🔴 Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1
👉 Notre site internet : http://www.publicsenat.fr
▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay
📬 Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat
🚀 Suivez-nous sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
X : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Ce projet de loi de finances que nous devons voter aujourd'hui est sans doute le plus complexe de l'histoire de la Ve République.
00:05Ni les conditions budgétaires, ni les conditions politiques, et encore moins les conditions médiatiques, ne permettent un débat serein ou cohérent.
00:11Médiatiquement d'abord, pour tendre le bras des parlementaires, le gouvernement Barnier avait multiplié les fausses informations.
00:17On en parlait de « shutdown » à la française, le simple fait que ce mot soit intraduisible, soulignait d'ailleurs la fausseté de la notion.
00:24On est même allé jusqu'à dire que les cartes vitales des Français cesseraient de fonctionner.
00:27Où étaient alors les fact-checkers pour vérifier toutes ces informations ?
00:31La situation politique ensuite, le pacte contre l'opinion conclu par certains partis et les personnalités d'Emmanuel Macron
00:37sont les seuls et uniques responsables d'une instabilité parlementaire que nous n'espérions pas structurelle.
00:42Si ces partis étaient d'accord pour s'entendre pour sauver quelques prébandes, ils ne le sont en revanche évidemment pas sur un projet politique,
00:49tant leurs opinions sont en réalité opposées.
00:51La situation budgétaire enfin, les travaux que je reconnais évidemment qualitatifs de la commission des finances
00:56ont prouvé que le gouvernement n'avait ni anticipé, ni préparé, ni réparé le fort dérapage de nos comptes.
01:02Cette situation constitue l'épilogue d'une politique économique dont tout a été fait pour que son échec soit inéluctable.
01:08Ainsi, alors que les manques sont permanents, que les administrations comme l'économie se délitent, nous devons voter un budget pour économiser davantage.
01:16Des économies, nous en avons également proposé.
01:18Ces économies reposent sur un principe clair, ne pas écraser fiscalement la France qui travaille et celle qui souffre.
01:24Des agences trop nombreuses au gabegit de notre politique migratoire, en passant par l'absence de contrôle d'opportunités ou de gestion,
01:30il n'y a malheureusement quasiment aucune rupture.
01:33Comme d'habitude, plus que l'arithmétique sénatoriale, c'est encore et toujours le conformisme et les œillères idéologiques qui ont bloqué ces mesures de bon sens.
01:41Néanmoins, si nos amendements n'ont pas été adoptés, au moins certaines idées ont infusé.
01:46Nous nous félicitons évidemment de la baisse votée des crédits pour l'aide publique au développement.
01:50Nous devons nous rappeler qu'en ces temps budgétaires difficiles, nous devons en premier lieu privilégier nos concitoyens et nos besoins,
01:56et non des financements dispendieux qui n'ont soutenu ni notre rang à l'étranger, en déshérence depuis sept trop longues années,
02:02et même au-delà, ni notre économie ou nos partenariats.
02:05Le choix du gouvernement de recourir à des coupes budgétaires aveugles révèle deux choses.
02:10D'une part, les économies sont évidemment possibles.
02:13D'autre part, ce gouvernement, comme les autres, a refusé de faire de véritables choix politiques.
02:18En revanche, la décision du Sénat de maintenir, par exemple, la trajectoire de la loi de programmation militaire est un signal positif,
02:24qu'il faudra défendre en commission mixte paritaire.
02:27Bien que nous considérions que certaines lois de programmation précédentes restent insuffisantes,
02:31un gouvernement responsable doit s'y tenir.
02:33En trois minutes, il me serait impossible de lister les manques de ce budget barnier.
02:36Reste que de meilleurs choix étaient possibles.
02:38Dans un temps aussi contraint que le vôtre, et avec des équipes bien moins étoffées,
02:42le contre-budget du Rassemblement national, présenté par mon excellent collègue Jean-Philippe Tanguy,
02:46répondait davantage, je crois, à la double nécessité de baisser les dépenses publiques et de rendre aux Français leur argent,
02:52le tout avec une efficacité renforcée de nos services publics.
02:55Nous refusons en effet l'argument selon lequel on doit faire moins avec moins ou plus avec plus.
03:00Nous continuons de croire que nous pouvons faire plus avec moins, pour peu que l'on reconsidère les priorités.
03:05En l'étant, il ne semble pas que ce soit le cas.
03:07Il y a une alternative à la surenchère fiscale et à la purge sociale.
03:11En tout état de cause, nous voterons donc contre ce budget.
03:13Je vous remercie.