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00:00Il est 13h32 sur Europe 1, merci de nous rejoindre, vous écoutez Céline Giraud et avec vous pour décrypter l'actualité, Céline, votre chroniqueur politique Jean-Claude Dassier et Olivier Lartigolle.
00:11Et à 13h32, si vous nous rejoignez sur Europe 1, bienvenue à vous chers auditeurs d'Europe 1, on continue à décrypter l'actualité et on va parler politique parce que cet après-midi la motion de censure déposée par LFI est mise au vote,
00:24le parti socialiste est divisé sur la question alors que Jean-Luc Mélenchon estime que tous ceux qui ne votent pas la censure sortent de l'accord du NFP, écoutez Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes.
00:37Tout en France, ça a été valable sur plein de sujets, deviennons pas un débat pour ou contre les Français, mais pour ou contre Jean-Luc Mélenchon.
00:44Jean-Luc Mélenchon n'est pas le sujet de cette motion de censure demain, le sujet de la motion de censure, d'aujourd'hui d'ailleurs, c'est est-ce qu'on a confiance ou pas dans ce gouvernement,
00:52mais nous on estime qu'en votant la censure, on dit stop et qu'on voit s'ils se remettent dans le bon sens.
00:58Les socialistes estiment qu'en ne votant pas la censure, je ne sais pas ce qu'ils vont inventer comme mot, ils vont dire, je ne sais pas, c'est une non-censure d'avertissement avant dernière sommation pour renégocier,
01:07ils vont trouver un truc, eux ils estiment qu'ils ont plus de poids en ne votant pas.
01:11Ça c'est votre pronostic ce matin, vous pensez qu'ils ne vont pas voter la censure ?
01:13Je pense que la plupart d'entre eux ne la voteront pas.
01:16Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes sur France Info, Olivier Vertigold.
01:21La question politique est de savoir si le parti socialiste va réussir une synthèse sur la question de la censure.
01:29Est-ce qu'il y aura une seule position socialiste, le bureau national du parti socialiste était convoqué entre midi et deux,
01:36est-ce qu'ils vont sortir avec une seule position ou est-ce que des divergences au sein même de la majorité du dernier congrès d'Olivier Faure vont continuer à s'exprimer,
01:47ce qui de vous à moi ferait un peu désordre.
01:50Parce que le parti socialiste n'a pas obtenu ce qu'il voulait, le Graal c'était la suspension de la réforme des retraites,
01:56notamment de la mesure d'âge de 2023.
01:59N'ayant pas obtenu cela, ils ont obtenu un certain nombre d'autres choses,
02:03l'annulation de la suppression des 4000 postes d'enseignants,
02:07le fait que s'il y a un accord partiel des partenaires sociaux on puisse revenir vers le parlement pour légiférer.
02:13Les dernières concessions en date, ça date de ce matin, le gouvernement promet d'abandonner les trois jours de carence pour les fonctionnaires lors du débat au Sénat en fin de semaine.
02:22C'est à peu près la même chose dans le privé.
02:25Ça ne coûte qu'à peu près la même chose, ça ne coûte que quelques milliards.
02:29Mais bon, tout ça pour dire qu'il y aura une clarification dans l'après-midi,
02:34vous savez que la censure on la vote ou pas, on peut voter la censure ou pas,
02:38donc on verra, on aura la vérité des prix dans l'après-midi.
02:43Jean-Claude Dassier, je vous vois agacer.
02:45On est au Moyen-Âge ou quoi ? Mais de quoi parle-t-on ? Vous me permettez juste un petit bémol.
02:50De quoi parle-t-on ?
02:52On ne fait plus d'enfants,
02:54on ne veut plus travailler.
02:56C'est clair, on ne veut plus travailler.
02:58On est couvert de dettes,
03:00on est couvert de chômage, de chômeurs et de chômage,
03:04les entreprises sont au plus mal.
03:06Ceux qui ont encore un peu d'argent,
03:08et déjà depuis un certain nombre de jours,
03:12on commence à aller voir les experts pour voir,
03:14regarder si en Irlande ou ailleurs, il n'y a pas de quoi les accueillir.
03:17Mais de quoi parle-t-on ?
03:19Des intérêts du Parti Socialiste,
03:21de la suite éventuelle du gouvernement
03:23de M. François Bayrou,
03:25mais vraiment ça me désespère.
03:27Évidemment !
03:29Jean-Claude, pour régler tout ce que vous avez indiqué,
03:31ce sont des sujets très sérieux.
03:33C'est même les sujets du moment.
03:35Oui, essentiels, vitaux.
03:37Mais il faut peut-être en finir avec l'instabilité politique pour les régler.
03:40Si vous pouviez me garantir
03:42que nous avons une instabilité politique au bout de la route,
03:45je voudrais bien faire un bout de chemin avec vous.
03:47J'en suis même pas sûr.
03:49Quel prix va-t-on devoir payer
03:51pour que le Parti Socialiste
03:53quitte l'NFP,
03:55le Nouveau Front Populaire,
03:57avec la Révolution,
03:59le chaos,
04:01la 6ème République ?
04:03Quand vous regardez
04:05ce qui se passe en France,
04:07et les raisons du débat,
04:09quand vous les regardez à quelques milliers de kilomètres,
04:11je vous assure que vous en êtes malade.
04:14On en est encore au Moyen-Âge
04:16de notre vie politique, alors qu'il serait peut-être temps
04:18de se réveiller.
04:20Regardez simplement aux Etats-Unis.
04:22Il y a deux fusées qui sont partout.
04:24Signez le privé.
04:26En France, l'Europe spatiale,
04:28à 20 ans de retard. Continuons comme ça.
04:30Vous êtes en forme, Jean-Claude Dacien.
04:32Vous revenez. Vous avez fait plein de vitamines pendant les vacances.
04:34Oui, mais c'est sérieux ce que je dis ou pas sérieux ?
04:36Oui, vous avez raison. Effectivement, le tableau n'est pas joli.
04:39Et c'est vrai que ce combat que mène François Bayrou,
04:41à quel prix, j'ai envie de dire,
04:43désarimait
04:45le PS du vaisseau amiral
04:47de Captain Kirk,
04:49Jean-Luc Mélenchon ?
04:51Est-ce qu'on ne se trompe pas de combat ?
04:53François Bayrou essaye,
04:55avec une alchimie, une complexité
04:57parlementaire et politique née d'une
04:59dissolution qui n'avait pas d'objet
05:01et de sens, de faire
05:03du cabotage de texte en texte
05:05pour essayer d'installer
05:07une politique gouvernementale.
05:09Peut-être qu'il n'y arrivera pas, d'ailleurs. Peut-être qu'en février,
05:11mars, sur les budgets,
05:13sur les lois budgétaires, il tombera.
05:15La seule question est de savoir
05:17si ce pays est aujourd'hui gouvernable.
05:19Non. Probablement pas.
05:21Si Bayrou échoue,
05:23il y aura donc un nouveau gouvernement.
05:25Bayrou II, le Cornu I,
05:27que sais-je, mais avec toujours la même
05:29réalité politique parlementaire.
05:31Est-ce que François Bayrou n'est pas en train de réussir
05:33ce que Michel Barnier n'a pas réussi à faire ?
05:35C'est-à-dire, justement, fracturer le
05:37NFP pour retrouver une majorité ?
05:39C'est peut-être un peu tôt
05:41pour se prononcer. Il est vrai qu'il a
05:43quand même réussi. Jean-Luc Mélenchon a quand même
05:45sorti la sulfateuse en disant, si jamais
05:47vous ne nous suivez pas... Il la sort instantanément
05:49et ça va très vite chez lui.
05:51Elle est rechargée à fond, là, quand même, parce qu'en disant
05:53on va retirer les candidats dans les circonscriptions
05:55législatives. Il insulte ses amis socialistes.
05:57Je vais vous dire, ça démontre même
05:59qu'il n'y a pas de réalité à cet accord
06:01qui repose. Enfin, dès
06:03qu'il y a... Je comprends que
06:05Mélenchon soit un peu agacé par les interrogations
06:07du Parti Socialiste qui se demandent
06:09s'il faut faire un bout de chemin avec François Bayrou
06:11ou non. Dans l'intérêt du pays,
06:13il faudrait quand même regarder un peu où est l'intérêt
06:15l'intérêt majeur, l'intérêt général
06:17du pays. C'est quand même, tu as raison,
06:19qu'il y a une certaine stabilité
06:21si possible pour les
06:23quelques mois qui viennent.
06:25Quel prix faut-il le payer, cher ami ?
06:27On oublie la réforme des retraites,
06:29on oublie déjà les 4000...
06:31La réforme des retraites n'est pas oubliée.
06:33Vous avez vu Jean-Claude, il y a un conclave
06:35qui va se réunir. Rien n'est oublié. Tout est
06:37encore sur la table. Je suis donc un peu
06:39légitimement un peu inquiet.
06:41Nous verrons ce que le Parti Socialiste
06:43va faire ce soir. Est-ce qu'il va voter
06:45d'un seul homme pour ou contre
06:47la censure ? Il faut aller
06:49chercher les ressources fiscales nouvelles.
06:51Allons taper le capital.
06:53Les dividendes du CAC 40 ont
06:55atteint des records inédits.
06:57Les 500 fortunes,
06:59les plus grandes fortunes de France, ont doublé
07:01leur patrimoine sur les 6 dernières années.
07:03Il y a du grain à moudre.
07:05Ce n'est pas 500 grandes fortunes qu'il nous faudrait,
07:07c'est 2000 grandes fortunes.
07:09Il serait quand même temps qu'on essaie de combler
07:11notre retard. Olivier Dertigolle,
07:13je reparle de la stratégie
07:15de François Bayrou.
07:17Il y a une ambiance dans le studio
07:19aujourd'hui. Franchement, c'est vrai que
07:21les sujets s'y prêtent.
07:23Le maraîchal Lyotai disait réfléchir,
07:25c'est déjà désobéir. Cette devise,
07:27évidemment, c'est celle de Jean-Luc Mélenchon
07:29aujourd'hui. En gros, on discute
07:31donc on désobéit. Et de l'autre
07:33côté, on a François Bayrou qui lui réfléchit
07:35et qui essaie finalement d'avancer.
07:37Est-ce qu'il a raison de persister,
07:39selon vous, dans cette idée
07:41de rallier le PS
07:43à son bloc ? François Bayrou
07:45voulait Matignon et
07:47plus s'y affiniter
07:49depuis des années. Il se prépare à ça
07:51depuis une vingtaine d'années.
07:53Donc, il est normal qu'il puisse
07:55essayer de desserrer les taux
07:57politiques et parlementaires
07:59pour installer une politique.
08:01Est-ce qu'il va y arriver ?
08:03Tout dépend de deux choses. D'abord, un, du
08:05Parti Socialiste, oui. Mais aussi
08:07quand même du Rassemblement National, il ne faut pas
08:09oublier. C'est-à-dire que le Rassemblement National
08:11a toujours cette possibilité
08:13de baisser ou de
08:15le pousser.
08:17Je ne sais pas ce qui va sortir des discussions compliquées
08:19entre la retraite,
08:21les 4000 employés
08:23qu'il faudrait si c'était bien
08:25géré, écarté ou non pas
08:27renouvelé de l'éducation nationale, etc.
08:29Il y a un point
08:31qui, je le crains, va
08:33permettre de rassembler tout ce petit monde.
08:35C'est la proportionnelle.
08:37Si nous faisons
08:39une proportionnelle d'un type classique
08:41avec une prime majoritaire
08:43100 ans, c'est le minimum du minimum.
08:45À l'échelle départementale ou régionale ?
08:47Alors, j'en sais rien. Il faut regarder
08:49département par département, ou national
08:51ou départemental.
08:53Mais ça, ça devrait permettre
08:55je ne suis pas sûr que ce soit un grand bénéfice
08:57pour le pays, mais ça devrait permettre
08:59à M. Béroud de tenir
09:01presque jusqu'à la prochaine présidentielle.
09:03Mais vous savez Jean-Claude qu'une proportionnelle
09:05pur sucre sans prime majoritaire
09:07ça donnerait à peu près
09:09si dans les rapports
09:11de force qui sont dégagés électoralement
09:13la même assemblée.
09:15C'est possible. J'ai aussi
09:17regardé l'étude qui a été faite.
09:19Elle donne à peu près les résultats semblables.
09:21Regardez ce qu'il se passe en Israël.
09:23La paix est là, on n'en est pas loin.
09:25Apparemment pour l'instant ça coince.
09:27On va peut-être en parler dans une seconde.
09:29La proportionnelle, c'est pas simple.