Après plus de 20 ans de compétition et un titre de champion du monde en 2023, le freerideur du Vercors Ludovic Guillot-Diat a décidé de mettre un terme à sa carrière mais pas à ses projets. Créée en 1954 dans le massif de Belledonne, la station de ski du Collet d'Allevard fête cet hiver ses 70 ans avec elle aussi quelques projets dans les cartons. Et pour démarrer l'année de bonne humeur, des comédiens spécialisés dans le théâtre d'improvisation proposent de rire à l'heure de l'apéro.
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00:00Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:05Bonjour à tous, bienvenue dans Si on parlait, l'émission qui vous donne la parole chaque
00:32jour pour savoir ce qui se passe près de chez nous et aujourd'hui avec nos invités,
00:37on va parler d'une station iséroise qui fête cet hiver ses 70 ans de glisse, la champion
00:43du monde de freeride qui raccroche après 22 ans d'une carrière bien remplie et d'une
00:48compagnie de théâtre d'improvisation qui nous invite à rire à l'heure de l'apéro.
00:53Bonjour à tous, c'est pour parler de ces sujets, j'ai à mes côtés Ludovic Guillaudia.
00:59Bonjour Ludovic.
01:00Bonjour Thibaut.
01:01La championne du monde de freeride en 2023 qui a décidé de mettre un terme à sa carrière
01:04sportive soudainement, il y a quelques jours, juste avant le départ d'une compétition,
01:10on en reparlera dans quelques instants.
01:11Avec vous, en face de vous, Marianne Gaspin.
01:14Bonjour Marianne.
01:15Bonjour.
01:16Vous n'avez pas pris votre retraite.
01:17C'est toujours la directrice de JDS Productions qui est une société chronobleuse spécialisée
01:24dans le spectacle d'improvisation à destination des entreprises et qui invite aussi à rire
01:29après le travail.
01:30Et puis, le troisième invité de cette émission, Martine Colly.
01:33Bonjour Martine.
01:34Bonjour.
01:35Bienvenue.
01:36Alors, vous connaissez comme vice-présidente du département de l'ISER en charge des sports,
01:40mais vous êtes également monitrice de ski, vice-présidente de la Fédération française
01:44de ski et vous êtes à la manœuvre d'un événement qui aura lieu au mois de février
01:49pour célébrer les 70 ans de la station du Colé d'Alvare.
01:52Le Colé d'Alvare, c'est la troisième station de Belle-Dôme, il y a Chamrousse, il y a l'Essai
01:56et puis, au bout de l'autre côté, il y a le Colé d'Alvare, c'est votre station de cœur.
02:01De cœur, oui, oui.
02:02Puis, j'y ai enseigné pendant 17 ans, j'y ai fait des bosses, voilà, c'est vraiment
02:07effectivement ma station de cœur, j'y ai toujours plaisir à skier, même si je fais
02:12quelques petits détours maintenant par les sept lots, voilà, avec un domaine un peu
02:17plus large, mais oui, oui, ça reste ma station de cœur.
02:20Alors, c'est une station qui fête ses 70 ans.
02:23Oui, c'est pas moi qui fête ses 70 ans.
02:27À la station, Annie, avant vous, j'ai fait un petit calcul mental, donc 1955, pour le
02:33début du ski, les premières remontées mécaniques, j'ai même réussi à retrouver des images
02:38qu'on va voir de ces premiers pas de skieurs sur les pentes du Colé d'Alvare.
02:44Oui, alors moi, j'y suis très attachée en plus, parce que ma grand-mère a tenu le
02:47premier hôtel-restaurant, le Rodeau d'Indron, qui a brûlé, qu'on va peut-être voir sur
02:54les images.
02:55Donc voilà, ça reste aussi une histoire de famille, le Colé.
02:59Qui a créé cette station, à l'origine ?
03:01Alors, ce sont des individuels, avec le docteur Châtain, là on voit le fameux bar, le docteur
03:08Châtain, passionné de ski, et puis le père Antoine Croc, évidemment, qui a emmené skier.
03:14Moi, mon père est parti skier là aussi, avec Jean Béranger, voilà, il y avait des gamins
03:19qui montaient à pied et qui redescendaient, voilà, et cette station a été créée par
03:25des passionnés, et puis il a fallu créer une route, voilà, il y avait un entrepreneur,
03:31la route s'est créée, et puis ça a démarré comme ça, et c'était une société privée
03:36faite d'actionnaires, voilà, un peu des fous, mais qui adoraient le ski.
03:41Ils avaient raison, puisque 70 ans après...
03:44Absolument, on est toujours là.
03:45La station est toujours là, et attire beaucoup de monde, une clientèle familiale.
03:50Alors, à l'époque, on avait une drôle de façon de prendre les télésièges...
03:55Sur le côté.
03:56Voilà, sur le côté ! Alors, je n'avais jamais vu ça, je suis peut-être trop jeune,
04:01mais pourquoi vous, vous prenez les télésièges comme ça, en biais ?
04:05Alors, ça, je ne sais pas, mais en tous les cas, ça reste aussi, il y a les affiches
04:08de l'époque qui avaient pris ça, mais c'était effectivement, je pense que c'est des contraintes
04:13techniques qui faisaient cela, mais oui, je m'en souviens, je l'ai pris, celui-là,
04:19voilà, il y avait...
04:20Et on le prenait l'été aussi, d'ailleurs, sur les images, on le voit, on était déjà
04:24dans le cas de saison, on connaît.
04:26Oui, oui, mais alors l'hiver avec les skis, je ne sais pas trop comment on arrivait à
04:29sortir du...
04:30On les tenait.
04:31Ah, on tenait les skis ?
04:32Voilà, on n'était pas...
04:33On déchaussait ?
04:34On était déchaussés.
04:35D'accord, d'accord, effectivement, ça m'avait échappé.
04:39Ce sont des images qui sont issues de l'expo qu'on peut voir au musée d'Halvard, une expo
04:45qui est consacrée, justement, à l'histoire de la station, on a même un télésiège,
04:50un vrai, d'époque.
04:51J'en ai un, moi aussi.
04:52Vous en avez un aussi ?
04:53Oui, oui, à un moment, ils ont vendu les sièges, j'en avais racheté trois, donc voilà.
04:57Mais non, c'est une belle exposition qui raconte cette histoire, et puis l'évolution dont
05:03on va parler avec le ski acrobatique à l'époque, voilà.
05:07Là, on a vu les premiers pas d'Ecolet, les premières remontées mécaniques, la station
05:12s'est vraiment développée une dizaine d'années après, au milieu des années 60 ?
05:15Au milieu des années 60, les premières constructions, les premiers lits, puisqu'à l'époque, il
05:20y avait simplement la route et ce bar, et puis ensuite un télébar, et la création
05:24de l'école de ski avec Fernand Béranger à l'époque, le frère de Jean Béranger, et
05:29puis après, les premiers bâtiments, et aujourd'hui, près de 3000 lits, voilà, qui n'ont pas
05:34beaucoup évolué, enfin, on n'a pas construit massivement quelques chalets, mais voilà,
05:40qui restent une station familiale, avec des prix tout à fait accessibles, et tout en
05:46sécurité aussi, ça c'est important, il y a vraiment très très peu de risques qu'on
05:50connaît sur les pistes.
05:52Et une vue imprenable, elle était imprenable à l'époque, elle l'est toujours avec l'ouverture
05:56sur les vallées ?
05:57On voit le Mont-Blanc, on voit le Mont-Aiguille, voilà, on voit Grenoble, on voit le lac d'Excel,
06:04on laisse les bains quand le temps est clair, c'est vrai que c'est un panorama qui est
06:09extraordinaire et très très apprécié.
06:12Chamrousse, qui est donc au bout de la chaîne de Beldon, de l'autre bout, a bénéficié
06:16de l'effet Jio en 1968, est-ce que le collé d'Alvar a également eu des retombées de
06:20cet événement ?
06:21Il n'y avait pas d'épreuve, mais moi, ma grand-mère avait un hôtel dans Alvar, et
06:26elle avait reçu notamment des Suédois qui avaient des places pour le hockey sur glace
06:30qui n'ont jamais pu descendre parce que l'alcool était peu cher du coup en France,
06:35et ils passaient beaucoup de temps au bar et étaient incapables de descendre voir le
06:39match.
06:40Mais du coup, l'hôtel avait été ouvert, alors que c'était simplement la saison d'été
06:43à l'époque avec les termes, et en 1968, des hôtels ont ouvert spécifiquement pour
06:48les Jeux pour pouvoir accueillir des étrangers ou des gens qui venaient assister aux Jeux
06:54Olympiques.
06:55Vous l'avez dit, station familiale à taille humaine qui s'est aussi donné une image
06:59de marque avec le ski acrobatique qui, dans les années 80, on le voit sur ces images,
07:05était spectaculaire et assez populaire.
07:07Oui.
07:08Alors ça, ça a été un visionnaire, c'était Claude Butard qui était le directeur de la
07:13station et qui à un moment donné s'est dit « mais il faut qu'on redonne un peu
07:16de peps à cette station », et il a accepté de faire le premier tremplin en dur, il a
07:24été modelé pendant l'été, et ensuite on a pu accueillir des compétitions internationales
07:30et puis on a été obligés de créer un club là-haut parce qu'il y avait le ski club
07:36Alvardin, et moi je commençais déjà à faire des bosses, et on nous regardait un
07:40peu comme des gens bizarres avec des skis courts, qui faisaient un peu la fête.
07:45Un peu en marge de…
07:47Voilà, et on voulait créer une section, et je me souviens René Béranger qui était
07:52le président du club, qui fumait son cigare et qui regardait sans se dire « mais qu'est-ce
07:56que c'est que ces gens-là ? ». Et les monoskieurs aussi, les bootleggers, là pareil, on a chronométré,
08:03j'étais avec lui dans un ratrac, ils regardaient, ils disaient « mais ils sont fous ces gens-là ».
08:07Donc ils n'ont pas voulu nous accepter, et on a créé un club, le club des sports
08:12du collège d'Alvard, et on a eu la chance de pouvoir organiser des compétitions internationales
08:17avec aussi des pro-âmes, avec le Dauphiné libéré, et donc des jeunes, Edgar Gropiron
08:22est venu skier là, plein d'athlètes qui ont fait une très belle carrière, Éric
08:28Berton, premier champion du monde, la Bourrex, Sauteur, Jean-Marc Baquin, qui a été même
08:32licencié au club, et puis Claude Butard avait cette vision aussi, il est passé après
08:37au ski nocturne, et c'est vrai que ça a été un élan formidable, et puis on nous
08:42a mis un coup d'arrêt, parce que Claude Butard là aussi était visionnaire, a créé
08:46une assurance qui s'appelait Orion, qui était directement concurrentielle de la carte-neige,
08:52et la fédération nous a interdit de continuer à organiser des compétitions.
08:56Ça n'a pas plu ?
08:57Voilà.
08:58Et du coup, après ça s'essouffle un peu, le club, les bénévoles, enfin tout cet engouement
09:03s'est un petit peu dispersé, et puis c'est mort de sa petite mort, mais en tous les
09:07cas on a vécu des très très belles années, et des belles compétitions, des moments incroyables,
09:13il y avait les choukas aussi qui venaient, les gens du Malboro Ski Show sont venus faire
09:16des démos aussi, voilà, des moments incroyables.
09:20En plus c'était l'âge d'or, on peut dire, du ski de bosse, avec vous l'avez cité.
09:23Ski accro tout court, parce qu'il y avait aussi du ballet, il y avait le ballet artistique,
09:27on a oublié, c'est du ski de bosse, et rester, alors c'est vrai qu'Edgar Groupiron c'était
09:33vraiment l'ambassadeur, on le voit là, non pas sur les pistes du collet, mais voilà,
09:38vous allez le reconnaître, on est au jeu de 92 sur la piste de Tignes, où il va devenir
09:45le premier champion olympique de ski de bosse.
09:48Vous pratiquez aussi la discipline en compétition Martine ?
09:51Oui, alors moi mes premières compétitions, je les ai faites en 1979-80, j'ai fait 10
09:57ans d'alpin d'abord, parce qu'on nous dit comment on est bosseur, mais il faut d'abord
10:01savoir skier pour devenir bosseur.
10:03C'est préférable.
10:04Et voilà, je vous l'ai raconté tout à l'heure, mais j'ai démarré avec Philippe
10:07Bronck, on a fait notre première Coupe de France ensemble au collet, ça devait être
10:10en 1979, sur une piste qui n'existe plus, parce qu'elle est pleine de verne, et c'était
10:15des bosses naturelles, c'était un autre sport, on sautait, on n'avait pas de rampe
10:19aujourd'hui comme ça l'est, on sautait sur les bosses qui nous inspiraient, et Philippe
10:25Bronck avait gagné cette première course, et moi j'avais fait deuxième, je ne comprenais
10:28pas, derrière Cathy Frarié qui était en équipe de France, elle avait fait un grand
10:32virage, elle était sortie, elle était presque tombée, et je n'ai jamais compris pourquoi
10:36je n'avais pas gagné, c'est pour ça que je suis devenue juge.
10:39Oui parce que c'est un sport où ce n'est pas que le chrono qui compte, il y a une note
10:43artistique qui est donnée par des juges, technique, vous avez fait 40 ans à juger
10:51les skieurs acrobatiques, 120 Coupes du Monde, 5 Championnats du Monde, 3 Jeux Olympiques,
10:56il y a peu de sportifs qui ont une carrière aussi remplie.
10:59Oui, mais je me suis régalée, et puis encore, là aujourd'hui c'est vrai que les formats
11:05ont changé, on juge en visio, mais j'ai passé des moments extraordinaires à rencontrer
11:10d'abord les athlètes, être sur le terrain, avoir des échanges avec les coachs, voir
11:17des pays, échanger, non ça a vraiment été du bonheur, et ce n'est pas mélancolique
11:25du tout, mais quand j'en parle j'ai toujours un petit moment de…
11:29Vous avez décidé de tourner la page, et vous l'avez évoqué, on juge en visio, alors
11:34moi je tombe des murs, je ne suis pas un spécialiste, mais j'imaginais que les juges étaient en
11:38bas de la piste pour sentir la compétition, ce n'est plus le cas.
11:43Oui, alors on sentait non seulement la piste, dans nos devoirs de juges, nous devions descendre
11:48la piste avant les coureurs pour voir la qualité de la neige, pour voir s'il y avait, pour
11:53le saut, s'il y avait un petit décalage, sentir tout ça, et depuis la Covid, et tant
11:59mieux je dirais, parce que ça a permis aussi de pouvoir continuer les compétitions, donc
12:02on a commencé à juger en visio, de chez nous, devant un écran, et puis ça s'est,
12:10sur des raisons économiques maintenant, du coup c'est pratiquement 99% des compétitions
12:15qui sont jugées en visio, de chez nous, avec des décalages horaires, et moi j'ai considéré
12:21qu'à 3h du matin, quand on juge à Deer Valley, je ne suis pas à la hauteur de l'engagement
12:28des athlètes et j'ai préféré me retirer.
12:32– Ludo, vous qui êtes dans un sport à jugement aussi, il y a des juges en freeride,
12:36vous saviez qu'on pouvait juger tranquille dans son salon à l'autre bout du monde,
12:39une compétition de coups du monde ?
12:41– Non là je l'apprends, mais j'ai du mal à, enfin je ne le conçois pas du tout,
12:43et j'ai du mal à imaginer qu'on puisse, comme vous disiez, se mettre dedans, être,
12:48mais même ne serait-ce que l'interaction avec les autres juges, même s'il y en a très peu,
12:52il y a quand même des moments de questionnement sur, comme vous disiez tout à l'heure,
12:56un titre olympique, c'est les juges qui décident du changement de vie d'un athlète,
13:00parce qu'un titre de champion olympique pour quelques dixièmes des fois,
13:04qu'est-ce qu'on fait quand il est trois heures du matin devant sa télé, tout seul ?
13:08Je ne sais pas, mais je suis très étonné d'apprendre ça,
13:12et j'espère que ça ne touchera pas d'autres sports, et pas le freeride.
13:16– Je vous le souhaite, je vous le souhaite.
13:17– On ne va pas être devant, mais bon, l'évolution n'est pas toujours dans le bon sens
13:21dans certaines disciplines.
13:2470 ans, c'est l'anniversaire du collé cet hiver,
13:28ça fait partie des stations de moyenne montagne qui s'interrogent sur leur avenir,
13:32on ne peut pas remonter les pistes beaucoup plus haut aujourd'hui,
13:34on est un peu au-dessus de 2000 mètres au sommet de la station.
13:37– 2100, oui, effectivement, mais avec plusieurs entrées,
13:40ce qui est une chance au collé, le bas de la station est à 1300,
13:43et on a une autre entrée à 17 des 1800,
13:46ce qui permet, on n'a jamais eu de saison où on n'a pas skié au collé,
13:50ça c'est une vraie chance, aujourd'hui on doit encore développer
13:54certains accès et certains retours de pistes,
13:57c'est en cours, mais on a encore quelques années devant nous,
14:01et puis cette année on est ravis puisque l'ensemble des stations,
14:05il y a de la neige, j'y étais samedi et c'était magnifique,
14:08puis un travail de préparation qui est extraordinaire,
14:11aujourd'hui je trouve que les services des pistes
14:15sont capables aujourd'hui de sortir des pistes magnifiquement,
14:18alors là en ce moment ils testent, enfin ils ont testé depuis cet été,
14:22ils mettent de la paille, et ça marche vraiment très très bien,
14:26et ils vont l'étendre encore plus les saisons prochaines
14:29pour que dès qu'il y a 5 cm de neige, on puisse...
14:32À la paille, avant que la neige tombe dessus.
14:34Bien sûr, oui, voilà, et ça la maintient bien,
14:36non mais on a de beaux jours devant nous encore, j'en suis persuadée.
14:40D'autant qu'il y a un projet de liaison entre Alvare et le collé,
14:42qui est revenu un peu au bisou.
14:43Ça fait très longtemps, parce que même à l'époque,
14:45la famille Rothschild était venue chercher, planter une station,
14:50ils n'étaient pas encore à Meugeve,
14:51ils étaient venus dans le Haut-Breda,
14:53ils avaient regardé au collé aussi, avec un projet,
14:56moi ma grand-mère me l'avait montré,
14:57ce projet de téléphérique entre Alvare et le collé,
15:01puisque station thermale, c'est ce qu'ils recherchaient,
15:04et puis notre maire, enfin le maire de l'époque, était transporteur,
15:07donc lui ça ne l'arrangeait pas qu'on fasse un téléporté,
15:10il préférait qu'on fasse une route.
15:11Avec ses bus.
15:12Voilà, et donc la famille Rothschild est partie à Meugeve.
15:17On aurait pu avoir Meugeve au collé d'Alvare.
15:19Je ne sais pas s'il serait une bonne évolution ou pas pour la station,
15:23mais on ne refera pas l'histoire.
15:25Mais bon, ça fait partie des projets de développement
15:28qui sont aujourd'hui à l'étude.
15:29Aussi, et ça serait une très bonne chose,
15:31parce qu'en plus il y a beaucoup,
15:33aujourd'hui il y a plus d'habitants à l'année au collé,
15:36donc des transports pour les gamins, pour les descendre à l'école.
15:41Voilà, donc c'est aujourd'hui,
15:43enfin les transports en mode doux au niveau sécurité,
15:46au niveau environnemental,
15:48bon j'en suis convaincue,
15:49on l'a défendu depuis de nombreuses années
15:52et on espère qu'un jour ça aboutira évidemment et pas trop loin de ça.
15:55Alors il y a des événements tout au long de cet hiver
15:58pour fêter les 70 ans du collé.
16:00Il y en a un qui vous tient à cœur, le 19 février.
16:02Le 19 février, on va faire donc une journée spécifique BOSS.
16:06Là, il y a eu les monoskiers, ça a été une réussite.
16:12Alors c'était vraiment très bien fait et très drôle.
16:15Et donc les BOSS, le 19 février,
16:17il y a le club de Meugève qui va venir avec des jeunes,
16:20d'autres, on attend, Guilbault est en train de voir
16:22s'il peut venir avec ses jeunes, des arcs,
16:25et puis d'autres clubs pour faire des initiations
16:28et eux feront une démonstration.
16:29On a repéré des sites pour initiations et démos
16:32qui puissent montrer ce qu'ils font et notamment les sauts,
16:35puisque maintenant on fait des sauts périlleux, voilà.
16:38Et puis on a invité les anciens champions
16:41qui sont passés par le collé.
16:43Alors on a les réponses déjà de Nano Pourtier qui sera avec nous,
16:46Philippe Bron, il y aura Olivier Cotte aussi,
16:49qui a aussi démarré en chartreuse,
16:52Fabien Bertrand, le directeur actuel des équipes de France
16:58et qui a aussi couru au collé.
17:00Et puis des Éric Labourex, bien sûr, aussi Christine Rossi
17:06qui a fait du ballet au collé et qui, au dernier moment,
17:09nous dira si elle vient, et Edgar qui fait de son possible
17:12pour passer cette journée avec nous.
17:14En tous les cas, on est très très heureux
17:16de pouvoir les accueillir au collé pour cette journée.
17:19On va parler de choses anciennes,
17:22raconter des histoires de vieux, mais écoutez...
17:25C'est pour les nostalgiques de cet automne,
17:26c'est aussi pour les jeunes qui n'ont peut-être pas
17:29la même connaissance de ce qu'a été le ski acrobatique,
17:33le ski de bosse dans ces années-là.
17:35Et puis Edgar Gompiron, il fait le show aussi,
17:38même s'il a passé la cinquantaine aujourd'hui,
17:40il a toujours un bon contact avec le public.
17:4319 février, donc, on verra à tout le monde
17:46l'occasion de revoir des bosses en station
17:47parce qu'il y en a de moins en moins.
17:48Il y en a de moins en moins.
17:49On essaie, et c'est vrai que je trouve que sur le plan
17:52de la sécurité, ce serait bien d'en remettre un petit peu
17:54pour que les gens arrivent à contrôler leur vitesse.
17:57Et puis, tous les enfants ont envie de faire des bosses.
18:01Moi aussi, encore.
18:02J'ai mal au genou, mais j'essaie.
18:03J'enchaîne tranquillement, beaucoup plus lentement qu'avant,
18:07mais c'est toujours un plaisir.
18:08Bon, j'invite ceux qui ont envie de découvrir le collé d'Halvard,
18:11pour ceux qui ne connaissent pas cet hiver,
18:13à aller sur le site de la station.
18:15Il y a d'ailleurs un jeu avec les 70 ans
18:16qui permet de gagner des forfaits.
18:17Je vois que vous êtes venue avec le numéro spécial.
18:19Du Grésivaudan, parce que c'est le Grésivaudan
18:22qui gère la station et qui organise
18:25toutes ses festivités pendant cet hiver.
18:28On les remercie.
18:28Ça a été créé par des privés,
18:30mais aujourd'hui, c'est la collectivité qui a repris la gestion.
18:34Des stations du massif de Belledonne.
18:37Et du col de Marcieux.
18:38Et du col de Marcieux aussi, en face, en chartreuse.
18:41Bon, on reste en montagne, Martine,
18:43mais on va changer de massif.
18:54Chronique, bravo champion, ça lui va bien.
18:57Ludovic Ghiodia, snowboarder du Vercors.
19:00Là, on est dans l'autre massif de l'hiver, en face.
19:04Champion du monde de freeride en 2023.
19:08Une consécration, on peut le dire,
19:10dans une carrière de sportif de haut niveau,
19:11d'atteindre le titre suprême,
19:14parce qu'il n'y a pas de JO en freeride.
19:16Non, pas pour l'instant.
19:17On attend, on devrait savoir cette année,
19:19si le freeride sera au jeu de 2030.
19:23Mais pour l'instant, effectivement,
19:25le Graal, c'est le titre de champion du monde
19:27que j'ai obtenu en fin de carrière, on peut le dire.
19:31Et c'est vraiment une consécration, effectivement.
19:35On voit les images du jour
19:38où vous devenez champion du monde,
19:40où vous remportez la Coupe du monde.
19:41C'était à Verbier, je crois, en Suisse.
19:44Oui, c'est ça. Le jour du sacre, c'était ça.
19:47On peut rappeler le principe d'une compétition de freeride,
19:51parce que c'est spectaculaire,
19:53mais ce n'est pas forcément la discipline la plus médiatisée,
19:55donc la plus connue du grand public, le freeride.
19:59C'est assez simple.
20:00Il y a une liberté totale des participants
20:03de choisir sa ligne, comme on dit,
20:05de partir d'un point A à un point B.
20:07Donc on part du sommet de la montagne,
20:08on doit arriver dans la porte d'arrivée
20:12en ayant choisi une ligne originale, technique,
20:16tout en contrôle, avec une belle fluidité, etc.
20:19Donc le but, c'est d'enchaîner des figures,
20:22d'enchaîner des sauts, de rider le plus vite possible.
20:26Même si on n'est pas chronométrés,
20:29indirectement, ça rentre quand même en jeu
20:31dans l'impression générale que les juges prennent en compte.
20:34Et donc, il y a un panel de juges également
20:36qui met une note et qui établisse un classement.
20:39Et il y a un championnat tout l'hiver
20:42qui détermine quatre champions du monde
20:46dans les différentes disciplines,
20:48ski, snowboard, hommes, femmes, confondus.
20:50On les voit là, c'est juste sur les images,
20:52en train de vous regarder à la jumelle.
20:54Quand on est athlète,
20:55on est toujours d'accord avec les notes des juges
20:57ou parfois on a du mal à comprendre ?
20:59Alors non, forcément, il y a des fois des...
21:02Attention, il y a une juge en face de vous !
21:04Oui, mais elle a dit tout à l'heure,
21:05elle a subi une erreur de juge
21:08qui a fait qu'elle est devenue juge, certainement.
21:10Non, après, il y a des riders
21:13qui sont, tout au long de leur carrière,
21:16qui perdent énormément d'énergie
21:17et qui ne sont jamais d'accord avec le jugement.
21:20Et contrairement à certains comme moi,
21:24j'ai toujours dit, tu acceptes de faire un sport à juge.
21:28Il y a certainement des fois où j'ai gagné des courses
21:30où j'aurais peut-être dû être deuxième ou troisième.
21:32Et il y a des fois où j'ai été deuxième ou troisième
21:34et j'avais le sentiment où mes potes à côté me disaient
21:38on pensait que c'est toi qui allais gagner.
21:40Mais au final, sur une carrière, ça se lisse
21:43et on perd beaucoup moins d'énergie comme ça.
21:45Et encore une fois, c'est des humains qui nous jugent.
21:48L'erreur est humaine.
21:49Ils font de leur mieux.
21:50Il y a énormément de choses qui sont mises en place
21:53pour être le plus juste possible.
21:55Et donc voilà, mais il faut l'accepter.
21:57Sinon, on ne fait pas de compétition, tout simplement.
21:59C'est une bonne philosophie.
22:00Vous mettez la pression, les concurrents ?
22:02Vous mettez la pression quand vous y êtes ?
22:03Edgar Goupiron venait râler.
22:05Et puis Nano, la première Coupe du monde,
22:08après le résultat, il est venu en hurlant.
22:11Je me souviens, j'ai commencé à pleurer.
22:12Puis je me suis dit si je commence comme ça,
22:14ça ne sera pas possible.
22:15Donc voilà, après, il faut prendre du recul.
22:19Mais c'est aussi se dire qu'on n'est pas infaillible
22:23et de progresser, de se former.
22:25Ça, ça a été toujours un leitmotiv.
22:27Mais maintenant, j'ai peur qu'on veuille nous remplacer par l'IA.
22:29Ah oui, alors là, ce sera un autre débat.
22:32Je pense que c'est un des objectifs dans certaines disciplines.
22:35Non, mais ce n'est pas impossible.
22:36Notamment le saut, le saut acrobatique.
22:38C'est vrai que faire un saut périlleux,
22:41il n'y a pas 36 manières, avec des degrés, etc.
22:45Je pense que c'est la prochaine étape.
22:47Bon, on ne le souhaite pas.
22:48Mais bon, malheureusement, la technologie va parfois plus vite
22:51que ce qu'on aimerait mettre en place.
22:54On a parlé de la descente, mais la plupart du temps,
22:57il faut monter et c'est souvent à pied qu'on rejoint le sommet des faces
23:01parce que ce ne sont pas des faces équipées par des remontées mécaniques.
23:05Non, on est vraiment en haute montagne.
23:07On a cet accès à pied qui n'est pas toujours le cas.
23:11Parfois, c'est en hélico, mais de moins en moins
23:12pour des raisons budgétaires et écologiques, mais aussi de sécurité.
23:18Parfois, l'organisation prend la décision de monter les riders en hélico
23:22parce que la montée est trop dangereuse pour différentes raisons.
23:26Néanmoins, en tant qu'athlète, on préfère presque monter à pied
23:29puisque c'est un moment où vraiment on se rend compte des conditions.
23:34On se met dans cet environnement et dans cette bulle.
23:41J'ai des souvenirs de compétitions au Canada où on est parti très tôt.
23:45On est monté dans des hélicos de l'armée qui faisaient énormément de bruit.
23:49Arrivé dans le brouillard, posé en haut du sommet
23:55avec le sentiment de sortir du lit, en fait.
23:58Vraiment pas chaud.
24:01En attendant que le brouillard se lève, des conditions où on avait froid, etc.
24:05Je préfère vraiment monter à pied pendant une heure et demie
24:07et me mettre dedans tranquillement que monter en hélico et être dans ces conditions-là.
24:12C'est un sport spectaculaire. C'est aussi un sport à risque.
24:15On s'engage dans ces faces exposées, raides, avec des barres rocheuses.
24:19Il y a malheureusement des chutes.
24:21Ça fait aussi partie du sport, des grosses boîtes comme on le voit sur ces images.
24:26Oui, effectivement, ça fait partie du game, comme on dit.
24:29Mais on l'accepte, on le mesure.
24:32C'est-à-dire que beaucoup de gens pensent à la première réaction quand ils voient ces images.
24:37Ils disent que c'est des cinglés qui n'ont pas de cerveau.
24:41Qui font n'importe quoi.
24:42Sauf que ces gens-là ne savent pas qu'on peut travailler entre 10 et 15 heures
24:47de repérage, que ce soit à la jumelle, que ce soit sur photo HD, sur l'ordinateur, etc.
24:53Pour préparer nos runs. Et nos runs font entre 45 secondes et une minute.
24:57Donc, il y a énormément de travail.
24:59Et on sait à 40 centimètres près où on pose nos planches ou nos spatules.
25:05Tout au long de la descente, c'est du parkour.
25:07C'est vraiment, c'est comme le patinage artistique.
25:10On sait exactement le run qu'on va faire et c'est tout millimétré.
25:15J'entendais Martin s'exclamer devant les images.
25:17C'est vrai qu'elles sont spectaculaires.
25:18J'ai choisi quand même des best-of, des chutes du Free World Tour.
25:22Vous en avez pris des gamelles comme ça où on rebondit dans tous les sens,
25:25on n'arrive pas à s'arrêter, ça vous est arrivé ?
25:26J'en ai pris quelques-unes dans ma carrière.
25:29Après, il y a plein d'endroits où en fait, on sait qu'on peut tomber.
25:34On apprend aussi au fur et à mesure à tomber, à enrouler, ça se fait très naturellement.
25:40Mais au final, on voit bien souvent des têtes-pieds de 7, 8 roulades
25:45et où les athlètes se relèvent et finissent en bas.
25:48Et au final, il n'y a pas vraiment...
25:49La seule chose, c'est quand on touche les pierres, où là, ça peut être plus grave,
25:55mais on fait en sorte de ne pas tomber dans ces endroits-là
25:58et on essaye de minimiser au maximum les risques.
26:01Et si tu t'arrêtes dans la descente, c'est pénalisé.
26:04Il faut enchaîner sans arrêt.
26:05Il ne faut jamais s'arrêter.
26:06Le but, c'est vraiment de toujours...
26:07Ça casse la fluidité en fait et qui est un des 5 critères de jugement.
26:12Donc, il faut vraiment toujours garder cette fluidité et cette vitesse
26:17qui va faire que la ligne est belle et très enchaînée
26:20et d'un point de vue artistique, qui fonctionne.
26:24Alors, ça fait 22 ans que Ludovic fait de la compète,
26:28d'abord en snowboard et puis après en freeride.
26:32Et puis là, il y a quelques jours, au pied d'une face,
26:35au moment où vous aviez le dossard,
26:36vous alliez prendre le départ d'une nouvelle compétition,
26:39vous avez décidé soudainement d'arrêter, c'est ça ?
26:43Oui, j'avais vraiment le sentiment qu'un jour,
26:46mais j'ai été le premier étonné en fait.
26:49J'avais vraiment le sentiment qu'un jour,
26:51je ressentirais au fond de moi cette heure pour tourner la page.
26:57Je ne pensais vraiment pas que ça allait arriver là.
27:00Et donc, j'ai préparé ma saison comme les autres années
27:03avec l'ambition de prendre une saison plus tôt.
27:06En plus, j'étais plutôt dans une saison,
27:08je savais que la fin de carrière en compétition allait arriver,
27:12mais je voulais vraiment prendre du plaisir
27:13et puis profiter de cette saison justement.
27:17Et finalement, je ne sais pas, j'ai eu un feeling intérieur
27:20qui est arrivé la veille de la course, au repérage,
27:23j'ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans, etc.
27:28Et le matin, j'avais le sentiment de ne plus vraiment avoir ce plaisir habituel.
27:32Et surtout, je n'avais plus cette gnaque de vouloir aller gagner la course.
27:36Et moi, j'ai toujours pris le départ, je suis un compétiteur et je veux aller gagner.
27:40Et sauf que là, j'étais là, qu'est-ce que j'avais pas forcément.
27:44Et au bout d'un moment, je me suis dit, écoute,
27:48prends la décision et va au bout de ton ressenti.
27:52Et au final, je me suis dit, plutôt que d'aller faire un run à 70%
27:57et pas forcément aller à 100% comme d'habitude,
28:02eh bien, si tu le sens pas, tu prends pas le départ, c'est comme ça.
28:06Et au final, donc, j'ai pris cette décision qui était
28:09non lourde de conséquences, mais en tout cas, qui était forte,
28:12ne serait-ce qu'émotionnellement.
28:14J'avais mon manager, Thierry Ossignol, qui était à côté de moi.
28:17Je suis allé le voir, je lui ai dit, écoute,
28:19je prendrai pas le départ de la course aujourd'hui.
28:22Il m'a dit, je respecte complètement.
28:25Et puis, il y a eu le podium où j'ai vu cette jeune génération
28:28qui est tombée de 10-15 ans avec des gamins.
28:32Vous avez 40 ans, vous, cette année.
28:34Et je suis ravi de voir l'évolution, le niveau de mon sport qui a explosé.
28:39Et en fait, je me suis dit, mais peut-être que c'est l'heure, en fait.
28:43J'ai eu le sentiment de plus vraiment être à ma place
28:46et avec tous mes potes qui sont restés sur le World Tour, etc.
28:49Et je me suis dit, bien, s'il y a autant de ressentis dans cet axe-là,
28:54c'est que c'est la fin.
28:56Et donc, j'ai annoncé à mes partenaires, etc.,
28:58que je mettais un terme à ma carrière en compétition
29:02et je vais orienter maintenant plus vers le film.
29:06Ça fait vraiment partie de mon sport.
29:08Ça fait 22 ans que je me consacre au sport de haut niveau et à la compétition.
29:12Et là, je vais plus aller sur la création de contenu, de films
29:16et mettre en avant le territoire du Vercors dans lequel je vis.
29:23Et...
29:24Tu veux pas juger ?
29:25Alors...
29:27Ah, c'est une bonne question.
29:28J'ai également... J'entraîne les gamins.
29:31Donc, il y a cette histoire de transmission
29:34des jeunes freeskiers du club de ski de Villars-de-Lens.
29:37Et donc, je prends énormément de plaisir avec eux.
29:41Je vais certainement les accompagner sur quelques courses, etc.
29:45Mais je pense qu'en tant que père de famille, chef d'entreprise,
29:49j'ai peut-être aussi plus vraiment envie de partir aux quatre coins du monde.
29:55Je vais continuer à le faire
29:57pour des projets films au Japon ou autres, par exemple.
30:00Mais ce sera vraiment beaucoup moins
30:02et ce sera plus dans cette spirale infernale
30:07que vous avez connue avec le jugement,
30:09mais dans laquelle on est baigné en tant qu'athlète
30:12où au final, on a peu de temps pour se consacrer
30:14sur autre chose que notre circuit de compétition.
30:16Sinon, il faut être juge en ski freestyle
30:18puisque maintenant, ça se met à l'aise dans le camp de voyage.
30:21Je vais t'aider.
30:22Non, ça peut le faire.
30:23Je vais t'aider à me pencher là-dessus, c'est ça.
30:25Vous parliez de la transmission.
30:26Vous avez un fils qui va se mettre au freeride.
30:29Il est déjà sur les planches, évidemment.
30:31Quand on a un père champion, on ne peut pas faire autrement.
30:34Oui, effectivement, mon petit Swan qui...
30:36C'est lui qu'on voit.
30:37C'est lui qui enroule.
30:38C'est lui et qui petit à petit...
30:40Après, il fait du hockey sur glace, il fait du ski.
30:43Et ce que je vois, c'est qu'à chaque fois qu'il sort de l'entraînement de hockey,
30:46il a le smile comme pas possible.
30:48Et à chaque fois qu'on va skier, il s'éclate.
30:51Et c'est tout ce que je veux.
30:51Après, il fera ce qu'il voudra.
30:53Il prendra sa route, il fera ses choix comme j'ai toujours fait.
30:58À lui de voir.
30:59Mais en tout cas, ça fait plaisir de partager des moments comme ça
31:02avec son fils.
31:04Pour moi, c'est le plus grand bonheur que je puisse avoir.
31:08C'est ce genre de journée.
31:10Et bien voilà, fin de carrière sportive pour Ludo, avec quand même beaucoup de projets.
31:14Et puis, je précise qu'il y a un film qui a été réalisé sur votre dernière saison complète,
31:19l'an dernier, qui s'appelle Au-delà des cimes,
31:20qui a été coproduit par Télégrenobles,
31:22qu'on diffuse d'ailleurs régulièrement le dimanche soir sur notre antenne.
31:26Donc, un beau film pour comprendre un peu la vie que vous expliquez
31:30d'un sportif de haut niveau qui va de compétition en compétition
31:33un peu partout dans le monde et qui est soumis quand même à pas mal de pression.
31:37Oui, on se rend vraiment compte de ce qu'on vit de l'intérieur en tant qu'athlète.
31:41Et ce film, il est très bien réalisé parce qu'on vit le stress,
31:46le repérage de ce dont on parlait, les contraintes de voyage, etc.
31:50Et c'est vraiment très, très, très intime.
31:55Et c'est une petite famille,
31:57mais on se rend bien compte de ce qu'on vit tout au long de la saison.
32:00Je vous invite à aller le voir avec grand plaisir.
32:02Ça s'appelle Au-delà des cimes.
32:03Vous pouvez le retrouver notamment en ligne sur Télégrenobles.net.
32:07Allez, on va finir cette émission par une petite ou une grosse tranche de rire.
32:19Avec Marianne Gaspin, qui est la directrice de JDS Productions.
32:22JDS, ça veut dire jeu de société.
32:24Jeu de société, ouais.
32:25Super jeu de mots pour dire qu'on fait du théâtre en entreprise.
32:29Ah, voilà, c'est ça. Société, c'est dans le sens entreprise.
32:33Puisqu'effectivement, vous êtes spécialisée là-dedans.
32:36Alors, ça peut paraître particulier d'aller, d'amener des acteurs,
32:40des comédiens dans l'entreprise, le monde d'entreprise,
32:43qui a une image un peu sérieuse.
32:44On essaye de pas trop perturber le travail des gens.
32:46Comment ça vous est venu l'idée d'associer les deux ?
32:49Alors, en fait, donc, j'ai eu une carrière un peu...
32:54Je suis passée par plein de domaines, mais ça fait longtemps
32:56que je bosse dans le théâtre.
32:57Puis j'ai été dans l'improvisation théâtrale.
33:01Et là, il y a une quinzaine d'années déjà,
33:05j'ai noté la demande croissante des entreprises pour que des comédiens,
33:11des saltimbanques viennent animer des événements professionnels.
33:15Ça m'a éclatée.
33:16J'ai trouvé ça génial, cette rencontre, en fait,
33:20entre, effectivement, l'artistique, l'humoristique,
33:24et puis tous les enjeux qui traversent le monde du travail,
33:30qui sont passionnants et qui sont variés, multiples.
33:35Donc, en fait, on est au quotidien confronté à des thématiques
33:39très différentes, variées.
33:42Le but, c'est d'apporter du plaisir, du bonheur, du rire,
33:50de la détente et puis de la respiration dans les événements
33:54et un regard différent sur les thèmes de l'entreprise.
34:00Alors, vos spectacles se font pendant le temps de travail,
34:02mais aussi après, vous avez lancé un concept d'apéro impro, rire.
34:11Je ne sais pas comment vous le qualifiez.
34:13C'est ça, on appelle ça les after work apéro impro.
34:16Chaque troisième jeudi du mois, l'idée, c'est de retrouver nos publics.
34:20Nous, on répond à des commandes privées d'entreprises,
34:24de collectivités, de grosses associations qui ont un événement.
34:29Et du coup, lors de ces événements, le public nous demande souvent,
34:34mais où est-ce qu'on peut vous voir jouer?
34:36Donc, l'idée, c'était de pouvoir proposer un spectacle tout public
34:41ou retrouver nos publics et puis, évidemment, faire connaître
34:45l'univers fou, décalé, délirant, génial, talentueux
34:50des 20 comédiens qui bossent avec JDS Productions.
34:54Alors, ils ne sont pas les 20 à chaque fois, mais on voit quelques images.
34:57Ça se passe à Oco, hôtel à Grenoble.
35:00Sur le principe d'un spectacle d'improvisation,
35:02il y a une interactivité avec le public, justement.
35:05Donc, voilà, ces after work, les gens arrivent au Oco,
35:09qui est un super chouette lieu, un hôtel quatre étoiles
35:13qui ouvre ses portes à tous les grenoblois.
35:15C'est le troisième jeudi du mois.
35:18Les gens arrivent par deux, par quatre, à trois, tout seuls, en groupe.
35:23Et on leur a réservé une petite table.
35:25Ils s'installent en mode cabaret, boivent un verre.
35:27Ils peuvent commander une planche à ou un petit truc à grignoter.
35:31Et puis, pendant une heure, des comédiens, deux comédiens de JDS
35:36vont leur proposer un spectacle hyper interactif
35:40sur les mots, sur les thèmes qui sont donnés par les spectateurs.
35:45À 18h, on est dans un état d'esprit différent qu'à 21h,
35:48qui est l'heure traditionnelle du spectacle.
35:50Alors, moi, l'envie, c'était...
35:54D'abord, je sors plus facilement maintenant qu'à 21h.
35:59C'est nos horreurs, maintenant.
36:01Et puis, je trouve que c'est sympa, comme effectivement,
36:05notre public, c'est le public de travailleurs.
36:09Eh bien, on se disait, sortie de travail, on ne repasse pas par la case Casa,
36:14parce que souvent, on y reste coincé.
36:16Et on va directement boire un verre entre collègues ou entre amis ou en famille,
36:21mais dans la continuité de la journée de travail.
36:24C'est comme le pub en Angleterre.
36:26C'est vrai que tout le monde se retrouve, sauf qu'il n'y a pas les comédiens.
36:30Des fois, il y a des comédiens et des comiques dans les pubs anglais,
36:33mais bon, pour d'autres raisons.
36:35Justement, la réussite d'un concept comme ça, d'un spectacle,
36:37ça tient essentiellement sur la qualité, le talent de vos comédiens,
36:41puisque on est dans de l'improvisation, on ne peut rien préparer ou pas grand chose.
36:45En fait, l'impro, ça ne s'improvise pas, quand même, il faut le dire.
36:50C'est à dire que les comédiens avec qui je bosse,
36:53d'abord, ils ont tous un paquet d'années d'expérience,
36:57même si on renouvelle un peu le réseau et qu'il y a des jeunes qui entrent chez JDS Productions.
37:04Mais c'est des comédiens expérimentés, talentueux, qui travaillent, qui travaillent beaucoup.
37:10C'est à dire qu'il y a des entraînements, on n'est pas acteur, improvisateur,
37:15comme ça, en se levant le matin, un beau jour.
37:18Il y a beaucoup d'entraînement, beaucoup de boulot, beaucoup d'expérience du monde de l'entreprise,
37:23notamment pour ce qui concerne JDS.
37:25Mais pour un acteur improvisateur, beaucoup d'observations du monde, des gens.
37:31Et donc, effectivement, c'est ça qui fait le succès de nos spectacles.
37:38C'est qu'ils sont extrêmement bons.
37:40Moi, j'ai coutume de dire qu'ils font partie des meilleurs improvisateurs de France,
37:46les comédiens de JDS Productions.
37:48Vraiment, ils sont incroyables.
37:50Il y en a qui ont fait des compétitions d'impro, parce que ça se fait, des compétitions d'impro,
37:56des matchs d'impro, des catches d'impro.
37:58Il y en a qui ont eu des, comment dire, des sacres, des titres mondiaux.
38:06Donc voilà, c'est quand même un peu une façon de s'amuser.
38:10Mais en tout cas, un paquet d'expériences qui font rire et qui font mouche à tous les coups.
38:17J'ai vu que les médecins recommandent 10 à 15 minutes de rire par jour.
38:21Je ne sais pas si on y arrive dans notre quotidien.
38:23Je n'ai pas l'impression. Il faudrait que je me chronomètre.
38:24On devrait être remboursé par la Sécu.
38:28Donc vous, vous proposez ça une fois par mois.
38:30C'est un spectacle d'une heure.
38:31Donc si on divise par le nombre de jours et qu'on rigole pendant toute la durée du spectacle,
38:34on est à peu près dans la bonne dose.
38:38C'est le troisième jeudi du mois au COHOTEL.
38:41Il y a de toute façon toutes les infos sur le site de JDS Productions.
38:46Et puis, je crois que vous avez un point commun avec Martine,
38:48c'est que vous aussi, vous avez, avant de faire de l'impro, voulu être monitrice de ski.
38:51Oui, c'est ça. J'ai enseigné le ski à l'ESF de l'Alpe d'Huez
38:55en tant que monitrice stagiaire pendant quelques années,
38:57avant de reprendre mes études parce que les genoux ne suivaient pas.
39:03C'est dommage, vous auriez enseigné au Collège d'Halvard.
39:04C'était l'émission parfaite.
39:06Tout coïncidait et on se serait dit, tiens, ils l'ont fait exprès.
39:10Ce n'était même pas le cas.
39:13Merci. On se termine très rapidement cette émission avec vos bons plans.
39:24On est un petit peu à la bourre, mais Marianne, vous gardez la main pour un bon plan bien local.
39:27Oui, alors, par ailleurs, je suis gourmande.
39:31J'adore manger et bien manger.
39:34Et Olocal, c'est une société coopérative, un groupement d'achats
39:40qui va chercher les produits locaux à moins de 100 kilomètres de l'agglo,
39:43qui les achemine, qui les met en sachet, qui les prépare
39:47pour les consommateurs qui les ont commandés en ligne quelques jours avant.
39:52C'est génial. C'est en bas de chez nous.
39:55Il y a plusieurs points de distribution sur Grenoble.
39:58C'est des bons produits et ça permet de consommer autrement
40:03et de bien manger.
40:06Puis de mettre en avant les circuits courts qui sont très à la mode en ce moment
40:09et très utiles pour limiter tous les impacts.
40:12Olocal, il y a un site o-local.org si vous voulez adhérer à ce collectif.
40:17Martine, c'est une petite sortie en belle donne, forcément.
40:20Première rando au Grand Rocher pour rendre hommage à mon ami Jean Béranger et sa fille.
40:25C'est la première sortie.
40:26On se prend en photo là-haut et voilà.
40:28On voit des images du Grand Rocher, c'est un endroit magnifique.
40:30L'hiver, mais nous on le fait, c'est la rando d'été.
40:32Oui, mais l'hiver, c'est pas mal aussi.
40:33C'est beau là.
40:34Avec la mer de nuages, on la manche.
40:36Les vues de sommet, c'était magnifique, extraordinaire.
40:40On peut partir soit, il y a un beau panorama, soit pipé d'un côté,
40:42soit du col du barriose de l'autre, du barriose barriose.
40:46Forcément, c'est plus joli, plus sauvage.
40:49Ludo, on termine avec un bon plan Vercors, j'imagine.
40:53La crêperie de l'ours, c'est vraiment un endroit où j'aime me rendre.
40:56Et les crêpes sont excellentes.
40:59J'ai été restaurateur, j'ai fait des crêpes,
41:01mais j'allais manger des crêpes là-bas tellement qu'elles étaient bonnes.
41:04J'ai gardé ces habitudes, donc c'est vraiment la crêperie incontournable
41:08quand on monte dans le Vercors.
41:09À Villars-de-Lens, après une journée de ski.
41:11Exactement.
41:12Bon bah, parfait.
41:13C'est par une équipe.
41:15Mathias et ses équipes, vraiment un bel accueil et de la bonne nourriture.
41:19Elles ont l'air appétissantes.
41:20Et puis, je crois que vous, vous êtes reconverti dans la gestion de gîte.
41:23Vous avez un établissement dans le Vercors, à côté de Rancurel.
41:27Oui, effectivement, j'ai vendu mon resto
41:29et j'ai monté un gîte, 23 couchages, là, Domaine-les-Pierres-des-Ailes,
41:33sur Rancurel, c'est mon coin de paradis, je le fais partager
41:36pour accueillir des familles et des rassemblements familiaux,
41:39principalement stage yoga ou autre, pour se déconnecter.
41:43Il y a des boîtes à portable, il y a vraiment vue sur la montagne
41:46et on est immergé dans la forêt juste pour passer du bon temps.
41:50Et puis, on est accueilli par un champion du monde de freeride,
41:52ce qui ne gâche rien pour ceux qui veulent discuter aussi compétition
41:56avec Ludovic Persi, à tous les trois d'être venus.
41:59J'ai dépassé, explosé même le chrono.
42:01Désolé à la technique.
42:03On rend l'antenne et on se retrouve très vite pour d'autres aventures.