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00:00C'est un entretien exclusif Marine Le Pen, un entretien pour l'histoire, c'est publié par le JD News et ça sortira mercredi
00:11et vous étiez Laurence Ferreri avec la rédaction du journal du dimanche et du JD News.
00:15Oui, j'ai l'impression que c'est un entretien qui marquera.
00:19C'est un entretien qui n'était pas un entretien classiquement politique.
00:23D'habitude, quand on a ces interviews, on sait qu'on aura des éléments de langage,
00:27c'est le message que veut faire passer celui ou celle qu'on interviewe là.
00:31On était sur quelque chose de très authentique, évidemment, vu les circonstances.
00:35Marine Le Pen venait d'apprendre la mort de son père, on pensait très sincèrement qu'elle annulerait.
00:38Et on l'aurait compris, parce que dans les circonstances, évidemment, vous venez d'apprendre la mort de votre père la veille,
00:43les obsèques ont eu, dans deux jours, il est légitime d'annuler ce type de rendez-vous.
00:46Elle a maintenu et elle nous l'a expliqué tout de suite, dès qu'on est arrivés dans son bureau.
00:50Elle avait le visage évidemment marqué par la tristesse et le chagrin.
00:53Je suis allée à Mayotte, elle y a passé plusieurs jours, elle a fait des rencontres extrêmement... qui l'ont touchée.
01:00Elle dit, c'est en plus moi qui ai promis d'être la porte-parole de ces Mahorais,
01:04pour des raisons personnelles, je ne parle pas d'eux, c'est une façon de les trahir.
01:08Donc elle a dit, c'est pour ça que j'ai voulu maintenir cet entretien,
01:11parce que ma vie personnelle ne peut pas passer avant les intérêts, en l'occurrence, des Mahorais.
01:15Cette interview a eu lieu où et a eu lieu quand ?
01:19Elle a eu lieu jeudi matin à 10h, dans son bureau, où nous étions 5 journalistes du GDD et du GD News.
01:26Et comme prévu, on a fait toute la première partie sur Mayotte, extrêmement intéressante.
01:31D'ailleurs, vraiment, j'invite nos auditeurs à lire l'entretien mercredi,
01:35parce qu'il y a un certain nombre de choses que l'on apprend sur Mayotte.
01:39Nos envoyés spéciaux nous l'avaient montré, je pense à Alexandre Chauveau qui l'a suivi pendant ce voyage.
01:43Le fait que, par exemple, le lycée, qui est censé accueillir 2000 lycéens en accueil,
01:51ils tournent, c'est-à-dire, un le matin, l'autre l'après-midi, ce qui serait inacceptable en métropole.
01:57Le fait qu'il n'y a pas d'eau, qu'il n'y a pas d'électricité, qu'il n'y a pas de pastilles de chlore, comme on l'a entendu dire.
02:02Donc elle fait un état des lieux de ce qui se passe à Mayotte et des propositions,
02:05dont l'établissement d'une base militaire à Mayotte, des navires pour empêcher l'immigration.
02:10Le problème de l'immigration et de l'insécurité n'est pas réglé, rien n'est envisageable pour Mayotte,
02:15qui pourtant a tout pour être un paradis.
02:17Qui a des ressources minières et gazières, qui a un environnement extraordinaire,
02:20mais qui est saccagé aujourd'hui, à l'heure actuelle.
02:24Parmi les choses qui sont évidemment commentées, il y a l'exclusion qu'elle avait prononcée contre son père.
02:30Et elle dit, je ne me le pardonnerai jamais.
02:33Que veut dire cette phrase ?
02:36Moi je l'interpréterais d'une façon très simple.
02:39La question on la lui pose parce qu'elle évoque l'héritage de son père,
02:44et qu'évidemment on connaît les relations houleuses qu'ils ont eues au fil des ans.
02:49Et dans le tweet dans lequel elle lui rendait hommage juste après sa mort,
02:52elle disait la fin de la vie politique nous a rendu notre père.
02:55Elle dit d'ailleurs dans l'interview que la vie politique est un monstre
02:58qui a dévoré sa vie de famille et qu'elle lui a pris son père.
03:02Et à ce moment-là, je trouvais que c'était intéressant de comprendre
03:05si elle s'était pardonnée de l'avoir exclue.
03:08Et elle en tant que fille, pas en tant que responsable politique,
03:11la décision politique elle l'assume, elle l'a toujours assumée en 2015.
03:15Elle l'éjecte du parti au prix d'une rupture personnelle douloureuse,
03:19avec une procédure judiciaire extrêmement compliquée,
03:22on l'a peut-être oubliée, qui a duré des mois ensuite.
03:25Et elle sait qu'à ce moment-là, elle prend une décision politique
03:28indispensable selon elle et pour ses adhérents,
03:30mais qu'elle craint une rupture personnelle qui coûte beaucoup à son père.
03:33Et c'est pour cela qu'elle nous dit,
03:36je ne me pardonnerai jamais parce que je lui ai fait du mal.
03:38Et là, c'est la fille qui parle.
03:40La responsable politique, honnêtement, elle est droite dans ses bottes.
03:43Cette décision, elle dit, est-ce que j'aurais pu en prendre une autre ?
03:46La réponse est non. Elle ne pouvait pas en prendre une autre.
03:49Est-ce qu'elle condamne les propos de son père explicitement
03:53et notamment les propos sur le détail ?
03:55Alors, elle l'a dit beaucoup à l'époque.
03:57Elle dit en 2008, juste après le dérapage,
03:59je ne pense pas que ce soit un détail de l'histoire,
04:02je ne partage pas la vision de mon père.
04:04Quand il réitère en 2015, elle dit,
04:07j'ai un profond désaccord sur le fond et sur la forme avec lui.
04:10Voilà ce qu'elle dit.
04:11Après, moi, je ne suis pas à la place de Marine Le Pen.
04:13Mais le fait qu'elle l'ait exclue, c'est une réponse en soi.
04:17Alors, c'est un tour d'horizon de toutes les actualités politiques
04:21et elle parle évidemment de ce qui s'est passé,
04:23les scènes de Liès à la République.
04:25Et là, elle souligne l'ensauvagement de la société française.
04:28Bien sûr, et on l'a souligné nous aussi.
04:30On ne danse pas sur le cadavre de l'ennemi.
04:32Si tant est qu'il soit haïssable.
04:34Donc voilà, elle se désespère de ce que nous avons aussi souligné.
04:38C'est cette décivilisation à l'œuvre.
04:41Alors, restez peut-être avec nous, Laurence,
04:43parce que Gilles qui est là,
04:46je crois que c'est notre auditeur qui nous appelle régulièrement.
04:51Mais quand je dis régulièrement,
04:52j'ai l'impression qu'il ne nous avait pas appelé depuis bien longtemps.
04:54Non, c'est un autre Gilles.
04:55Ah, c'est un autre Gilles.
04:56Il y a plusieurs Gilles en France, c'est assez pratique.
04:58Ce Gilles qui était assez virulent,
05:01qu'est-il devenu ?
05:02Il ne nous appelle plus ?
05:04Non, il ne nous appelle plus.
05:05Tout à fait, oui.
05:06Remplacement par un autre Gilles, celui de la Côte d'Opale.
05:08Alors, il est de la Côte d'Opale.
05:10Bonjour, Gilles.
05:11Bonjour, monsieur Pro.
05:13Et merci. Est-ce qu'on peut savoir de quelle tendance politique vous êtes ?
05:17Je suis plutôt au Rassemblement National.
05:20En tout cas, je suis à droite.
05:21Vous êtes à droite.
05:22Et vous êtes Rassemblement National.
05:23Mais est-ce que vous étiez, jadis, puisque vous avez 57 ans,
05:26donc ça fait un moment que vous votez,
05:27est-ce que vous étiez Front National ?
05:30C'était plus compliqué.
05:32J'étais à droite, bien à droite.
05:34Mais j'avais aussi un peu, comme Marine Le Pen d'ailleurs,
05:39des petits soucis avec le langage
05:43et puis les positions et le passé un peu
05:46tu-le-tu-veux de M. Le Pen.
05:48Mais ça ne m'empêche pas quand même d'admirer l'homme.
05:52Donc, voilà.
05:55Est-ce que vous avez l'impression que la dédiabolisation
05:59qu'a voulu mettre en place Mme Le Pen depuis de nombreuses années
06:02et l'exclusion de son père en est un des signes les plus flagrants,
06:06est-ce que vous avez le sentiment que cette dédiabolisation est efficace ?
06:10Oui, oui, oui.
06:12Et puis, je pense sincèrement que la décision qu'elle a prise en 2015,
06:16extrêmement courageuse d'exclure son père,
06:20a montré justement son courage.
06:23Et elle le montre encore aujourd'hui
06:25avec la décision d'avouer ses regrets
06:29parce que, déjà, ça pourrait sembler contre-productif
06:35d'imaginer qu'elle montre ses regrets aujourd'hui
06:39en sachant que, politiquement, ça risque de servir aux autres.
06:43Mais moi, je me mets à sa place.
06:47Moi, je trouve qu'elle est extrêmement courageuse tout le temps.
06:50Quelles que soient ses opinions, elle les dit, elle les pense
06:54et elle montre justement qu'elle a la stature d'une femme d'Etat
07:00qui ne change pas d'avis tous les deux minutes
07:02et qui ne dit pas ce que les gens ont envie d'entendre forcément,
07:05que ça lui serve ou pas politiquement.
07:07Elle dit ce qu'elle a sur le cœur
07:09et moi, c'est comme ça que je le ressens en tout cas.
07:11Si je peux me permettre de rajouter un mot, effectivement,
07:14cette déclaration dire qu'elle ne se pardonnera jamais d'avoir exclu son père,
07:19vous avez raison, ça peut lui coûter
07:21parce que certains dans certains bords politiques pourraient se dire
07:24« Voyez, regardez, en fait, elle prend tout l'héritage,
07:26elle prend même les condamnations et les propos antisémites. »
07:29Mais là, on est dans un moment où elle est dans l'authenticité,
07:32dans la vérité, elle dit ce qu'elle pense
07:35et moi, je pense qu'elle assume.
07:37Elle a condamné son père à l'époque,
07:39aujourd'hui, c'est à son père.
07:41D'ailleurs, elle dit « papa » pour la première fois dans cette interview.
07:43D'habitude, elle le disait Le Pen en parlant de lui,
07:45quand on l'interviewait, que ce soit Sonia Mabouk ou moi.
07:47Là, elle dit « papa » pour la première fois.
07:50Gilles ?
07:51Exactement, vous avez déjà ma raison,
07:53elle a un courage,
07:56et elle dit exactement ce qu'elle pense.
07:58Au moment où elle le pense,
07:59et je comprends très bien qu'elle puisse penser ça.
08:01Je veux dire, on a tous perdu un proche,
08:03et en l'occurrence, moi, j'ai perdu mes parents.
08:05Je n'étais pas toujours d'accord avec le discours que mon père avait,
08:09qui est encore plus à droite que moi,
08:12mais je savais qu'il avait des qualités immenses,
08:16qu'il avait un cœur énorme
08:18et qu'il ne pensait pas toujours à ce qu'il disait.
08:21Il était souvent dans l'excès.
08:23Et puis voilà, il avait du mal à le reconnaître,
08:26mais c'est un ancien, je veux dire.
08:29Et ça ne m'a pas empêché de lui pardonner ses écarts, des fois,
08:33et de l'aimer profondément.
08:36On va marquer une pause,
08:38et c'est intéressant ce que vous dites,
08:40parce que le fils que vous êtes dit
08:42qu'il disait parfois des choses qu'il ne pensait pas.
08:44Et cette phrase est toujours intéressante.
08:47Est-ce qu'on dit parfois des choses qu'on ne pense pas ?
08:50Est-ce que ça vous arrive ou pas, Géraldine ?
08:52Oui, tout à fait. Je parle un peu trop vite, et après je regrette.
08:55Moi, je pense des choses que je ne dis pas souvent.
08:59Mais parfois, vous dites ce que vous pensez, Pascal.
09:02Et parfois, je dis le plus souvent ce que je pense.
09:05Je pense comme vous qu'il faut être plus près de ce que l'on est,
09:08de ce que l'on pense.
09:09D'abord, je trouve que c'est plus facile pour tout vous dire dans la vie.
09:13Il est 11h42, à tout de suite.
09:15Et comme Gilles, vous pouvez échanger avec notre invité,
09:17Laurence Ferrari, 0180 20 39 21.
09:20C'est le numéro du Standard Europe 1.
09:22A tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.
09:26Nous allons dire au revoir à Gilles et le remercier pour son témoignage.
09:30Et puis écouter quand même deux ou trois personnes
09:33qui se sont exprimées, personnalités,
09:35sur le Rassemblement National.
09:38Et effectivement, Sébastien Chenu qui a lu l'interview de Laurence Ferrari
09:43et qui était hier soir sur Europe 1 avec Pascal de la Tour du Pas.
09:47Quand elle dit papa, moi aussi je crois que c'est la première fois
09:50que je l'entendais, en tout cas que je la lisais dire papa.
09:53Et elle m'a ému.
09:55Elle fait toujours passer l'intérêt politique et l'intérêt de notre mouvement
09:59avant son intérêt personnel.
10:01Ça lui a probablement parfois coûté,
10:04et notamment dans sa relation avec Jean-Marie Le Pen.
10:06Quand elle dit je ne me le pardonnerai jamais,
10:08elle ne se pardonne pas de l'avoir fait souffrir.
10:10Elle dit dans cette interview, je lui ai causé beaucoup de douleur et de peine.
10:14Mais l'intérêt politique de ce mouvement était,
10:17parce qu'il y avait des dissensions politiques très profondes
10:20avec Jean-Marie Le Pen, et elle le dit, et il n'arrêtait pas.
10:22Et il n'était pas prêt de s'arrêter,
10:24c'était de faire ce choix politique qui lui a coûté.
10:27Sébastien Chenu, toujours député du Rassemblement National,
10:31il était l'invité de Pascal de la Tour du Pas hier soir
10:33et il est revenu sur ce qui s'est passé Place de la République.
10:36Des gens qui sont probablement des petits militants d'extrême gauche,
10:41totalement esservelés.
10:43C'est quand même une bande de crados,
10:46sans retenue, sans éducation,
10:49et qui, à travers ce qu'ils ont fait à République,
10:52témoignent de leur incapacité à s'élever par-delà le décès de quelqu'un.
10:56Il y a des choses qui m'ont choqué,
10:58quand on écrit Marine Marion égale lapidation,
11:03c'est une bande de connards.
11:05Jordan Bardella, président du Rassemblement National,
11:08il était ce matin sur l'antenne de RTL
11:11et il était présent à la Trinité ce samedi.
11:13Oui, j'y étais, non pas d'ailleurs comme président du Rassemblement National,
11:17mais comme un ami, un ami de Marine Le Pen,
11:20un ami de la famille Le Pen.
11:21Il n'y avait pas de sens politique à votre présence ?
11:23Non, il n'y avait pas de sens politique.
11:25Vous savez, quand quelqu'un que vous aimez
11:27ou quelqu'un pour qui vous avez de l'affection et de l'amitié souffre,
11:30vous souffrez avec elle.
11:31Et c'était l'objet de ma présence aux côtés de Marine et de sa famille ce week-end en Bretagne.
11:36Et puis, une dernière intervention, celle de Brigitte Macron,
11:39toujours sur RTL, c'était la semaine dernière,
11:41l'Histoire jugera.
11:42Je voulais simplement, moi, présenter toutes mes condoléances à la famille,
11:45parce que c'est bien de ça dont il s'agit.
11:47Quand on perd quelqu'un, il y a une famille,
11:49ils sont tous dans l'affliction,
11:51donc on est là, on leur présente nos condoléances,
11:54c'est la même chose.
11:55Monsieur Le Pen, l'Histoire, dira.
11:58Certainement pas moi.
12:00Ça s'appelle, pardonnez-moi, la civilisation.
12:02Et c'est vrai qu'il y a toujours les mots justes chez Brigitte Macron,
12:06et si tout le monde était sur ce point comme elle,
12:09dans le rapport aux autres,
12:11ça n'empêche pas d'avoir des différences politiques,
12:14mais dans la forme, si tout le monde était comme elle,
12:17les choses seraient sans doute mieux dans ce pays.
12:19En tournant mon accord sur Brigitte Macron,
12:21ce qui est intéressant dans ce qu'on a entendu de Sébastien Genut,
12:23il dit, elle fait toujours passer les intérêts du parti avant les siens,
12:26en parlant de Marine Le Pen.
12:27C'est une réalité.
12:29Et d'autant plus surprenant qu'elle dit dans cette interview
12:33que la politique lui a tout pris.
12:34Elle lui a pris son père, elle lui a pris sa famille,
12:36elle raconte qu'on a l'impression que c'est une saga, une dynastie.
12:39Elle dit, oui, mais ça fait 60 ans qu'on vit sous l'œil des projecteurs.
12:41On est comme toutes les familles,
12:43il y a des déchireurs, des ruptures, des engueulades,
12:45sauf que nous c'est devant les caméras.
12:47Et ce qui est surprenant, et pour moi l'avoir vécu à mon petit niveau,
12:50parce que mon père a été un homme politique, député maire,
12:53cette violence-là, la famille la ressent en première ligne.
12:56Vous êtes interpellé dans la cour de récré,
12:58parce que votre père a dit, si, il a fait ça.
13:00Mais elle, c'était puissance 10 000.
13:02Quand vous portez ce nom-là,
13:04quand vous êtes une adolescente, c'est une croix.
13:07Donc le choix d'aller sur ce chemin-là politique,
13:11en dit long sur la psychologique de Marine Le Pen.
13:14Votre père était maire.
13:16Député maire, voilà.
13:17Député maire de la ville de...
13:18Aix-les-Bains.
13:19Aix-les-Bains.
13:20Vous auriez pu faire de la politique.
13:21Jamais.
13:22Dieu m'en garde.
13:23Je connais trop les travers de la politique.
13:25Je connais trop les travers de la politique.
13:26Et les lendemains d'élections qui perdues,
13:28qui sont...
13:30On en apprend beaucoup sur la nature humaine,
13:32le lendemain d'une élection perdue,
13:33par rapport à une élection gagnée.
13:35La maison est pleine ou vide, ça dépend.
13:37Voilà en tout cas ce que nous pouvions dire
13:39sur cette interview que vous avez réalisée,
13:41et qui sera publiée donc mercredi.
13:44Je vous remercie grandement.
13:46On peut vous retrouver ce soir sur Europe 1, sur CNews.
13:49Je remercie encore une fois les auditeurs,
13:50parce qu'ils sont formidables.
13:51Exactement.
13:52A 18h.
13:53On a de plus en plus d'auditeurs qui vous écoutent.
13:56Et on a une très belle interview d'Arnaud Lagardère,
13:58dans le JD News,
13:59pour saluer ses bons résultats de la Maison Bleue.
14:02Il est 11h51.
14:09Christian est avec nous.
14:10Bonjour Christian de Narbonne.
14:12Bonjour.
14:13Bonjour tout le monde.
14:14Et merci d'être avec nous.
14:15Vous êtes un électeur du Rassemblement National ?
14:19Oui, tout à fait, oui.
14:22Ma question a l'air de vous surprendre.
14:27C'est intéressant.
14:28En fait, je pose souvent cette question-là aux auditeurs.
14:32Il y a une formule très célèbre,
14:34d'où on parle.
14:35Et c'est vrai que c'est bien,
14:36pour les auditeurs qui sont en train de nous écouter,
14:39de connaître votre positionnement.
14:41Même si à la première phrase,
14:43souvent on comprend le positionnement politique
14:44des uns et des autres.
14:47Oui, tout à fait.
14:48Vous êtes un nouvel électeur du Rassemblement National ?
14:52Non, moi je suis un électeur depuis pas mal d'années.
14:56Donc vous étiez déjà avec Jean-Marie Le Pen ?
15:00Oui, tout à fait, oui.
15:01Est-ce que vous acceptez,
15:03est-ce que vous validez le tournant,
15:05par exemple de Marine Le Pen,
15:06pour vous qui étiez au Rassemblement,
15:09au Front National jadis,
15:10et au Rassemblement National aujourd'hui ?
15:13Oui, parce que le monde change,
15:14le monde bouge.
15:15Et donc il y a besoin de s'adapter.
15:17Donc aujourd'hui,
15:21il faut vivre avec son temps,
15:23et pas, je veux dire,
15:24il y a 40 ans en arrière,
15:26donc les choses sont différentes.
15:28Donc il y a besoin d'avoir une certaine évolution,
15:31et il faut que les partis politiques évoluent également,
15:34quels qu'ils soient.
15:35Et pourquoi vous aviez fait le choix
15:38du Front National dans les années 80,
15:41qui était plus radical, sans doute,
15:42qu'il ne l'est aujourd'hui ?
15:44Parce que moi j'ai toujours considéré
15:46qu'il faut donner une préférence nationale.
15:51Je m'entends quand je dis ça.
15:53On a tellement de misère en France,
15:55on va s'occuper de la misère d'ailleurs.
15:58Donc occupons-nous d'abord de notre propre misère
16:01avant de s'occuper de l'extérieur.
16:03Donc on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
16:06Quand je vois tous les SDF qu'il y a dans la rue,
16:10et il y en a de plus en plus,
16:12c'est souvent malheureusement des immigrés qui sont là,
16:16et ils n'ont rien à faire là.
16:18Voilà, tout simplement.
16:19Ils n'ont rien à faire là,
16:20sauf que parfois la responsabilité de l'État français est engagée.
16:23C'est-à-dire qu'elle a proposé qu'ils viennent sur le sol de France,
16:26notamment pour travailler.
16:28Je parle là des sans-nouvelles fixes.
16:31D'accord, de l'immigration illégale.
16:34Voilà, de l'immigration illégale.
16:36On a les SDF qui sont là,
16:40donc ils bénéficient d'allocations et de l'AME,
16:45tout un tas de choses qui pourraient servir aux Français
16:51qui en ont réellement besoin.
16:53Donc c'est pour ça que je suis pour la préférence nationale.
16:56Quand je vois toute la misère que ces immigrés apportent en France,
17:00ils n'ont rien à foutre ici.
17:02Au-delà de ça, la France a du mal simplement à les accueillir,
17:06même parfois pour cette immigration illégale.
17:08Ce n'est pas forcément une bonne chose d'être sur le territoire de France
17:11parce qu'il y a une difficulté à proposer aujourd'hui à cette immigration
17:17une bonne solution ou de bonne situation d'intégration.
17:22Parce que les gouvernements qui se sont succédés
17:25n'ont pas eu le courage de le faire, tout simplement.
17:28Donc s'ils avaient eu le courage de le faire,
17:30on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui.
17:32Voilà.
17:33Ce n'est pas plus compliqué.
17:36Qu'est-ce que vous attendez de la vie politique ces prochains mois
17:40ou ces prochaines semaines ?
17:42Est-ce que vous attendez tout simplement la future élection présidentielle
17:45ou est-ce que vous espérez encore que quelque chose puisse être efficace
17:49avec le gouvernement Bayrou ?
17:51Je n'attends rien du tout du gouvernement Bayrou, de Macron.
17:56Je n'attends rien de leur part.
17:59Parce que là, maintenant, on va composer avec untel,
18:05on va faire des compromis.
18:08C'est un jeu de chaises musicales entre mêmes familles
18:15alors que ce n'est pas les Français qui veulent ça.
18:18Ça me rappelle un peu ce qui s'est passé pour le référendum sur Maastricht
18:24où les Français avaient dit non et Sarkozy l'a dit quand même oui.
18:29Maintenant, ici, les électeurs ont voulu mettre dehors la politique de Macron
18:37tout simplement avec les législatives.
18:40Et puis, il met les gouvernements, que ce soit Barnier ou Bayrou,
18:46qui sont contraires aux résultats des élections.
18:49Merci beaucoup Christian de Narbonne.
18:51Le nombre de fois où on aura parlé de 2005 et de ce référendum
18:56qui allait dans un sens, c'est du gouvernement français qui aura fait le contraire.
18:59Comme si c'était un marqueur, comme si ce jour-là,
19:02quelque chose s'était cassé entre le peuple et les élites.
19:06Je suis vraiment à chaque fois frappé par cela.

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