle.
00:56:00La question du Sahara, la question
00:56:02du Polisario.
00:56:04Cette réaction-là
00:56:06était un petit peu
00:56:08épidermique, c'est-à-dire qu'il y a eu
00:56:10une explosion de haine de la part
00:56:12du régime, de ses médias, de l'agence
00:56:14de presse officielle
00:56:16et aussi le régime a
00:56:18fait bouger ses relais qui sont
00:56:20en France, qui sont parfois dans
00:56:22vos médias et qui
00:56:24répandent les éléments de langage
00:56:26du régime algérien, malheureusement.
00:56:28Vincent Arouet, vous validez la reconnaissance ?
00:56:30Pas complètement. Ce qui vient de
00:56:32être dit là, oui, c'est vrai que c'est une ligne rouge pour
00:56:34le régime algérien qu'il entend garder
00:56:36incandescente et
00:56:38je ne suis pas convaincu d'ailleurs que le président
00:56:40français est
00:56:42mesuré en reconnaissant
00:56:44la marocanité du Sahara
00:56:46occidental à quel point
00:56:48il provoquait le régime
00:56:50algérien qu'il avait essayé de séduire
00:56:52en vain depuis des années.
00:56:54Et donc en faisant ça, il a déclenché
00:56:56une fureur
00:56:58qui ne se calme pas.
00:57:00Les Algériens font la guerre
00:57:02actuellement à Emmanuel Macron.
00:57:04Le régime algérien, le général
00:57:06Théboune, fait la guerre et les
00:57:08services, font la guerre
00:57:10à la France, au gouvernement
00:57:12Macron, et ça ne s'arrête pas.
00:57:14Pourquoi ? Et pourquoi
00:57:16est-ce que Boulogne sent ça les lotages
00:57:18de cette guerre ? Parce qu'on manifeste
00:57:20face à cela
00:57:22une espèce de silence gêné,
00:57:24une faiblesse coupable,
00:57:26une faiblesse invraisemblable,
00:57:28alors que les Algériens ne respectent
00:57:30que leur rapport de force.
00:57:32Pourquoi ?
00:57:34Eh bien parce qu'il y a justement,
00:57:36on parle d'influenceurs,
00:57:38ce sont des comiques, ce ne sont pas des terroristes
00:57:40ces types-là, qui réussissent à avoir
00:57:42quelques dizaines de milliers de suiveurs
00:57:44sur TikTok. Franchement,
00:57:46ils ne représentent pas pour la Sécurité nationale
00:57:48le véritable danger. Ce sont des irresponsables.
00:57:50Ce sont des
00:57:52prêcheurs de haine. Vous ne répondez pas à ma question.
00:57:54Pourquoi ? Non mais je vous dis simplement,
00:57:56ils réussissent, ça fait des rederrières eux.
00:57:58Pourquoi est-ce qu'on est mous ?
00:58:00Parce qu'il y a des millions de gens en France
00:58:02qui ont été élevés
00:58:04dans la haine de la France,
00:58:06qui se reconnaissent comme Algériens
00:58:08parce qu'ils détestent la France, ou en tout cas
00:58:10parce qu'ils considèrent qu'ils ont un droit
00:58:12tiré sur la France. Alors M. Théboune,
00:58:14M. Théboune a dit
00:58:16ceux en France qui disent
00:58:18que nous avons laissé un paradis à l'Algérie,
00:58:20il devrait savoir que 90% du peuple algérien
00:58:22est analphabète au moment de l'indépendance.
00:58:24La colonisation,
00:58:261962, a laissé l'Algérie en ruine.
00:58:28Ils doivent admettre qu'ils ont tué
00:58:30et massacré des Algériens.
00:58:32Ils ont gazé des Algériens dans des grottes.
00:58:34Et ça, ce n'est pas un génocide.
00:58:36En mai 45, il y a eu 45 000 morts
00:58:38en l'espace d'un mois. Vous n'avez
00:58:40ramené que des destructions.
00:58:42Quand vous êtes venu, l'Algérie comptait
00:58:444 millions d'habitants. Quand vous êtes parti,
00:58:46l'Algérie comptait à peine 9 millions de personnes,
00:58:48c'est-à-dire à un siècle et demi, la population n'a augmenté
00:58:50que de 3 millions. L'Algérie, en 1848,
00:58:52je ne suis pas sûr qu'on puisse
00:58:54en parler comme ça.
00:58:56Je termine, monsieur Théboune.
00:58:58Vous envoyez un imposteur qui ne connaît pas
00:59:00son identité, ne connaît pas son père
00:59:02et vient dire que la moitié de l'Algérie appartient à un autre État.
00:59:04Là, il parle de Boalem Sansal.
00:59:06C'est terrible ce qu'il dit, monsieur Théboune,
00:59:08sur Boalem Sansal. Elisabeth Lévy.
00:59:10Non mais moi, je trouve ça réellement
00:59:12très inquiétant, ce qui est en train
00:59:14de se passer. Notre mollesse,
00:59:16nourrie par la culpabilité coloniale,
00:59:18ça n'a pas commencé avec l'affaire
00:59:20du Maroc. Ça fait des années qu'on leur
00:59:22fait des mamours. Monsieur Darmanin
00:59:24a dû aller s'incliner, comme tous nos ministres,
00:59:26devant la stèle des combattants
00:59:28du FLN, ce qui, pour un descendant de Harkis,
00:59:30doit être quand même peut-être un peu dur
00:59:32à avaler. Et ça fait
00:59:34des années qu'on s'écrase. Avec quel
00:59:36résultat ? Là, on a double dose.
00:59:38Un nationalisme algérien surexcité,
00:59:40complètement pathologique
00:59:42et
00:59:44défense d'un certain Islamisme.
00:59:46Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:59:48Je veux juste terminer par un mot.
00:59:50Moi, je pense qu'aujourd'hui,
00:59:52je parle d'une partie
00:59:54des franco-algériens qui sont élevés
00:59:56comme l'année précédente dans la haine de la France,
00:59:58constituent, d'un point de vue idéologique,
01:00:00une sorte de cinquième colonne, des gens
01:00:02qui font une contre-société idéologique.
01:00:04On a dit ça 12 millions de fois.
01:00:06Je vais vous dire, déjà,
01:00:08pour ceux qui appellent à la haine,
01:00:10il faudrait susciter absolument
01:00:12la déchéance de nationalité.
01:00:14Ça, c'est encore autre chose. Mais avec M. Théboune,
01:00:16on fait quoi ?
01:00:18Vous dites rapport de force.
01:00:20On fait quoi ?
01:00:22Le gel des avoirs.
01:00:24La remise en cause de l'accord
01:00:26de 68. Tout.
01:00:28Il y a un éventail de mesures
01:00:30qui est très large.
01:00:32Vous pouvez très bien
01:00:34demander à la justice,
01:00:36qui est si peu préoccupée
01:00:38de tant de choses
01:00:40insignifiantes,
01:00:42avec tant de moyens,
01:00:44de s'intéresser aux biens mal acquis
01:00:46par les généraux algériens
01:00:48avec l'argent
01:00:50de la corruption là-bas.
01:00:52En France.
01:00:54Très bien.
01:00:56C'est toujours les Africains.
01:00:58Jamais les Latino-Américains.
01:01:00Jamais les gens de l'Est.
01:01:02Et jamais l'Algérie.
01:01:04Vous pourriez,
01:01:06évidemment, remettre en cause
01:01:08à la fois l'accord de 68,
01:01:10l'Europe.
01:01:12Il y a mille façons.
01:01:14L'Algérie.
01:01:16Et il y a l'Europe.
01:01:18Et on pourrait demander un peu de solidarité
01:01:20à la Commission européenne et à nos voisins
01:01:22dans cette histoire.
01:01:24Mais si, bien sûr que si.
01:01:26C'est important parce qu'il y a un accord
01:01:28qui est en train de se négocier entre l'Algérie et l'Europe,
01:01:30et l'Union européenne. Donc on peut aussi mettre notre veto.
01:01:32Boalem Sansal, écoutez ce que disait...
01:01:34Il ne respecte que le rapport de force.
01:01:36Mais ce qui est la règle dans tous les domaines.
01:01:38En politique étrangère, c'est la règle.
01:01:40Mais dans tous les domaines.
01:01:42Oui, peut-être.
01:01:44Oui, sur la drogue.
01:01:46Franchement, dans tous les domaines, c'est la même chose.
01:01:48Sauf peut-être en amour.
01:01:50J'espère.
01:01:52Ou dans la relation amicale.
01:01:54Non mais quand M.Téboun donne une leçon d'histoire,
01:01:56allons jusqu'au bout.
01:01:58Faisons effectivement l'inventaire.
01:02:00La colonisation française a été cruelle
01:02:02pendant les premières années et les dernières années.
01:02:04Entre les deux, il y a 130 ans,
01:02:06c'était plutôt pacifique.
01:02:08Mais il y a eu des moments atroces au début et à la fin.
01:02:10Mais les moments atroces à la fin,
01:02:12ils sont largement partagés par le FLN.
01:02:14Nous sommes d'accord.
01:02:16Et la jeunesse terroriste du régime algérien,
01:02:18il est incapable de la regarder en face.
01:02:20Je vous propose d'écouter M.Barraud
01:02:22à deux reprises.
01:02:24La première, parce qu'il était hier, je crois,
01:02:26dans le grand jury de l'RTL,
01:02:28c'est sur les relations avec l'Algérie.
01:02:30Écoutons-le, M.Barraud,
01:02:32ministre des Affaires étrangères.
01:02:34Nous souhaitons entretenir
01:02:36les meilleures relations avec l'Algérie.
01:02:38C'est l'intérêt de l'Algérie et c'est l'intérêt de la France
01:02:40et des Français.
01:02:42Nous avons, en 2022,
01:02:44il y a deux ans, presque trois,
01:02:46rédigé une feuille de route.
01:02:48Président de la République, Président Tebboune,
01:02:50nous tenons à ce que cette feuille de route
01:02:52puisse être suivie.
01:02:54Mais nous observons
01:02:56des postures, des décisions
01:02:58de la part des autorités algériennes
01:03:00qui nous permettent de douter
01:03:02de l'intention des Algériens
01:03:04à se tenir à cette feuille de route.
01:03:06Parce que, pour tenir la feuille de route,
01:03:08il faut être deux.
01:03:10Et la deuxième fois que vous les écoutions ce matin,
01:03:12M.Barraud, c'était sur Boilem Sansal,
01:03:14qui en est aujourd'hui à plus d'un mois de captivité.
01:03:16Je suis, comme le Président de la République,
01:03:18très préoccupé
01:03:20par le fait que
01:03:22la demande de libération
01:03:24adressée par Boilem Sansal
01:03:26et ses avocats
01:03:28a été rejetée.
01:03:30Je suis préoccupé par son état de santé
01:03:32et, comme vous le savez,
01:03:34la France est très attachée
01:03:36à la liberté d'expression,
01:03:38la liberté d'opinion
01:03:40et considère que les raisons
01:03:42qui ont pu conduire
01:03:44les autorités algériennes
01:03:46à l'incarcérer
01:03:48ne sont pas valables.
01:03:50Je salue notre ami Gauthier Lebret qui nous a rejoint.
01:03:52Bonjour Pascal.
01:03:54Je ne vais pas très loin.
01:03:56Nous nous verrons tous les soirs.
01:03:58À vos souhaits.
01:04:00Vous voyez, ça me fait déjà de la peine
01:04:02de ne plus vous voir sur ce plateau le matin
01:04:04parce que vous êtes transféré au soir.
01:04:06Exactement.
01:04:08Ça me fait de la peine.
01:04:10Exilé.
01:04:12Vous êtes exilé au soir, si j'ose dire.
01:04:14Avec volonté.
01:04:16Monsieur Boilem Sansal,
01:04:18vous vous rendez compte, ce régime,
01:04:20il n'a pas vu un avocat depuis 51 jours,
01:04:22si j'ai bien compris.
01:04:24Il a vu ses avocats algériens.
01:04:26Il n'a pas eu de visa.
01:04:28Il n'a pas eu, évidemment, une visite consulaire.
01:04:30Non, pas de visite consulaire.
01:04:32Non, le consul n'a pas pu aller lui porter des oranges.
01:04:34Oui, mais c'est un sujet...
01:04:36Mais c'est scandaleux.
01:04:38Mais c'est une honte.
01:04:40Ce régime est juste scandaleux,
01:04:42disons-le, dans les droits de la défense.
01:04:44La réponse de la France est quand même relativement faible.
01:04:46Mais elle est inexistante.
01:04:48Elle n'est pas faible.
01:04:50Elle est inexistante.
01:04:52Nous sommes un petit pays.
01:04:54Nous ne sommes rien.
01:04:56Nous sommes incapables
01:04:58de monter au créneau
01:05:00sur ce sujet-là.
01:05:02C'est ça, la vérité.
01:05:04Et c'est triste.
01:05:06C'est triste pour celui
01:05:08qui est un auteur important de la France.
01:05:10C'est malade.
01:05:12C'est que c'est un otage d'État,
01:05:14d'abord.
01:05:16Deuxièmement, c'est un homme de 80 ans.
01:05:18Et troisièmement,
01:05:20c'est effectivement un écrivain de grand talent
01:05:22et un ami.
01:05:24Mais c'est aussi un homme malade de 80 ans
01:05:26qui est pris en otage
01:05:28par un régime absolument sans pitié.
01:05:30Et donc, ça devrait motiver.
01:05:32Et c'est le président de la République française
01:05:34qui a donné l'été dernier
01:05:36la nationalité française
01:05:38à Bolem-Sensal.
01:05:40Donc c'est lui qui est directement impliqué.
01:05:42C'est lui qui est visé
01:05:44à travers cette prise d'otage.
01:05:48Je ne sais pas si ça vous fait réagir,
01:05:50un sujet comme celui-là.
01:05:52Mais qui, au fond, vous voyez,
01:05:54depuis 9h ce matin,
01:05:56c'est une des premières journées de l'année.
01:05:58C'est sinistre.
01:06:00C'est sinistre ce qu'est la France.
01:06:02Dans tous les domaines.
01:06:04Pas que la France.
01:06:06Non, je suis d'accord avec vous.
01:06:08Mais les autres, je m'en fiche un peu.
01:06:10Je ne m'en fiche pas des autres.
01:06:12En tout cas, c'est pas que je m'en fiche un peu.
01:06:14Moi, je n'ai pas de ma compétence directe.
01:06:16Mais sinon, c'est parce qu'il y a
01:06:18de grands décalages
01:06:20entre les élites, et en particulier les journalistes
01:06:22et les politiques, et les pseudo-espers.
01:06:24Et la vie réelle,
01:06:26qui a l'influence de ses influenceurs.
01:06:28Par exemple, on est parti de là.
01:06:30Oui, mais là, par exemple, on est sur un sujet différent.
01:06:32Puisque vous m'interviewez, tant pis.
01:06:34Tant pis pour vous. Je vais vous dire,
01:06:36en référence à Joseph de Maistre,
01:06:38le dieu
01:06:40des Mahometans,
01:06:42c'est une divinité d'Erasia.
01:06:44Il faut méditer cela.
01:06:46C'est là qu'il n'y aura pas de mollesse.
01:06:48C'est là qu'en effet, on n'aura pas peur.
01:06:50C'est là qu'on osera dire un certain nombre de choses.
01:06:52J'ai dit méditer cela.
01:06:54J'ai pas dit qu'il faut l'apprendre comme étant une vérité.
01:06:56D'abord, vous employez un terme
01:06:58que plus personne n'emploie, c'est les Mahometans.
01:07:00Je dis Joseph de Maistre.
01:07:02Le 9ème siècle.
01:07:04Retenez l'idée
01:07:06qui est derrière, cher ami.
01:07:08Vous employez un terme, je pense à nos
01:07:10téléspectateurs, que plus personne n'emploie.
01:07:12Mais j'ai pas terminé.
01:07:14Qu'est-ce que je veux dire ?
01:07:16Les Mahometans, personne n'emploie.
01:07:18Je le sais.
01:07:20Les gens disent les musulmans.
01:07:22Si vous le savez,
01:07:24je pense à nos téléspectateurs.
01:07:26Traduisez, si vous le voulez.
01:07:28Répétez cette phrase.
01:07:30J'ai pas envie de traduire.
01:07:32Je préfère rester sur cette dimension un peu mythique,
01:07:34mystique, métaphorique.
01:07:36Et pour rendre attentif, par contre, un vrai problème.
01:07:38Le problème, c'est l'autorité française.
01:07:40Exactement.
01:07:42D'une certaine manière, il y a lieu d'attendre
01:07:44le pire de ce qu'est
01:07:46l'attitude de l'Algérie, mais pas que.
01:07:48Voilà, vous m'avez posé la question,
01:07:50je vous réponds.
01:07:52Ce qui m'interpelle, c'est ce pays.
01:07:54En l'occurrence, le nôtre.
01:07:56Oui, et c'est là où,
01:07:58d'une certaine manière, il me paraît qu'il y a
01:08:00un vrai décalage actuellement
01:08:02entre ceux qui sont censés en rendre compte,
01:08:04les élites, ceux qui ont le pouvoir de dire
01:08:06et de faire, et puis le peuple
01:08:08qui, lui, ne se reconnaît plus.
01:08:10Il n'est plus officiel, d'un autre vaguement.
01:08:12Il n'est plus en rapport avec la société officieuse.
01:08:14Et c'est quoi votre pronostic ?
01:08:16Il y a ce type de discours que l'on tient ici.
01:08:18Pas ici, pas dans votre chaîne,
01:08:20puisque vous faites le plaisir de m'inviter,
01:08:22mais un peu partout d'un point de vue journalistique
01:08:24où ça ne correspond plus à rien.
01:08:26C'est quoi votre pronostic ?
01:08:28Mon pronostic, je vous l'ai dit tout à l'heure,
01:08:30c'est quand il y a une décadence, il y a une renaissance.
01:08:32Il faut accepter
01:08:34de reconnaître que des choses sont
01:08:36en train de tomber.
01:08:38La transition impérielle,
01:08:40dont on ne parle pas,
01:08:42la transition d'empire,
01:08:44la fin des empires.
01:08:46Ça dure combien de temps ?
01:08:484 siècles.
01:08:50La transition a duré combien de temps ?
01:08:52Quelques décennies.
01:08:54Donc là, on est tranquille.
01:08:56Il ne va rien se passer demain.
01:08:58La période de crépusculaire.
01:09:00C'est la fameuse phrase que je cite
01:09:02depuis le dernier dévaloir.
01:09:04La période, pour moi, de transition,
01:09:06c'est les années 60.
01:09:08Et nous sommes à la fin.
01:09:10Après, c'est quand le changement ?
01:09:12Quand il y a un processus de sédimentation,
01:09:14un verre d'eau que je sale et que je sucre,
01:09:16on ne voit pas jusqu'au bout.
01:09:18C'est le dernier grain qui fait que tout d'un coup,
01:09:20le verre est sédimenté.
01:09:22C'est mon sentiment.
01:09:24Je ne suis pas prophète.
01:09:26Je ne peux pas vous dire avec précision ce qu'il en est.
01:09:28Permettez-moi de vous dire,
01:09:30quand il y a ces transitions d'empire,
01:09:32il y a quelque chose,
01:09:34et c'est le vrai problème actuel.
01:09:36Une transition study,
01:09:38une transition d'études, manière de parler.
01:09:40Or, actuellement, ce qui est dit
01:09:42sur cette transition, elle est totalement
01:09:44inepte. Elle est décalée.
01:09:46Elle ne correspond plus à ce qui est, encore une fois,
01:09:48la vie réelle. Voilà, c'est tout ce que je peux dire
01:09:50en la matière. C'est-à-dire, soyons attentifs
01:09:52au fait que, dans vos débats
01:09:54ici, vous reveniez
01:09:56à des choses de fond, à la radicalité.
01:09:58Est-ce que vous voyez, par exemple, aux Etats-Unis,
01:10:00est-ce que vous mettez cette transition
01:10:02d'empire, est-ce que vous la voyez de la même manière
01:10:04avec l'élection de Trump, ou est-ce qu'au contraire,
01:10:06pour vous, elle marque...
01:10:07Disons tout simplement que ce peuple
01:10:09dont on se méfie,
01:10:11les élites ont peur du peuple.
01:10:13Le peuple sent mauvais, il pue du cul.
01:10:15Et donc, d'une certaine manière...
01:10:16C'est une métaphore.
01:10:17Voilà. Non, peu importe. C'est une métaphore,
01:10:19comme on m'étant tout à l'heure.
01:10:21Et donc, il se trouve que dans ces moments,
01:10:23eh bien, il y a...
01:10:25Je ne m'attendais pas à cela.
01:10:26C'est moins du dix-huitième.
01:10:28C'est moins dix-huitième.
01:10:31Mais à ce moment-là,
01:10:33tout simplement, ce peuple se révolte.
01:10:35C'est ça les jacqueries.
01:10:37C'est ça que vous disiez tout à l'heure
01:10:39en parlant de la coordination.
01:10:41Ma question, c'était aux Etats-Unis.
01:10:43Comment vous l'interprétez ?
01:10:44C'est la révolte du peuple.
01:10:45Les Etats-Unis, l'Autriche, l'Argentine,
01:10:48la Hollande, et tout à l'avenant.
01:10:50Et en France, c'est en train d'arriver.
01:10:52D'accord. C'est votre analyse.
01:10:54Les jacqueries, n'ayons pas peur.
01:10:56Encore un vieux mot, jacquerie.
01:10:59Vous m'aviez invité une fois ici.
01:11:01J'écris un livre qui s'appelle
01:11:02« L'ère des soulèvements ».
01:11:04Nous sommes dans un de ces moments.
01:11:06Ce n'est plus le parti politique.
01:11:08Ce n'est plus la révolution.
01:11:09Ce sont des moments.
01:11:10Alors, c'est en effet les Gilets jaunes.
01:11:12C'est les convois de la liberté.
01:11:13C'est ce qui est en train de se passer maintenant.
01:11:15Mais c'est la multiplicité de ces soulèvements.
01:11:17Voilà ma réponse.
01:11:18Vous aviez été d'une certaine manière intéressante.
01:11:20Parce que ces soulèvements,
01:11:21vous les annonciez à chaque fois
01:11:22que je pense à votre livre.
01:11:23Précisément, ils arrivent dans tous les domaines.
01:11:25Ils sont là.
01:11:26Virginie Giraud qui est historienne.
01:11:28Est-ce que vous voulez…
01:11:29C'est vrai que la montée des droites dures
01:11:31un peu partout en Europe
01:11:32et dans le monde occidental…
01:11:33C'est pourquoi vous dites les droites dures.
01:11:35Vous trouvez que Marine Le Pen,
01:11:36c'est une droite dure, sérieusement ?
01:11:38Il faut m'expliquer en quoi c'est une droite dure.
01:11:40Oui, mais je trouve que ça fait partie
01:11:42des éléments de langage dont j'ai assez, en fait.
01:11:45Alors, de la droite, si vous voulez.
01:11:46Mais ce n'est même pas de la droite, Marine Le Pen.
01:11:48Vous ne pouvez même pas dire…
01:11:50Elle n'est pas libérale sur le plan économique.
01:11:52Elle est même de gauche sur le plan économique.
01:11:54Vous voyez, c'est une sorte de parti fourre-tout.
01:11:58Je veux dire qui…
01:11:59Ben oui, de temps en temps.
01:12:01En fait, ce qui est intéressant, c'est qu'à partir de 1848…
01:12:03Bien sûr, elle n'est pas non plus conservatrice.
01:12:05Non, mais pour la dimension un peu plus nationaliste,
01:12:08qui est une dimension qui commence à exister
01:12:09avec les printemps des peuples de 1848,
01:12:12et qui n'est pas un mouvement de haine du voisin,
01:12:14qui est un mouvement de réaffirmation de ce que l'on est
01:12:16et qui, justement, participe à la chute des empires,
01:12:19notamment l'empire austro-hongrois.
01:12:21Parce qu'on veut se rassembler avec les gens
01:12:23pour faire nation.
01:12:24Et faire nation, ça ne veut pas dire qu'on déteste le voisin.
01:12:26D'ailleurs, Victor Hugo était pour l'Europe des nations,
01:12:29chacun dans son identité, qui forme un tout.
01:12:31Et aujourd'hui, je pense qu'il y a un nouveau mouvement
01:12:33des nations qui veulent se retrouver
01:12:36pour passer à autre chose.
01:12:37Parce que le vaste mouvement de mondialisation, en fait,
01:12:40les perdants, ce sont les gens qui sont enracinés,
01:12:43qui sont dans les peuples,
01:12:44qui ne comprennent pas…
01:12:45Les somewhere.
01:12:46Voilà, exactement.
01:12:47Qui ne comprennent pas ce que sont ces grands mouvements
01:12:49qui ne profitent qu'à une élite.
01:12:52On reviendra évidemment avant la fin de cette émission.
01:12:55Il reste 5-6 minutes.
01:12:57Mais je voulais qu'on parle du budget avec Marine Sabourin.
01:13:01Et c'est, si j'ai bien compris, Amélie de Montchalin
01:13:05qui s'y colle.
01:13:07Oui, ministre des Comptes publics.
01:13:08Et visiblement, ce matin, M. Chenu était sur une ligne dure.
01:13:11C'est-à-dire que la censure, elle est peut-être le 16 janvier,
01:13:15Thomas Baudel.
01:13:16Je pensais que ça serait plus calme,
01:13:19mais M. Chenu était sur une ligne dure.
01:13:21Absolument, parce qu'il dit, s'ils reprennent les mêmes lignes
01:13:24que le gouvernement baragné, la même sanction s'appliquera.
01:13:27Le Rassemblement national sera reçu vendredi,
01:13:29c'est ce que nous a indiqué ce matin Sébastien Chenu.
01:13:31Beaucoup va se jouer là.
01:13:32Tout va se jouer dans ce rendez-vous,
01:13:33parce qu'encore une fois, Marine Le Pen a le pouvoir
01:13:35de vie ou de mort du gouvernement Bayrou.
01:13:37Le budget va devoir être négocié avec l'aval du RN.
01:13:40On voit le sujet de Marine Sabourin.
01:13:44Cela relève presque du miracle.
01:13:46Un miracle doté la France d'un budget avant début mars.
01:13:49Et c'est Amélie de Montchalin qui en a la lourde tâche.
01:13:52A partir du texte qui était en débat au Parlement avant la censure,
01:13:56la ministre des Comptes publics estime qu'il manque
01:13:58plus d'une dizaine de milliards d'euros d'économie.
01:14:01Son objectif, un déficit qui n'excède pas les 5% à la fin de l'année.
01:14:06On dit le plus près de 5, mais il y a le budget 2025.
01:14:10Mais il y aura aussi plein d'efforts à faire en 2026, en 2027, en 2028.
01:14:13Pourquoi ? Parce que d'ici 2029, il faut que nous soyons revenus
01:14:16aux 3% de déficit, pas parce que c'est une idéologie.
01:14:20Parce que si nous ne revenons pas là, nous ne serons plus capables
01:14:23le jour où il y aura une prochaine crise.
01:14:25Depuis 4 ans, il y a eu le Covid, il y a eu l'inflation,
01:14:27il y a eu la guerre en Ukraine.
01:14:29Pourquoi on a pu faire face ?
01:14:30Parce que nous avions assaini les comptes avant.
01:14:32La ministre assure qu'il n'y aura pas de hausse d'impôt
01:14:35qui pénaliserait le pouvoir d'achat de la classe moyenne.
01:14:38On va présenter des mesures d'économie parce que notre boussole,
01:14:42c'est que la solution, ce n'est pas de taper
01:14:45sur le pouvoir d'achat des Français.
01:14:46Enfin, Amélie de Montchalin souhaite réindexer le barème de l'impôt
01:14:50sur le revenu.
01:14:51Si le budget n'est pas voté avant le printemps,
01:14:53600 000 nouveaux contribuables risquent de devoir payer cet impôt
01:14:57qui augmentera pour ceux qui le paient déjà.
01:15:00Amélie de Montchalin, c'est le discours de Hered,
01:15:03on ne va pas taper dans la Bourse des Français.
01:15:05Mais ce qui est extraordinaire, c'est qu'elle dit qu'on a pu
01:15:07payer le Covid parce qu'on avait assaini les comptes avant.
01:15:11Mais enfin, je vous assure, ces gens parfois nous prennent
01:15:15pour des idiots, je ne sais pas, ils nous prennent pour qui ?
01:15:19On avait, je ne sais combien, 1 000 milliards de dettes déjà
01:15:22avant le Covid.
01:15:24Donc, votre pronostic ?
01:15:27D'abord, c'est le 16 janvier que ça se joue.
01:15:29En fait, le discours de politique générale de François Bayrou,
01:15:32le 14 janvier, LFI déposerait une motion de censure le 16.
01:15:34Et si le RN mêle ses voix avec la gauche, alors elle passera.
01:15:37Mais tout dépend de Marine Le Pen, c'est la seule qui décide
01:15:39pour cette affaire.
01:15:40Pas forcément, parce que le pari de Lombard, visiblement,
01:15:43c'est un vote d'UPS, d'UPC et des écolos.
01:15:47Ah, il veut sortir ?
01:15:48Voilà, c'est ça son pari.
01:15:50Bon courage.
01:15:51Bon courage.
01:15:52Monsieur Maffesoli, qu'est-ce que vous faites ?
01:15:54Vous écrivez des notes pendant l'émission ?
01:15:56Oui, mes prochaines mémoires, mes mémoires.
01:15:58Vous écrivez vos mémoires pendant que vous venez dans l'émission.
01:16:00C'est intéressant.
01:16:01Bon, dites-moi, après la modernité, c'est pas très gai ce que vous dites.
01:16:04Pourquoi ? Parce que vous dites, les valeurs qui ont fondé
01:16:06la modernité arrivent à la saturation.
01:16:08Mais moi, je les aimais bien ces valeurs-là.
01:16:09Ça, c'est pas vrai.
01:16:10C'était les lumières, c'était la tolérance, c'était la seconde,
01:16:14la dérision, c'était...
01:16:16La différence des sexes.
01:16:17La différence, c'était tout.
01:16:18Et là, vous écrivez la tentation totalitaire et patente.
01:16:21Donc moi, ça me plaît pas beaucoup, en fait.
01:16:23J'aimais bien les lumières.
01:16:24Mais moi, tout ce que je décris, c'est à l'encontre de ce que je suis.
01:16:28Je suis un rationaliste, je montre qu'il y a du non rationnel
01:16:30qui est en jeu.
01:16:31Je suis plutôt pour le progrès et je montre que le progressisme,
01:16:34c'est fini, etc.
01:16:35Donc, c'est pas une question que ça vous plaise ou pas, ou moi, moi.
01:16:37J'ai le droit d'avoir un avis.
01:16:38Nous avons plus un avis.
01:16:39Vous avez le droit.
01:16:40Je vous assure, je préférais...
01:16:41Je me contente, cher ami, de faire des constats.
01:16:44Oui, mais moi, ça m'ennuie.
01:16:45Ça nous ennuie.
01:16:46Ça, c'est pas mon problème, ça.
01:16:47Oui, mais ça peut le devenir.
01:16:48Non, ce que je veux vous dire, c'est que...
01:16:50Ce que je veux vous dire, quand je vois en Afghanistan des images,
01:16:53en 1970, des jeunes femmes qui étaient...
01:16:56Acceptons que quelque chose cesse.
01:16:58Acceptons que des valeurs qui ont marqué la modernité
01:17:01ne sont plus en phase actuellement avec ce qui est vécu.
01:17:04Un point, c'est tout.
01:17:05J'ai pas d'autre chose à dire.
01:17:07En gros, le tripode moderne.
01:17:10Rationalisme, individualisme, progressisme.
01:17:13Voilà, c'est là que se sont constituées la société,
01:17:16que se sont constituées les manières de se représenter.
01:17:18Et il se trouve qu'il y a, j'emploie ce mot à dessein,
01:17:21une saturation de cela.
01:17:23Une saturation, c'est une lente dégradation d'une culture
01:17:26qu'on a su faire...
01:17:27Les droits individuels, c'est pas vrai ce que vous dites.
01:17:29Il y a de plus en plus de droits individuels qui sont demandés.
01:17:32Peu importe, vous m'invitez, c'est mon dada.
01:17:34J'écris un livre qui date de 1988 qui s'appelle
01:17:36« Le temps des tribus ».
01:17:37C'est-à-dire qu'on n'est plus dans la République une et indivisible,
01:17:39mais une « res publica » où il y a de la mosaïque.
01:17:42Je ne vois que des droits...
01:17:44Non, mais M. Mavesoli, pardonnez-moi.
01:17:46M. Mavesoli, je ne vois que des droits individuels.
01:17:49Non, écoutez, vous traînez un peu dans la rue.
01:17:52Chacun a le droit que sa tribu soit respectée.
01:17:57Au contraire, je vois l'exact contraire de ce que...
01:17:59Non, mais réseaux sociaux aidant, c'est la constitution.
01:18:02Alors moi, j'avais dit à l'époque « tribu »,
01:18:04idéal communautaire en gestation, sexuelle, musicale, sportive,
01:18:07peu importe dans la matière.
01:18:09Et que c'est cela que l'on ne veut pas voir
01:18:11et c'est cela qu'il faut apprendre à gérer.
01:18:13Auguste Comte, qui est un fou génial que j'aime beaucoup,
01:18:16compatriote de surcroît.
01:18:17Comme Walbeck.
01:18:18Hein ?
01:18:19Comme Walbeck.
01:18:20Oui, Montpellier, tout ça, c'est mon pays.
01:18:21Quand il définit la société du XIXe siècle
01:18:24et la manière d'en rendre compte, il dit, en latin encore,
01:18:27« reductio ad unum »,
01:18:29réduction à l'un de l'individu,
01:18:31réduction à l'un de l'état-nation,
01:18:33réduction à l'un de ce qu'est un grand système interprétatif.
01:18:36Eh bien voilà, cette réduction n'est plus à l'ordre du jour.
01:18:39C'est tout ce que j'essaie de vous dire, moi.
01:18:41Et ce propos, ce livre que je réédite,
01:18:45date de 1976, où j'étais prémonitoire,
01:18:48où je rendais attentif au fait que, d'une certaine manière,
01:18:50il y avait un totalitarisme doux qui était en gestation.
01:18:53J'ai eu tort de dire « doux ».
01:18:55Maintenant, le totalitarisme n'est pas doux du tout.
01:18:57Mais en fait, quelque chose qui fait qu'il y a ce désaccord
01:19:00c'est l'idéologie du service public
01:19:02qui se contente de prendre le public à son service.
01:19:05Voilà, c'est ça qui est en jeu actuellement.
01:19:07Et qu'il y a là une vraie révolution, de révolver.
01:19:10Et il y a quelque chose qui fait qu'on va revenir à un nouveau Moyen-Âge.
01:19:12Voilà mon hypothèse.
01:19:14Non mais, pardon.
01:19:16Comme il reste juste trois minutes et que notre ami...
01:19:18Mais non, mais...
01:19:20Vous avez raison, je pense.
01:19:22Oui, je le pense.
01:19:24C'était le moment de la solidarité.
01:19:26C'était le moment où il y avait des solidarités organiques.
01:19:28Pour moi, depuis Michelet, le Moyen-Âge, c'est l'obscurantisme.
01:19:30Non !
01:19:32C'est le moment où il y avait Saint-Thomas d'Aquin,
01:19:34qui est pour moi un grand penseur, par exemple.
01:19:36Un autre grand penseur est à cette place.
01:19:38C'est notre ami Gautier Lebray,
01:19:40dit « le petit scarabée ».
01:19:42Et le petit scarabée va voler de ses propres ailes
01:19:44puisqu'il venait là chaque matin.
01:19:46Ça vole un scarabée ?
01:19:48Ça vole ? Non, ça vole pas.
01:19:50On va lui mettre des ailes.
01:19:52Et il venait chaque matin et nous aimions votre présence,
01:19:54votre tempérament,
01:19:56vos informations également.
01:19:58Et là, le soir,
01:20:00désormais,
01:20:02vous étiez un chroniqueur,
01:20:04un éditorialiste.
01:20:06Et là, qu'apprends-je ?
01:20:08Qu'acoustiquais-je ?
01:20:10Vous serez le présentateur le soir de La Tranche
01:20:12puisque notre ami Julien
01:20:14a eu un enfant.
01:20:16Il a eu un congé parental.
01:20:18Vous allez être ce soir à l'antenne.
01:20:20De 21h à 23h30.
01:20:22Absolument.
01:20:24Alors, qu'est-ce que cette nouvelle émission ?
01:20:26Elle change un peu de formule
01:20:28parce qu'elle est raccourcie d'une demi-heure.
01:20:30Après, vous aurez Olivier Benquemoun.
01:20:32Pour le meilleur de l'info, ça va durer 2h30.
01:20:34On va essayer de faire une émission
01:20:36d'accueil le soir, une émission rythmée.
01:20:38On va vous proposer différentes séquences.
01:20:40Il y aura un édito en ouverture.
01:20:42Il y aura des cartes blanches.
01:20:44Moi, je vais en faire un petit en ouverture.
01:20:46Vous faites tous des éditos.
01:20:48Je ne sais pas qui a lancé cette mode dans la télé française.
01:20:50J'en faisais aussi un dans la matinale.
01:20:52En version plus courte.
01:20:54C'est Thomas qui vous remplace dans la matinale.
01:20:56Absolument. Vous gagnez Thomas Bonnet.
01:20:58Vous gagnez au change.
01:21:00C'est un garçon sérieux.
01:21:02Mais il vous remplace, il vous succède.
01:21:04Oui, on ne le remplace pas.
01:21:06Je fais un édito dans la matinale.
01:21:08Vous en êtes un.
01:21:10Vous incarnez tous les deux une jeune génération
01:21:12très brillante, très douée.
01:21:14Je pense que vous êtes bien en avance
01:21:16sur notre génération.
01:21:18A quel âge vous avez ?
01:21:20Je ne suis pas sûr qu'il y a 30 ou 40 ans.
01:21:22C'est vrai qu'avec les chaînes d'info,
01:21:24vous avez plus d'habitude.
01:21:26Vous avez grandi plus vite.
01:21:28Ne dormez pas tout de suite.
01:21:30C'est vrai qu'à 29 ans,
01:21:32je ne sais pas si vous étiez aussi jeune,
01:21:34aussi doué qu'ils le sont.
01:21:36Le soir, il y aura édito.
01:21:38Édito, séquence, une carte blanche
01:21:40pour les chroniqueurs, un duel politique
01:21:42aussi à 22h.
01:21:44C'est qui le duel ?
01:21:46Ce soir, ça va être Julien Audoul face à Carl Olive.
01:21:48Un duel à 22h, c'est une bonne idée.
01:21:50Un top et flop aussi chaque jour.
01:21:52La personnalité qui est au top,
01:21:54la personnalité qui est au flop en fonction de l'actualité.
01:21:56On va essayer de faire une émission dynamique
01:21:58et je vais essayer d'y mettre toute mon énergie
01:22:00pour que ça marche.
01:22:02Ce soir, les premiers thèmes,
01:22:04vous allez les construire dans l'après-midi
01:22:06puisque l'idée dans une chaîne d'info,
01:22:08c'est d'être au plus proche de l'actu immédiate.
01:22:10Évidemment.
01:22:12Il y aura les influenceurs algériens avec Bruno Rotaio.
01:22:14Il y aura les premiers pas compliqués d'Elisabeth Borne
01:22:16à l'éducation nationale.
01:22:18Évidemment, le budget.
01:22:20On reviendra sur tous les thèmes de l'actualité du jour.
01:22:22On voulait vous donner...
01:22:24Merci Pascal et merci pour tout ce que vous m'avez apporté
01:22:26au fil de ces années avec vous.
01:22:28Non, je vous jure que c'est vrai.
01:22:30Mais bien sûr, vous n'aimez pas.
01:22:32Vous savez, Noémie Schultz, quand elle est partie d'ici,
01:22:34elle a dit une phrase très vraie qui m'a marqué.
01:22:36Elle a dit, quand elle vous a fait ses adieux,
01:22:38vous avez fait de moi une meilleure journaliste.
01:22:40Eh bien, je pense que c'est très vrai.
01:22:42Personne ne doit rien à personne dans ce métier
01:22:44mais c'est vrai que dans toute la vie,
01:22:46il y a les chances,
01:22:48il y a les opportunités
01:22:50et puis il y a ceux qui savent les saisir.
01:22:52Et les chances,
01:22:54elles passent pour tout le monde en fait.
01:22:56Mais tout le monde ne sait pas
01:22:58prendre sa chance.
01:23:00Et vous, vous faites partie de ceux sans doute qui...
01:23:02Cher Pascal, moi j'ai 80 ans.
01:23:04Ça ne se voit pas.
01:23:06Mais il faut savoir aussi écouter les vieux.
01:23:08Pour R, SNS.
01:23:10L'enfant et le vieux.
01:23:12Dans les moments comme je dis,
01:23:14dans les moments d'agonie,
01:23:16c'est-à-dire de lutte entre ce qui sait et ce qui n'est,
01:23:18il faut maintenir ces deux-là.
01:23:20Vous voulez qu'on le fasse en deux, c'est ça ?
01:23:22Eh bien écoutez...
01:23:26Merci.
01:23:28Je rappelle, après la modernité,
01:23:30Michel Maffesoli,
01:23:32Power, SNS.
01:23:34L'enfant et le vieux.
01:23:36Mais bien sûr, Power, SNS.
01:23:38Bien évidemment.
01:23:40Hugo Palfrey était à la réalisation.
01:23:42Ludovic Liébard et Hugo Trindade étaient à la vision.
01:23:44Merci à Mathis qui était au son
01:23:46et non pas à la peinture.
01:23:48Merci à Marine Lanson qui était là ce matin.
01:23:50A Liam Giges qui est
01:23:52un petit nouveau avec nous.
01:23:54Et Louis Vauvre
01:23:56qui était là aussi. Bonne chance.
01:23:58Vous savez ce qu'on dit dans ces collages, on ne le dit pas.
01:24:00Et puis on salue notre ami Nathan Devers parce qu'il passe sa thèse.
01:24:02Oui, Dieu le prothèse.
01:24:04Et il est à Bordeaux
01:24:06aujourd'hui.
01:24:08Nathan Devers, il nous racontera comment ça s'est passé.
01:24:10Thèse de philo.
01:24:12Quel sujet, vous savez ?
01:24:14Il y a un certain niveau ici.
01:24:16Vous savez le sujet ?
01:24:18Je ne sais pas si lui-même le sait.
01:24:20Je remarque mon rendez-vous
01:24:22à ce soir.