Au quatrième jour de leur procès devant la cour d'assises de l'Hérault, Sandrine P. et son compagnon de l'époque Jean-Michel C., tous deux accusés d'avoir laissé mourir de faim la jeune Amandine, âgée à l'époque de 13 ans, ont pris la parole.
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00:00Ce sont des photos terribles d'Amandine qui ont été projetées ce matin dans la salle d'audience.
00:04On y voit la jeune fille, l'adolescente de 13 ans, amaigrie, accroupie, nue, assise par terre, la tête entre les mains.
00:12Et puis sur une deuxième photo, elle apparaît debout. Et là, on se rend compte à quel point elle était décharnée.
00:17Ces photos, elles sont extraites des vidéosurveillance parce que le beau-père d'Amandine avait installé deux caméras dans ce tout petit débarras.
00:26Un homme qui a été longuement interrogé ce matin à la barre. Jean-Michel Croce a répété qu'il ne savait pas pourquoi.
00:32Il n'avait pas réagi, qu'il s'était senti impuissant. Le président l'a coupé. C'était normal qu'Amandine soit isolée de tout ce qu'elle n'est pas à manger ?
00:39Non, s'englobe cet homme. C'était inhumain. On va écouter son avocat tout à l'heure.
00:44« Son sentiment de culpabilité, il est énorme. Il le rabâche chaque fois qu'il est interrogé depuis trois ans et demi.
00:48Et je pense qu'il est d'une très grande sincérité, très franchement. Et je pense, j'espère en tout cas, que ça s'est ressenti à la barre.
00:55Je pense que les jurés l'ont perçu. Je l'espère parce que moi, ça fait trois ans et demi que je le vois. »
01:00En début d'après-midi, on va entendre Sandrine Pissarra. C'est la mère d'Amandine. Ce matin, à l'audience, elle a révélé qu'elle aussi avait été une enfant battue,
01:08battue par sa mère et privée de nourriture. Son interrogatoire devrait durer quasiment toute l'après-midi.