L'Heure des Pros Week-End (Émission du 07/01/2024)

  • il y a 9 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00 Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04 A la une ce matin, à 29 ans, Frédéric Arnault, fils de Bernard Arnault, prend la tête d'un
00:09 nouveau pôle dédié aux montres de luxe du groupe LVMH.
00:12 Passé par Louis Le Grand, polytechnicien, Frédéric Arnault fait ses preuves à la
00:16 tête de TAG-ER.
00:17 Des idées novatrices, plus de 400 000 pièces produites l'an dernier, un chiffre d'affaires
00:21 qui explose.
00:22 Qu'importe son CV, qu'importe sa réussite, Frédéric Arnault est un problème pour l'extrême
00:28 gauche.
00:29 Guillaume Meurice tweet "quand l'ascenseur social part de ta chambre et arrive dans le
00:33 bureau de ton papa".
00:34 La star de France Inter n'est pas allée plus loin, que le bout de son idéologie est
00:39 triqué.
00:40 Moins violent certes, mais pas plus inspiré qu'il y a deux mois lorsqu'il qualifiait
00:43 Netanyahou de nazi sans prépuce.
00:46 L'ascension de Frédéric Arnault dérange Guillaume Meurice, mais également la députée
00:49 LFI, Hercilia Soudé.
00:50 La grande fan de K-pop parle de fausse méritocratie, fallait-il lui rappeler ? La proximité de
00:56 son père avec Jean-Luc Mélenchon.
00:58 Les attaques contre Frédéric Arnault symbolisent un climat de rancœur, de mauvais sentiments,
01:02 de jalousie peut-être.
01:04 Bâtir un empire, le transmettre de génération en génération pose problème.
01:08 Et même si ce sont des milliers d'emplois qui sont créés, et même si c'est la France
01:12 qui rayonne dans le monde, le million a une mauvaise odeur.
01:16 Alors quand on parle de milliards, les bien-pensants tremblent de rage et en oublieraient presque
01:21 la d'âge.
01:22 Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des…
01:25 - ZANÉS !
01:26 - Exactement.
01:27 Et cette info, c'est avec Isabelle Biboulot.
01:28 - Bonjour Elliot, bonjour à tous.
01:31 L'armée israélienne soutient avoir achevé le démantèlement de la structure militaire
01:35 du Hamas.
01:36 Dans le nord de la bande de Gaza, Tsaïl peut désormais se concentrer sur le centre et
01:41 le sud du territoire.
01:42 Trois mois jour pour jour après le début de la guerre, au moins 132 personnes sont
01:46 toujours retenues aux mains du Hamas.
01:48 La France devra aller au-delà des six premiers EPR annoncés pour la relance du nucléaire.
01:53 Déclaration de la ministre de la Transition énergétique dans une interview à la Tribune
01:57 Dimanche.
01:58 Le chef de l'État avait déjà ouvert la porte en décembre à une annonce sur huit
02:01 réacteurs supplémentaires dans les prochains mois.
02:04 Un projet de loi relatif à la souveraineté énergétique doit être présenté dans quelques
02:08 semaines.
02:09 Et puis les départements du nord et du Pas-de-Calais, toujours en vigilance orange cru.
02:13 Le Pas-de-Calais a été frappé par un deuxième épisode d'inondation en deux mois.
02:17 La décrue se poursuit et laisse entrevoir l'étendue des dégâts.
02:21 Vigie Cru prévient, la baisse des niveaux dans certains secteurs va nécessiter encore
02:26 plusieurs jours.
02:27 Merci chère Isabelle.
02:29 Bonjour à Elisabeth Lévy, Olivier Dartigold, à Eric Reuvel, Raphaël Stainville.
02:34 Je vous ai testé lors de l'édito, savoir qui était réveillé.
02:37 On n'a pas eu beaucoup qui ont répondu aux hommes bien-nés.
02:39 La valeur n'attend pas.
02:41 C'est peut-être parce que le sujet pose problème à Olivier Dartigold.
02:45 C'est peut-être parce que votre sujet pose problème.
02:50 C'est peut-être parce que votre devinette était quand même un peu pastoche.
02:53 Pardon mais bon.
02:54 Je voulais savoir qui était réveillé.
02:57 Olivier Dartigold, vous n'avez même pas répondu aux hommes bien-nés.
03:00 La valeur n'attend pas.
03:01 Je demande à la vidéo.
03:02 Vous voulez qu'on regarde le CIDE à la fin de l'émission pour voir qui a répondu.
03:12 Et si je me trompe, je ne dirai pas que je vous présente le CIDE.
03:16 On démarre sur mauvais climat.
03:17 On va en parler dans un instant.
03:19 C'est quand même incroyable de s'attaquer comme ça.
03:21 Guillaume Meurice, Ersilia Soudet.
03:24 C'est marrant d'ailleurs le rapport idéologique entre les deux.
03:28 Il a des bonnes références.
03:29 C'est quand même intéressant ces personnages qui ont comme passion d'abord de nuire.
03:34 Une passion chez eux.
03:35 Tu te réveilles comme ça en se disant alors bouge vite.
03:38 C'est méchant.
03:39 Les méchants.
03:40 Les méchants c'est assez large.
03:43 On a un milliardaire sur lequel on peut taper.
03:45 On ne regarde pas son CV.
03:49 On ne regarde pas ce qu'il a fait.
03:50 On ne regarde pas s'il a réussi ou non.
03:51 On ne se demande pas pourquoi il est placé.
03:54 Il faut le milliardaire.
03:56 Mais vous savez, pendant qu'on en parlait avant l'émission, vous vous êtes moqué
04:02 d'Olivier.
04:03 Ce n'est pas vrai en disant que ce sont vos amis.
04:05 Olivier a dit "ah non, moi il me tirait en arrivant".
04:07 C'est les types qui vous enverraient au goulag en vous disant "il n'y a rien de personnel".
04:10 Mais on en parlera un tout petit peu plus tard.
04:12 C'est un sujet qui est passionnant je trouve.
04:15 Vraiment passionnant.
04:16 Avant cela, je voudrais qu'on revienne sur l'affaire Depardieu.
04:18 On pensait que l'affaire Depardieu allait s'éteindre.
04:20 Mais les propos de Lyo, la chanteuse, font l'effet d'une bombe.
04:23 C'était hier dans l'émission C'est les bdos.
04:24 Elle accuse le monde du cinéma d'être complice des agissements de Gérard Depardieu et parle
04:30 de listes de prédateurs sexuels qui circuleraient dans le métier.
04:34 Voyez le sujet de Célia Gruyère.
04:37 Tout le monde sait et personne ne dit rien.
04:40 Ce sont les mots de Lyo à propos de l'affaire Gérard Depardieu.
04:43 Dans un extrait de l'émission C'est les bdos, la chanteuse dénonce une complicité
04:48 dans ce milieu.
04:49 "C'est tout ce que l'on peut faire sur un plateau depuis des années, avec la complicité
04:53 de tout un milieu qui est en cause aujourd'hui.
04:55 Ce sont des comportements inadmissibles qui détruisent.
04:58 J'en ai été victime, je ne suis pas la seule".
05:00 La tribune de soutien à Gérard Depardieu, signée par une soixantaine d'artistes, avait
05:05 suscité de vivres réactions.
05:07 "Je regrette juste que cet ancien monde ait encore autant de pouvoir, parce que pour moi,
05:11 ce sont des bouffons".
05:12 Sur le plateau, Lyo aborde également l'expérience de sa sœur, la comédienne et chanteuse Hélène
05:18 Anoguerra.
05:19 "J'ai eu la chance de pouvoir l'éviter.
05:20 A ma sœur, on lui a dit avant, tu sais, il touche les seins, il met les mains dans les
05:24 culottes.
05:25 Mais enfin, c'est Gérard".
05:26 Des comportements qui ne seraient pas uniquement propres aux géants du cinéma.
05:31 "Il y a des listes qui circulent dans le métier, donc tout le monde connaît les prédateurs
05:34 sexuels".
05:35 La chanteuse n'a pas voulu donner plus de détails sur le sujet.
05:39 "C'est quand même assez perturbant, cette dernière déclaration, sur cette liste qui
05:45 circulerait dans le milieu".
05:46 "Perturbant ? Vous voulez dire que c'est terrifiant ? Pardon, mais on est chez McCarthy
05:51 là ? On est où ? Qui rend la justice dans notre pays ? Enfin, excusez-moi.
05:57 Certainement, Gérard Depardieu s'est comporté comme il se comporte, comme on l'a déjà
06:01 vu d'ailleurs, tout à fait publiquement.
06:03 Il fait des blagues obscènes, peut-être il fait tout ce qu'on lui reproche.
06:07 Je n'y étais pas, mais peut-être sans doute.
06:09 Mais si vous voulez, elle le dit d'ailleurs, tout le monde acceptait.
06:12 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, des gens, y compris d'ailleurs des femmes certainement,
06:17 qui acceptaient, qui nous expliquent que c'était il y a 20 ans, 30 ans, etc.
06:21 Et on juge comme d'habitude, si vous voulez, avec les yeux d'aujourd'hui, des comportements.
06:26 C'était même, rappelez-vous l'époque des valseuses, c'est des comportements qui
06:31 n'étaient pas du tout jugés de la même façon.
06:32 On peut dire que ce n'était pas bien, on peut dire ce qu'on veut.
06:35 Mais si vous voulez se défiler, si vous voulez tout d'un coup être victime au moment
06:43 où il y a des affaires de justice, ça ne va pas.
06:45 Enfin, il faut laisser la justice rendre la justice.
06:48 Ce qu'elle explique, Rio, c'est qu'il y a un milieu culturel du cinéma qui n'a
06:54 rien dit pendant des années.
06:55 Et là, cette histoire de liste de prédateurs.
06:57 C'est ça qui est intéressant, moi, je trouve, dans la manière dont elle communique.
07:01 C'est qu'elle parle, elle explique que tout le monde sait qu'il y a des listes de prédateurs.
07:05 Et en fait, le seul nom qu'elle va donner et jeter en pâture à l'opinion publique,
07:10 c'est Gérard Depardieu.
07:12 Donc, on est vraiment dans le processus du bouc émissaire où, tout d'un coup, on
07:15 va se concentrer et se donner bonne conscience en s'acharnant sur un homme, sans que ce
07:21 dernier n'ait les moyens de se défendre, puisque on est dans un procès médiatique.
07:26 Il y a quand même une réalité, d'abord en Rio.
07:28 Peut-être qu'il y a une réalité.
07:29 Non, mais il y a une réalité sur une chose, c'est-à-dire, il y a des hommes dont vous
07:33 n'entendrez que ce soit au cinéma ou dans les médias, où il peut y avoir du pouvoir,
07:38 dont vous n'entendrez jamais parler, tout simplement parce qu'ils ont un comportement
07:42 irréprochable.
07:43 Et il y en a d'autres dont on sait, et ce sont des… bien sûr qu'il y a eu une omerta,
07:49 parce que tout ça est très compliqué, dont on sait qu'ils ne se comportaient pas bien.
07:54 Il y a des affaires judiciaires en cours là-dessus, assez parlantes là-dessus.
08:00 Non, mais là, on parle de prédateurs sexuels.
08:02 Vous avez probablement raison, il y a des hommes exemplaires, mais aujourd'hui, personne
08:06 n'est assuré, même si c'est exemplaire, ou se pose un problème.
08:09 Aucun homme n'est à l'abri.
08:11 Aucun homme de pouvoir, aucun homme public n'est à l'abri.
08:15 Aujourd'hui, de ce snap, c'est déjà l'heure.
08:18 Quand tu dis "aucun homme de pouvoir n'est à l'abri", je ne suis pas d'accord avec ça.
08:22 Quand on parle…
08:23 Et d'ailleurs, les…
08:24 Eric Revelle, lorsque…
08:25 Quand on parle de fondage, aujourd'hui…
08:26 Pas tous en même temps.
08:27 …t'es relaxé.
08:28 Pardon.
08:29 Pas tous en même temps.
08:30 Sur la notion de prédateur, une liste de prédateurs sexuels.
08:33 Moi, je trouve ça terrifiant de jeter en pâture comme ça une liste de prédateurs
08:39 sans… enfin, vous imaginez ce que ça veut dire ?
08:42 Ça veut dire que tous les gens qui sont dans le cinéma aujourd'hui…
08:45 Sont soupçonnables.
08:47 …sont soupçonnables.
08:48 Suspects.
08:49 Sont suspects.
08:50 Enfin, c'est quand même terrifiant, ce qu'a fait Lyo.
08:51 Pardonnez-moi.
08:52 Si vous voulez être efficace, vous allez voir la justice et vous dites "voici".
08:58 Voici les noms et voici les faits et voici les témoins qui…
09:02 Mais vous ne faites pas ce qu'elle a fait médiatiquement.
09:04 Maintenant, ma chère Elisabeth, pardon, avec tout le respect qu'on doit à l'immense carrière de Gérard Depardieu.
09:09 Oui, je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Olivier.
09:12 C'est-à-dire que des gens irréprochables, vous pensez qu'ils vont se faire…
09:17 Et connus.
09:18 Qu'ils vont se faire montrer du doigt sur des sujets comme ça ? Non.
09:21 Alors, où vous avez raison, c'est qu'il y a 30 ans, 40 ans, c'était sans doute toléré, tout ça.
09:26 Oui, oui, oui, malheureusement, c'était sans doute toléré.
09:29 Mais le déclencheur de l'affaire, ma chère Elisabeth, c'est ce tournage en Corée du Nord.
09:34 Là, ce n'était pas il y a 30 ans ou 40 ans.
09:36 Visiblement, il n'y a pas eu de montage.
09:37 Il faut que je vous répondez.
09:38 Attendez, oui, oui.
09:39 Visiblement, les propos ont été tenus.
09:42 Alors qu'on veuille faire une espèce d'exemple, parce que la notoriété de Depardieu est telle,
09:47 qu'on veuille effacer l'œuvre, on voit bien ce qui est en train de se passer,
09:51 au nom du wokisme, l'œuvre de Depardieu, y compris ce qu'il a fait il y a 30 ans, 40 ans,
09:55 c'est un scandale absolu, mais vous connaissez la formule.
09:59 Maintenant, il faut que je vous réponde.
10:00 Vous connaissez la pauvetec, ma chère Elisabeth.
10:02 Il n'y a pas de fumée sans feu.
10:03 Ah ben ça, c'est vraiment la formule la pire.
10:05 Eh ben non.
10:06 Alors laissez-moi vous répondre maintenant, si ça ne vous ennuie pas.
10:08 Je vous en prie.
10:09 Donc, premièrement, il n'y a pas de fumée sans feu.
10:12 Il n'y a pas de fumée sans feu.
10:14 C'est la lettre écarlate, c'est les sorcières de Salem.
10:16 Je vous ai écoutées, vous allez devoir me supporter.
10:20 Je suis navrée.
10:22 Deuxièmement, il y a 30 ans ou 40 ans.
10:24 Ce n'est pas seulement les hommes qui se permettaient tout.
10:27 Il y avait des femmes, moi j'en ai rencontré hier,
10:29 je veux dire, qui ont commencé à me parler.
10:31 Elles travaillaient sur des tournables.
10:32 Elles me disaient, je veux dire, tout ça ne nous gênait pas.
10:36 Je veux dire, laissez-moi.
10:38 Je veux dire, vous êtes vite, s'il vous plaît.
10:39 Mais je ne peux pas faire vite, s'ils m'interrompent tout le temps.
10:41 Je vous ai écoutées.
10:42 Eric, je vous ai écoutées longuement.
10:45 Ayez la politesse de faire de même avec moi.
10:48 Vous avez laissé quelques secondes.
10:50 Ça suffit.
10:51 Allez-y, Elisabeth, s'il vous plaît.
10:52 Non mais vraiment, ce n'est pas possible de ne pas pouvoir répondre.
10:54 S'il vous plaît, Elisabeth, allez-y.
10:56 Non mais ce n'est pas possible.
10:57 Mais faites vite, parce que nous, on parle d'un an de longues choses.
10:58 Je suis désolée.
10:59 Allez-y.
11:00 Je veux dire, donc, la troisième chose, c'est que vous venez de faire une chose horrible.
11:04 Vous avez mélangé des propos obscènes, vulgaires, ce que vous voulez,
11:08 mais excusez-moi, ce n'est encore pas un crime de faire des blagues obscènes,
11:12 et des accusations d'agressions sexuelles.
11:15 C'est dégueulasse.
11:16 Ça, c'est une manipulation.
11:18 Parce que, je veux dire, on a inféré de ces propos obscènes
11:22 que Gérard Depardieu était coupable du reste.
11:24 Eh bien, ça, c'est vraiment manipulatoire.
11:26 Il y a des points encore, chère Elisabeth, on verra ce que dit la justice.
11:29 Mais vous ne pouvez pas lier l'un à l'autre.
11:31 Non mais en revanche, Elisabeth, s'il vous plaît, laissez-moi un tout petit peu avancer.
11:35 Vous avez 42 % des Français, c'est un sondage qui a été publié dans Le Point cette semaine,
11:41 42 % des Français qui estiment que les personnalités publiques accusées de violences sexistes et sexuelles
11:49 devraient automatiquement être écartées de leur domaine d'activité.
11:52 C'est intéressant quand même.
11:54 Et c'est précisément pour ça que je ne suis pas d'accord avec ceux qui pensent que
11:58 quelqu'un qui serait irréprochable ne serait jamais cloué au pilori dans les semaines.
12:06 C'est précisément parce qu'il y a cette possibilité de pouvoir nuire à quelqu'un sur la simple base d'un soupçon
12:14 qu'on ne peut pas considérer que le simple fait d'être irréprochable vous exonore de ce genre de procédés.
12:23 L'autre pan de la réalité.
12:25 Avant MeToo, des femmes victimes n'avaient pas toujours la possibilité ou le courage de dire leur souffrance.
12:36 Je préfère la société post-MeToo, même avec ses excès, que ce qui se passait avant.
12:41 Parce qu'avant, la manière dont ça se passait, c'était dégueulasse.
12:44 Là aussi, c'est dégueulasse.
12:46 En tous les cas, vous avez également quasiment deux Français sur trois qui estiment qu'Emmanuel Macron
12:50 a eu tort de considérer que Depardieu rend fière la France et qu'il est victime d'une chasse à l'homme.
12:55 C'est intéressant de voir également ce sondage-là.
12:58 Est-ce que vous avez eu le détail par génération ?
13:00 Je crois qu'il est donné, il faut aller en profondeur, c'est vraiment un papier formidable dans Le Point cette semaine.
13:06 C'est très intéressant de voir aussi par catégorie socio-professionnelle.
13:11 C'est un gros avantage quand même, pardonnez-moi, vous allez me trouver borderline.
13:16 Mais ça a eu un très gros avantage pour le président de la République de lancer la polémique.
13:21 C'est quoi ? C'est qu'on a pu parler de la loi immigration.
13:24 Diversion ? Ça, j'y crois pas trop.
13:26 En revanche, on avait tout dit sur la loi immigration.
13:30 La preuve, on va parler de Pierre Voscovici, on n'a pas tout dit.
13:33 On ne parle pas d'agissements lourds ou graveleux.
13:38 S'il y a des prédateurs sexuels dans le monde du cinéma,
13:43 s'il y a une liste de noms de prédateurs sexuels, on n'est pas sur des blagues lourdes.
13:48 Il faut que les gens parlent.
13:50 Si des gens, dans le milieu de la culture, dans le monde, mais quel que soit le milieu d'ailleurs, sont des prédateurs sexuels, il faut le dire.
13:58 Alain Delon, non s'il vous plaît, il faut qu'on en parle.
14:01 C'est pas la liste, mais la liste c'est terrible.
14:04 Avançons, Alain Delon, depuis plus d'un mois, deux icônes, vous le voyez, sont au cœur de l'actualité
14:09 pour deux affaires complètement différentes.
14:12 Gérard Depardieu, on va en parler, et Alain Delon, puisque cette semaine, c'est lui qui était au cœur de l'actualité.
14:17 Le fils de Delon, Anthony, accuse sa soeur d'avoir caché l'état de santé de son père.
14:21 Il dit se battre pour que son père reste en France et qu'il ne parte pas en Suisse, qu'il reste à Douchy.
14:27 Hier soir, on a posé la question, vous savez c'est Vox, on a mis le QR code et on a demandé aux téléspectateurs
14:33 est-ce que vous êtes choqués par cette bataille judiciaire et médiatique dans la famille Delon ?
14:40 Écoutez les réponses parce que c'est quand même assez intéressant de prendre le pouls des téléspectateurs sur ce dossier-là.
14:45 Choqués, oui, parce que je trouve que ça fait un peu déballage, cela étant, je comprends parfaitement la position des deux garçons,
14:53 car je trouve cette situation inqualifiable de favoriser un de ses enfants.
14:58 Je trouve dommage que ses enfants lèvent leur linge sale en public, au lieu de rester en famille et de l'accompagner jusqu'à la fin de sa vie.
15:07 Je pense que c'est ce qu'ils souhaitent.
15:08 J'espère que toutes ces plaintes verront une issue favorable et surtout que M. Alain Delon pourra voir le résultat de ces plaintes.
15:19 Mais je confirme que les affaires privées doivent rester absolument privées.
15:23 C'est complètement indécent, ils peuvent régler leurs problèmes tout seuls s'ils veulent se faire de la pub. Franchement, je trouve ça honteux.
15:32 Je suis très choquée et attristée de voir toutes ces polémiques.
15:36 Éric Revel, cette polémique vous a marqué cette semaine. Est-ce que c'est perturbant de voir aussi ces enfants enchaîner les plaintes contre plaintes, parler dans les médias ?
15:48 Oui, tout part de cette magnifique interview "dans match" d'Anthony Delon.
15:53 J'étais sur le plateau puisque Pascal Proulx m'avait invité quand Anthony Delon est venu.
15:58 Vendredi matin ? Il y a eu plus de 700 000 téléspectateurs, c'est-à-dire que ça passionne.
16:02 C'était un entretien qui était vraiment sain, j'ai trouvé.
16:06 Oui, il a fait un certain nombre de révélations, Anthony Delon.
16:09 Il explique maintenant, parce que si vous voulez laver son linge sale en famille, il y a l'héritage d'Alain Delon, qui a de multiples licences en Asie.
16:21 Certains disent un héritage peut-être de l'ordre de 250-200 millions d'euros.
16:26 Ce que dit Anthony Delon, c'est surtout pas une affaire d'argent, sauf qu'il dit "ma sœur va recevoir 50% et nous on a la part réservataire de 25% et 25%".
16:36 Mais surtout la bataille derrière, pardonnez-moi, moi j'ai décrypté ça comme ça, la bataille derrière c'est de dire "Alain Delon doit pouvoir vivre jusqu'au bout dans sa propriété de doucher en France".
16:47 Alors que ma sœur veut le mettre en Suisse, mais en fait c'est une bataille fiscale, pourquoi ?
16:51 Parce que si Alain Delon reste en France, il faudra payer plein pot pour sa sœur qui est résidente fiscale, la part d'héritage.
16:58 Donc pardonnez-moi, c'est quand même... voilà.
17:00 Mais ce qui m'a le plus choqué, je vais vous dire, au-delà de ce déballage, bon très bien, forcément Alain Delon ça fait tellement de décennies qu'il est une icône mondiale.
17:09 Donc évidemment tous ses problèmes intéressent, même si c'est pas l'essentiel au quotidien pour les Français.
17:14 Ils intéressent, mais ce qui m'a le plus choqué, vous savez ce que c'est ?
17:16 C'est de voir sur les deux photos de Noël, celle avec la famille et celle de Douche Calafie, un Alain Delon si diminué.
17:23 C'est ça qui m'a fait le plus, je vais vous dire, mal au cœur.
17:26 La vieillesse est un naufrage Delon, on le rappelait, on a tous des gens autour de nous qui peuvent être malades, etc.
17:31 Mais de voir Alain Delon dans cet état-là, ça m'a coupé le souffle.
17:36 Moi je vais vous le dire franchement, cette polémique ne m'intéresse pas.
17:40 Et autant la polémique de Pardieu traduit un problème politique, un débat sociétal, ce que vous voulez, il y a un enjeu.
17:47 Autant là, c'est une affaire privée, il en arrive dans des milliers de familles, celle-ci est célèbre, si vous voulez, je trouve ça écœurant pour moi.
17:56 Je veux dire, en tout cas, ça me gêne, gênant, disons, de voir tout cet état-là.
18:05 Moi je n'ai pas envie qu'on nous montre un Alain Delon ou qu'on nous diminue.
18:10 Je veux dire, ça lui appartient, ça appartient à leur intimité.
18:13 Ce qui nous importe, c'est Alain Delon, le génial comédien qui va nous rester, c'est lui qui va nous rester.
18:19 Ce n'est pas quelqu'un qui est malade dans sa propriété.
18:22 Il faut respecter quand même l'intimité des gens.
18:25 Et c'est ce que disait, peu ou prou, Philippe Devilliers, vendredi soir, qui connaît très bien Alain Delon,
18:32 qu'il l'a reçu plusieurs fois en Vendée au Puy du Fou, et il parlait justement, il a mis de côté complètement la polémique
18:38 pour revenir sur l'amitié qu'il avait avec Alain Delon, et qu'il a toujours bien sûr.
18:43 Alain Delon, pour moi, c'est une incarnation mythique du charisme français.
18:54 Et sur le plan personnel, puisque je le connais très bien, c'est un ami.
19:01 Il est à la fois paroxystique et ponctuel avec ses amis.
19:10 Je suis gêné par toutes ces histoires, les gens qui mettent du sel sur la plaie.
19:17 Il faut laisser le samouraï sur le Val de Loire.
19:25 Et puis un jour, peut-être, le plus tard possible, quand il s'éteindra, la petite Luciole de France, sans rien dire, s'éteindra.
19:38 Et nous nous souviendrons tous que nous avons brillé de son éclat. C'est lui qui nous a ébloui.
19:47 Et c'est un bien bel hommage à Alain Delon, et ça met de côté la polémique. Olivier Zartigo, Alain Delon.
19:52 J'ai reçu très récemment les grands brûlés, je ne sais pas si vous vous souvenez de ce film, de ce juge avec ses paysages enneigés.
19:58 Alors, moi, je suis d'accord avec Eric, ce qu'on ressent, c'est la tristesse.
20:02 La tristesse de Delon après cet AVC, de le voir diminuer.
20:06 Je n'ai pas aimé les photos. Après, Match a fait un travail sur la parole d'Anthony Delon.
20:15 Mais chaque fois, là...
20:16 Mais les photos sont publiées par Anthony Delon.
20:18 Oui, je sais.
20:19 Et par Anushka.
20:21 Voilà, on peut avoir ce ressenti.
20:23 Bien sûr.
20:24 Et puis, c'est tellement déséquilibré. C'est-à-dire, c'est à charge, mais la fille d'Alain Delon, Anushka, ne parle pas.
20:31 Pour l'instant.
20:32 Pour l'instant, et systématiquement, quand c'est autant déséquilibré, je ressens un autre malaise.
20:38 Si on veut des histoires de famille racines...
20:40 Oui, bien sûr.
20:42 Si on veut lire des histoires de famille qui se déchirent racines, c'est...
20:45 Vous avez raison.
20:46 Les racines, les curieuses.
20:47 Moi, je partage les vies d'Elisabeth. Je trouve ça poisseux, je trouve ça sale.
20:53 Je n'ai pas envie de rentrer dans cette intimité.
20:56 En revanche, de voir Alain Delon même diminuer, ça ne me dérange pas.
21:00 Je trouve qu'il y a quelque chose d'assez symbolique dans nos sociétés, où il faudrait qu'on conserve l'image glorieuse d'un artiste au sommet de sa gloire,
21:11 et que la fin, même si elle est parfois plus triste, plus décrépie, il faudrait l'évacuer.
21:18 Mais c'est une manière, comme toujours, d'évacuer ce qui nous dérange, d'évacuer la mort.
21:22 Et moi, j'ai le souvenir, c'est une sorte de parallèle, mais qui vous trouvera peut-être bizarre,
21:28 mais c'est l'image d'un Jean-Paul II qu'on présentait comme l'athlète de Dieu,
21:31 et qui jusqu'au bout a voulu, finalement, même dans sa maladie, dans sa vieillesse, à donner une dignité à l'homme.
21:39 Il a voulu.
21:40 Voilà.
21:41 C'est la grande différence.
21:42 C'est peut-être ça, mais par ailleurs, on voudrait pouvoir préserver l'image d'Alain Delon.
21:48 Raphaël, juste, la comparaison, à mon avis, ne tient pas, parce que oui,
21:52 Jean-Paul II, à la fin de sa vie, on lui a reproché de mettre médiatiquement en scène sa souffrance,
21:57 et il a dit "mais est-ce qu'on a décroché le crise de la croix ?"
21:59 Non.
22:00 Donc il souffre jusqu'à la fin.
22:01 Ça veut dire qu'il a toute sa tête, Jean-Paul II.
22:03 Là, visiblement, malheureusement, pardon, mais dans le cas d'Alain Delon,
22:07 les cinq tests qui ont été réalisés, que la sœur Anoushka a cachés à ses frères,
22:11 montrent qu'Alain Delon n'est plus tout à fait déjà encore ici, avec nous.
22:17 Donc vous voulez manipuler peut-être un homme en faisant des photos à l'insu de son plein gré ?
22:22 Moi, je trouve ça terrible, pardonnez-moi.
22:24 Vu qu'on parle du monde de la culture, dans le journal du dimanche,
22:28 et avançons, il y a un formidable entretien avec, on parlera politique dans un instant,
22:33 les secrets du grand monastère, juste après la publicité, on fait toute une partie politique.
22:37 La Cour des comptes, on reviendra également sur ce remaniement, qui va bouger ?
22:43 Frédéric Arnault.
22:44 Frédéric Arnault, bien sûr, bien sûr qu'on va en parler.
22:46 Mais avant cela, Florent Pagny, témoignage poignant dans le journal du dimanche,
22:50 sa transparence face à l'Amadie, a fait de lui l'une des personnalités préférées des Français.
22:54 Je crois qu'il est numéro 2, c'est bien ça ?
22:56 Exactement.
22:57 Voilà ce qu'il dit, mon projet, parce qu'on lui pose la question,
23:01 est-ce que vous avez un projet ?
23:02 C'est de ne pas en avoir, tous les trois mois, tout est remis en question,
23:06 tous les deux mois même, puisque je dois aller faire le 15 janvier un nouveau contrôle.
23:10 Bien même, je me suis habitué à aller mieux.
23:12 Un simple rendez-vous peut d'un coup rebattre l'écarte.
23:16 Il y a un souci et ça repart pour de la chimio, des rayons.
23:19 Ce n'est plus moi qui les commande, mais la maladie.
23:22 Cette transparence-là marque les gens dans cette lutte contre le cancer et cet entretien poignant.
23:29 Oui, vous avez raison.
23:30 Florent Pagny a accordé cette interview au JDD après avoir découvert qu'il se hissait à deuxième place de ce classement.
23:38 Il n'est pas naïf, il présuppose que la maladie, la manière dont il a pu en parler pendant cette année,
23:45 lui a valu la sympathie d'un certain nombre de Français qui, pour beaucoup, traversent des épreuves similaires
23:52 et qui ont vu en lui une sorte de porte-voix.
23:55 Lui parle de cette expérience comme d'un voyant.
23:59 C'est très étonnant la manière dont il parle, et de sa maladie, et même de sa vie en général.
24:05 Je suis très touché de la manière dont il raconte, notamment, son éducation très simple de ses parents,
24:12 qui lui ont inculqué des valeurs très simples, ce résumé à quelques mots,
24:18 mais qui lui ont donné finalement cette manière de se tenir debout face à la vie et à la diversité.
24:24 Ce que je trouve très intéressant, qui confirme d'ailleurs un peu votre propos,
24:27 qui m'a fait réfléchir au sujet de la faiblesse, même si je ne suis pas d'accord avec vous,
24:33 c'est "Ce n'est plus moi qui ai les commandes", je n'ai pas lu l'entretien, je vois le titre,
24:37 mais la maladie. Or, si vous voulez, il y a souvent, vous rappelez le film "La guerre est déclarée",
24:44 il y a souvent une espèce de côté "mate à mort, moi je vais, c'est moi qui..."
24:49 Et lui, il y a une espèce d'humilité, finalement, d'acceptation du destin qui est très...
24:55 Et de transparence face à la maladie. C'est peut-être aussi ça, c'est quand il est tombé malade,
24:59 il était allé faire le 20h de TF1, expliquant ce qu'il avait, il est retourné en entretien,
25:05 totalement transparent vis-à-vis de la maladie et ce combat qu'il mène.
25:09 La publicité, on revient dans un instant, la deuxième partie sera très politique,
25:13 la deuxième partie de l'heure des pros, à tout de suite.
25:15 9h30 sur CNews, l'information avec Isabelle Piboulot.
25:21 Trois mois après le massacre du Ramas en Israël, des familles d'otages se sont rassemblées à Tel Aviv,
25:27 hier soir, drapeaux israéliens en main et un slogan aux lèvres.
25:31 "Nous ne pouvons pas atteindre 100 jours, ramenez les otages maintenant",
25:35 a scandé la population. Près de 130 personnes sont toujours détenues à Gaza.
25:40 La ministre française des Affaires étrangères exhorte l'Iran et ses affidés à cesser immédiatement
25:46 leurs actions déstabilisatrices au Proche-Orient.
25:48 Sur X, Catherine Colonna affirme avoir fait passer un message très clair.
25:53 Le risque d'embrasement régional n'a jamais été aussi important, mais personne ne gagnerait à une escalade.
25:59 Et puis après le séisme du 1er janvier au Japon, les opérations de secours se poursuivent.
26:04 Hier, une nona génère a été retrouvée vivante dans les débris de sa maison.
26:08 Néanmoins, les espoirs de retrouver d'autres rescapés s'amenuisent avec le temps
26:13 et se compliquent en raison de chutes de neige.
26:15 Le bilan provisoire s'élève à 128 morts et 560 blessés.
26:19 Au moins 195 personnes sont portées disparues.
26:23 - Élisabeth Lévy, Olivier Dardigolle, Eric Revelle, Raphaël Stainville,
26:26 on a beaucoup parlé du monde du cinéma dans la première partie.
26:30 Parlons de politique à présent et ça tente du côté de la Cour des comptes.
26:34 Le président Pierre Moscovici a volontairement retardé, vous le savez,
26:37 la publication du rapport sur l'immigration illégale pour éviter qu'il ne tombe en plein débat sur la loi immigration.
26:43 C'est kafkaïen cette histoire.
26:44 - Oui, c'est surtout inadmissible.
26:45 - Non mais c'est du génie absolu.
26:47 - L'une de ses missions c'est d'éclairer la décision publique.
26:50 - Exactement. - Permettre de donner des éléments consolidés, factuels,
26:54 pour justement aider le législateur ou l'exécutif à aller dans la bonne direction.
26:58 Après je suis moi content parce que c'est la première fois que la Cour des comptes demande des moyens supplémentaires.
27:03 D'habitude, par rapport à la Cour des comptes, j'ai une petite musique comme quoi il faut faire mieux avec moins.
27:08 Là, ils demandent des moyens renforcés pour retrouver le contrôle de notre politique migratoire.
27:14 - En tous les cas, Pierre Moscovici a réagi sur les réseaux sociaux hier soir
27:17 parce qu'il sent bien que là c'est en train de bouger.
27:20 Qu'aurait-on dit si la Cour des comptes avait publié son rapport entre la motion de rangée et la commission mixe paritaire ?
27:25 Entorse à la séparation des pouvoirs, pression sur le Parlement souverain, prise de position politique indu.
27:30 Il faut savoir raison garder.
27:31 Bah non, la réponse ça aurait été tiens, on a pour une fois, miracle, une institution qui fonctionne.
27:36 C'est-à-dire qu'on a une institution qui fait son job.
27:38 Puisque c'est dans la Constitution, il faut relire l'article je crois c'est 47-2 de la Constitution,
27:44 qui explique justement le rôle de la Cour des comptes.
27:47 Il s'est trompé, c'est pas Louis XIV, Pierre Moscovici, c'est le président de la Cour des comptes.
27:51 Alors certes, il est nommé par Emmanuel Macron, mais c'est pas la même chose.
27:54 La Cour des comptes assiste le Parlement dans le contrôle de l'action du gouvernement.
27:58 Elle assiste le Parlement et le gouvernement dans le contrôle de l'exécution des lois de finance,
28:01 de l'application des lois de financement et de la sécurité sociale, ainsi que l'évaluation des politiques publiques.
28:06 - Ce qui est intéressant en fait, c'est que si la Cour des comptes avait sorti un rapport en disant
28:11 "L'immigration ça nous coûte rien, c'est formidable, c'est merveilleux, il n'y a que des avantages, c'est super"
28:17 ou en tous les cas des éléments beaucoup plus positifs que ceux qu'il y a dans l'actuel rapport,
28:22 et bien, bien entendu, ce rapport serait sorti.
28:26 C'est ça qui est incroyable, c'est que c'est encore une façon de nous dire "on veut cacher le réel".
28:30 On ne veut pas que les gens, on ne veut pas que ce réel là, soit publié.
28:36 - Oui, parce que c'est Mathieu Bocotte, hier il disait "c'est le symbole d'un régime, tout un système
28:42 immigrationniste depuis des décennies qui a un problème avec cette question là,
28:46 qui ne veut pas de révolution sur la question migratoire".
28:50 - Non, ça ne compte que sur l'immigration illégale.
28:52 - Oui, oui.
28:53 - C'est juste l'un des éléments majeurs, pardonnez-moi.
28:55 - Oui, mais il y a des effets positifs à l'immigration légale, mais personne ne dit le contraire.
28:59 - Pour moi ce n'est pas seulement ça, pour moi ce n'est pas seulement ça,
29:03 c'est aussi ce que Pierre Moscovici est trop intelligent et trop fin politiquement
29:07 pour ne pas savoir que repousser la publication d'un rapport qui montre dans quel état
29:13 les politiques d'immigration en France sont, c'est-à-dire dans un état déplorable,
29:17 il est trop intelligent et trop fin politiquement pour ne pas savoir ce que ça allait entraîner.
29:22 Mais le plus incroyable pour moi, au-delà de ce que vous avez dit en citant Mathieu,
29:27 c'est qu'il y a aussi, pardonnez-moi, mais il y a aussi cette vision qu'ont certaines élites
29:32 de regarder de très très très haut le peuple en bas en se disant
29:36 "Mais est-ce que ces gens vont bien comprendre ? Est-ce que ça ne va pas entraîner chez eux une réaction grégaire ?"
29:42 Vous voyez, il y a cette façon aussi parfois de l'élite, dont Pierre Moscovici fait partie,
29:47 de regarder le peuple d'en bas en disant "Oui, politiquement c'est vrai, constitutionnellement,
29:53 je devrais produire ce rapport, mais le peuple va-t-il bien comprendre ?
29:57 Ne vais-je pas l'entraîner dans son basin distinct ?"
30:00 Et comme les Français sont de nœuds, il ne faut pas leur représenter.
30:03 Et Pierre Moscovici est trop intelligent pour savoir.
30:05 Ça tiendrait si seulement le peuple, comme vous dites, était consulté sur ces questions-là.
30:11 Le peuple en l'occurrence, il rêverait d'être consulté sur les questions de réaction.
30:15 Ils n'en sont pas incroyables, s'il avait publié au moment de la motion de rejet.
30:19 Le fait est que ce qui se pose d'un point de vue politique, c'est qu'il y avait un débat avorté
30:25 à l'Assemblée nationale parce qu'il y avait eu une motion de rejet préalable,
30:28 mais ce qui est certain, c'est qu'à l'aune de ce qui est écrit dans ce rapport,
30:32 peut-être que les députés du Rassemblement national n'auraient pas voté cette loi en l'État,
30:38 malgré quelques améliorations à la marge.
30:41 Et même les Républicains n'auraient peut-être pas voté.
30:43 Ça aurait pu changer la face de cette séquence de loi immigration.
30:48 Laurent Wauquiez qui répond à Pierre Moscovici sur Twitter.
30:51 "Regardons ce qu'il a dit.
30:53 Pierre Moscovici revendique d'avoir délibérément retardé la publication d'un rapport
30:57 de la Cour des comptes afin que ses conclusions ne puissent être connues
31:00 lors du débat parlementaire sur la loi immigration.
31:02 C'est un manquement grave à notre démocratie et aux obligations constitutionnelles
31:06 les plus élémentaires qui s'imposent à la Cour des comptes.
31:09 Son premier président doit démissionner."
31:11 Ça c'est une bonne question.
31:13 Est-ce qu'aujourd'hui, il a encore sa place, Pierre Moscovici, à la présidence de la Cour des comptes ?
31:18 Eh bien moi je pense que non.
31:19 Moi j'ai déjà posé la question, mais j'aimerais quand même, on ne le sait pas,
31:22 je ne pense pas qu'on puisse le savoir,
31:24 mais j'aimerais quand même savoir si on ne lui a pas demandé de retarder ce rapport,
31:28 ou si c'est sa propre initiative.
31:29 Mais l'autre question qu'on doit lui poser, c'est puisque ce rapport ne servira à rien.
31:33 La loi, elle a déjà été votée.
31:34 Il a voté combien ce rapport ?
31:36 Combien de personnes ont travaillé sur ce rapport ?
31:39 Pourquoi avoir retardé ?
31:40 Est-ce qu'il a encore sa place à la tête de la Cour des comptes ?
31:42 Olivier Dardigolle, il doit rester ou pas ?
31:44 Le roi Pierre Moscovici doit rester ?
31:46 Je ne suis pas certain qu'il soit seul responsable du décalage
31:51 et de la non-publication dans le temps chaud et incendiaire du débat,
31:55 de la séquence parlementaire.
31:57 Peut-être qu'y compris l'exécutif a sa part de responsabilité dans ce décalage.
32:01 Après, je ne suis pas d'accord sur le fait que ça ne…
32:04 Vous voyez, il y a des choses dans ce rapport,
32:06 par exemple que les ministères du régalien et sociaux ne sont pas en rapport
32:11 pour réfléchir ensemble à la question des politiques migratoires.
32:14 C'est insensé.
32:15 Les préfectures ne peuvent pas…
32:17 On a des débats continuels sur les OQTF,
32:20 vous avez vu la situation indigne sur les moyens préfectoraux
32:27 pour traiter de ces questions-là.
32:29 Donc, il y a beaucoup de choses dans ce rapport
32:32 qui relèvent d'un dysfonctionnement majeur
32:34 et qui d'ailleurs pèse pour notre pays,
32:37 mais aussi pour les personnes, pour les étrangers qui nous sont maltraités.
32:41 Vous parlez des OQTF.
32:42 Administrativement.
32:43 Les OQTF prononcés ont augmenté de 60% entre 2019 et 2020.
32:49 On n'a pas échappé.
32:50 D'accord ? Plus 60%.
32:51 Donc, dans une loi immigration, c'est peut-être un élément majeur…
32:55 Mais la loi ne traite pas de ça.
32:56 Mais voilà.
32:57 Merci Pierre Moscovic.
32:59 Est-ce que…
33:00 Un chouïa sarcastique.
33:01 Oui, et ensuite on parle de plus grand maniement.
33:02 Je ne sais pas si vous vous souvenez,
33:04 mais on a cet exécutif, un chic,
33:07 pour enterrer les rapports qui vont contredire sa loi.
33:11 Vous vous souvenez ?
33:12 On vient de parler d'immigration.
33:13 Le corps sur les retraites.
33:14 Le corps sur les retraites, c'est exactement le même tupo.
33:16 C'est-à-dire qu'on fait voter la loi sur les retraites
33:18 et on apprend après que le conseil d'orientation des retraites,
33:21 on peut en penser ce qu'on veut,
33:22 publie un document qu'il avait déjà sous le tapis
33:26 en disant "tout ça ne suffira pas".
33:28 Depuis, ils ont dénoncé le président du corps.
33:30 Avec des scénarios complètement invraisemblables.
33:33 Ça va être très intéressant de voir.
33:34 D'ailleurs, Pierre Moscovic, je vois qu'il a réagi vendredi soir.
33:40 Il est bienvenu ce soir pour répondre aux questions dans leur dépôt.
33:43 On lance des invitations.
33:44 Bien évidemment, le maître des horloges,
33:46 parlons du remaniement.
33:48 Remaniement hors notre maniement.
33:50 66% des Français veulent qu'Emmanuel Macron change de Premier ministre.
33:53 68% des Français ne sont pas satisfaits du bilan d'Elisabeth Borne.
33:59 Dans le journal du dimanche, voilà ce qui est titré
34:02 "Le secret du grand ménage".
34:04 Ça, c'est pas mal.
34:05 Le grand ménage.
34:06 Les candidats pour remplacer Elisabeth Borne,
34:08 Sébastien Lecornu, Julien Denormandie,
34:09 Gabriel Attal ou Richard Ferrand.
34:11 À l'intérieur du JDD, c'est passionnant
34:13 parce qu'on apprend des choses que moi je ne connaissais pas.
34:15 Le rapport entre Julien Denormandie et Emmanuel Macron
34:18 qui a pu être tendu parfois.
34:20 Le président de la République a une confiance absolue,
34:23 apparemment, Julien Denormandie.
34:24 Ça a pu être très chaud auparavant,
34:26 même pendant la campagne présidentielle.
34:28 Alors, qui a les faveurs du président de la République aujourd'hui ?
34:31 Dans le dessin qui se profile du futur Premier ministre,
34:37 c'est quelqu'un qui serait absolument fidèle à Emmanuel Macron.
34:42 Mais je pense que surtout, l'une des qualités
34:45 qu'attend aujourd'hui le président de son Premier ministre,
34:47 c'est quelqu'un qui n'ait pas d'autre agenda que celui du président.
34:50 Et c'est pour ça que les profils qui se dégagent
34:53 sont moins des profils de politique,
34:57 de premier plan à qui l'on peut prédire
35:00 un destin peut-être présidentiel,
35:02 mais des hommes qui sont vraiment des affidés,
35:05 qui épousent la ligne avec certaines nuances du président,
35:10 mais qui lui sont absolument fidèles.
35:12 Et c'est pour ça que dans ce casting,
35:15 le profil de Julien Denormandie ou de Sébastien Lecornu,
35:20 aujourd'hui, se dégage.
35:22 Sébastien Lecornu, qui marquerait un virage à droite de l'UMP,
35:27 c'est lui, Lecornu, qui a pensé le grand débat national.
35:31 La citation après les Gilets jaunes, le grand débat national.
35:33 En pleine tempête, c'est lui.
35:34 D'ailleurs, la synthèse des cahiers de doléances n'a toujours pas été réalisée.
35:37 Ces cahiers sont dans les préfectures.
35:40 Vous savez qu'on a toujours un souci sur le diagnostic.
35:42 Les émeutes, les Gilets jaunes, le coronavirus,
35:45 on ne sait toujours pas ce qui s'est passé.
35:47 J'entends Denormandie ou Lecornu,
35:49 je suis certain qu'il ne sera pas question de ça
35:51 autour du poulet du dimanche dans les repas de famille,
35:54 davantage sur d'autres sujets qu'on a évoqués,
35:57 mais surtout, pour quelle politique ?
36:00 Pour quelle vision ?
36:01 Pour quel avenir ?
36:02 Quelle priorité ?
36:04 Est-ce que, par exemple, il y a un sujet qu'on prend et dont on se dit
36:07 "mais celui-ci, on le règle dans les trois ans à venir" ?
36:10 Et bien ça, c'est l'école.
36:12 L'école, et d'ailleurs, c'est à la une de Causeur
36:14 qu'on va présenter l'école Alain Finkielkraut.
36:16 L'école Atta, l'espoir canadien.
36:18 Il a attaqué notre côté grand chef,
36:20 parce que je dois dire qu'Alain Finkielkraut,
36:22 lui, dans un très bon entretien,
36:24 est plutôt, en tous les cas, confiant,
36:27 et plutôt un tout petit peu optimiste, et nous aussi.
36:30 Mais je voulais répondre à Olivier, il a raison,
36:33 parce qu'en réalité, si Emmanuel Macron était cohérent politiquement,
36:37 si il cherchait à prendre le pouls du pays,
36:40 il prendrait un Premier ministre à l'évidence sur sa droite.
36:43 Et il dirait "voilà, je fais une politique de droite,
36:46 puisque dans le fond, c'est ça que veulent la majorité des Français".
36:49 C'est pas totalement mon idée.
36:51 Oui, non, mais je la reprends au bon.
36:53 Mais en fait, on a l'impression qu'ils sont en train de faire un casting de film.
36:57 Si on est que c'est...
36:58 En tous les cas, ce qui est intéressant,
37:00 le vrai panache, ce serait quoi ?
37:02 On sait que l'enjeu majeur, c'est l'éducation nationale.
37:05 On a Gabriel Attal, qui sur ses premiers mois,
37:07 est en train de mettre tout le monde d'accord.
37:09 Rembourser le tableau.
37:10 C'est normal, le précédent, il avait 0 sur 20 au ministère.
37:14 Mais, en tous les cas, il est en train de renverser, en quelque sorte, la table.
37:17 Ce serait de dire, à Matignon, l'enjeu majeur, c'est l'éducation nationale.
37:22 Comme Elisabeth Borne, pour la transition écologique,
37:24 Matignon était rattaché à la transition écologique,
37:27 on rattache Matignon à l'éducation nationale.
37:30 On va le noter.
37:32 Le grand pari.
37:34 Comme vous avez été le seul journaliste à annoncer prétôt, à l'avance,
37:37 Borne, alors que personne ne le croyait,
37:39 on va noter ce que vous venez de dire.
37:41 Si vous faites un doublé.
37:42 Les gens ne vont pas comprendre, mais c'est une histoire très drôle.
37:44 En juillet 2021, on interviewait Elisabeth Borne,
37:47 qui cochait toutes les cases de la Macronie.
37:49 On lui pose la question, mais attendez,
37:51 2022, c'est loin, mais vous pourriez peut-être être
37:54 Premier ministre, et penser à Matignon.
37:56 Et dans les boucles entre journalistes et responsables politiques,
38:00 même au sein du gouvernement, tous se moquaient en disant
38:02 "mais qui est l'imbécile qui a posé cette question ?"
38:04 Elisabeth Borne, Premier ministre, on n'a jamais vu ça.
38:06 Résultat, un an plus tard, elle était à Matignon.
38:09 Et d'ailleurs, rien ne dit qu'elle quittera Matignon dans les prochaines heures.
38:12 Ce qui est intéressant, et ce sera le dernier mot sur le remaniement,
38:16 pour savoir qui est sur la sellette ces dernières 48 heures,
38:19 il fallait juste...
38:20 Les compte-tweeters.
38:21 Les compte-tweeters.
38:22 C'est du génie absolu.
38:23 Et c'est Elodie Huchard qui nous le rappelle très justement.
38:26 Elodie Huchard.
38:28 Alors que le remaniement se profile,
38:30 l'avis des ministres semble à plus parfaitement normal.
38:32 Les déplacements continuent, les posts sur les réseaux sociaux.
38:35 Aussi, on a vu la Première ministre mener des consultations pour France Travail.
38:39 On a vu la ministre de la Culture se battre contre la démolition
38:41 du pavillon des sources de Marie Curie.
38:43 On a vu aussi Clément Bohn, devant nos confrères du Paris,
38:45 dire qu'il était complètement à la tâche.
38:47 Parce que certes, il y a ces rumeurs de remaniement,
38:49 mais ce n'est pas pour autant que le gouvernement doit s'arrêter.
38:52 Il doit être au travail jusqu'au bout.
38:54 Il y a en fait deux attitudes.
38:55 D'un côté, celle de Clément Bohn et des frondeurs
38:57 qui s'étaient élevés contre la loi immigration,
38:59 qui tentent aujourd'hui de défendre le gouvernement, bien sûr,
39:01 pour sauver leurs posts.
39:03 Et il y a les autres qui doivent vivre leur vie le plus tranquillement possible.
39:06 Comme le disait un conseiller qui ajoutait
39:08 "On ne peut pas sembler dans l'attente parce que le gouvernement le sait.
39:11 Le pire, c'est l'image d'un gouvernement et donc d'un pays
39:14 qui est à l'arrêt en attendant justement qu'on sache
39:17 qui reste ou qui part du gouvernement."
39:19 Donc il y a cette logique de continuer à avancer le plus normalement possible,
39:22 à faire des déplacements, à s'exprimer sur les réseaux sociaux,
39:25 à faire aussi un certain nombre d'interviews.
39:27 Évidemment, le moment est très stressant
39:29 parce que ce n'est pas le moment de faire des bourdes,
39:31 d'avoir la phrase de trop et ça, les ministres le savent bien.
39:33 Et puis, il n'oublie pas une chose, c'est que les remaniements
39:36 avec Emmanuel Macron ont toujours pris beaucoup de temps
39:38 et quand bien même les rumeurs s'intensifient,
39:40 ce n'est pas le moment de lâcher les dossiers maintenant
39:42 parce qu'une conseillère me le disait encore hier,
39:45 "On sait comment ça se passe, ça peut durer des semaines,
39:47 on ne peut pas s'arrêter en attendant."
39:49 "Ce que personne ne sait, avançons sur un autre sujet,
39:51 je le disais dans le sommaire,
39:53 la famille Arnault, ça pose problème du côté de l'extrême gauche,
39:57 des bien-pensants de Guillaume Meurice
39:59 qui vise assez souvent à côté,
40:01 qui est toujours très peu inspiré ces derniers temps,
40:03 faudrait peut-être qu'il soit un peu plus discret,
40:05 le grand humoriste de France Inter.
40:07 Il s'attaque à Frédéric Arnault, 29 ans,
40:10 polytechnicien qui a été à la tête de l'entreprise Tagheur,
40:14 qui a cartonné dans cette entreprise,
40:17 et donc Bernard Arnault a décidé de lui créer un pôle
40:20 sur les montres de luxe du côté d'LVMH.
40:23 C'est un scandale pour Guillaume Meurice et pour Ersilia Soudet.
40:26 Voilà ce qu'il dit, Guillaume Meurice,
40:28 quand l'ascenseur social part de ta chambre
40:30 et arrive dans le bureau de ton papa.
40:33 Ersilia Soudet, dont le père est très proche de Jean-Luc Mélenchon,
40:37 la fameuse méritocratie, voilà les donneurs de leçons.
40:40 Qu'est-ce que vous en pensez de ces remarques,
40:43 ces réflexions ?
40:44 - Moi ce qui m'intéresse, parce que vous avez honnêtement,
40:47 je pense que vous avez résumé ma pensée dans votre édito,
40:50 alors je ne vais pas le répéter,
40:52 leur ressentiment, tout ça est terrible,
40:54 mais ce qui m'intéresse c'est la personnalité de ces gens-là
40:57 et leur rôle.
40:58 Ils exercent aujourd'hui le statut de procureurs
41:00 du tribunal médiatique, en quelque sorte.
41:02 Il y a toute cette mouvance, si vous voulez,
41:04 qui se permet de décerner des bons points,
41:06 en réalité, à bon humoriste.
41:09 Qu'est-ce qu'il fait ?
41:10 Il s'attaque aux vaches sacrées de l'époque,
41:12 qu'est-ce qu'il devrait faire, Guillaume Meurice ?
41:14 S'attaquer au wokisme, s'attaquer à l'islamo-gauchiste ?
41:17 - Oulah, vous rêvez !
41:19 - Mais ces gens veulent en fait éliminer toute dissidence.
41:24 - Franck Tapiro qui lui a répondu à Guillaume Meurice,
41:26 il n'y a pas d'ascenseur social dans le service public,
41:30 comme vous, on peut rester médiocre toute sa vie
41:32 sans jamais se faire guérir.
41:34 - Mais sur LFI, l'ascenseur politique,
41:35 regardez bien dans le détail,
41:36 parce que vous avez juste effleuré le sujet,
41:38 regardez bien dans le détail les députés LFI
41:40 à qui ils doivent souvent le fait qu'ils aient eu
41:43 l'investiture LFI.
41:45 Vous avez le gendre de Jean-Luc Mélenchon,
41:47 vous en avez d'autres,
41:48 c'est des copains de journalistes de gauche, etc.
41:51 Donc en fait, la méritocratie politique, c'est ça en fait.
41:56 Et c'est M. Meurice, dont j'ai envie de dire,
41:58 Meurice, tu pousses le bouchon un peu loin, voyez Meurice.
42:01 Mais autre chose, vous savez dans le business,
42:04 puisque là on parle de business,
42:07 je regardais l'activité montre de luxe,
42:10 chez LVMH c'est 8 milliards d'euros.
42:12 Est-ce que vous croyez qu'un...
42:13 C'est 8 milliards d'euros.
42:14 Est-ce que vous croyez...
42:15 - 8 milliards d'euros pour les montres ?
42:17 - Joualerie, oui absolument.
42:18 Est-ce que vous croyez à un instant
42:20 qu'un capitaine d'industrie,
42:22 avec la réussite de celle de Bernard Arnault,
42:26 confierait à n'importe qui un business aussi important ?
42:29 Pas du tout, en termes de chiffre d'affaires
42:31 et d'image pour LVMH.
42:32 Donc en fait, ça nous renvoie toujours à la même chose.
42:34 L'économie c'est sale,
42:36 l'entreprise c'est un lieu d'exploitation,
42:38 la réussite industrielle c'est un scandale absolu.
42:41 C'est ça que véhicule à l'infini,
42:44 Ad vitam aeternam, cette bouche extrême.
42:46 - Le premier sujet c'est que M. Meurice n'est pas drôle.
42:49 Il pourrait faire de l'humour sur la famille Arnault, pourquoi pas ?
42:52 Mais ça n'est pas drôle, l'effet n'est pas réussi.
42:54 Première chose.
42:55 Deuxième chose, Mme Soudé,
42:57 c'est sur le thème "salaud de riche",
42:59 comme d'autres peuvent être dans d'autres temps
43:02 des salauds de pauvres.
43:04 Mais le problème c'est que ça n'est pas le sujet.
43:06 Le sujet par exemple concernant aujourd'hui
43:09 la distribution des richesses,
43:10 qui est un beau sujet,
43:11 c'est la manière de voir comment c'est réparti.
43:13 Entre par exemple la rémunération du capital
43:15 ou la rémunération du travail.
43:16 On a des records de dividendes dans notre pays.
43:19 Ça c'est un vrai sujet.
43:20 En quoi ces records de dividendes,
43:22 ça empêche plus de richesses vers l'emploi,
43:25 vers l'investissement.
43:26 - Tous les choix mêlent à l'exploitation.
43:28 - Je préférerais.
43:29 C'est un vrai sujet maintenant,
43:31 la rémunération du capital et celui du travail.
43:33 Je préférerais que les Insoumis parlent de ça
43:36 plutôt que d'aller vers cette facilité,
43:39 qui ne produit rien.
43:41 - Je rappelle, je l'ai déjà dit,
43:43 qu'un employé gagne en moyenne chez LVMH
43:46 55 000 euros par an.
43:48 Sans les primes d'intéressement,
43:49 sans les bonus, etc.
43:51 - Mais Eric a raison de dire qu'à Radio France,
43:54 dans le public, la méritocratie n'est pas absolument...
43:57 - Mais il est délégué du personnel, Guillaume Meurice,
43:58 il peut dire tout ce qu'il veut,
43:59 il est indéboulonnable.
44:01 Il est intouchable.
44:02 On l'a bien vu d'ailleurs avec son petit blâme
44:05 lorsqu'il qualifiait Benjamin Netanyahou
44:08 de nazi sans prépuce.
44:09 - Ce qui est intéressant, c'est que vous parliez
44:12 de la manière dont aujourd'hui sont faites les investitures,
44:15 notamment à LFI.
44:17 C'est que pendant très longtemps,
44:19 la méritocratie consistait pour les politiques
44:23 qui voulaient faire leur preuve
44:24 d'aller gagner leur galon sur le terrain.
44:26 C'était Chirac qui était envoyé en Corrèze,
44:28 c'était des terres qui étaient difficilement gagnables.
44:31 Aujourd'hui, on leur donne les clés en main,
44:34 c'est le patron de LFI aujourd'hui à Marseille
44:39 qui a hérité de la circo de Mélenchon,
44:41 au lieu d'aller...
44:42 - Il faut être élu.
44:43 Moi, je n'aime pas tellement ce comparatif
44:46 parce que pour le coup,
44:47 même si effectivement il peut être parraché...
44:50 - Il ne peut pas prendre le patron des gens.
44:51 - J'entends, mais ils sont quand même élus.
44:52 - C'est vrai, il y a eu un changement.
44:55 Vous mettez un robot avec l'étiquette Insoumise,
44:59 il va changer.
45:00 - Il y a eu un changement dans la manière
45:01 dont les appareils politiques distribuent aujourd'hui...
45:04 - Le choix d'Arsilia Soudé du côté de la France Insoumise
45:07 ne s'est pas arrêté sur ses grandes connaissances en K-pop.
45:10 - C'est quoi le K-pop ?
45:12 - Le K-pop, vous ne connaissez pas la culture K-pop ?
45:15 Alors, vous savez ce que vous allez faire ?
45:17 Je vous invite à lire le portrait...
45:19 - Merci Raphaël !
45:20 - Non mais ce n'est pas ça,
45:21 c'est le portrait qui a été fait par Libération
45:24 de Mme Arsilia Soudé, c'était cette semaine.
45:27 C'est fascinant de voir comment cette personne
45:30 est arrivée à ce poste-là, avec des responsabilités immenses
45:33 et le peu de connaissances assumées sur les questions
45:36 d'antisémitisme et de lutte contre l'antisémitisme.
45:38 - Elle est vice-présidente de la commission.
45:39 - Vice-présidente, elle dit "je suis arrivée, je ne connaissais rien".
45:41 - C'est celle qui rit quand on lui parle du 7 octobre.
45:44 - Non, non, ne rajoutez rien parce que là après on va se faire demander.
45:46 - Mais elle a été élue.
45:47 - Mais je l'ai dit dès le début.
45:48 Donc dans un instant, c'est le grand rendez-vous
45:50 avec Sonia Mabrouk, c'est Olivier Dussopt,
45:52 le ministre du Travail qui l'a invité.
45:55 Très intéressant.
45:56 Invité en direct sur CNE et Les Échos.
46:00 Merci à tous, on se retrouve ce soir
46:02 et dans un instant, le grand entretien d'Olivier Dussopt.
46:06 Olivier Dussopt.
46:07 merci à bientôt !

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