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Avec François Gervais, physicien

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##LE_FACE_A_FACE-2025-01-29##

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News
Transcription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:06Eh bien le face-à-face aujourd'hui avec quelqu'un que certains trouvent sulfureux, que d'autres trouvent passionnants, c'est un scientifique.
00:17C'est François Gervais qui vient de publier « Il n'y a pas d'apocalypse climatique ». Incroyable !
00:22Comment ? Rappelez-vous ce que disait Greta Thunberg, la grande Greta Thunberg, la passionaria des climato-enthousiastes,
00:32de ceux qui disent qu'on va tous mourir, que la planète va prendre feu dans 5 ans ou dans 10 ans.
00:37Écoutez ce qu'elle disait il y a quelques années.
00:40« How dare you ! How dare you ! »
00:46Que comment vous osez ! Vous nous avez volé notre enfance, vous vous rappelez Greta Thunberg ?
00:50Magnifique ! C'est la passionaria qui a arrêté Franco.
00:55François Gervais, bonjour.
00:57Alors, je rappelle pour ceux qui effectivement disent « Ah mais François Gervais, ce qu'il raconte ! »
01:02Mais François Gervais, je vais vous dire qu'il était directeur de recherche au Centre de Recherche de la Physique des Hautes Températures du CNRS.
01:10Et au CNRS, il ne s'est pas occupé de dire « Hello, je quitte X ». Non, ce n'était pas son boulot là.
01:15D'autres l'ont repris. Et il a été expert reviewer des rapports AR5 et AR6 du GIEC.
01:21Et alors on nous dit toujours, et nous on nous a dit ici « Oui mais attention, le seul, effectivement, paragon de l'information juste et scientifique, c'est le GIEC.
01:31Quiconque sort du GIEC n'est plus scientifique. »
01:34Nous, vous savez, on n'est pas climatologue, on n'est pas scientifique, mais on a question à tout.
01:39Et nous, nous ne sommes pas dans le côté de la ligne juste du parti.
01:44Nous ne sommes pas en Corée du Nord.
01:46Alors François Gervais, vous avez écrit, après d'autres ouvrages, et beaucoup vous avez reçus, il n'y a pas d'apocalypse climatique.
01:53Alors moi je voudrais vraiment que l'on parle, et que l'on parle très très très précisément des choses.
01:58On est encore, vous avez vu récemment, qu'il fallait interdire un certain nombre de voitures thermiques.
02:04Alors les voitures thermiques, ça doit être terminé.
02:06Et un certain nombre de millions de Français ne pourront pas rentrer dans certaines villes parce qu'ils n'auront pas les véhicules nécessaires.
02:13Le climat, etc.
02:15Alors moi je voudrais vraiment que l'on parle très précisément.
02:19Il y a un chiffre, François Gervais, et votre livre est passionnant parce qu'il donne des faits et des informations précises.
02:26Alors, le CO2, est-ce que c'est toujours ce pelé, ce galeux d'où nous vient tout le mal ?
02:32Ça n'est nullement appollant, au contraire c'est un fertilisant.
02:36S'il n'y avait pas de CO2 dans l'atmosphère terrestre, il n'y aurait plus de végétation sur Terre.
02:42Et donc, il n'y aurait plus de vie sur Terre.
02:46Le CO2 est absolument indispensable.
02:49Et s'il y avait seulement 60% de moins de CO2 dans l'atmosphère de la Terre,
02:54la végétation s'étalerait et la vie disparaîtrait.
02:58Alors pourquoi on dit que le CO2 c'est l'ennemi à abattre, les gaz à effet de serre, tout est fait en ce nom-là ?
03:06Oui, il faut décarboner, c'est l'expression.
03:11Pour décarboner, selon mes collègues universitaires économistes,
03:20il faudrait dépenser entre 40 milliards d'euros et 66 milliards d'euros par an.
03:29Et celui que j'avais encore, avec qui j'ai échangé encore hier, disait en fait ça serait 300 milliards par an,
03:36qu'il faudrait dépenser pour décarboner la France.
03:39La France, uniquement la France.
03:41Uniquement la France.
03:42Or, si on raisonne en termes de coûts-bénéfices, ça c'est le coût.
03:49Quel serait le bénéfice ?
03:51Alors là, je suis politiquement correct, je reprends justement les chiffres du GIEC.
03:55Et à partir des chiffres du GIEC, compte tenu du fait que nos émissions,
03:59il n'y en a que 44% qui restent dans l'atmosphère, ça c'est le GIEC qui l'écrit,
04:04et dans son paragraphe D.1.1, du résumé à l'attention du décideur du dernier rapport à R6,
04:11il donne que chaque 1000 milliards de tonnes de CO2 réchaufferaient la Terre de 0,45°C.
04:20Donc, ça nous fait 7 millièmes de degrés par an.
04:23Dixique le GIEC.
04:25Oui, dixique le GIEC, c'est intéressant, mais reprenez cela pour que ce soit très clair.
04:29C'est-à-dire que, combien de centièmes de CO2 ? Combien de millièmes de milliards ?
04:35Sept millièmes de degrés par an dû à nos émissions actuelles.
04:41Sept millièmes de degrés par an ?
04:43Absolument, selon les chiffres du GIEC.
04:45Les principaux émetteurs, je le rappelle, c'est la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, la Russie.
04:51Qui n'en ont rien à faire de tout cela.
04:53Exactement. À E4, ils font 60% des émissions.
04:56L'Europe, c'est 8%, et la France, c'est 0,8%.
05:010,8% multiplié par 7 millièmes de degrés par an, ça ne fait pas beaucoup.
05:08Ça fait 0,000056 degrés par an.
05:16Voilà la culpabilité de la France, actuellement, dans ce qu'on appelle le réchauffement climatique.
05:24Juste, on ne va pas faire le calcul là, mais pour arriver à 1 degré de plus, il faudrait quoi ? 100 ans ?
05:30Il faudrait 18 000 ans.
05:3118 000 ans, pour 1 degré de plus ?
05:33Pour 1 degré.
05:34Intéressant.
05:35À ce rythme, il faudrait 18 000 ans.
05:37D'accord.
05:38On aura basculé, selon l'histique de Milankovitch, en phase froide, bien avant.
05:42Bien sûr.
05:43Comment vous expliquez ? On parle de ça, alors.
05:47On s'arrête là-dessus, parce que déjà, il y a beaucoup d'autres choses à dire, mais nous en aurons le temps.
05:52Comment vous expliquez que ceci, ce que vous expliquez en quelques chiffres,
05:58et encore une fois, vous dites vous-même, c'est les chiffres du GIEC, quand on regarde,
06:01comment ça se fait que ça fait autorité que quiconque, jusqu'ici, en tout cas, dans nos pays à nous,
06:08quiconque ose dire, regardez, le roi est nu, vous faites traiter de complotiste, de parascientifique, de ceci, de cela.
06:18C'est quoi ? C'est le dogme, c'est quoi ?
06:20Il n'y a pas besoin d'avoir une thèse de doctorat, que ce soit en sciences dures ou en sciences molles,
06:25pour imaginer que ceux qui disent ça, c'est qu'ils ont un intérêt.
06:30Il y a d'énormes intérêts en jeu, et c'est la raison pour laquelle, effectivement,
06:37pour garantir ces intérêts et ces énormes subventions aussi, pas qu'en France, mais bien sûr.
06:45– Aux États-Unis, ça va peut-être s'arrêter, les subventions.
06:47– Oui, peut-être, mais il y a des budgets de plusieurs dizaines de milliards d'euros et de dollars.
06:52– Donc, évidemment, il y a des intérêts derrière,
06:55il n'y a pas besoin d'avoir une thèse de doctorat pour comprendre cela.
06:59– Alors justement, ce qui est intéressant, continuons là-dessus, vous savez que,
07:03je n'ai pas le sonore, mais on l'a diffusé plusieurs fois,
07:07la directrice de France Inter, donc le service public, bien sûr, par excellence,
07:12disait, il n'y a pas si longtemps, écoutez, nous, on parle de tout,
07:16on est ouvert à tout, il n'y a absolument aucune censure, sauf,
07:20il est hors de question d'accepter ou d'accueillir quelqu'un qui parle de réchauffement climatique.
07:27– Je la cite dans le bouquin.
07:28– Ah, vous la citez, oui, absolument.
07:30– Bien sûr.
07:31– Alors, qu'est-ce que c'est, comment on parle de réchauffement,
07:33on parle des règlements, si on parle de cela, du matin au soir, du soir au matin ?
07:38Qu'est-ce qu'on peut essayer d'expliquer, ou en tout cas d'éclaircir cela, selon vous, François Gervais ?
07:43– Alors déjà, il faut distinguer climat et météo, ce sont deux choses différentes.
07:48Les événements atmosphériques extrêmes, il y en a toujours eu,
07:53quand on reprend les archives, même depuis plusieurs siècles,
07:56il y en a toujours eu, il y en aura toujours,
07:58parce que c'est un système chaotique au sens physique du terme,
08:02donc c'est imprévisible, donc ça, il y en aura toujours.
08:06Ça, c'est la météo.
08:07En revanche, le climat, c'est la moyenne de tous ces événements sur 30 ans.
08:12C'est deux choses différentes.
08:14– Absolument. Non mais, c'est important de le préciser.
08:17Et alors, le climat, est-ce qu'il est déréglé, réchauffé, ou pas ?
08:23Qu'est-ce qu'il en est exactement ?
08:25– Alors déjà, pour être déréglé, il faudrait qu'il y ait un règlement.
08:28Quand vous regardez les fluctuations de température du plus ancien thermomètre du monde,
08:34le plus ancien thermomètre du monde,
08:36qui mesure la température central England,
08:39ça dit bien ce que ça veut dire là où il est,
08:41il ne bouge pas évidemment,
08:42il mesure les fluctuations de température depuis 175 ans.
08:46– D'accord.
08:47– Il y a toujours eu des fluctuations.
08:49L'amplitude des fluctuations reste la même aujourd'hui de ce qu'elle a toujours été.
08:54– Depuis 175 ans.
08:55– Depuis 175 ans.
08:56On serait bien normal de trouver le début d'un dérèglement.
08:59Non, il y a toujours eu des fluctuations.
09:01Et c'est vrai que la moyenne de température est croissante.
09:05Depuis 175 ans.
09:07– Oui.
09:08Vous voulez dire qu'elle a déjà augmenté il y a 100 ans ou 150 ans, etc.
09:12– Tout à fait.
09:13Pour une bonne raison, c'est qu'il y a 175 ans,
09:16on était dans ce qu'on a appelé le minimum demander,
09:20qui est un phénomène météorologique bien évidemment,
09:24mais franchement climatique,
09:26puisque le soleil n'avait plus de tâches solaires à ce moment-là.
09:29On venait juste d'inventer la lunette de Galilée,
09:32ce qui permettait de voir les tâches solaires,
09:34à ce moment-là, il n'y en avait pas.
09:35Et c'est revenu après.
09:36– D'accord.
09:37– Donc, plus de tâches solaires, ça veut dire qu'il a fait plus froid.
09:39C'est vrai.
09:40Et depuis, ça s'est réchauffé.
09:41– Alors on va en parler tout de suite après cette petite pause,
09:44effectivement, de changements climatiques,
09:47dérèglements climatiques,
09:49et la tonne effectivement de commentaires,
09:52et comme vous dites, de subventions et de travaux,
09:55des éoliennes aux panneaux solaires en passant par tout le reste,
09:58que ça suscite et que ça acte.
10:01On en parle tout de suite.
10:03– Sud Radio.
10:04– Sud Radio.
10:05– Parlons vrai.
10:06– Parlons vrai.
10:07– Sud Radio.
10:08– Parlons vrai.
10:09– Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
10:11midi 14h, André Bercoff.
10:13– Et nous sommes toujours avec François Gervais,
10:16qui a contribué au réchauffement climatique par ce brûlot.
10:19Il n'y a pas d'apocalypse climatique.
10:22Il n'y a pas d'apocalypse climatique, et oui.
10:24Et oui, François Gervais l'affirme,
10:26chiffres à l'appui, faits à l'appui,
10:28ça vient de paraître aux éditions l'artilleur.
10:31Alors, est-ce qu'on pourrait vous qualifier de climato-sceptique,
10:35François Gervais ?
10:36– De climato-réaliste.
10:37– Climato-réaliste ?
10:38– Oui.
10:39– Ah bon ?
10:40– Une petite association en France, nous sommes climato-réaliste.
10:44– Ça veut dire quoi ?
10:45– Sceptique, je reviens sur ce mot.
10:47– Oui, climato-sceptique.
10:49– Sceptique, qualifier un scientifique de sceptique,
10:53c'est lui faire un compliment.
10:56Tout scientifique qui se respecte est sceptique par définition,
11:00puisque la science, ça n'est que le débat scientifique.
11:03S'il n'y a pas de débat, il n'y a pas de science.
11:05Donc être sceptique, c'est un compliment.
11:07– Ce n'est pas une religion, pas une vérité révélée, la science.
11:11– Alors cela dit, sur réaliste, j'explique,
11:14c'est parce que nous sommes plus attachés à regarder
11:17les observations du climat réel que les modèles de climat virtuel.
11:25– Alors justement, François Gervais, est-ce qu'on peut dire quand même,
11:29est-ce qu'on peut dire qu'effectivement vous établissez
11:34un certain nombre de choses par rapport à la température,
11:37par rapport au CO2, etc.
11:39Mais est-ce qu'on peut vraiment dire que l'homme n'est pour rien
11:42depuis des siècles dans le changement, dans ce qu'on appelle
11:46le réchauffement climatique, est-ce que vraiment l'homme n'est pour rien ?
11:49– Alors si on prend le CO2, le spectre infrarouge du CO2,
11:55alors là c'est ma spécialité, vu que je suis tombé dans la marmite
11:59de potions magiques comme Obélix quand j'étais petit.
12:02Je veux dire, quand j'ai commencé ma thèse de doctorat d'État,
12:05que j'ai construit mon premier spectromètre infrarouge,
12:07la première chose qu'on voit, c'est les bandes d'absorption de l'atmosphère.
12:10Donc le CO2 et principalement la vapeur d'eau,
12:13qui est de très loin le principal gaz à effet de serre.
12:16Mais on voit aussi le CO2, je le connais depuis tout petit le CO2.
12:21Alors le CO2 est effectivement un effet, et à partir du spectre infrarouge,
12:26c'est expliqué dans le livre, le CO2, qu'il soit d'origine naturelle
12:33ou anthropique, attention, il faut essayer de faire la distinction entre les deux.
12:39– Alors quand vous dites anthropique, ça veut dire ?
12:41– Lié aux émissions, combustion des ressources fossiles, anthropiques.
12:46Mais il y a une partie qui est naturelle, parce qu'il y a 60 fois plus de CO2
12:50dans les océans que dans l'atmosphère.
12:53Donc si les océans se réchauffent un petit peu,
12:55par exemple lors des phénomènes El Niño dans le Pacifique,
12:59ils dégazent un peu de CO2.
13:02Donc il y en a une partie qui est naturelle,
13:04et il y en a une partie qui est d'origine liée aux émissions.
13:09Alors si on prend la totalité des deux, parce que pour les départager,
13:14il y a des possibilités.
13:16En comparant les isotopes, là je vais être un peu technique,
13:19les isotopes 13 et 12 du carbone,
13:23le rapport entre les deux permet d'avoir une idée d'où provient le CO2.
13:28– Alors en fait, d'où il provient, sans entrer dans la technique ?
13:32– Alors il est largement naturel, puisqu'à partir de cela,
13:36on montre qu'il y a 5 % de CO2 lié aux émissions dans l'atmosphère actuellement.
13:42– D'accord, 5 %, le reste c'est naturel ?
13:45– C'est ça, c'est naturel.
13:47Et donc il y a un effet là-dessus, c'est indubitable,
13:51et cet effet naturel plus anthropique,
13:55augmentation de CO2 dans l'atmosphère qui est réelle,
13:58a augmenté d'après le spectre infrarouge,
14:01on en déduit par un petit calcul, c'est un peu technique quand même,
14:05on en déduit que le CO2, de fait,
14:08a réchauffé la Terre de 0,4 degrés depuis 175 ans.
14:12– Ah oui, c'est ça ?
14:13– Donc il y a un effet.
14:14– 0,4 degrés depuis 175 ans, d'accord.
14:17– Il y a un effet, je n'y pas qu'il n'y ait pas un effet,
14:19mais il n'est pas apocalyptique on va dire.
14:23– C'est ça, ce n'est pas les millions et dizaines de millions de réfugiés climatiques
14:28qui vont envahir effectivement la planète de part et d'autre.
14:32Alors justement, donc vous vous dites,
14:35il y a des changements climatiques depuis toujours,
14:38mais il n'y a pas de dérèglement climatique.
14:41– Non, parce qu'il n'y a pas de règlement.
14:43Ceci est chaotique au sens physique du terme,
14:46donc il ne peut pas y avoir de règlement.
14:48– Oui, c'est chaotique au sens de l'essentiel,
14:50c'est l'ADN qui est chaotique, on peut dire, c'est ça, d'accord.
14:54Et alors quand même, il y a un moment formidable,
14:56vous parlez dans votre livre, encore une fois que je recommande vraiment,
14:59vous savez, beaucoup, beaucoup de choses, vous verrez,
15:02tout est sur la table, et puis à vous de voir,
15:05et à vous de lire, et à vous de prendre partie,
15:09si partie à prendre, en tout cas à vous de réfléchir.
15:12Vous parlez alors du paix des vaches, parlons de cela.
15:16Alors ces vaches… – Le méthane.
15:18– Le méthane, voilà.
15:19Et quand on voit une vache en train de pêtre dans les prés,
15:21on se dit oulala, la pollueuse, alors c'est quoi ça ?
15:24– Alors ce n'est pas le paix des vaches, c'est l'éructation.
15:27– Ah c'est l'éructation, ah oui, je croyais que c'était la flatulence.
15:30– Non, non, c'est le roux des vaches.
15:32– C'est le roux des vaches, pardon.
15:34– Donc il y avait du méthane, mais pas seulement les vaches,
15:37les oeufs vins aussi, et il y a à peu près 3 milliards
15:41de bovins et d'oeufs vins sur Terre, qui toussent et éructent du méthane.
15:46– Bon, ben oui, c'est vrai.
15:49– Alors quel en est l'effet ?
15:51– Oui.
15:52– Extrêmement faible, pour une très bonne raison.
15:56– Alors là je vais encore être un peu technique, pardonnez-moi.
15:58– Allez-y, allez-y.
15:59– C'est ce qu'on appelle la différence d'électronégativité,
16:02concept défini par le prix Nobel de chimie Linus Pauling.
16:07La différence d'électronégativité entre le carbone et l'hydrogène dans le méthane,
16:13comparée à la différence d'électronégativité entre le carbone et l'oxygène dans le CO2,
16:17ou dans l'hydrogène et l'oxygène de la vapeur d'eau, c'est beaucoup plus faible.
16:22– D'accord.
16:23– L'effet est beaucoup plus faible.
16:25– Est-ce qu'on peut dire qu'il est négligeable ?
16:27– Non, il n'est pas négligeable, ça se calcule.
16:29Mais ça va réchauffer la Terre de 0,006 degrés par an.
16:36Non, c'est pas négligeable.
16:37– Et pourquoi on a la fée, effectivement, on dit là il faut abattre, effectivement ?
16:41– Oui, alors ça c'est une entourloupe du GIEC.
16:44– Ah oui, c'est le GIEC.
16:45– Carrément, c'est une entourloupe du GIEC.
16:47On ne parle pas de l'effet lui-même, mais de la dérivée de l'effet.
16:52L'effet, c'est une loi logarithmique.
16:54Enfin, ceux qui se souviennent de leurs études se souviennent de ce que c'est qu'une loi logarithmique.
17:00Mais la dérivée d'une loi logarithmique, c'est une loi hyperbolique, c'est le contraire.
17:05Donc plus la concentration est petite, plus le potentiel de réchauffement est grand,
17:10et plus il diminue ensuite.
17:13Et donc c'est le fait que c'est une loi hyperbolique qui a fait dire
17:17« Ah oui, mais il a un potentiel de réchauffement ».
17:19Oui, il a un potentiel.
17:21Mais ce potentiel ne peut que décroître, et très rapidement.
17:24– Oui, c'est intéressant en tout cas de le rappeler.
17:26Effectivement, vous dites…
17:27Alors en fait, ce que vous dites tout au long de votre livre,
17:32et vous parlez d'un peu tout cela,
17:36c'est est-ce que tout cela…
17:38Alors évidemment, vous dites, bien sûr qu'il y a des changements,
17:42bien sûr qu'il y a les émissions, bien sûr que ça joue un rôle.
17:47Mais comment, alors, expliquez-vous, là, peut-être c'est aux sociologues
17:51qu'on va parler plus qu'aux scientifiques,
17:53encore que les sciences molles existent, je les ai rencontrées,
17:56comment vous expliquez, depuis maintenant,
18:00depuis Rachel Carson, le silence, la terre silencieuse, etc.,
18:04ça fait maintenant plusieurs décennies,
18:06on se rappelle d'ailleurs de John Kerry, le sénateur américain,
18:10qui disait, rappelez-vous, il y a 20 ans,
18:13que toutes les villes côtières vont être noyées, envahies, etc.
18:16Et chaque fois qu'il pleut ou qu'il y a un incendie,
18:19c'est évidemment le climat, le dérèglement climatique, dit-on.
18:24Chaque fois qu'il y a un problème, c'est cela.
18:26Mais plus que ça, on l'a vu avec les intermittents,
18:30les éoliennes, etc., il est, encore une fois,
18:33comment vous expliquez, est-ce que c'est religieux,
18:36est-ce qu'on l'a voulu, comme on dit, gouverner par l'angoisse,
18:41est-ce que c'est par cette anxiété,
18:44et vous parlez de l'éco-anxiété, on va en parler,
18:47mais qu'il y a eu un tel, je dirais un tel,
18:51allez, on peut le dire, un tel règne du discours dominant
18:55sur l'écologie depuis maintenant 50 ans, facile.
18:58– La peur est un instrument de pouvoir.
19:02– Ouais.
19:03– Alors, pour revenir, puisque vous avez cité les intermittents,
19:07je voudrais donner l'exemple des panneaux solaires photovoltaïques,
19:11à partir desquels, effectivement, on fait de l'électricité.
19:1491% des panneaux photovoltaïques dans le monde sont fabriqués en Chine.
19:20– 91% ?
19:21– 91% des panneaux photovoltaïques dans le monde sont fabriqués en Chine.
19:25Ils sont donc fabriqués à partir d'une énergie carbonée,
19:29car la Chine consomme la moitié du charbon mondial
19:33pour faire son électricité.
19:35Autrement dit, je caricature un tout petit peu mais pas tellement,
19:40on est subventionné pour mettre des panneaux photovoltaïques
19:45qui sont, en fait, du charbon transmuté.
19:49– D'accord, donc on subventionne le charbon.
19:52– Voilà.
19:53– CQFD.
19:55Et pour les éoliennes, c'est quoi, vous diriez quoi des éoliennes ?
19:59Autres intermittents ?
20:01– Que ça a doublé le prix de l'électricité ?
20:03Ça peut intéresser tout le monde.
20:05– Oui, quand même.
20:06– Parce que la demande d'électricité en France, selon RTE,
20:10n'a pas augmenté depuis une trentaine d'années.
20:13Enfin, il y a des fluctuations mais pas beaucoup.
20:15Elle n'a pas vraiment augmenté.
20:17Donc on avait le nucléaire et l'hydroélectricité
20:21qui permettaient de répondre à la demande.
20:24Qui répondait à la demande, de fait.
20:26Et la demande n'a pas augmenté.
20:28Tout ce qu'on a installé comme énergie intermittente éolienne,
20:33avec des obligations d'achat,
20:36attention, il y a des contrats d'obligation d'achat,
20:39– Pourtant sur des milliards et des milliards de dollars et d'euros.
20:42– Ça nous fait payer deux fois plus cher l'électricité.
20:45Quand je dis deux fois, c'est peut-être trois, d'ailleurs.
20:47– Oui, et justement, là c'est peut-être,
20:51parce qu'il faut parler de tout ça, il n'y a pas de cloison étanche,
20:54avec la science, la géopolitique et la politique elle-même.
20:59Comment se fait-il, alors c'est intéressant,
21:02que pendant que les accords de Paris,
21:04pendant que l'Europe s'enflamme,
21:06et pas seulement l'Europe et ailleurs,
21:08où on dit d'abord, d'abord, effectivement l'écologie,
21:11l'allemand, on a vu le rôle des verts allemands,
21:13on ne va pas en revenir, Fabien Bougli nous en a très bien parlé,
21:16ici en France et ailleurs.
21:18Comment se fait-il que le fait que l'Amérique,
21:22allez, drill, baby drill, on reprend les gaz de schiste,
21:25et nous on n'aura pas le droit, on n'a pas le droit bien sûr,
21:27on ne touche pas à ça, même pas le droit d'explorer,
21:29je ne sais pas que c'est bien ou pas bien,
21:31mais c'est un fait, que l'Amérique, la Chine,
21:33vous venez de parler de la Chine, la Russie et l'Inde,
21:35se fichent totalement et royalement de tout ça,
21:38et continuent eux, leur travail, ou leur développement en guillemets,
21:42sans aucun problème.
21:44Alors que nous, nous sommes dans l'accusation
21:46et la stigmatisation totale.
21:49Regardons la situation.
21:5180% de l'énergie mondiale
21:57est produite par les combustibles fossiles.
22:0080% !
22:0180% aujourd'hui ?
22:02Aujourd'hui.
22:03Alors c'est un peu plus dans les pays asiatiques,
22:06c'est un peu moins dans les pays de l'OCDE,
22:09mais c'est quand même 74% dans les pays de l'OCDE.
22:12Donc ils ont besoin, de toute façon,
22:15qui ont besoin des énergies fossiles.
22:19Donc pétrole, charbon, etc.
22:22Bien sûr, parce qu'il n'y a pas que l'électricité, bien sûr.
22:24Bien sûr.
22:25Il y a d'autres besoins.
22:28Et puis si demain l'intelligence artificielle veut fonctionner,
22:31il y a de l'énergie, on va en parler aussi,
22:34vous en parlez dans votre livre d'ailleurs.
22:36Très clairement.
22:37Je crois qu'on peut peut-être faire une petite pause,
22:41justement pour absorber tout cela,
22:44mais c'est pas fini.
22:45Vous allez voir, c'est passionnant.
22:46Et on va parler de l'éco-anxiété.
22:48Vous en parlez beaucoup aussi, François Gervais.
22:50A tout de suite.
22:51C'est simplement le moment de rappeler aussi peut-être à vos auditeurs
22:54que sur Sud Radio, ils ont la parole
22:56et ils ont la possibilité de poser des questions.
22:58Donc n'hésitez pas à appeler le standard au 0 826 300 300.
23:02A tout de suite.
23:14Dans tous ces états décryptés par François Gervais,
23:18il n'y a pas d'apocalypse climatique aux éditions de l'artilleur.
23:22Effectivement.
23:23Et vous ajoutez d'ailleurs, c'est le sous-titre de votre livre,
23:26François Gervais,
23:27modèle, mesure et prévision,
23:29se délivrer de l'éco-anxiété.
23:31Effectivement, vous en parlez beaucoup dans votre livre.
23:34Mais cette éco-anxiété, il faut comprendre,
23:37les gens se disent, on leur dit, écoutez,
23:39on va avoir 4 degrés de plus,
23:41des villes d'antier vont disparaître,
23:44nous allons crever de faim et de soif dans le sud,
23:48et chez nous, ça va être 4 à 5 degrés de plus,
23:52beaucoup de gens l'ont dit à la télévision et ailleurs.
23:54Et enfin, ça va être, voilà.
23:56Et depuis 50 ans, et évidemment de 20 ans en 20 ans,
23:58on vous raconte les mêmes choses et ça continue.
24:01Donc cette éco-anxiété, elle est presque devenue généralisée.
24:05On l'a vu aussi dans d'autres domaines.
24:07Mais là, comment vous l'analysez, cette éco-anxiété ?
24:11Alors, il y a plusieurs choses.
24:13La première chose, c'est qu'effectivement,
24:15depuis 2 siècles, la population mondiale
24:17a été multipliée par 8.
24:19Et depuis 50 ans, la population mondiale a doublé.
24:24Donc on ne peut pas nier que le fait
24:27qu'il y ait beaucoup plus de gens sur Terre
24:29font que ça a augmenté les problèmes.
24:33Un certain nombre de problèmes, y compris
24:35ceux liés aux événements météorologiques extrêmes.
24:40Bien sûr, ça joue.
24:42Ça, c'est sûr. C'est normal.
24:44Par ailleurs, sur l'éco-anxiété,
24:47j'aurais tendance à incriminer cette petite chose
24:51que nous avons tous dans notre poche
24:53qui s'appelle un smartphone
24:55et qui a tendance à écarter un peu les gens
24:59du vrai collectif
25:01pour se replier sur leur zone d'inconfort.
25:06Donc ça, ça a pu jouer.
25:08Et donc, on manque de références réellement collectives
25:13qui sont par l'avis en collectivité
25:17où là, les choses se disent
25:20et on peut entendre que
25:22bon, attends, n'exagérons rien, faut pas non plus
25:25parce qu'il n'y aura pas un réchauffement de 4 degrés.
25:29Non, c'est vrai.
25:30Mais on vous le dit, attendez, oui d'accord,
25:32mais si vous ne faites pas ce qu'on vous dit de faire
25:34des mesures de salubrité publique,
25:36on est foutus et vous nous allez entraîner
25:39vers la fin du monde.
25:42Et attendez, le marégraphe de Brest
25:45qui mesure le niveau de la mer depuis deux siècles,
25:49c'est un millimètre par an ?
25:52C'est pas ça qui va faire un tsunami ?
25:55C'est un millimètre par an.
25:57Un millimètre par an ?
25:58De montée des eaux, je voulais dire.
26:00Celui de Marseille, il donne la même valeur.
26:03Et globalement, sur l'ensemble,
26:06je ne parle pas de la mesure par satellite au-dessus des océans,
26:09moi je regarde les valeurs au niveau des côtes,
26:11c'est beaucoup plus intéressant, bien sûr.
26:13Et au niveau des côtes, il n'y a pas une montée des eaux
26:17à certains endroits-ci,
26:19pour des raisons qui sont connues,
26:22et à certains endroits-ci, mais pas partout.
26:25Il y a même des endroits comme à Stockholm,
26:27les eaux baissent.
26:28C'est parce que c'est la terre qui monte.
26:30On va en parler, Maude, je crois que nous avons deux auditeurs.
26:34C'est Serge que nous avons.
26:36Bonjour Serge.
26:37Bonjour André, bonjour à votre invité,
26:42que je remercie d'avoir écrit déjà pas mal de livres,
26:46notamment un page climatique que j'ai pris plaisir à lire il y a un an ou deux.
26:51Ben lisez aussi celui-là.
26:53Oui, on ne lâche pas l'affaire, comme vous dites.
26:57Absolument.
26:58Donc j'avais juste deux ou trois choses à dire,
27:00notamment à propos du fameux Al Gore.
27:03Vous savez, celui qui aurait dû être président à la place de...
27:06Oui, Al Gore, bien sûr, bien sûr.
27:08Et qui avait fait un tabac médiatique et cinématographique
27:14à la fin des années 90,
27:16en sortant un film, en fait,
27:21qui a été largement diffusé par le biais d'un DVD
27:25qui s'appelait « An Inconvenient Truth »
27:28et qui devait s'appeler en français...
27:30« Une vérité inconfortable ».
27:31Mais allons-y Serge, ça on ne va pas là.
27:33« Une vérité qui dérange ».
27:34Voilà, « Une vérité qui dérange ».
27:36Exactement.
27:37Une histoire assez intéressante était ce qui s'est passé en Grande-Bretagne
27:42où Tony Blair était au pouvoir encore à cette époque
27:46et il avait fait acheter je ne sais plus combien de millions de DVD
27:49à distribuer dans les écoles.
27:51Et un des parents, il y avait déjà des parents résidents à l'époque, vous voyez,
27:56s'était insurgé en disant « C'est très bien, vous diffusez ça,
28:02mais il n'y a pas d'autre avis. »
28:06C'est-à-dire qu'on nous donne ça comme une vérité révélée.
28:10L'affaire était allée jusqu'à la haute cour,
28:15donc ça avait été étudié.
28:17La haute cour avait demandé une expertise scientifique
28:20et je me souviens que les scientifiques anglais,
28:24neutres, enfin des scientifiques neutres en tout cas,
28:27avaient décelé au moins une dizaine d'erreurs factuelles.
28:31L'histoire de l'ours qui se baladait sur un pauvre glaçon
28:36au milieu de l'océan.
28:38Je suis allé, la dernière fois que je suis allé à New York, c'était en 2014.
28:44Si on avait suivi les prédictions d'Al Gore,
28:47je n'aurais jamais pu prendre la navette pour aller de Battery Park
28:52à la Statue de la Liberté,
28:55parce que New York devait être noyée à ce moment-là.
28:58Oui, absolument.
29:00Donc, vous voyez ce qu'il faut dire.
29:04Ce que vous dites Serge, c'est que quand même,
29:06il faut un peu regarder le réel et ne pas partir dans des délires.
29:12En tout cas, raison gardée, disons raison gardée.
29:16Il avait ajouté, Al Gore, qu'il n'y aurait plus de glace en Arctique
29:20à la fin de l'été, en septembre.
29:23Eh bien, allez voir, il y en a toujours.
29:25Et beaucoup plus, oui, d'ailleurs.
29:27Je crois que nous avons quelqu'un d'autre.
29:29Vous avez un deuxième appel de Christiane qui vient de Versailles.
29:32Bonjour Christiane.
29:34Bonjour et bravo pour vos émissions.
29:37Moi, j'avais toujours fait remarquer,
29:40dans les mouvements écologistes,
29:42qu'autrefois, le bassin parisien, c'était bien un bassin.
29:45Donc, c'est que le climat a quand même beaucoup changé.
29:50Et on m'a toujours dit, oui, mais ça, c'est à très long terme.
29:54Donc, ça ne compte pas.
29:56Donc, le règlement, comme le dit Monsieur,
29:59il n'y a pas de règlement, il n'y a pas de règlement climatique.
30:01Et alors, je voulais dire au sujet du GIEC,
30:04pour moi, pour la France et peut-être d'autres pays,
30:06je ne sais pas,
30:08il me semble que le but était de faire,
30:11de cacher,
30:16de mettre en valeur l'énergie nucléaire.
30:20Parce que, dans les années d'autrefois,
30:23les Français étaient majoritairement contre,
30:25enfin, beaucoup étaient contre l'énergie nucléaire,
30:28avec tous ses dangers.
30:30Et donc, là, en passant de l'énergie fossile
30:32à l'énergie décarbonée,
30:34on fait passer l'énergie nucléaire
30:37pour une énergie qui est valable et bien pensante.
30:42Alors, justement, Christian,
30:44vous soulevez un point intéressant,
30:46ou un paradoxe,
30:48dont je voulais me retourner avec vous, François Gervais.
30:51C'est qu'en même temps,
30:53les écolos, en tout cas les écolos politiques
30:59ou les écolos punitifs ou autres,
31:01sont violemment contre les énergies fossiles,
31:03veulent la fin des énergies fossiles.
31:05Vous avez expliqué, vous-même,
31:07qu'aujourd'hui, c'est 80% de l'énergie.
31:10On ne voit pas très bien comment on pourra
31:12s'en débarrasser tout de suite.
31:14Mais en même temps, ils sont violemment
31:16contre le nucléaire.
31:17Or, le nucléaire, il devrait être pour,
31:19parce que c'est la seule énergie décarbonée,
31:21enfin, ou pratiquement complètement décarbonée.
31:23Qu'est-ce qui fait que,
31:25et Dominique Voynet s'en était vantée
31:28quand elle était ministre sous le gouvernement Jospin,
31:30en disant qu'elle avait effectivement,
31:32essayé de saboter,
31:34en tout cas d'arrêter un certain nombre
31:36de programmes de centraux nucléaires
31:38et on sait ce qui est arrivé à Fessenheim.
31:40Il y a quand même quelque chose de bizarre.
31:42D'abord, je voudrais rappeler les proportions.
31:44L'énergie actuelle dans le monde,
31:46on disait 80%,
31:48ce sont des énergies fossiles.
31:50Alors, ce qui n'est pas fossile,
31:52il y a l'hydroélectricité,
31:54c'est la principale énergie renouvelable,
31:57comme on dit, 6%.
32:00Et derrière, le nucléaire mondial,
32:024%.
32:04Le nucléaire mondial est 4%,
32:06on se dit que c'est beaucoup plus.
32:08Et les intermittents, c'est
32:101% pour le photovoltaïque
32:12et 2% pour l'éolien.
32:14Et quand on compare ce qu'on a dépensé pour ça,
32:16c'est intéressant aussi.
32:18C'est mondial mes chiffres là,
32:20mais ce n'est pas pour la France.
32:22Mais il n'empêche, les proportions
32:24ne justifient pas
32:26un discours...
32:28apocalyptique, n'est-ce pas ?
32:30C'est ça.
32:32Je veux dire, ce qui est extraordinaire,
32:34et donc, ça ajuste ça,
32:36explique, pardon,
32:38pourquoi les Etats-Unis,
32:40la Chine,
32:42l'Inde, une partie de l'Europe,
32:44la Russie et autres,
32:46continuent à forer
32:48tranquillement,
32:50sans se préoccuper des accords de Paris.
32:52Tant qu'il y en a, parce qu'il n'y en aura pas tout le temps,
32:54on finira par épuiser
32:56ces ressources.
32:58Normalement,
33:00les énergies fossiles,
33:02aujourd'hui,
33:04on sait,
33:06je ne prends pas une date exacte,
33:08c'est exploitable,
33:10à votre avis, jusqu'à quand ?
33:12Le charbon, plus d'un siècle.
33:14Plus d'un siècle, oui.
33:16Gaz et pétrole,
33:20si vous allez voir,
33:22les émirats arabes, ils en retrouvent
33:24au gisement tous les jours.
33:26Sans parler du offshore, un peu partout.
33:28Bien sûr, bien sûr.
33:30On n'a pas encore vraiment commencé à toucher.
33:32C'est amusant, parce que
33:36la Banque mondiale a suggéré
33:38à l'Argentine
33:40de forer au large de l'Argentine
33:42pour avoir des ressources
33:44qui leur permettent de diminuer leurs dettes.
33:46Javier Millet, il va s'en emparer.
33:48Il va évidemment le faire.
33:50C'est intéressant.
33:52Je crois que nous avons...
33:54Ah, nous avons d'abord
33:56une petite pause, je pense, à faire.
33:58Non ?
34:00A tout de suite,
34:02toujours avec François Gervais et nos auditeurs.
34:04Sud Radio,
34:06votre avis fait la différence.
34:08J'adore vos débats. On entend des choses
34:10qui changent un peu de la doxa généraliste
34:12qu'on entend trop partout.
34:14Sud Radio, parlons vrai.
34:18Sud Radio, Bercov, dans tous ses états,
34:2014h, André Bercov.
34:22Et François Gervais,
34:24il n'y a pas d'apocalypse climatique.
34:26Ça paraît aujourd'hui.
34:28Ça paraît aujourd'hui aux éditions L'Artier.
34:30C'est en libéré aujourd'hui.
34:32Écoutez, lisez-le. Vous verrez.
34:34Vous y trouverez, non seulement
34:36votre avoine, mais un peu de conscience
34:38et un peu de matière à réflexion.
34:40C'est ça le plus important, quel que soit ce que vous en pensez.
34:42Je crois que, Maude, nous avons...
34:44Vous avez encore un appel d'Emilien, qui vient de Montpellier, cette fois-ci.
34:46Bonjour, Emilien.
34:48Oui, bonjour André.
34:50Content de pouvoir intervenir.
34:52Bonjour à votre invité. Je voulais savoir ce qu'il pensait.
34:54Je suis assez d'accord avec
34:56son prisme de voir
34:58les choses. Il faut toujours remettre en cause
35:00les choses. C'est ce qui fait avancer la science.
35:02Mais je voulais savoir ce qu'il pensait du pergélisol.
35:04Vous savez, c'est cette
35:06masse terrestre assez profonde,
35:08toute gelée dans l'hémisphère nord,
35:10en Sibérie, qui est en train
35:12de fondre, littéralement,
35:14et de liser pas mal de méthane, ce qui rajoute
35:16à l'effet de serre du CO2.
35:18Oui.
35:20Vous avez raison.
35:22C'est une vraie question.
35:24Si vous allez voir
35:26en ce moment les températures en Sibérie,
35:28non, ça risque pas de fondre.
35:30On en est très loin. Alors peut-être
35:32pendant quelques semaines en été,
35:34mais les températures
35:36en ce moment en Sibérie, c'est du moins 40,
35:38du moins 60. Donc là, ça risque pas de fondre.
35:40Donc ça serait ponctuellement
35:42dans quelques moments de l'année,
35:44oui, ça peut jouer.
35:46Mais pas de façon irrémédiable et poursuivie,
35:48vous dites. Non. Et puis de toute façon,
35:50il y a beaucoup plus de CO2 dans les
35:52océans que dans le pergélisol
35:54de Sibérie.
35:56Donc de toute façon,
35:58s'il y avait vraiment un réchauffement,
36:00ça serait d'abord le CO2
36:02des océans qui partirait dans l'atmosphère.
36:04Il en part un petit peu, d'ailleurs.
36:06Enfin, l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère,
36:08ça reste quand même très limité.
36:10C'est deux
36:12parties par million par an
36:14tout compris.
36:16Deux parties par million par an
36:18de l'atmosphère. C'est pas une proportion
36:20phénoménale de l'atmosphère.
36:22Alors,
36:24pergélisol et océans compris.
36:26Donc c'est pas,
36:28le pergélisol, c'est pas
36:30en soi un problème plus que
36:32le CO2 qui vient des océans,
36:34qui je pense est majoritaire.
36:36D'accord. Et justement,
36:38parlons de cela,
36:40Emilia, vous vouliez réagir ?
36:42Oui, simplement, vous parlez du CO2,
36:44vous avez raison, la majeure partie
36:46est stockée dans l'océan,
36:48dans tout l'environnement finalement,
36:50il constitue l'environnement. Mais moi je voulais voir
36:52par rapport au méthane, parce qu'il y a du méthane qui est bloqué
36:54à tout ce pergélisol
36:56depuis des milliers, des millions d'années.
36:58Et alors, il vous disait
37:00en ce moment, les températures sont
37:02normales. Moi je sais pas de la temporalité
37:04dans l'actualité, je parle d'évolution
37:06et l'évolution des températures, c'est que
37:08le pergélisol fond quoi qu'il arrive,
37:10et le méthane est libéré, le méthane lui a beaucoup
37:12plus de pouvoir que le CO2.
37:14Qu'est-ce qui va se passer ?
37:16Non, non, je m'inscris en faux contre là-dessus,
37:18le méthane n'a pas plus de pouvoir que le CO2,
37:20il en a beaucoup moins.
37:22De pouvoir de réchauffement ?
37:24Oui, absolument.
37:26Ah, d'accord.
37:28Pour une raison,
37:30la première raison,
37:32c'est qu'il y en a que s'il y a
37:340,04%
37:36de CO2 dans l'atmosphère,
37:38il y a 0,0002%
37:40de méthane
37:42seulement dans l'atmosphère.
37:44Et l'effet du méthane,
37:46l'effet réchauffement de la
37:48molécule de méthane est plus faible
37:50que celui de la molécule de CO2
37:52comme je l'ai dit tout à l'heure.
37:54Donc c'est pas un problème en soi,
37:56le méthane.
37:58Là encore, je le disais tout à l'heure,
38:00c'est un entourloupe du GIEC
38:02qui au lieu d'insister sur la concentration de méthane
38:04dans un système qui est très faible,
38:06quand vous reprenez les chiffres de la NOA
38:08qui montre l'augmentation de méthane,
38:10certaines années ça n'a même pas augmenté.
38:12D'autres années ça a augmenté,
38:14mais il y a des fluctuations
38:16et de toute façon ces augmentations,
38:18l'entourloupe c'est de dire
38:20c'est pas l'effet qui compte
38:22mais c'est la dérivée
38:24de l'effet.
38:26Et c'est là qu'il y a une tricherie.
38:28Pour terminer cette émission,
38:30on pourra parler pendant des heures
38:32et on en parlera d'ailleurs.
38:34François Gervais, juste un mot,
38:36au fond comment faire
38:38pour,
38:40c'est plus qu'un travail d'Hercule,
38:42comment faire pour séparer
38:44les recherches scientifiques
38:46de la vérité révélée
38:48qui est des sens religieuses ?
38:50J'encourage,
38:52dans le bouquin d'ailleurs,
38:54les anxieux
38:56à investir,
38:58non pas sur leur portable,
39:00mais à vraiment engager
39:02une réflexion sur
39:04la science
39:06disons vulgarisée.
39:08On n'est pas obligé d'aller lire
39:10des publications dans des revues internationales
39:12à la comité de lecture, c'est là que se fait la science.
39:14En anglais, qui plus est,
39:16ça peut paraître un peu abscond,
39:18mais il y a tout de même
39:20un certain nombre de documents
39:22vulgarisés qui permettent
39:24de se faire une vraie
39:26idée de ce que
39:28la science dit,
39:30même si elle est controversée,
39:32puisque c'est normal, la science c'est toujours
39:34controversée, c'est normal.
39:36Bon, mais il y a quand même matière
39:38à aller trouver...
39:40Non mais la science arrive à des vérités
39:42à des moments depuis des siècles, enfin...
39:44Des vérités, pardon.
39:46E égale MC2,
39:48c'est une vérité.
39:50Ça n'est plus remis en question.
39:52C'est déjà pas mal.
39:54Mais je vous mets au défi
39:56de trouver une publication dans une revue
39:58internationale, à la comité de lecture,
40:00dont la conclusion dit la vérité,
40:02c'est ça. Jamais.
40:04Vous ne verrez dans une publication,
40:06dans une revue internationale,
40:08tout au plus, on aboutit à un faisceau
40:10convergent de présomptions
40:12qui permet de dire, voilà, notre
40:14conclusion, ça va dans ce sens-là.
40:16Mais on ne dit pas, c'est la vérité.
40:18Absolument, le mot vérité n'existe pas en science.
40:20Eh bien, écoutez, prenez-en de la graine,
40:22prenez-en de la graine, et encore une fois,
40:24la question a tout.

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