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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Bonjour à tous, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04A la une ce matin, tu es pour un mauvais regard, tu es dans un bal, tu es pour un portable.
00:10Elias 14 ans est un nouveau nom dans cette liste noire, série dramatique d'une société
00:15ensauvagée.
00:16Elias 14 ans sortait d'un entraînement de football, Elias 14 ans est tombé sur des
00:20lâches pour qui la vie n'importe peu, pour qui le couteau est le prolongement de la main.
00:25Elias 14 ans est un ado comme il peut y en avoir des milliers.
00:29C'est alors que comme chaque parent comprend qu'aucun lieu en France n'est épargné par
00:34l'insécurité.
00:35A l'horreur s'ajoute l'insupportable faillite judiciaire.
00:38Les deux suspects ont 16 et 17 ans, ils sont déjà connus de la police et de la justice.
00:43Il y a à peine deux mois, ils comparaissaient devant les tribunaux pour vol commis avec
00:48violence.
00:49En décembre 2023, l'un des deux délinquants a aussi fait l'objet d'une mesure éducative
00:55judiciaire pour des faits de vol avec extorsion.
00:58Stop à la sidération à ces élus qui viennent sur les plateaux pour nous expliquer que tout
01:03est fait pour lutter contre l'insécurité et qui tremblent au moindre serrage de vis.
01:08Attaque les ministres qui entendent renverser la table et imposer un choc d'autorité.
01:13La sanction, la mise derrière les barreaux de jeunes délinquants n'a rien de criminel.
01:18La culture de l'excuse, la carcérophobie, le sentiment d'insécurité, voilà des idéologies
01:25qui ont plongé le pays dans l'abîme.
01:28Et on en parlera évidemment ce matin, mais avant cela, c'est le point sur l'information
01:31avec Sandra Tchiombo.
01:32Bonjour Sandra.
01:33Bonjour Elliot, bonjour à tous.
01:36A la une, Donald Trump veut faire le ménage dans le territoire palestinien, le président
01:41des Etats-Unis propose de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l'Egypte et la Jordanie
01:46dans le cadre d'un plan de paix.
01:48Il a évoqué la situation avec le roi Abdallah II de Jordanie et compte le faire aujourd'hui
01:52avec le président égyptien.
01:54L'armée israélienne est toujours déployée dans le sud du Liban ce dimanche et ce, malgré
01:58l'expiration du délai de 60 jours pour quitter le territoire de son voisin, dans le cadre
02:03d'une trêve avec le Hezbollah libanais, l'armée libanaise dénonce l'atermoiement d'Israël
02:07et se dit prête, je cite, à poursuivre son déploiement dès que l'ennemi israélien
02:11se retirera.
02:12Et puis la cote de popularité d'Emmanuel Macron tombe au plus bas dans les sondages.
02:16Selon le journal du dimanche, 79% des Français sont mécontents de leur président.
02:21Il est tenu responsable de l'instabilité politique.
02:24Après la dissolution, son mandat est ponctué notamment par les changements de gouvernement.
02:28Merci Sandra pour le point sur l'information.
02:31Joachim Leflocq, Imad est avec nous, Arnaud Bédédéti, Sarah Salmane, Georges Fenech,
02:35bonjour à tous les quatre.
02:36On va commencer avec cette actualité absolument dramatique qui touche n'importe quel parent,
02:43qui touche n'importe quel citoyen aujourd'hui en se disant que l'insécurité peut frapper
02:49à tout moment.
02:50À Paris, ce sont les mots du ministre de l'Intérieur, l'ensauvagement de la société.
02:55On a un garçon de 14 ans qui vendredi soir sortait de l'entraînement de football à
03:01Paris dans le 14e arrondissement.
03:02Il jouait au Pitré-Auliers, c'est un club que je connais bien parce qu'il y a 15 ans,
03:07je jouais dans ce club-là et je sais exactement où s'est déroulé ce drame.
03:12Et donc j'ai eu une pensée ce matin, bien évidemment pour les éducateurs, pour tout
03:16le club qui vit un véritable drame.
03:19Ce qui est insupportable dans cette affaire, c'est la faillite judiciaire puisque les
03:23deux suspects étaient connus et de la police et de la justice.
03:27Et ce qui est insupportable dans ce drame, c'est qu'on a des situations qui se répètent.
03:32On peut être tué dans un bal, tué pour un mauvais regard, tué parce qu'il y a une
03:38altercation sur la route ou alors pour un téléphone portable.
03:43Elias, 14 ans et donc mort, voyez le sujet de Michael Dos Santos.
03:48C'est ici, porte de Châtillon, qu'Elias a perdu la vie pour un téléphone portable.
03:52Avec un ami, l'adolescent de 14 ans sort d'un entraînement de football au stade Jules-Noël.
03:57Deux autres mineurs l'abordent.
03:59Ces individus qui l'ont menacé d'un couteau pour lui dérober son téléphone portable,
04:05il aurait refusé de remettre son téléphone et c'est là qu'il lui aurait porté un coup
04:12de couteau.
04:13Les agresseurs prennent la fuite en abandonnant le téléphone portable.
04:16Déjà connus des services de police, les suspects, âgés de 16 et 17 ans, sont interpellés
04:21moins d'une heure plus tard à leur domicile.
04:23C'est des jeunes qui avaient déjà un passif délinquant.
04:27Ils ont été tout simplement déférés en octobre dernier pour des faits similaires,
04:31donc de vols avec violence.
04:32Il avait été pris des mesures éducatives et ils avaient une fiche qui stipulait qu'ils
04:38n'avaient ni le droit de se fréquenter, ni le droit de se rencontrer.
04:41Blessé à l'épaule, Elias est emmené à l'hôpital Necker.
04:44L'adolescent de 14 ans décède après avoir fait une hémorragie interne et plusieurs
04:48arrêts cardiaques.
04:49La victime était scolarisée au collège Montaigne et jouée dans le club de football
04:53Dupitre et Ollier, deux institutions situées dans le 6e arrondissement de Paris.
04:58A la fois bouleversé et indigné par ce meurtre, car on peut le qualifier de meurtre.
05:05Avant, on pouvait recevoir un coup de poing, on pouvait recevoir des coups, mais on n'était
05:11pas tué pour cela.
05:13L'élu a mis en place une cellule de soutien au sein du club de football.
05:16Elias allait fêter ses 15 ans le 10 février prochain.
05:20Je vous propose de vous lire le communiqué de Marie-Claire Carrhergé, qui est sénatrice
05:28de Paris et qui cible la mère du 14e.
05:32Les parents doivent le savoir, oui, quand votre enfant va faire son entraînement de
05:35foot dans le sud du 14e, ou quand il sort du conservatoire de musique situé dans le
05:40même quartier, il peut ne pas revenir.
05:43C'est le résultat d'une inaction coupable de la mairie du 14e et de la mairie de Paris,
05:48qui ont laissé s'installer, voire ont organisé la ghettoïsation de tant de quartiers du
05:5414e, en se voilant la face sur la gravité de l'insécurité qui y règne.
05:59La mère du 14e l'a reconnue elle-même sur BFM, elle avait connaissance depuis un
06:03an d'agressions régulières, de violences et de menaces contre les jeunes sportifs du
06:08centre sportif Jules Noël.
06:09Voilà ce que dit madame Claire Carré-Hergé ce matin, et vous, qu'est-ce que vous en
06:14pensez ?
06:15Tour de table.
06:16Écoutez, Elias vient rallonger une liste macabre, celle de Anas, Bilel, Tidiane, Adrien,
06:27Iuri, Eman, Thomas, Nicolas, je voulais rappeler leur mémoire, il y en a d'autres.
06:35Donc, j'entends votre indignation, Eliott, je la partage.
06:40Une fois qu'on a dit cela, vous avez parlé de faillite, système éducatif et judiciaire,
06:45qu'est-ce qu'on fait ?
06:46Mais moi j'ai une suggestion à faire, et je m'adresse surtout aux sénateurs, parce
06:50qu'au Sénat ils ont fait de très belles commissions d'enquête, notamment sur le
06:53trafic de stupéfiants.
06:54Nous avions fait, nous, il y a longtemps, une commission d'enquête sur l'outreau,
06:59vous vous souvenez, pour analyser les failles et les dysfonctionnements du système judiciaire.
07:03On va continuer combien de temps, comme ça, à voir nos jeunes mourir, pour rien, coup
07:07de couteau, alors que nous savions, nous savons, que les auteurs étaient déjà connus,
07:12étaient déjà condamnés, étaient déjà suivis.
07:14Donc, je leur suggère véritablement une commission d'enquête, parce qu'on a le
07:18droit de savoir, la justice elle est rendue en notre nom, on a le droit de savoir pourquoi
07:23ces mineurs délinquants, multiréitérants, multirécidivistes, n'ont pas été traités
07:29comme il fallait, voyez-vous.
07:30Donc, je suggère une commission d'enquête sur cette délinquance des mineurs, la manière
07:34dont on les traite, et voir où sont les failles et les dysfonctionnements.
07:37Je pense qu'on ne pourra pas continuer comme ça éternellement.
07:40Bruno Retailleau qui a réagi, un adolescent de 14 ans est mort sous les coups de couteau
07:45de barbare.
07:46Il emploie le mot de barbare, qui voulait lui voler son téléphone.
07:49On ne peut qu'être horrifié par cette violence gratuite, résultat d'une perte de repères
07:54et de l'effondrement de l'autorité.
07:56Je pense avec émotion à sa famille, dévastée par la perte de leur enfant.
07:59Faire de la France un pays où les parents n'ont plus à craindre de voir leur enfant
08:03assassiné pour rien sera un chemin long et difficile.
08:07Cela exigera la mobilisation de tous.
08:09Parce que ces dernières années, quand le précédent ministre de l'Intérieur parlait
08:13d'ensauvagement de la société, vous aviez, 24 heures plus tard, un ministre de la Justice
08:19qui disait que prendre cette expression, c'est alimenter le sentiment d'insécurité.
08:23On passe plus de temps à débattre sur des petits mots plutôt qu'à renverser la table
08:28sur les questions de sécurité.
08:29Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
08:32Aujourd'hui encore, les députés écologistes parlent de fuites en avant réactionnaires
08:36lorsque Gabriel Attal lui-même propose un projet de loi pour lutter contre la violence
08:39des mineurs.
08:40Violence des mineurs qui est un problème endémique dans la société d'aujourd'hui.
08:43Je rappelle quand même que le nombre de mineurs mis en cause par les forces de sécurité
08:46a doublé en 30 ans.
08:47Vous parliez des propositions des politiques publiques à mettre en œuvre, Georges.
08:52Je pense que les solutions, on les connaît.
08:54Maurice Berger a fait des diagnostics extrêmement intéressants sur les violences des mineurs.
08:58Il propose de supprimer le code pénal des mineurs de 2021, la suppression du juge d'application
09:02des peines, des centres éducatifs réellement fermés, des cours de peine de prison, des
09:06comparutions immédiates.
09:07Maintenant, ce qui manque, c'est la volonté politique pour mettre ça en œuvre et la
09:11temporalité puisqu'on est sur le court terme systématiquement.
09:14Il y a une question de volonté, il y a une question de courage aussi.
09:17Le courage, c'est de dire qu'un délinquant de 16 ou 17 ans, multiréitérant comme vous
09:23dites, Georges Fenech, c'est derrière les barreaux.
09:25Oui, mais on parle de la faillite de la mairie du 14e, c'est une chose, mais à partir du
09:31moment où vous avez un juge qui a dit on va mettre des mesures éducatives, il ne faut
09:36pas s'étonner que ça recommence malheureusement parce que dans le parcours délinquant, on
09:39met plein de mesures éducatives et puis je caricature, quand il y a un meurtre, on se
09:42dit peut-être qu'il était mieux derrière les barreaux.
09:44Tant qu'on n'agit pas dès le premier fait, on aura, comme vous le dites, les mêmes résultats.
09:48Et je regardais en décembre déjà, Paris, un adolescent est mort après une rixe au
09:52couteau près d'un collège lycée.
09:54Octobre, au Nez-sous-bois, mort d'un adolescent de 16 ans, tué d'un couteau.
09:59Et ça, c'est l'autre pan et l'autre problème sociétal, c'est que chez certains délinquants,
10:04le couteau est devenu le prolongement de la main.
10:07D'ailleurs, le maire du 6e disait dans notre sujet, avant, c'était un coup de poing, c'était
10:12une gifle. Aujourd'hui, c'est un coup de couteau.
10:15On peut être tué pour un téléphone portable.
10:17Mais moi, ce qui m'intéresse et ce qui est la clé, c'est de savoir si aujourd'hui, vous
10:22avez tous les responsables politiques qui partagent la même chose, c'est de dire la
10:25sécurité est une priorité, plutôt que la mairie de Paris de s'occuper de X, de quitter
10:30les réseaux sociaux, etc.
10:32Qu'il s'occupe en priorité de la sécurité des Français et des Franciliens.
10:37Parce que ce matin, on a une famille qui vit un drame absolu.
10:41On a un enfant de 14 ans qui est mort alors qu'il était en train de jouer tranquillement.
10:46Il sortait de son entraînement de football, Arnaud Bénédict.
10:48Vous avez raison de le dire, ça se passe dans le 14e arrondissement.
10:51C'était un arrondissement plutôt tranquille, traditionnellement, le 14e arrondissement.
10:55Non, mais si vous voulez, bien évidemment, il y a une responsabilité des élus.
11:00Enfin, c'est d'abord un problème d'État, la sécurité, il ne faut jamais l'oublier.
11:03Et tout a été dit déjà sur ce plateau.
11:05Le problème, c'est qu'on sait quelles sont les causes.
11:07On sait quelles sont les raisons de ce développement d'une insécurité qui devient
11:11endémique et qui touche de plus en plus les jeunes et qui fait de plus en plus de victimes
11:14aussi chez les jeunes. Parce que toutes les victimes que vous avez citées, Georges, sont
11:18des victimes qui ont la plupart du temps entre 16 et 20 ans, c'est-à-dire ce sont des adolescents.
11:25La réalité, c'est que pour répondre à votre question, il y a un consensus dans la société
11:29française claire sur la nécessité aujourd'hui de transformer notre arsenal législatif pour
11:35pouvoir véritablement prendre à bras le corps ce problème.
11:40Mais il n'y a pas de consensus, et c'est bien le sujet, dans la classe politique.
11:44Mais ils sont beaucoup plus intéressés à s'occuper des trottinettes, des pistes cyclables ou alors
11:48de quitter X.
11:49Et la difficulté à laquelle se trouve aujourd'hui confronté Bruno Retailleau, malgré son évidente
11:54bond de volonté et sa très grande sincérité sur le sujet, c'est qu'il n'a pas forcément
11:59les moyens politiques de ses ambitions.
12:02Et ça, c'est une question qui est essentielle parce que le temps tourne, le temps tourne.
12:07Et c'est vrai que plus le temps passe, plus la situation devient incontrôlable et plus
12:11elle devient non maîtrisable.
12:13Et c'est bien aujourd'hui le sujet auquel nous sommes confrontés.
12:15Pardonnez-moi, mais le communiqué de Marie-Claire Carhergé, qui est une ancienne ministre et
12:19sénatrice de Paris, il est extrêmement fort, extrêmement fort.
12:23Elle dit que c'est le résultat d'une inaction coupable de la mairie du XIVe.
12:27Moi j'ai entendu la maire du XIVe, elle a dit, oui on le savait, on a pris des mesures
12:31éducatives et on a fait des réunions où on a mis des mots sur les choses.
12:35Quelle indécence.
12:36Vous ne pouvez pas mettre des mots sur les choses pour lutter face à ce type de problème.
12:40Hier, quand elle explique qu'ils ont tout fait pour lutter contre la sécurité, quelle
12:43indécence de dire ça.
12:44Vous avez cité Bruno Retailleau, mais c'est une affaire qui relève de la justice, pas
12:48de l'intérieur.
12:49Vous avez remarqué que M.
12:50Darmanin n'est pas intervenu.
12:51Pourquoi il n'intervient pas ? Parce que, indépendance de la justice.
12:56Moi je dis souvent que cette indépendance, c'est le cache-sexe de l'irresponsabilité.
12:59Qu'on mette sur la table la responsabilité des juges.
13:03L'idéologie.
13:04L'idéologie.
13:05L'idéologie.
13:06L'irresponsabilité.
13:07L'idéologie.
13:08L'idéologie.
13:09L'idéologie.
13:10L'idéologie.
13:11L'idéologie.
13:12L'idéologie.
13:13Au-delà du bras de fer qu'il peut y avoir entre le garde des Sceaux et les magistrats,
13:18est-ce qu'un garde des Sceaux peut, lorsqu'il y a potentiellement une faille judiciaire,
13:23mettre en place une sorte d'enquête pour savoir ce qui s'est passé ?
13:26Citez-moi, dans le passé, des gardes des Sceaux qui ont fait ce genre de choses.
13:29Il n'y a eu que la classe politique avec l'affaire Doutreau, qui a soulevé le lièvre.
13:33Les gardes des Sceaux sont tétanisés par rapport au syndicalisme.
13:39Vous ne vous rendez pas compte de ce que représente le pouvoir des juges.
13:42Et là, M. Darmanin, il est taiseux.
13:45Pourquoi ? Parce qu'il ne peut pas se heurter à ses pouvoirs judiciaires.
13:50J'aimerais qu'on auditionne ces juges pour leur demander pourquoi vous n'avez pas pris
13:55des mesures plus fermes contre ceux qui ont tué Elias alors qu'il était en corporel.
14:00Parce qu'ils vont vous dire que la philosophie de l'ordonnance de 45 reprises dans le code
14:03pénal des mineurs de 2021, la philosophie, c'est justement les mesures éducatives.
14:07Donc, on ne change pas la philosophie de ce code, eh bien, on n'est pas sur une dynamique
14:12En tous les cas, je serais vraiment très intéressé à l'idée d'entendre Marie-Claire Carragé,
14:18je le dis, l'ancienne ministre et sénatrice de Paris, parce que quand elle dit que c'est
14:22le résultat d'une inaction coupable de la mairie de Paris et de la mairie du 14e qui
14:27ont laissé s'installer, vous savez, vous pouvez être condamné, l'État peut être
14:30condamné pour inaction climatique.
14:32On l'a vu à plusieurs reprises.
14:34C'est plus probable.
14:35Alors, l'inaction sécuritaire, l'inaction sécuritaire, la mise en danger
14:41de la vie d'autrui, est-ce qu'il y a une responsabilité potentielle ?
14:45Là, on parle de la lâcheté du sommet de l'État en matière répressive, mais une
14:50question qui n'est pas posée dans cette histoire, c'est aussi le volet éducatif.
14:53On manque d'une vraie politique pour responsabiliser les parents qui manquent à leurs obligations
14:58parentales.
14:59Et surtout, il faut revenir à une école digne de ce nom, qui donne un cadre, qui donne
15:02des repères à une jeunesse qui en a de moins en moins.
15:04Une politique de civilisation au sens noble du terme.
15:06Et ça, ça vaudrait beaucoup mieux que des décennies de discours sur les lèvres au
15:09centre, de stages de citoyenneté, de cours d'empathie.
15:12Ce n'est pas avec ça qu'on va régler ce genre de problèmes.
15:14On a demandé à la maire du 14e, par exemple, elle est pour ou contre supprimer l'excuse
15:19de minorité ? Elle est pour ou contre supprimer le code pénal pour les mineurs ? Elle est
15:24pour ou contre qu'un individu délinquant multirécidiviste de 16-17 ans aille faire
15:31des courtes peines ? Ou au moins qu'il réponde de l'origine ?
15:34Pour eux, tout est soluble dans l'orientation des moyens.
15:36Non, juste sur la responsabilité des magistrats, je parle sous le contrôle d'un ancien magistrat.
15:40Est-ce que vous connaissez un seul magistrat qui a été poursuivi pour un manquement,
15:43je veux dire, dans l'exercice de ses responsabilités ?
15:46C'est très rare.
15:48Ça n'existe pas.
15:49La responsabilité professionnelle, il y a des responsabilités, d'autres responsabilités.
15:53Mais celle-ci, on va vous dire, mais faites appel de mes décisions, voyez-vous.
15:57Circulez, il n'y a rien à voir.
15:59Or, ce sont des mots d'or qui sont donnés par les syndicats de ne pas mettre en prison,
16:03de ne pas sanctionner.
16:04C'est dans la philosophie que dit très bien Sarah, effectivement.
16:07Et là, vous avez la responsabilité politique qui intervient.
16:10Où est la réforme du Code pénal des mineurs qui a été annoncée par M. Attal ?
16:14Où est-elle ?
16:15Oui, Gabriel Attal avait prévu, notamment, la comparution immédiate pour les mineurs,
16:18ce qui a été une bonne mesure, mais…
16:20Il y a eu la dissolution.
16:21Surtout qu'il y a probablement une majorité pour la voter, en l'occurrence.
16:25Quand j'ai vu ce drame, j'ai pensé à Marie-Hélène Thauraval, la mère de Romain Surizer,
16:32qui parlait de l'ensauvagement de la société, qui avait été attaqué, menacé de mort,
16:37attaqué par certains politiques en disant que c'est d'extrême-droite ce qu'a dit Mme Thauraval.
16:43J'ai pensé aussi aux syndicats de police qui ont, eux aussi, été stigmatisés, attaqués,
16:47parce qu'ils ont eu le malheur de dire que le problème de la police, c'est la justice.
16:51Écoutez, sur ce dossier-là, allez m'expliquer où a été le problème policier et où a été le problème judiciaire.
16:58Et on en reparlera.
16:59Pensez évidemment aux familles, et je le répète, au club du pétriolier qui vit des moments dramatiques.
17:06Dans l'actualité également judiciaire, et là je suis fasciné de l'absence de relais de cette information, fasciné.
17:12Ce samedi, dans le Vaucluse, vous avez un homme qui est entré dans un supermarché
17:17armé d'un couteau en criant à l'AGBAR.
17:19Il a blessé un client au visage, il a blessé également légèrement le vigile, il a été neutralisé.
17:26Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire.
17:30L'homme Mehdi Bey de 32 ans, selon Actu 17, était connu pour une quinzaine de faits.
17:36Il est fiché au fichier des traitements de signalement pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
17:42Et je le répète, le parquet de Lutnath s'est saisi de l'affaire.
17:45Personne n'en parle depuis hier.
17:47Et un homme qui attaque au couteau des individus, qui est neutralisé, qui blesse légèrement deux personnes,
17:54donc c'est un miracle, en quelque sorte qu'il ne blesse que légèrement des individus,
17:59et personne n'en parle maintenant.
18:01Il lui a fallu qu'il y ait eu un mort pour qu'on en parle.
18:03Mais c'est de la folie, en fait.
18:04Il y a deux hypothèses, soit c'est banalisé, soit dans le traitement de l'information,
18:07certains considèrent que ce n'est pas prioritaire.
18:09On est en plein dans ce que deux banalisés.
18:11L'école du renoncement s'habitue tous les jours à l'ultra-violence et à l'islamisme.
18:16J'aimerais bien connaître sa situation administrative, celui-ci.
18:19Il est de nationalité française, et je disais qu'il était connu pour une quinzaine de faits,
18:24visiblement selon quelques sources, et fiché pour radicalisation.
18:30Dix ans après Charlie Hebdo, on a le sentiment d'être plus vulnérable que jamais.
18:33Olivier Christen, qui lors de la rentrée solennelle du tribunal judiciaire de Paris,
18:40le procureur antiterroriste avait dit
18:42« L'absence de décès des suites d'une action terroriste en 2024 en France
18:46ne reflète pas une diminution du risque terroriste.
18:50En 2024, 85 enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le PNAT,
18:54dont 66 pour le seul contentieux djihadiste,
18:57en augmentation de 70% par rapport à 2023 »,
19:01précisait donc le procureur antiterroriste.
19:04Ça se passe dans le Vaucluse, personne n'en a parlé.
19:07Vous aviez eu l'information depuis hier ?
19:09Je l'ai eue par CNews.
19:10Moi aussi.
19:11C'est tout.
19:12Moi aussi.
19:14On banalise, on banalise.
19:17Récemment, le patron du renseignement territorial a parlé de risque d'un califat en France
19:23imposant la charia.
19:24Personne n'en a parlé.
19:25Alors que ça aurait dû être une information de premier plan dans l'espace médiatique.
19:29Je vous invite à lire aussi l'entretien dans Le Point de la patronne de la DGSI
19:35qui revenait sur les menaces terroristes
19:38et qui expliquait que de plus en plus,
19:40les potentiels terroristes, du moins en France, étaient extrêmement jeunes.
19:45C'est d'autant plus choquant qu'on n'en parle pas.
19:48Moi, ça me rappelle Treb dans la grande surface du supermarché
19:52avec le colonel Bertram où il y avait eu des morts.
19:55On me dit ici, l'homme du supermarché RTL en a parlé ce matin.
19:59Je regarde les réseaux sociaux.
20:00Jean-Claude Franzel qui nous suit et qu'on salue.
20:03Je suis quand même étonné qu'on ne creuse pas un peu plus ce sujet.
20:07Dans l'actualité également, je voudrais qu'on revienne sur une polémique
20:10qui a touché nos confrères de France Info.
20:13France Info qui a provoqué un véritable scandale hier
20:17après un titre concernant les otages, la libération des quatre otages israéliennes
20:24contre 200 prisonniers parmi lesquels vous avez des terroristes,
20:28parmi lesquels vous avez des individus qui ont du sang sur le main,
20:32parmi lesquels vous avez des individus qui étaient condamnés à la prison à la perpétuité.
20:37Et donc le Hamas, groupe terroriste, s'est servi d'innocente, de civile
20:43comme d'une monnaie d'échange.
20:45Et on reviendra un peu sur ce sujet après.
20:47Mais je voulais vous montrer ce titre.
20:49« De 100 otages palestiniens retrouvent la liberté »,
20:53titrait hier à 17h55 France Info.
20:57Donc je disais, ça a provoqué un scandale.
21:00Caroline Yadam a décidé de saisir l'Arkham.
21:04Elle parle d'un titre abject et inacceptable.
21:08France Info a rapidement réagi à 20h55, très précisément,
21:12avec un communiqué sur Twitter à la suite d'une erreur inadmissible.
21:16Un titre totalement inapproprié concernant la situation au propre Chorian
21:20a été brièvement diffusé dans un de nos journaux sur France Info, Canal 27.
21:24Le responsable a été suspendu.
21:28Nous présentons nos excuses aux téléspectateurs.
21:31Et ce qui est d'autant plus intéressant, c'est qu'en fait,
21:34ce titre a été soutenu par qui ?
21:36La France Insoumise.
21:38Ersilia Soudé, Rima Hassan.
21:40Ersilia Soudé qui dit « Honte à vous France Info d'empêcher vos journalistes
21:43de faire leur travail. Vous cédez à la pression de Madame Yadam.
21:47N'êtes-vous pas censé exercer un coutre-pouvoir ? »
21:51Et Rima Hassan qui dit « Merci » en présentant le titre
21:57« De 100 otages palestiniens retrouvent la liberté ».
22:00Restons sur ce tweet de Rima Hassan.
22:03Et là encore une fois, quel est votre ressenti, votre réaction ?
22:06Arnaud Benedetti.
22:07Vous savez, de Rima Hassan, ça ne me surprend pas.
22:09Il y a trois jours, elle a voté contre la résolution demandant au Parlement européen
22:16la libération immédiate de Boalem-Sensal.
22:18C'est deux mesures.
22:19Vous savez, il n'est que français depuis quelques mois.
22:21Il est français depuis quelques mois.
22:25D'abord, il faut quand même noter que, il faut le reconnaître,
22:30France Info a très vite réagi et a fait en sorte de supprimer ce titre
22:35et de s'en excuser.
22:36Donc ça, c'est plutôt positif.
22:38Et de prendre les mesures qu'il jugeait en tout cas indispensables de prendre
22:43en matière de sanctions, en tout cas de sanctions provisoires.
22:46Deuxième point, vous savez, ça me rappelle la phrase de Camus.
22:49« Mal nommer les choses, c'est rajouter au malheur du monde ».
22:52On est exactement dans cette situation.
22:55C'est-à-dire que…
22:56Alors là, ce n'est pas seulement mal nommer les…
22:58Enfin, on verra ce que dira.
23:00Je veux dire, ensuite, éventuellement, c'est une enquête interne.
23:02J'espère qu'il y aura une enquête interne pour savoir si c'était une erreur.
23:04On verra.
23:05Mais est-ce que c'est intentionnel ou est-ce que c'est une erreur ?
23:06Voilà, c'est ça la clé.
23:07Est-ce que c'est une maladresse ou est-ce que c'est intentionnel ?
23:10Ça, on le verra.
23:11Bon, je vous donne la parole dans un instant.
23:13On fait une courte pause et on revient sur ce sujet.
23:15C'est ça la clé.
23:16On va voir si cette rédactrice, ce rédacteur en chef ou rédacteur éditorial a intentionnellement voulu faire ce titre
23:23ou alors si c'était une erreur humaine.
23:25Ça, il faut le savoir très rapidement.
23:27La publicité.
23:32Quasiment 9h30 sur CNews.
23:34On poursuit l'heure des pros.
23:35Si vous nous rejoignez, on était en train de discuter avant la publicité
23:39et on revenait sur cette, je cite, « erreur inadmissible ».
23:43France Info qui présente ses excuses après avoir fait référence à 200 otages palestiniens libérés par Israël.
23:51C'était en grand titre à 17h55.
23:55On va le revoir, voilà, sur France Info.
23:58Caroline Yaddan, la députée de Paris, a décidé de saisir l'arc-homme.
24:05France Info a décidé de suspendre le responsable éditorial qui avait écrit ce titre.
24:12Ça a été brièvement diffusé.
24:14Le responsable a été suspendu.
24:16La question qu'on peut se poser, c'est est-ce que c'était une erreur humaine
24:20dans une journée d'édition spéciale où on a beaucoup parlé des otages
24:23ou alors quelque chose de volontaire, de présenter les prisonniers palestiniens
24:29comme des otages en Israël.
24:32Et ce qui est intéressant, c'est Ersilia Soudé, Rima Hassan,
24:38qui participe à cette idéologie-là.
24:41Ersilia Soudé qui dit honte à vous d'empêcher vos journalistes de faire leur travail.
24:47Et Rima Hassan qui remercie le responsable éditorial.
24:53On en est là.
24:56Ça se diffuse de plus en plus, Arnaud Bénédict.
25:00Oui, ça se diffuse.
25:02Elles sont très actives, elles sont très visibles.
25:06Est-ce que leurs idées sont majoritaires ?
25:08Elles sont décomplexées.
25:09Elles sont totalement décomplexées, ça je ne le crois pas.
25:12Alors après, est-ce qu'il faut en parler autant ? J'en sais rien.
25:14Parce que finalement, c'est ce qu'elles cherchent aussi, d'une certaine manière.
25:17C'est-à-dire cet excès de visibilité qui leur permet de faire avancer leur agenda.
25:23Mais si vous voulez, moi je ne suis pas surpris encore une fois
25:25par les tweets de Madame Hassan et de Madame Soudé.
25:28Elles sont dans une logique clientéliste et communautaire
25:33qu'elles utilisent sans vergogne.
25:36Donc aucune surprise et rien de neuf sous le soleil, si je puis dire.
25:39Parmi les 200 prisonniers qui ont été libérés,
25:43il faudrait regarder dans le détail.
25:45Parce qu'il y en a plusieurs qui étaient condamnés à la prison à perpétuité
25:49parce que c'était des individus qui avaient du sang sur les mains,
25:52parce que ces individus étaient des criminels,
25:54avaient participé à des organisations terroristes.
25:58Donc si vous présentez des individus qui ont participé à des organisations terroristes
26:04comme des otages et finalement comme des prisonniers politiques,
26:09on est à la limite de l'apologie du terrorisme.
26:12C'est intéressant quand même.
26:13Par déduction.
26:14Comment ?
26:15Par déduction, bien sûr.
26:16Si vous libérez un terroriste condamné en France
26:21et que vous le présentez comme un otage,
26:23pardonnez-moi, ça peut être compris aussi comme de l'apologie du terrorisme.
26:27Bien sûr, mais Mme Hassan ne présente pas M. Censal comme un otage.
26:30Vous voyez, elle est presque cohérente dans ces délires.
26:35M. Mélenchon parle plutôt de crime de guerre que de crime de terrorisme.
26:40Il estime donc que ceux qui sont prisonniers en Israël,
26:44ceux qui ont fait exploser des bus avec des enfants à l'intérieur,
26:47ces gens-là qui ont été condamnés,
26:50à leurs yeux ce sont des gens qui ont résisté.
26:54Mais parce qu'ils sont palestiniens.
26:55On parlait de la justice tout à l'heure.
26:57Ce sont des combattants pour leur liberté.
26:59On parlait de la justice tout à l'heure avec ce drame à Paris.
27:03Je précise que Mme Rima Hassan a été convoquée pour apologie du terrorisme.
27:09C'était en avril dernier la convocation.
27:12Ce serait intéressant que les choses peut-être avancent,
27:16du moins se clarifient pour qu'on sache si oui ou non,
27:19elle a tenu des propos qui tombent sous le coup de la loi
27:23et si oui ou non, elle sera condamnée pour apologie du terrorisme.
27:27Et peut-être que le jour où elle sera condamnée,
27:29elle arrêtera ses...
27:31Ça je ne crois pas.
27:32Non, ça je ne crois pas.
27:33Ah bon ?
27:34Non, pas du tout.
27:35Elle est dans une logique de rupture.
27:37Ça montre en tout cas que les idiots utiles du Hamas sont déjà présents sur notre sol.
27:41Ils sont dans nos rues, dans nos institutions,
27:43dans nos universités, sur les réseaux sociaux.
27:45On a des gens qui appellent à l'intifada dans les rues de Paris,
27:47qui parlent d'Israël comme une monstruosité,
27:49qui considèrent le Hamas comme un mouvement de résistance.
27:51Alors j'en veux beaucoup, oui.
27:53Vous parliez du rôle de la France insoumise
27:55qui par clientélisme a cherché à mettre le feu aux esprits depuis...
27:58On dit souvent depuis le 7 octobre,
28:00mais en réalité je pense que c'est depuis la marche contre l'islamophobie en 2019.
28:04Mais j'en veux aussi à l'ex-majorité présidentielle
28:06qui a permis à tout un tas de gens peu fréquentables
28:09d'être élus aux dernières élections législatives
28:11au nom du sacro-saint barrage républicain.
28:13Ça je crois que c'est d'autant plus...
28:15C'est encore plus grave.
28:16Et aux partis socialistes qui ne disent rien à chaque outrance
28:18et à chaque sortie de certains membres de la France insoumise.
28:20Et aux électeurs qui votent pour eux.
28:22Bon voilà ce qu'on pouvait dire.
28:24Le responsable de France Info,
28:26le responsable de ce titre, de ce synthé a été suspendu.
28:31On attendra de voir si on connaîtra les suites.
28:34Est-ce que c'était volontaire ou non ?
28:36Si c'est volontaire c'est quand même gravissime.
28:38Ça veut dire qu'il y a une idéologie au sein du service public
28:42quand même qui peut être inquiétante.
28:44Je ne dis pas de manière générale bien évidemment.
28:46Parce qu'en plus je connais beaucoup de monde qui travaille à France Info.
28:50On a d'excellents confrères là-bas.
28:52Mais c'est intéressant de savoir ce qui peut se passer.
28:55Revenons justement à la journée d'hier
28:59qui est une journée absolument bouleversante à bien des égards.
29:02Avec la libération de quatre otages israéliennes.
29:05Avec cette mise en scène macabre du Hamas
29:09qui a quand même exposé comme un trophée de guerre
29:13ces jeunes femmes de 19 et 20 ans
29:16qui ont passé 15 mois en enfer dans les mains du Hamas.
29:22Et puis il y a aussi le message bouleversant de la famille Bibas
29:26avec les deux enfants qui ne sont toujours pas libérés.
29:34Et les autorités israéliennes pour la première fois
29:37ont dit qu'ils s'inquiétaient de ne pas avoir de nouvelles des enfants Bibas.
29:44Voyons le sujet de Kinson.
29:47Les jeunes femmes de 19 à 20 ans semblent en bonne santé.
29:51Ces images des quatre ex-otages fournis par l'armée israélienne
29:55tournent en boucle dans le pays.
29:58Arbel Yehoud aurait dû faire partie de ces retrouvailles.
30:01Elle est l'une des dernières otages féminines du Hamas.
30:04Elle serait actuellement retenue par le djihad islamique.
30:08Qu'en est-il de Kfir Bibas, enlevé alors qu'il n'avait que neuf mois ?
30:12Il figure lui aussi sur la liste des otages qui pourraient être libérés.
30:16L'armée israélienne s'est dite très inquiète du sort des deux derniers enfants otages.
30:21Nous insistons sur le retour d'Arbel Yehoud ainsi que de Shiri et des enfants de la famille Bibas
30:28car nous sommes profondément préoccupés par leur sort.
30:31Nous attendons des éclaircissements sur cette question et leur retour rapide.
30:36La famille des derniers enfants a crié sa détresse hier.
30:40Les échanges des otages doivent se poursuivre encore un mois.
30:44Sur 251 personnes enlevées, 87 sont encore à Gaza dont 34 sont mortes selon l'armée.
30:51A Tel Aviv, les Israéliens sont inquiets.
30:55Je suis prudemment optimiste.
30:57C'est très inquiétant pour nous car 33 otages c'est déjà fantastique mais nous voulons les récupérer tous.
31:03La place des otages est passée le 19 janvier du deuil à l'espoir avec la libération des otages.
31:09Mais chaque jour qui passe est aussi un jour de désespoir.
31:13La dernière étape de l'accord porte sur la restitution des corps des otages morts en captivité.
31:20Je voudrais vous lire le communiqué de la famille Bibas qui a réagi hier sur les réseaux sociaux.
31:29Une fois de plus, nous n'avons pas trouvé le repos la nuit dernière, hier donc vendredi à 16h,
31:34lorsque la liste des personnes devant être libérées a été publiée.
31:38Notre monde s'est effondré.
31:41Il prolonge ce message absolument bouleversant.
31:45Même si nous étions préparés à cette éventualité, nous avions espéré voir Chéri et les enfants sur la liste qui était censée concerner les femmes civiles.
31:54Parce qu'en fait le Hamas n'a pas respecté l'accord.
31:58Le souci pour leur vie annule-t-il le fait qu'il s'agit de civils en captivité qui doivent être ramenés chez eux ?
32:03La grave préoccupation pour leur vie annule-t-elle le fait que l'Etat ait tenu dans le cadre de cet accord de nous fournir des certitudes ?
32:11La réponse est non.
32:13La grave préoccupation pour la vie de Chéri signifie-t-elle qu'il n'est plus nécessaire d'afficher sa photo en tant que civil kidnappé à Gaza, dont le sort reste inconnu ?
32:22La réponse est non.
32:24On est tous très inquiets pour la famille Bibas, parce que si on suit la logique des choses, ils auraient même dû sortir la semaine dernière,
32:30puisque c'était les femmes et les enfants d'abord, donc ce sont les deux seuls enfants qui sont là-bas, ils auraient dû sortir avant.
32:36Donc est-ce que c'est une stratégie du Hamas, parce que tout le monde sait que l'opinion publique est braquée sur la famille Bibas notamment,
32:42ou alors, malheureusement, ils sont décédés ?
32:45Mais c'est vrai que, bien sûr, on se réjouit pour les quatre femmes qui sont sorties, mais l'inquiétude pour la famille Bibas, c'est extrêmement prégnant,
32:52et la mise en scène orchestrée par le Hamas, quand je vois que certaines personnes, même sur les réseaux sociaux, disent
32:58« Ah, pas regarder comme elles ont l'air bien », la souffrance qu'il y a derrière, c'est épouvantable.
33:03Je précise qu'hier, nous étions avec Georges, à cette heure-ci, en train de commenter les premières images qui nous parvenaient de la libération des otages israéliennes,
33:15et nous avions fait le choix, au moment où elles ont été présentées, exposées comme des trophées de guerre…
33:22De ne pas les montrer ?
33:24Exactement, on a décidé de ne pas les montrer, et après c'était un choix…
33:30On nous a dit pendant longtemps…
33:32Vous allez dire, je cite beaucoup Camus, Camus dans la pièce « Les Juifs » dit « Comment parler du terrorisme sans y prendre part ? »
33:39En fait, on n'avait pas envie de rentrer, de jouer le jeu du Hamas, qui est un jeu absolument inhumain,
33:47et c'est d'ailleurs très troublant de passer de cette inhumanité à le retour à quelque chose de tellement beau,
33:54les retrouvailles entre les otages et leur famille.
33:58Je crois qu'on a la séquence, et j'aimerais qu'on passe cette image-là qui est absolument merveilleuse,
34:03et qui n'a pas besoin de commentaires, mais voilà, on retrouve un semblant d'humanité,
34:09lorsque les otages, après 15 mois de captivité, ont pu revoir leur famille.
34:55Je vous aime tous, citoyens d'Israël. Vous avez soutenu et enveloppé nos familles.
34:59Vous avez tout fait pour nous libérer. Merci beaucoup. Je vous aime.
35:05Elles sont incroyables.
35:06C'est des images absolument bouleversantes.
35:08Elles sont héroïnes. La manière dont elles se sont comportées face à leurs adversaires, à leurs bourreaux, à leurs geôliers.
35:14Hier, malgré tout, c'est admirable, ces jeunes femmes, quelle force, quel courage.
35:20Tout s'accélère depuis l'investiture de Donald Trump, depuis l'élection de Donald Trump.
35:25Donald Trump qui a réagi cette nuit, et là aussi, ça peut être un tournant,
35:29puisque le président américain a proposé de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie
35:34dans le cadre d'un plan de paix consistant à faire le ménage dans le territoire palestinien.
35:38Qu'a-t-il dit ? On parle d'environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans.
35:44Vous savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits, et je ne sais pas,
35:48quelque chose doit se passer. Je préférerais m'impliquer avec certaines nations arabes
35:53et construire des logements à un autre endroit, où elles pourraient peut-être vivre en paix pour une fois.
35:58C'est intéressant, parce que depuis 15 mois, il est difficile de comprendre
36:02pourquoi les nombreux États arabes autour de Gaza n'ont pas accueilli les citoyens, la population gazaouie.
36:13Ils n'en veulent pas, tout simplement. C'est aussi simple que cela.
36:18La Jordanie ne s'est pas gagnée. Je rappelle que septembre noir, c'était 1970,
36:23quand le roi de Jordanie, à l'époque, avait justement chassé les fédaïdes.
36:30D'ailleurs, il n'avait pas eu tort, en l'occurrence, puisqu'il déstabilisait le royaume jordanien.
36:34Je ne suis pas sûr que... Si vous voulez, la solidarité du monde arabe vis-à-vis des Palestiniens,
36:39depuis des décennies.
36:42Qu'a fait l'Union européenne au moment de l'invasion russe en Ukraine ?
36:46Les femmes, les enfants ukrainiens ont été accueillis, juste de titre, dans l'Union européenne.
36:56C'est vrai que depuis 15 mois, il se pose souvent cette question.
36:59Comment se fait-il que les pays arabes qui entourent la bande de Gaza n'accueillent pas les femmes, les enfants,
37:05pour éviter qu'ils ne soient utilisés comme des boucliers humains par les terroristes du Hamas ?
37:11Vous pourrez reprendre votre argumentation qui se tient pour tous les migrants qui viennent du monde subsaharien et grébin
37:18et qui cherchent un refuge en Europe. Pourquoi ne vont-ils pas vers des Etats plus riches ?
37:23Et plus proches, vous voulez dire.
37:25Et plus proches culturellement.
37:27J'entends. Dans l'actualité également, et là ça concerne toujours Donald Trump,
37:32je voudrais qu'on s'arrête un instant sur cette attaque d'une violence inouïe.
37:35Je ne sais pas si vous l'avez entendu, Jacques Weber, qui est une sommité dans le monde du théâtre, dans le monde du cinéma.
37:42Un homme engagé, et il l'assume politiquement, puisqu'il s'était engagé pour François Hollande en 2012.
37:48Ensuite il a franchi le Rubicon de la gauche radicale pour soutenir Jean-Luc Mélenchon.
37:55Alors tout ce qui est excessif est insignifiant.
37:58Mais je vous propose d'écouter Monsieur Weber qui va mettre sur un même pied d'égalité le nazisme et Donald Trump.
38:04Je suis un homme engagé comme je l'espère encore. Il faudrait que beaucoup de gens le soient, beaucoup plus.
38:13Moi je suis absolument sidéré, estomaqué par la phasie qu'il y a autour de Trump.
38:20Par la façon dont les gens acceptent.
38:22Moi j'entends dans la rue, dans les bistrots, partout.
38:25Oh bah finalement il va faire bouger les choses, il va relever l'économie.
38:28Mais il y a une feuille de cigarette entre le nazisme et Trump.
38:33Trump est une ordure absolue, un danger absolu non seulement pour son pays, mais pour le monde entier.
38:38C'est quelque chose de catastrophique qui nous arrive.
38:42Et sur cette catastrophe, de même que sur l'écologie, personne ne parle d'écologie.
38:47C'est en régression la prise en compte de l'écologie.
38:51Monsieur Béroud n'a pas dit un mot sur l'écologie par exemple.
38:54Alors quant à Trump, n'en parlons pas, l'Alaska, machin, on s'en fout.
38:57On est dans très grand danger à cause de quelques monstres issus d'ailleurs,
39:02et c'est ça le grave problème, le très très grave problème qui est posé,
39:05issus de la démocratie. Pourquoi ?
39:07Parce que c'est la démocratie qui fait voter les gens.
39:10Mais les votes, maintenant les gens ne votent pas en termes d'opinion,
39:14avec une opinion construite, raisonnée, intelligente.
39:17Ils votent de façon pulsionnelle.
39:19Mais nom de Dieu, mais réveillons-nous.
39:21Il faut que le monde descende dans la rue pour sortir cet horrible individu qu'est Trump.
39:26Ne pesons pas nos mots.
39:28Je sais bien que la diplomatie est obligée de faire attention,
39:31mais c'est un gros dégueulasse qu'il faut écrabouiller, qu'il faut supprimer littéralement.
39:35L'homme qui fait des leçons de morale aux électeurs français a oublié la nuance,
39:41a oublié la notion du respect, a oublié la notion d'une réflexion construite.
39:48C'est un discours qu'on entendait souvent dans les années 30,
39:52de déshumanisation totale de l'adversaire politique,
39:56qui n'est pas un simple opposant mais un ennemi à éradiquer.
40:00D'ailleurs, dans le même entretien, il a regretté qu'on ne pouvait plus nuancer aujourd'hui.
40:04Alors je me demande ce que ça aurait été sinon.
40:07Et on a là une preuve supplémentaire d'un petit entre-soi bobo
40:12et de ce qu'est l'antitrumpisme en France,
40:15qui n'est pas une pensée mais une passion pour faire étalage de sa vertu,
40:20quitte à fermer les yeux sur les angoisses qui travaillent les catégories populaires.
40:24Je pense que le débat public n'en sort pas grandi
40:27et que même du point de vue de l'establishment,
40:29c'est extrêmement contre-productif pour combattre les discours dits populistes.
40:31Non mais si l'on suit jusqu'au bout la logique de ce discours,
40:34c'est qu'à terme, on nous expliquera que la démocratie est fasciste
40:37et que la liberté d'expression le sont également.
40:40Au bout du bout, ça va être ça.
40:43Le discours de M. Weber est un discours qui vous amène à la guerre civile quasiment.
40:47Oui, il oublie de dire que depuis que Trump a été investi,
40:50il y a eu des otages qui ont été libérés.
40:52Il oublie de le dire.
40:54Si il y a une guerre civile, je ne suis pas sûr que ce discours soit très majoritaire dans la population.
40:57Je vais vous dire, donnez-moi 1000 hommes et vous me faites une révolution.
41:00Donc ce n'est pas ça.
41:02Mais il est dans l'argent public.
41:03La fin de sa déclaration, c'est-à-dire qu'il faut éliminer, supprimer cet individu.
41:08J'ai commencé par ça.
41:10Vous avez raison de le rappeler.
41:12Mais l'un n'empêche pas l'autre.
41:14Très grande culture.
41:16Et je crois que là, il y a une forme de délivre.
41:22Parce qu'autant il a le droit d'être opposant à Trump,
41:27mais autant il devrait se garder d'un discours...
41:31Imaginons un acteur américain qui dise la même chose, notre président de la République.
41:35Il vient dire qu'il faut écrabouiller, supprimer.
41:38Il faut l'éliminer, bien sûr.
41:40Là, on tombe dans une dérive personnelle.
41:42Et l'autre question qu'on peut se poser, c'est qu'il y a quand même quelque chose de fascinant
41:46chez l'intelligentsia, cette bobosphère radicale à gauche bien pensante,
41:52c'est qu'ils ont tous les droits.
41:54Ils ont le droit d'insulter.
41:56Ils ont le droit de menacer.
41:58C'est pas nouveau ça.
42:00C'est le privilège rouge.
42:02La proche a toujours considéré qu'elle avait une espèce de monopole moral sur ses adversaires.
42:07Incroyable.
42:08On va aller sur un plateau...
42:10C'est l'endurance publique et ça passe.
42:13Si M. Weber dit ça sur ce plateau, je vais me dire...
42:16Qu'est-ce que vous racontez là ?
42:18Vous vous insultez ? Vous vous menacez ?
42:20Si je ne dis rien, je peux vous assurer qu'il y a l'ARCOM qui arrive.
42:22Il n'y a pas eu de modération.
42:24Le bâtiment n'est pas très loin, donc ils arrivent en tyrolienne et ils foncent sur nous.
42:29Il nous reste une petite minute.
42:31En rendez-vous, ce sera Bernard-Henri Lévy, l'invité d'Europe 1C News.
42:35Les échos.
42:36Mais avant cela, un dernier chiffre.
42:38Avec un Emmanuel Macron plus impopulaire que jamais.
42:40Et je me tourne vers vous, Arnaud Benedetti.
42:4279% de mécontents.
42:45Plus 3 points.
42:47Et le total de satisfaits, c'est moins 3 points.
42:5021% seulement.
42:52Bon, il est en train de...
42:54Il fonce vers le record de François Hollande.
42:56Oui, sauf que François Hollande avait réalisé ce record en un mandat.
42:59Il lui aura fallu quand même deux mandats.
43:01Donc ça permet de pondérer un peu et de moduler.
43:03En l'occurrence, oui, on voit bien que le président de la République, aujourd'hui, est rejeté.
43:06Il est considéré surtout, vraiment, par une grande majorité de ceux qui sont hostiles à sa personnalité
43:12et à l'exercice de son pouvoir.
43:14Vraiment comme le responsable de la situation de très grande instabilité dans laquelle nous nous retrouvons.
43:19C'est-à-dire qu'il était déjà impopulaire avant les élections législatives.
43:22Mais les élections législatives l'ont rendu encore plus impopulaire, vraisemblablement.
43:27Ce qui rend difficile, vraisemblablement, la fin de ce mandat qui n'est pas terminé, quand même.
43:31Mais il faut le rappeler, 2026, c'est long.
43:33Il se déplace des comptes sur sa base, aussi, à moins dix points, chez les retraités.
43:35C'est comme le cœur de son électorat.
43:37Merci à tous les quatre.
43:38C'était un plaisir, comme chaque dimanche matin, d'être avec vous.
43:41Merci à Tania Thiaulé qui a préparé cette émission.
43:44Vous pouvez revoir cette émission sur cnews.fr.
43:47Vous pouvez retrouver toutes nos émissions sur...
43:50Alors, je me tourne vers le...
43:52Téléchargez l'application, le scanner.
43:54Prenez votre téléphone, vous scannez ce QR code.
43:56Et vous pouvez retrouver toutes nos émissions sur cnews.fr et sur l'application mobile.
44:01Merci à tous.
44:02Pensez évidemment aux familles d'otages qui vivent dans la plus grande souffrance aujourd'hui.
44:09Pensez également à la famille d'Elias, qui a été tuée de coups de couteau pour un téléphone portable.
44:16C'est une actualité qui, malheureusement, est extrêmement lourde, ce week-end.

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