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00:00Europe 1 Soir.
00:0219h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Je salue mes camarades de la première.
00:06Bonsoir Olivier d'Artigolle.
00:08Bonsoir Pierre.
00:09Bonsoir Jules Therese.
00:10Bonsoir Pierre de Villeneuve.
00:11Journaliste politique au journal du dimanche.
00:13Bonsoir Arthur Delaporte.
00:14Bonsoir.
00:15Merci d'être notre invité dans Europe 1 Soir.
00:16Vous êtes député du Calvados et porte-parole du groupe PS à l'Assemblée Nationale.
00:20Vous voulez des excuses de François Bayrou.
00:23Des excuses pour quoi au juste ?
00:24Des excuses pour avoir finalement fait la même chose que ce qui avait conduit à la chute de Michel Barnier.
00:29C'est-à-dire ?
00:30Chercher à obtenir peut-être la sympathie du Rassemblement National.
00:33Je vous le dis parce que...
00:35Parce qu'il dit qu'il y a une submersion migratoire.
00:37J'étais hier dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
00:40Et quand on a posé la question au Premier ministre de savoir s'il maintenait ces termes-là et qu'il l'a maintenu.
00:45Et bien c'est le Rassemblement National qui a applaudi.
00:47C'est pas anodin de parler de submersion migratoire.
00:50C'est d'une certaine manière valider la théorie du grand remplacement.
00:53L'idée que demain nous serons noyés par des hordes de migrants débarquant sur nos terres.
00:5965% des Français estiment que la France est submergée par l'immigration.
01:03En sondage CSA pour Enrope 1, CNews, LJDV.
01:06Et donc du coup on va aller dire aux Français que c'est parce qu'il y a 0,5%
01:11même moins 0,46% d'arrivants en France chaque année
01:15qu'on va demain finir tous noyés.
01:16Mais c'est une folie !
01:17Aujourd'hui la France il y a à peu près 10% de la population...
01:21Qu'est-ce que vous dites aux habitants de Mayotte ?
01:22Mais alors là vous me parlez de Mayotte mais moi je vous parle de la France.
01:24Je dis pas ça, c'est François Bayrou qui hier disait le sujet c'est Mayotte.
01:27Et il ment ! Il ment parce qu'il dit...
01:29François Bayrou ment !
01:30Oui, il ment parce qu'il a dit qu'il avait utilisé sur LCI cette expression à propos de Mayotte, ce qui est faux.
01:35C'est faux et même d'ailleurs dans son discours de politique générale il avait dit une phrase simple
01:40vous savez dans un village français quand vous avez 30...
01:43Pyrénéens et Sévénoles.
01:44Ou Pyrénéens ou Sévénoles, vous avez 30 étrangers qui débarquent
01:4830 familles.
01:4930 familles qui débarquent, en gros on se sent plus chez soi.
01:52Il a pas dit ça, il a dit que c'était différent quand on accueillait dans un village une famille
01:56ou quand on accueillait dans un village 30 familles.
01:58Et là pour le coup c'est la question de la proportion et c'est évidemment très différent.
02:01Moi je peux vous envoyer dans des villages Sévénoles
02:03où il y a des familles d'Ukrainiens, 30 familles qui ont été accueillies sans aucun problème
02:07donc en fait je trouve que François Bayrou ne fait qu'une chose, c'est diffuser en effet les thèses du RN
02:13et ça pose problème quand il refuse de le reconnaître
02:16que par ailleurs quand il dit que c'est fondé sur une réalité
02:18et bien non je suis désolé c'est fondé sur des préjugés
02:21et les préjugés ce n'est pas la réalité.
02:23La réalité c'est que la France en Europe est l'un des pays avec la part de sa population
02:28qui comporte le moins d'immigrés.
02:29C'est l'un des pays où le nombre de flux entrant d'immigrants
02:33est le plus faible par rapport à la population totale en Europe.
02:37Donc moi je dis une chose, il y a d'un côté les statistiques, la réalité
02:41et de l'autre il y a les obsessions de l'extrême droite
02:45dont le Premier Ministre se retrouve aujourd'hui propagateur.
02:47Mais donc il y a 65% des français qui sont obsédés par l'extrême droite.
02:51Alors je peux vous dire que non, parce que si on regarde
02:54aujourd'hui vous faites un sondage pizza, vous obtenez cette réponse là.
02:57Qu'est-ce que c'est un sondage pizza ?
02:58Alors c'est Arnaud Montebourg qui a employé cette expression
02:59mais bon en fait quand vous posez une question, les gens ils se positionnent
03:01est-ce qu'il y a trop ou il n'y a pas assez d'immigrés en France ?
03:04C'est pas ça mais en fait on va dire bah oui il y a trop d'immigrés c'est vrai
03:06ça serait mieux s'il y en avait moins.
03:08Mais on est d'ailleurs aidé par les chaînes du groupe Lagardère que je salue
03:12mais cela dit...
03:14Ou les journaux.
03:16C'est vrai que j'ai le JDD à mes côtés.
03:18Mais cela dit, moi je pense qu'il y a une chose très claire
03:21c'est qu'il y a d'un côté des chiffres et je vous dis...
03:24Oui il y a 350 000 entrées légales chaque année et il y a 100 000 départs.
03:27Oui et donc ça veut dire qu'il y a un solde de 200 000
03:29et ce solde de 200 000 c'était à peu près le même il y a 10 ans.
03:32Non ce n'est pas vrai parce que si on compte l'asile en plus c'est 500 000 personnes par an.
03:35Donc sous Emmanuel Macron ça fera 5 millions de personnes.
03:37Ce que je vous dis non c'est pas vrai on n'accorde pas l'asile à 500 000 personnes par an.
03:39L'asile il est accordé à 70 000 personnes par an.
03:41Non ce n'est pas vrai c'est 130 000 et vous rajoutez les 380 000.
03:44Donc du coup moi ce que je vous dis là c'est que si on augmente, si on parle de vagues
03:48parce qu'on est passé de en gros en un espace de 30 ans de 200 000 à 300 000
03:53si on regarde qu'est-ce qui a fait qu'il y a eu une évolution
03:55et bien c'est par exemple le nombre d'étrangers qui sont étudiants.
03:59C'est plus de 70 000 étudiants supplémentaires en l'espace de 20 ans.
04:02Sur les fameux visas consulaires énormément aux Algériens et qui viennent d'étudiants et qui en réalité ne sont pas d'étudiants.
04:10Donc du coup il ne faut pas non plus être dans le délire et encore une fois
04:14si vous me dites qu'aujourd'hui le fait qu'il y ait 10% des étrangers d'immigrés vivant en France
04:24et 8,7% d'étrangers parce qu'il y en a une partie d'entre eux qui ont acquis depuis les nationalités françaises
04:29que c'est trop alors que vous allez dans des pays comme le Luxembourg où vous avez 50% d'étrangers qui vivent au Luxembourg
04:36Est-ce que c'est un problème ?
04:37Est-ce que vous allez en Suisse ?
04:39Vous pouvez aller dans d'autres pays d'Europe de l'Est et vous trouverez des chiffres qui sont autour de 30%
04:45et même en Allemagne vous êtes à 17%
04:47Arthur Delaporte !
04:49Je vais vous le donner si ça vous intéresse
04:51Au lieu de regarder votre téléphone regardez-moi
04:53Germany 19,5%
04:55Est-ce que vous pouvez comparer l'Irlande 21,6% ?
05:00Est-ce que vous pouvez comparer l'immigration et je reprends les propos de François Bayrou sur LCI
05:05Il parle d'une immigration où les migrants s'installent avec une autre forme de culture
05:12Est-ce que vous pensez que les gens qui migrent au Luxembourg s'installent avec une autre forme de culture
05:16et l'installent et l'imposent aux autres ?
05:1817,1% en Espagne
05:20Et alors ?
05:22Mais moi je vous parle de l'Espagne
05:24Ok de la Suisse très bien
05:26Je vous parle de l'Espagne et donc du coup c'est quoi la culture ça veut dire quoi ?
05:28Elle est au fond de votre pensée ?
05:30Elle est au fond de la vôtre
05:32Vous sous-entendez qu'en gros au Luxembourg c'est bien parce que l'immigration c'est des Français blancs et bien catholiques
05:37et que par contre en France c'est des hordes de...
05:42Est-ce que j'ai dit ça à Arthur Delaporte ?
05:45Non mais j'essaie de comprendre votre pensée je vous questionne
05:47Ah non non mais moi je pense pas
05:49Je pense pas être à une séance de psy Arthur Delaporte je reçois un responsable politique
05:53Vous me demandez si c'est la culture
05:55Oui
05:56Voilà donc du coup si c'est pas la culture ça veut dire qu'en gros c'est des gens qui viennent par exemple d'Afrique maghrébine
06:02Ah non j'ai pas lu ça exactement comme ça
06:04Ah c'est pas tout à fait la même culture
06:05Vous êtes socialiste mais vous avez lu Engels et Marx
06:07Ah ça j'ai bien lu oui
06:09On est d'accord que quand ils disent que la quantité se transforme en qualité c'est potentiellement la transformation d'une société culturelle ?
06:15Vous avez de très bonnes références
06:17Moi ce que je peux vous dire aussi c'est qu'il y a eu dans les mouvements marxistes des formes de racisme
06:25des formes de xénophobie parce qu'on considérait que l'étranger c'était celui qui volait le travail
06:31Oui et d'ailleurs il le disait et aujourd'hui ce n'est plus ce que dit le parti communiste
06:35Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui vous écoutez le Medef, vous écoutez l'union des métiers de l'hôtellerie et de la restauration
06:41Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
06:42Aujourd'hui on n'arrive pas à trouver de personnes qui travaillent dans les restaurants et on a un recours à des personnes qui sont issues de l'immigration
06:48A l'Assemblée Nationale il y a maintenant 10 ans
06:52Je vous dis il y a 10 ans pour faire la plonge à l'Assemblée Nationale
06:55Quand vous passiez une offre vous aviez 100 candidatures sur une offre de plongeur
06:58Aujourd'hui vous avez 3 personnes qui répondent et sur ces 3 personnes qui répondent vous avez 3 personnes qui sont issues de l'immigration
07:03Donc oui à un moment il faut aussi regarder la réalité
07:06Très certainement vous n'allez pas réussir à vous mettre d'accord avec le Premier Ministre
07:12Le BRN revient rarement sur les propos qu'il a tenus
07:16Il est un peu cadbourut quand on le dit
07:18Vous n'allez pas vous mettre d'accord sur cette question migratoire d'ici la commission mixte paritaire qui s'est réunie demain
07:25D'après vous est-ce que réellement il y a la possibilité de faire descendre la température sur ce sujet là
07:32Et de reprendre votre discussion qui était sérieuse sur un certain nombre de sujets importants pour l'avenir du pays
07:38Nous sommes aujourd'hui en loi spéciale, la France n'a pas de budget
07:42Est-ce que véritablement ça va coincer du fait de ce débat sur la submersion migratoire
07:49Ou est-ce que vous pensez que demain est un autre jour et peut ré-ouvrir des négociations budgétaires
07:55Pour moi il y a deux choses différentes
07:57Il y a évidemment la question de la commission mixte paritaire demain
08:01Où les députés et les sénateurs sont censés se mettre d'accord sur le budget
08:04Ce qui est probable c'est que la commission mixte paritaire se traduise par un accord entre les LR qui sont au Sénat
08:10Les macronistes qui sont un peu plus à l'Assemblée Nationale
08:13Et qui sont en fait tous au gouvernement et qui sont majoritaires dans cette commission mixte paritaire
08:17Donc si le gouvernement est cohérent avec lui-même, il fait qu'il y a un accord entre lui-même et lui-même dans cette commission
08:22Et donc que le budget devrait être celui que le gouvernement souhaite
08:25C'est-à-dire un budget qui lui permet derrière de ne pas être censuré potentiellement
08:29C'est-à-dire en reprenant un certain nombre d'éléments que nous avons pu aborder avec lui dans les jours qui ont précédé
08:37Il faut qu'il soit confirmé en CMP
08:39On avait des revendications notamment portant sur la discussion qu'on avait eue avant la censure sur le discours de politique générale
08:45Donc il faut que tout ceci figure dans le texte
08:47Les 4000 postes dans l'éducation nationale, les dépenses rehaussées pour l'hôpital public, pour le vieillissement de la population
08:53Le fait que, par exemple, il n'y ait pas deux jours de carence que voulait le Sénat supplémentaire pour les fonctionnaires
08:58Et que ça ne soit pas non plus des arrêts maladie remboursés à hauteur de 90%
09:02Ce qui serait une autre injustice
09:04Donc tous ces éléments-là, c'est à la fois ce qui a été discuté, mais aussi pas de nouvelles injustices
09:08Parce que le Sénat, par exemple, a coupé sec dans les budgets de l'enseignement supérieur
09:12A coupé sec dans les budgets de la culture
09:14Voilà, c'est des choses que nous regarderons
09:16Mais ça c'est l'un des deux piliers
09:18Donc nous prendrons un équilibre sur est-ce que ce texte permet un peu plus de justice
09:22Ou en tout cas un peu moins d'injustice que ce qui a été prévu par exemple par Michel Barnier
09:25Et après ça arrive dans l'hémicycle
09:27Et le deuxième élément qui sera voté dans l'hémicycle
09:30Donc nous on ne va pas voter tout ça, évidemment
09:32Je veux dire, on va voter même probablement contre les conclusions
09:35Terminez votre phrase et après il faut qu'on vote
09:37Et donc du coup, nous on verra en fonction de ça si on censure ou non
09:40Et en fonction aussi du deuxième pilier
09:42Qui est la question de est-ce que le Premier Ministre est le marchepied du Rassemblement National
09:45Ou est-ce qu'il défend les valeurs républicaines
09:47C'est les deux piliers qui rentreront dans la main
09:4819h27, Arthur Delaporte, vous restez avec nous
09:50Parce qu'on va vous réinterroger sur ce que vous venez de dire justement
09:52A tout de suite dans Europe Un Soir
09:54Europe Un Soir
09:5519h21, Pierre De Villeneuve
09:57Toujours avec le député du Calvados
09:59Porte-parole du groupe PS à l'Assemblée Nationale
10:02Arthur Delaporte
10:04Alors pendant la pause publicitaire
10:06On a réécouté ce qu'a dit exactement François Bayrou
10:10Sur LCI
10:12Dès lors que vous avez le sentiment de submersion
10:14Que vous n'arrivez plus à reconnaître votre pays
10:17Vous n'arrivez plus à reconnaître les modes de vie et la culture
10:20Je savais bien que c'est bien François Bayrou qui avait dit ça
10:24Juste avant la pause publicitaire
10:26On s'était arrêté sur censure ou pas censure
10:29Les conditions, le mea culpa
10:31Donc ça on ne sait pas si vous allez l'obtenir de François Bayrou
10:34Un engagement à ne pas supprimer l'AME
10:36Un engagement à ne pas réintroduire la loi immigration
10:38Vous avez rajouté quelques données
10:41Notamment sur les emplois des professeurs
10:44Ce qu'on a dit c'est qu'il faut d'une part
10:46Que ce qui avait été convenu dans le courrier
10:48Qui nous a été écrit par le Premier Ministre
10:50Avant la censure sur le discours de politique générale
10:52Soit respecté et puis par ailleurs
10:54Que tout ce qui a été empiré au Sénat ne le soit pas
10:56Et par ailleurs on avait aussi dit
10:58Quand on ne l'avait pas censuré lors du discours de politique générale
11:00Que ce n'était pas un accord formel de non-censure
11:03Que c'était une forme de sursis
11:05Et que les négociations allaient se poursuivre
11:07Et que pour nous le compte n'y était pas
11:09Et qu'il manquait notamment des mesures de pouvoir d'achat
11:11Pour les Françaises et les Français tangibles
11:13Et donc c'est aussi de ça que...
11:15François Bayrou va vous proposer
11:17Un coup de pouce pour le SMIC apparemment
11:19Plus 1% au mois de juillet
11:21Je vais vous dire d'une part
11:23Je ne crois que ce que je vois
11:251% c'est relativement faible
11:27Même si c'est toujours ça
11:29C'est 18€ brut, ça fait à peu près
11:3113 à 14€ net mensuel
11:33Donc ça peut toujours être ça de gagner
11:35Quand on sait notamment qu'au niveau du SMIC
11:37On a du mal à boucler ses fins de mois
11:39Ça prouve en tout cas
11:41A quel point le bras de fer est tendu
11:43Ça montre qu'il y a des choses qui peuvent se jouer
11:45Mais ce qu'il faut bien comprendre ici
11:47C'est qu'il y a à la fois la question du quotidien
11:49Et il y a aussi la question de
11:51Pourquoi on s'est engagé en politique
11:53Et pourquoi est-ce qu'aujourd'hui on est dans une position
11:55Mais aussi pourquoi est-ce qu'on pense
11:57Qu'il y a une différence de nature
11:59Entre ce que porte l'extrême droite
12:01En termes de valeur et de message
12:03Et ce que porte tout gouvernement républicain
12:05Monsieur le député
12:07Est-ce que vous avez envisagé
12:09Le scénario suivant
12:11Le RN pour différentes raisons
12:13Liées à un calendrier judiciaire
12:15Ou à d'autres réalités
12:17Ne va pas ce coup-ci à la censure
12:19Ce qui vous mettrait dans une position
12:21Quelle que soit
12:23Votre choix
12:25Ce serait pour vous la meilleure solution
12:27Puisque que vous censuriez ou pas
12:29Cela n'aurait aucun effet, Bayrou est maintenu
12:31La dernière fois, on savait déjà que le RN
12:33Ne censurait pas
12:35Et cela ne nous a pas empêché
12:37De douter, jusque à la dernière minute
12:39Tant les enjeux sont importants
12:41Parce que savoir
12:43Le message que nous renvoyons
12:45Aux électeurs
12:47Aux françaises et aux français, pour nous il est important
12:49Et donc là, la question de savoir
12:51Si on a réussi à obtenir du Premier ministre une forme de mea culpa
12:53Sur les incoïtances
12:55Supposées
12:57Et plus ou moins tangibles
12:59Avec l'extrême droite, pour moi c'est aussi
13:01Quelque chose que nous devons envoyer
13:03Comme message aux français, il n'y a pas de complaisance
13:05Avec le RN
13:07Comment vous pouvez accuser
13:09François Bayrou
13:11D'avoir des incoïtances
13:13Avec l'extrême droite
13:15C'est quelqu'un qui depuis 40 ans
13:17Combat le RN et avant le FN
13:19Qui est peu soupçonnable d'être
13:21Quelqu'un de très à droite
13:23On aurait pu dire la même chose de Michel Barnier
13:25C'est un gaulliste républicain
13:27Qui a fait un communiqué
13:29Où il racontait qu'il était en pleine négociation avec Marine Le Pen
13:31Donc moi je dis aujourd'hui
13:33François Bayrou
13:35Dans ce qu'il a dit lors de son discours de politique générale
13:37Dans ce qu'il a dit sur LCI
13:39Dans ce qu'il a réitéré à l'Assemblée Nationale
13:41Montre qu'il a aujourd'hui
13:43Un problème peut-être personnel
13:45Peut-être que c'est dans son village pyrénéen
13:47Qu'il a l'impression de se faire envahir
13:49En tout cas moi j'aimerais bien voir les exemples
13:51Et j'aimerais bien qu'on me dise quel est le seuil de tolérance
13:53Est-ce que c'est 10, 20, 30, 40%
13:55D'être plus dans sa culture
13:57Moi je peux vous inviter à Ayrouville-Saint-Clair
13:59Dans ma circonscription
14:01Je pense qu'il y a une population qui est extrêmement mixte
14:03Qui vit bien
14:05Qui vit dans sa diversité
14:07Il n'y a pas de ségrégation visible
14:09Et pourtant il y a un nombre d'étrangers qui est supérieur à la moyenne
14:11Dans la population
14:13Et est-ce que Michel Barnier et François Bayrou ne discutent pas avec l'Assemblée Nationale ?
14:15Peut-être parce qu'ils ont 143 députés
14:17À l'Assemblée Nationale
14:19Et que possiblement ils représentent
14:2111 à 13 millions d'électeurs
14:23C'est à eux justement de dire ce qu'ils font
14:25S'ils choisissent de rentrer dans une négociation
14:27Avec l'Assemblée Nationale
14:29Ce n'est pas notre combat
14:31Ce n'est pas pour cela que nous nous sommes désistés
14:33Par exemple pour faire élire dans mon département Elisabeth Borne
14:35Non, c'est pas de gaieté de cœur
14:37Qu'on s'est désistés pour faire élire
14:39Dans mon département 3 macronistes
14:41Par des retraits de candidats de gauche
14:43Vous le regrettez aujourd'hui ?
14:45Je ne le regrette absolument pas
14:47Parce que moi je sais faire la différence entre justement
14:49Le camp républicain et l'extrême droite
14:51Parce que le camp républicain n'est pas celui
14:53Qui prouve des mesures discriminatoires
14:55On en revient à la question de Jules Thorez
14:57Là vous vous interrogez la démocratie
14:59La représentation
15:01La démocratie représentative
15:03Moi je ne m'interroge pas
15:05Je n'interroge pas la démocratie représentative
15:07Parce que les gens votent et élisent des députés
15:09Mais vous savez que les gens ont massivement suivi
15:11Cette logique
15:13De barrage républicain
15:15Puisque ça évitait justement l'arrivée
15:17D'une majorité de députés à l'Assemblée Nationale
15:19C'est ce que vous prédisez
15:21Et que dans ma circonscription par exemple
15:23Alors que je n'avais recueilli que 40% des voix au premier tour
15:25J'ai recueilli près de 70% des voix
15:27Au deuxième tour
15:29Et donc vous voyez bien que les électeurs
15:31De droite sont venus voter pour un candidat
15:33Contre le Rassemblement National
15:35Qui n'était pas de leur camp
15:37Vous qui êtes devant de vous contre justement
15:39Certaines politiques d'Emmanuel Macron
15:41Qu'est-ce que vous pensez des propos de Bernard Arnault
15:43On casse l'outil industriel, on piétine les entreprises françaises
15:45On les empêche d'investir
15:47Moi je vais vous dire
15:49J'ai aussi reçu à 18h07 sur mon téléphone
15:51Une alerte du Monde
15:53Les revenus des ultra-riches s'envolent
15:55Les inégalités se creusent selon une note de Bercy
15:57En 20 ans, le revenu annuel des 40 000
15:59Ménages les plus riches a plus que doublé
16:01Et là on parle d'une entreprise
16:03Qui emploie 160 000 personnes
16:05Quand Bernard Arnault parle
16:07Il parle aussi de l'évolution
16:09De la fiscalité des plus grandes fortunes
16:11Que nous avons poussées
16:13Là il parle des entreprises
16:15Où on proposait une fiscalité à 15%
16:17Au lieu de 20
16:19Là l'IS va s'envoler de 25 à 40
16:21Pour les entreprises
16:23Qui ont plus de 3 milliards de bénéfices
16:25Evidemment qu'aujourd'hui
16:27Les entreprises qui ont plus de 3 milliards de bénéfices
16:29Pourquoi elles font des bénéfices
16:31Pour les redistribuer à leurs actionnaires
16:33Pourquoi on explique ce doublement
16:35De la richesse des plus riches
16:37C'est parce qu'il y a de plus en plus d'entreprises
16:39Qui reversent de plus en plus de dividendes
16:41Et qui en même temps font employer énormément de personnes
16:43Est-ce qu'on est en 2025
16:45Ils ont 160 000 employés
16:47Mais il n'y en avait pas 160 000 en 2015
16:49Quand on regarde le rapport de répartition
16:51Entre d'un côté
16:53La répartition en faveur des salariés
16:55Et de l'autre la répartition en faveur du capital
16:57Ce ratio se dégrade au fil du temps
16:59Et qu'on va de plus en plus rémunérer le capital
17:01Et de moins en moins le travail
17:03Et finalement c'est plus rentable d'être rentier
17:05Que de travailler
17:07Dites ça à M.Macron qui taxe la rente
17:09Depuis qu'il est arrivé
17:11Emmanuel Macron ne taxe pas la rente
17:13Puisque la rente c'est aussi la rente qui est liée au patrimoine
17:15Et Emmanuel Macron c'est la flat tax, c'est la suppression de l'ISF
17:17Et qu'aujourd'hui nous nous battons justement
17:19Pour que dans les négociations budgétaires
17:21L'IFI c'est une forme de taxation
17:23La rente est bien inférieure à celle qui rapportait l'impôt sur la fortune
17:25Donc aujourd'hui nous nous battons en effet
17:27Pour qu'il y ait une revalorisation
17:29Une contribution exceptionnelle sur le patrimoine
17:31Et Bernard Arnault, oui
17:33Quand il a vu son patrimoine passer en l'espace de 10 ans
17:35De 7 milliards à 147 milliards d'euros
17:37Bernard Arnault a été le français
17:39Le plus identifié lors de l'investiture de Donald Trump
17:41Je vous accorde qu'il y a un problème
17:43Sur la répartition de richesses de notre pays
17:45Il y a un record de dividendes à 100 milliards l'an dernier
17:47Dont 20 milliards de rachats d'actions
17:49Mais au final
17:51Qu'est-ce que vous, homme de gauche
17:53Vous retenez dans le succès
17:55De Donald Trump
17:57Concernant les classes populaires
17:59Qui se sentent justement déclassées
18:01Pour moi
18:03Il y a deux facteurs
18:05Le succès de Donald Trump
18:07Déjà c'est que c'est un formidable showman
18:09Que finalement
18:11Ce qui fait aussi son succès
18:13C'est qu'en fait
18:15Il est dans une capacité
18:17De faire un spectacle
18:19Et le deuxième facteur à mon sens
18:21C'est qu'en fait
18:23Il n'a rien à faire du vrai ou du faux
18:25Et que le système
18:27Notamment des réseaux sociaux
18:29Il n'y a aucune critique sur la campagne kamala harris
18:31Le système des médias
18:33Est extrêmement favorable à la diffusion des fake news
18:35Et évidemment
18:37Il y a chez Kamala Harris aussi
18:39Des explications de la défaite
18:41Mais ces explications
18:43Elles sont aussi liées à la capacité qu'a eu Donald Trump
18:45A diffuser l'idée
18:47Qu'elle ne défendait pas les classes populaires
18:49Alors que c'est lui-même Donald Trump
18:51Qui est le pire ennemi des catégories populaires
18:53Arthur Delaporte, merci d'avoir été avec nous
18:55En attendant la décision du PS
18:57Avant cette CMP
18:59Qui sera donc fatidique
19:01Il reste quelques heures
19:03La motion de censure tombera
19:05Sans doute, elle sera déposée lundi prochain
19:07Ça sera donc peut-être mercredi prochain
19:09Que nous prendrons une décision finale
19:11Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1
19:13Sur Europe 1 également demain et tous les jours
19:15De 9h30 à 11h
19:17Thomas Hill, Culture Média
19:19Émission dans laquelle demain vous retrouverez
19:21David Martineau, ancien ambassadeur de France
19:23En Afghanistan pour le documentaire Kaboul Kao
19:25Diffusé ce vendredi sur Canal
19:27Et Pascal Elbé
19:29Pour la pièce inconnue à cette adresse actuellement
19:31Antoine, à tout de suite dans Europe 1

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