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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et jusqu'à 10h30 sur CNews
00:00:08dans cette nouvelle semaine qui commence.
00:00:11Il y a chez les Iliens, qu'ils soient nés à Ouessant, qu'ils soient de Marie-Galante
00:00:16ou qu'ils aient grandi en Corse, il y a chez eux comme une résistance au temps qui passe.
00:00:21Vous c'est l'eau qui vous sépare et vous laisse à part, chante Laurent Woulzy.
00:00:26Ajaccio hier a accueilli sa sainteté François comme Paris ou Marseille n'aurait pas célébré l'église de Rome.
00:00:33La Corse a gardé cette part d'identité française que le baptême et la communion des enfants illustrent.
00:00:39Vos traditions sont une richesse, a dit François.
00:00:43La Corse a rappelé que la religion catholique est chez elle en France
00:00:47et que si d'autres croyances existent dans notre pays,
00:00:50elles ne sauraient avoir une place égale au christianisme millénaire.
00:00:54Je retiens de cette journée le chant des écoliers quand l'alléluia de Léonard Cohen a saisi la cathédrale ajaccienne.
00:01:01Je retiens les polyphonies comme je n'oublierai pas cette vieille femme et son chapelet
00:01:06doyenne de cette île de beauté qui porte si bien son nom,
00:01:09cette île des justes qui n'arrêta aucun juif malgré les directives du gouvernement de Vichy en 1941.
00:01:16Je note aussi que la sécurité omnibressante n'est jamais intervenue pour abriter François
00:01:22comme si la Corse elle-même protégeait le Saint-Père.
00:01:25Oui, la Corse est un monde à part.
00:01:28Oui, elle est un autre monde.
00:01:30Et hier, tous, nous regardions ces images.
00:01:33Tous, nous partagions cette ferveur.
00:01:35Tous, les larmes aux yeux et le cœur chaviré.
00:01:38Nous étions ajacciens.
00:01:40Personne ici n'oubliera ce 15 décembre 2024,
00:01:45ce ciel bleu, nuance royale et même impériale qui éblouissait la ville, patché et saluté.
00:01:54Simon Guillain, pour le rappel des titres.
00:02:08Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:02:10Bruno Retailleau est attendu en fin de matinée sur l'archipel de Mayotte.
00:02:13Certains quartiers ont été enterrement détruits après le passage du cyclone Shido.
00:02:17Les autorités craignent un très lourd bilan humain sur place.
00:02:20Le préfet de Mayotte a évoqué plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de morts.
00:02:26Après trois mois et demi d'audience, le procès des viols de Mazan entre aujourd'hui dans sa toute dernière phase.
00:02:31À partir de 9h, les 51 accusés, dont Dominique Pellicot, auront l'occasion de s'exprimer une dernière fois à la barre.
00:02:37La cour criminelle de Vaucluse se retirera ensuite pour délibérer et le verdict est attendu ce jeudi.
00:02:44Enfin un mot de football.
00:02:45Pour terminer ce rappel des titres et la victoire du Paris Saint-Germain.
00:02:47Hier soir face à l'Olympique Lyonnais en clôture de la 15ème journée de Ligue 1,
00:02:51le PSG s'est très facilement imposé 3 buts 1 à domicile.
00:02:54Et avec cette victoire, Pascal, les Parisiens confortent leur place de leader du classement de Ligue 1.
00:02:58Merci Simon. Je salue Elisabeth Liseville, Elodie Huchard,
00:03:02qui est là ce matin, Olivier Bardol, que vous découvrez maintenant dans notre émission.
00:03:06Vincent Herouette, Nathan Devere, va arriver dans une seconde.
00:03:09On parlera évidemment de la Corse, bien sûr. On parlera également de M. Bayrou.
00:03:13M. Bayrou, j'entendais ce matin Gauthier Lebret qui veut désormais la peau, si j'ose dire, de M. Lecornu.
00:03:20C'est bien cela ?
00:03:21Ah ben parce qu'il y a eu petit concours sur qui sera Premier ministre.
00:03:23Donc évidemment, non seulement François Bayrou a gagné le concours,
00:03:26mais il a peut-être envie d'éliminer son principal adversaire.
00:03:29Et Gauthier disait qu'il en faisait un cas personnel.
00:03:31Il faut dire qu'à 11h vendredi, M. Lecornu est Premier ministre.
00:03:36Et François Bayrou dixie de certains se roule par terre,
00:03:40menace de partir avec ses 30 députés du Modem,
00:03:44et le Président de la République se couche.
00:03:46Je résume cela d'une manière triviale.
00:03:49Oui, mais c'est ce qui s'est passé.
00:03:52La seule question, c'est que François Bayrou fait un cas personnel de Sébastien Lecornu, sans doute.
00:03:56Sébastien Lecornu est surtout très proche du Président de la République.
00:03:58Donc je ne sais pas si François Bayrou pourra tordre le bras une deuxième fois du Président,
00:04:02sachant que c'est Emmanuel Macron qui a toujours voulu Sébastien Lecornu aux armées.
00:04:06On a du mal à comprendre qu'un Président de la République se couche,
00:04:10comme je l'entends et comme je l'ai lu ici ou là.
00:04:13Peut-être la formule, je le répète, est triviale et elle me paraît impropre.
00:04:17Mais c'est ce que les uns et les autres ont commenté tous les week-ends, Elodie Huchard.
00:04:26Oui, et puis le problème, c'est qu'on se dit que ça commence potentiellement mal
00:04:29quand on se dit qu'on a un Président de la République qui avait choisi un Premier ministre
00:04:33et qui finalement cède à un autre.
00:04:35On se dit pour la confiance et la fluidité des échanges,
00:04:37peut-être pas le meilleur départ, même s'ils se connaissent très bien
00:04:40et qu'il y a une proximité évidemment quand même avec François Bayrou.
00:04:42Écoutez, seuls eux savent ce qui s'est dit dans cet entretien.
00:04:45Monsieur Nathan Devers est arrivé, mais c'est vrai que ça nous paraît toujours très surprenant
00:04:52et de la même manière, ça sera intéressant de voir si Monsieur Lecornu est là, Sébastien Lecornu.
00:04:57Dans ce gouvernement qui sera annoncé, c'est pas tout de suite j'imagine ?
00:05:01Non, et surtout l'entourage de François Bayrou ne veut pas faire l'erreur qu'on a vu se répéter maintes fois
00:05:06de donner un calendrier.
00:05:07Donc pas de calendrier, on nous appelle à la prudence et il va prendre son temps.
00:05:11Bon, vous nous appelez, portez déjà l'information que Monsieur Bayrou a un entourage qui est bien.
00:05:15Eh oui !
00:05:16Parce que c'est un homme qu'on voit plutôt seul.
00:05:18Il y a quelques personnes autour.
00:05:20Certains disent qu'il a fait parfois le vide autour de lui.
00:05:23Mayotte. Mayotte.
00:05:24Le cyclone tropical Chido a semé le chaos samedi à Mayotte.
00:05:27Le bilan très provisoire est de 14 morts.
00:05:30Vincent Arouet.
00:05:31Et avant d'entrer dans l'émission, je vous ai dit, je ne sais pas si nous commençons par l'actualité politique ou Mayotte.
00:05:38Vous m'avez dit Mayotte c'est un scandale.
00:05:40C'est un scandale français.
00:05:41Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
00:05:42C'est honteux la situation à Mayotte.
00:05:45Ça fait 200 ans après qu'on est là, c'est une situation quasi coloniale.
00:05:50Si vous voulez vraiment vous dégoûter de l'aventure coloniale, il faut aller à Mayotte.
00:05:53Vous faites un aller-retour là-bas.
00:05:55Vous y séjournez un peu et vous revenez totalement dégrisé de ce qu'a pu être l'aventure coloniale.
00:06:00Mayotte, c'est grand comme...
00:06:02Vous parliez de la Corse tout à l'heure.
00:06:04C'est 25 fois plus petit que la Corse.
00:06:0725 fois.
00:06:08C'est tout petit.
00:06:09Vous en faites le tour rapidement.
00:06:11On ne sait pas combien il y a d'habitants.
00:06:13300 000, 400 000 peut-être.
00:06:15On évalue le nombre de sacs de riz qui sont consommés.
00:06:18Je vais vous dire quand même le sérieux de l'État.
00:06:20Il n'y a aucune agriculture.
00:06:22Il n'y a pratiquement pas de pêche.
00:06:23Il n'y a pas d'industrie.
00:06:24Il y a très peu de services.
00:06:26Il n'y a que l'État.
00:06:28C'est un cyclone.
00:06:29Tout ça c'était vrai avant le cyclone.
00:06:31Vous savez que c'est une zone cyclonique.
00:06:35Le Japon est sur une zone sismique.
00:06:37Quand vous construisez un immeuble au Japon, une habitation, un bureau,
00:06:40vous respectez les normes sismiques.
00:06:43On pourrait imaginer que Mayotte étant en zone cyclonique,
00:06:46on construise autre chose que des bidonvilles
00:06:49ou autre chose que des immeubles avec des toits en tolons du lait
00:06:52qui valsent et qui volent.
00:06:54Vous avez regardé les images aériennes ?
00:06:56Je vous apporte la contradiction.
00:06:57Oui, vous avez raison.
00:06:58Les météorologues disent que la probabilité
00:07:00que Mayotte, qui est un confetti,
00:07:02soit rattrapée par l'œil du cyclone,
00:07:05parce que c'est l'œil du cyclone,
00:07:06est infinitisimale.
00:07:08Effectivement, au-delà de tout ce que vous avez dit,
00:07:11il y a un concours de circonstance invraisemblable
00:07:14qui n'est jamais arrivé de son histoire sur cette île.
00:07:18Non, mais là, le désastre est total.
00:07:21Oui, on parle peut-être de centaines de morts.
00:07:23Là, il y en a 14, mais ça sera peut-être au-delà.
00:07:26Vous savez, on disait toujours qu'il vaut mieux soutenir la Corrèze,
00:07:29investir dans la Corrèze qu'aux Zambaises.
00:07:32Là, on est avec un État qui est abouli,
00:07:35qui est tellement incapable
00:07:37que le préfet peut dire sans faire rire
00:07:39qu'il y a 14 morts, peut-être des dizaines,
00:07:42des centaines et peut-être des milliers.
00:07:44Et d'ailleurs, on ne le saura jamais,
00:07:45parce que ces gens-là, vous savez,
00:07:46ils les enterrent avant la nuit tombée.
00:07:49C'est la honte de l'océan Indien.
00:07:52On peut relever Notre-Dame en cinq ans,
00:07:55on est un foutu de développer Mayotte,
00:07:58alors que ça fait maintenant 14 ans
00:08:00que c'est un département français,
00:08:02101e département français.
00:08:03Ça doit être le département de trop.
00:08:05En tout cas, ce que fait l'État est nul.
00:08:08C'est absolument scandaleux d'avoir un État.
00:08:11On dirait que c'est le Bangladesh.
00:08:13Alors, ce cyclone est particulièrement,
00:08:15effectivement, dévastateur.
00:08:16On a l'impression d'un paysage totalement ruiné.
00:08:19Mais heureusement, nous dit-on,
00:08:20c'est ça ce qui est choquant, en fait.
00:08:22Il y a l'incapacité de l'État, l'impuissance,
00:08:26et puis il y a la com' de l'État.
00:08:28Et ça, franchement, c'est vraiment...
00:08:31Mais quand vous êtes allé sur place,
00:08:33que vous êtes un peu intéressé à la réalité
00:08:35et que vous voyez les ministres se succéder
00:08:37et dire à peu près n'importe quoi,
00:08:40et notamment, encore ces jours-ci,
00:08:42il va y avoir un pont aérien.
00:08:43Il y a un avion qui est arrivé.
00:08:45Il y en a deux autres.
00:08:46On va envoyer un navire qui part d'un bâtiment,
00:08:52vous savez, de secours,
00:08:53qui va partir de la Réunion
00:08:56et qui va gagner Mayotte avec des packs de sang,
00:08:59des denrées, des rations de survie,
00:09:02des bâches pour les sinistrer.
00:09:04Oui, en fait, c'est à 1700 km.
00:09:06Le bateau, il fait du 22 nœuds.
00:09:09Ne me regardez pas pour le calcul mental à cette heure-là,
00:09:12quand même, entre les nœuds, les kilomètres.
00:09:14Je vous propose quand même de voir un sujet.
00:09:16Vous avez sans doute vu beaucoup les images
00:09:18et puis on entendra également le préfet de Mayotte,
00:09:21Shannon Camara.
00:09:24Voyons ce qu'il s'est passé à Mayotte.
00:09:27Des scènes apocalyptiques.
00:09:29Après le passage du cyclone Chido,
00:09:31les habitants de Mayotte ne peuvent que constater les dégâts.
00:09:35Dans le quartier de Kaouini, près de la capitale,
00:09:37les habitations précaires n'ont pas résisté aux fortes précipitations.
00:09:41Les maisons autour, les toitures se sont envolées.
00:09:45Vous avez les arbres coupés.
00:09:49Et puis derrière, derrière chez moi,
00:09:51il y a toute une partie de quartiers informels.
00:09:54Donc là, aujourd'hui, ils sont rayés de la carte.
00:09:56Depuis l'île de la Réunion,
00:09:58un pont aérien et maritime a été mis en œuvre
00:10:01afin d'acheminer du personnel, du matériel de secours,
00:10:05mais aussi de l'eau et de la nourriture.
00:10:07Moi, j'ai peur parce que le pire est à venir.
00:10:11Il fait chaud.
00:10:13Nous sommes en saison de pluie.
00:10:15Les gens qui sont ensevelis dans ces maisons en tol,
00:10:19il ne faut pas que cette catastrophe
00:10:22se transforme en une crise sanitaire.
00:10:26Avec des rafales observées à plus de 220 km heure,
00:10:30Chido est le cyclone le plus violent
00:10:32qu'a connu Mayotte depuis plus de 90 ans.
00:10:35Il y a 90 ans, il n'y avait pas les mesures.
00:10:37C'est pour ça qu'il y en a eu un en 1934.
00:10:39Visiblement, il n'y avait pas les mesures.
00:10:41Donc celui-là serait encore plus fort
00:10:43avec les dégâts, en tout cas au vu des dégâts qu'il a...
00:10:46Il y a un point sur lequel on peut...
00:10:48Olivier Bardol.
00:10:49Il y a un point sur lequel on peut insister, c'est le nombre.
00:10:51C'est-à-dire que moi, personnellement,
00:10:53je pense que le nombre est la cause de tout.
00:10:57Qu'est-ce que le nombre ?
00:10:59Vous connaissez l'expression de l'ecclésiaste
00:11:02« rien de nouveau sous le soleil »
00:11:04répétée 30 fois dans l'Ecclésiaste de Kohélé.
00:11:07Mais en fait, s'il y a quelque chose de nouveau
00:11:09sous le soleil, il n'y a jamais eu 9 milliards d'habitants
00:11:11sur la planète.
00:11:13Là, ce que vous disiez tout à l'heure,
00:11:15c'est qu'il y avait à peu près 400 000 ou 500 000 personnes.
00:11:17Il suffit d'air de voir ce confetti couvert,
00:11:21littéralement couvert d'habitation.
00:11:25Evidemment, s'il y avait eu une population
00:11:29infiniment moindre, on n'aurait pas des centaines
00:11:31de milliers de morts.
00:11:33Et le nombre est la cause un peu de tout.
00:11:35Pas de centaines de milliers de morts.
00:11:37Je vous propose d'écouter le préfet
00:11:39François-Xavier Vieuville.
00:11:43Je n'imagine pas que nous n'ayons
00:11:45malheureusement pas plus de victimes,
00:11:47que je ne pourrais pas décompter.
00:11:49Je le dis de façon officielle.
00:11:51Je pense qu'il y aura certainement
00:11:53plus de centaines.
00:11:55Peut-être rapprocherons-nous le millier,
00:11:57voire quelques milliers.
00:11:59Nature.
00:12:01J'entends tout ce que vous avez dit sur Mayotte.
00:12:03Bien sûr.
00:12:05Mais la nature...
00:12:07Oui, il y a des cyclones, il y a des ouragans.
00:12:09Pas forcément aussi violents.
00:12:11Mais comment est-ce que vous expliquez
00:12:13qu'un département français soit couvert de bidonvilles ?
00:12:15Ça ne vous paraît pas choquant ?
00:12:17Vous avez parfaitement raison.
00:12:19Il y a 8 000 places, par exemple.
00:12:21C'est particulièrement bien Mayotte.
00:12:23Un peu.
00:12:25Les trois quarts des habitants
00:12:27sont en dessous du seuil de pauvreté.
00:12:29Les trois quarts des habitants sont en dessous.
00:12:31La population,
00:12:33aux deux tiers, à moins de 25 ans.
00:12:35La moitié à moins de 18 ans.
00:12:37La moitié des 300 000 ou 400 000 habitants
00:12:39de Mayotte à moins de 18 ans.
00:12:41Il y a 8 000 places d'école.
00:12:438 000 places dans les classes.
00:12:45Donc les gamins, qu'est-ce qu'ils font à Mayotte ?
00:12:47Eh bien, il y en a tout un lot
00:12:49qui font des gangs.
00:12:51C'est le seul coin de France
00:12:53où vous avez des gangs d'enfants.
00:12:55Je sais bien qu'ici, on s'habitue à ce qu'il y ait des chauffeurs,
00:12:57à ce que les mafias de la drogue
00:12:59recrutent des gamins pour surveiller leur territoire.
00:13:01Mais quand même, le gang d'enfants
00:13:03qui coupent les routes et qui raquettent la population
00:13:05et qui caillassent tous les jours
00:13:07les bus scolaires, on n'a jamais vu ça nulle part.
00:13:09J'entends et je voulais simplement dire
00:13:11que vous étiez souvent allé à Mayotte et c'est pour ça que vous connaissez bien la ville.
00:13:13Ce n'est pas un coin de France.
00:13:15Vous avez une connaissance de Mayotte
00:13:17parce que vous êtes allé plusieurs fois.
00:13:19Est-ce que ce n'est pas lié à l'immigration des comores, Vincent ?
00:13:21Est-ce que ce n'est pas lié au fait qu'on n'arrête pas
00:13:23à garder la frontière ?
00:13:25Tout à fait, ça c'est le problème.
00:13:27C'est un facteur aggravant.
00:13:29Mais si vous voulez, l'État
00:13:31paye des perdièmes des fonctionnaires
00:13:33qui viennent faire de leurs économies
00:13:35et se payer une réduction secondaire.
00:13:37Ils viennent à Mayotte, oui, d'accord,
00:13:39quand ils veulent bien venir.
00:13:41Et quand ils y restent, ils font la chasse aux migrants.
00:13:43Vous avez des gendarmes en tenue
00:13:45qui font la chasse aux migrants.
00:13:47Mais l'État est incapable de tenir sa frontière.
00:13:49Il est incapable de tenir la frontière en métropole.
00:13:53De toute façon, l'immigration en métropole
00:13:55n'est pas non plus tenue.
00:13:57Donc finalement, ce qui se passe en Afrique,
00:13:59dans une petite île au large,
00:14:01qu'est-ce qu'on fait là-bas ?
00:14:03D'ailleurs, on peut se poser la question.
00:14:05Je sais qu'il y a le principe du territoire maritime.
00:14:07Finalement, c'est ça stratégiquement.
00:14:09Je voudrais qu'on écoute Manuel Bontart.
00:14:12Ce cyclone, il a frappé un territoire
00:14:14qui a été abandonné par l'État
00:14:16depuis des années et des années.
00:14:18Vous avez parlé de l'habitat précaire.
00:14:20On peut parler des problèmes d'accès à l'eau,
00:14:22par exemple, qui durent à Mayotte
00:14:24depuis des années et des années.
00:14:26Donc je crois que face à cette situation,
00:14:28évidemment qu'il y a une responsabilité de l'État.
00:14:30Il faut faire en sorte d'avoir une aide d'urgence.
00:14:32Mais ça ne suffira pas.
00:14:34Et il faut aussi avoir des aides
00:14:36qui soient plus structurelles pour faire en sorte
00:14:38que Mayotte sorte de cette situation
00:14:40d'abandon dans laquelle elle a été plongée
00:14:42malheureusement depuis des années et des années.
00:14:44Il dit la même chose que vous.
00:14:46Je ne suis pas tout à fait sûr.
00:14:48Lui, ce qu'il considère, c'est que l'État n'en fait pas assez.
00:14:50Moi, je pense que l'État en fait trop et surtout qu'il le fait mal.
00:14:52Et puis que non seulement l'État fait mal,
00:14:54mais que les gouvernants font de la com'.
00:14:56Mais qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:14:58Il faudrait vraiment développer Mayotte.
00:15:00On est un pays qui donne des leçons de développement
00:15:02à la Terre entière avec une agence française
00:15:04de développement qui va même aider la Chine.
00:15:06On donne de l'argent à la Chine pour se développer.
00:15:08Vous vous rendez compte ?
00:15:10C'est dément. On a une prétention, un orgueil.
00:15:12Mais à côté de ça, on n'est pas foutus
00:15:14de développer ce petit caillou
00:15:16qui est dans l'océan Indien.
00:15:18Et c'est vraiment tellement choquant.
00:15:20Mais vous avez vu la Calédonie.
00:15:22Ce que je veux dire, c'est qu'après la Nouvelle-Calédonie
00:15:24qui elle a été...
00:15:26Ça fait quand même beaucoup.
00:15:28C'est vrai que ce sont nos territoires.
00:15:30C'est la France.
00:15:32Et on a du mal à y faire la France.
00:15:34Même les Antilles.
00:15:36La Martinique.
00:15:38Mais on a eu ce sujet sur la Martinique
00:15:40et également...
00:15:42C'est comparable aux inondations en Espagne.
00:15:44Comme vous le disiez, la nature,
00:15:46par principe, une catastrophe naturelle
00:15:48n'a pas de coupable.
00:15:50C'est le fameux poème de Vottler
00:15:52sur le tremblement de terre de Lisbonne.
00:15:54On ne peut pas expliquer,
00:15:56donner une sorte d'explication,
00:15:58rendre des comptes d'une catastrophe naturelle.
00:16:00En revanche, une catastrophe naturelle
00:16:02ou une catastrophe tout court,
00:16:04révèle les impuissances
00:16:06d'un État, d'une société
00:16:08quand elle est déjà délitée, quand elle est déjà fragile.
00:16:10Et ça peut conduire à une grande colère
00:16:12de la population. On l'a vu en Espagne,
00:16:14juste après les inondations, quand il y avait eu cette colère
00:16:16contre le gouvernement et même contre le roi.
00:16:18La politique française.
00:16:20Dans Lisbonne, il était aussi
00:16:22précisé qu'en fait,
00:16:24il ne fallait pas construire
00:16:26autant d'habitations en bois
00:16:28pour préserver...
00:16:30C'est ce que disait Vincent Hervé.
00:16:32En fait, on construit n'importe comment,
00:16:34n'importe où, sans...
00:16:36François Bayrou. Et on parle de la politique française
00:16:38et elle le dit. Et c'est important
00:16:40de parler de la politique française parce que...
00:16:42Ce qui est intéressant,
00:16:44la presse aime
00:16:46ce qui se passe aujourd'hui.
00:16:48Vous savez, quand on était enfant, on voyait
00:16:50les journalistes devant
00:16:52l'Elysée.
00:16:54La presse aime ça. Pourquoi elle aime ça ? Parce que ça bouge.
00:16:56Parce qu'il se passe toujours quelque chose.
00:16:58Le chaos, c'est formidable.
00:17:00Elle aime ça.
00:17:02Il y a un côté quatrième république.
00:17:04Elle le dit.
00:17:06Vous étiez devant l'Elysée.
00:17:08La presse adore ça.
00:17:10Comme la presse adore Trump.
00:17:12Mais bien sûr.
00:17:14Elle adore Trump.
00:17:16Et elle adore tout ça.
00:17:18Parce qu'il n'y a rien de pire
00:17:20que quelqu'un d'inodore, d'incolore
00:17:22et qui fait simplement bien son job.
00:17:24Un chef d'Etat qui ferait bien son job.
00:17:26Qui serait très tranquille.
00:17:28Il n'a pas de passion cet homme.
00:17:30Il est ennuyeux. Il est triste comme la mort.
00:17:32Et nous, on n'aurait pas de boulot.
00:17:34La presse adore
00:17:36ce côté quatrième république.
00:17:38Il se passe toujours quelque chose.
00:17:40Et on sait tout.
00:17:42Comment sait-on ce que s'est dit
00:17:44entre Bayrou et le Président ?
00:17:46Voilà une bonne question.
00:17:48Comment sait-on ?
00:17:50J'ai un témoignage en direct d'un ministre
00:17:52qui a dit ça.
00:17:54Il s'est roulé par terre ?
00:17:56C'est comme ça Bayrou parle à des proches
00:17:58qui parlent à des proches qui parlent à des proches.
00:18:00Où les proches souvent reviennent vers la presse.
00:18:02Mais qu'est-ce qu'on dit à l'Elysée ?
00:18:04Est-ce qu'on confirme que le Président a cédé ?
00:18:06Est-ce qu'on confirme par exemple qu'à 11h
00:18:08M. Lecornu était Premier ministre de la France ?
00:18:10La version officielle évidemment non.
00:18:12Il ne confirme jamais.
00:18:14Le problème c'est qu'on a tout suffisamment de preuves
00:18:16pour ne pas douter. Après oui c'est dur pour l'Elysée
00:18:18de dire que ce n'était pas notre premier choix.
00:18:20La menace c'est 30 députés
00:18:22le modem.
00:18:24Le problème c'est que le socle commun
00:18:26si tant est que ça existe encore est déjà tellement fragile
00:18:28que si vous en enlevez 36 ça pose problème.
00:18:30Bon alors ce matin
00:18:32M. Bayrou reçoit
00:18:34et de manière habile d'ailleurs le Rassemblement
00:18:36National. C'est les premiers qu'il reçoit
00:18:38parce qu'il a besoin sans doute de
00:18:40du non-censure.
00:18:42Oui c'est ce fameux pacte de non-censure
00:18:44et il les reçoit dans l'ordre par importance du nombre
00:18:46du groupe. Donc en fait Marine Le Pen est reçue
00:18:48en premier parce que c'est elle qui a le plus gros groupe à l'Assemblée.
00:18:50Bon écoutez M. Bardella c'était hier.
00:18:53Bon ça va être une discussion
00:18:55assez franche et assez
00:18:57transparente sur
00:18:59les attentes des millions
00:19:01d'électeurs qui ont voté pour le Rassemblement
00:19:03National et les lignes rouges
00:19:05qui sont celles de notre parti politique
00:19:07à l'Assemblée. Et je pense qu'il a
00:19:09au moins s'agissant de la volonté de
00:19:11recevoir en premier
00:19:13le premier groupe de députés
00:19:15à l'Assemblée Nationale
00:19:17peut-être mieux commencer que
00:19:19Michel Barnier maintenant.
00:19:21J'attends de voir
00:19:23et on attend de voir ce qu'il fera sur le fond.
00:19:25Nos lignes rouges n'ont pas changé et ce que
00:19:27nous lui dirons demain sera
00:19:29la même chose que ce que nous avons dit à Michel Barnier.
00:19:31Bon Jean-Luc Mélenchon lui
00:19:33il ne vient pas au rendez-vous. Écoutons-le.
00:19:35J'ai eu tout
00:19:37à l'heure au téléphone
00:19:39Mathilde Panot la présidente du groupe
00:19:41pour savoir comment se présenter l'opinion
00:19:43du groupe et je crois que
00:19:45ils n'ont pas l'intention d'y aller
00:19:47dans la mesure où ils ont
00:19:49la crainte que tout ça soit
00:19:51à nouveau une comédie où on fait semblant
00:19:53et où évidemment on trompe
00:19:55tout le monde parce que voyez-vous ce qui est
00:19:57certain à l'heure à laquelle nous parlons
00:19:59c'est que le gouvernement de M.
00:20:01Bayrou n'est pas viable.
00:20:03Pourquoi ? Parce que l'Assemblée n'est pas
00:20:05fracturée. L'Assemblée est composée
00:20:07d'un groupe gouvernemental et
00:20:09d'une désopposition
00:20:11et là M. Bayrou représente le secteur
00:20:13le plus étroit de l'Assemblée.
00:20:15Mathilde Panot a tweeté j'ai été contacté
00:20:17par Matignon en vue d'un rendez-vous ce lundi avec le Premier
00:20:19Ministre. Nous refusons de nous rendre à ce rendez-vous.
00:20:21Écoutons Lionel Jospin qui regrette
00:20:23l'attitude de M. Mélenchon.
00:20:25Je ne
00:20:27comprends pas qu'invité
00:20:29par le Président de la République
00:20:31d'abord puis par le
00:20:33Premier Ministre ensuite il ne se rende pas
00:20:35à ses invitations. C'est pas
00:20:37un fonctionnement normal
00:20:39disons
00:20:41dans la République.
00:20:43Pour le reste
00:20:45je crois que Jean-Luc Mélenchon
00:20:47est dans une
00:20:49illusion de la radicalité.
00:20:51C'est-à-dire ?
00:20:53Je crois que
00:20:55peut-être cyclant à sa façon
00:20:57un certain révolutionnarisme
00:20:59il croit
00:21:01que la situation en France
00:21:03est d'une certaine façon
00:21:05révolutionnaire et qu'il faut donc provoquer
00:21:07des chocs. Et si
00:21:09il y a un risque c'est plutôt des risques
00:21:11contre-révolutionnaires que des risques
00:21:13révolutionnaires en France
00:21:15aujourd'hui. Et donc
00:21:17non je ne partage pas
00:21:19sa m'analyse et son comportement.
00:21:21Nous sommes en 2024
00:21:23Lionel Jospin, François Bayrou, on attend
00:21:25la réaction d'Edouard Balladur dans une seconde j'imagine.
00:21:27Olivier Faure,
00:21:29qu'a-t-il dit lui sur la motion de censure ?
00:21:37Olivier Faure, pourquoi nous n'avons pas
00:21:39Olivier Faure ? Nous l'avons
00:21:41Olivier Faure, enfin là.
00:21:43Si ça tourne mal, vous votez la motion de censure de LFM.
00:21:45Évidemment, nous pourrons déposer une
00:21:47ou nous pourrons déposer une commune, peu importe.
00:21:49Si la politique qu'il conduit est une politique
00:21:51qui cède au chimère
00:21:53de l'extrême droite, alors effectivement
00:21:55il sera sanctionné. Si il continue,
00:21:57s'il prolonge simplement la politique
00:21:59d'Emmanuel Macron, alors il sera
00:22:01sanctionné aussi. Donc si Bruno Retailleau reste
00:22:03au gouvernement ce sera un Cassius Belli pour vous ?
00:22:05Mais ce sera effectivement
00:22:07un Cassius Belli, ce sera aussi,
00:22:09nous vérifierons dans ce cas-là ce qu'il fera.
00:22:11S'il abandonne toute volonté
00:22:13de venir sur ce terrain-là
00:22:15et qu'il oublie
00:22:17la préférence nationale, qu'il oublie
00:22:19tout ce qui a été dans la loi précédente,
00:22:21alors effectivement peut-être
00:22:23sera-t-il dans une forme de rémission.
00:22:25Mais s'il est simplement
00:22:27à répéter ce qu'il a déjà dit,
00:22:29s'il dit comme il le dit lui-même,
00:22:31s'il ne se renie pas, alors
00:22:33effectivement ce sera front
00:22:35contre front.
00:22:37Chimère de l'extrême-droite.
00:22:39Incarnée déjà par M. Retailleau.
00:22:41Chimère de l'extrême-droite.
00:22:43Bien évidemment.
00:22:45Et François Hollande, parce que je disais tout à l'heure
00:22:47que les journalistes adorent cette période, mais cette 4ème
00:22:49République est formidable. Pour tous ces leaders,
00:22:51ils ont quelque chose à dire, on les voit partout.
00:22:53Ils reviennent.
00:22:55François Hollande n'est jamais vraiment
00:22:57parti de l'espace médiatique.
00:22:59Le carillon d'Europe 1,
00:23:01je salue Thomas Hill.
00:23:03Thomas, c'est votre dernière semaine
00:23:05en quelques jours de vacances, peut-être, m'a-t-on dit.
00:23:07C'est triste.
00:23:09Vous avez bien de la chance de partir en vacances.
00:23:11Vous allez en prendre
00:23:13aussi quelques petits jours de vacances.
00:23:15Mais vacances, c'est vous. Quand je vous vois,
00:23:17c'est tout ça.
00:23:19Quel poète.
00:23:21Vous parlez comme ça à votre femme aussi ?
00:23:23Écoutez, parlons-en.
00:23:25Parlons-en,
00:23:27cher ami.
00:23:29Parlons-en.
00:23:31Bonne émission,
00:23:33cher Thomas Hill.
00:23:35Bonne émission, cher Thomas Hill.
00:23:37François Hollande, on l'écoute sur
00:23:39des évolutions et il regrette
00:23:41effectivement qu'elle est fine.
00:23:43On va écouter François Hollande
00:23:45sur la position de la France insoumise.
00:23:47Je le dis pour Audrey Bertheau, qui est avec nous,
00:23:49mais c'est cet échange-là qui m'intéresse.
00:23:53Qu'est-ce que c'est que cette position,
00:23:55en l'occurrence de la France insoumise,
00:23:57qui dit voilà, nous nous censurons tous les gouvernements,
00:23:59nous ne discutons avec personne,
00:24:01nous ne participons même pas à des réunions
00:24:03autour du président de la République
00:24:05quand il en est proposé une,
00:24:07précisément dans le cadre d'un front républicain.
00:24:09C'est pour provoquer
00:24:11par un blocage,
00:24:13une élection présidentielle à laquelle d'ailleurs
00:24:15Jean-Luc Mélenchon peut prétendre,
00:24:17mais qu'il ne peut pas gagner.
00:24:19François Hollande qui imite Laurent Gérard,
00:24:21qui sera avec nous tout à l'heure justement.
00:24:23Laurent Gérard, entre 10h et 10h30,
00:24:25il viendra pour son spectacle.
00:24:27Écoutez, voilà ce que nous pouvons dire.
00:24:29J'aime beaucoup ce point, François Hollande,
00:24:31parce qu'à la France insoumise, ils prônent un nouveau régime.
00:24:33Ils critiquent la Vème République, ils disent que c'est un régime
00:24:35trop présidentiel, ils veulent aller vers une 6ème
00:24:37qui sera beaucoup plus parlementaire.
00:24:39Là on est dans une situation où on est obligé
00:24:41de fait, d'avoir l'esprit du parlementarisme.
00:24:43Et la France insoumise refuse de l'avoir
00:24:45puisqu'elle se comporte dans une sorte
00:24:47d'absolutisme, présidentialiste,
00:24:49verticale. Donc Jean-Luc Mélenchon fait
00:24:51exactement, et c'est le seul point commun qu'il a avec
00:24:53François Mitterrand, parce que sinon il ne lui arrive pas la cheville,
00:24:55mais exactement ce qu'avait fait Mitterrand
00:24:57en 1965, le coup d'état permanent,
00:24:59et puis évidemment quand il arrive au pouvoir,
00:25:01ça a été le plus grand monarque de la Vème République
00:25:03et personne n'est dupe.
00:25:05François Hollande a été le plus grand monarque de la Vème République.
00:25:07C'est ça ce que je dis.
00:25:09C'est évidemment paradoxal de reprocher
00:25:11à la Vème d'être trop verticale
00:25:13et de se comporter de cette manière-là
00:25:15quand on est obligé.
00:25:17Ce qui est surtout paradoxal,
00:25:19c'est que dans 6 mois ou quand il y aura les élections
00:25:21municipales, ils vont de nouveau s'embrasser
00:25:23pour lui. Mais moi ce qui me frappe
00:25:25quand même, c'est que moi je pense
00:25:27que ça intéresse peut-être les rédactions,
00:25:29je ne suis pas sûre que les Français suivent tout ça.
00:25:31Ah si ?
00:25:33La semaine dernière, les audiences des Jeunes à fond...
00:25:35D'accord, mais c'est vous, ce n'est pas à cause du gouvernement.
00:25:37Non, non.
00:25:39Tous nos concurrents.
00:25:41Les audiences des Jeunes à fond
00:25:43montrent une appétence pour cette information.
00:25:45Autant pour moi, mais la deuxième chose,
00:25:47la question que je me pose,
00:25:49après ce qu'il s'est passé, c'est-à-dire qu'en gros
00:25:51François Bayrou a été nommé
00:25:53par un chantage, est-ce que
00:25:55le Président, est-ce que d'ores et déjà
00:25:57l'équilibre de la cinquième n'est pas modifié ?
00:25:59Est-ce que le Président a encore du pouvoir
00:26:01dans ce pays ?
00:26:03C'est une bonne question.
00:26:05Une bonne question que nous lui poserons demain
00:26:07matin, puisque le Président de la République sera sur ce plateau.
00:26:09Non, je blague.
00:26:11J'allais le croire !
00:26:13Oui, mais moi j'ai... C'est Noël !
00:26:15Oui, mais le cadeau était de courte durée !
00:26:17C'est simple, c'est Noël !
00:26:19Donc je me suis dit à un moment, tiens, le Président
00:26:21devrait demain matin...
00:26:23Peut-être qu'il viendra comme votre cadeau de Noël.
00:26:25Monsieur le Président !
00:26:27Le Président est affaibli, mais pas à ce point-là.
00:26:29Affaibli !
00:26:31C'est méchant de dire ça !
00:26:33François Bayrou, vous pouvez pas le faire chanter !
00:26:35Il vient d'arriver
00:26:37à Mayotte, Bruno Retailleau,
00:26:39ce sont des images... Mais c'est Noël, peut-être que le Président...
00:26:41Vous savez, il faut
00:26:43toujours y croire, dans tous les domaines.
00:26:45Voilà.
00:26:47C'est ce que je voulais dire.
00:26:49La pause,
00:26:51et en attendant le Président de la République sur ce plateau,
00:26:53on revient dans quelques secondes.
00:26:55Il est où ?
00:26:57Barbara Durand est avec nous
00:26:59et nous rappelle les titres du jour. Barbara,
00:27:01bonjour.
00:27:03Bonjour Pascal,
00:27:05bonjour à tous. A la une de l'actualité,
00:27:07alors que Mayotte est plongée
00:27:09dans le chaos, Emmanuel Macron
00:27:11doit présider ce soir une réunion de crise
00:27:13sur l'archipel.
00:27:15La situation est catastrophique,
00:27:17il va y avoir des centaines de morts,
00:27:19vous le voyez sur ces images.
00:27:21Le ministre démissionnaire de l'Intérieur,
00:27:23Bruno Retailleau, vient tout juste
00:27:25d'arriver sur place.
00:27:27Marine Le Pen et Jordane Bardella,
00:27:29reçus en ce moment même à Matignon,
00:27:31à partir d'aujourd'hui et jusqu'à demain soir,
00:27:33François Bayrou reçoit les groupes parlementaires
00:27:35par ordre d'importance numérique
00:27:37à l'Assemblée Nationale,
00:27:39nommé Premier ministre vendredi.
00:27:41Celui qui était jusque-là Président du Modem
00:27:43entame ses consultations en vue
00:27:45d'informer un nouveau gouvernement.
00:27:47Enfin, au grand regret de ses exploitants,
00:27:49la gaieté lyrique contrainte d'annuler
00:27:51plusieurs événements.
00:27:53Le manque à gagner menace la survie
00:27:55du lieu et de ses employés.
00:27:57Depuis plusieurs jours, la salle de spectacle parisienne
00:27:59est occupée par 200 mineurs
00:28:01isolés, des personnes soutenues
00:28:03par une association engagée
00:28:05à les mettre à l'abri du froid.
00:28:07Merci Barbara.
00:28:09Évidemment, notre regard est à Mayotte ce matin
00:28:11et Vincent Herouet
00:28:13en parlait dans des termes
00:28:15assez rudes de ce qui se passe
00:28:17depuis tant d'années. Bruno Retailleau
00:28:19est sur place, alors on est évidemment
00:28:21forcément dans du symbole
00:28:23et ces symboles
00:28:25doivent exister
00:28:27mais que peut-il faire ?
00:28:29Que va-t-il faire ? Que faut-il faire ?
00:28:31Vincent Herouet.
00:28:33Autrefois, les hommes se tournaient vers le ciel
00:28:35quand il y avait une calamité pour le maudire
00:28:37ou pour l'implorer. Maintenant, ils se tournent vers
00:28:39l'État et ils cherchent un responsable
00:28:41et
00:28:43Bruno Retailleau est l'homme politique qui essaie
00:28:45de mobiliser les moyens disponibles
00:28:47et d'avoir un comportement responsable
00:28:49face à la calamité. Mais c'est
00:28:51tard. Il arrive
00:28:53comme le raid à terre, comme le pompier volant
00:28:55mais en réalité, parmi les
00:28:57ministres qui se sont succédés à Mayotte,
00:28:59on est frappé de voir
00:29:01à quel point ils n'ont fait que
00:29:03de la com.
00:29:05On a eu une crise de l'eau l'an dernier.
00:29:07Mais c'est vrai dans plein de domaines.
00:29:09Vous avez l'impression que c'est ça ?
00:29:11Il n'y a pas qu'une façade.
00:29:13Il y a encore un bel alignement
00:29:15d'hôtels particuliers,
00:29:17des hauts fonctionnaires qui présentent
00:29:19bien et qui
00:29:21tiennent un discours.
00:29:23Mais ça fait 40 ans qu'il y a de la com partout.
00:29:25Mais il n'y a plus que ça.
00:29:27On le voit à l'école parfois,
00:29:29hélas.
00:29:31On le voit dans plein de
00:29:33domaines.
00:29:35Tout le monde le sait, il n'y a plus que de la com.
00:29:37Il n'y a plus d'Etat.
00:29:39On a l'impression qu'il n'y a plus d'Etat.
00:29:41Ils ne peuvent pas faire autre chose que de la com
00:29:43pour rassurer tant bien que mal
00:29:45les populations parce qu'en fait
00:29:47les problèmes sont inextricables,
00:29:49sont d'une complexité folle.
00:29:51C'est ce que l'on refuse de dire.
00:29:53C'est pour ça que je parlais du nombre tout à l'heure.
00:29:55Quand on est confronté à de tels
00:29:57chiffres, encore une fois je répète,
00:29:59bientôt 9 milliards d'êtres humains qui tous
00:30:01veulent bien manger,
00:30:03bien vivre, ils ont vu la pub,
00:30:05ils ont vu les films, etc.
00:30:07Donc on est confronté et c'est global, c'est planétaire.
00:30:09Ce n'est pas spécifiquement français.
00:30:11Vous avez plombé notre noël, il n'y a rien à faire, c'est fini.
00:30:13Non, pas du tout.
00:30:15On peut se poser la question de l'impuissance
00:30:17de l'Etat. Vous ne pouvez pas
00:30:19accepter, pardonnez-moi,
00:30:21vous ne pouvez pas accepter qu'on débloque.
00:30:23Où ça fonctionne ?
00:30:25Il y a des pays où ça fonctionne.
00:30:27Je suis allé en Angleterre récemment.
00:30:29Oui, l'Angleterre ça ne fonctionne pas mais il y en a d'autres.
00:30:31L'Allemagne c'est compliqué.
00:30:33Les Etats-Unis ça fonctionne.
00:30:35La Suisse ça fonctionne.
00:30:37L'Italie ça fonctionne.
00:30:39La Suisse, Andorre, quelques petits zonos.
00:30:41Mais globalement,
00:30:43globalement,
00:30:45l'humanité est confrontée
00:30:47aux limites.
00:30:49Si on ne veut pas en parler, on n'en parle pas.
00:30:51On peut continuer à couper les cheveux en quatre,
00:30:53en deux milliards de quarts de mouche pour savoir si à gauche
00:30:55ou à droite, est-ce que ça sera mieux avec un peu plus
00:30:57de gauche, un peu mieux de droite.
00:30:59Vous avez un département français, vous ne pouvez pas juste dire
00:31:01surpopulation.
00:31:03On ne fait rien pour un département français.
00:31:07Un département français, c'est un mot.
00:31:09En fait, on sait très bien
00:31:11que ce n'est pas un département français au sens administratif.
00:31:13Vous savez qu'ils ont le droit de voir.
00:31:15Ce n'est pas seulement un mot.
00:31:17Bien sûr, mais ça fait partie des folies.
00:31:19Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire.
00:31:21Il se trouve que c'est un département français.
00:31:23Il faut faire tout ce qu'il est possible de faire.
00:31:25Mais on peut peu.
00:31:27La politique avec M. Bayrou,
00:31:29je n'avais pas cité tout à l'heure les mots de Nicolas Sarkozy.
00:31:31Je suis désolé pour la France de ce spectacle affligeant
00:31:33et désolé pour le Président de la République
00:31:35qui se soumet lui-même à des combinaisons que personne ne peut comprendre.
00:31:37Simplement un mot.
00:31:39Est-ce que les républicains vont entrer dans ce gouvernement ?
00:31:41On le sait ou pas ?
00:31:43Est-ce que M. Bruno Retailleau va rester ?
00:31:45Pour l'instant, le CPO l'a renvoqué, il est reçu cet après-midi.
00:31:47Il ira seul, d'ailleurs, rencontrer le Premier ministre.
00:31:49Et ce qu'il a dit à ses troupes
00:31:51en fin de semaine dernière, c'est qu'il va
00:31:53d'abord discuter avec François Bayrou.
00:31:55Il va donner ses lignes rouges,
00:31:57comme c'est le mot à la main.
00:31:59Il y en a deux lignes rouges.
00:32:01Les lignes rouges et le pacte législatif
00:32:03qui veut remettre aussi sur la table tous ces textes
00:32:05sur lesquels il veut que François Bayrou s'engage
00:32:07et une fois que sa discussion a lieu, ils aviseront oui ou non.
00:32:09Il y a deux lignes rouges.
00:32:11Les impôts.
00:32:13C'est-à-dire que s'il y a hausse d'impôts,
00:32:15la droite ne peut pas accompagner des hausses d'impôts.
00:32:17Même si M. Barnier avait tenté.
00:32:19Et puis,
00:32:21par exemple,
00:32:23une mesure forte qui pourrait être
00:32:25l'aide médicale d'État
00:32:27qui serait remplacée par l'aide médicale d'urgence.
00:32:29Ce qui était effectivement leur demande
00:32:31qu'ils avaient déjà évoquée avant les vacances.
00:32:33Le risque, évidemment,
00:32:35avec les hommes qui aiment le pouvoir,
00:32:37c'est qu'ils s'assoient
00:32:39parfois sur leur conviction
00:32:41pour un Marocain.
00:32:43Ce qu'ils ont déjà fait dans le gouvernement Barnier,
00:32:45puisqu'il n'y a pas eu d'avancée ni sur l'AME
00:32:47et les impôts...
00:32:49Donc là, effectivement, c'est toujours ça le risque.
00:32:51Et ça, on retrouve la quatrième république.
00:32:53C'est-à-dire que petits arrangements.
00:32:55On n'est pas d'accord,
00:32:57mais on a la voiture à cocarde.
00:32:59Ce qui était plus facile,
00:33:01c'est que la droite républicaine
00:33:03de Laurent Wauquiez était inscrite dans la majorité.
00:33:05Si vous avez un groupe dans l'opposition
00:33:07et un ministre de l'Intérieur, de droite,
00:33:09qui reste à l'intérieur, là, ça devient un petit peu cocasse.
00:33:11Et M. Bayrou va tenter de faire entrer
00:33:13des écologistes, va tenter de faire rentrer
00:33:15des socialistes. Tout ça me paraît incompatible
00:33:17avec les LR.
00:33:19C'est ce qu'il va tenter.
00:33:21On parle de Red Samen.
00:33:23Peut-être pas des gens de...
00:33:25Oui, on entend des noms d'anciens socialistes
00:33:27qui aujourd'hui sont un peu plus...
00:33:29Qui n'ont rien à voir avec l'Assemblée.
00:33:31Là, pour le coup,
00:33:33c'est son ADN.
00:33:35L'autre jour, je le répète,
00:33:37j'ai parlé de trahison.
00:33:39Mais en fait, c'est un centriste.
00:33:41C'est un homme de la quatrième république
00:33:43perdu dans la cinquième.
00:33:45Et c'est ce qu'on appelait
00:33:47un MRP.
00:33:49Et d'ailleurs, il invite les présidents
00:33:51des groupes parlementaires, pas les présidents
00:33:53des partis.
00:33:55Il a fait quelque chose d'assez extraordinaire
00:33:57qu'on ne parle pas, qu'on évoque de temps en temps
00:33:59comme si c'était anecdotique.
00:34:01C'est la fameuse tape aux gamins de Strasbourg en 2002.
00:34:03C'était un geste extraordinairement symbolique
00:34:05parce que c'était pas une baffe,
00:34:07c'était pas une mandale,
00:34:09c'était pas une claque, c'était une tape.
00:34:11Les télés de l'époque
00:34:13avaient filmé
00:34:15ce petit événement,
00:34:17ce micro-événement,
00:34:19et c'était une tape un peu paternelle.
00:34:21Donc quand il est retourné après,
00:34:23en Réunion, il était inquiet.
00:34:25Il dit, mon Dieu, je vais avoir des réactions,
00:34:27parce que c'était un petit arabe,
00:34:29je vais être accusé d'islamophobie,
00:34:31ça va être épouvantable, etc.
00:34:33Pas du tout. La communauté arabe...
00:34:35C'était un petit français.
00:34:37Ah ben ça aurait peut-être été différent.
00:34:39C'était un français arabe d'origine.
00:34:41C'était un petit français,
00:34:43une minorité visible.
00:34:45Oui, mais à l'écran,
00:34:47c'était visuel, on voyait bien que c'était dans les quartiers.
00:34:49Franchement, je me souviens pas de ça.
00:34:51Mais on parlait pas de la com tout à l'heure ?
00:34:53Vous trouvez...
00:34:55Attendez, je viens.
00:34:57Je termine.
00:34:59Qu'est-ce que voulait dire cette tape ?
00:35:01C'était la tape d'un père.
00:35:03C'est-à-dire qu'à une époque où les pères ont disparu,
00:35:05tout le monde a considéré que c'était un geste
00:35:07qui faisait du bien
00:35:09à la communauté générale, nationale.
00:35:11Parce qu'en fait,
00:35:13il y a les mœurs.
00:35:15Il y a les lois et il y a les mœurs.
00:35:17Et Tocqueville nous expliquait qu'il fallait qu'il y ait
00:35:19moins de lois et plus de mœurs.
00:35:21Eh ben, pourquoi ?
00:35:23Eh bien...
00:35:25Beyrou, il a mis le doigt sur
00:35:27justement, en bon provincial,
00:35:29avec un bon sens provincial,
00:35:31il a fait avancer les mœurs.
00:35:33Vous êtes bon public.
00:35:35À Paris, il y aurait eu une loi,
00:35:37en fait, il n'y aurait pas eu de tape,
00:35:39on aurait fait venir un flic qui aurait arrêté le gamin
00:35:41et qui aurait sermonné à part.
00:35:43Il n'aurait pas été touché.
00:35:45Là, il a été physiquement touché.
00:35:47En tout cas, c'est vrai que vous avez raison,
00:35:49ce geste avait marqué les essaieries à l'époque.
00:35:51Bon, le pape.
00:35:53Parce que le pape, vraiment, ça a marqué.
00:35:55Parce que...
00:35:57Qu'est-ce qui nous a touchés ?
00:35:59C'est qu'effectivement, c'est la France d'avant.
00:36:01Et c'est les traditions.
00:36:03C'est ce qu'a dit le pape, d'ailleurs.
00:36:05Gardez vos traditions.
00:36:07Il y a 80% des corses qui se déclarent catholiques.
00:36:09Quand vous entrez dans un village corse,
00:36:11il y a une croix au départ, il y a une croix à la fin du village.
00:36:13Il y a quelque chose,
00:36:15un rapport charnel
00:36:17avec l'Église romaine
00:36:19que n'ont plus les gens du continent.
00:36:21Et le pape a dit des choses très intéressantes.
00:36:23Sur la laïcité.
00:36:25Ce qui ne doit pas être un effacement du fait religieux,
00:36:27qui doit être dynamique, et qui n'est pas l'antique lérichette.
00:36:29Mais évidemment.
00:36:31Pardon, mais est-ce qu'on a le droit de critiquer cela ?
00:36:33Moi, ça m'a énervé,
00:36:35cette leçon de laïcité.
00:36:37Parce que vous êtes énervée ?
00:36:39Non, parce qu'en France,
00:36:41quand on dit en France
00:36:43que la laïcité ne doit pas être,
00:36:45doit être ceci ou cela,
00:36:47ou verte ou dynamique ou ceci ou cela,
00:36:49ça veut dire qu'elle doit être accommodante.
00:36:51C'est ça que ça veut dire.
00:36:53Dans le débat politique français,
00:36:55c'était l'observatoire de la laïcité.
00:36:57C'était de nous dire, attention,
00:36:59la laïcité, c'est on aime toutes les religions.
00:37:01La réalité, c'est qu'on a un seul problème
00:37:03de laïcité dans ce pays.
00:37:05Il n'est certainement pas avec le catholicisme,
00:37:07certainement pas avec le christianisme,
00:37:09mais tout le monde le sait très bien.
00:37:11Donc moi, je pense qu'en sous-titre,
00:37:13c'était, soyez plus accommodants,
00:37:15ne soyez pas raides,
00:37:17ne soyez pas raides dans votre façon
00:37:19de voir les choses, et moi, ça m'énerve.
00:37:21Bon, voyons.
00:37:23Juste en un mot, c'est que
00:37:25ce n'est pas forcément ça, la critique de la laïcité.
00:37:27Il y a, entre guillemets, une maladie ou une névrose française
00:37:29de la laïcité, c'est qu'on croit qu'on est les seuls
00:37:31à avoir séparé dans l'histoire de l'humanité
00:37:33le théologique et le politique.
00:37:35Et on croit que la seule manière d'échapper à la théocratie,
00:37:37c'est la loi de 1905, l'interdiction des signes religieux
00:37:39à l'école, etc. Il y a beaucoup d'autres pays,
00:37:41dans le monde anglo-saxon, ailleurs, qui ont séparé
00:37:43le théologique et le politique, ça veut dire que ce n'est pas le théologique
00:37:45qui est au pouvoir, sans avoir la même chose qu'en France.
00:37:47La France est le quatrième pays le moins religieux
00:37:49du monde, et il y a en effet certaines manières
00:37:51de défendre la laïcité qui sont parfois aveugles,
00:37:53voire méprisantes.
00:37:55C'est le quatrième pays où il y a le moins de croyants.
00:37:57Donc c'est une donnée centrale.
00:37:59On est évidemment dans un...
00:38:03Il y a parfois des gens qui défendent la laïcité.
00:38:05C'est un fait,
00:38:07je l'avais lu dans le Monde.
00:38:11Il y a à peu près 63%
00:38:13des Français qui estiment ne pas croire en Dieu
00:38:15ou ne pas se reconnaître dans une religion.
00:38:17C'est une donnée majeure.
00:38:19Il y a deux ou trois séquences qui m'ont frappé hier.
00:38:21Je voulais vous faire écouter
00:38:23ce Alléluia, chanté par
00:38:25les enfants dans la cathédrale
00:38:27Corse, qui est un moment émouvant.
00:38:33Pour la paix et le pardon
00:38:35et pour l'amour
00:38:37nous chantons
00:38:39Alléluia
00:38:41Alléluia
00:38:43Alléluia
00:38:45Alléluia
00:38:47Alléluia
00:38:49Alléluia
00:38:51Alléluia
00:38:53Alléluia
00:38:55Alléluia
00:38:57Alléluia
00:38:59Bon, ça c'est un moment
00:39:01évidemment très émouvant, magnifique.
00:39:03Je vous propose d'écouter Patrick Fiori
00:39:05également avec cette voix sublime
00:39:07qui hier
00:39:09nous a donné des frissons.
00:39:11Il y a une émotion d'amis déjà,
00:39:13de famille et de fraternité
00:39:15et d'émotion de peuple.
00:39:17Les gens, je pense que c'est
00:39:19ce qui les bouleverse le plus. On a un petit slogan
00:39:21pour vous. La Corse aujourd'hui
00:39:23est le centre du monde.
00:39:25Il y a eu une séquence
00:39:27également avec Emmanuel Macron
00:39:29qui a rencontré le Pape. Visiblement c'était à l'aéroport
00:39:31Vincent Herouet.
00:39:33Oui.
00:39:35Probablement.
00:39:37Je vous propose
00:39:39d'écouter M. Macron.
00:39:41Je n'ai pas suivi le retrouvail.
00:39:43Écoutons M. Macron.
00:39:47Je veux avoir une pensée pour
00:39:49nos compatriotes
00:39:51à Mayotte
00:39:53qui ont subi ces dernières heures
00:39:55les plus terribles
00:39:57et qui pour certains ont tout perdu, perdu la vie.
00:40:01D'une île l'autre
00:40:03dans le territoire de France
00:40:05et d'un continent l'autre,
00:40:07j'ai cette pensée pour eux en étant avec vous aujourd'hui.
00:40:09La joie en Corse que vous avez apporté
00:40:11et la tristesse
00:40:13à Mayotte
00:40:15pour laquelle nous allons agir.
00:40:17Et puis il lui a remis une prière,
00:40:19une pensée.
00:40:21Et tous les dimanches,
00:40:23notre président est en odeur de sainteté.
00:40:25Donc là, il a une pensée
00:40:27pour les habitants de Mayotte.
00:40:29Mais on ne lui demande pas de pensée aux habitants de Mayotte,
00:40:31on lui demande effectivement d'exercer le pouvoir.
00:40:33Et donc de régler par exemple le problème
00:40:35de l'afflux massif de clandestins
00:40:37à Mayotte.
00:40:39Je suis sur la visite du pape Arnaud.
00:40:41Ça fait sept ans qu'il est là.
00:40:43Sept ans.
00:40:45La crise de l'eau l'an dernier,
00:40:47vous n'aviez pas d'eau pendant trois jours
00:40:49et de l'eau pendant une heure la nuit.
00:40:51Ça fait sept ans.
00:40:53Qu'est-ce qui fabrique une pensée pour Mayotte ?
00:40:55J'entends que vous êtes
00:40:57très en colère, à juste titre,
00:40:59sur le territoire de Mayotte.
00:41:01Je vois très bien que le pape est une prière pour Mayotte.
00:41:03Il a une prière.
00:41:05Vous faites réagir toute la Corse.
00:41:07Elisabeth Lévy a tout faux.
00:41:09C'est précisément le contraire.
00:41:11La Corse a inventé une forme de laïcité
00:41:13unique et apaisée et tolérante.
00:41:15Je n'ai pas parlé de la Corse. Dans ce que je disais,
00:41:17c'est le pape.
00:41:19Ce que je voulais dire,
00:41:21c'est qu'on dit toujours,
00:41:23que la France est un pays où les gens ne vont pas à l'église.
00:41:25Il y a eu Notre-Dame la semaine dernière.
00:41:27Il y a 5 millions de gens.
00:41:29Il y en avait combien ?
00:41:31Ce que j'essaie de vous dire,
00:41:33c'est qu'il reste,
00:41:35chez beaucoup de gens qui se déclarent non-croyants,
00:41:37un attachement culturel profond,
00:41:39civilisationnel profond à cela.
00:41:41Devant Notre-Dame,
00:41:43où j'étais moi aussi,
00:41:45il n'y avait pas que des catholiques croyants.
00:41:47Il y avait des gens qui savent
00:41:49que c'est l'histoire de France.
00:41:51Ce n'est pas la même chose.
00:41:53C'est la différence entre la chrétienté et le christianisme.
00:41:55La chrétienté, c'est ça.
00:41:57La chrétienté, c'est la culture.
00:41:59Le christianisme, c'est la religion.
00:42:01Si vous parlez de la foi,
00:42:03il y a 3 fois plus
00:42:05de baptêmes d'adultes aujourd'hui
00:42:07dans les diocèses en France qu'il y a 10 ans.
00:42:093 fois plus.
00:42:11Bah si.
00:42:13Un, un cadeau de Noël.
00:42:15Je vous veux en houplande.
00:42:17Mais non, justement, les chiffres sont sortis.
00:42:19Il y a eu 250 000, il y en a eu 400 000 il y a 10 ans, je vous assure.
00:42:21Je me parle des baptêmes d'adultes.
00:42:23Ah, chez les adultes, plus chez les enfants.
00:42:25Vous avez raison.
00:42:27Parfois, l'esprit vous vient.
00:42:29Mais vous avez raison.
00:42:31Baptême d'adultes, vous avez raison.
00:42:33Mais il y a moins de baptêmes parce qu'il y a moins d'enfants aujourd'hui.
00:42:35Vous nous dites que la France, c'est un pays athée.
00:42:37On ne dit pas ça.
00:42:39Notre avis nous dit que c'est le quatrième pays le plus athée au monde.
00:42:41Et 70% des Français, ça dépend des années,
00:42:43déclarent ne se identifier à aucune religion.
00:42:45Et 40% d'entre eux sont athées.
00:42:47Ce qui en fait, objectivement, le quatrième pays
00:42:49le moins religieux ou le plus athée du monde.
00:42:51Juste une chose sur la visite du pape quand même en Corse.
00:42:53Moi, je l'ai dit du bien de ce qu'il avait dit.
00:42:55Mais je ne sais pas si le président de la République a eu raison
00:42:59d'aller en Corse le voir
00:43:01alors qu'il a boycotté la réouverture de Notre-Dame.
00:43:03Je suis désolé, quand même, quand on est pape,
00:43:05la réouverture de Notre-Dame
00:43:07était un très très grand moment
00:43:09de la grandeur chrétienne
00:43:11et son absence, c'était quand même pas rien.
00:43:13On va écouter, on va voir un reportage,
00:43:15mais une fois qu'on a tout dit sur la France,
00:43:17parce que vous ne vous en rendez pas compte
00:43:19parce que vous êtes plus jeune,
00:43:21mais nous, qui sommes nés dans les années 60,
00:43:23nos grands-parents étaient nés au début du siècle.
00:43:25Une fois qu'on a tout dit,
00:43:27qu'on a tout mis ensemble,
00:43:29et ça, le phénomène le plus important
00:43:31des 50 dernières années, c'est la déchristianisation.
00:43:33Vous n'imaginez pas comment
00:43:35vivaient nos grands-parents.
00:43:37Et le poids de la religion,
00:43:39dans leur vie, pas simplement dans leur vie,
00:43:41dans leur vie d'univorce,
00:43:43une femme divorcée, on ne la regardait pas.
00:43:45C'était ça, la réalité,
00:43:47un homosexuel, on ne le regardait pas.
00:43:49Une femme qui avait avorté, on ne la regardait pas.
00:43:51Notamment dans les villages,
00:43:53dans les campagnes, etc.
00:43:55Donc c'est une France qui a été
00:43:57bouleversée pour tous les petits...
00:43:59Et là, vous parlez des mœurs.
00:44:01C'est pas la foi.
00:44:03Les jeunes femmes étaient
00:44:05vierges au mariage, avant le mariage.
00:44:07C'était ça, la réalité de la France,
00:44:09de nos mères et de nos grand-mères.
00:44:11Excusez-moi.
00:44:13Il faut distinguer la foi et les mœurs.
00:44:15C'est-à-dire qu'on est de mœurs chrétiennes.
00:44:17Moi, j'ai été enfant de cœur,
00:44:19par exemple, donc j'ai trimballé comme ça
00:44:21l'encens dans l'église, il y a très longtemps.
00:44:23On ne trimballe pas l'encens.
00:44:25On ne trimballe pas l'encens.
00:44:27On le fait balancer, on le balance.
00:44:29Et donc,
00:44:31ça, ce sont les mœurs.
00:44:33Il y avait des baptêmes.
00:44:35C'était ponctué par des confirmations.
00:44:37Il y avait des tas de rituels, etc.
00:44:39qui donnaient l'occasion de déjeuner de famille.
00:44:41Mais vous êtes d'accord.
00:44:43Mais la foi, c'est...
00:44:45Est-ce que vous croyez en Dieu ?
00:44:47Qui ose poser la question dans un dîner en ville
00:44:49aux autres invités ? Personne.
00:44:51On parle des films, on parle de la littérature.
00:44:53Vous n'allez pas demander à quelqu'un
00:44:55est-ce que tu crois en Dieu ?
00:44:57C'est intime.
00:44:59Est-ce que tu crois en la résurrection de la chair ?
00:45:01Est-ce que tu crois en l'immaculée conception ?
00:45:03Est-ce que tu crois en la vie éternelle ?
00:45:05Enfin, c'est des trucs assez incroyables.
00:45:07Incroyable, c'est le cas de le dire.
00:45:09C'est le mot juste.
00:45:11Et qui font que la foi a reculé
00:45:13dans les 50-60 dernières années
00:45:15parce que ce sont des dogmes difficiles
00:45:17aujourd'hui pour l'esprit
00:45:19qui a été émancipé par l'université
00:45:21dans les 50 dernières années.
00:45:23Bon, Vincent Rabouette.
00:45:25C'est écrit,
00:45:27s'il n'est pas ressuscité le troisième jour,
00:45:29nous devons manger et forniquons.
00:45:31Finalement, dans un dîner en ville,
00:45:33c'est pas mal de poser la question.
00:45:35Il faut mettre le sujet sur la table.
00:45:37C'est Nicolas Sarkozy
00:45:39l'autre jour pour lui demander
00:45:41avec qui vous voulez dîner Jésus.
00:45:43Parce qu'il a dit
00:45:45s'il est vraiment ressuscité,
00:45:47c'est pas banal.
00:45:49Mais s'il ne l'est pas
00:45:51que pendant 2000 ans,
00:45:53il n'a rien posé cette idée.
00:45:55Bon, est-ce qu'on a le temps ?
00:45:57Je demande à Marine Lanson
00:45:59de voir le sujet sur le pape en Corse
00:46:01avec Tancré de Guillotel.
00:46:03Allez, nous le regardons,
00:46:05parce que c'est très émouvant.
00:46:07Les Corses l'attendaient
00:46:09de pied ferme.
00:46:11La foule court au plus près du pape.
00:46:13Le souverain pontife a commencé
00:46:15sa visite dans le quartier populaire
00:46:17de Saint-Jean.
00:46:19Tout au long de sa déambulation,
00:46:21des enfants sont bénis par le Saint-Père
00:46:23et repartent avec un chapelet béni.
00:46:2580% des Corses se déclarent catholiques.
00:46:27Sur l'île,
00:46:29c'est la rencontre d'une vie.
00:46:31C'est super beau.
00:46:33Tout est aligné pour que ce soit parfait.
00:46:35Plus tard, je dirais,
00:46:37j'y étais ce jour-là.
00:46:39C'est exceptionnel de venir
00:46:41à quelques jours de Noël.
00:46:43Il ne pouvait pas faire un plus beau cadeau
00:46:45qu'à tous les Corses.
00:46:47Le pape François prend le temps
00:46:49devant la Madunouchia.
00:46:51Il prie la Vierge Patrone d'Ajaccio.
00:46:53La prière de l'Angélus
00:46:55dans la cathédrale se tient à huis clos.
00:46:57Puis vient le moment le plus attendu
00:46:59de la visite.
00:47:01La grande messe en plein air,
00:47:03bercée par des voix corses.
00:47:11Le pape prononcera
00:47:13la bénédiction en français.
00:47:15Il a échangé ensuite
00:47:17avec le président Emmanuel Macron.
00:47:19Un voyage éclair
00:47:21qui s'achève par une belle surprise.
00:47:23Un gâteau d'anniversaire
00:47:25offert au pape François.
00:47:27Restez avec nous
00:47:29parce qu'on va recevoir
00:47:31Laurent Gérard
00:47:33qui va nous donner un peu de légèreté
00:47:35en cette période de Noël.
00:47:37Et puis je l'ai mal dit,
00:47:39paraît-il, tout à l'heure,
00:47:41donc je vais le redire là,
00:47:43par les latins.
00:47:51La pause est...
00:47:53Laurent Gérard est avec nous
00:47:55dans une seconde.
00:47:59Barbara Durand
00:48:01est là et je tiens à dire que dans quelques
00:48:03instants, nous recevrons
00:48:05à la fois le président de la République,
00:48:07le Premier ministre,
00:48:09l'ancien président de la République,
00:48:11l'ex-ancien président de la République
00:48:13et l'ensemble du personnel politique
00:48:15qui est venu ce matin
00:48:17nous saluer. Barbara Durand.
00:48:21Alors que Mayotte
00:48:23démarre sa lente reconstruction,
00:48:25Emmanuel Macron doit présider ce soir
00:48:27une réunion au centre de crise
00:48:29à Paris sur l'archipel.
00:48:31La situation est catastrophique.
00:48:33Il pourrait y avoir des centaines de morts.
00:48:35Les ministres des Missionnaires de l'Intérieur
00:48:37et des Outre-mer viennent tout juste
00:48:39d'arriver sur place.
00:48:41Au procès des viols de Mazan, Dominique Pellicot
00:48:43a pris la parole. Celui qui a drogué
00:48:45aux anxiolytiques sa femme pour la violer
00:48:47et la livrer à des dizaines d'inconnues
00:48:49a commencé par saluer le courage de son
00:48:51ex-compagne et prier sa famille
00:48:53d'accepter ses excuses.
00:48:55Ce lundi, les 51
00:48:57accusés vont tous avoir l'occasion
00:48:59de prendre une dernière fois la parole avant le verdict
00:49:01attendu ce jeudi.
00:49:03Et puis le capitaine du Paris Saint-Germain
00:49:05furieux contre ses supporters
00:49:07hier soir, deux nouveaux chants
00:49:09insultants ont été entonnés
00:49:11au cours de la rencontre PSG-OL
00:49:13au Parc des Princes. Conséquence, le match
00:49:15a été interrompu quelques minutes.
00:49:17Fin octobre déjà, le club
00:49:19de la capitale avait été sanctionné
00:49:21après des chants homophobes.
00:49:23Merci Barbara Durand.
00:49:25Je pense que Marie-Victoire Diodonné est avec nous
00:49:27parce qu'aujourd'hui c'est le
00:49:29verdict du procès Mazan.
00:49:31Bonjour Marie-Victoire.
00:49:33Vous êtes en direct d'Avignon.
00:49:35Bonjour.
00:49:37Exactement.
00:49:39C'est Dominique Pellicot qui a pris
00:49:41la parole en premier pour exprimer
00:49:43ses derniers mots. Il a d'abord tenu
00:49:45à exprimer une seconde fois
00:49:47ses excuses. Également, il a tenu
00:49:49à remercier son avocate
00:49:51qui l'a soutenu afin qu'il ne lâche pas
00:49:53la rampe, ce qui aurait été, selon
00:49:55son point de vue, de la lâcher.
00:49:57Et pour terminer, il a dit ses mots
00:49:59à la cour. J'ai payé ma dette envers la prison
00:50:01mais jamais celle envers
00:50:03ma famille. Vous avez désormais
00:50:05le reste de ma vie entre vos mains.
00:50:07C'est ensuite Jean-Pierre M,
00:50:0973 ans, qui s'est exprimé
00:50:11sur sa honte. Lui qui est poursuivi
00:50:13pour avoir reproduit le procédé
00:50:15de soumission chimique de Dominique
00:50:17Pellicot et cela sur sa
00:50:19propre épouse. Et puis
00:50:21maintenant, les accusés se succèdent
00:50:23désormais principalement
00:50:25pour ne rien ajouter ou bien
00:50:27pour présenter leurs excuses
00:50:29ou bien leur remerciement à leurs avocats
00:50:31tout au long de ces trois
00:50:33mois d'audience. Avec 51
00:50:35accusés, il faut en tout cas s'attendre
00:50:37à une demi-journée très dense. Le président
00:50:39limite les interventions
00:50:41à 15 minutes. Et puis, en fin
00:50:43de matinée, les juges se retireront
00:50:45pour un délibéré qui
00:50:47sera attendu dès jeudi matin.
00:50:49Merci beaucoup Marie-Victoire
00:50:51Dieudonné. Merci beaucoup. Très heureux
00:50:53d'accueillir sur ce plateau monsieur
00:50:55le Premier ministre. Bonjour.
00:50:57Et merci d'être avec nous. On a lu dans la presse
00:50:59que vous étiez dans le bureau du Président
00:51:01de la République vendredi et
00:51:03que le Président de la République ne souhaitait
00:51:05peut-être pas que vous soyez Premier ministre
00:51:07et que vous avez su trouver les mots
00:51:09pour le convaincre. J'ai eu les oreilles
00:51:11qui sifflaient.
00:51:13Bon,
00:51:15vous le ressortez du coup
00:51:17Bayrou parce qu'il n'était pas très présent.
00:51:19Forcément, ces dernières années
00:51:21en politique, vous l'avez peut-être déjà ce matin.
00:51:23Il est toujours un peu présent quand même.
00:51:25Comment allez-vous ? On le ressort du saloir.
00:51:27Comment ça va ?
00:51:29Ça va très bien.
00:51:31Moi, je vous ai vu sur scène
00:51:33la semaine dernière.
00:51:35C'est les mercredis, jeudi, vendredi et samedi
00:51:37à 20h. Laurent Gérard se met à table.
00:51:39C'est du 27 novembre au 4 janvier.
00:51:41Et c'est un nouveau spectacle au Casino
00:51:43de Paris.
00:51:45Ça fait quand même 35 ans.
00:51:47Et dans toute chose,
00:51:49on le dit toujours,
00:51:51la durée, évidemment,
00:51:53est la chose la plus importante
00:51:55et la plus essentielle.
00:51:57C'est l'école Michel Drucker.
00:51:59Mais non, c'est surtout le bonheur
00:52:01de retrouver la scène.
00:52:03Ça m'avait manqué.
00:52:05Que le public soit présent.
00:52:07Je suis ravi.
00:52:09J'ai retrouvé mon jouet.
00:52:11C'est ma vie depuis 35 ans.
00:52:13D'être à la fois sur les routes
00:52:15et de faire des spectacles.
00:52:17Et de pouvoir dire des vacheries.
00:52:19C'est un spectacle,
00:52:21d'ailleurs, très corrosif.
00:52:23C'est la tête de Turc,
00:52:25notamment les écolos, les walkistes
00:52:27et le monde d'aujourd'hui.
00:52:29Que nous, en revanche, nous salons régulièrement
00:52:31sur ce plateau.
00:52:33La qualité intellectuelle.
00:52:35Je vous suis régulièrement.
00:52:37Madame Rousseau, par exemple.
00:52:39Ce sont des gens...
00:52:41Et on le voit aussi sur RTL le matin.
00:52:43Au-delà des imitations, c'est une revue de presse.
00:52:45Je ne sais pas. En tout cas, je rajoute des choses.
00:52:47Depuis que j'ai recommencé,
00:52:49que j'ai attaqué ce spectacle,
00:52:51il s'est passé deux ou trois petites choses.
00:52:53Les premiers ministres,
00:52:55l'abbé Pierre.
00:52:57Il y a quand même pas mal de sujets.
00:52:59Tous les soirs, le spectacle peut changer ?
00:53:01Non.
00:53:03Il est travaillé quand j'ai une structure.
00:53:05Mais je peux rajouter des petites choses.
00:53:07Le public est friand de ça.
00:53:09Par exemple, sur Bayrou, ils étaient contents.
00:53:11Ils étaient contents de l'élection ?
00:53:13Que je fasse une vacherie, oui.
00:53:15Vous ne les avez pas sentis réceptifs ?
00:53:17Non.
00:53:19C'est un personnage qui va alimenter.
00:53:21En tout cas, apporter de l'eau à Moumou.
00:53:23Evidemment, vous êtes avec nous pendant cette demi-heure.
00:53:25On verra un extrait du spectacle.
00:53:27Mais vous connaissez bien sûr notre émission.
00:53:29On a cette actualité qui est souvent dramatique.
00:53:31Heureusement que vous êtes là.
00:53:33Le 24 décembre, vous serez sur scène ?
00:53:35Non, pas le 24.
00:53:37Ah oui, parce qu'il y a de la famille maintenant.
00:53:39Oui, il y a de la famille.
00:53:41Mais le 31, peut-être, vous serez sur scène ?
00:53:43Oui.
00:53:45C'est toujours une approximation.
00:53:47Oui, c'est sympathique.
00:53:49J'aime bien.
00:53:51J'aime bien travailler le 31 décembre.
00:53:53Et puis, il y a un numéro tout à fait exceptionnel
00:53:55que vous faites.
00:53:57Là, vous n'imitez pas avec la voix,
00:53:59mais vous imitez avec l'image.
00:54:01Je ne sais pas si vous avez vu
00:54:03Laurent Gérard sur scène,
00:54:05mais c'est François Hollande.
00:54:07C'est assez extraordinaire.
00:54:09Au départ, d'ailleurs, sur scène,
00:54:11vous faisiez 30 secondes, 1 minute.
00:54:13Oui, je commençais par 1 minute, 2 minutes.
00:54:15Puis après, j'ai commencé à faire 5 minutes
00:54:17sans rien dire.
00:54:19Et là, j'ai dit, je vais carrément le faire
00:54:21sans rien dire, comme un film muet.
00:54:23Comme j'adore le cinéma muet,
00:54:25je me suis inspiré de ça.
00:54:27Et je le fais au restaurant, oui.
00:54:29Ce qui est incroyable, c'est que vous les ressemblez physiquement.
00:54:31Je vous remercie.
00:54:33Je ne sais pas comment je dois le prendre.
00:54:35Quand vous avez le cadre, il rentre.
00:54:37Vous avez le visage.
00:54:39On met la cravette de travers,
00:54:41on lève une manche,
00:54:43et vous avez une caractéristique
00:54:45qui m'a toujours fasciné.
00:54:47Je vous suis comme tout le monde depuis très longtemps.
00:54:49Je vois que vous êtes encore très jeune.
00:54:51Je ne sais pas comment vous faites.
00:54:53J'ai l'impression que ça fait 50 ans
00:54:55que je vous vois sur la scène.
00:54:57En fait, vous n'étiez pas de gauche
00:54:59quand vous étiez jeune.
00:55:01Je n'ai pas eu cette impression.
00:55:03Vous étiez un des rares humoristes
00:55:05ou homme de scène.
00:55:07Je n'ai pas d'étiquette.
00:55:09C'est les journalistes qui mettent des étiquettes.
00:55:11Mais vous n'étiez pas de gauche.
00:55:13Je me moquais un peu de tous.
00:55:15Alors qu'habituellement,
00:55:17il faut avoir la carte pour réussir.
00:55:19Je ne sais pas s'il faut être catalogué.
00:55:21Non.
00:55:23Henri Salvador disait quelque chose de très juste.
00:55:25Il ne faut jamais afficher d'opinion politique.
00:55:27Je n'ai jamais affiché d'opinion politique.
00:55:29Je tapais sur les gouvernements qui étaient en place.
00:55:31Il y avait la peau sensible.
00:55:33Ça a changé.
00:55:35Je vais dire les choses différemment de Olivier Bardol.
00:55:37Depuis 35 ans, vous n'avez pas envoyé
00:55:39des signaux qu'envoient parfois
00:55:41certains artistes
00:55:43au monde culturel et médiatique
00:55:45pour dire qu'au-delà des caricatures
00:55:47et des textes qu'ils écrivent,
00:55:49ils sont quand même du bon côté de la barrière.
00:55:51Oui, c'est vrai.
00:55:53Je pense que la satire,
00:55:55ça doit rester de la satire.
00:55:57Si on commence à afficher
00:55:59quelque opinion que ce soit,
00:56:01ce n'est plus de la satire.
00:56:03On est dans un meeting.
00:56:05On a assez de pouvoir de faire rire.
00:56:07Il y a peut-être des petites choses
00:56:09qui passent, effectivement.
00:56:11Je ne suis pas trop dans l'air du temps
00:56:13dans ce qu'il faut bien penser.
00:56:15Mais c'est surtout
00:56:17que vous moquez des vaches sacrées de l'époque.
00:56:19Ce qu'on attend d'un humoriste,
00:56:21ce n'est pas qu'il tire sur les ambulances
00:56:23avec tout le monde.
00:56:25C'est qu'il se moque des puissances.
00:56:27Aujourd'hui, le nouveau féminisme
00:56:29est une puissance.
00:56:31Évidemment qu'il faut se moquer de lui.
00:56:33Je cite, ça va vous faire plaisir.
00:56:35Je cite Philippe Muret.
00:56:37Elle est géniale, cette phrase.
00:56:39En faisant par Luquini,
00:56:41notre temps est si rongé de bonnes intentions,
00:56:43si désireux de faire le bien,
00:56:45qu'il voit le mal partout.
00:56:47Je pense qu'il faut la redire.
00:56:49Je la redis d'ailleurs.
00:56:51Notre temps est si rongé de bonnes intentions,
00:56:53si désireux de faire le bien,
00:56:55qu'il voit le mal partout.
00:56:57Luquini ouvre le spectacle
00:56:59qui est très,
00:57:01je le disais, corrosif.
00:57:03Et puis avec enthousiasme.
00:57:05La fin est merveilleuse.
00:57:07Il y a beaucoup d'émotions.
00:57:09Vous faites revivre.
00:57:11Je pense à des gens comme Beko,
00:57:13Salvador, Montant,
00:57:15qui ne sont plus là.
00:57:17Il y a aussi cette part-là.
00:57:19Il y a une part importante d'émotions.
00:57:21J'ai la chance d'avoir des musiciens
00:57:23trois étoiles.
00:57:25J'ai toujours rendu hommage au beau texte,
00:57:27aux belles musiques qui font le répertoire
00:57:29de la chanson française.
00:57:31Et j'aurais contribué de mon mieux
00:57:33à l'accroissement de la perplexité générale.
00:57:35En revanche,
00:57:37vous parlez mal d'Elisabeth Lévy de temps en temps.
00:57:39Pas du tout.
00:57:41Et d'Yvon Youfolle.
00:57:43Bien sûr, à l'heure des pros,
00:57:45avec Jade.
00:57:47Laissez-le se moquer de nous.
00:57:49Le fait qu'on puisse se moquer de nous,
00:57:51je plains les gens dont on ne peut pas se moquer,
00:57:53les groupes qui ne veulent pas qu'on se paye leur tête.
00:57:55Je considère que c'est un privilège
00:57:57qu'on se moque de moi.
00:57:59Merci.
00:58:03Moi, je ne suis pas d'accord.
00:58:05Je ne suis pas d'accord du tout.
00:58:07Je ne suis pas d'accord
00:58:09qu'on se moque.
00:58:13Je le disais,
00:58:15l'actualité, elle est rude.
00:58:17C'est pour ça, heureusement, que vous apportez
00:58:19du sourire. Je voulais vous montrer
00:58:21cette actualité d'une grande violence.
00:58:23On a vu ce qui s'est passé dans le nord de la France
00:58:25avec cet homme qui a tué
00:58:27deux vigiles,
00:58:29visiblement parce qu'il avait eu
00:58:31un souci personnel avec eux,
00:58:33qui a tué son patron.
00:58:35Et ça, c'est des choses, effectivement,
00:58:37une sorte d'américanisation
00:58:39qui n'existait peut-être pas il y a quelques années.
00:58:41Et puis, vous allez voir des policiers
00:58:43qui sont agressés
00:58:45dans le sud de la France.
00:58:47Vous voyez le sujet de Célia Gruyère
00:58:49et les réactions, évidemment,
00:58:51du monde de la police.
00:58:57Une scène d'une rare violence.
00:58:59Sur ces images filmées à Nice,
00:59:01deux policiers sont à terre, en train de se faire
00:59:03lyncher par plusieurs individus.
00:59:05Tout commence
00:59:07lorsque l'un d'entre eux vient proposer
00:59:09de la résine de cannabis aux officiers
00:59:11alors qu'ils étaient hors service.
00:59:13Un des policiers lui révèle alors son identité.
00:59:15L'homme part quelques mètres
00:59:17plus loin, avant de revenir aussitôt
00:59:19accompagné d'autres individus.
00:59:21Ça s'est passé très rapidement.
00:59:23On sortait de soirée.
00:59:25Ils nous tournaient autour, ça commençait.
00:59:27Mon collègue a annoncé sa qualité police.
00:59:29Mais alors que dans un monde normal,
00:59:31ça aurait dû calmer les ardeurs des autres,
00:59:33au contraire, ils voulaient en découdre.
00:59:35Donc on s'est vite retrouvés
00:59:37à deux fonctionnaires
00:59:39face à huit personnes,
00:59:41huit animaux,
00:59:43il n'y a pas d'autre terme.
00:59:45Donc oui, on avait vraiment eu peur pour notre vie.
00:59:47On s'est fait lyncher comme des chiens ce soir-là.
00:59:49Les deux policiers ont immédiatement été
00:59:51transportés à l'hôpital.
00:59:53Dans le Parlement de violence,
00:59:55ils attendent une réponse ferme de la justice.
00:59:57Si des sanctions exemplaires
00:59:59ne sont pas prononcées, des sanctions
01:00:01à la hauteur des faits commis,
01:00:03qui sont absolument abjectes,
01:00:05nos collègues, mes collègues m'ont dit
01:00:07qu'ils mettraient sac à terre.
01:00:09Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'ils vont se faire porter pâle.
01:00:11Cinq suspects ont été interpellés
01:00:13et placés en garde à vue.
01:00:15Ces individus sont connus
01:00:17des services de police, notamment pour des violences
01:00:19sur personnes dépositaires de l'autorité publique,
01:00:21ils sont connus également pour des refus d'obtempérer.
01:00:23Leur place, elle est au trou.
01:00:25Leur place, c'est en prison.
01:00:27Déferré au parquet de nuit samedi après-midi,
01:00:29il devrait comparaître
01:00:31ce mardi devant le tribunal correctionnel.
01:00:33On développera évidemment dans
01:00:35quelques instants cette décision,
01:00:37mais Marine Le Pen prend la parole au sortir
01:00:39de son entretien avec François Bayrou.
01:00:41Je ne suis pas trop vieille en politique pour être
01:00:43rassurée par une conversation.
01:00:45Moi, je suis rassurée par des actes.
01:00:47Et donc, nous verrons bien
01:00:49comment cela se passera,
01:00:51mais le Premier ministre nous a exprimé
01:00:53le souhait que l'ensemble des députés
01:00:55soient traités
01:00:57de manière parfaitement égale.
01:00:59C'est-à-dire que chaque force politique
01:01:01puisse être entendue,
01:01:03soit respectée.
01:01:05C'est évidemment un sujet
01:01:07de satisfaction pour nous,
01:01:09parce qu'il y a 11 millions
01:01:11de Français qui ne souhaitent pas
01:01:13être mis au banc, en quelque sorte,
01:01:15du fonctionnement démocratique de notre pays.
01:01:17Vous avez touché des lignes rouges.
01:01:19Je pense par exemple à Xavier Bertrand.
01:01:21Est-ce que pour vous, c'est une ligne rouge
01:01:23s'il apparaissait en dessous
01:01:25de votre gouvernement ?
01:01:27Nous avons exprimé au Premier ministre
01:01:29les réserves
01:01:31que nous avions
01:01:33sur un certain
01:01:35nombre de personnalités qui ne sont
01:01:37pas une surprise, puisque nous avons
01:01:39au moins un avantage, c'est que nous sommes
01:01:41en rassemblement national totalement transparents.
01:01:43Ce que nous vous disons
01:01:45à vous, nous le disons
01:01:47également
01:01:49au Premier ministre,
01:01:51et nous ne changeons pas de discours
01:01:53au fur et à mesure des jours.
01:01:55C'est vrai que
01:01:57nous avons
01:01:59fait cette
01:02:01précision.
01:02:03Donnez cette précision.
01:02:07Ne rajoutez pas
01:02:09déjà
01:02:11à ceux qui ont déjà
01:02:13dans le nom et déjà public.
01:02:15La gauche demande à ce que le gouvernement renonce
01:02:17au 49.3 en échange de ne pas voter la censure.
01:02:19Est-ce que vous formulez la même demande ?
01:02:21Absolument pas. Je considère que
01:02:23ces tractations sont
01:02:25indignes, parce que renoncer
01:02:27encore une fois à la Constitution
01:02:29m'apparaît
01:02:31problématique.
01:02:33Personne ne doit renoncer
01:02:35à aucun des outils
01:02:37qui nous
01:02:39ont été donnés par
01:02:41la Constitution et qui font partie
01:02:43du fonctionnement démocratique
01:02:45normal. Donc on ne renonce pas à la
01:02:47censure, on ne renonce pas au 49.3.
01:02:49On fait le choix de l'utiliser
01:02:51ou de ne pas l'utiliser, mais
01:02:53en l'occurrence, ça me paraît
01:02:55être totalement absurde
01:02:57tout ça pour rester sur le cheval, parce qu'en réalité
01:02:59c'est ça l'objectif, c'est de rester sur le cheval
01:03:01quoi qu'il en soit.
01:03:03Et ce type de tractation
01:03:05dévalorise, je pense,
01:03:07la classe politique.
01:03:09Marine Le Pen qui intervient
01:03:11à côté de Jordan Bardella,
01:03:13est-ce que vous diriez qu'il y a une couleur politique
01:03:15dans votre public, ou est-ce que vous avez
01:03:17le sentiment qu'au fond
01:03:19c'est la représentation exacte
01:03:21du pays ?
01:03:23Pour être en tournée
01:03:25depuis le mois de mai et puis
01:03:27au Casino de Paris en ce moment,
01:03:29je m'aperçois surtout qu'il y a un grand ras-le-bol
01:03:31et que le public aime bien
01:03:33qu'on dise des vacheries à sa place, c'est toujours
01:03:35exutoire, je pense.
01:03:37Non, sincèrement, il y a
01:03:39un peu tous les âges et toutes les catégories
01:03:41socio-professionnelles, je pense.
01:03:43Mais ce ras-le-bol, ça fait 35 ans que vous êtes
01:03:45sur scène, il est
01:03:47endémique, ou vous trouvez
01:03:49qu'il est plus puissant
01:03:51ou plus fort ?
01:03:53Je le ressens
01:03:55vraiment depuis, notamment cette année,
01:03:57puisque j'ai repris
01:03:59le mois de mai, comme je le disais, mais je sens
01:04:01vraiment qu'il y a un besoin.
01:04:03Il y a
01:04:05quelque chose d'exutoire, dans le rire.
01:04:07Mais
01:04:09encore une fois, sans donner de leçons,
01:04:11je crois qu'on subit...
01:04:13Tant qu'on en rit, ça va.
01:04:15Oui, c'est ça.
01:04:17C'est le dernier rempart, le rire.
01:04:19Vous ne vous reconnaissez pas dans votre époque, j'ai dit, si je peux m'en moquer, tant mieux.
01:04:21C'est si je
01:04:23ne pouvais pas m'en moquer qui serait embêtant.
01:04:25On a vu ces policiers agressés, vous connaissez
01:04:27notre position, en tout cas la mienne,
01:04:29qui doit être la vôtre aussi, de ce fait.
01:04:31On touche à un policier,
01:04:33on touche à un policier, c'est dix ans de prison.
01:04:35Je passe mon temps à dire ça, c'est simple.
01:04:37On prévient tout le monde.
01:04:39On dit, mesdames, messieurs, maintenant, ça se passe comme ça.
01:04:41Vous touchez à un cheveu
01:04:43d'un policier, c'est dix ans à l'ombre.
01:04:45Ce n'est pas une plancher. On ne discute même pas.
01:04:47Moi, je suis partisan, par exemple, de ça.
01:04:49Parce qu'on ne touche pas à un policier.
01:04:51Les scènes qu'on a vues là,
01:04:53je ne sais pas si ces jeunes gens
01:04:55seront sanctionnés ou pas, mais vous,
01:04:57Nathan, qui est un jeune homme
01:04:59plutôt centriste,
01:05:01je vous place comme ça, en tout cas,
01:05:03qui avait une position
01:05:05bayerouiste,
01:05:07sur le plan des idées.
01:05:09Vous connaissez notre ami Nathan, qui a fait
01:05:11les plus brillantes études du pays,
01:05:13qui est un esprit subtil,
01:05:15fin, modéré,
01:05:17et malgré tout, il arrive
01:05:19à devenir un centriste mou.
01:05:21Est-ce que vous êtes d'accord
01:05:23avec ce que je dis, sérieusement ? Parce que c'est une question importante.
01:05:25Moi, ce que je constate, c'est que
01:05:27dans la quasi-totalité de ces affaires,
01:05:29très grande majorité, et là, c'est le cas à Nice,
01:05:31ça concerne le trafic de drogue.
01:05:33Parce que là, c'est ce qui s'est passé à Nice,
01:05:35quelqu'un qui commence à essayer de vendre
01:05:37de la drogue à quelqu'un, il se rend compte qu'il est policier,
01:05:39il le frappe. Aujourd'hui, les mafias de drogue
01:05:41estiment qu'elles sont plus puissantes que l'État.
01:05:43Et donc, elles n'ont pas de respect de la police.
01:05:45Elles l'estiment,
01:05:47et derrière, il y a une rationalité, c'est qu'en effet,
01:05:49elles sont très puissantes, et en effet,
01:05:51elles concurrencent l'État, et en effet,
01:05:53elles ne sont plus intiminées par l'État.
01:05:55Faire des sanctions exemplaires,
01:05:57évidemment, quand on s'en prend à la police, je suis d'accord,
01:05:59lutter contre ceux qui essentialisent la police...
01:06:01Mais sanctions exemplaires, j'ai dit 10 ans !
01:06:03Vous vous trompez complètement !
01:06:05Est-ce que vous êtes d'accord pour les gens que vous avez vus
01:06:07frapper ces policiers, qu'ils soient 10 ans
01:06:09à l'ombre, oui ou non ?
01:06:11Non, je ne suis pas juriste pour dire le condom exact de la peine,
01:06:13mais sanctions exemplaires, d'accord.
01:06:15Mais surtout, ce que je dis, c'est réfléchir
01:06:17à la question de la drogue. On ne peut pas accepter
01:06:19d'avoir des mafias qui soient plus importantes...
01:06:21Mais vous vous trompez, ça fait combien de temps
01:06:23que les policiers, partout, dans toutes circonstances,
01:06:25quand ils interviennent pour des choses
01:06:27qui n'ont strictement rien à voir avec la drogue,
01:06:29tombent dans des guets tapants, se font insulter,
01:06:31se font lyncher...
01:06:33Ça peut ne pas avoir à voir avec la drogue,
01:06:35ça a juste à voir avec le fait qu'il y a des gens
01:06:37dans ce pays qui considèrent que la police
01:06:39est un ennemi,
01:06:41qui considèrent que tout ce qui représente
01:06:43la République ou la France
01:06:45doit être combattu et ne mérite
01:06:47aucun respect,
01:06:49beaucoup sont français d'ailleurs,
01:06:51ça n'est pas toujours lié à la drogue,
01:06:53donc ça c'est trop facile. Ce qui est impossible,
01:06:55c'est que des policiers,
01:06:57on les attire dans des cités
01:06:59pour leur taper dessus,
01:07:01enfin...
01:07:03Il y a quasiment 40%
01:07:05d'espèces de délinquances de cette nature
01:07:07qui sont liées au trafic de drogue.
01:07:09Ça en fait 60% qui ne le sont pas.
01:07:11Vous connaissez le mot
01:07:13d'Edwan Burke
01:07:15qui disait
01:07:17« Pour que le mal triomphe, il suffit que les honnêtes gens
01:07:19ne fassent rien ».
01:07:21Or ça c'est un point clé parce que
01:07:23dans ces honnêtes gens, vous avez quand même
01:07:259 millions de cocaïnomanes en plus.
01:07:27Donc dans la population.
01:07:29Et quand on parle du trafic de drogue, comme vous l'évoquez,
01:07:31en fait, derrière ce trafic
01:07:33de drogue, pourquoi ce trafic est fleurissant,
01:07:35pourquoi ce trafic ne cesse de s'étendre,
01:07:37c'est parce qu'il y a de plus en plus de consommateurs.
01:07:39C'est derrière d'honnêtes gens
01:07:41qui se shootent pour pouvoir aller au bureau.
01:07:43Je ne sais pas où aller dans les champs...
01:07:45Mais la question en l'occurrence c'est le respect dû à la police
01:07:47et qui ne dépend pas du trafic de drogue.
01:07:49C'est un témoignage exclusif de
01:07:51Franck Triviaux, je le précise.
01:07:53Les incivilités, surtout.
01:07:55Beaucoup d'incivilités.
01:07:57Pas beaucoup de respect, effectivement, de la fonction.
01:07:59Ça frapper un amateur,
01:08:01c'est pas beaucoup de respect.
01:08:03Partout, les incivilités ont salué
01:08:05Philippe Diallo qui a été réélu président de la Fédération
01:08:07Française de Football. Il sort de deux mois
01:08:09de campagne sur le
01:08:11terrain, si j'ose dire, où il a
01:08:13rencontré toutes les petites équipes
01:08:15amateurs de football de France.
01:08:17Le problème numéro un aujourd'hui, c'est le dimanche,
01:08:19la sécurité autour des mains courantes
01:08:21avec les parents, avec
01:08:23les supporters qui, effectivement,
01:08:25sont dans un rapport d'incivilité.
01:08:27Il y a aujourd'hui des entraînements de ce qu'on appelle
01:08:29les U13, les moins de 13 ans.
01:08:31Les U13. Les entraîneurs font ces
01:08:33entraînements à huis clos.
01:08:35À huis clos. Parce que les parents
01:08:37sont là, etc., en train d'engueuler
01:08:39l'entraîneur parce qu'il ne peut pas jouer le fils, etc.
01:08:41Donc, bien sûr, bien sûr, la société
01:08:43a changé.
01:08:45Est-ce qu'on peut voir De Gaulle ? Vous n'imitez pas De Gaulle ?
01:08:47Non. Non, non.
01:08:49Je pourrais, mais bon.
01:08:51Moi, j'adorais quand vous imitiez Pétain.
01:08:53Je n'ai jamais vu ça.
01:08:55Ben si, le général
01:08:57Moustapha. C'est-à-dire qu'il y a le général
01:08:59Moustapha. Oui, je le faisais comme
01:09:01conseiller de Jean-Marie Le Pen.
01:09:03Ça, c'était très drôle.
01:09:05Je sais que vous n'avez pas trop imité,
01:09:07parce que c'est difficile.
01:09:09Vous aimez bien quand je fais Pétain. Je peux vous faire Pétain, je ne le fais pas souvent.
01:09:11C'est une décision difficile
01:09:13à prendre à mon cœur de soldat.
01:09:17La terre, elle, ne ment pas.
01:09:21Ça ne me sert pas beaucoup,
01:09:23mais ça me sert aujourd'hui d'avoir des pros.
01:09:25Je suis content.
01:09:27J'ai le droit à deux, trois
01:09:29imitations, parce qu'il y a des imitations que je trouve absolument
01:09:31jubilatoires. Et ce qui est bien, c'est
01:09:33lorsque l'imitateur te fait jubiler.
01:09:35Parce que tu es dans un État, tu as entendu
01:09:37ça cinquante fois, mais tu jubiles.
01:09:39C'est vrai que Danny Wylde et
01:09:41Lambrette Sinclair, c'est formidable, parce que personne
01:09:43n'a jamais fait Lambrette Sinclair et Danny Wylde.
01:09:45D'ailleurs, quand je suis arrivé à Paris, c'était
01:09:47un duo que je faisais.
01:09:49Je voulais que je vous le fasse.
01:09:51Vous me prenez pour un perroquet.
01:09:53La dernière fois que vous êtes venu,
01:09:55mon ami Dominique Grimaud, qui regarde
01:09:57l'émission sans arrêt, a dit
01:09:59« Fais-le imiter ! »
01:10:01C'est vrai que ce n'est pas agréable. C'est comme, j'imagine,
01:10:03quand vous allez dans un dîner et
01:10:05les gens disent « Fais nourrir ! »
01:10:07Avec Pierre Brasseur, on lui avait dit ça.
01:10:09Vous connaissez l'anecdote ?
01:10:11Pierre Brasseur ?
01:10:13« Faites-moi un chèque ! »
01:10:15Les gens lui disaient « Faites-moi rire,
01:10:17Pierre Brasseur ! » Il s'est élevé,
01:10:19il avait pris la nappe, il avait tout tiré.
01:10:23C'est drôle.
01:10:25Si vous êtes médecin,
01:10:27on vous demande aussi de vous soigner.
01:10:29C'est des personnages flamboyants, comme vous.
01:10:31Vous êtes entre deux générations,
01:10:33et vous avez rencontré ces personnages flamboyants.
01:10:35Michel Roux, qui doublait
01:10:37Dany Well, qui doublait
01:10:39Tony Curtis. « Voilà sa majesté,
01:10:41quelle magnificence !
01:10:43Tu as mis le kilt de tes ancêtres.
01:10:45Daniel, c'est pas un kilt,
01:10:47c'est une jupe ! »
01:10:49Vous n'imitez pas Pascal.
01:10:51Mais il m'imite !
01:10:55Sur la SNCF, après les TGV
01:10:57Inouï, les TGV Wigo,
01:10:59est-ce que la SNCF va faire des TGV à l'heure ?
01:11:01Non.
01:11:03J'ai un chouchou aussi,
01:11:05c'est quand vous imitiez Jean-Claude Briély.
01:11:07C'était tellement merveilleux.
01:11:09Merveilleux Jeanne.
01:11:11Lambert Wilson, que vous faites
01:11:13formidablement aussi.
01:11:17D'abord, c'est une très belle salle,
01:11:19le Casino de Paris.
01:11:21C'est dans le 9e arrondissement.
01:11:23Je ne sais pas si vous êtes allé au Casino de Paris.
01:11:25C'est des salles comme ça,
01:11:27qui sont absolument merveilleuses.
01:11:29J'ai vu qu'il y avait également
01:11:31Hors Limite,
01:11:33qui sera diffusé le 16 décembre.
01:11:35Donc c'est ce soir, à 21h05.
01:11:37C'est un téléfilm franco-belge,
01:11:39un polar, qui fait suite à
01:11:41Noir comme neige et mort au sommet.
01:11:43C'est vrai, les rôles,
01:11:45parce qu'il y a l'imitation,
01:11:47et vous faites parfois des interprétations
01:11:49dans le film, avec des rôles
01:11:51qui ne sont pas les plus gais possible.
01:11:53Non, mais j'aime bien.
01:11:55On me propose souvent des personnages bien tordus.
01:11:57Pas très sympathiques.
01:11:59Ce qui est plutôt sympathique,
01:12:01justement, à jouer.
01:12:03Parce que faire rire,
01:12:05je crois que j'essaie de le faire depuis 35 ans.
01:12:07Mais là, qu'on me propose des personnages...
01:12:09J'aime bien ce personnage,
01:12:11parce qu'il est assez cynique,
01:12:13il n'est pas de son époque, il n'est pas de technologie.
01:12:15Là-dedans, je le reconnais.
01:12:17C'est un personnage assez froid,
01:12:19mais qui va à l'essentiel.
01:12:21L'imitation, c'est une spécificité française.
01:12:23Est-ce que vous avez eu l'équivalent
01:12:25en Allemagne, en Italie, en Angleterre ?
01:12:27J'ai l'impression que c'est très français.
01:12:29Oui, en Italie, je sais qu'il y en a.
01:12:31Aux Etats-Unis ?
01:12:33Oui, en Allemagne aussi.
01:12:35En Iran, moins, peut-être.
01:12:37Je ne sais pas.
01:12:39On peut peut-être voir un extrait,
01:12:41parce qu'évidemment, les gens qui vous voient,
01:12:43ils ont envie de vous écouter, ils ont envie de vous voir
01:12:45comme on voit en ce moment des images.
01:12:47Allons-y pour un extrait.
01:12:49Ah, c'est pénible, ce truc-là.
01:12:51En tout cas, on le sait,
01:12:53Emmanuel Macron, c'est le président des riches.
01:12:55C'est pour ça que dans ce menu
01:12:57et au gouvernement, il n'y a que des truffes.
01:12:59Je ne voulais pas venir là, moi, colonel,
01:13:01parce que je ne m'y retrouve plus dans cette époque.
01:13:03Je ne sais plus où j'en suis.
01:13:05Tiens, dans un bar, je commande un Jacques Daniel.
01:13:07J'ai une jeune gonzesse à côté de moi
01:13:09qui était plutôt bien roulée, jolie.
01:13:11Je lui dis, je te paye un verre.
01:13:13Comment tu t'appelles ?
01:13:15Elle me dit, Jean-Claude.
01:13:17Je lui dis, mais tu ne peux pas t'appeler Jean-Claude
01:13:19vu que tu as des nichons.
01:13:21Et là, elle me tire une baffe.
01:13:23Elle me dit que je suis transphobe.
01:13:25Je ne sais même pas ce que ça veut dire ce mot, colonel.
01:13:27Je ne pouvais plus.
01:13:29Alors à côté de moi, il y avait un type, un gros barbu
01:13:31qui était en train de siroter une bière.
01:13:33Je lui dis, allez, mon pote.
01:13:35Il avait l'air dépoussolé comme moi.
01:13:37Je lui dis, allez, mon pote, je te paye une bière.
01:13:39Comment tu t'appelles ? Géraldine.
01:13:41J'ai croisé un jour Jacques Chirac
01:13:43pendant le Tour de France 98
01:13:45avec son repas.
01:13:47Je lui dis, bonjour monsieur le président, mais vous faites du vélo.
01:13:49Il me dit, ah oui.
01:13:5110 kilomètres.
01:13:53Dans ma vie,
01:13:55j'ai dû faire 10 kilomètres.
01:13:57Authentique, authentique.
01:13:59Mais là, ça fait partie
01:14:01des imitations, effectivement,
01:14:03qui font jubiler.
01:14:05De Gaulle,
01:14:07c'est un sujet très intéressant.
01:14:09Je ne sais pas si l'État va préempter.
01:14:11Parce que la famille n'est pas contente du tout.
01:14:13C'est une partie de la famille.
01:14:15C'est aussi la famille qui met en vente
01:14:17les objets du général.
01:14:19Il y en a pour 1 million d'euros.
01:14:21Et c'est des objets du fils de l'amiral de Gaulle,
01:14:23bien évidemment, mais objets qui appartenaient au père.
01:14:25Et certains disent sacrilège.
01:14:27Par exemple, notre ami Jacques Vendreau,
01:14:29qui est, comme chacun sait, de la filiée à la famille de Gaulle,
01:14:31qui, je le répète à chaque fois, a vu le général en pyjama
01:14:33à la boissière, quand même pas si fréquent.
01:14:35Il n'est pas content, Jacques.
01:14:37Et je vous propose de voir ce sujet.
01:14:39Et peut-être que l'État, comment ?
01:14:41L'État peut préempter tout ce qui sera
01:14:43mis en vente.
01:14:45Oui, l'État peut préempter un musée.
01:14:47Franchement, avec le déficit
01:14:49qu'on a, on n'est pas à 1 million près.
01:14:51L'État devrait le faire.
01:14:53Je pense que l'État devrait préempter.
01:14:55C'est des objets assez modestes.
01:14:57Oui, mais il y a des choses importantes.
01:14:59La montre, ce n'est pas une Rolex, c'est une Lipe.
01:15:01Les valises...
01:15:03Il y a une succession de valises qui sont...
01:15:05Vous ne voulez pas qu'on voie le sujet ?
01:15:07Allons-y.
01:15:09Des trésors de l'histoire de France,
01:15:11exposés par centaines à Paris,
01:15:13comme ce bulletin scolaire
01:15:15où l'on apprend que Charles est un excellent élève.
01:15:17L'un des objets les plus attendus
01:15:19de cette vente aux enchères,
01:15:21cette montre de la manufacture Lipe,
01:15:23estimée à 10 000 euros.
01:15:25C'est la montre que portait le Général dans les années 60,
01:15:27jusqu'à la fin de sa vie, d'ailleurs.
01:15:29Elle est assez simple, à son image.
01:15:31Il appréciait tout particulièrement
01:15:33les produits
01:15:35et les manufactures françaises.
01:15:37Le Général de Gaulle
01:15:39a beaucoup écrit dans sa vie.
01:15:41On peut lire ici des correspondances
01:15:43avec la célèbre Joséphine Baker.
01:15:45Et pour la première fois,
01:15:47admirer l'original d'un texte
01:15:49qui a changé le destin de la France.
01:15:51Moi, Général de Gaulle,
01:15:53j'entreprends ici,
01:15:55en Angleterre, cette tâche nationale.
01:15:57C'est le manuscrit du 18 juin,
01:15:59probablement le manuscrit
01:16:01le plus important du XXe siècle
01:16:03dans l'histoire de France.
01:16:05Je suis fondateur pour la France Libre.
01:16:07Pour les visiteurs,
01:16:09parcourir cette exposition,
01:16:11c'est comme entrer dans le quotidien du Général.
01:16:13C'est l'émotion,
01:16:15parce que ça fait partie de l'histoire
01:16:17des objets de la vie quotidienne
01:16:19qui ont formé
01:16:21le caractère du Général.
01:16:23De nombreux admirateurs
01:16:25du Général de Gaulle
01:16:27regrettent cette vente aux enchères
01:16:29à des particuliers.
01:16:31Ils auraient préféré ces objets
01:16:33à la boissière.
01:16:35Vous auriez pu me reprendre.
01:16:37On n'ose pas.
01:16:39C'est la boissière.
01:16:41C'est la boissière.
01:16:43Vous avez vu que
01:16:45Miss France Angélique...
01:16:47C'est fini.
01:16:49Vous pensez qu'il faut
01:16:51préempter ?
01:16:53Est-ce que l'État doit préempter ?
01:16:55Il faut vendre. Vendez tout.
01:16:57C'est bizarre pour le manuscrit.
01:16:59Ça, je vous l'accorde.
01:17:01C'est étonnant
01:17:03même qu'il se retrouve en vente.
01:17:05Le reste, c'est du fétichisme.
01:17:07On s'en fout de la montre.
01:17:09Ça fait plaisir à quelqu'un
01:17:11de dépenser 10 000 euros pour acheter
01:17:13une tocante qui ne marche pas mais qui aurait été portée
01:17:15par le Général. Tout est entièrement fou.
01:17:17Vous dites ça. Tout doit disparaître.
01:17:19Vous savez ce qu'elle a fait Madame de Gaulle
01:17:21le 10 novembre ?
01:17:23Dans précisément la boissière.
01:17:25Ce qu'elle a fait le soir.
01:17:27Pour qu'il n'y ait pas de fétichisme.
01:17:29Elle a fait un grand feu dans le jardin
01:17:31où elle a brûlé tous les habits du Général.
01:17:33Tous les habits ?
01:17:35C'est extraordinaire comme anecdote.
01:17:37Et elle est morte, avenue de la Bourdenais
01:17:39dans une cellule monacale
01:17:41de 20 mètres carrés
01:17:43avec la photo de son mari en
01:17:4575 ou 76.
01:17:47Elle est morte 6 ou 7 ans plus tard.
01:17:49C'est quand même un autre monde.
01:17:51C'est un autre monde. C'est d'autres gens.
01:17:53C'est un autre rapport
01:17:55évidemment au monde.
01:17:57Est-ce qu'on va s'arracher les objets qui ont appartenu à François Bayrou ?
01:17:59Je ne suis pas sûr.
01:18:01Je ne crois pas.
01:18:03Ministre France,
01:18:05les Américains ont cette bonne tradition
01:18:07des archives présidentielles.
01:18:09Chaque ancien président fait un musée
01:18:11qui est consacré à son mandat.
01:18:13Symboliquement, c'est important.
01:18:15Et c'est un autre rapport à la mémoire.
01:18:17D'ailleurs, les Américains, un pays neuf...
01:18:19Il a raison. Un manuscrit, ce n'est pas pareil
01:18:21qu'un objet...
01:18:23J'ai redit la boissière.
01:18:25C'est la boisserie.
01:18:27J'ai redit la boiss...
01:18:29C'est la boisserie.
01:18:31C'est la boisserie.
01:18:33Donc, Ministre France,
01:18:35Angélique, Orgarny,
01:18:37Philopon,
01:18:39Ministre Martinique, sacrée Ministre France 2025
01:18:41au Futuroscope de Poitiers.
01:18:43C'est la ministre des Premières.
01:18:45Première fois que la Martinique remporte la couronne.
01:18:47A 34 ans, c'est la première Ministre France ayant dépassé 30 ans.
01:18:49Elle avait été première dauphine Martinique en 2011.
01:18:51Elle était engagée contre le cancer du sein.
01:18:53Elle l'a dit l'autre soir.
01:18:55Elle est hôtesse de l'air pour la compagnie Corsair.
01:18:57Et, en parallèle, l'ère du temps,
01:18:59les Pays-Bas ont annoncé
01:19:01qu'ils arrêtaient le concours de Miss Pays-Bas.
01:19:03C'est intéressant.
01:19:05La société n'admet plus.
01:19:07Pour quelle raison ?
01:19:09A votre avis.
01:19:11C'est-à-dire qu'on considère que cette...
01:19:13Alors, c'est intéressant. Nous avons deux femmes
01:19:15qui sont là. Est-ce que vous êtes choqués par cette mise ?
01:19:17Les transsexuels.
01:19:19Elles sont volontaires pour y aller.
01:19:21Il y a Mr France aussi.
01:19:23Il faudra interdire Mr France aussi.
01:19:25On s'est présenté avec Vincent.
01:19:27Ils n'ont pas voulu de nous.
01:19:29Est-ce qu'on a le droit de jouer
01:19:31avec les rôles, avec les stéréotypes ?
01:19:33Est-ce qu'on a le droit de jouer avec ça ?
01:19:35Est-ce que vraiment, un concours de beauté,
01:19:37comme on disait avant, on n'a plus le droit de le dire,
01:19:39puisque maintenant, il y a une épreuve de culture générale.
01:19:41Est-ce que vraiment, ça fait du mal à quelqu'un ?
01:19:43Est-ce que ça fait du mal à quelqu'un ?
01:19:45Franchement...
01:19:47Oui, mais parce que c'est l'image.
01:19:49On veut détruire, mais vous savez, c'est comme le tour de France.
01:19:51C'est comme les sapins de Noël. On veut détruire.
01:19:53Tout ce qui fait plaisir aux gens, ça vous gêne, vous ?
01:19:55D'ailleurs, dans le livre de Bernard-Henri Lévy,
01:19:57qui sortira bientôt, sur le chapitre
01:19:59de la déconstruction, il revient là-dessus
01:20:01en disant que les gens n'ont rien compris
01:20:03à ce mot déconstruction.
01:20:05Ce n'est pas du tout ce que Derrida voulait faire.
01:20:07Et il l'interprète n'importe comment.
01:20:09Avant d'être avec Barbara Durand,
01:20:11je précise que notre ami Philippe Labraud
01:20:13a un très joli papier dans Le Point
01:20:15de Franz-Olivier Gisbert, avec un titre.
01:20:17C'est un néologisme.
01:20:19Je pense que ça s'appelle la brostalgie.
01:20:21On dit néologisme lorsqu'on invente un mot ?
01:20:23La brostalgie.
01:20:25Philippe a écrit deux guimelets.
01:20:27Un barbarisme.
01:20:29C'est un barbarisme ?
01:20:31Deux guimelets sur la cinquième année.
01:20:33Ça fait plusieurs fois que je vous parle de ce livre.
01:20:35Vraiment, c'est un livre à offrir
01:20:37pour Noël.
01:20:39À vos grands-parents, à vos parents.
01:20:41Une histoire d'amour.
01:20:43J'ai hanté.
01:20:45Vous êtes gonflé.
01:20:47Franz-Olivier a écrit ça.
01:20:49Si vous doutez encore des charmes de la nostalgie,
01:20:51lisez sans attente deux guimelets
01:20:53sur la cinquième avenue. L'histoire d'un amour
01:20:55qui, malgré une rupture, aura duré 40 ans
01:20:57et peut-être même beaucoup plus
01:20:59entre Elisabeth, un peu conventionnelle,
01:21:01un brin sur la réserve, et Lucas, mal dans sa peau aussi,
01:21:03qui a toujours tendance à en faire trop.
01:21:05Ça, vous pouvez faire
01:21:07un joli cadeau.
01:21:09C'est vrai que c'est un ami Philippe,
01:21:11mais vous aurez plaisir.
01:21:13C'est ce qu'on lit par plaisir.
01:21:15Un guimelet, c'est un petit...
01:21:17Comment dire ? Un cocktail.
01:21:19Un guimelet à base de citron.
01:21:21Vous ne connaissez pas ce que c'est ?
01:21:23Avant toute chose, un mot sur vous.
01:21:25Un cocktail traditionnel
01:21:27que sert
01:21:29ses clients Philippe Marot,
01:21:31le détective de Raymond Chandler.
01:21:33Le guimelet est composé d'une moitié de gin
01:21:35et d'une autre de citron vert, auquel on ajoute
01:21:37parfois un soupçon de sucre.
01:21:39Je ne savais pas que vous n'y étiez pas.
01:21:41Barbara Durand,
01:21:43et puis on aura peut-être
01:21:45un dernier extrait de Laurent Gérard.
01:21:47Barbara.
01:21:51On ne renonce pas à la censure.
01:21:53Nous avons été écoutés,
01:21:55mais il est trop tôt pour savoir.
01:21:57Ce sont les mots de Marine Le Pen,
01:21:59il y a quelques instants à la sortie de Matignon
01:22:01avec Jordan Bardella.
01:22:03Ils ont été reçus ce matin
01:22:05par le nouveau Premier ministre,
01:22:07en charge de former un nouveau gouvernement.
01:22:09Demain soir, François Bayrou va recevoir
01:22:11par ordre d'importance numérique
01:22:13à l'Assemblée nationale
01:22:15les groupes parlementaires.
01:22:17Il faudra des jours et des jours
01:22:19pour dénombrer les morts causées par ce cyclone.
01:22:21Déclaration du ministre des Missionnaires de l'Intérieur
01:22:23arrivé à Mayotte.
01:22:25Sur place, Bruno Retailleau ne peut que constater
01:22:27l'ampleur des dégâts.
01:22:29Les secours sont toujours à pied d'œuvre
01:22:31pour tenter de retrouver des survivants.
01:22:33Une réunion de crise présidée par Emmanuel Macron
01:22:35est prévue ce soir à 18h à Paris.
01:22:37Enfin, après six semaines de procès,
01:22:39les réquisitions contre les huit accusés
01:22:41impliqués dans l'assassinat du professeur Samuel Paty
01:22:43sont attendues ce lundi.
01:22:45Deux hommes en courent la peine la plus lourde,
01:22:47soit la perpétuité pour complicité
01:22:49d'assassinat terroriste.
01:22:51Les avocats de la Défense auront la parole demain
01:22:53et mercredi.
01:22:55Le verdict est, lui, attendu en fin de semaine.
01:22:57Merci Barbara.
01:22:59Laurent Girette est avec nous ce matin.
01:23:01Il est au Casino de Paris. J'imagine qu'il faut se presser
01:23:03parce que c'est simplement jusqu'au 4 janvier.
01:23:05Il reste peut-être quelques places,
01:23:07mais si vous voulez y aller,
01:23:09réservez vite.
01:23:11Et voyez cet extrait
01:23:13avec Eddie Mitchell.
01:23:35Elle s'est pilée par le barbu,
01:23:37perdue dans sa mégalo,
01:23:41couleur écolo.
01:23:53Bon, cette imitation est formidable
01:23:55et le texte est formidable.
01:23:57Merci. Adoubé par Eddie.
01:23:59Je lui fais une chanson sur les écolos,
01:24:01sur la fille couleur écolo.
01:24:03Il m'a dit que c'était très drôle.
01:24:05Et même dans le détail,
01:24:07je ne sais pas si c'est le raclement de gorge
01:24:09un moment que vous avez ce détail-là
01:24:11que vous chopez d'Eddie Mitchell.
01:24:13Je le connais bien, c'est un ami en plus.
01:24:17Je l'ai côtoyé pas mal, Eddie.
01:24:21Merci d'avoir été avec nous,
01:24:23cher Laurent Gérard.
01:24:25Un petit cocktail de bière.
01:24:27Mon Noël à moi.
01:24:33Alors, mon plus beau souvenir
01:24:35de Noël,
01:24:37c'était le Noël 1989
01:24:39où j'ai eu la chance
01:24:41dix jours avant
01:24:43d'avoir
01:24:45une petite fille
01:24:47qui s'appelle Anaïs.
01:24:49Et aujourd'hui, bien sûr,
01:24:51elle a 34 ans,
01:24:53elle va me faire 35 à ce Noël.
01:24:55Et ça a été un bonheur
01:24:57dans notre couple
01:24:59de fêter Noël en famille.
01:25:01Mon Noël à moi,
01:25:03c'est une séquence que nous avons
01:25:05chaque année.
01:25:07Monsieur Nathan Devers.
01:25:09Oui, je voulais juste dire que ce soir,
01:25:11il y a une soirée de soutien qui est organisée
01:25:13à Boilem-Sensal, qui a été arrêtée,
01:25:15qui est en prison en Algérie
01:25:17de manière complètement arbitraire.
01:25:19Que c'est absolument honteux, scandaleux
01:25:21qu'un écrivain soit mis en prison
01:25:23par un régime pourri comme ça
01:25:25et qu'il y a beaucoup trop de silence
01:25:27sur son cas. Quoi qu'on pense de lui,
01:25:29ne dites pas quoi qu'on pense de lui.
01:25:31Non, c'est précisément ce que je suis en train de dire.
01:25:33Il y a des gens qui puissent être en désaccord avec lui ou non,
01:25:35ce n'est pas le sujet. Quand quelqu'un est écrivain
01:25:37et qu'il est mis en prison pour son œuvre,
01:25:39pour sa défense de la liberté, c'est absolument scandaleux.
01:25:41Il n'y a pas de raison même à être
01:25:43en désaccord politique, pourquoi pas,
01:25:45avec lui.
01:25:47Mais la manière dont il est traité, notamment
01:25:49dans les médias de service public, était véritablement
01:25:51scandaleux. Et vous avez raison
01:25:53de rappeler cela.
01:25:55Mercredi, jeudi, vendredi
01:25:57et samedi à 20h
01:25:59au Casino de Paris.
01:26:01Je voulais vraiment qu'on ait un mot pour
01:26:03Audrey Misiraca parce que notre
01:26:05équipe CNews
01:26:07et le groupe Canal est en deuil.
01:26:09Souvent, je vous ai parlé d'Audrey Misiraca
01:26:11qui a réalisé de nombreuses années
01:26:13cette émission
01:26:15et qui est décédée hier.
01:26:17C'était une jeune femme
01:26:19que nous aimions,
01:26:21qui avait deux petits-enfants
01:26:23en bas âge et qui a fait preuve
01:26:25d'un courage et d'une force
01:26:27et d'une lucidité
01:26:29dans ces derniers moments
01:26:31qui est peu commune.
01:26:33Elle était ces derniers
01:26:35jours, depuis une quinzaine de jours, dans cet
01:26:37institut que les parisiens connaissent parfois
01:26:39qui est l'institut Jeanne Garnier
01:26:41qui est
01:26:43un institut où on vient
01:26:45lorsqu'il n'y a plus d'espoir.
01:26:47On vient donc
01:26:49et on est accompagné en soins palliatifs.
01:26:51Et
01:26:53ces derniers jours, elle avait gardé
01:26:55évidemment toute sa lucidité et c'est ça
01:26:57qui est terrible dans ce témoignage
01:26:59puisqu'elle savait
01:27:01ce qui l'attendait, elle affrontait
01:27:03cette réalité,
01:27:05elle avait pris ses dispositions
01:27:07et
01:27:09ça fait réfléchir forcément
01:27:11on dit dans ces cas-là les choses les plus banales
01:27:13c'est-à-dire que lorsque
01:27:15nous allions la voir avec Marine Lanson
01:27:17lorsque nous sortions
01:27:19dans la rue
01:27:21Emile Zola et qu'on a
01:27:23vu ces gens qui sont
01:27:25à l'article de la mort
01:27:27et bien pendant
01:27:29quelques instants, et on aimerait que ça se prolonge davantage
01:27:33on est heureux d'être vivants
01:27:35on appelle ceux qu'on aime
01:27:37et on essaye de profiter de
01:27:39cette vie qui est
01:27:41souvent ou parfois en tout cas injuste et cruel
01:27:43et
01:27:45horrible pour Audrey
01:27:47pour elle, pour ses enfants
01:27:49et toute sa famille. Donc nous pensons à elle
01:27:51bien évidemment et
01:27:53nous l'embrassons
01:27:55très fort.
01:27:57Jean-Marc Morandini dans une seconde.

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