• avant-hier
Avec Agnès Verdier-Molinié, lobbyiste et directrice de la fondation iFRAP ; Erik Tegner, directeur de Frontières ; Jules Laurans, rédacteur en chef de Frontières.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-01-30##

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News
Transcription
00:31Je souhaite la justice fiscale.
00:33Si vous voulez, je peux vous dépaler de 50 balles.
00:35On n'est pas un pays libéral, on est un pays d'État.
00:37Ses amuse-bouches m'ont mis en appétit.
00:39Vous avez encore faim ? Nous sommes en guerre.
00:41Alors, alors, pays libéral ou pays d'État ?
00:43Alors, on paie trop d'impôts ? Mais oui, mais les riches ils paient pas ces impôts.
00:47C'est la grande polémique.
00:48Et puis, et puis, et puis, ce qui se passe sur le plan migratoire.
00:52Submersion ou pas submersion ?
00:54Grosse polémique après les déclarations de François Bayrou
00:57Et puis on va en parler avec les journalistes de Frontière
01:02avec un numéro spécial passionnant sur qui sont les responsables
01:08ou coupables, selon l'opinion, de l'invasion migratoire, en tout cas de la submersion.
01:14Parce qu'à droite, comme même à gauche, certains disent jusqu'à où, jusqu'où, jusqu'où ?
01:22Et quelle est migration ?
01:23On va en parler avec cette enquête journaliste de Frontière.
01:26Mais auparavant, on va avec Agnès Verdier-Molinier, qu'on a toujours plaisir à recevoir,
01:31fondatrice de l'IFRAP et directrice de l'IFRAP.
01:34Après, les paroles de Bernard Arnault.
01:36Trop, c'est trop, dit Bernard Arnault.
01:38C'est quand même la première fois qu'il dit ça en public, de toute façon.
01:42Et puis, Éric Lombard, le ministre de l'Économie et des Finances,
01:45qui lui répond, mais non, mais non, non, trop, c'est pas trop.
01:47Alors, trop ou pas trop ?
01:50Eh bien, on va en parler. Ce n'est jamais trop de poser des questions.
01:55Et évidemment, essayer d'y répondre.
01:59Sud Radio.
02:00Parlons vrai.
02:01Parlons vrai.
02:02Sud Radio.
02:04Ici Sud Radio.
02:08Les Français parlent au français.
02:12Je n'aime pas la blanquette de veau.
02:14Je n'aime pas la blanquette de veau.
02:17Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
02:20Et ici, sur Sud Radio, dans l'émission et partout, de quoi on parle ?
02:25Eh bien, on parle des Français qui parlent au français, bien sûr.
02:28Alors, les Français riches, les Français pauvres,
02:30les Français accablés d'impôts qui n'ont plus que l'impôt sur les eaux.
02:33Et les autres, de quoi s'agit-il après les déclarations honnêtement sonores
02:39et flamboyantes de Bernard Arnault, l'homme le plus riche d'Europe,
02:43sinon du monde.
02:44Et les répliques, pas exactement les répliques,
02:48mais quand même, de l'actuel ministre de l'Économie et des Finances,
02:51Éric Lombard.
02:52On va en parler tout de suite avec Agnès Verdier-Moulinier.
02:56Écoutez.
02:58Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
03:00Le fait du jour.
03:02Ça n'ira pas, disait Charles Trenet, vous voyez, chanson prémonitoire.
03:05Elle a au moins 50 ou 60 ans, cette chanson.
03:07Paye tes dettes, oui, d'accord.
03:09Il y a 50 ans, exactement, le budget était en équilibre.
03:121974, la préhistoire.
03:15Et depuis, et depuis, les dettes publiques, les dettes privées, etc.
03:18On ne va pas refaire l'histoire.
03:20Vous l'avez déjà entendue ici, à la radio.
03:23Mais qu'est-ce qu'il y a eu ?
03:25Il y a eu quand même, depuis deux jours, ces déclarations de retour des États-Unis.
03:29On en a parlé hier et avant-hier.
03:32Voici ce que disait Bernard Arnault, en général très discret.
03:36Écoutez.
03:37Je reviens des USA, comme vous l'avez très gentiment noté,
03:40et que j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays.
03:44Et que, quand on revient en France, après avoir passé quelques jours aux USA,
03:49c'est un peu la douche froide, je dois dire.
03:53On a l'impression qu'aux USA, on vous accueille à bras ouverts.
03:59Les impôts vont descendre à 15%.
04:02Les ateliers qu'on peut construire aux USA
04:07sont subventionnés dans toute une série d'États.
04:10Et le président américain encourage ça.
04:13Le marché se développe très vite.
04:16Il faudrait faire comme aux États-Unis, nommer quelqu'un pour slasher un peu la bureaucratie.
04:20Mais dès qu'on essaye de faire ça...
04:23Voilà le rire, le sourire, en tout cas, de Bernard Arnault.
04:27Intéressant de petit sourire comme ça.
04:30Vous voyez, il fait appel, il dit, mais pourquoi on n'a pas Elon Musk ?
04:33Voilà ce qui se passe chez Trump en ce moment.
04:36Et chez nous, c'est drôle, on se disait que quand même,
04:39les journaux de Bernard Arnault ne sont pas d'un anti-macronisme primaire.
04:45Bernard Arnault lui-même ne l'est pas du tout.
04:47Mais quand même, il dit, ça ne va pas du tout.
04:51À propos, entre les États-Unis et la France, il y a un abîme.
04:54Mais voici, non pas ce que lui répond,
04:56mais interrogé le même jour, presque sur LCI,
04:59voici ce que répond l'actuel Darius Rochemin,
05:02l'actuel ministre des Finances, petit condensé, Éric Lombard.
05:07Écoutez.
05:08La question, ce n'est pas tellement le nombre de nos fonctionnaires
05:10qui souvent font beaucoup de choses et qui parfois travaillent trop.
05:13Un exemple d'agence qui pourrait fermer.
05:15Non, on ne va pas fermer d'agence,
05:17parce qu'il n'y a pas d'agence qui a des missions inutiles.
05:19Depuis tout à l'heure, il n'y a pas un seul exemple que vous donnez,
05:22et ça donne l'impression du bien entendu, nous ne ferons rien.
05:25On n'ose pas citer un nom d'agence,
05:27on n'ose pas citer un nombre de postes réduit.
05:30En réalité, il n'y a aucune économie concrète qui est donnée.
05:33On fonctionne trop, il y a trop d'impôts aussi.
05:35Ce n'est pas les prélèvements qui posent un problème.
05:37Est-ce que vous espérez une fiscalité plus haute des hauts revenus,
05:41de façon générale ?
05:43Moi, je souhaite la justice fiscale.
05:45Vous allez frapper les très grandes entreprises.
05:47Là aussi, pardon, mais soyons précis sur les chiffres,
05:49ça veut dire à partir de quelle seuil ?
05:51Les entreprises à plus d'un milliard et demi d'euros de chiffres,
05:53si je me souviens bien, ça devrait rapporter 8 milliards d'euros.
05:56Est-ce que c'est une erreur de taper là ?
05:59Quand on voit par exemple des entreprises comme celle de Bernard Arnault
06:01qui fonctionnent si bien,
06:03en réalité, il y a dans cet univers morose à bien des égards,
06:07c'est certaines de ces entreprises qui fonctionnent le mieux.
06:10Il faut se méfier comme ça d'une réticence à l'impôt.
06:15L'impôt permet de financer les services publics,
06:17l'école, la défense, la défense nationale.
06:19Moi, je pense que la France n'a jamais été un pays libéral depuis Philippe Lebel.
06:25Voilà, la France n'a jamais été un pays libéral depuis Philippe Lebel.
06:31Prends les ondes la graine.
06:32Bonjour Agnès Verdier-Moulinier, vous êtes directrice de la fondation IFRAP.
06:37Alors vous entendez quand même, vous entendez ce que dit le ministre de l'économie et des finances.
06:41La France n'a jamais été un pays libéral.
06:44Et vous, on vous connaît et on vous accueille avec plaisir,
06:48vous dites, ah non, non, non, il est temps de parler,
06:50d'instiller au moins une dose de libéralisme
06:53comme d'autres parlent d'une dose proportionnelle.
06:55Qu'en est-il exactement ?
06:56Et surtout, je veux avoir votre sentiment sur la sortie de Bernard Arnault
07:00qui n'est pas si fréquente en cas de sortie publique comme ça
07:04et les réponses de l'actuel ministre de l'économie et des finances.
07:08Écoutez, je pense qu'on a déjà trop attendu pour que les patrons réagissent.
07:17Oui, c'est assez rare.
07:21Et alors pourquoi ils ne réagissaient pas ?
07:23Pourquoi Bernard Arnault, dont on connaît quand même la discrétion,
07:27l'homme le plus riche de France et même d'Europe,
07:30qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui il réagit ?
07:32C'est dit trop, c'est trop, c'est quoi votre avis ?
07:36Écoutez, moi ça fait des mois que j'alerte,
07:40pas exactement avec les mêmes mots que Bernard Arnault,
07:43mais avec des mots similaires en disant,
07:45attention, on va avoir des délocalisations,
07:48attention, on va avoir des fermetures d'usines, de productions,
07:52des entreprises vont envoyer leur production en Italie,
07:57pas à l'autre bout du monde, juste à côté de chez nous.
08:01Et ce que dit Bernard Arnault,
08:04certains voudraient le circonscrire à quelques milliardaires,
08:08mais ce n'est pas du tout vrai.
08:10Ce que dit Bernard Arnault, des petits patrons de TPE, de PME,
08:15sur l'ensemble du territoire me le disent depuis des mois,
08:18en me disant, les signaux sont trop négatifs.
08:21Vous savez, ce n'est pas parce qu'une PME ou une TPE
08:24ne va pas être soumise à la surtaxe sur les grandes entreprises
08:28de plus d'un milliard de chiffres d'affaires,
08:30avec les 8 milliards à payer, qu'ils ne sont pas très inquiets,
08:33parce qu'ils se disent, bon, là il y a 8 milliards à payer
08:36pour les très grandes entreprises,
08:38mais si on ne fait pas les économies,
08:40et d'ailleurs, vous avez bien entendu les extraits
08:45de l'interview du ministre de l'économie,
08:48il y a très peu d'économies réelles qui sont prévues dans le budget,
08:53et on a même du mal à les lister.
08:56Donc, si on fait le bilan, on se dit,
09:00pour l'instant c'est les grandes boîtes qui vont payer,
09:02mais demain c'est les autres qui vont payer encore plus.
09:06– Justement Agnès Verdi-Molinier, on voit très bien,
09:10effectivement, ce n'est pas, mais la question qu'on se pose,
09:14je mets l'avocat de l'autre côté qui dit,
09:18mais enfin quand même, quand on gagne des dizaines de milliards
09:21ou des centaines de milliards, on peut peut-être participer
09:24un peu plus à l'effort.
09:26Et les autres disent, moi ça m'a frappé,
09:28alors de l'autre côté, je reviens aux paroles d'Éric Lombard,
09:31c'est très intéressant, il dit les fonctionnaires
09:33travaillent presque trop, ils travaillent très bien,
09:37il n'y a pas d'agence inutile, on en a parlé très souvent ensemble,
09:42les prélèvements obligatoires et les agences d'État, etc.
09:47Pas d'agence inutile, dit le ministre.
09:49Et puis il dit, attention, ce n'est pas le problème des impôts,
09:53c'est un faux problème pratiquement,
09:55ce n'est pas les impôts qui posent problème, etc.
09:58On a l'impression quand même de deux Frances,
10:01sans parler de classe ou de communautarisme ou de quoi que ce soit,
10:05on sent deux discours qui ont l'air à des années-lumière l'un de l'autre.
10:11Écoutez, je pense que pourquoi Bernard Arnault réagit maintenant,
10:15c'est parce qu'il se dit que c'est que le début d'un tsunami fiscal
10:21qui risque d'arriver sur les entreprises françaises.
10:24Et que s'il n'y a pas une parole très forte des entrepreneurs de France maintenant
10:29pour dire, on arrête et maintenant il faut faire la réforme
10:34sur ce qu'il appelle la bureaucratie,
10:36mais qui est en fait la réorganisation de nos administrations.
10:39On en a déjà parlé André, on ne va pas refaire l'histoire.
10:41Bien sûr.
10:42Le fait qu'on ait empilé les strates,
10:45qu'on ait des coûts de production énormes par rapport aux pays qui nous entourent.
10:52On a des niveaux de coûts de production
10:55qui sont rien que sur les dépenses de sécurité sociale
10:58de 10 milliards d'euros de plus par an par rapport à nos voisins européens.
11:02Il y a des économies partout à faire.
11:04Et donc, comme il voit très bien,
11:07et tous les entrepreneurs de France le voient,
11:09et tous les indépendants de France le voient,
11:11et tous ceux qui créent de la richesse en France le voient
11:14et sont inquiets de ça,
11:16qu'il n'y a rien qui est fait pour faire baisser la dépense.
11:19Et bien ils s'attendent à ce que le futur gouvernement qui va arriver après
11:23invente de nouvelles taxes.
11:25Et d'ailleurs Éric Lombard l'a dit lui-même.
11:27Qu'est-ce qu'il a dit ?
11:28Après la taxe qu'ils sont en train de prévoir sur les hauts revenus,
11:31à 20% du revenu,
11:33parce qu'il n'y a pas que les entreprises qui sont taxées,
11:35il y a aussi les entrepreneurs qui sont taxés.
11:37Ceux qui gagnent plus de 500 000 euros par an,
11:40plus de 80% d'entre eux,
11:42ce sont des entrepreneurs.
11:43Et donc en fait, 80% de la fiscalité supplémentaire
11:47qui est dans le budget 2025,
11:50qui est soutenue d'ailleurs par Éric Lombard,
11:52c'est de la pression fiscale qui va être payée par les entrepreneurs
11:56et par les entreprises de France.
11:58Donc c'est une concentration de l'impôt sur cela.
12:01Et quand Éric Lombard répond,
12:04il faut qu'en gros chacun prenne sa part,
12:06participe et puis il ne faut pas être allergique.
12:09Oui. Allo ?
12:11On ne vous entend plus là.
12:13On ne vous entend plus.
12:15Prenez votre...
12:18Demandez le téléphone peut-être Agnès ?
12:22On n'entend plus là.
12:25Parce que je rappelle quelque chose quand même.
12:27Aujourd'hui le taux de prélèvement obligatoire de 46,1%.
12:31Parce que la France aujourd'hui, il faut le savoir,
12:33se classe effectivement en tête avec 46,1% du PIB.
12:37C'est le prélèvement obligatoire en tête.
12:40La moyenne des pays de la zone euro c'est 41,7
12:43et la moyenne de l'ensemble de l'Union Européenne et des pays d'OCDE 41,34.
12:47Nous sommes donc maillots jaunes, si on peut dire,
12:50du prélèvement obligatoire.
12:52Et ça veut dire quoi concrètement ?
12:54Ça veut dire qu'un taux de prélèvement obligatoire de 46,1%,
12:58ça veut dire que, écoutez bien auditeurs Sud Radio,
13:01résidents de Sud Radio,
13:02pour chaque 100 euros générés par le travail des Français,
13:05des entreprises, des administrations,
13:07l'État en récupère 46.
13:0946. D'accord ? Très bien.
13:11Pour toutes les dépenses...
13:13Oui, oui, tout à fait.
13:15Oui Agnès, on vous écoute.
13:16Non, non, mais là où vous avez tout à fait raison,
13:19c'est qu'on est dans une situation où on a les prélèvements obligatoires
13:22qui sont les plus chers au monde
13:24et que quand on regarde par exemple le modèle américain,
13:28on est en dessous de 30% de taux de prélèvement obligatoire
13:31par rapport à la richesse nationale.
13:33Donc ce n'est pas du tout comparable.
13:37On est dans un pays où on surfiscalise tout
13:40et où en réalité, contrairement à ce que disent certains
13:44qui critiquent la sortie de Bernard Arnault depuis hier
13:47en disant qu'on a finalement des entreprises
13:51qui ont eu énormément de cadeaux,
13:53de facilités, de baisses de charges, etc.
13:56Eh bien, quand on a fait le bilan à la Fondation IFRAP
13:59entre 2017 et 2023,
14:02on a aujourd'hui 157 milliards de plus
14:06de prélèvements obligatoires qui pèsent sur nos entreprises
14:09par rapport aux entreprises de la zone euro en moyenne.
14:12Donc on a toujours une surfiscalisation des entreprises de France
14:16et sur le capital, on a 67 milliards de plus
14:19à payer sur les revenus du capital tous les ans
14:22par rapport aux pays comparables dans la zone euro.
14:2467 milliards de plus par an, c'est ça ?
14:27Par an, sur les revenus du capital.
14:29Donc beaucoup de commentateurs croient
14:32que depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir,
14:34on a finalement un système qui est favorable
14:37par rapport aux autres pays, mais pas du tout.
14:39C'est une erreur totale d'évaluation
14:42de ce qui s'est passé ces dernières années.
14:44Les baisses d'impôts ont été extrêmement faibles
14:47et à chaque fois qu'il y en a eu d'un côté,
14:49il y en a eu pour des hausses de l'autre,
14:52quasiment dans tous les cas.
14:53Les entreprises ont eu des petites baisses de taxes de production
14:57et en même temps, il y avait les hausses de taxes foncières, par exemple.
15:00Oui, c'est-à-dire qu'en fait, on déshabillait Pierre
15:03pour habiller, même pas habiller Paul,
15:06mais en fait, il y avait presque une double peine, comme vous dites.
15:09Et c'est assez terrible parce qu'encore une fois,
15:13on sent cette espèce de, je ne dirais pas de fossé,
15:16mais encore plus peut-être d'abîme qui se crée
15:19en disant, faites payer les riches d'un côté,
15:21très bien, faites payer les riches, d'accord,
15:23mais au détriment de quoi ?
15:25Vous parlez très bien, Agnès, des petites entreprises,
15:28des PME, etc. et TPE.
15:31En fait, la réponse du gouvernement, c'est
15:34fiscalisons, fiscalisons, fiscalisons, c'est ça.
15:37Mais le problème, c'est que cette fiscalité qui tombe sur les riches,
15:40demain, elle va tomber sur les un peu moins riches,
15:43et encore les un peu moins riches, et encore les un peu moins riches.
15:45Et d'ici là, tous les plus riches seront partis.
15:48C'est ça qu'il faut comprendre.
15:49Et donc, on sera de moins en moins nombreux
15:51pour payer une charge de plus en plus élevée.
15:54Alors, la difficulté, c'est que quand on dit
15:57ah oui, mais ce sont des entreprises qui font des milliards, etc.
16:00Mais quand on regarde les chiffres,
16:02on voit que ces grandes entreprises de France,
16:05elles payent 16 milliards d'euros par an
16:07d'impôts sur les sociétés aujourd'hui.
16:09Si on leur rajoute 8,
16:11ça veut dire qu'on leur fait une augmentation énorme
16:14par rapport à ce qu'ils payent aujourd'hui.
16:1550%, oui.
16:16Mais c'est ça.
16:17Et c'est ce que dit Bernard Arnault,
16:19c'est-à-dire qu'une augmentation du taux
16:21de 40% pour lui, pour LVMH,
16:23ce n'est pas du tout une petite somme à payer.
16:25C'est une grosse somme à payer.
16:26C'est 800 millions d'euros.
16:28800 millions d'euros,
16:29ce n'est pas du tout une petite somme à payer.
16:31Ce n'est pas du tout une petite somme à payer,
16:32même pour une grosse entreprise
16:34comme celle de Bernard Arnault.
16:36Donc en fait, le politique est complètement décalé
16:38par rapport à la réalité que vivent nos entreprises
16:41qui sont dans une concurrence internationale.
16:44Et c'est vrai qu'on a des très belles entreprises en France,
16:46et heureusement encore.
16:48Mais nos entreprises qui sont françaises,
16:50qui sont tricolores,
16:52demain, elles peuvent partir à l'étranger.
16:54On ne peut pas les obliger à rester en France.
16:57On peut, au contraire,
16:59les inciter par une fiscalité favorable.
17:02Et moi, ce que je pense,
17:03et ce que l'on a montré dans nos travaux,
17:05c'est que quand on baisse les taux,
17:07quand on fait une fiscalité favorable à l'entrepreneuriat,
17:09grâce à ça, derrière,
17:11on augmente les recettes publiques.
17:13Quand on continue à surtaxer,
17:15comme on fait aujourd'hui,
17:16eh bien, c'est le contraire qui se passe, André.
17:18Au lieu d'avoir les recettes dans les caisses à la fin,
17:21on ne les a pas,
17:22et en plus, on n'a plus les entreprises qui vont avec.
17:24C'est vraiment le problème.
17:26On va essayer de faire un débat,
17:29avec Eric Lombard et vous.
17:30Ce sera très intéressant,
17:32s'il l'accepte, et vous l'acceptez, je le sais,
17:35de confronter cela,
17:37parce que c'est vraiment au cœur du débat.
17:39Une autre confrontation qu'on aura aujourd'hui,
17:42c'est ce qui se passe, effectivement,
17:44avec l'immigration,
17:45avec le business,
17:47la mécanique de l'immigration.
17:49On en parle tout de suite.
17:50Merci, Agnès Verdier-Molinier.
17:58Ici Sud Radio.
18:02Les Français parlent au français.
18:06Les carottes sont cuites.
18:08Les carottes sont cuites.
18:14Dans tous les États, suis-je le seul ?
18:17Eh bien, non.
18:18On a vu ce qui s'est passé
18:20avec les propos du Premier ministre,
18:22François Bayrou, sur quoi ?
18:24Sur la submersion migratoire.
18:27Submersion.
18:28Oui, non.
18:29Ça a fait réagir énormément.
18:31Écoutez ce qui s'est passé en 48 heures.
18:36Quelques sonores.
18:37Et d'abord, effectivement, François Bayrou.
18:40Sud Radio, André Bercoff.
18:44Bercoff, dans tous ses États,
18:46ça balance pas mal sur Sud Radio.
18:48Madame, Monsieur, c'est une chanson
18:50sur l'immigration, sur les migrants,
18:52sur ce problème qui est posé depuis longtemps.
18:55Depuis longtemps.
18:56Je rappelle simplement que, à gauche,
18:59Georges Marchais, il y a 40 ans,
19:01secrétaire général du Parti communiste français,
19:04disait, il faut arrêter, il y a 40 ans,
19:07il faut arrêter l'immigration officielle
19:09comme l'immigration clandestine.
19:11François Mitterrand, en 88,
19:13disait exactement la même chose.
19:15François Mitterrand, socialiste,
19:17président de la République,
19:19disait, attention, ça suffit.
19:21Ça suffit.
19:22Et aujourd'hui, alors, c'est vraiment,
19:24si vous dites qu'il y a trop de migrants,
19:26vous êtes à la droite d'Adolf Hitler.
19:28Si vous dites qu'il faut accueillir tout le monde,
19:31non, non, vous êtes totalement laxiste.
19:33Alors, où se situe la vérité ?
19:35Où se situe, en tout cas,
19:36qu'est-ce qui se passe ?
19:37Et on va en parler longuement.
19:39Et d'abord, écoutez François Bayrou.
19:41La rencontre des cultures est positive.
19:44Mais dès l'instant que vous avez le sentiment
19:47d'une submersion,
19:49de ne plus reconnaître votre pays,
19:51de ne plus reconnaître
19:53les modes de vie ou la culture,
19:56dès cet instant-là, vous avez rejet.
19:58Alors, subversion ou sentiment de subversion,
20:02ça nous rappelle quelques paroles.
20:04Voici ce que disait justement Gérald Darmanin,
20:07qui est aujourd'hui ministre de la Justice,
20:09et il a réagi sur CNews en disant ceci.
20:13Gérald Darmanin.
20:14C'est une question de proportion à le mot
20:17est-ce que vous le prenez dans votre vocabulaire ?
20:20Oui, le Premier ministre a évoqué
20:21un sentiment de subversion.
20:23C'est-à-dire que la subversion n'est pas là,
20:24mais qu'il y a un sentiment
20:25pour une grande partie de Français.
20:27Alors, très intéressant.
20:29Vous voyez, déjà, il n'y a pas de subversion.
20:31Il y a un sentiment de subversion.
20:33Mais ça vous rappelle quelque chose ?
20:35Rappelez-vous ce que disait
20:36un autre ministre de la Justice,
20:38avant Gérald Darmanin ?
20:40Écoutez.
20:42L'ensauvagement, c'est un mot
20:44qui développe, me semble-t-il, madame,
20:47le sentiment d'insécurité.
20:48Et je vais vous dire quelque chose à ce propos.
20:49Le sentiment ?
20:50C'est un sentiment ?
20:51Madame, je vais vous dire quelque chose.
20:53Pire que l'insécurité,
20:54il y a le sentiment d'insécurité.
20:56Extrêmement intéressant.
20:58En fait, la France est un pays sentimental.
21:00Y a-t-il une subversion ? Je ne sais pas.
21:02Y a-t-il un sentiment de subversion ?
21:04Y a-t-il l'insécurité ?
21:05Oh non, non, non.
21:07C'est un sentiment d'insécurité.
21:09Voilà, vous voyez, c'est exactement
21:10quand on veut interdire les couteaux,
21:12quand il y a des agressions aux couteaux,
21:13le coupable, c'est évidemment pas celui
21:15qui tient le couteau, mais c'est le couteau.
21:17Voilà, c'est un sentiment de couteau.
21:19Voilà, c'est intéressant.
21:21Et alors, de l'autre côté,
21:23je parle donc chez les ELV,
21:26il y a une députée, c'est Marielle Chatelain,
21:28qui, elle, a réagi et qui était très choquée.
21:31Je lui dis, ça m'a extrêmement choquée
21:33qu'un Premier ministre utilise le terme
21:35de submersion via un grattoir,
21:37via de l'accréditer, c'est-à-dire
21:40perpétue cette fausse idée
21:44qui est alimentée par les extrêmes.
21:46Alors, cette fausse idée,
21:48alimentée par les extrêmes, on comprend.
21:50Écoutez, tout le monde doit et a le droit
21:52de s'exprimer, voilà.
21:54On dit, c'est honteux, qu'est-ce que c'est que ça ?
21:56C'est honteux d'employer ces mots.
21:57Bruno Retailleau, d'ailleurs,
21:59est aussi voué aux gémonies.
22:01Mais, aujourd'hui, justement,
22:04comme par hasard,
22:06en tout cas, il y a les hasards objectifs,
22:08sort un numéro hors série
22:10de Frontières.
22:12Frontières, qui est une plateforme qu'on connaît,
22:14dédiée aux enquêtes,
22:16qui est à la fois sur Youtube,
22:18qui est à la fois sur les réseaux sociaux,
22:20et qui sort un hors série
22:22qui s'appelle
22:23Invasion migratoire, les coupables.
22:25Et ça sort aujourd'hui.
22:27Alors, effectivement,
22:29il y a un travail très intéressant
22:31de Frontières là-dessus,
22:33c'est qu'ils ont regardé, ils ont enquêté,
22:35au fond, comment marche
22:37la mécanique de la migration.
22:39Que vous soyez pour ou contre,
22:41que vous disiez, oui, oui, la France est un pays d'accueil,
22:43certes, mais on n'accueille pas toute la misère
22:45du monde, enfin, on ne va pas refaire la polémique
22:47ici, mais comment ça marche ?
22:49Eh bien, ils ont enquêté,
22:51ils ont inventorié ONG, avocats,
22:53juges, journalistes, passeurs.
22:55Comment se passe la mécanique
22:57pour certains, le business,
22:59pour d'autres, effectivement,
23:01par une idéologie, une conviction
23:03politique, et puis d'autres
23:05par intérêt.
23:07Bonjour Éric Tegner. Bonjour André Gembercoff.
23:09Et bonjour Jules Laurent. Bonjour André Gembercoff.
23:11Alors, vous avez donc,
23:13Éric Tegner, vous êtes directeur de la publication
23:15et directeur de Frontières.
23:17Jules Laurent, vous êtes rédacteur en chef
23:19à Frontières également.
23:21Alors, qu'est-ce que vous avez découvert
23:23d'abord ? Comment vous avez enquêté
23:25très rapidement, mais qu'est-ce que vous avez
23:27découvert ? Parce que quand on lit
23:29votre magazine,
23:31ce qu'il y a dans le magazine, c'est
23:33une formidable machine qui est en marche.
23:35Oui, parce qu'André, vous savez, souvent
23:37quand on parle de contrôler l'immigration
23:39aujourd'hui, ou encore de renvoyer les clandestins,
23:41des choses que partagent quand même 75%
23:43des Français aujourd'hui dans les sondages,
23:45la réponse qui en général est donnée par nos gouvernements
23:47c'est de dire que c'est plus compliqué
23:49que cela. Il y a des complications
23:51administratives, un système, et
23:53finalement, à chaque fois, ça les exonère
23:55d'aller jusqu'au bout de la logique. Et donc, on a voulu
23:57justement ouvrir le capot un petit peu
23:59de cette machine, et de voir
24:01tout un état profond aujourd'hui
24:03du système migratoire. Et qu'est-ce qu'on a découvert ?
24:05C'est près de deux mois et demi
24:07de travail qui ont été faits effectivement par Jules
24:09et d'autres journalistes derrière. C'est qu'il y a
24:11à la fois un système judiciaire
24:13qui est allié à des associations
24:15et également à des avocats,
24:17tout cela payé par nos impôts
24:19qui connaissent parfaitement aujourd'hui
24:21le droit des étrangers.
24:23Évidemment, ils sont idéologisés, c'est une idéologie
24:25pro-migrants, ils sont de gauche,
24:27quand de l'autre côté, on ne comprend rien au système
24:29aujourd'hui. Et quand on sort de cette enquête,
24:31c'est plus d'une centaine de pages, on est perdu.
24:33Donc, qu'est-ce qu'on a voulu faire André ?
24:35En ce moment, il y a la question, vous savez, des
24:37OQTF. On se dit, bon, pourquoi
24:39il y a des OQTF ?
24:41Obligation de quitter le territoire français dont 6% sont exécutés.
24:43Exactement. Et cet Algérien hier, par exemple,
24:45au tribunal administratif, dit, non,
24:47on ne va pas appliquer l'OQTF.
24:49Et on s'est demandé, comment ça peut arriver
24:51ce genre de choses ? On ne comprend pas. Est-ce que la justice,
24:53elle est laxiste ? Et donc, Jules, avec son
24:55équipe, ils ont étudié
24:57sur octobre et novembre, près de
24:595200 décisions des tribunaux
25:01administratifs. Et dedans,
25:03qu'est-ce qu'on y voit, par exemple ? On y voit des
25:05aberrations. On a pu trouver
25:0739 personnes qui sont
25:09mises en cause pour des faits de viol,
25:11par exemple, des clandestins,
25:13qui demandaient, avec des avocats
25:15payés par les impôts des Français qui nous écoutent,
25:17c'est l'aide juridictionnelle.
25:19Le conseil constitutionnel a donné
25:21les moyens, justement, que les migrants
25:23soient défendus avec l'argent public.
25:25Et donc, il y a 39 clandestins
25:27qui ont été mis en cause pour des faits de viol,
25:29qui se retrouvaient à contester leur OQTF.
25:31Dont certains, on a relevé des Guénéens,
25:33des Marocains, où le juge leur a
25:35donné raison. Donc, ce sont des cas fous.
25:37Rappelez-vous peut-être aussi un cas qui m'a marqué.
25:39En 2009, il y avait eu une
25:41prise d'otage par des pirates somaliens
25:43d'une famille française, dont deux jeunes
25:45filles, et le père était finalement mort.
25:47Ces Somaliens, ils ont été mis en prison.
25:49C'est étonnant, mais ils sont encore
25:51en France. Il y a l'un d'entre eux qui a subi
25:535 OQTF, et qui s'est vu
25:55à nouveau casser son interdiction
25:57de territoire français par le juge au mois d'octobre dernier.
25:59Voilà, on est dans une situation complètement
26:01hébuesque, où à chaque fois, cet homme,
26:03quand il est sorti de prison, c'est Emmaüs
26:05qui l'a pris en charge. Différentes associations
26:07qui sont allées lui expliquer comment
26:09faire. Et donc, c'est tous ces éléments-là
26:11où on comprend pourquoi, en fait, on se retrouve
26:13bloqué dans le pays.
26:14Donc, c'est-à-dire que
26:16là, on ne va pas discuter du bien fondé ou du
26:18mal fondé de l'immigration en général.
26:20Il y a un vrai problème, c'est-à-dire,
26:22dans ce que vous avez vu dans votre enquête,
26:24et vous aussi avec Frontières,
26:26c'est qu'au fond, comment
26:28se met en place ? C'est-à-dire, si on regardait
26:30les étages, mettons par exemple
26:32un migrant ou des migrants
26:34qui arrivent, commettent des infractions,
26:36donc devraient être, effectivement,
26:38ils sont illégaux, ce que
26:40expliquait très bien Tom Homan,
26:42le nouveau Xard des Frontières
26:44aux Etats-Unis d'Amérique de Bill Trump.
26:46Il dit, bon, si vous êtes illégal,
26:48non seulement illégal, mais qu'en plus,
26:50vous avez fait des infractions,
26:52vous n'avez rien à faire sur notre territoire.
26:54Comment ça se passe pour, effectivement,
26:56bloquer tout cela ?
26:58Nous, André, on a fait
27:00un vrai travail d'enquête journalistique
27:02sur ces tribunaux, de façon à
27:04éplucher 5 660
27:06jugements dans lesquels
27:08on a vraiment regardé le fond
27:10des affaires. Et avec ce fond des
27:12affaires, on a pu faire ressortir des chiffres,
27:14on a analysé beaucoup de données, de data,
27:16on a fait ressortir des taux de victoire
27:18des clandestins par tribunaux.
27:20Alors, sur cette moyenne d'octobre et de novembre,
27:22dans toute la France,
27:24dans tous les tribunaux administratifs de France,
27:26on a pu dégager une moyenne,
27:28c'est-à-dire que dans la période d'octobre
27:30et novembre, on a pu calculer que
27:32le taux de victoire d'un clandestin
27:34était de plus d'une fois sur trois.
27:36Un taux de 35% de victoire.
27:38Et ces taux, à travers la France,
27:40ils fluctuent en fonction du
27:42tribunal administratif. Parce qu'il faut
27:44comprendre quelque chose, et c'est là
27:46où c'est vraiment important, c'est que les tribunaux
27:48administratifs, on pourrait mettre la même affaire
27:50dans différents tribunaux,
27:52on n'aurait pas le même résultat.
27:54Et ça, c'est vraiment important de le saisir,
27:56parce qu'il y a une marge d'interprétation, aujourd'hui,
27:58des juges. J'en veux pour preuve,
28:00regardez un élément.
28:02On a relevé un fait,
28:04notamment dans les faits de viol, par exemple,
28:06d'un Marocain, qui était sous
28:08OQTF en 2020,
28:10et qui avait commis, et qui était
28:12interpellé, il était en garde à vue,
28:14après des faits de viol.
28:16Et ce Marocain, par la suite,
28:18le préfet a décidé, donc,
28:20de lui retirer son titre de séjour,
28:22parce qu'il avait des mentions de faits de viol.
28:24Par la suite, le tribunal administratif
28:26a jugé que le préfet
28:28avait excédé dans ses pouvoirs.
28:30Mais pourquoi ? Sur la base de quoi ?
28:32En disant qu'il n'avait que des mentions de faits de viol,
28:34ce Marocain. Donc, on voit qu'il y a une dimension
28:36d'interprétation de la part des tribunaux
28:38administratifs. Le fait de viol ne suffit pas ?
28:40Le fait de viol ne suffit pas, parce qu'il a estimé qu'il n'y avait pas
28:42de condamnation. Et donc, quand on voit
28:44la difficulté aujourd'hui à faire
28:46trouver des preuves
28:48sur les viols, et justement
28:50à les prouver, on voit qu'aujourd'hui, le principe
28:52de sécurité par rapport aux migrants, il n'est pas appliqué.
28:54J'ai une autre affaire, qui concerne
28:56un autre étranger, qui lui, cette fois-ci,
28:58a été condamné. Il a été condamné
29:00en 2015 pour un viol sur mineurs.
29:02Donc là, cette fois-ci,
29:04il a été condamné pendant six ans,
29:06il est ressorti, et là,
29:08il est ressorti de prison.
29:10Au bout des six ans,
29:12le préfet a décidé
29:14alors de dire qu'il fallait
29:16lui mettre une OQTF, qu'il devait partir,
29:18et ne voulait pas lui renouveler
29:20son titre de séjour. Et le tribunal
29:22administratif de Lille
29:24a décidé que le préfet avait
29:26excédé dans ses pouvoirs. Pourquoi ?
29:28Parce que le criminel,
29:30parce qu'il a commis un viol,
29:32s'était bien tenu
29:34depuis sa sortie de prison.
29:36Pour une bonne conduite, il ne fallait surtout pas...
29:38Et il y a un point qui va vous plaire,
29:40André, c'est que dans la moitié des cas
29:42qui ont été analysés, systématiquement,
29:44l'argument utilisé,
29:46c'est l'article 8 de la CEDH,
29:48sur le droit au respect
29:50de la vie et de la famille.
29:52Cour européenne des droits de l'homme.
29:54C'est-à-dire qu'il y a des cas comme ça qu'on voit,
29:56où le préfet va voir
29:58que l'homme, il a divorcé, donc il dit
30:00il n'y a plus d'histoire de famille,
30:02donc on va lui mettre une OQTF. Il lui met l'OQTF.
30:04Finalement, avec les associations,
30:06il arrive à bloquer l'OQTF, donc elle périme
30:08au bout d'un an à l'époque, et maintenant au bout de trois ans.
30:10Et après, ils font ce qu'on appelle les mariages blancs.
30:12Donc ils vont faire des faux mariages
30:14ou des faux pacs, pour essayer
30:16justement de rester sur le territoire.
30:18Donc on est vraiment sur des scènes ubuesques,
30:20avec un dernier élément, c'est que
30:22qui sont les gens... L'autre côté, je vous dis, il y a les ONG,
30:24les avocats qui défendent les clandestins.
30:26En face,
30:28qui défend nos préfectures ? On est tombé sur un cas,
30:30dans la préfecture du Nord,
30:32c'était une personne qui était quatorzième sur la liste
30:34de Glucksmann aux Européennes. Ça veut dire qu'on se retrouve
30:36avec des avocats pro-migrants,
30:38qui défendent les préfectures pour faire appliquer les OQTF.
30:40Donc, pas inutile de vous dire qu'ils y mettent
30:42pas beaucoup de cœur.
30:44On voit comment fonctionne la machine, c'est très intéressant.
30:46On va continuer à parler avec
30:48Éric Tegner et Jules Laurent.
30:50Frontières, invasion migratoire, les coupables.
30:52Après, cette petite pause. A tout de suite.
30:54Sud Radio, votre attention
30:56est notre plus belle récompense.
30:58Bonjour Liliane. Bonjour.
31:00Je vous remercie pour vos invités.
31:02C'est intéressant,
31:04et puis les discussions qui en découlent.
31:06Sud Radio, parlons vrai.
31:08Sud Radio,
31:10Bercoff, dans tous ses états,
31:12midi 14h, André Bercoff.
31:14Alors,
31:16la machine migratoire,
31:18comment elle marche ? Parce qu'il y a une machine,
31:20encore une fois, quelque soit ce qu'on pense
31:22de l'immigration
31:24officielle ou clandestine,
31:26mais surtout clandestine.
31:28Frontières vient de sortir
31:30un remarquable hors série, il faut le dire,
31:32une enquête sur, justement,
31:34cette invasion migratoire
31:36et ce que François Bayrou
31:38appelle subversion ou
31:40sentiment de subversion, mais
31:42je crois que l'expression sentiment, peut-être,
31:44est sujette à caution.
31:46Alors, Éric Tegner,
31:48pour bien montrer la chose,
31:50ça marche comment ? Vous avez expliqué
31:52effectivement au niveau des tribunaux, etc.
31:54Mais en fait, si j'ai bien compris,
31:56si par exemple, au niveau uniquement des obligations
31:58d'identité de territoire français, les fameuses OQTF,
32:00on est à 6%, c'est parce que, vous dites,
32:02la loi ne peut pas s'appliquer, en fait.
32:04Parce que, en fait, oui, nos auditeurs,
32:06ils ne comprennent pas, ils se disent, il y a une loi,
32:08il y a un ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleux,
32:10qui veut la faire appliquer, il dit au Presfect
32:12qu'il faut mettre en place des OQTF,
32:14et de l'autre côté, rien n'arrive. Pourquoi ? Parce que
32:16le tribunal administratif, c'est lui qui casse
32:18toutes ses décisions. Et il n'a effectivement,
32:20comme juge, aucun compte
32:22à rendre aujourd'hui. Et qu'il est parfaitement
32:24aidé, effectivement, par les associations.
32:26Vous savez, sur le parcours du migrant, moi, j'ai beaucoup travaillé
32:28sur les routes migratoires, j'ai fait près d'une quinzaine de pays.
32:30Dans ce magazine, je raconte d'ailleurs
32:32la route des Balkans, qu'on appelle là-bas « The Game ».
32:34C'est-à-dire que c'est le jeu,
32:36bien sûr, pour la traversée des scènes folles.
32:38Et en fait, les clandestins, une fois qu'ils
32:40arrivent sur le territoire, ils sont tout de suite
32:42pris en charge par des associations.
32:44Des associations qui touchent près d'un
32:46milliard d'euros par an, quand même.
32:48Des gens comme Emmaüs, comme le Secours catholique,
32:50comme la CIMAD, comme Utopia 56.
32:52Et là-dessus, ils vont avoir,
32:54c'est un package. C'est-à-dire qu'ils vont avoir, justement,
32:56tous les conseils juridiques également.
32:58Par exemple, aujourd'hui, on parle beaucoup de l'AME,
33:00mais on parle pas de l'aide médicale d'État,
33:02mais on parle pas du droit au logement.
33:04On est le seul pays en Europe
33:06qui a un droit au logement opposable
33:08aussi important. Il y a des migrants
33:10qui arrivent à faire condamner l'État aujourd'hui
33:12à des amendes parce que l'État
33:14ne leur trouve pas, justement, d'hébergement.
33:16Dites-vous que sur la région Île-de-France,
33:18c'est 52 000 lits par nuit
33:20dans des hôtels qui sont payés
33:22pour des clandestins.
33:24Ils sont payés par l'argent public.
33:26Ils sont payés par les impôts, par l'argent public.
33:28C'est énorme, c'est un milliard d'euros.
33:30Donc, derrière, toutes ces associations,
33:32elles travaillent avec les avocats
33:34et on se retrouve sur ces scènes où l'objectif,
33:36au bout du compte, c'est de faire en sorte que ces
33:38clandestins, justement, finissent à la fois
33:40par être empêchés de quitter le territoire
33:42et, au bout du compte, par être régularisés.
33:44Alors, Jules Laurent, cette aide juridictionnelle,
33:46qui défend ? Parce que
33:48les clandestins, ils n'ont pas les moyens de se payer
33:50des grands avocats
33:52ou des grands cabinets. Comment ça se passe ?
33:54En effet, nous, on a recensé
33:56tous les cabinets d'avocats les plus
33:58actifs pendant les mois d'octobre
34:00et novembre, ceux qui font le plus
34:02de recours lors des titres de séjour
34:04et au QTF. Et ce qui est intéressant,
34:06c'est qu'il y a deux types d'avocats qui se
34:08dégagent. Par exemple,
34:10le cabinet d'avocats qui a fait le plus
34:12de recours, qui en a fait 135
34:14sur deux mois, et lui,
34:16ce sont des avocats qui ne sont pas forcément des militants.
34:18Mais l'aide juridictionnelle qui,
34:20aujourd'hui, est attribuée lorsqu'on défend
34:22un migrant, par décision du Conseil
34:24constitutionnel, il y a
34:26le mois de mai dernier,
34:28ces avocats-là, c'est devenu un business très
34:30lucratif. Parce qu'il faut comprendre que
34:32lorsqu'on conteste... Alors, combien, justement ?
34:34Dites-moi les chiffres. Lorsque, par exemple,
34:36il y a une OQTF et un titre de séjour.
34:38En fait, il y a plusieurs décisions
34:40pour faire des recours. Il y a le titre de séjour,
34:42l'OQTF en elle-même, l'endroit
34:44où on renvoie la personne, le délai
34:46et l'IRTF. Et tout ça, on a calculé,
34:48ça fait au moins 5200 euros
34:50si jamais on va en appel.
34:52Donc, ils peuvent toucher 5200 euros
34:54par cas.
34:56Sachant que ce sont
34:58des dossiers qui, à 90%,
35:00sont les mêmes. Ils font à l'appel,
35:02ils font faire ça par des stagiaires, il y a des
35:04logiciels qui les aident.
35:06Ils ont même une application
35:08qui leur permet, qui s'appelle Réplique, et qui permet
35:10de faire des copier-coller de jurisprudence.
35:12Donc, eux, délèguent à des collaborateurs
35:14la possibilité de traiter
35:16les dossiers.
35:18Ça veut dire que, par exemple, un avocat, disons,
35:20qui pratique l'aide juridictionnelle,
35:22peut se faire, en moyenne,
35:24peut se faire quoi ?
35:26Avec les migrants ?
35:28Ça fluctue.
35:30Mais en tout cas, par dossier,
35:32il peut se faire 2200 grosso modo
35:34sur un dossier. Si jamais il va en appel,
35:36il peut monter jusqu'à 5200.
35:38Et donc, chaque avocat peut faire 8 à 10 dossiers ?
35:40Ah, facilement. On en a trouvé beaucoup.
35:42Il y en a un qui allait jusqu'à 93
35:44dossiers en deux mois.
35:46Si on considère que le maximum
35:48sur une affaire, ça peut être 5800 euros,
35:50et qu'il y a eu 136 affaires sur deux mois,
35:52c'est 600 000 euros sur deux mois.
35:54Donc, ils peuvent se faire entre
35:562 et 4 millions d'euros par an.
35:58Ils ne font pas ça, quand même,
36:00en moyenne ? Non, parce qu'en fait,
36:02tout le monde n'a pas ça, sauf qu'il y a une garantie
36:04que nos auditeurs comprennent bien. Quand vous êtes avocat,
36:06vous n'êtes jamais certain que la personne puisse payer.
36:08Là, c'est garanti, c'est l'État qui paye.
36:10Et ça, on ne connaît pas encore
36:12la facture, parce que ça date de
36:14mai dernier, l'aide juridictionnelle.
36:16Donc, c'est ça qui s'amplifie.
36:18Ah, ça va de mai 2024 ?
36:20C'était justement la décision du Conseil
36:22constitutionnel, donc forcément, ça fait que
36:24on a analysé une cinquantaine
36:26de cabinets d'avocats, donc c'est du monde.
36:28Alors, ça veut dire, Jules Laurent, qu'aujourd'hui,
36:30à l'heure où on parle, au fond,
36:32c'est extrêmement difficile.
36:34Je veux dire qu'il y a vraiment une...
36:36avec les associations,
36:38avec les avocats, sans parler des juges,
36:40il y a vraiment une force d'inertie
36:42agissante qui fait que
36:44bon, on garde pratiquement
36:46tout le monde, ou presque.
36:48On a des affaires, justement, qui représentent cette inertie
36:50entre les associations et les avocats.
36:52Je pense, par exemple, à cette Marocaine qui a
36:54été conseillée par des associations
36:56pour, justement, faire des faux mariages
36:58parce que ces associations,
37:00en vérité, là où on a du retard, c'est qu'elles
37:02maîtrisent parfaitement le droit. Elles savent
37:04justement à quel droit ont accès
37:06les clandestins. Les avocats le savent aussi.
37:08Et dès lors qu'une personne arrive en France,
37:10on lui conseille tout de suite d'aller se paxer,
37:12d'aller se marier. Et nous, on est tombés
37:14sur beaucoup d'affaires où il était
37:16dès lors impossible de renvoyer
37:18la personne vers son pays puisque, au nom de ce fameux
37:20article 8 de la CEDH
37:22qui, je rappelle, représentait plus de
37:24la moitié des recours qu'on a vu
37:26passer, nous, dans les affaires, au nom de cet article,
37:28on ne peut pas séparer les familles.
37:30Donc, on ne peut plus renvoyer les clandestins
37:32et on se retrouve dans des situations bloquées
37:34parce qu'aussi, il ne faut vraiment pas l'oublier,
37:36le Conseil d'État, aujourd'hui,
37:38a des jurisprudences de plus en plus libérales
37:40et donc, on a des possibilités de recours
37:42et de défense des clandestins qui se multiplient.
37:44Donc, c'est un business que les avocats
37:46aujourd'hui opèrent et ils
37:48s'en servent vraiment
37:50au quotidien. Avec un autre point, André,
37:52vous savez, on parle beaucoup d'aide médicale d'État,
37:54l'AME. On ne parle pas
37:56d'un dispositif qu'on a mis en avant
37:58qui s'appelle le DSUV. Le DSUV,
38:00c'est quand vous n'avez pas l'aide médicale d'État,
38:02le DSUV. Personne n'en parle aujourd'hui,
38:04on ne sait même pas quel est le coût. Et le grand
38:06avantage, c'est quoi ? C'est que pour les hôpitaux,
38:08c'est automatique. Et donc, qu'est-ce qui
38:10se passe aujourd'hui ? Quand quelqu'un, un migrant,
38:12est en centre de rétention administrative,
38:14c'est-à-dire qu'il va être expulsé
38:16et en général, c'est les plus dangereux.
38:18Les associations peuvent aller les voir et leur dire,
38:20écoute, il faut que tu te déclare
38:22malade, tu vas avoir droit au
38:24DSUV, tu vas arriver à l'hôpital. Et à l'hôpital,
38:26ils mettent la pression parfois sur des médecins
38:28qui vont leur délivrer des attestations
38:30comme quoi ils ne vont pas bien. Ensuite,
38:32ils vont aller devant le juge et ils vont expliquer
38:34justement qu'ils ont un certificat de santé qui
38:36atteste que c'est incompatible avec la rétention
38:38et on va les délivrer. Et voilà, et c'est
38:40sans fin, et c'est sans fin
38:42et vraiment, je vous conseille,
38:44regardez, lisez Frontières, lisez
38:46ce numéro hors série.
38:48En tout cas, vous verrez
38:50ce qui se passe
38:52et qu'est-ce que c'est que la machine, cette machine
38:54assez implacable. Merci Éric
38:56Tegner et merci Jean-Laurent.
38:58André Merkhoff, dans un instant sur Sud Radio,
39:00notre invité sera le journaliste Olivier
39:02Dubois, spécialiste du Sahel.
39:04Il a été enlevé au Mali en 2021.
39:06André, il a passé
39:08700 jours aux mains d'Al Qaïda.
39:10Près de deux ans après sa libération,
39:12eh bien, il publie aujourd'hui un livre
39:14poignant dans lequel il raconte
39:16l'enfer de sa captivité et
39:18surtout l'enquête qu'il a réussi à mener sur
39:20les cellules djihadistes. Ce livre est vraiment
39:22passionnant André. Comment a-t-il réussi
39:24à survivre à tout cela ? Dans les prisons
39:26de l'Al Qaïda au Mali. Il va tout nous raconter
39:28dans un instant sur Sud Radio, à tout de suite.

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