Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur CNews, jusqu'à 10h30 sur Europe 1, jusqu'à 9h30.
00:00:07Que fait votre fils dans la rue ?
00:00:10Voici ce qu'a écrit le préfet du Barin aux parents de mineurs interpellés dans la nuit du Nouvel An à Strasbourg et ses environs.
00:00:17Jacques Witkowski est un préfet de qualité mais surtout un homme de bon sens.
00:00:23Il a repris cette notion de bon père de famille qu'utilisait jadis le code civil.
00:00:28Que fait votre fils dans la rue ?
00:00:32Il a pointé la responsabilité des parents.
00:00:34Il y a des mineurs dans la rue à 23h, écrit-il, avec des bouteilles incendiaires, des mortiers d'artifice.
00:00:40Le préfet a aussi convoqué des parents étrangers et il menace de remettre en cause le droit de séjour de ses familles sur le sol de France si ses parents manquent à leur devoir.
00:00:52Jacques Witkowski est le préfet du Barin depuis novembre 2024.
00:00:58Il affirme vouloir mettre fin à cette délinquance d'habitude qui brûle des voitures pour s'amuser.
00:01:05Il est sans doute dommage que l'Etat soit contraint de faire la leçon à des parents défaillants.
00:01:10Mais bravo à monsieur Witkowski, bravo de penser à ses concitoyens, bravo pour sa réactivité, bravo pour cette lettre.
00:01:19Un peu d'autorité ne nuit pas.
00:01:21Et s'il faut agir le bâton pour que cette autorité soit entendue, nul ne s'en plaindra à Strasbourg comme dans le reste du pays.
00:01:30Il est 9h01.
00:01:31Charles Dalousto.
00:01:33Générique
00:01:43Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:45Aujourd'hui, nous commémorons les dix ans de l'attaque de l'hypercachère à Paris le 9 janvier 2015.
00:01:51L'islamiste Hamedi Koulibaly tuait quatre personnes dans ce supermarché de la porte de Vincennes.
00:01:56Une cérémonie organisée par le CRIF se tiendra sur place à partir de midi.
00:02:01Plusieurs ministres sont attendus dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin ou encore Manuel Valls.
00:02:06Une soirée d'hommage commune avec Charlie Hebdo sera ensuite organisée à partir de 19h à la mutualité de Paris.
00:02:12Notre sondage exclusif qu'on vous dévoile ce matin.
00:02:16Près de 9 Français sur 10 estiment que la sécurité doit être une priorité pour le nouveau gouvernement.
00:02:21C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:02:27Un chiffre qui monte à 95% chez les électeurs de droite, soit la quasi-totalité.
00:02:32Et qui atteint quand même 74% à gauche.
00:02:36Et puis aux Etats-Unis, le bilan s'alourdit.
00:02:38En Californie, au moins cinq personnes sont mortes dans les violents incendies qui continuent de ravager Los Angeles.
00:02:44Alimentés par des vents forts, les flammes sont très difficiles à contrôler.
00:02:48Des milliers de personnes ont dû évacuer la zone, notamment le célèbre quartier d'Hollywood.
00:02:53Et dans ce contexte, Joe Biden a annoncé ce matin annuler son voyage en Italie, prévu aujourd'hui.
00:02:58Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:01Merci beaucoup, Shana Lausto. Sabrina Medjeber est avec nous ce matin.
00:03:05Olivier Dardico, j'ai une petite surprise pour vous tout à l'heure.
00:03:08Elle va vous faire plaisir.
00:03:10Mais oui, vous allez revoir un homme que vous avez sans doute apprécié jadis.
00:03:16Vous voulez un indice ?
00:03:18Il s'appelle André Lajoigny.
00:03:21C'est tellement prévisible.
00:03:23Mais vous ne savez pas ce que je...
00:03:26Bonjour, Olivier Dardico.
00:03:28Bonjour, Pascal.
00:03:29Richard Millet est avec nous, que vous connaissez, qui est écrivain.
00:03:32Notre ami Thomas Bonnet est là, bien sûr.
00:03:34Et puis Philippe Belger, que je salue.
00:03:37Nous allons parler ce matin, évidemment, des obsèques de Jean-Marie Le Pen,
00:03:43qui sont programmés à la Trinité-sur-Mer.
00:03:46Je vous propose de commencer cette émission par ce qu'on attend,
00:03:52ça me dit précisément, dans le Morbihan, en Bretagne.
00:03:58C'était son souhait.
00:04:00Jean-Marie Le Pen sera inhumée à la Trinité-sur-Mer,
00:04:03dans le caveau familial, ce samedi 11 janvier.
00:04:06Des obsèques qui se feront dans la plus stricte intimité familiale.
00:04:10Une autre cérémonie religieuse et d'hommage se tiendra à Paris
00:04:13le jeudi 16 janvier à 11 heures,
00:04:15en l'église Notre-Dame-du-Val-de-Grâce.
00:04:17Cette messe, décidée par ses trois filles, sera ouverte au public.
00:04:22Louis Alliot, le premier vice-président du Rassemblement national,
00:04:25a estimé que les deux événements devraient rester propices au recueillement.
00:04:29Le soir de sa mort, des centaines de personnes s'étaient réunies
00:04:32pour célébrer la disparition de l'ancien président du Front national.
00:04:37Des scènes de liesse qualifiées de honteuses
00:04:39par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:04:43Et on parlera tout à l'heure effectivement de ce qui s'est passé à Place de la République.
00:04:47Mais on va revenir sur une ou deux séquences que je voulais vous montrer de Jean-Marie Le Pen
00:04:51pour replacer évidemment son importance ou son influence historique.
00:04:56Dans les années 80, la bataille contre le communisme est encore très présente.
00:05:00L'URSS fait encore peur, disons-le.
00:05:03Et c'est vrai que le goulag n'est pas toujours dénoncé.
00:05:07Solzhenitsyn est passé,
00:05:09mais le parti communiste, c'est Georges Marchais peut-être qui est encore secrétaire général,
00:05:14est quand même très proche de Moscou.
00:05:17Toujours très proche.
00:05:18Et n'a pas fait le travail que feront après les successeurs de Georges Marchais.
00:05:23Et en 1987...
00:05:25Georges Marchais fait la rupture à peu près en 1976.
00:05:28Mais bon, allez-y.
00:05:30Mais il a parlé du bilan globalement politique.
00:05:33Il y a 50 millions de morts.
00:05:35Vous êtes très bien lancé.
00:05:38Et effectivement, il y a une émission en 1987 qui est sur la 5 à l'époque.
00:05:44C'est Pierre-Luc Séguillon qui a mis face à face André Lajoigny en 87,
00:05:50qui se présente pour une élection présidentielle.
00:05:54De 88.
00:05:55Et puis en face, vous avez Jean-Marie Le Pen.
00:05:58Et effectivement, le thème principal de Jean-Marie Le Pen,
00:06:02c'est d'accuser les communistes à l'époque d'être à la solde de Moscou.
00:06:05Donc Pierre-Luc Séguillon demande à Jean-Marie Le Pen de se présenter.
00:06:08Et voyez cette séquence.
00:06:11Monsieur Le Pen, d'abord, je vous pose la même question,
00:06:14si vous pouvez vous présenter et sans doute répondre à monsieur Lajoigny.
00:06:17J'ai eu une crainte tout à l'heure.
00:06:19Quand j'ai vu Lajoigny partir,
00:06:21je me suis demandé s'il n'avait pas un petit peu peur de ce débat.
00:06:25Bien qu'il ait fait le tartarin sur toutes les estrades,
00:06:28ça doit être moins facile maintenant.
00:06:30Et puis, je me suis demandé s'il n'était pas allé prendre directement
00:06:33les ordres de Gorbatchev au téléphone maintenant,
00:06:35avec les téléphones modernes.
00:06:37Peut-être les dernières consignes.
00:06:39On sait très bien que monsieur Lajoigny n'est pas grand chose par lui-même.
00:06:43C'est un apparatchik.
00:06:45C'est un représentant traditionnel de la nomenklatura,
00:06:50monté à la force du poignet,
00:06:52à force d'obéissance et en courbant les chines.
00:06:56Parce que monsieur Lajoigny est depuis 40 ans au Parti communiste.
00:07:00Et il a eu des occasions de le quitter.
00:07:02Il a eu les occasions de rompre avec ce parti
00:07:05et avec ce mouvement communiste international totalitaire
00:07:09qui patauge dans le sang depuis 70 ans qu'il existe.
00:07:13Qui est la représentation de l'idéologie la plus criminelle,
00:07:16la plus sanglante de l'histoire du monde.
00:07:19Qui compte en URSS des dizaines de millions de morts.
00:07:23En Chine, des dizaines de millions de morts.
00:07:26Au Cambodge, au Nicaragua.
00:07:28Qui tient sous sa botte la moitié de l'Europe.
00:07:31Qui a été la complice d'Hitler pendant la guerre avec Staline.
00:07:35Et qui est responsable.
00:07:37Le Pen n'a aucune responsabilité dans les camps de la mort.
00:07:40Mais les communistes en ont de très lourdes.
00:07:43Qui entre 39 et 41 ont collaboré avec l'Allemagne nazie.
00:07:47Qui se sont partagé la Pologne.
00:07:49Et qui ont livré les juifs à Hitler.
00:07:52Voilà la réalité.
00:07:53Alors vous montrez quelques disques.
00:07:55Des disques que j'ai fait pour gagner ma vie.
00:07:57Parce que je vais vous dire.
00:07:58Vous vous êtes présenté comme un militant communiste.
00:08:00Moi je me présente comme un homme libre.
00:08:02Ce qui est intéressant dans cet extrait.
00:08:04C'est qu'il y a quelque chose qui a perduré.
00:08:07C'est l'indulgence pour l'extrême gauche.
00:08:10Parce qu'effectivement, tout cela.
00:08:13Ceux qui sont avec la France Insoumise parfois.
00:08:16Il y a une forme d'indulgence incroyable.
00:08:19Par rapport aux exactions qui sont faites au nom de l'idéologie de gauche.
00:08:24Et en revanche, à droite.
00:08:27Cette indulgence n'existe pas pour ceux qui ont pu collaborer en 40.
00:08:33Non pas avec le régime nazi d'ailleurs.
00:08:35Mais qui était tout simplement pétainiste sur le sol de France.
00:08:40C'est parfaitement souvenir de cette émission.
00:08:42Moi je suis toujours frappé de ça.
00:08:44Et c'est vrai que c'est intéressant de revoir ça à l'aune.
00:08:46C'est parfaitement souvenir de la bête médiatique qu'était Jean-Marie Le Pen.
00:08:50Est-ce qu'il serait possible maintenant de passer à l'écran.
00:08:53L'intervention d'André Lajoigny.
00:08:56Qui montre la photo de corps décharné.
00:09:01Dans l'univers concentrationnaire nazi.
00:09:05Et qui attend une réaction de Jean-Marie Le Pen.
00:09:07Est-ce qu'il serait possible de montrer cet extrait.
00:09:09Pour que nous puissions avoir un équilibre dans le traitement de cette émission.
00:09:13Alors, je vais demander effectivement à Marine pourquoi pas de sortir ça.
00:09:17Mais pour rejoindre ce que vous dites.
00:09:19On va écouter Robert Ménard.
00:09:20Parce que Robert Ménard était là tout à l'heure.
00:09:22Et il a souligné cet antisémitisme de Jean-Marie Le Pen.
00:09:25Et effectivement il faut le rappeler.
00:09:26Et tout le monde le rappelle en fait depuis hier.
00:09:28Parce qu'au-delà de ce qu'a pu dire Jean-Marie Le Pen.
00:09:32Et parfois effectivement d'annoncer quelques dangers.
00:09:36Le détail, le détail.
00:09:39Ce qu'il a dit ce jour-là.
00:09:41L'a définitivement rangé à l'écart de la vie politique, j'ai envie de dire classique.
00:09:48Pour quelques raisons.
00:09:49Et à juste titre.
00:09:51Et ce détail qui est ressorti beaucoup ces dernières heures.
00:09:55Montre qu'il y a là quelque chose même de tout à fait étonnant.
00:09:59D'une sorte de suicide en direct.
00:10:02Et il y a un questionnement.
00:10:03S'il n'avait pas, de nombreuses reprises, été revenu sur cette question-là.
00:10:09Exprimant d'après moi son antisémitisme.
00:10:11Quelle aurait été sa trajectoire ?
00:10:13Mais vous avez parfaitement raison.
00:10:14Parce que les gens ont oublié qu'entre 84 et 87.
00:10:16Catherine Ney le rappelait très justement.
00:10:18Elle rappelait hier ce qu'on a parfois oublié en 86.
00:10:21Lorsqu'il entre à l'Assemblée nationale.
00:10:23Oui mais surtout il y a des gens assez respectables.
00:10:26Il y a Olivier Dormeson.
00:10:27Il y a Martinez.
00:10:29Il y a des gens d'un certain niveau.
00:10:32Et qu'effectivement après le détail, tous ces gens vont se détourner de Jean-Marie Le Pen.
00:10:37Écoute ce que disait Robert Ménard ce matin.
00:10:40Je n'ai jamais voté Jean-Marie Le Pen alors que j'ai voté Marine Le Pen.
00:10:44Je le dis parce que je pense que ceux qui disent c'est la même chose.
00:10:47Disent des imbécilités.
00:10:49Autant Jean-Marie Le Pen a eu des propos devant moi.
00:10:53Moi j'ai travaillé avec lui sur des livres et tout ça.
00:10:56Autant il a eu des propos antisémites insupportables.
00:10:59Autant de Marine Le Pen je n'ai jamais entendu le quart d'un mot raciste ou antisémite.
00:11:04Je le dis parce que ça aussi c'est une facilité.
00:11:07Tout ça c'est la même chose, c'est la même famille.
00:11:09Non il y a eu une vraie rupture.
00:11:11La France Insoumise qui parle d'antisémitisme.
00:11:14Et ils sont quoi la France Insoumise ?
00:11:16Et les propos d'un certain nombre de responsables de la France Insoumise.
00:11:19Ils ne sont pas antisémites ?
00:11:21Ils ne sont pas antisémites mais vous vous dites, vous hallucinez comme disent nos enfants.
00:11:25Ces gens-là qui viennent vous donner des leçons de morale et qui viennent dire
00:11:29Ah non non on n'est pas comme ça.
00:11:31Mais ils sont les pires aujourd'hui.
00:11:33Il y a eu longtemps un antisémitisme d'extrême droite.
00:11:35Bien sûr on ne va pas nier ça.
00:11:37Et il y avait des gens au Rassemblement National et au Front National qui étaient antisémites.
00:11:41Et Jean-Marie Le Pen l'était.
00:11:43Mais aujourd'hui l'antisémitisme il est porté par qui ?
00:11:45Évidemment par la France Insoumise.
00:11:47Enfin attendez on ne va pas ici faire la liste de tous les propos qui ne sont pas sur Israël.
00:11:52Qui sont sur les Juifs.
00:11:54Parce que derrière la mise en cause du sionisme il y a de l'antisémitisme.
00:11:58Et ils nourrissent ça.
00:12:00Il y a deux choses dans ce que dit évidemment Robert Ménard.
00:12:02Il y a la première partie et puis il y a la deuxième.
00:12:05L'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen il est sans doute résiduel aujourd'hui.
00:12:09Il n'existe plus.
00:12:10C'est un antisémitisme de Drummond qui arrive de l'affaire Dreyfus.
00:12:14Avec un peu de catholicisme là-dedans.
00:12:16Jusqu'à Vatican II.
00:12:19Et puis il y a aujourd'hui ce nouvel antisémitisme.
00:12:23Qui est effectivement beaucoup plus influvant.
00:12:25Et beaucoup plus dangereux disons-le.
00:12:27Absolument.
00:12:28Si je peux revenir une seconde Pascale sur votre début d'émission.
00:12:33Ce qui a manqué au communisme sanglant c'est un Nuremberg.
00:12:37Je veux dire il aurait été très sain à l'époque.
00:12:40Qu'on fasse évidemment le même procès international du communisme sanglant.
00:12:46Qu'on l'a fait avec le nazisme.
00:12:48Pour le reste bien sûr j'ai été frappé.
00:12:52C'est Olivier qui a attiré notre attention là-dessus.
00:12:54Philippe Bilger.
00:12:55Parce qu'il précède le point de détail.
00:12:58En réalité avant le point de détail.
00:13:01Je dirais le propos de Jean-Marie Le Pen est encore plus ambigu.
00:13:06Il n'est pas ambigu d'ailleurs.
00:13:07Il dit je n'ai pas vu des sangs sur ma gaze.
00:13:09Ce qui est absolument incroyable.
00:13:11Donc c'est d'une certaine manière.
00:13:13C'est tout à fait discutable la phrase sur le point de détail.
00:13:17Mais ce qui précède me semble presque plus scandaleux.
00:13:21Richard Millet.
00:13:23Le point de détail a été confirmé un peu plus tard par le jeu de mots Durafour Crématoire.
00:13:28Ce qui n'est pas un hasard non plus.
00:13:30Je voudrais venir un peu sur André Lajoigny.
00:13:33Parce que bien que je sois anticommuniste virulent et viral.
00:13:38C'est quand même un Corésien et un fils de paysan.
00:13:42Et par là même il m'est sympathique.
00:13:44Philippe Bilger.
00:13:45Grand spécialiste des questions.
00:13:46André Lajoigny.
00:13:47Oui.
00:13:48Philippe Bilger.
00:13:49À son âme.
00:13:50Puisque aujourd'hui il est décédé.
00:13:51Mais c'est vrai que dans les années 80.
00:13:52Le mérite de Jean-Marie Le Pen.
00:13:54Et c'est pour ça que certains avant le détail.
00:13:56Certains adhèrent en tout cas à l'écoute.
00:13:58C'est que je le disais l'URSS est présente.
00:14:02C'est un danger.
00:14:03Et il en parle.
00:14:04Et il y a cette séquence que je voulais vous montrer également à l'heure de vérité.
00:14:07La fameuse heure du vérité du 13 février 1984.
00:14:11Oui.
00:14:12Exactement.
00:14:13Où il va observer une minute de silence.
00:14:15Précisément pour toutes les victimes du goulag.
00:14:17Et vous avez Albert Duroy.
00:14:18Peut-être nous écoute-t-il d'ailleurs encore.
00:14:20Albert Duroy.
00:14:21Qui a la juste réaction.
00:14:23Qui dit moi je suis journaliste.
00:14:25Et je continue de poser mes questions.
00:14:26Et Albert Duroy est un journaliste remarquable.
00:14:30Et qui était dans cette émission avec François-Henri de Virieu.
00:14:32Avec Alain Duhamel.
00:14:34Voyez cette séquence.
00:14:35Voyez cette séquence.
00:14:36Elle a donc 40 ans.
00:14:38Je voudrais vous dire combien j'ai été personnellement choqué.
00:14:42De voir que M. Chesson ait cru devoir associer en une minute de silence.
00:14:49Les députés européens à la mort de M. Andropov.
00:14:53Chef de l'hégémonie soviétique et de l'URSS.
00:14:56Et je voudrais, puisque dans ce domaine les silences sont souvent plus pesants que les discours.
00:15:03Moi aussi me lever à mon tour pour tenir une minute de silence.
00:15:06Ou quelques instants de silence au moins.
00:15:08Pour en mémoire de tous ceux qui sont tombés.
00:15:11Des dizaines de millions d'hommes tombés dans le monde sous la dictature communiste.
00:15:16Et d'avoir une pensée fraternelle à l'égard des millions d'hommes qui sont dans les camps et au goulag.
00:15:22Moi je suis journaliste et je continue à poser mes questions si vous le voulez bien.
00:15:26Je voudrais aborder les thèmes économiques.
00:15:30Alors je voudrais poser une question particulièrement sur les restructurations industrielles.
00:15:38Monsieur je vais vous répondre immédiatement.
00:15:40Merci, je vous pose ma question.
00:15:42Il faut bien comprendre le climat de l'époque.
00:15:44On est en 1984, je me souviens très bien de cette période là.
00:15:47Les gens regardent ça comme un match de foot.
00:15:51Ils se mettent à 3, 4, 5 devant la télévision.
00:15:54Il est 20h30, c'est un jeudi soir, il y a trois chaînes.
00:15:58Il y a peut-être 10 millions de gens ou 15 millions qui regardent ça.
00:16:01Le lendemain dans les amphithéâtres, tout le monde ne parle que de ça.
00:16:03Et effectivement, ce discours anticommuniste, il trouve un écho.
00:16:09Parce que je vous rappelle que le 10 mai 1981, il y avait des gens qui pensaient qu'il y avait des chars en place de la Concorde.
00:16:17Et dit le discours anticommuniste, et tout de même, pardon de ressasser cette évidence,
00:16:23par rapport à la génération politique d'aujourd'hui, avec quel talent il développe l'argumentation anticommuniste.
00:16:32On a beau dire, même si le fond est exact, on aurait eu quelqu'un de médiocre dans l'oralité
00:16:39qui aurait développé les mêmes choses, ça n'aurait pas eu le même effet.
00:16:43Écoutez, puisque vous parlez de ça justement, de l'éloquence, j'avais prévu qu'on l'écoute plus tard.
00:16:49Mais j'avais envie de faire un parallèle entre Jean-Marie Le Pen et François Mitterrand.
00:16:54Et je suis tombé sur les réseaux, sur un document de François Mitterrand en 1970,
00:17:00qui parle de sa culture, ça va vous intéresser, et de son éloquence.
00:17:04Et je voudrais qu'on écoute ce que dit un futur Président de la République
00:17:08sur sa connaissance en profondeur du latin, où il va citer je ne sais combien d'auteurs latins,
00:17:13comme s'il les avait lus, comme vous d'autres citerez Édith Bliton.
00:17:19Au fond, on apprend le latin presque avant d'apprendre le français.
00:17:23Je ne m'en plains pas d'ailleurs, je suis resté très attaché.
00:17:27Enfin, c'est le latin, les auteurs qu'on supporte, sur lesquels on anone,
00:17:32et un peu l'esprit s'éveille, alors au contraire, on y prend goût,
00:17:36on devient évidemment amoureux de tous ceux qu'on est appelé à connaître de cette manière.
00:17:44Ce ne sera pas Ovid, ce ne sera pas Lucrèce, ce ne sera pas Suétone,
00:17:48ce ne sera pas Juvénal, mais enfin ce sera essentiellement Virgile, Horace,
00:17:52évidemment Titlige, et puis Tacite.
00:17:56Tacite, pour moi, ça a été la première approche d'un certain style.
00:18:00Il y a une certaine recherche intellectuelle à laquelle je suis resté très attaché.
00:18:04Personnellement, je crois qu'il est très important de rester aux structures du langage,
00:18:11de comprendre l'évolution philologique et la phrase latine, son nombre, son rythme,
00:18:19ont à ce point impressionné le rythme français,
00:18:23tel qu'il se trouve même aujourd'hui au stade de son évolution,
00:18:27qu'il me semble que c'est couper des racines,
00:18:30que de ne pas développer autant qu'il est possible la connaissance du latin.
00:18:34Couper des racines, c'est toujours fâcheux.
00:18:37Alors, surtout lorsqu'elles sont saines.
00:18:39Enfin, ça c'est une autre affaire qui nous mènerait évidemment très loin.
00:18:43Bon, à partir de là, qu'est-ce qu'on trouve dans le collège ?
00:18:45Les classiques. Enfin, on trouve le XVIe siècle, évidemment, et puis les classiques.
00:18:50On aborde très peu ou très mal ou très superficiellement le XVIIIe.
00:18:53Évidemment, monter les herbes de la Saint-Jean.
00:18:57Un peu Rousseau, l'aspect rêverie du monarque solitaire.
00:19:01Mais pas les confessions.
00:19:02Pas les confessions, un peu Nouvelle-Éloïse quand même.
00:19:05Contrat social, on n'aborde pas.
00:19:07Quant à Voltaire, mauvaise réputation lui aussi.
00:19:11Écrasons la femme, ça ne se pardonne pas.
00:19:14Donc, on nous fait connaître que c'est pièce de théâtre les plus insipides.
00:19:18Et puis, les encyclopédistes.
00:19:21Diderot ? Non.
00:19:22Diderot, qui deviendra l'une de mes grandes amours plus tard,
00:19:25je n'ai appris à le connaître qu'autour de la 30e année.
00:19:28Bon, Richard, mais il faut quand même rassurer, peut-être,
00:19:31il y a peut-être des gens qui sont jeunes.
00:19:32Tout le monde ne connaissait pas Suétone, Titlive, Horace et Virgile
00:19:37dans la génération de François Mitterrand.
00:19:39Mais en revanche, les élites connaissaient.
00:19:42C'est ça.
00:19:43C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, entre les élites et le peuple,
00:19:46ça s'est resserré.
00:19:47Alors que sans doute, à l'époque, entre les élites et le peuple,
00:19:51l'écart culturel était plus important.
00:19:54Oui, mais on peut dire aussi que les élites, aujourd'hui,
00:19:58ne connaissent presque rien.
00:19:59C'est ça, la nouveauté.
00:20:01Absolument.
00:20:02Non, mais demandez aux élites.
00:20:03Demandez à ceux qui nous gouvernent s'ils ont lu,
00:20:05s'ils connaissent même le nom de Tacite ou de Suétone.
00:20:07Je pense qu'ils ne le connaissent pas.
00:20:09Bientôt, on vous dira qui c'était Mitterrand.
00:20:11Ça va venir, vous verrez.
00:20:13À savoir, Mitterrand, en tant qu'homme lettré, ce qu'il était,
00:20:16personne ne le sait déjà plus.
00:20:18Heureusement que vous le rappelez par cet extrait.
00:20:20Moi, ça me fascine.
00:20:22Ce qu'il dit de la phrase française, en fait, est extrêmement intéressant,
00:20:25qui vient du latin et qui sera modifié par Voltaire, etc.
00:20:30Je pourrais dialoguer avec Mitterrand outre-tombe, beaucoup.
00:20:33Mais c'est extrêmement intéressant.
00:20:35C'est extrêmement intéressant parce qu'il y a quelque chose
00:20:37qui s'est perdu, qu'il dit qu'il fallait maintenir
00:20:40et qui malheureusement, sous son règne même, n'a pas été fait.
00:20:43Oui, c'est ça le paradoxe.
00:20:45C'est sous son règne parce que celui qui, effectivement,
00:20:48la grande fracture, c'est 81 dans plein de domaines.
00:20:51Mais tout ce qu'il dit est lumineux.
00:20:56Mais je rajouterais, en totale immodestie, le grec.
00:21:02Je veux dire, il parle du latin, mais le grec aborde énormément.
00:21:06Mais juste un mot.
00:21:08Je pense qu'il y a des gens qui disent que notre émission est une émission de bistrots.
00:21:12Moi, je veux bien.
00:21:14On parle de Suéton, de Ticlis, mais on parle grec, ancien et latin.
00:21:17Je salue nos contemporains.
00:21:20On peut deviner immédiatement, dans l'expression,
00:21:24qui a fait les humanités ou non.
00:21:27Les gens ne savent même pas ce que ça veut dire, faire les humanités.
00:21:30Je voulais ajouter quelque chose.
00:21:32Lire l'humanité, les gens ne comprennent pas.
00:21:35Mais pourquoi ce que dit François Mitterrand est tellement important
00:21:40c'est que le latin et le grec sont beaucoup plus que des langues mortes.
00:21:45C'est un problème de civilisation.
00:21:48Les gens qui ont fait les humanités,
00:21:50aujourd'hui ont des comportements civiques, intellectuels, politiques
00:21:55qui ne sont pas scolaires.
00:21:57Vous savez quel était le premier schéma des conseillers de François Mitterrand ?
00:22:00C'est de voir retourner une note avec son stylo Waterman en creux bleu
00:22:04qui griffait les fautes d'accords, les mots mal utilisés, mal employés.
00:22:10C'était terrible pour eux.
00:22:11Je ne sais pas si ça se passe toujours ainsi à l'Élysée.
00:22:14Il doit y avoir l'intelligence artificielle.
00:22:18Même les professeurs en font.
00:22:22Revenons sur le match de Jean-Marie Lebel.
00:22:25C'est Jordan Deluxe, notre camarade Jordan Deluxe,
00:22:29qui entrera peut-être dans l'histoire.
00:22:32Evidemment, ce n'est pas Sweetin ni Titliv.
00:22:34C'est Jordan Deluxe.
00:22:39C'est lui qui aura fait la dernière interview de Jean-Marie Le Pen.
00:22:43C'est la dernière.
00:22:44Il parle notamment de la mort.
00:22:46Je vous propose de l'écouter.
00:22:49La mort parfaite, selon vous, c'est mourir dans son sommeil ?
00:22:54C'est sans doute la plus agréable.
00:22:57En tous les cas, la moins désagréable.
00:23:01La conscience de la mort, c'est celle que vivent les condamnés,
00:23:06qui compte les heures, puis les minutes, puis les secondes.
00:23:13C'est tragique, c'est dramatique.
00:23:16J'espère que ça me sera épargné,
00:23:18mais après tout, que la volonté de Dieu soit faite,
00:23:22et non la mienne.
00:23:23Je ne vous demande pas quelle serait votre mort idéale,
00:23:26les uns les autres.
00:23:27Je peux dire un mot ?
00:23:28Vous êtes là pour ça.
00:23:30J'ai lu hier le dernier livre de Bernard-Henri Lévy,
00:23:35Nuit Blanche, qui est remarquable.
00:23:38Il dit le contraire.
00:23:39C'est très intéressant.
00:23:41Beaucoup de gens disent qu'ils rêveraient de mourir dans leur sommeil,
00:23:45sans savoir en quel.
00:23:46Lui, le contraire.
00:23:48Il dit, je rêve de mourir...
00:23:50Vous êtes là mardi prochain ?
00:23:52Parce qu'on va le recevoir, je crois que c'est mardi, Bernard-Henri Lévy.
00:23:55Le soir ?
00:23:56Non, le matin.
00:23:57Le matin, je ne suis jamais là, Pascal.
00:23:59Et pourtant, j'aurais beaucoup aimé le voir.
00:24:01Le carillon, le carillon.
00:24:02Je salue notre ami.
00:24:03D'abord, je félicite notre ami Thomas Hill.
00:24:06Je vous retourne.
00:24:07Ah non, mais c'est magnifique.
00:24:09Là, j'ai vu les audiences.
00:24:10Vous explosez les plafonds de verre.
00:24:13Je ne vous vois pas.
00:24:14Où êtes-vous ?
00:24:15Je suis à Europe 1, figurez-vous.
00:24:17Ah oui ?
00:24:18Bon, avec Anissa.
00:24:19Bravo.
00:24:20Bravo à vous, Pascal.
00:24:21Votre émission est formidable.
00:24:23On est très heureux et merci.
00:24:24Je suis sûr que vous allez pouvoir vous acheter très rapidement un costume ou une chemise.
00:24:28Parce que vous allez nous négocier notre augmentation, Pascal.
00:24:30J'attends l'augmentation, bien sûr.
00:24:32Bien sûr.
00:24:33Non, mais bravo parce que vraiment, ce que vous faites est formidable.
00:24:36Il y a des invités qui viennent sur cette grille.
00:24:39C'est à cette heure-là qu'on entend à nul autre moment sur la grille.
00:24:43Il y a des invités de culture, justement.
00:24:46On en parle.
00:24:47Des écrivains, des cinéastes, des comédiens, des chanteurs.
00:24:51Frédéric Bécbédé qui arrive dans un instant.
00:24:53Qui arrive dans un instant ?
00:24:55Frédéric Bécbédé.
00:24:56Frédéric Bécbédé.
00:24:57Écoutez, saluez-le de notre part.
00:25:00Ce sera fait.
00:25:01Merci.
00:25:02Vraiment, merci et bravo à toute votre équipe.
00:25:04Il est 9h24.
00:25:05On va marquer une pause.
00:25:06On va parler ensuite, et ça, ça va vous intéresser, l'écrivain que vous êtes
00:25:11et peut-être aussi le philosophe que vous êtes.
00:25:13Ce qui s'est passé à La République.
00:25:15Est-ce qu'au fond, la question c'est est-ce que c'est nouveau ou est-ce que la nature humaine est comme ça ?
00:25:21C'est l'épuration.
00:25:22Je ne vous réponds pas parce que vous allez dire qu'on fait l'émission.
00:25:25Je tise.
00:25:27Ce qu'on appelle tiser.
00:25:28Tiser, ce n'est pas en grec ancien.
00:25:31C'est plutôt en anglais globish.
00:25:33On marque une pause.
00:25:34On revient à tout de suite.
00:25:39Il est 9h31.
00:25:40Somaïa Labidi est avec nous.
00:25:41Bonjour Somaïa.
00:25:42Le rappel des titres.
00:25:46Bonjour Pascal.
00:25:47Bonjour à tous.
00:25:48Un lourd bilan déjà.
00:25:49Au moins cinq morts dans les incendies qui ravagent actuellement plusieurs quartiers de Los Angeles.
00:25:54Favorisés par les vents et la sécheresse.
00:25:55Les feux sont devenus incontrôlables.
00:25:57Conséquence, des milliers d'habitants, y compris à Hollywood, ont dû être évacués.
00:26:02Il a des informations par le biais de ses avocats algériens.
00:26:05Déclaration ce matin de l'avocat français de Boalem Sansal.
00:26:08L'écrivain, je cite, ne va pas mal.
00:26:10Toutefois, l'homme est âgé et atteint d'une grave maladie.
00:26:13Il est détenu au pavillon pénitentiaire Mustapha d'Alger et fait l'objet d'un suivi attentif, précise-t-il.
00:26:18Quant à lui, il est toujours en attente de son visa pour pouvoir lui rendre visite.
00:26:23Et puis, regain de tension au sein du NFP, Jean-Luc Mélenchon dénonce, je cite,
00:26:27la forfaiture et la servilité du PS des écologistes et du PCF.
00:26:31Le leader insoumis leur reproche d'avoir participé à une réunion dans son dos hier
00:26:35pour négocier le budget avec le gouvernement,
00:26:37ce qui, selon lui, constitue un manque de respect total pour leur alliance.
00:26:41Merci Soumaya.
00:26:42Vous avez vu et sans doute été choqué par ces images de liesse
00:26:46et au moment de l'annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:26:52Et ça s'est passé sur place de la République avec des slogans
00:26:58et la jeunesse en mer de le Front National, par exemple.
00:27:01Paris, Paris Antifa, Marine Le Pen la prochaine.
00:27:04Ça, c'était quand même tout à fait scandaleux d'entendre ça.
00:27:09Je crois qu'on va voir les images, d'ailleurs, peut-être.
00:27:11Est-ce qu'on peut voir ces séquences pendant que je vous parle ?
00:27:14Et donc, vous les avez vues.
00:27:17Scène de liesse qui était honteuse, bien sûr.
00:27:20Je crois que M. Odule, d'ailleurs, a décidé de saisir le procureur de la République.
00:27:26Je voulais peut-être que nous voyions, que nous écoutions Robert Ménard
00:27:30qui en a parlé ce matin.
00:27:31Julien Odule a dit « Le Pen, on t'a eu. Bardella, on t'aura. Marine Le Pen, t'es la prochaine. »
00:27:35Je signale à la procureure de la République les slogans indignes et dangereux
00:27:38scandés à Paris pour fêter, évidemment, entre guillemets, la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:27:43Écoutez ce que disait Robert Ménard.
00:27:44Il était ce matin sur Europe 1 et sur CNews avec Sonia Mabrouk.
00:27:48Sur les gens qui ont manifesté, mais c'est des charognards.
00:27:51C'est quoi, madame ? C'est quoi de se jeter sur un cadavre ?
00:27:56Il vous arriverait, vous ? Je suppose qu'il y a des gens que vous détestez.
00:28:00Moi, il y a des gens que je ne supporte pas. La détestation, c'est une autre paire de manches.
00:28:04Mais enfin, vous allez boire du champagne sur leur corps.
00:28:08C'est au sens propre une obscénité. Une obscénité.
00:28:12Qu'est-ce que ça veut dire, une obscénité ?
00:28:13C'est des choses qui ne se font pas, madame. Il y a des choses qui ne se font pas.
00:28:17Alors ça, c'est intéressant pour vous peut-être, Richard Minier.
00:28:20Il y a des choses qui ne se font pas, il y a des choses qui se font.
00:28:22Est-ce que ça, vous diriez que c'est nouveau et ça marque la décivilisation ?
00:28:25Ou est-ce qu'au fond, la nature humaine, à travers les siècles, elle montre ce qu'elle est ?
00:28:31Elle est ce qu'elle est, mais ça c'est un autre problème peut-être.
00:28:35Là, en ce qui concerne ces manifestations, au fond, on a exactement ce qu'on pouvait avoir il y a un siècle
00:28:41avec la véritable extrême droite, à savoir des scènes de liesse
00:28:45et des appels au meurtre sur les personnalités de l'opposition à eux.
00:28:49Donc, je trouve que c'est au fond la vraie nature de la France insoumise et de ses gauchistes qui se révèle.
00:28:56Je voulais vous faire écouter une archive qui a circulé ces dernières heures.
00:29:02En miroir de ça, c'est Jean Rochefort.
00:29:04Un jour, Jean Rochefort, il est sur un plateau de télévision à Antenne de Midi.
00:29:07C'était Patrick Lecoq qui présentait.
00:29:11Et lui parle de cette nature humaine et combien il a été choqué de l'épuration, jeune enfant.
00:29:16Et c'est parce qu'il a vu ces scènes-là, au fond, qu'il a fui la réalité pour être dans la fiction.
00:29:20Écoutez ce que dit Jean Rochefort.
00:29:23Si je peux résumer, en quelques mots, ma position politique,
00:29:27ce que j'aime en France, c'est qu'une opposition, quelle qu'elle soit, existe.
00:29:31C'est quelque chose qui me rassure et qui me sécurise parce que c'est le principe de la démocratie.
00:29:36Et ça, j'y suis évidemment fortement attaché.
00:29:40Mais vous n'avez jamais été tenté par la politique, même quand vous aviez 14 ans ?
00:29:43Vous nous le disiez tout à l'heure, à la fin de la guerre.
00:29:45J'ai été dramatisé.
00:29:47Alors c'est pour ça que je pense, peut-être que je n'ai pas été un homme politique à cause de ça.
00:29:51Avoir 14 ans et assister à la libération de la vie où j'étais, pour un enfant de 14 ans.
00:29:58Vous étiez où ?
00:29:59J'étais à Vichy.
00:30:00Et ça a été des règlements de compte tout à fait bouleversants pour l'enfant que j'étais.
00:30:06Et je crois que j'ai eu là une inquiétude très très grande vis-à-vis des hommes en groupe.
00:30:16Des hommes prenant parti et risquant de perdre objectivité, tendresse et lucidité.
00:30:22Peut-être que c'est pour ça que je ne suis pas un homme de parti.
00:30:24Quelle est l'image qui vous reste de ces journées de la libération ?
00:30:29Une femme nue, entièrement rasée.
00:30:33Un gros homme avec une culotte de cheval, des brodequins.
00:30:39Tenant dans sa main gauche un petit bébé de 2-3 semaines que cette femme avait eu sans doute avec un seul bain d'amour.
00:30:47Une horreur.
00:30:49Et en fait c'était peut-être les mêmes hommes et les mêmes femmes qui étaient à la République ce mercredi.
00:30:54Comme c'était les mêmes qui en 1792 avaient mis au bout de leur pic la tête de la princesse de Lambal et étaient sous les fenêtres de Marie-Antoinette.
00:31:04Peut-être.
00:31:06De toute façon, et là je sais que c'est un point de vue strictement personnel, il y a un dévoiement du collectif en tant que tel.
00:31:16Deuxième élément, je trouve qu'il a beaucoup de courage Jean Rochefort tout de même pour dire ça.
00:31:22Aujourd'hui il n'y en aurait pas beaucoup qui seraient capables de tenir ce type de raisonnement.
00:31:29Pourquoi ?
00:31:30Mais parce que tout simplement il se ferait aujourd'hui agonir d'un jour où on dirait mais comment ose-t-il dire ça alors qu'il y a la barbarie nazie ?
00:31:40Il y a le rôle plus que trouble de Vichy et donc la liberté...
00:31:45Ce serait légitimé.
00:31:46Je ne crois pas.
00:31:47Moi je pense que la violence est légitimée.
00:31:49Oui, d'une certaine manière.
00:31:51Mais si je peux juste terminer là-dessus.
00:31:55Moi je ne suis pas d'accord avec vous Richard Millet parce que je trouve tout de même qu'il y a une décadence de la civilisation aujourd'hui
00:32:07dans la mesure où ça n'est plus seulement de l'indécence politique, c'est profondément du dévoiement humain.
00:32:14Je veux dire les manifestations dans toute la France et à la République avant-hier, ça ne relève plus de l'idéologie.
00:32:22C'est la démonstration que notre civilisation a fait un pas de plus dans l'indécence et c'est un faible mot.
00:32:31Je suis tout à fait d'accord.
00:32:32Sabrina qui n'a pas parlé.
00:32:33Sabrina Medjaber.
00:32:34Oui c'est évident Philippe que c'est un pas marqué vers la décivilisation.
00:32:38C'est une forme de rupture anthropologique.
00:32:40C'est un rapport que nous entretenons avec la mort.
00:32:42C'est un rapport que nous entretenons avec le respect même des membres de la famille dont l'un des membres est décédé.
00:32:49Ça c'est une évidence.
00:32:50Mais ce qui est intéressant de soulever dans cette séquence, c'est le contexte politique qui agite justement toutes ces passions identitaires.
00:32:58C'est-à-dire que ce réflexe pavlovien de danser sur le cadavre de Jean-Marie Le Pen parce que Jean-Marie Le Pen incarne une extrême droite fascisante etc.
00:33:06Les personnes qui se sont déplacées sont les personnes aujourd'hui qui soutiennent un terrorisme, un totalitarisme qui répond à une autre idéologie qu'il ne faut pas dénoncer.
00:33:16C'est ça en fait moi qui me dérange.
00:33:18C'est que ces gens-là qui sont allés manifester cette espèce de convergence des luttes, peut-être certains de la France insoumise ou des nervis certainement d'extrême gauche.
00:33:26Aujourd'hui l'extrême gauche, pardon, qu'est-ce qu'elle fait ?
00:33:29Qui protège-t-elle ?
00:33:30Qui encense-t-elle ?
00:33:31Qui sponsorise-t-elle ?
00:33:32C'est bien l'antisémitisme qui est le soubassement idéologique de l'islamisme.
00:33:40C'est ça en réalité moi que je déplore.
00:33:43C'est que l'extrême gauche protège un totalitarisme dont on doit taire le nom aujourd'hui.
00:33:47Et complètement décalé avec ce qu'était Jean-Marie Le Pen.
00:33:50Les charmiers, dans ce cas-là, est-ce qu'on peut lier tout ça avec la criminalité galopante, avec le trafic de drogue, avec les balles perdues qui atteignent des autobus ou des tramways ?
00:34:00Il faut voir tout ça ensemble.
00:34:02Si vous parlez de décivilisation, je suis d'accord avec vous.
00:34:05On va parler justement de ce qui s'est passé à Nantes avec des balles perdues, comme vous dites, dans un tramway de Nantes.
00:34:10Dans l'actualité politique, sachez qu'Éric Zemmour et Sarah Knafo seront invitées par Donald Trump pour la cérémonie d'investiture le 20 janvier.
00:34:21Puisque nous parlons de Sarah Knafo, elle a eu un échange avec Julien Dray qui est assez intéressant d'ailleurs.
00:34:27Vous allez l'entendre, mais elle reproche ou elle souligne ou elle rappelle à Julien Dray qu'il a fui l'Algérie devant l'antisémitisme.
00:34:35Et au lieu, lui dit-elle, d'en tirer les leçons, elle lui reproche de reproduire ce schéma en France en culpabilisant les Français sur l'immigration.
00:34:44C'est le sens de sa réponse que je vous propose d'écouter. Sarah Knafo.
00:34:50Moi aujourd'hui, en tant que Française, ce que j'aurais aimé, c'est que ces souvenirs vous aident à ne pas reproduire les mêmes erreurs.
00:34:56C'est-à-dire qu'on a l'impression que vous avez eu besoin, et pour votre père et puis ensuite pour vous, d'une déflagration antisémite pour comprendre que vous vous étiez trompés sur vos amitiés.
00:35:05C'est-à-dire que votre père se dit je vais rester en Algérie alors que tout avait prouvé qu'il ne voulait plus de tout ce qui s'apparentait à des Français.
00:35:11Et vous étiez Français de par le décret Crémieux. Mais je reste quand même parce que je suis universaliste, je suis de gauche, je suis humaniste, il faut rester.
00:35:18Et puis il se rend compte en entrant dans cette classe, et l'histoire est poignante, et ça je comprends tout à fait ce que vous avez pu ressentir, vous aviez votre vie là-bas.
00:35:25Et vous vous apercevez qu'il faut partir. Alors se tromper une fois, on peut comprendre.
00:35:29Mais pourtant vous, vous arrivez en France, et quand vous avez mon âge, vous créez SOS Racisme.
00:35:33Et à ce moment-là, votre slogan, l'un de vos slogans, c'est « Ce qui touche à un Arabe touche à un Juif ».
00:35:39Et donc vous vous mettez à assimiler le sort des musulmans en France à ce que la France avait fait aux Juifs.
00:35:45Et en cela, vous avez beaucoup contribué à la culpabilité française, et donc au ressentiment qui se trouve aujourd'hui dans beaucoup de nos banlieues, dans les masses islamistes, pour reprendre votre terme.
00:35:55Et ce qu'on peut regretter, c'est que vous n'ayez pas appris de cette erreur.
00:35:59Et aujourd'hui, alors vous avez une prise de conscience qui a été longue, etc. Mais j'ai l'impression que le point culminant, c'est le 7 octobre.
00:36:05C'est un peu pour transposer à l'échelle de votre propre vie, votre père qui rentre dans cette classe et qui voit l'État d'Israël barré.
00:36:11Et après le 7 octobre, vous vous apercevez qu'en France, la situation que vous aviez vécue dans votre famille par le passé se reproduit de la même manière.
00:36:19Qu'il y a des gens qui ne veulent pas coexister. Alors à l'époque, vous nous aviez vendu le modèle de Sarcelles.
00:36:25Aujourd'hui, à Sarcelles, il y a des jeunes qui se font racketter en permanence.
00:36:29Une synagogue qui est protégée par des quarantiers de police parce que sinon ils ne peuvent pas aller prier.
00:36:33C'est ça le modèle de coexistence à la fin. Il n'existe pas ce modèle.
00:36:37C'est vrai que personne n'avait imaginé.
00:36:39Julien Drey a répondu.
00:36:41En termes d'altérité, pour avoir vraiment l'ensemble des éléments du débat, il serait intéressant de voir la manière dont Julien Drey a répondu.
00:36:50Comme il aurait été intéressant en amorce d'émission d'avoir le moment André Lajoni face à Jean-Marie Le Pen.
00:36:57Parce que sinon les choses sont trop déséquilibrées.
00:37:00Est-ce que ça répond à ça ?
00:37:03Il n'y a pas de déséquilibre.
00:37:06Factuellement, oui.
00:37:08Je n'ai pas la réponse de Julien Drey.
00:37:10La réponse de Julien Drey, en fait...
00:37:14Il n'y a pas de réponse.
00:37:16Précisément sur ce qu'elle lui dit.
00:37:18Il ne répond pas.
00:37:20Il pourrait y avoir une réponse.
00:37:22Quand bien même la réponse ne vous semble pas satisfaisante.
00:37:24Peut-être.
00:37:26N'essayez pas d'aller sur ce terrain, vous comprenez bien.
00:37:28Ce n'est pas ça qui est intéressant.
00:37:30Ce qui est intéressant, c'est uniquement...
00:37:32Vous pouvez répondre à la place de Julien Drey, vous.
00:37:34Ah non, je ne peux pas répondre à la place de Julien Drey.
00:37:36Ce que je veux simplement dire...
00:37:38Je veux bien qu'à chaque fois que je passe une séquence,
00:37:40qu'on me dise que celui qui devrait répondre, on devrait entendre sa réponse.
00:37:46C'est à vous de répondre.
00:37:48C'est à vous de répondre de ce qu'elle dit.
00:37:50Je ne suis pas d'accord avec la méthode.
00:37:52Autrement, c'est malhonnête.
00:37:54Je suis désolé.
00:37:56C'est une façon de vouloir me piéger.
00:37:58D'abord, vous ne me dites pas répondez.
00:38:00Répondez à elle.
00:38:02Vous voulez me piéger.
00:38:04Parce que c'est l'histoire personnelle de Julien Drey.
00:38:06Vous voulez me piéger.
00:38:08Répondez de la même manière à André Lajoigny tout à l'heure.
00:38:10Vous pouvez répondre à sa place.
00:38:12J'aurais bien aimé.
00:38:14Parce qu'on l'a dit très clairement.
00:38:16Le moment de télé d'André Lajoigny, c'est un moment de télé.
00:38:18Je ne peux pas le faire à sa place.
00:38:20Comment dire ?
00:38:22Tout le monde a condamné les propos de Jean-Marie Le Pen.
00:38:24Donc ne jouez pas au plus malin.
00:38:26En revanche, vous pouvez répondre.
00:38:28Non, je ne réponds pas.
00:38:30C'est sur la trajectoire personnelle de Julien Drey.
00:38:32Mais bien sûr que non.
00:38:34Mais je sais ce qu'elle dit.
00:38:36Je ne suis pas non plus
00:38:38une très biene complice qu'elle dit.
00:38:40Ne me faites pas la recensure de ce qu'elle a dit.
00:38:42Mais Olivier, si on doit rapporter
00:38:44en permanence par un souci d'équilibre
00:38:46ce qu'a dit quelqu'un
00:38:48et ce que répond l'autre,
00:38:50ça change radicalement
00:38:52le style de l'émission.
00:38:54Vous êtes là
00:38:56pour vous répondre.
00:38:58L'argument, c'est à vous
00:39:00de contester ou pas ce qu'elle dit.
00:39:02Je conteste, par exemple, pour ne prendre
00:39:04qu'un élément.
00:39:06Il est vrai que
00:39:08Sarah Knafo est brillante.
00:39:10Et je pense que sa rhétorique,
00:39:12la manière dont pour cette droite-là
00:39:14elle amène les choses, est quelque chose
00:39:16qu'il faudra suivre de près.
00:39:18Concernant SOS Racisme,
00:39:20pour ce qui est de ma génération,
00:39:22je ne vois pas du tout la manière
00:39:24dont elle le présente.
00:39:26A savoir que pour ma génération,
00:39:28sur une culture de l'antiracisme,
00:39:30au regard de ce qu'on pouvait percevoir,
00:39:32moi, il était important
00:39:34qu'un mouvement dans la jeunesse française
00:39:36puisse se dire que
00:39:38nous souhaitons nous organiser
00:39:40sur ce sujet-là.
00:39:42Et ça a été un élément, en effet,
00:39:44de politisation d'une partie de la jeunesse française,
00:39:46y compris dans les quartiers populaires
00:39:48que j'ai connus.
00:39:50Le problème, c'est qu'il n'y a jamais
00:39:52de bilan.
00:39:54On peut dire qu'on s'est trompé de bonne foi.
00:39:56Oui, bien sûr.
00:39:58Mais ça serait à refaire.
00:40:00Il ne faudrait pas le faire comme ça, en fait.
00:40:02Il faudrait assimiler à 100%.
00:40:04Il n'y a pas de pas.
00:40:06Venez comme vous voulez, ça ne marche pas.
00:40:08Je suis d'accord avec vous sur ça.
00:40:10Attendez, c'est le contraire d'SOS Racisme.
00:40:12Pardonnez-moi.
00:40:14Le SOS Racisme, ce n'est pas du tout
00:40:16« Venez comme vous voulez ».
00:40:18Vous êtes plus exactement...
00:40:20Alors que le modèle français, c'est...
00:40:22Je termine.
00:40:24Les Italiens, les Polonais,
00:40:26les Portugais, les parents disaient
00:40:28« Vous ne parlez pas italien à la maison. »
00:40:30Et vous, vous assimilez.
00:40:32Et vous ne venez pas comme vous êtes.
00:40:34Et comportez-vous bien. Je ne veux pas me parler de vous.
00:40:36Donc là, à partir des années 1980,
00:40:38c'est « Au nom de la tolérance,
00:40:40venez comme vous êtes. »
00:40:42Et on va tous vivre ensemble.
00:40:44Ça, ça ne marche pas.
00:40:46Ça fonctionnait encore comme ça dans mon quartier.
00:40:48C'est-à-dire qu'il fallait que les jeunes se tiennent bien.
00:40:50Quelles que soient leurs origines.
00:40:52Ça a fonctionné un peu plus longtemps.
00:40:54Si on n'est pas capable de reconnaître
00:40:56que ces 40 ans
00:40:58ont plongé le pays
00:41:00dans le chaos,
00:41:02sur certains plans, pas sur tout,
00:41:04mais là-dessus, sur ces fractures-là.
00:41:0640 ans où d'ailleurs droite et gauche sont au pouvoir
00:41:08à peu près la même...
00:41:10Mais vous avez parfaitement raison,
00:41:12et c'est bien le problème.
00:41:14Il y a des dangers.
00:41:16Attention, si vous n'assimilez pas,
00:41:18vous allez avoir des problèmes.
00:41:20Parce qu'il faut que tout le monde ait un peu les mêmes mœurs
00:41:22et la même manière de vivre.
00:41:24Autrement, ça va mal se passer.
00:41:26Mais il y avait des outils.
00:41:28Il y avait l'éducation populaire dans les quartiers.
00:41:30Il y avait des gardiens d'immeubles et pas des digicodes.
00:41:32Il y avait des professeurs qui étaient...
00:41:34Des hussards noirs encore.
00:41:36Richard Millet voulait peut-être prendre la parole
00:41:38et après on parlera parce que c'est le même sujet.
00:41:40Manuel Valls a parlé de la gauche tout à l'heure.
00:41:42Mais est-ce qu'on peut rappeler quand même
00:41:44que c'est Mitterrand qui en a fait un instrument,
00:41:46qui l'a inventé pour truster justement tout ça,
00:41:48et en faire un instrument de...
00:41:50Voilà.
00:41:52Et Sarah Knafo, par exemple,
00:41:54n'a pas tout à fait tort de dire ceci.
00:41:56Ça rejoint tout à l'heure le propos de Mitterrand
00:41:58sur les racines.
00:42:00C'est précisément François Mitterrand
00:42:02qui a coupé cette immigration
00:42:04des racines judéo-chrétiennes françaises
00:42:06en défendant justement ce principe
00:42:08de non-appartenance,
00:42:10et comme vous êtes, de ce droit à la différence
00:42:12que Julien Dray a irrigué
00:42:14avec SOS Racisme. Et c'est à partir de Mitterrand
00:42:16où le culturalisme a remplacé
00:42:18la lutte des classes et que
00:42:20l'égalité est devenue une espèce de reconnaissance
00:42:22des identités qui ont été
00:42:24managées par la suite, notamment par les élus locaux
00:42:26qui a formé justement tout ce tissu de communautarisme.
00:42:28C'est pas mal. J'ai dit Belgère qui...
00:42:30C'est bien l'égalité.
00:42:32Sauf qu'à partir du moment où on réifie
00:42:34les communautés ethno-religieuses dans les quartiers,
00:42:36on sort justement du principe de citoyenneté
00:42:38et d'universalisme. C'est ça le problème.
00:42:40Je remets pas en cause, vous le savez bien, votre sincérité
00:42:42ni votre authenticité,
00:42:44vous le savez bien, et vous savez la tendresse
00:42:46que j'ai et l'amitié que j'ai.
00:42:48Je remets... Non, non,
00:42:50je remets simplement...
00:42:52Vous êtes trompé, ça fait quand même depuis
00:42:54longtemps que vous vous trompez. Mais vous, vous n'êtes jamais trompé,
00:42:56Pascal. Jamais sur rien.
00:42:58Qu'est-ce que j'aimerais avoir ce bilan ?
00:43:00Vous l'admettez enfin, Olivier !
00:43:02C'est vrai que je plaide...
00:43:04Ça doit être une expérience de vivre ça,
00:43:06d'être toujours dans le... Écoutez,
00:43:08je me suis trompé sur beaucoup de choses.
00:43:10Mais pas sur vous.
00:43:12Chers camarades,
00:43:14vous avez parlé avec Sarah Knafo.
00:43:16Oui, c'est l'après-midi.
00:43:18Bilger les soumet à la question.
00:43:20Vous parlez de vous à la troisième personne.
00:43:22Non, c'est le titre.
00:43:24C'est le titre que j'ai créé
00:43:26en 2015.
00:43:28D'ailleurs, je vous l'avais proposé
00:43:30il y a quelque temps et vous ne m'aviez
00:43:32jamais répondu.
00:43:34Non, non, pas du tout.
00:43:36C'est l'expression
00:43:38d'un désir
00:43:40où vous auriez été...
00:43:42Je vais vous dire quelque chose.
00:43:44Je vais vous dire quelque chose.
00:43:46Si j'étais dans le box,
00:43:48si j'avais été dans le box
00:43:50et que vous étiez procureur, je trouve que vous avez
00:43:52vraiment une tête de perpétuité pour moi.
00:43:54Je vous assure, vous me faites peur.
00:43:56Vous savez que cette émission...
00:43:58Vous avez une tête de perpétuité.
00:44:00L'émission dont vous parlez,
00:44:02ça aurait eu quelque chose de très surprenant
00:44:04pour vous.
00:44:06Parce que dans cette émission,
00:44:08celui qui me parle n'est jamais interrompu.
00:44:10Et donc,
00:44:12vous voyez, ça aurait été...
00:44:14Ah non,
00:44:16elle est formidable grâce aux gens qui
00:44:18acceptent. Malheureusement, il y en a
00:44:20certains que j'ai du mal à convaincre.
00:44:22À qui vous avez du mal à convaincre ?
00:44:24Eric Dupond-Moretti ?
00:44:26Non, je l'ai fait il y a longtemps
00:44:28quand il était avocat. Mais par exemple,
00:44:30si vous m'y autorisez, Richard Millet,
00:44:32j'aurais été ravi de le questionner,
00:44:34mais pour des raisons que je comprends.
00:44:36Vous, vous ne m'avez jamais répondu
00:44:38quand je vous l'avais...
00:44:40Ah oui, vous voulez que je vienne dans votre émission, c'est ça ?
00:44:42Mais je vous l'ai proposé il y a des années.
00:44:44Mais...
00:44:48Vous auriez pu vous exprimer
00:44:50d'une manière, je pense, encore
00:44:52plus limpide que dans les rares
00:44:54entretiens que vous donnez.
00:44:56Vraiment.
00:44:58J'en fais l'intérêt. Je ne suis pas là
00:45:00pour répondre à vos questions, je suis là pour en poser à vous.
00:45:02Mais vous avez bien fait quelques
00:45:04interviews. Non, j'en fais plus.
00:45:06Vous en avez fait ? Oui, on en fait,
00:45:08mais à quoi bon ? On est à l'antenne tous les jours.
00:45:10Ce qu'on a à dire, on le dit là.
00:45:12Mais je vous propose ce qu'il y a de mieux.
00:45:14C'est quoi que vous avez en dessous ?
00:45:16J'ai un truc parce que
00:45:18j'ai été... Il fait froid.
00:45:20Il fait froid.
00:45:22Je vois que vous vous intéressez à des profondeurs.
00:45:24Bien sûr.
00:45:26Là aussi, vous savez que je vous aime.
00:45:28D'abord, je vous félicite tous parce que
00:45:30cette émission marche particulièrement
00:45:32bien grâce à vous. C'est le début de l'année
00:45:34et c'est vraiment...
00:45:36C'est grâce. Sur Europe 1, ça marche
00:45:38encore mieux, mais
00:45:40ça marche très bien. Bravo à vous.
00:45:42On marque une pause et on revient
00:45:44avec Nathalie Goulet, l'argent du terrorisme.
00:45:46On écoutera Brigitte Macron
00:45:48parce qu'on écoutera également
00:45:50la gauche de Manuel Valls.
00:45:52On écoutera Deschamps.
00:45:54Vous avez vu la une de l'équipe ?
00:45:56Franchement, l'équipe, ils ont l'air de se réjouir
00:45:58du départ de Didier Deschamps.
00:46:00Je trouve ça tout à fait étonnant.
00:46:02Mais bon, ça sera peut-être Zinedine Zidane.
00:46:04Alors, tout le monde dit que c'est fait.
00:46:06C'est le cas ou pas ? Non, c'est pas fait.
00:46:08Il attendait son heure, en tout cas. Il attend qui ?
00:46:10Zinedine Zidane attendait. Il n'avait pas pour club.
00:46:12Il attend son heure. Oui, bien sûr.
00:46:14Mais Zidane sera sûrement un très grand entraîneur.
00:46:16Mais Didier Deschamps, je trouve...
00:46:18Il n'en empêche pas l'autre. Il mérite le respect.
00:46:20Pour le moins.
00:46:22C'est le palmarès le plus important
00:46:24du foot français.
00:46:26La pause, à tout de suite.
00:46:30Nous recevons avec beaucoup de plaisir
00:46:32Nathalie Goulet, l'argent du terrorisme.
00:46:34Bonjour Madame.
00:46:36Vous êtes sénatrice Union Centriste
00:46:38de Lorne.
00:46:40Le livre est tout à fait étonnant.
00:46:42D'une certaine manière, on apprend des choses.
00:46:44Il n'y a pas que l'argent illégal.
00:46:46C'est ça qui est intéressant. Il y a l'argent
00:46:48légal qui finance
00:46:50le terrorisme. On va en parler dans quelques instants.
00:46:52Mais Somaïa Labidi est là et nous rappelle
00:46:54les titres.
00:46:58À la une de l'actualité, une équipe du SAMU
00:47:00Kayasès sont arrivés pour sauver
00:47:02un caissier poignardé. Des faits qui se sont
00:47:04produits hier soir à 23h10 à Annecy.
00:47:06Le véhicule transportant
00:47:08un médecin, une infirmière et un ambulancier
00:47:10a été visé par des projectiles au niveau du
00:47:12pare-brise, mais sans faire de blessés.
00:47:14Une plainte va être déposée.
00:47:16Forte hausse des hospitalisations
00:47:18liées à la grippe hivernale.
00:47:20Selon Santé publique France, depuis le 5 janvier,
00:47:22l'épidémie s'est accentuée. Conséquence,
00:47:24l'hôpital est sous tension.
00:47:26Au moins une vingtaine d'établissements ont dû
00:47:28déclencher le plan blanc face à l'afflux
00:47:30de malades. Et puis, vous découvrez
00:47:32les images de Donald Trump qui
00:47:34s'est recueilli hier à Washington devant
00:47:36la dépouille de Jim Carter.
00:47:38Recueillement en compagnie de sa femme, Melania.
00:47:40Les funérailles nationales de l'ancien
00:47:42président démocrate, décédés il y a 10 jours
00:47:44à l'âge de 100 ans, se tiendront d'ailleurs
00:47:46dès cet après-midi 14h.
00:47:48Jimmy Carter qui avait quitté le pouvoir
00:47:50en 1980, remplacé par Ronald Reagan.
00:47:52Alors, par exemple,
00:47:54sur les impôts, vous écrivez
00:47:56Madame Goulet, qui est avec nous,
00:47:58l'argent du terrorisme. Et je rappelle que vous êtes
00:48:00sénatrice Union Centriste de Lorne.
00:48:02Aussi incroyable
00:48:04que cela puisse paraître, écrivez-vous,
00:48:06le contribuable français, ou non d'ailleurs,
00:48:08peut sans le savoir, et surtout
00:48:10sans le vouloir, financer
00:48:12le terrorisme par le biais
00:48:14notamment de la défiscalisation des dons
00:48:16offerts à certaines structures associatives.
00:48:18Si le contribuable assume
00:48:20à son insu, des déductions fiscales
00:48:22dont il ignore tout et qu'il ne soutiendrait
00:48:24sans doute pas s'il était pleinement informé.
00:48:26Vous avez un exemple ?
00:48:28Écoutez, il y a énormément d'associations
00:48:30qui collectent des fonds
00:48:32et qui sont totalement détournées
00:48:34de leur objet. Alors ça passe
00:48:36par des cagnottes en ligne, mais ça passe aussi par
00:48:38simplement des dons aux associations.
00:48:40Et si vous voulez, le principe est
00:48:42quand même assez pervers, puisque
00:48:44le système veut que vos dons
00:48:46à une association soient défiscalisés.
00:48:48Mais la défiscalisation,
00:48:50finalement, ça pèse sur chacun d'entre nous.
00:48:52Ça pèse sur chaque contribuable.
00:48:54Et donc si cet argent est détourné
00:48:56au profit d'amis,
00:48:58des frères musulmans, d'associations
00:49:00qui font... Par exemple, il me faut un exemple. Il me faudrait une liste
00:49:02quand même pour qu'on sache. Mais vous ne pouvez pas
00:49:04parce que vous avez tellement... Enfin, il y en a
00:49:06dans le livre évidemment, mais vous avez tellement
00:49:08d'associations qui
00:49:10sont sur
00:49:12la place publique et qui collectent
00:49:14des fonds
00:49:16et cet argent est détourné.
00:49:18C'est osin de savoir quand même à qui ils donnent leur argent.
00:49:20Moi, s'ils donnent de l'argent à une association,
00:49:22je vais me renseigner quand même.
00:49:24Vous allez vous renseigner, oui et non.
00:49:26Vous pouvez avoir... Si.
00:49:28Mais ça ne veut pas dire qu'au bout du bout,
00:49:30cet argent sera utilisé
00:49:32aux fins que vous avez prévues. C'est ce qui se passe
00:49:34très souvent sur des cagnottes en ligne. Vous avez un objectif
00:49:36tout à fait louable et ensuite
00:49:38cet argent est détourné. Là où
00:49:40le bas blesse, c'est parce que l'administration
00:49:42des impôts ne contrôle pas
00:49:44les déductions fiscales. C'est surtout ça
00:49:46qu'il faudrait. Il faudrait en réalité que
00:49:48les associations soient autorisées
00:49:50à déduire
00:49:52et que cette autorisation soit préalable
00:49:54à la collecte des fonds. Là, ce serait bien.
00:49:56Parce que vous avez notamment
00:49:58un exemple
00:50:00d'un responsable qui a collecté
00:50:02beaucoup de fonds, qui était notamment
00:50:04Fiché S, dont les fonds
00:50:06arrivaient sur son compte, qu'il a immédiatement
00:50:08transféré à Dubaï
00:50:10pour en faire évidemment d'autres
00:50:12usages. Donc si vous voulez, la question
00:50:14et pas l'association en tant que
00:50:16telle, elle est ce principe de déduction
00:50:18fiscale qui n'est absolument pas contrôlée.
00:50:20La Cour des comptes a rendu un
00:50:22référé en disant qu'il faut peut-être
00:50:24arrêter cette gap J
00:50:26et il n'y a toujours pas moyen de le mettre en place. On essaye
00:50:28de le voter chaque année mais on nous explique que tout va bien.
00:50:30Ça peut aller jusqu'à 7500 euros.
00:50:32Oui, mais par personne. Donc ça multiplie.
00:50:34L'argent du terrorisme, on va en parler.
00:50:36On parle évidemment beaucoup politique
00:50:38ce matin et c'est vrai qu'on parle
00:50:40de la gauche parce qu'il y a une fracture
00:50:42à gauche. On écoutera d'ailleurs Robert Ménard
00:50:44tout à l'heure qui explique
00:50:46que l'alliance se remettra
00:50:48en place, la fameuse alliance.
00:50:50C'est vrai.
00:50:52Et vous verrez, ça sera la même chose.
00:50:54Écoutons d'abord ce qu'a dit
00:50:56Emmanuel Valls sur la recomposition
00:50:58de la gauche. Je suis toujours un républicain
00:51:00de gauche, dit-il.
00:51:02Je suis toujours
00:51:04un républicain de gauche.
00:51:06Un patriote.
00:51:08C'est plus ma famille politique. Je ne suis plus au Parti Socialiste.
00:51:10Et il y a très longtemps, j'avais pu dire
00:51:12que le socialisme était un mot
00:51:14qui était dépassé. Mais j'ai des convictions
00:51:16de gauche républicaine. Je suis
00:51:18membre du gouvernement de la France et je dois
00:51:20m'occuper de tous les Français qui vivent
00:51:22en Outre-mer ou tous les ultramarins, près d'un million
00:51:24qui vivent dans l'Hexagone.
00:51:26Olivier Faure, d'une certaine manière, lui a répondu
00:51:28qu'il est au Parti Socialiste.
00:51:31Non, je pense que justement,
00:51:33nous savons les Françaises et les Français.
00:51:35Ça vous fait rire. Mais parce que la gauche
00:51:37du tout-rien, c'est aujourd'hui la gauche du rien.
00:51:39Et moi, ce que je veux, c'est
00:51:41arracher les victoires, faire en sorte que
00:51:43la politique conduite depuis sept ans
00:51:45puisse connaître une inflexion.
00:51:47On peut effectivement s'ébrouer
00:51:49chaque matin et s'agiter
00:51:51en expliquant qu'il faudrait
00:51:53que le Président démissionne. Mais enfin, le Président
00:51:55n'a pas démissionné. Et aujourd'hui, il y a
00:51:57un gouvernement. Et que veut-on ? Est-ce qu'on veut
00:51:59que les 30 prochains mois soient des mois
00:52:01pendant lesquels s'applique à l'identique
00:52:03la politique conduite depuis sept ans ?
00:52:05Ou est-ce qu'au contraire, on veut que les choses changent ?
00:52:07Et moi, ce pour quoi je me bats,
00:52:09c'est que dans le domaine de l'éducation,
00:52:11de la santé, dans le domaine des justices fiscales,
00:52:13dans le domaine de la transition écologique,
00:52:15on puisse évidemment avoir des changements.
00:52:17Bon, ce qu'on attend, c'est une sorte
00:52:19de clarification à gauche. Thomas Baudet.
00:52:21Oui, alors il faut quand même préciser
00:52:23qu'Olivier Faure est à quelques semaines maintenant
00:52:25du congrès du Parti Socialiste, où il va jouer sa
00:52:27réélection. Et en fait, il envoie des signaux très clairs
00:52:29à une partie de son parti, justement,
00:52:31qui ne voit pas d'un très bon oeil le rapprochement
00:52:33avec la France insoumise. On a
00:52:35des montagnes russes au Parti Socialiste. On a déjà
00:52:37vu ces critiques de la part d'Olivier Faure
00:52:39pendant la campagne des Européennes, par exemple.
00:52:41Il avait pris déjà ses distances avec Jean-Luc Mélenchon.
00:52:43Et puis, lors des élections législatives,
00:52:45ils se sont ravibochés, unis à nouveau.
00:52:47Il lui doit son siège. Absolument.
00:52:49Mais autrement, il ne serait plus rien sans lui.
00:52:51Il a vendu son âme pour un plat de lentilles.
00:52:53Et ça, l'a réalisé.
00:52:55Il y a une nouvelle dissolution au mois de juin.
00:52:57Mais ça sera la même chose.
00:52:59C'est ce qu'a dit Robert Ménard ce matin.
00:53:01Et vous verrez que tous ces gens
00:53:03embrassent en nous Folleville.
00:53:05Vous êtes sûr, ça ?
00:53:07Je suis sûr de rien.
00:53:09Non, non, mais je veux dire,
00:53:11vous l'affirmez de telle manière que...
00:53:13Mais les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:53:15M. Faure,
00:53:17ou il est viré de l'Assemblée nationale,
00:53:19ou il gagne avec Mélenchon.
00:53:21Que voulez-vous qu'il fique entre trois ?
00:53:23Vous ne croyez pas qu'il y a aujourd'hui
00:53:25de telles dissensions ?
00:53:27De telles dissensions sur le fond
00:53:29qu'on peut espérer
00:53:31moins d'opportunismes ?
00:53:33Les mêmes causes,
00:53:35il vendra son âme.
00:53:37C'est pourquoi la réforme du mode de scrutin
00:53:39pour les élections législatives,
00:53:41notamment la proportionnelle,
00:53:43ou une dose de proportionnelle,
00:53:45dans les départements où il y a plus de trois députés notamment,
00:53:47est importante pour une partie de la gauche
00:53:49afin de, enfin,
00:53:51se dissocier de la France insoumise.
00:53:53Vous aviez eu raison pour les législatives.
00:53:55Moi, je n'y croyais pas
00:53:57suite à la campagne européenne telle qu'elle avait été menée.
00:53:59Mais vous savez pourquoi ?
00:54:01Parce que vous êtes un enfant.
00:54:03Voilà, c'est tout.
00:54:05Les mêmes causes produisent les mêmes enfants.
00:54:07Vous êtes naïf.
00:54:09Comme l'idéal aussi.
00:54:11Oui, l'idéal.
00:54:13Peut-être auriez-vous fait d'ailleurs la même chose
00:54:15pour sauver votre siège.
00:54:17Parce que tout le monde se trouve toujours des bonnes raisons.
00:54:19Je ne serais pas près de lui parce que si je n'avais pas été élu.
00:54:21Vous savez, c'est comme les gens...
00:54:23Il y a quelque chose qui m'amuse toujours.
00:54:25Quelqu'un à 87 ans, ou 85 ans,
00:54:27il est président de quelque chose, il dit je vais me retirer.
00:54:29Et puis, finalement, il ne se retire pas
00:54:31parce que tu ne te retires plus à 85 ans.
00:54:33Il dit, tous mes amis me demandent vraiment
00:54:35de rester en place.
00:54:37J'aurais bien voulu partir.
00:54:39C'est pareil, tout le monde se trouve toujours des bonnes raisons.
00:54:41Jusqu'à quel âge vous pensez pouvoir animer cette émission ?
00:54:43Demain matin.
00:54:45Après, il ne faut pas vouloir plus loin que demain.
00:54:47Le pire, c'est que la version réaliste
00:54:49est toujours la bonne.
00:54:51Comment ?
00:54:53Le pire, c'est que la version réaliste,
00:54:55voire cynique, est toujours la bonne.
00:54:57C'est déprimant.
00:54:59Sauf De Gaulle.
00:55:01Et puis, Didier Deschamps.
00:55:03Mais vous avez parfaitement raison.
00:55:05Il y a très peu de gens qui sont partis en pleine gloire.
00:55:07Il y a Aimé Jacquet,
00:55:09qui a refusé l'argent
00:55:11après la coupe du monde 98.
00:55:13C'est un homme extraordinaire, Aimé Jacquet.
00:55:15Il n'a rien monnayé.
00:55:17Il est reparti s'occuper des jeunes.
00:55:19Aimé Jacquet.
00:55:21Des gens qui sont partis, c'est très rare.
00:55:23C'est très peu qui est parti en pleine gloire.
00:55:25Généralement, où tu meurs, où tu es viré.
00:55:27Il y avait le ministre
00:55:29Missoff, qui avait considéré
00:55:31que sa tâche était terminée.
00:55:33Lionel Jospin, il a dit qu'il retirait,
00:55:35mais il ne s'est jamais retiré.
00:55:37Il a dit « je me retire de la vie politique ».
00:55:39Il n'a jamais tenu vraiment sa parole.
00:55:41C'est trop rude.
00:55:43Madame Goulet.
00:55:45Je suis en train de chercher les gens qui avaient démissé.
00:55:47Madame Goulet, si vous pouviez.
00:55:49Je sais que vous ne venez pas souvent dans notre émission.
00:55:51Pas assez.
00:55:53Il faut nous parler à nous.
00:55:55Écoutez ce qu'a dit Robert Ménard.
00:55:57Voyez le tweet d'abord de Jean-Luc Mélenchon.
00:55:59Il est colère.
00:56:01Il est très colère.
00:56:03« Aucun accord de non-censure du PS
00:56:05et de Europe Écologie des Verts ne nous concernera jamais.
00:56:07Cette façon de négocier dans le dos
00:56:09du NFP et contre son programme
00:56:11est une forfaiture
00:56:13d'un irrespect total pour notre alliance. »
00:56:15Il a d'ailleurs raison.
00:56:17Parce que tu ne peux pas vendre ton plat.
00:56:19Il a raison.
00:56:21Il n'y a pas que le seul groupe parlementaire.
00:56:23Il n'y a pas de groupe parlementaire.
00:56:25Pourquoi il poste ce message ?
00:56:27La petite gauche traditionnelle n'a rien à offrir
00:56:29et ses négociateurs sont juste ridicules
00:56:31de servilité.
00:56:33La gauche sans LFI,
00:56:35ils se sont dissociés,
00:56:37a été reçue à deux reprises à Bercy.
00:56:39Il y a en ce moment dans les couloirs de Bercy,
00:56:41notamment avec Éric Lombard, le ministre de l'économie,
00:56:43qui a une sensibilité plutôt de gauche,
00:56:45le détricotage d'une certaine manière
00:56:47et d'une petite partie de la réforme des retraites.
00:56:49C'est ça qui est en train de se jouer en ce moment.
00:56:51Mais les macronistes ne vont pas accepter ça.
00:56:53Je pense qu'Emmanuel Macron finira par s'y faire
00:56:55à la fin de la récré tout au tard.
00:56:57Mais c'est Magouille et compagnie.
00:56:59Ces gens-là ont été élus ensemble.
00:57:01Il a raison d'une certaine manière Mélenchon.
00:57:03C'est Magouille et compagnie.
00:57:05M. Bayrou a eu le mandat de ne pas dépendre du RN.
00:57:07On peut quand même, vu la situation du pays,
00:57:09pour ne pas avoir une nouvelle censure
00:57:11qui crée une instabilité
00:57:13qui pose des problèmes budgétaires,
00:57:15parce qu'un budget non voté
00:57:17en fin février début mai,
00:57:19ça crée un ensemble de sujets
00:57:21difficiles derrière.
00:57:23Donc on peut quand même, les forces politiques,
00:57:25travailler à ce qui pourrait être un accord.
00:57:27Ça reste de la politique, non ?
00:57:29Qu'en pense Mme Goulet ?
00:57:31Ça ne va pas ramener les électeurs aux urnes.
00:57:33Voilà, la parole sage.
00:57:35Alors qu'est-ce qu'il faut ?
00:57:37La sénatrice.
00:57:39Il faut un budget, Mme la sénatrice.
00:57:41Évidemment, il faut un budget.
00:57:43Mais tout ce qui se passe en ce moment
00:57:45ne va pas redonner confiance.
00:57:47Mais comment vous construisez le budget
00:57:49avec une non-censure si vous n'avez pas
00:57:51des échanges et des dialogues ?
00:57:53Je ne dis pas le contraire.
00:57:55Je ne veux pas m'élever au-dessus de ma condition.
00:57:57Ce n'est pas le genre de notre émission.
00:57:59De toute façon, il faut discuter
00:58:01pour avoir un budget.
00:58:03De toute façon, il faut discuter
00:58:05un accord de non-censure.
00:58:07Mais en même temps, ce qui est en train de se passer
00:58:09ne va pas ramener les gens aux urnes.
00:58:11C'est tout ce que je disais.
00:58:13Et vous le dites bien.
00:58:15Ecoutons Robert Ménard,
00:58:17que je vous annonce depuis quelques instants.
00:58:19Elle se déshonore dans cette histoire-là
00:58:21si elle avait un peu de morale.
00:58:23Vous direz que la politique et la morale,
00:58:25ce n'est pas vraiment la même chose.
00:58:27Si vous aviez un peu de morale,
00:58:29un peu de courage, un peu d'honnêteté,
00:58:31un peu d'envie de te regarder dans la glace.
00:58:33C'est aussi con que ça.
00:58:35Tu dirais que ces gens-là, plus jamais,
00:58:37je me mets à côté d'eux. Plus jamais.
00:58:39Et le NPA...
00:58:41Mathilde Panot qui dit
00:58:43qu'au fond, ce n'est pas si grave que ça,
00:58:45ça ne la choque pas.
00:58:47Nom de Dieu, ça ne la choque pas.
00:58:49Et après, vous allez, avec la France insoumise,
00:58:51avec le NPA, vous retrouver...
00:58:53Ah oui, parce qu'ils se retrouveront.
00:58:55Vous plaisantez.
00:58:57Au prochain...
00:58:59Mais attendez, au prochain législatif,
00:59:01vous avez vu,
00:59:03Mélenchon tape du poing sur la table,
00:59:05regardez ce que vous faites et tout.
00:59:07Mais il a raison, parce qu'il a en face de lui
00:59:09des gens qui sont des serpillères
00:59:11qui, à un moment donné,
00:59:13se coucheront pour obtenir
00:59:15les voix de la France insoumise.
00:59:17Vous pariez, on se retrouve
00:59:19au prochain législatif, au deuxième tour
00:59:21et on voit s'ils ne se sont pas tous mis d'accord.
00:59:23Oui, mais...
00:59:25Comment dirais-je ?
00:59:27Ma naïveté fait que parfois...
00:59:29Vous êtes très naïf.
00:59:31Non, mais si...
00:59:33Parce que ce n'est pas ce qui vous caractérise,
00:59:35M. Perpétuité.
00:59:37Quand je vous entends et quand j'entends Robert Ménard,
00:59:39que par ailleurs j'estime beaucoup,
00:59:41j'ai l'impression qu'on n'a plus le droit
00:59:43à un peu d'espoir
00:59:45dans une vision de politique
00:59:47qui changerait un peu.
00:59:49C'est ça qui ne me perturbe pas.
00:59:51Je vous comprends.
00:59:53La réelle politique, nous la connaissons.
00:59:55Un mot de Brigitte Macron
00:59:57qui a pris la parole hier pour défendre
00:59:59Emmanuel Macron.
01:00:03Il a dit qu'il allait jusqu'au bout
01:00:05parce que c'est la mission
01:00:07que lui avaient donné les Français
01:00:09et il a tellement à cœur les Français,
01:00:11c'est quelque chose que je dis
01:00:13mais qui est difficile d'imaginer.
01:00:15Ça fait 7 ans et demi, ça va faire 8 ans,
01:00:17je ne l'ai jamais vu, jamais vu
01:00:19débrancher complètement.
01:00:21Il est soucieux
01:00:23absolument de tout
01:00:25et il met toute son intelligence,
01:00:27tout son cœur
01:00:29au service des Français.
01:00:31C'est simplement ce que je peux dire.
01:00:33Je ne peux pas dire s'il a raison ou tort,
01:00:35ce n'est pas mon sujet,
01:00:37mais je peux dire que ce quotidien,
01:00:39ce sont les Français.
01:00:41Parfois ce qu'il entend, ça le meurtrit.
01:00:43C'est très difficile, mais il ne le dit pas.
01:00:45Il garde pour lui.
01:00:47Maintenant, il ne le dit pas.
01:00:49Et ça, je comprends
01:00:51parce que s'il y a une chose
01:00:53qu'Emmanuel mérite, c'est le respect.
01:00:55C'est vrai que la société a changé,
01:00:57mais vous n'imaginez pas Yvonne de Gaulle,
01:00:59vous n'imaginez pas Mme Giscard d'Estaing,
01:01:01vous n'imaginez même pas Bernadette Chirac
01:01:03ni Mme Sarkozy.
01:01:05Mais c'est la vie.
01:01:07Je trouve intéressant
01:01:09ce qu'elle dit de l'empathie.
01:01:11En plus, c'est une femme
01:01:13qu'on a plaisir à écouter, Brigitte Macron.
01:01:15On voit bien
01:01:17que c'est une femme à l'écoute,
01:01:19qui a de l'empathie, qui est agréable.
01:01:21La rançon d'intervention
01:01:23de l'épouche du président,
01:01:25c'est qu'elle oblige le citoyen
01:01:27à rester
01:01:29dans une forme d'urbanité
01:01:31élégante.
01:01:33Quand j'entends qu'il a respecté
01:01:35les Français,
01:01:37j'ai du mal. Je résiste
01:01:39à moi-même par une
01:01:41forme de délicatesse qui m'est naturelle
01:01:43même au-delà de ce plateau.
01:01:45Ça dit quelque chose
01:01:47de la popularité du président de la République.
01:01:49Lorsque votre compagne, votre épouse
01:01:51doit vous défendre sur les plateaux de télévision
01:01:53et que vous n'êtes plus en mesure vous-même
01:01:55de répondre des critiques qui vous sont adressées,
01:01:57ça dit aussi quelque chose
01:01:59du désarroi dans lequel il est plongé.
01:02:01Quant au respect pour les Français,
01:02:03j'ai le souvenir qu'il y a un président
01:02:05qui a une distance avec certains d'entre eux.
01:02:07L'épisode des Gilets jaunes, pour moi,
01:02:09n'a jamais été véritablement guéri.
01:02:11Il y en a quand même très peu.
01:02:13Il y aurait des fois des occasions
01:02:15d'intervenir pour se défendre.
01:02:17Par rapport à nous, ça intervient beaucoup.
01:02:19C'est le bilan. Vous pouvez prendre ça
01:02:21dans tous les sens. C'est le bilan.
01:02:23C'est-à-dire que le bilan n'est pas bon.
01:02:25À partir de ce moment-là, les commentaires
01:02:27ne sont pas bons. Le bilan n'est pas bon
01:02:29sur la sécurité, il n'est pas bon sur le plan économique,
01:02:31il n'est pas bon sur le plan
01:02:33diplomatique. Les Français voient ça
01:02:35sans doute de plus loin, mais il n'est pas bon.
01:02:37Ils ont le sentiment que la France va moins bien
01:02:39que lorsqu'il est arrivé.
01:02:41Charminier, un mot là-dessus avant qu'on parle de Strasbourg ?
01:02:43Non, pardon.
01:02:45Vous parliez de politique étrangère, enfin diplomatique.
01:02:47Je pensais au Liban aujourd'hui,
01:02:49où on va essayer d'élire un président
01:02:51au bout de deux ans d'absence de pouvoir.
01:02:53Voilà. C'est une date importante
01:02:55pour eux. Pardon, c'est un peu
01:02:57hors sujet, mais... Non, pas vraiment.
01:02:59On parlait de Brigitte Macron, mais... Je pense parce que...
01:03:01Il était allé au Liban,
01:03:03bien sûr. Macron s'est beaucoup investi
01:03:05via Jean-Yves Le Drian,
01:03:07qui fait partie du Quintet, qui surveille
01:03:09un peu tout ça. Il s'est beaucoup investi sur
01:03:11de nombreux sujets. Bon.
01:03:13Strasbourg, on en a parlé tout à l'heure. Que fait votre fils
01:03:15dans la rue ? C'est ce qu'a écrit le préfet du Barin
01:03:17aux parents de mineurs interpellés dans la nuit
01:03:19du Nouvel An. Et je disais tout à l'heure, alors ce
01:03:21préfet, il s'appelle Jacques Witkowski,
01:03:23il est préfet depuis
01:03:25quelques semaines à Strasbourg,
01:03:27et puis il a mis les parents
01:03:29devant leurs responsabilités. Est-ce que c'est
01:03:31une manière... Est-ce que c'est ce
01:03:33qu'il faut faire ? Est-ce que c'est
01:03:35ce qu'il faut faire ? Il y a des mineurs
01:03:37dans la rue à 23h, écrit-il, avec des bouteilles
01:03:39incendiaires et tout ça, donc il peut avoir des sanctions.
01:03:41Et notamment pour les parents étrangers, on peut remettre
01:03:43leur titre de séjour en jeu. Écoutez,
01:03:45le préfet, c'est Mélina Fachin, c'est une exclusivité
01:03:47d'Europe 1.
01:03:49Quand on a quelques dizaines de jeunes,
01:03:51voire de très jeunes, quand je dis très jeunes,
01:03:53c'est 12-13 ans, qui manipulent
01:03:55les mortiers d'artifice, qui font face à la police
01:03:57nationale ou aux gendarmes dans des
01:03:59violences urbaines, qui mettent le feu à des véhicules, ce qui est
01:04:01dangereux. On peut se demander pourquoi
01:04:03de jeunes adolescents sont
01:04:05absents du domicile et incendient les voitures
01:04:07des voisins. Et donc tout simplement,
01:04:09j'ai souhaité alerter
01:04:11les parents qui ont reçu une lettre individuelle
01:04:13pour leur dire, écoutez,
01:04:15vous ne pouvez pas rester indifférent
01:04:17aux actions délictuelles de votre
01:04:19enfant, et donc on les invite à venir nous voir.
01:04:21Et puis pour les ressortissants étrangers,
01:04:23je rappelle quand même que pour
01:04:25rester sur le sol français, on a un comportement
01:04:27qui est conforme aux us et coutumes
01:04:29de la République, mais aussi en respect
01:04:31des lois et des règlements, tout simplement. On pourra peut-être
01:04:33s'avérer qu'on prenne des décisions de retour
01:04:35au pays, si ce sont des délinquants en réitérant, etc.
01:04:37Et mon stylo ne tremblera pas.
01:04:39Il a raison,
01:04:41évidemment, ce préfet Nathalie Goulet,
01:04:43vous qui êtes sénatrice, union
01:04:45centriste de l'Ordre. Vous approuvez ce genre de...
01:04:47Absolument.
01:04:49Vous êtes d'Alençon, je crois.
01:04:51Aujourd'hui, il y a des problèmes de sécurité dans
01:04:53toutes les villes, et même des villes moyennes. Alençon,
01:04:55c'est combien d'habitants ? 25 000.
01:04:57Est-ce qu'une ville comme Alençon
01:04:59connaît aujourd'hui des problèmes de sécurité
01:05:01et de drogue ? Oui, on a eu une opération
01:05:03place nette à Alençon. Il y a eu des
01:05:05tirs la semaine dernière
01:05:07dans un quartier. Oui,
01:05:09il y a des difficultés, oui.
01:05:11Et vous connaissez cette ville depuis toujours, j'imagine ?
01:05:13Oui. Le maire,
01:05:15la communauté urbaine,
01:05:17le préfet, les services de sécurité,
01:05:19les gendarmes sont
01:05:21évidemment
01:05:23tout à fait mobilisés.
01:05:25Mais la fracture, elle date de quand, selon vous ?
01:05:27Quand est-ce que ça a basculé ?
01:05:29Vous êtes née à Alençon, peut-être ? Non, pas du tout.
01:05:31Vous êtes sénatrice de l'ordre depuis
01:05:33de nombreuses... 17 ans.
01:05:35Vous connaissez évidemment par cœur,
01:05:37j'ai envie de dire, ce département auquel vous êtes attachée.
01:05:39Oui. Il y a 17 ans,
01:05:41lorsque vous devenez sénatrice,
01:05:43il n'y a aucun problème de sécurité ?
01:05:45Il y en a moins, mais à Alençon comme ailleurs.
01:05:47Comme ailleurs en France. Et vous savez très bien
01:05:49ces territoires perdus de la République qu'on a
01:05:51dénoncés depuis tant d'années,
01:05:53et pour lesquels quasiment rien
01:05:55n'a été fait. Rien n'a été fait.
01:05:57C'est ça qui est sidérant. Vous êtes une femme politique,
01:05:59rien n'a été fait. C'est-à-dire que le Président de la République,
01:06:01vous lui diriez, s'il était en face
01:06:03de vous, Monsieur le Président, vous êtes en place depuis
01:06:058 ans, vous n'avez rien fait. Non, mais
01:06:07attendez, sur ces problèmes
01:06:09de sécurité dans les villes moyennes
01:06:11et ailleurs, vous voyez ce qui se passe avec le trafic
01:06:13de drogue au Havre, etc.
01:06:15Dans les régions parisiennes, dans ces territoires
01:06:17dits perdus de la République que tout le monde dénonce depuis
01:06:1920 ans, il y a eu des politiques de la ville
01:06:21qui ont échoué, il y a des politiques... Donc il n'y a rien à faire ?
01:06:23Mais si !
01:06:25Il faut prendre les sujets un par un.
01:06:27C'est ce que fait en ce moment Bruno Retailleau
01:06:29qui le fait remarquablement.
01:06:31Gérald Darmanin
01:06:33a dit qu'il allait s'attaquer
01:06:35au blanchiment. Il est grand temps.
01:06:37Il a ce livre
01:06:39pour l'aider.
01:06:41C'est des sujets
01:06:43majeurs. C'est-à-dire
01:06:45à la fois la répression
01:06:47sans que
01:06:49la main tremble, comme le
01:06:51préfet de Strasbourg.
01:06:53On a l'impression qu'on n'y arrivera jamais.
01:06:55Pardonnez-moi, moi je n'y crois plus en fait.
01:06:57Je n'y crois plus madame.
01:06:59Mais vous avez raison de ne plus y croire.
01:07:01Je crois que dans 5 ans ça sera pire. Pourquoi ?
01:07:03Parce que les décisions qu'il faudrait
01:07:05prendre, personne n'osera les prendre.
01:07:07Mais c'est exactement ce que je dénonce.
01:07:09C'est exactement ce que je dénonce dans ce livre
01:07:11en ce qui concerne
01:07:13les politiques plutôt mous du genou
01:07:15sur les
01:07:17problèmes de financement,
01:07:19de réseau, de blanchiment,
01:07:21de trafic de drogue. Il n'y a pas que la drogue.
01:07:23Il y a la contrefaçon, il y a le trafic de migrants
01:07:25qui rapportent
01:07:275 milliards par an quand même.
01:07:29Vous avez quand même un certain nombre
01:07:31de dispositifs et moi je suis extrêmement
01:07:33contente de voir Bruno Retailleau
01:07:35au ministère là où il est parce que
01:07:37lui ne tremblera pas.
01:07:39Sauf qu'il y a quand même conseil constitutionnel,
01:07:41sauf qu'il y a contre-pouvoir, sauf qu'il y a conseil d'Etat,
01:07:43sauf qu'il y a les lois européennes.
01:07:45Nous sommes d'accord. Parce qu'elle est peineuse.
01:07:47Par exemple, tapez les narcotrafiquants
01:07:49au portefeuille.
01:07:51Allez beaucoup plus loin sur la saisie
01:07:53des biens mal acquis. Remontez
01:07:55les filières financières. Je vois que M. Darmanin
01:07:57va aller aux Émirats Arabes Unis
01:07:59je pense dans quelques temps parce qu'il y a là
01:08:01un problème concernant
01:08:03la coopération judiciaire.
01:08:05Il y a donc des choses qui n'ont pas été faites au Parlement
01:08:07qu'on peut faire là. On a maintenant un magistrat de liaison.
01:08:09On a un magistrat de liaison aux Émirats
01:08:11sur ce sujet. Vous avez un chapitre sur les biens mal acquis.
01:08:13Le sujet
01:08:15que vous évoquez est tout à fait légitime.
01:08:17Mais vous avez aussi,
01:08:19et notamment le pays que vous citez,
01:08:21vous avez un certain nombre de pays
01:08:23dont le schéma économique
01:08:25repose sur le blanchiment.
01:08:27Il n'y aurait pas
01:08:29ces difficultés en Afrique de l'Ouest,
01:08:31voir chapitre sur l'or, sur les trafics
01:08:33d'or en Afrique de l'Ouest, si
01:08:35cet or-là ne passait pas de nouveau par
01:08:37Dubaï pour aller en Inde et revenir.
01:08:39Je veux dire, il y a un ensemble.
01:08:41Vous êtes là ce matin pour l'argent du terrorisme
01:08:43et, par exemple,
01:08:45l'Union Européenne, en 2021, vous dénoncez
01:08:47que le Conseil de l'Europe a financé une campagne en faveur
01:08:49du port du djihab. Cette campagne a soulevé
01:08:51des tonnerres de critiques alors que
01:08:53dans le monde, des femmes luttent contre le port du voile islamique
01:08:55et que ce sujet est de nature extrêmement infallible.
01:08:57Mais nous, on en a parlé le matin, mais nous on se fait
01:08:59insulter parfois quand on parle de ces sujets-là.
01:09:01Oui, mais simplement, moi j'en ai
01:09:03parlé au Sénat. Gérald Darmanin
01:09:05avait fait
01:09:07remonter à la Commission Européenne
01:09:09le fait que nous étions strictement opposés
01:09:11et vous avez là une difficulté parce que d'autres
01:09:13de nos collègues européens ne comprennent pas
01:09:15la laïcité à la française et que
01:09:17au nom de la diversité, eux
01:09:19entendent financer...
01:09:21Mais moi, j'ai absolument rien
01:09:23contre les femmes qui portent le voile. J'ai tout
01:09:25contre le contribuable français ou européen
01:09:27qui finance des campagnes
01:09:29de promotion du voile. Au moment
01:09:31où les femmes iraniennes sont
01:09:33violées, massacrées, éborgnées
01:09:35parce qu'elles veulent s'en affranchir
01:09:37et au moment où les femmes afghanes disparaissent
01:09:39Et les féministes, elles sont où ?
01:09:41Les féministes françaises ? Non mais elles ne sont pas là.
01:09:43Elles font MeToo pour passer devant la télé
01:09:45à moitié nues.
01:09:47C'est ça, franchement. Vous pouvez venir nous voir
01:09:49des temps. Mais je vous en prie.
01:09:51C'est intéressant de vous écouter, Madame Goulet.
01:09:53Vous n'avez pas la langue dans votre poche,
01:09:55vous dites les choses. Mais heureusement.
01:09:57Mais si vous voulez, la réalité
01:09:59c'est celle-là. C'est que
01:10:01vous avez ces difficultés. Alors,
01:10:03on a eu un certain nombre de collègues, Nathalie Loiseau
01:10:05s'en est occupée, Bélamy s'en est occupée
01:10:07aussi. Parce que ce qui se passe, c'est que vous avez
01:10:09un article dans le journal disant que l'Europe a financé
01:10:11etc. Mais moi, je suis allée chercher
01:10:13dans le budget européen
01:10:15les lignes budgétaires. Je les ai retrouvées.
01:10:17Et donc,
01:10:19non seulement on finance
01:10:21des universités islamiques,
01:10:23non seulement on finance
01:10:25un certain nombre d'associations
01:10:27en lien avec les frères musulmans,
01:10:29non seulement l'Europe délègue
01:10:31des programmes de formation Erasmus
01:10:33à l'université islamique de Skopje
01:10:35en Macédoine. Je vous demande un peu ce qu'on va faire
01:10:37avec les programmes de formation à l'université
01:10:39islamique. Franchement, moi je ne suis pas d'accord.
01:10:41Mais c'est surtout
01:10:43qu'on n'arrive pas... Alors,
01:10:45notre collègue
01:10:47Cécile Imard, je crois, a fait voter
01:10:49un amendement pour interdire les financements
01:10:51au profit
01:10:53d'organisations en lien avec les frères musulmans.
01:10:55Donc, tout le monde a dit très bravo. Il y a un amendement
01:10:57qui a été voté au Parlement européen.
01:10:59C'est formidable. Sauf que le texte support
01:11:01de l'amendement a été rejeté. Donc, il n'y a
01:11:03pas d'amendement. Donc, on se contente
01:11:05d'un truc qui consiste à dire qu'on a voté un amendement.
01:11:07C'est formidable. Sauf qu'on n'a rien voté du tout.
01:11:09Donc, moi, je suis intervenue
01:11:11cette année au budget.
01:11:13Notre ministre des Affaires européennes
01:11:15s'est engagée.
01:11:17Je vais suivre parce que je n'ai pas l'habitude.
01:11:19Vous avez raison. Alors, écoutez,
01:11:21on vous accompagnera. Mais oui.
01:11:23Franchement, on vous accompagnera. Mais c'est terrifiant.
01:11:25Bravo pour le livre en ce moment. Richard Miller, c'est
01:11:27terrifiant. Je vous assure, c'est terrifiant. Ce qui a
01:11:29été construit avec l'Europe, c'est juste
01:11:31terrifiant. Et les Français,
01:11:33évidemment,
01:11:35ne sont pas au courant précisément des choses.
01:11:37Il faut aller les chercher.
01:11:39Il faut aller les chercher. Alors, un mot
01:11:41sur la sécurité. Je voulais qu'on voit un sujet à Nantes
01:11:43avec une balle perdue. Vous parliez tout à l'heure
01:11:45de tramway. C'est Mickaël Chaillou.
01:11:47Parce qu'à Nantes,
01:11:49on sait que la ville a changé, pour le moins.
01:11:51D'ailleurs, c'est intéressant
01:11:53parce que Johanna Roland n'a toujours pas tweeté
01:11:55sur le tramway et cet incident-là.
01:11:57Nommé Désir. Oui. Alors, ce n'est pas
01:11:59un tramway nommé Désir. Simplement, elle a fait un petit tweet
01:12:01de Mme Roland.
01:12:03C'est assez étonnant puisqu'il y a 40 ans, le tramway
01:12:05commençait à Nantes.
01:12:07Il y a 40 ans, le tramway nantais,
01:12:09premier tram moderne de France, était mis en service
01:12:11sous la neige, entre Covers et
01:12:13Aluchère, grâce à la volonté et la détermination
01:12:15du maire socialiste Alain Chenard.
01:12:17On vous voit, non ? C'est une réalité.
01:12:19On vous voit à côté, en culotte courte.
01:12:21Non, mais pas en culotte courte, parce que c'était
01:12:23il y a 40 ans. C'est en 1985.
01:12:25Mais l'hiver 85
01:12:27à Nantes, il y a eu deux hivers terribles.
01:12:29Et c'est vrai que l'hiver, la neige à Nantes,
01:12:31ce n'est pas fréquent et elle a duré au moins
01:12:33un mois, cette neige.
01:12:35Donc,
01:12:37belle image d'ailleurs.
01:12:39Ce tramway-là, il est maintenant...
01:12:41A l'époque, on pouvait prendre tranquillement le tramway.
01:12:43Maintenant, il faut se baisser
01:12:45parce qu'on peut prendre une balle perdue.
01:12:47Vous voyez le sujet de Michael Chaillot. C'est dingue.
01:12:51On était sur ce quai à Rébourgeonnières.
01:12:53Il est 18h quand ils visent avec un
01:12:55pistolet d'alarme un père et sa fille
01:12:57à l'intérieur du tramway.
01:12:59Sous le choc, une vitre explose
01:13:01sans faire de blessés.
01:13:03La rame est immobilisée, les voyageurs sont
01:13:05évacués. Grosse frayeur
01:13:07pour les passagers et le conducteur du tramway.
01:13:09C'est plutôt angoissant
01:13:11pour le personnel roulant. De plus en plus de collègues
01:13:13qui partent au travail le matin
01:13:15avec la boule au ventre. Et aujourd'hui,
01:13:17depuis quelques temps, on nous rapporte
01:13:19qu'il y a même les enfants qui demandent
01:13:21à leur père ou à leur mère de faire attention.
01:13:23Les syndicats s'inquiètent de l'état psychologique
01:13:25des personnels à bord, souvent stressés
01:13:27quand il faut traverser
01:13:29les quartiers Nantais les plus chauds.
01:13:31Les rames sont toutes sous vidéosurveillance.
01:13:33Les conducteurs en liaison radio permanente
01:13:35et une police des transports
01:13:37circulent sur le réseau.
01:13:39La direction applique la procédure d'urgence.
01:13:41Dès qu'on a des informations sur des situations
01:13:43particulières qui se passent
01:13:45sur un secteur ou dans un quartier,
01:13:47on a automatiquement des déviations types
01:13:49que l'on met en place pour ne plus être présent
01:13:51sur le secteur.
01:13:53Et on ré-ouvre le secteur
01:13:55sur ordre de la police.
01:13:57Les conducteurs qui subissent un traumatisme
01:13:59sont systématiquement accompagnés
01:14:01et la sémitane renforce ses liens
01:14:03avec les forces de l'ordre.
01:14:05Les habitants dénoncent cette violence
01:14:07tout en reconnaissant que peu de solutions existent.
01:14:09On ne peut pas mettre un policier derrière
01:14:11chaque personne, derrière chaque trame.
01:14:13C'est un problème.
01:14:15Ce jour-là, une demi-heure plus tôt,
01:14:17une fusillade à la Kalachnikov avait fait
01:14:19le quartier voisin du chêne des Anglais.
01:14:21Et ça, c'est Nantes.
01:14:23Nantes, je vous assure, c'est tellement...
01:14:25Est-ce que la maire de Nantes
01:14:27ne pourrait pas faire comme
01:14:29celui de Bordeaux qui a découvert
01:14:31que le réel est visé ?
01:14:33C'est intéressant, on a un sondage qui a été publié
01:14:35ces dernières heures pour CNews,
01:14:37on voit que les électeurs de gauche
01:14:39sont très largement favorables
01:14:41à ce que la sécurité soit le chantier prioritaire
01:14:43du gouvernement. C'est une évidence
01:14:45que de le dire, mais la sécurité c'est ni de droite ni de gauche
01:14:47et les maires de la ville de Nantes
01:14:49comme de Bordeaux sont simplement dans un
01:14:51dogmatisme idéologique.
01:14:53Mais pas que, Madame Roland, elle est dans les mains
01:14:55de son extrême gauche.
01:14:57Autrement, elle ne sera pas réélue.
01:14:59Est-ce que vous comprenez ça, Jean-Luc Mélenchon ?
01:15:01Au premier tour à Nantes, il a fait 34%
01:15:03à la présidentielle.
01:15:05Je pense que même les électeurs de Jean-Luc Mélenchon aspirent à la sécurité.
01:15:07Nantes, d'ailleurs, une jeune femme
01:15:09était agressée sexuellement en plein footing.
01:15:11Une joggeuse secourue par des passants.
01:15:13Cinq personnes ont maintenu son agresseur en attendant
01:15:15l'arrivée, la police lui permettant d'échapper à un viol.
01:15:17En garde à vue, l'auteur des faits, un Somalien de 18 ans
01:15:19a nié les faits. Ça s'est passé
01:15:21à Nantes. Bruno Rotailleau sera à Nantes demain ?
01:15:23Oui, il a
01:15:25évidemment raison. Un mot
01:15:27de Boalem Sansal, puisque son
01:15:29avocat a pris
01:15:31la parole sur Radio Classique.
01:15:33Je vous propose de l'écouter, M. Zimré.
01:15:37Les nouvelles que j'ai sont indirectes,
01:15:39notamment par ses avocats.
01:15:41C'est pour ça, d'ailleurs, que je souhaite pouvoir le voir.
01:15:43Et ça me paraît vraiment
01:15:45nécessaire.
01:15:47Bon, il ne va pas
01:15:49mal, mais en même temps, c'est un homme
01:15:51âgé
01:15:53et affecté d'une maladie
01:15:55grave. Il est
01:15:57actuellement détenu au pavillon
01:15:59pénitentiaire de l'hôpital Mustapha d'Alger.
01:16:01Donc, il fait l'objet
01:16:03d'un suivi attentif, mais ça ne suffit
01:16:05pas. Il n'en demeure pas moins,
01:16:07encore une fois, qu'il est âgé
01:16:09et qu'il est fragile.
01:16:11Ce qui est invoqué, c'est une infraction
01:16:13à l'article 87 bis du
01:16:15Code pénal algérien,
01:16:17qui est un article très long,
01:16:19qui réprime
01:16:21tout ce qu'ils appellent les crimes
01:16:23contre la sûreté de l'État.
01:16:25Et, honnêtement,
01:16:27j'aimerais pouvoir répondre plus précisément
01:16:29à votre question, c'est-à-dire savoir
01:16:31en quoi les écrits
01:16:33de Boilem Sansal,
01:16:35de surcroît écrits
01:16:37en dehors de l'Algérie,
01:16:39ont pu porter atteinte à la sécurité
01:16:41d'un État de 45 millions
01:16:43d'habitants.
01:16:47Et j'aimerais bien aussi savoir en quoi,
01:16:49parce que vous savez que pour qu'il y ait
01:16:51une infraction, il faut qu'il y ait un fait matériel,
01:16:53il faut qu'il y ait une intention criminelle,
01:16:55en quoi il a eu l'intention
01:16:57de porter atteinte
01:16:59à cette sécurité de l'État.
01:17:01Donc là, on voit bien qu'on a des arguments qu'on entend
01:17:03développer avec les avocats algériens,
01:17:05mais dans le cadre de la procédure
01:17:07qui est ouverte
01:17:09actuellement en Algérie.
01:17:11Hélas, peine perdue, parce que c'est des arguments
01:17:13rationnels, juridiques, alors que c'est un prisonnier
01:17:15politique, Boilem Sansal.
01:17:17Absolument.
01:17:19C'est très déprimant
01:17:21sur le sort
01:17:23de cet homme
01:17:25admirable, que j'ai eu la chance
01:17:27de rencontrer pendant deux jours,
01:17:29et la réaction
01:17:31des autorités algériennes
01:17:33à la suite de la charge très légitime
01:17:35du Président de la République
01:17:37n'augure pas bien
01:17:39de la suite.
01:17:41Il est 10h30
01:17:43et Somaïa Labidi nous rappelle les titres
01:17:45et puis on terminera avec Mme Goulet qui est venue
01:17:47sur ce plateau nous parler de l'argent du terrorisme.
01:17:55À la une de l'actualité, un lourd bilan déjà,
01:17:57au moins cinq morts dans les incendies qui ravagent
01:17:59actuellement plusieurs quartiers de
01:18:01Los Angeles, favorisés par
01:18:03les vents et la sécheresse, les feux sont devenus
01:18:05incontrôlables, conséquence
01:18:07des milliers d'habitants, y compris à Hollywood,
01:18:09ont dû être évacués.
01:18:11Désormais, trois départements dans l'extrême
01:18:13nord, placés en vigilance orange-neige
01:18:15et sept en vigilance crue, sur un bon quart
01:18:17nord-ouest, comme on pouvait le voir sur cette carte.
01:18:19Il faudra attendre la mi-journée
01:18:21pour espérer une accalmie, prévient d'ores
01:18:23et déjà Météo France.
01:18:25Et puis, dix ans après les attentats de janvier
01:18:272015, les hommages se poursuivent
01:18:29aujourd'hui avec une cérémonie organisée
01:18:31par le CRIF, cérémonie qui se tiendra
01:18:33dès midi devant l'hypercacher.
01:18:35Puis à 19h, soirée de débat,
01:18:37la mutualité, soirée à l'initiative
01:18:39du CRIF et de la rédaction de
01:18:41Charlie Hebdo.
01:18:43Merci beaucoup Soumaya. Dans l'actualité
01:18:45il y a des images de Los Angeles, vous avez vu
01:18:47ces images qui sont absolument terrifiantes.
01:18:49Je crois qu'on va aller
01:18:51les voir d'ailleurs.
01:18:53On pourrait même presque voir le
01:18:55sujet tellement c'est impressionnant, mais je pense
01:18:57qu'on peut voir simplement les images.
01:18:59Effectivement, là c'est une photo
01:19:01mais qui est
01:19:03dans le centre de Los Angeles,
01:19:05dans le cœur de Los Angeles, et évidemment
01:19:07vous avez des images qui sont
01:19:09absolument jamais vues.
01:19:11Et puis dans l'actualité aussi, alors
01:19:13je ne sais pas si ça vous passionne, Didier Deschamps,
01:19:15je trouve que l'équipe
01:19:17manque un peu de respect me semble-t-il à Didier Deschamps.
01:19:19Quel était le titre de l'équipe ?
01:19:21Voilà,
01:19:23qu'il revienne.
01:19:25Je veux dire, Didier Deschamps est en place.
01:19:27Mais ça n'empêche pas, Pascal, je suis
01:19:29le premier défenseur de Didier Deschamps,
01:19:31avouez quand même que moi je fais partie de ceux
01:19:33qui ont envie, l'histoire doit s'écrire
01:19:35entre Zinedine Zidane et l'équipe de France
01:19:37de football. Il y a un destin
01:19:39commun, on attend qu'il soit l'entraîneur
01:19:41de l'équipe de France, ça n'empêche pas qu'on remerciera
01:19:43et qu'on saluera le travail de Didier Deschamps.
01:19:45L'un n'est pas compatible avec l'autre.
01:19:47Et on attend une équipe de France qui joue bien,
01:19:49qui soit en retour,
01:19:51qui soit en retour.
01:19:53Voilà, il y a un dérapage.
01:19:55Un dérapage.
01:19:57Monsieur Perpétuité, s'il vous plaît.
01:19:59Vous regardez Liverpool, parfois ?
01:20:01Mais je ne regarde que
01:20:03Didier Deschamps.
01:20:05C'est un peu comme les opinions
01:20:07que vous faites sur d'autres sujets.
01:20:09Non, mais ça n'a pas de sens
01:20:11ce que vous dites. Vous comparez
01:20:13des matchs du samedi en Angleterre.
01:20:15Je ne surestime pas mon point de vue.
01:20:17Mais ça n'a pas de sens
01:20:19de comparer un match du samedi en Angleterre,
01:20:21équipe de club,
01:20:23avec la puissance
01:20:25et l'intensité d'un match
01:20:27de la Coupe du Monde,
01:20:29ou avant d'avoir
01:20:31peut-être un beau jeu tel que vous l'imaginez
01:20:33avec Vava, Yarica
01:20:35et Tostao.
01:20:37Vous ne trouvez pas ?
01:20:39Moi, ce que je veux,
01:20:41c'est gagner, en fait.
01:20:43Ah oui, vous êtes un réaliste.
01:20:45Je l'ai constaté.
01:20:47Non, mais Didier Deschamps, il gagne.
01:20:49Pas toujours.
01:20:51Il a beaucoup gagné.
01:20:53C'est vrai, il a une certaine époque.
01:20:55Mais avouez que sa longévité...
01:20:57Enfin, il a fait deux Coupes du Monde
01:20:59comme entraîneur, il en a gagné une,
01:21:01il a été finaliste dans l'autre.
01:21:03Il en a fait trois.
01:21:05Mais vous trouvez que le jeu
01:21:07de l'équipe de France est beau ?
01:21:09Mais avouez que sa longévité
01:21:11est rare.
01:21:13Ce que vous ne saisissez
01:21:15peut-être pas, c'est que
01:21:17quand t'es entraîneur, quand t'as Zidane,
01:21:19tu joues différemment
01:21:21que quand t'as un autre joueur.
01:21:23C'est bien ce que je dis.
01:21:25Quand t'as Platini ou quand t'as Zidane,
01:21:27c'est pas la même chose.
01:21:29Il y a des adeptes du jeu,
01:21:31et du jeu efficace en même temps,
01:21:33et il y a des entraîneurs...
01:21:35Mais si tu n'as pas Zidane.
01:21:37La France, elle a eu Zidane.
01:21:39C'est un génie, ce terrain,
01:21:41donc tu jouais différemment.
01:21:43C'est un génie de football.
01:21:45C'est un exceptionnel joueur de football.
01:21:47Aujourd'hui, dans cette génération,
01:21:49il n'y a pas ça. Il y a des très bons joueurs,
01:21:51mais il n'y a pas ça. Il n'y a pas Platini,
01:21:53il n'y a pas Zidane.
01:21:55Forcément, tu ne joues pas de la même manière.
01:21:57Mais il y a des entraîneurs qui parviennent
01:21:59à faire d'une équipe qui n'est pas...
01:22:01Et Mbappé, il était complètement
01:22:03à côté de ses souliers à Crampon
01:22:05la dernière Coupe du Monde.
01:22:07C'est la faute de Didier Deschamps ?
01:22:09Il avait fait toute une saison
01:22:11avec le Paris Saint-Germain
01:22:13à côté de ses souliers.
01:22:15Alors, je n'ai pas réclamé
01:22:17que des perpétuités.
01:22:19Mais aussi !
01:22:21Ensuite, j'ai probablement
01:22:23permis d'envoyer en prison
01:22:25des gens à l'égard desquels
01:22:27vous auriez considéré
01:22:29que la justice était la clé.
01:22:31Nathalie Goulet, qu'est-ce qu'il faut retenir
01:22:33de ce livre, essentiellement ?
01:22:35Il faut lutter contre la fraude fiscale
01:22:37et contre le blanchiment d'argent.
01:22:39C'est la clé. Parce que tous les moyens
01:22:41de financement du terrorisme
01:22:43partent du blanchiment.
01:22:45Il faut lutter contre la contrefaçon
01:22:47de façon très ferme.
01:22:49Parce que les gens ne savent pas
01:22:51qu'en achetant une fausse chemise Lacoste,
01:22:53des fausses Nike, comme les frères Kouachi
01:22:55par exemple, qui se livraient à ce trafic
01:22:57et qui ont financé l'attentat de Charlie
01:22:59avec du trafic de fausses chaussures de sport.
01:23:01Les gens ne savent pas. Ils pensent que ce n'est pas très bien
01:23:03se tomber du camion. Il ne faut pas acheter ça.
01:23:05Effectivement, je ne savais pas.
01:23:0726 milliards d'euros, la contrefaçon
01:23:09finance notamment le Hezbollah
01:23:11mais pas seulement. Et tout un tas d'autres
01:23:13organisations terroristes financent grâce
01:23:15à la contrefaçon. Pas seulement des marques
01:23:17mais aussi évidemment
01:23:19des médicaments, des pièces
01:23:21détachées d'automobiles, etc.
01:23:23La contrefaçon est un vrai sujet sur lequel je vous partage.
01:23:25Le trafic d'or, évidemment
01:23:27le blanchiment, comme je vous l'ai dit.
01:23:29Donc, lutter contre la fraude fiscale.
01:23:31Je peux vous en proposer le lion du cherche-média.
01:23:33L'argent du terrorisme.
01:23:35Et la parole de la CGES
01:23:37est devenue d'une auditrice qui nous écoute régulièrement
01:23:39qui s'appelle Agathe Delafontaine
01:23:41et qui dit dans le sport, on ne peut pas
01:23:43toujours gagner mais le palmarès de Didier Deschamps
01:23:45avec cette équipe de France, qui dit mieux.
01:23:47Très bien.
01:23:49Vous avez une admiratrice.