• il y a 18 heures
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##LES_PERLES_DU_JOUR-2025-01-09##

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Transcription
00:00— Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:10— Sud Radio-Bercov dans tous ses états.
00:13— Voilà. Il est... Depuis novembre dernier, il est prisonnier en Algérie.
00:24Je parle d'un des plus grands écrivains algériens, franco-algérien Boalem Sansal, qui, depuis novembre,
00:31est au secret en Algérie, voué aux gémonies, d'ailleurs, notamment par le président algérien,
00:37traité de tous les noms. On ne sait pas. On ne sait pas. On n'a pas d'informations directes.
00:43Il est au secret. Et tout se passe comme si... Eh bien voilà. Je ne dirais pas qu'il passe par pertes et au profit.
00:55Évidemment, les autorités françaises réagissent. Et puis la société civile aussi réagit, et aussi certains élus.
01:05Notamment à la mairie du 5e arrondissement de Paris. Ils ont affiché un portrait, un grand portrait de Boalem Sansal
01:15au fronton de la mairie. Et Florence Berthoud, bonjour. — Bonjour.
01:23— Bonjour, Florence Berthoud. Vous êtes maire du 5e arrondissement. Et vous avez fait cela...
01:29Ils ne sont pas très nombreux, ceux qui ont fait cela. Mais bravo à vous, bravo à vous pour afficher effectivement
01:36votre soutien à la liberté d'expression, parce qu'encore une fois, on le répète, c'est un cliché, c'est...
01:42Tout ce que vous voulez, c'est une figure de style. Mais sans liberté, il n'y a pas de démocratie.
01:47Sans liberté d'expression, il n'y a rien du tout. Et sinon, ce sont des mots vides de sens.
01:52Alors pourquoi ? Qu'est-ce qui vous a donné l'idée de faire cela, Florence Berthoud ?
01:57— Bonjour à vous et à tous vos auditeurs. Ça peut paraître dérisoire mettre une grande affiche avec la mairie du 5e
02:06soutien Boalem Sansal. Et c'est pas dérisoire. D'abord parce que les fleuves, c'est des petites rivières.
02:14On est Place du Panthéon, pour que tous les auditeurs voient bien. Place du Panthéon, vous avez tous les touristes aussi
02:19qui viennent devant le Panthéon. Vous avez tous ces étudiants, les étudiants de la Sorbonne, mais pas que,
02:25qui sont là. Et donc ça a une charge symbolique qui n'est pas du tout négligeable. J'avais eu d'ailleurs la même attitude
02:33après les événements apocalyptiques du 7 octobre en Israël, parce que je pense qu'il faut être citoyen.
02:48C'est aussi ôter dire des choses. Alors moi, je ne connaissais pas personnellement Boalem Sansal. Je le croisais assez souvent
02:59dans le 5e arrondissement, ce qui n'est pas illogique. C'est quand même... — Oui. C'est l'arrondissement des écrivains et puis des artistes aussi.
03:06— C'est l'arrondissement des écrivains, des artistes. Vous savez qu'on a fêté les 100 ans du surréalisme en 2024.
03:17Il y a tout un parcours dans le quartier latin et une grande part dans le 5e arrondissement. C'est la plus grosse concentration au monde
03:25de librairies, de maisons d'édition, je l'explique fièrement, parce que comme vous le disiez très justement, il n'y a pas de démocratie
03:32sans liberté d'expression. Alors j'ai entendu des choses un petit peu étonnantes sur le fait qu'on ne devait pas s'immiscer
03:42dans la souveraineté et l'indépendance d'un peuple. Il faut pas opposer souveraineté et indépendance des peuples, ce qui est une donnée
03:51tout à fait essentielle, surtout après la décolonisation, et puis la défense de la liberté d'expression. Et là, vous rappeliez
04:01combien Boalem Sansal défendait la liberté d'expression. On peut être d'accord ou pas d'accord avec ce qu'il dit. On peut être d'accord
04:08ou pas d'accord, moi je le respecte, avec ce qu'il a dit notamment sur le territoire marocain qui aurait été tronqué au profit de l'Algérie
04:16pendant la colonisation. C'est même pas le sujet, là, aujourd'hui. – Non mais est-ce qu'on emprisonne un écrivain ?
04:21Est-ce qu'on emprisonne quelqu'un pour des opinions ? C'est ça ? – C'est ça, et derrière d'ailleurs, est-ce que ça produit des résultats ?
04:30Mais depuis décembre, vous savez que Boalem Sansal, qui a des problèmes de santé, est dans une unité de soins. Donc la situation est plus que préoccupante.
04:42Alors en plus, en Algérie, comme dans d'autres pays, hélas, on a un code pénal qui est particulièrement répressif parce qu'en France,
04:51vous qualifiez d'acte terroriste quand il y a une atteinte à la réelle. – À la vie. – Voilà. Donc là, toute même parole qui va être considérée
05:09comme portant atteinte à l'image de l'État fait qu'on va pouvoir vous en... – Florence Berthoud, vous avez eu quel genre de réaction ?
05:20Depuis que vous avez affiché le portrait de Sansal, est-ce que vous avez eu une réaction à la fois, évidemment, positive, mais aussi hostile ?
05:31Quelle réaction avez-vous ? – Très sincèrement, alors il y a peut-être quelques réactions hostiles, moi je ne sais pas, je suis pas sur les réseaux sociaux
05:40toute la journée, moi ça m'en faut, mais des réactions plutôt de compassion, de soutien à l'endroit de cet intellectuel.
05:49Et je dois dire que ça fait chaud au cœur aussi pour tous les amoureux de la liberté d'expression. Donc on a l'impression de se retrouver aussi
05:58d'être dans une communauté d'esprit, et c'est bien aussi d'être dans une communauté d'esprit pour rappeler combien aussi la liberté d'expression,
06:07elle est fragile encore une fois, on peut être d'accord ou pas d'accord, ça n'est pas le sujet, ça n'est pas le sujet, et on voit de temps en temps
06:16en France maintenant, des mouvements qui sont des mouvements assez violents, quand on n'est pas d'accord, on veut tout de suite en venir au point,
06:24y compris dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale, ce qui moi me révulse, donc notre propre liberté, il ne faut pas se dire c'est loin, et puis voilà, c'est comme ça.
06:34– Ça nous concerne autant que les autres, au moins, au moins. – Voilà, exactement, et merci de faire un focus sur ce grand intérêt de l'auteur du serment des barbares.
06:43– Tout à fait, merci Florence Berthoud, merci, en tout cas, merci d'avoir fait cela surtout, parce que c'était important,
06:51et j'espère que d'autres maires, un peu partout, suivront votre exemple, et à bientôt.
06:58Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
07:02« Il est mort, il est mort le soleil, quand tu m'as quitté, il est mort l'été,
07:31j'espère que tu aimes, c'est assez bonante, c'est le Requiem pour un con, ouais, je l'ai composé spécialement pour toi. »
07:44– Voilà, voilà, deux airs que vous connaissez bien, deux chansons cultes, je dirais « Il est mort le soleil » et « Requiem pour un con »,
07:55et ça a été ça, c'est quand même avec une espèce de contraste assez saisissant et assez caractéristique de l'état de notre cher Édouard Pays,
08:04qui a accueilli le décès de Jean-Marie Le Pen.
08:08Alors, pour certains, qui sont effectivement ses partisans, ses sympathisants, c'était « Il est mort le soleil »,
08:17et pour les autres, c'est « Requiem pour un con », oui, « Requiem pour un con ».
08:22Et il s'est passé, comme vous le savez, alors il y avait des gens, peut-être, qui n'avaient pas fini leur 31 décembre,
08:28ça doit être ça, ils n'avaient pas fait un bon réveillon, ils ont arrêté leur réveillon, et là, ils se sont dit « Allez, on va réveillonner ».
08:36Oui, on va réveillonner, et hier, dans les rues de Paris, dès qu'on a appris la nouvelle,
08:44eh bien, on a entendu ceci, Place de la République, écoutez.
08:49Il est mort, il est mort, il est mort, il est mort, il est mort, il est mort, il est mort, il est mort, il est mort, il est mort, il est mort.
08:56Ah, c'est intéressant, il est mort.
09:04Est-ce que vous êtes choqué, je vous pose cette question de manière un peu provocante,
09:08parce qu'il y a eu des rassemblements festifs, on a vu des gens boire du champagne à Paris, à Lille, à Strasbourg, à Marseille,
09:12à Nantes, à Lyon, à Toulouse. Est-ce que ça vous choque ?
09:15Non, ça ne me choque pas et je trouve que ceux qui sont choqués par ce qui s'est passé hier,
09:20d'une jeunesse qui continue d'emmerder le Front National,
09:23sont charlies le matin, dans un esprit charlie,
09:28et puis le soir sont choqués que des gens puissent faire une blague ou des rassemblements symboliques
09:34sur la mort d'un dirigeant d'extrême droite.
09:37Intéressant, intéressant d'ailleurs.
09:40C'est intéressant que Basile Palau, c'est tel que vous avez voulu d'entendre,
09:43inviter la députée La France Insoumise, rappel de la jeunesse emmerde le Front National,
09:48qui date d'il y a déjà 20 ans.
09:50Voilà, on est encore dans quelque chose d'incroyable,
09:53parce que la question qu'on peut se poser très rapidement,
09:56alors est-ce qu'il fêtait la mort d'un tyran ?
10:00Est-ce qu'on avait fait ça pour quand Staline est mort ?
10:03Non, non, Staline est mort, tout le monde était effectivement,
10:08c'était des émotions partout.
10:10Alors Jean-Marie Le Pen, évidemment qu'on peut lui reprocher énormément de choses,
10:14on peut le détester, etc.
10:17Et alors, effectivement fêter ça au champagne, en disant ah là là, formidable, etc.
10:23Alors attendez-moi, la question que je veux poser,
10:25c'était le même jour de la célébration des 10 ans du massacre de Charlie Hebdo.
10:31Mais alors si je comprends bien, dans l'esprit de ces gens, quelque part, quelque part,
10:35il ne faut aucun raccord neuronal.
10:41Est-ce que c'est le Rassemblement National qui a massacré à Charlie Hebdo ?
10:45Est-ce que c'est le Rassemblement National qui, sous les ordres de Jean-Marie Le Pen,
10:48est allé au Bataclan quelques jours plus tard, quelques mois plus tard ?
10:54Est-ce que c'est le Rassemblement National ?
10:56Enfin, on ne comprend pas très très très bien tout ça.
10:58C'est-à-dire que, alors si on doit faire la fête,
11:01eh bien faisons la fête pour tous, mais surtout pour les gens qui ont été au pouvoir.
11:05Jean-Marie Le Pen n'a jamais été au pouvoir.
11:07Il a dit des conneries, et plus que des conneries, des dégueulasseries ?
11:10Peut-être, possible.
11:12Mais alors, attendez, vous vous réjouissez ?
11:15Et pour un certain nombre de gens, les polepotes ?
11:17Je n'ai pas vu ça.
11:18Les terroristes, les soudanais, les massacreurs d'un peu partout ?
11:24Vous avez entendu des grandes manifestations de joie quand ils sont morts à Paris ?
11:29Qu'est-ce que c'est que ces gens qui n'ont plus un gramme de neurones dans l'air,
11:34qui fêtent qu'ils sont contents ?
11:35Vous savez pourquoi ?
11:36Ce sont des faux résistants et des vrais rebelles de confort,
11:39des petits rebellocrates qui n'ont jamais rien vu de leur vie,
11:42qui ne connaîtront rien de ce que c'est que la vraie résistance,
11:46et qui font ce que j'appelle des résistants de papier.
11:50C'est assez triste.
11:51Mais enfin, s'ils ont consommé du champagne, c'est très bien.
11:55En attendant, la suite.

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