• il y a 11 heures

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00:00Bonjour Jérôme Gaëtge, bienvenue à la grande interview sur CNE, vous êtes porte-parole du parti, vous êtes également connu comme étant le monsieur retrait du PSVR, vraiment porter le fer contre cette réforme.
00:14Alors le Premier ministre va prononcer tout à l'heure à la tribune de l'Assemblée sa déclaration de politique générale alors que les discussions Jérôme Gaëtge et les négociations avec le PS ont encore duré jusqu'à la dernière minute.
00:25Ce matin, vous pouvez nous dire s'il y aura une annonce tout à l'heure sur la suspension de la réforme des retraites ?
00:30Non, on n'a aucune réponse précise sur le sujet, en effet, essentiel, presque central qu'on a mis dans la discussion, il n'était pas exclusif.
00:39L'arbre de la réforme des retraites ne doit pas cacher la forêt des discussions budgétaires sur le budget de la sécu, c'est-à-dire concrètement l'hôpital, l'accès aux soins, les déremboursements de médicaments et sur le budget de la nation, l'école, le financement des Outre-mer.
00:55Mais parlons de l'arbre, pas de la forêt, c'est ce que je veux dire.
00:58Dans cette forêt, en effet, il y a un chêne important qui est le sujet des retraites.
01:02Et que vous n'avez pas abattu, semble-t-il ?
01:05Pour l'instant, on n'a pas de réponse précise sur un sujet qui est au cœur des préoccupations de nos concitoyens.
01:11Juste sur la méthode, comment vous expliquez que quelques heures avant le discours, vous n'ayez aucune garantie solide après tant de rencontres et de négociations ?
01:21C'est assez décevant parce qu'on avait eu le sentiment, il y avait un changement dans la méthode justement par rapport à Michel Barnier,
01:28qui n'avait pas du tout discuté avec les formations politiques et notamment celles venues de la gauche.
01:34Là, les socialistes ont joué sincèrement le jeu du compromis.
01:37Nous avons pris nos responsabilités considérant qu'il fallait un budget pour le pays.
01:42Nous ne sommes pas des défenseurs du chaos institutionnel, des inquiétudes qui peuvent résulter de l'absence de budget.
01:47Mais nous voulons un budget qui soit juste, qui réponde aux préoccupations du quotidien de nos concitoyens et qui tiennent compte aussi du contexte politique.
01:54Parce qu'on ne peut pas repartir avec le même budget que celui sur lequel a chuté Michel Barnier.
01:59Il faut tenir compte de cette réalité politique qui elle-même est issue des élections du 7 juillet.
02:04On ne va pas refaire toute l'histoire, mais pour l'instant, il y a un entre-deux de la part du Premier ministre.
02:11On a eu des discussions qui ont été utiles.
02:13On pourrait avoir un entre-deux tout à l'heure ? On pourrait avoir une déclaration un peu ambiguë en même temps, si je puis dire ?
02:19François Bayrou est un centriste, donc on peut s'attendre à du balancement.
02:22Vous vous souvenez de ce que disait Mitterrand ? Ni de gauche, ni de gauche.
02:25Ni de gauche, ni de gauche. De toute façon, on n'est pas dupes. Nous sommes dans l'opposition.
02:28Il n'y a pas d'ambiguïté. Le fait de discuter avec le gouvernement, ça ne veut pas dire qu'on construit un contrat de coalition.
02:33Ça veut dire qu'on cherche les conditions dans lesquelles ce gouvernement peut tenir.
02:37Parce que, je le redis, nous ne sommes pas pour le chaos institutionnel, mais le faire en répondant aux préoccupations de nos concitoyens.
02:45Donc nous, je le redis, on a joué sincèrement le jeu du compromis.
02:48Qui n'a pas été sincère ? Qui n'a pas été responsable ?
02:51Il nous manque en face le répondant nécessaire pour pouvoir construire le fameux accord de non-censure.
02:58Si non, si il n'y a pas d'accord, alors il y a un risque de censure.
03:02Et moi, je le redis, dans le fond, je n'ai pas envie de censurer ce gouvernement.
03:06Je ne suis pas sur ma chaise à sauter en disant qu'il faut provoquer une élection présidentielle anticipée,
03:12il faut la destitution du président de la République.
03:15Nous sommes dans l'opposition, il n'y a pas de doute, mais il faut cette stabilité qu'on appelle de nos vœux.
03:21Analysons ensemble, si vous le voulez bien, pour nos auditeurs et téléspectateurs, la situation politique.
03:25Au fond, pourquoi François Bayrou pourrait brader le sérieux budgétaire pour une suspension de la réforme des retraites ?
03:31Le Rassemblement national a dit qu'il n'allait pas jouer, justement, et aller vers la motion de censure.
03:37Vous connaissez la position de DLR.
03:39C'est une différence à laquelle on espérait pouvoir s'accrocher.
03:43C'est-à-dire ne pas se mettre dans la main du Rassemblement national.
03:47Vous savez, deux tiers des députés élus à l'Assemblée nationale l'ont été dans le cadre du Front républicain.
03:53On peut aimer ou ne pas aimer, mais c'est une réalité politique.
03:56Et l'erreur majeure de Michel Barnier a été de s'en remettre jusqu'au bout, d'une certaine manière.
04:03Et à la fin, c'est Marine Le Pen qui a provoqué le basculement et la censure.
04:09Si François Bayrou se remet dans les pas de Michel Barnier, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
04:15Pas tout de suite, probablement dans un mois, lors du budget.
04:17Parce que là, il n'y a aucun risque que la censure ne passe.
04:19Il y a le discours de politique générale qui va donner une indication.
04:21Je partage votre intuition.
04:23Il n'est pas certain que tout soit d'une clarté cristalline cet après-midi.
04:28Ça peut être, en effet, le balancement circonspect que j'évoquais tout à l'heure.
04:32Mais à un moment, il y a une réalité, concrètement, dans le budget.
04:35Et nous, c'est là qu'on a des demandes précises.
04:37Est-ce qu'il y aura des déremboursements des médicaments ?
04:40Ça, c'est une demande forte que nous avons mis dans le débat sur le budget.
04:43Vous dites demandes, pas lignes rouges.
04:44Mais restons encore un moment dans le cœur du réacteur de la réforme.
04:48Expliquez-nous, Jérôme Getsch, parce que l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe,
04:51a estimé qu'une bonne partie de la situation financière de la France tient au déséquilibre du système des retraites.
04:56Nous n'aurons pas le choix que de travailler plus.
04:58Laurent Wauquiez, vous le savez, il fait de l'équilibre financier un totem.
05:03Est-ce que vraiment, on a le luxe de suspendre cette réforme ?
05:06Vous me parlez des totems du bloc central, du socle commun.
05:11Mais je vais vous poser une question claire.
05:12Est-ce que vous pensez qu'Édouard Philippe ou ses députés à l'Assemblée nationale,
05:15ou Laurent Wauquiez, vont censurer le gouvernement ?
05:18Ils sont au gouvernement.
05:19Ils vont censurer le gouvernement auquel ils appartiennent,
05:22alors que la discussion avec les socialistes est précisément pour faire en sorte que nous ne censurions pas.
05:27Et donc, les gens ne peuvent pas nous dire, on discute avec vous, on négocie,
05:31mais à la fin, on reste sur les positions initiales, celles qui sont des fameux totems.
05:36L'analyse politique de la situation consiste à faire ce qu'on appelle, j'aime pas cette expression,
05:40débouger, et encore une fois, je le redis, ce n'est pas débouger pour de la discussion politicarde,
05:45c'est débouger pour répondre aux préoccupations de nos concitoyens.
05:48Sur les retraites, il y a 700 ou 750 000 personnes chaque année qui doivent partir à la retraite.
05:53Il y avait une opposition forte dans la rue, l'union syndicale,
05:58y compris à l'Assemblée nationale.
06:01C'est 64 ans vers lesquels on doit aller.
06:04Nous, on demande de revenir à 62 ans.
06:06Opinion publique ou lucidité budgétaire ?
06:08Si on prend le sujet sur l'angle de la lucidité budgétaire, il faut avoir la vérité des chiffres.
06:13La réforme des retraites en 2025, puisqu'on parle là d'une suspension préalable à une négociation
06:18pour permettre aux partenaires sociaux, en lien avec les partis politiques,
06:21de trouver d'autres sources de financement.
06:24La réforme des retraites en 2025, ça rapporte 3,5 milliards.
06:28Il faut rapporter ça, c'est presque 380 milliards,
06:31l'ensemble des pensions de retraite qui sont versées dans le pays.
06:34Donc si on n'est pas capable de trouver une solution,
06:38en lui est place du déséquilibre et du risque institutionnel.
06:41On nous a dit, vous savez, la censure, c'est de l'instabilité,
06:45la notation des agences, les marchés financiers.
06:49Si vous mettez dans la balance l'effort qui peut être fait,
06:51et il y a des pistes de financement alternatifs.
06:54Il y a des pistes de financement alternatifs.
06:56Toujours plus d'impôts ?
06:57Pas forcément. Je vous prends un exemple.
07:00On a mis sur la table, pour la période transitoire,
07:03la mobilisation d'un fonds qu'avait créé Lionel Jospin,
07:06dans la perspective précisément de creux démographiques,
07:08qui s'appelle le Fonds de réserve des retraites.
07:10Il a 21 ou 22 milliards aujourd'hui de dotation.
07:13Si on se dit, dans les deux années qui viennent,
07:15on va prélever 3, 5, 8 milliards sur ce fonds,
07:18c'est un dollar sur le budget des ménages,
07:20et ça permet, dans un moment compliqué pour le pays,
07:23de trouver le cadre qui va permettre aux partenaires sociaux,
07:25j'entendais hier, sur le plateau de France 2,
07:27Marie-Lise Léon, la patronne de la CFDT,
07:30le syndicat réformiste par excellence,
07:32qui dit, si on nous demande de négocier,
07:34il faut que nous puissions le faire avec des interlocuteurs
07:37dont on ne peut pas suspecter de la bonne foi.
07:39Elle dit, s'il y a une suspension préalable
07:41de la réforme des retraites,
07:43ça va permettre d'être un aiguillon,
07:45d'être une incitation à déboucher de manière positive.
07:48Moi, je crois au dialogue entre les partenaires sociaux.
07:50Il n'avait pas été suffisamment consulté
07:52au moment de la précédente réforme.
07:53On a l'impression que c'est au retour vers le passé.
07:55Notre obsession, Jérôme Guedj,
07:56est-ce qu'elle ne devrait pas être aujourd'hui
07:57de réduire les déficits publics
07:59et de réduire vraiment la dépense publique ?
08:03Alors, allons-y.
08:04Quelle dépense publique souhaitez-vous que nous la révision ?
08:06Vous voulez vraiment la liste ?
08:07On n'aura pas le temps pour cet entretien.
08:09En général, quand on discute sur votre plateau,
08:10on parle que sur les questions de police et de justice,
08:12on a besoin de moyens supplémentaires.
08:14À l'hôpital, aujourd'hui, on a des difficultés gigantesques.
08:1785 % des EHPAD sont en déficit.
08:20J'ai vu la liste des organismes d'État
08:22dans lesquels nous pourrions couper.
08:24Si votre question est est-ce qu'on est prêt à faire des économies,
08:27évidemment.
08:28L'efficacité de la dépense budgétaire,
08:29il faut toujours la questionner.
08:31J'ai été président d'un département.
08:32Je gérais ma collectivité locale
08:34en me posant en permanence la question de savoir
08:36est-ce que chaque euro qu'on a prélevé sous forme d'impôt
08:38auprès de nos concitoyens est utile et efficace ?
08:41Ça, c'est le propre d'une gestion saine.
08:43Mais il faut aussi se poser la question
08:45de la justice fiscale.
08:47On fait des prélèvements.
08:48On parle ces jours-ci de l'explosion...
08:50Dans le pays où il y a les prélèvements les plus importants.
08:52Alors là, c'est plus des sommets qu'on atteint,
08:54c'est l'Himalaya.
08:55Quand je discute avec Amélie de Montchalin,
08:57la ministre des Comptes publics,
08:58et je l'ai beaucoup fait ces derniers jours,
09:00à Bercy, ce qui pour moi était assez cocasse
09:02puisque je l'avais battue aux élections
09:04dans ma circonscription en 2022.
09:05La vie est ainsi faite.
09:07Elle-même, elle reconnaît qu'il y a ce qu'on appelle,
09:10elle le dit pudiquement,
09:12de la suroptimisation fiscale.
09:14Des ménages ou surtout des entreprises
09:16qui échappent aux justes impôts.
09:17Moi, je prends toujours cet exemple.
09:19Pourquoi le café du coin,
09:22il paye 25 % d'impôts sur ses bénéfices
09:24quand le Starbucks qui est dans la rue en face
09:26et qui vend le même café,
09:27qui vend lui aussi un café et des croissants,
09:29il va, parce qu'il l'optimise fiscalement,
09:31payer 5, 7, 8 % d'impôts.
09:33Cette question-là, on doit la mettre sur la table.
09:36On a des dividendes qui explosent dans le versement
09:38par les entreprises aujourd'hui.
09:40Tant mieux, c'est bon signe de santé économique.
09:42Nous verrons ce que dira tout à l'heure le Premier ministre.
09:44Par conséquent, il faut organiser cette justice.
09:46Une question politique.
09:48J'insiste sur un point.
09:49Nous, on veut ramener des victoires à la maison,
09:51des remboursements des médicaments.
09:52On était contre le fait que la consultation médicale
09:55ou les médicaments soient moins remboursés.
09:57Jour de carence.
09:58On était contre parce que ça pénalise
10:00la qualité du travail de nos fonctionnaires.
10:02Il n'y a plus rien du tout.
10:03On est à l'os.
10:04Vous me dites à l'instant
10:06que vous assumez qu'on fasse des économies
10:08sur les patients.
10:09Je ne suis pas du tout au pouvoir.
10:10Je vous demande où vous économisez
10:12sans faire exploser les impôts.
10:13Est-ce que les patients doivent payer
10:16le déficit de la Sécurité sociale ?
10:18Là où, par exemple,
10:19vous savez pourquoi il y a un déficit de la Sécu ?
10:20Parce qu'on a décidé, il y a quatre ans,
10:22il fallait le faire d'augmenter le salaire des soignants.
10:24Ça s'appelle le Ségur de la Santé.
10:25Ça coûte 14 milliards d'euros.
10:27Pour quel résultat, le Ségur de la Santé ?
10:29Le seul problème, c'est qu'on a augmenté.
10:31On a tous applaudi les soignants.
10:33On les a augmentés,
10:34mais on n'a pas mis de recettes en face.
10:35Et donc, on a réduit à due concurrence
10:37les moyens de l'hôpital.
10:38Concrètement, on a amélioré leur salaire,
10:40mais dégradé leurs conditions de travail
10:41et les problèmes qu'on voit.
10:42Vous attendez d'autres déclarations
10:45ou d'autres annonces
10:46dans cette déclaration de politique générale,
10:47notamment par rapport au régime algérien
10:49et ce qui s'est passé ces derniers temps ?
10:51Est-ce qu'il est temps que la France
10:52assume un bras de fer, par exemple,
10:55sur la remise en cause
10:56des accords dérogatoires de 68 ?
10:58Une majorité des Français,
11:00même plus, 74 % des Français,
11:02se déclarent pour que l'on cesse cet accord.
11:05Vous savez, dans la manière
11:07d'appréhender cette intense
11:09et compliquée relation franco-algérienne,
11:12il y a le chemin de la diplomatie.
11:15Encore ?
11:16Encore et toujours.
11:17Je vais vous donner peut-être une image
11:19qui va vous choquer.
11:21Pardonnez-moi, c'est symbolique.
11:23Quand vous recevez une claque,
11:24vous tendez l'autre joue ?
11:26Certainement pas.
11:27C'est-à-dire que le chemin de la diplomatie,
11:29c'est que les États se respectent.
11:31Il faut respecter l'Algérie
11:33et ne pas l'humilier.
11:34Et l'Algérie doit respecter la France.
11:36Vous avez humilié l'Algérie ?
11:38Je vous dis ce chemin de traite.
11:40Le point de départ,
11:42c'est cette histoire d'influenceurs.
11:44C'est inadmissible.
11:45On ne peut pas tolérer
11:47que des personnes vivant
11:48sur le territoire national
11:49troublent l'ordre public,
11:51appellent à des meurtres
11:53ou à des troubles significatifs.
11:56La France est légitime à s'y opposer.
11:59Bruno Retailleau,
12:00en organisant la reconduite
12:04à la frontière de cet influenceur...
12:06De ce propagandiste de haine.
12:08Je partage totalement les termes.
12:10Tolérance, zéro.
12:12Mais il sait à ce moment-là
12:13que c'est une forme de provocation
12:16face à laquelle le gouvernement algérien
12:18va s'engouffrer et mettre la claque
12:21que vous évoquez à l'instant.
12:22C'est pour ça que je parle, moi,
12:23plutôt du chemin de la diplomatie
12:27par tous les moyens.
12:29Il y a un nom que je veux citer
12:30parce qu'on parle de l'Algérie.
12:32C'est évidemment celui de Boalem Sansal.
12:33Je fais partie de ceux qui considèrent
12:35que la détention de cette voie de liberté
12:39est une atteinte...
12:40La question, monsieur Guedj,
12:41ou plutôt la constatation.
12:42Donc on récupère un propagandiste
12:44de haine.
12:45Algériens sont trop seuls.
12:46Mais on a un immense écrivain
12:47franco-algérien
12:48qui est détenu en prison en Algérie.
12:49Mais c'est la raison pour laquelle
12:50j'évoque spontanément
12:51le nom de Boalem Sansal devant vous
12:53pour dire qu'il ne peut pas y avoir
12:56de la même manière
12:57la prise d'otage de Boalem Sansal
13:00au regard de la dégradation
13:01de la relation entre la France
13:02et l'Algérie.
13:03Donc il faut de la fermeté,
13:04mais il faut le faire
13:05par le chemin de la diplomatie
13:06et pas être dans l'escalade
13:07et la surenchère
13:08qui d'abord abîme...
13:10Moi, j'ai beaucoup d'amis
13:11franco-algériens
13:12ou algériens vivant
13:13sur le territoire national
13:14qui sont meurtris de cette situation.
13:15Et moi, je n'ai pas envie de ça.
13:16Dans quelques instants,
13:17on va aller du côté des Sables d'Olonne
13:20pour voir l'arrivée, le final.
13:22Peut-être pas avant d'y aller,
13:24on va voir cette image.
13:25Nos téléspectateurs de CNews
13:27peuvent la voir
13:28et j'explique à nos auditeurs d'Europe 1.
13:30C'est évidemment magnifique
13:31parce qu'on voit le soleil...
13:33Le lever de soleil.
13:34Le lever de soleil, effectivement.
13:35Et Charlie Dalin
13:36qui est en train d'arriver.
13:38Vraiment sans faute,
13:39le skipper qui était en tête
13:41depuis très très longtemps.
13:43Des images magnifiques.
13:44En attendant,
13:45encore une question peut-être politique
13:47et puis on va conclure par ce finish.
13:49On vous a entendu vous exprimer sur X,
13:51probablement l'interdiction
13:53de X, Jérôme Gage.
13:55Je vous pose une question.
13:56Si vous pouvez vraiment me répondre,
13:57comme vous le faites souvent,
13:58sincèrement,
13:59si Elon Musk avait soutenu
14:01des pouvoirs socialistes ou social-démocrates,
14:03est-ce que vous auriez dit également
14:04que c'était une ingérence ?
14:06Oui.
14:07Sincèrement.
14:08Parce que je considère
14:09qu'on ne peut pas s'offusquer
14:12de l'ingérence
14:13au moment des élections dans notre pays,
14:15au moment des élections aux Etats-Unis
14:17et constater qu'un milliardaire
14:20qui a pris le contrôle
14:21d'un outil d'information
14:22qui est formidable.
14:23Voilà.
14:24Moi, j'y apprends plein de choses
14:25tous les jours sur X.
14:26Mais je vois aussi
14:28cette lente et terrible dérive
14:31vers la désinformation,
14:33vers la propagation de la fake news.
14:34Vous parliez de propagateurs de haine.
14:36C'est devenu une caisse de résonance
14:38pour eux, ces réseaux sociaux,
14:39pour ces propagateurs de haine.
14:41Vous savez quels sont les pays
14:42qui ont interdit ou banni X ?
14:43Non mais j'ai toujours un problème
14:44avec l'interdiction d'un média.
14:46La Chine, la Russie,
14:47la Corée du Nord, l'Iran,
14:48le Turkmenistan.
14:49Non mais vous savez,
14:50de manière alternative,
14:51plutôt qu'une interdiction sèche,
14:52là, ce que je me dis,
14:53c'est qu'il faut qu'on se libère
14:55de ces GAFAM,
14:56de ces multinationales.
14:57Comment ?
14:58Est-ce que vous voyez
14:59une sorte de régulateur ?
15:00Eh bien, j'aurais tellement préféré
15:02qu'à l'échelle européenne,
15:03on soit capable de construire
15:05un réseau de cette nature,
15:07porté par...
15:08Vous savez, on a fait Airbus
15:09à une époque.
15:10On était capable de dire
15:11que c'était essentiel
15:12dans la coopération intergouvernementale.
15:13Un réseau qui va contrôler,
15:15censurer des idées
15:17qui ne vont pas forcément
15:18dans le monde.
15:19Non, mais là,
15:20le problème avec Elon Musk
15:22et avec X aujourd'hui,
15:25c'est cette dérive illibérale.
15:27C'est le fait qu'on n'ait justement
15:29pas cette régulation.
15:30Et puis, des prises de position.
15:31Moi, je ne maîtrise pas l'algorithme.
15:33Quand je vois de plus en plus
15:34sur mon fil Twitter
15:35les positions d'Elon Musk,
15:37il s'est payé sa danseuse,
15:40son joujou,
15:41qui lui permet aujourd'hui
15:42d'appeler à voter pour la FD
15:44en Allemagne
15:45ou de renverser
15:46le Premier ministre anglais.
15:47Qu'est-ce qu'on fera
15:48dans deux ans ou dans trois ans
15:49au moment des élections présidentielles
15:50en France
15:51quand on aura le réseau social
15:52qui sera au service
15:53de tel ou tel candidat ?
15:54Les images du Vendée Globe.
15:55On va finir cela
15:56avec Charlie Dalin.
15:57Persévérance, résistance.
16:00Des belles valeurs.
16:01Et des belles valeurs, effectivement.
16:03Merci Jérôme Guedj.
16:04Merci à vous.
16:05Je vous souhaite une bonne journée
16:06et à bientôt.
16:07Merci Sonia Mabrouk.
16:08Merci Jérôme Guedj.

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