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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Morandini live numéro 1585 sur CNews. Première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue.
00:00:06En direct, à la une, des parents contrôlés par des dealers en allant chercher leurs enfants à l'école.
00:00:11Des passants interpellés, des voitures bloquées à l'heure de la sortie des écoles, une insécurité croissante.
00:00:17Voilà ce qui se passe à Marseille, dans le troisième arrondissement où on peut virer au drame à chaque moment.
00:00:24Le maire d'arrondissement a écrit une nouvelle fois hier au préfet de police.
00:00:27Une maman du quartier affirme que les dealers sont désormais quasiment devant l'école.
00:00:32Alors pourquoi rien ne bouge ? Que disent les autorités ? Va-t-il falloir une fusillade devant l'école pour qu'on se rende compte de la situation ?
00:00:40Nous allons aller à Marseille dès le début de Morandini live.
00:00:43Marseille encore, qui doit également lutter contre la multiplication de l'usage du protoxyde d'azote chez les jeunes.
00:00:50L'Assemblée nationale a adopté cette semaine le projet de loi visant à interdire la vente de ce protoxyde aux particuliers.
00:00:57Mais Marseille a pris les devants.
00:01:00À Marseille, la guerre contre le protoxyde d'azote a démarré depuis des semaines.
00:01:05En novembre dernier, la municipalité a pris un arrêté interdisant la vente, la détention, l'utilisation et l'abandon de ces cartouches de gaz sur l'espace public.
00:01:15Et les contrôles se renforcent.
00:01:18On voit bien que c'est un fléau qui touche tout le territoire national, mais Marseille n'est pas épargnée.
00:01:23Et on a souhaité sur cette question y mettre des moyens nouveaux, une police municipale désormais qui contrôle les établissements, qui vende ce produit.
00:01:31La proposition de loi visant à interdire la vente aux particuliers, à présent adoptée à l'Assemblée nationale, c'est un outil supplémentaire pour ces élus marseillais.
00:01:40On a souhaité aller encore plus vite, anticiper ce qui pourrait sortir de la loi.
00:01:45Mais évidemment, tout ce qui sera porté par les parlementaires sera probablement une bonne chose pour venir renforcer le volet juridique des communes qui veulent lutter contre ce fléau.
00:01:55Depuis le mois de novembre et l'instauration de l'arrêté, huit épiceries marseillaises ont été verbalisées.
00:02:01En cas de récidive, ces commerces s'exposent à une fermeture administrative.
00:02:07Et de Marseille, nous partons à Bordeaux, où des riverains d'un quartier habituellement calme du centre-ville dénoncent des incivilités à répétition.
00:02:15Depuis quelque temps, des groupes de jeunes et des personnes consommatrices de drogue se réunissent autour de l'église Sainte-Lalie.
00:02:21Écoutez ce riverain.
00:02:23Manque de police municipale, manque de police nationale.
00:02:26Il y a des rues, par exemple, à partir d'une certaine heure, à partir de 17, 18 heures, surtout l'hiver quand le soleil tombe, il ne faut plus galer.
00:02:33Je suis totalement désolé pour ces personnes désœuvrées.
00:02:36Entre les craquettes, entre les SDF, entre les punkachiens, Bordeaux, ça devient n'importe quoi.
00:02:42Et nous allons y revenir dans Morandini Live.
00:02:44Un professeur et directeur d'établissement d'école élémentaire du Blanc-Ménil vient d'être suspendu par le rectorat de Créteil car il est proche de la mouvance islamiste radicale.
00:02:54Un premier signalement avait été effectué en 2019.
00:02:58Son comportement, notamment son refus de contact avec les femmes, avait été dénoncé par des parents d'élèves.
00:03:04Il enseignait il y a encore quelques semaines dans une salle de classe comme celle-ci.
00:03:09Un professeur et directeur d'établissement d'une école élémentaire du Blanc-Ménil vient d'être suspendu par le rectorat de Créteil en cause, ses relations avec la mouvance islamiste selon la cour d'appel de Paris.
00:03:21En 2019 déjà, des signalements avaient été effectués par des parents d'élèves pour prosélytisme.
00:03:27Pourquoi ce collègue n'a pas été suspendu plus tôt à titre conservatoire ?
00:03:34Parce que l'objectif dans ce type de situation, c'est avant tout de protéger, protéger les enfants, protéger les personnels.
00:03:44Parmi les accusations figurent le refus de contact physique avec les femmes ou encore les signes physiques d'une pratique religieuse rigoriste.
00:03:51Mais à l'époque, l'enquête n'avait rien révélé.
00:03:55Pourtant, dans le cadre des JO cet été, l'homme a été visé par une mesure de contrôle administratif par le ministère de l'Intérieur.
00:04:02Des mesures édictées à l'encontre d'individus radicalisés ou condamnés pour terrorisme.
00:04:07Voilà, il aura donc fallu 6 ans, 6 ans pour que les choses bougent.
00:04:11Une lycéenne de 15 ans a donc été tuée hier dans un accident de car scolaire à proximité de Châteaudun en Eure-et-Loire.
00:04:17Le véhicule transportait 35 élèves, 20 élèves blessés se sont retrouvés en urgence relative.
00:04:22Mais surtout, on apprend que le conducteur âgé de 26 ans est positif au stupéfiant selon un premier test salivaire.
00:04:28Et on s'interroge sur les contrôles de ces chauffeurs de car.
00:04:33Couché sur le bas-côté de la route depuis 7h40 ce matin, le bus scolaire est lentement extirpé du fossé.
00:04:39Chargé du ramassage scolaire, il transportait une trentaine d'élèves quand il s'est renversé.
00:04:44Causant la mort d'une jeune lycéenne de 15 ans et une vingtaine de blessés.
00:04:48Face à ce drame, élèves et parents sont choqués.
00:04:51C'est surtout triste pour ses parents et aussi pour nous parce qu'à notre âge, on peut se dire que demain aussi, ça pourrait être nous.
00:04:58Ca fait peur un petit peu maintenant de prendre le bus.
00:05:02C'est atroce, moi je n'ai pas de mots.
00:05:05Suite à l'accident, une quarantaine de pompiers a été mobilisés.
00:05:0814 blessés ont été transportés à l'hôpital de Châteaudun.
00:05:11Le reste des passagers a été pris en charge sur place par le SAMU.
00:05:14Il y a eu un signalement qui a été fait, pas par moi mais par un collègue.
00:05:18Oui, la route a une dangerosité.
00:05:22On aimerait, je pense à l'entrée sud de Châteaudun également.
00:05:26J'avais alerté côté route de Blois où on pensait mettre un haricot pour la sécurité routière.
00:05:32On est proche de deux autres lycées de Châteaudun.
00:05:35A l'étranger, on commence à en savoir plus sur la collision entre un avion d'American Airlines et un hélicoptère au-dessus de Washington.
00:05:41D'une part, les boîtes noires de l'avion ont été retrouvées dans la nuit.
00:05:45Mais d'autre part, un rapport explique que la tour de contrôle était en sous-effectif.
00:05:49Le personnel de la tour de contrôle de l'aéroport national Ronald Reagan n'était pas normal,
00:05:55compte tenu de l'heure et du volume du trafic.
00:05:57C'est ce qu'indique ce rapport qui a été cité par le New York Times.
00:06:01Les recherches auront duré toute la nuit et se poursuivent ce matin.
00:06:05Après plusieurs heures d'incertitude sur le sort des passagers,
00:06:08le chef des services d'urgence confirme la terrible nouvelle.
00:06:12À ce stade, nous sommes en mesure de dire qu'il n'y a aucun survivant.
00:06:15Parmi les passagers de l'avion, nous avons retrouvé 27 corps et un corps parmi les trois membres de l'hélicoptère.
00:06:21Nous allons tout faire pour retrouver tous les corps.
00:06:25Mercredi soir, un avion de ligne avec 64 personnes à bord et un hélicoptère qui transportait trois militaires
00:06:32sont entrés en collision avant de s'échouer dans le fleuve Potomac.
00:06:36Pour le secrétaire d'état américain au transport, ce vol se déroulait dans de bonnes conditions
00:06:41mais rien n'aurait laissé présager une telle issue.
00:06:43La nuit dernière, le ciel était dégagé. L'hélicoptère suivait une trajectoire standard.
00:06:47Si vous vivez dans la région de Washington, vous verrez des hélicoptères monter et descendre le long du fleuve.
00:06:52Cette configuration de vol est fréquente. C'était également le cas la nuit dernière.
00:06:56L'avion suivait un schéma de vol standard.
00:06:59Retour en France avec l'actualité média et la chanteuse Louane qui représentera la France à l'Eurovision.
00:07:04On l'a appris hier, c'est en effet la jeune chanteuse de 28 ans qui a été choisie par France Télé
00:07:09pour nous représenter au concours européen dont la finale se tiendra le 17 mai à Bâle en Suisse.
00:07:15Pour l'annoncer, Louane a publié un clip très émouvant dans lequel elle s'adresse à sa maman décédée d'un cancer en 2014
00:07:22et dans son message, on peut voir des photos d'elle en famille.
00:07:25Je me rappelle de toutes ces soirées, des paillettes dans mes yeux chaque année.
00:07:29On ne pouvait rater ça pour rien au monde. Tu me l'avais dit, tu l'avais dit à Momo.
00:07:34On était à des années-lumière de s'imaginer que ce soit possible, mais t'en rêvais.
00:07:39Moi aussi j'en rêvais, de cette vie-là, de ce moment.
00:07:42Toi, tu rêvais de m'y voir, maman.
00:07:44Sans savoir que ça pourrait arriver un jour.
00:07:47Je suis sûre que t'es fière que tu regardes de loin.
00:07:50Alors tu sais quoi ? Je vais le faire pour nous. Je vais le faire pour nos rêves.
00:07:54Je vais représenter la France à l'Eurovision.
00:07:57Très touchant ce message, Louane, qui succède à Asselineau qui avait pris la 4ème place de l'Eurovision en 2024
00:08:03avec « Mon amour ». Je vous rappelle que la France n'a plus remporté ce grand concours de la chanson depuis la victoire de Marie Myriam.
00:08:09C'était en 1977, mais Louane que j'adore, en particulier depuis sa victoire en The Voice en 2013.
00:08:16Elle a une vraie chance. Allez, on se fait plaisir ?
00:08:33Je t'aime.
00:09:03A mesure que nos cœurs se dévorent. Est-ce que tu m'aimes encore la vie ou l'encore ?
00:09:11A mesure que nos cœurs se dévorent.
00:09:15Voilà, Louane. Et puisqu'on parle médias et chansons à mots pour vous dire que TF1 a rendu public hier soir son clip de lancement de la nouvelle saison de « Danse avec les stars ».
00:09:23Et là encore, vous allez voir, c'est du grand spectacle. L'occasion également de révéler le nom des participants.
00:09:34Danse avec les stars
00:09:39Danse avec les stars
00:09:42Danse avec les stars
00:10:00Danse avec les stars
00:10:13Danse avec les stars
00:10:27Danse avec les stars
00:10:42Danse avec les stars
00:10:47Danse avec les stars
00:10:52Voilà, il donne à pêche ce zapping qui est très musical.
00:10:55L'étape et l'effleure d'audience hier soir avec Mister Audience qui se trémousse. Kevin Batton.
00:11:02Hier soir en Access, Nagui restait très en forme et surtout au plus haut.
00:11:05Avec « N'oubliez pas les paroles » sur France 2, l'animateur a rassemblé plus de 3,6 millions de téléspectateurs.
00:11:10Loin derrière avec 1,3 million de personnes de moins et avec des audiences en légère baisse, le feuilleton de TF1 Demain nous appartient.
00:11:16Et le 19 mai de France 3 sont au coude à coude. Sur France 5, c'est à vous, repasse devant la meilleure boulangerie sur M6.
00:11:25À 20h, Gilles Bouleau est resté largement en tête sur TF1 à près de 5,1 millions.
00:11:29Mais peu de monde globalement devant les journaux. Hier soir, Anne-Sophie Lapix sur France 2 est repassée sous la barre des 4 millions de téléspectateurs.
00:11:37À 21h, c'est PPMP sur C8 qui est arrivé en tête. Cyril Hanouna a rassemblé près de 2,2 millions de personnes.
00:11:44Et surtout en face, Quotidien sur TMC est passé sous la barre des 2 millions.
00:11:51En primetime, encore une fois, c'est loin d'être la folie puisque personne ne passe les 3 millions.
00:11:56France 3 est arrivé en tête avec son téléfilm Péril blanc à 2,7 millions.
00:12:00Sur TF1, c'était le final de la série Panda, incarné notamment par Julien Doré.
00:12:04Et c'est un score décevant avec moins de 2,5 millions de téléspectateurs.
00:12:08Sur France 2, Envoyé spécial peine encore à s'imposer à 1,6 millions.
00:12:12Du côté d'M6, Pékin Express ne trouve pas sa place et se retrouve quelque peu boudé par les téléspectateurs.
00:12:17Le jeu d'aventure est à moins d'un million et demi. Mister Audience vous dit à lundi.
00:12:23Allez, je vous propose de découvrir les invités qui vont m'accompagner en direct.
00:12:27Ils sont déjà agités, je ne vous raconte pas.
00:12:29André Bercov, bonjour.
00:12:30Bonjour Jean-Marc.
00:12:31Vous êtes en pleine forme visiblement.
00:12:32Journaliste, éditorialiste à Sud Radio.
00:12:34Mani Saïdi, bonjour.
00:12:35Bonjour Jean-Marc.
00:12:36Merci également d'être avec nous.
00:12:37Conseil en communication d'influence, Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:12:39Bonjour Jean-Marc.
00:12:40Politologue et Valérie Barny, bonjour.
00:12:41Bonjour.
00:12:42Président de Citoyens responsables et conseillers municipales de Suresnes.
00:12:44Je voulais qu'on commence avec ce qui se passe à Marseille en particulier, dans le 3ème arrondissement.
00:12:49Parce qu'on a été alerté hier par une lettre du maire de cet arrondissement.
00:12:55Le maire qui a écrit au préfet pour demander de l'aide.
00:12:57Il parle de parents contrôlés par des dealers en allant chercher leurs enfants à l'école.
00:13:01De passants interpellés, de voitures bloquées à l'heure de la sortie des écoles.
00:13:05D'une insécurité croissante dans le 3ème arrondissement.
00:13:09Et visiblement ça fait des mois, voire des années que ça dure.
00:13:13On est en direct avec Hassan Hamou qui est responsable écolo à Marseille.
00:13:17Les fondateurs du collectif Trois Jeunes pour Mourir.
00:13:19Bonjour Hassan, merci d'être en direct avec nous.
00:13:21Je crois que la situation n'est pas vraiment nouvelle non plus.
00:13:24Parce que vous, vous aviez écrit il y a plusieurs années déjà pour alerter sur cette situation.
00:13:28Nous on relevait déjà à l'époque plus ou moins 7 établissements scolaires.
00:13:34Où effectivement ils étaient en direct proximité de ces réseaux.
00:13:39Et où on demandait déjà à l'époque...
00:13:41Le son n'est pas bon du tout, on ne vous entend quasiment pas.
00:13:45Donc on va essayer d'arranger ça sur le son.
00:13:48Mais c'est vrai que ce qui se passe dans cette école est vraiment dramatique.
00:13:52Puisque les parents, vous vous rendez compte André Bercoff,
00:13:54les parents sont obligés d'être contrôlés par les dealers.
00:13:57Quand ils vont chercher leurs enfants à l'école.
00:13:59Et ça fait des mois, voire des années que ça dure.
00:14:01Écoutez, encore une fois, il faudrait faire une brique deal et drogue dans votre émission.
00:14:06Parce que vous l'avez dit vous-même, c'est pas nouveau, ça fait des années que ça dure.
00:14:10Mais pourquoi on ne peut rien faire ?
00:14:12C'est là où j'ai du mal à comprendre.
00:14:15Là vous avez le maire PS du deuxième et troisième arrondissement
00:14:18qui demande au préfet, dans une lettre hier, d'intervenir pour stopper le réseau de drogue.
00:14:22Ça paraît tellement évident.
00:14:23Jean-Marc, ça fait dix ans que vous posez la question.
00:14:26Ça fait dix ans qu'on se pose la question.
00:14:28Et ça fait dix ans qu'on répond de la même façon.
00:14:30Volonté politique, volonté politique, courage, courage, courage.
00:14:34Où est la volonté ? Où est le désir d'autorité ?
00:14:36Où est le désir de braver et de ne pas penser uniquement à la prochaine réélection ?
00:14:40Tant qu'il n'y aura pas ça, ça va continuer.
00:14:42Ça veut dire qu'on s'en fout de ces mères de famille, qu'on s'en fout de ces gamins.
00:14:46Un jour, il va y avoir une fusillade devant cette école.
00:14:48Il y en a eu déjà.
00:14:51On va regarder deux citations par exemple.
00:14:53La première, elle est assez étonnante.
00:14:55C'est la citation d'un jeune qui est sur place.
00:14:59On ne va pas dire que c'est un dealer parce qu'on n'en sait rien.
00:15:01Mais en tout cas, il est sur place.
00:15:02Il est en position.
00:15:03Il a été interrogé par nos confrères du Figaro.
00:15:05Et il dit, mais ici, il y a toujours eu des stupéfiants, ici comme partout.
00:15:09Mais on ne frappe pas les habitants.
00:15:11Encore heureux.
00:15:12C'est vrai qu'on a mis les poubelles le soir.
00:15:14Mais ça va s'arrêter.
00:15:15On traîne dehors parce qu'il n'y a rien à faire ici.
00:15:18C'est-à-dire qu'il y a une banalisation.
00:15:20Vous vous rendez compte ?
00:15:21C'est-à-dire qu'on a mis des poubelles.
00:15:22Oui, on bloque les rues avec des poubelles.
00:15:24Mais finalement, ce n'est pas grave.
00:15:25On ne frappe pas les habitants.
00:15:27Il y a quand même, Jean-Christophe Gallien, une situation surréaliste.
00:15:31Oui, parce que comme vous disiez que les parents sont contrôlés pour accéder avec leurs enfants à l'école.
00:15:35C'est-à-dire qu'en fait, on est en dehors du territoire national.
00:15:37Ou si on est dans un territoire national, c'est extraterritorial.
00:15:40C'est-à-dire qu'en gros, quand on rentre dans ces enclaves qui sont devenues générales,
00:15:44c'est-à-dire qu'en fait, le quartier lui-même est sous le contrôle d'une autre autorité.
00:15:47Cette autre autorité, c'est les narcotrafiquants.
00:15:49Cette autre autorité, c'est l'argent des narcotrafiquants.
00:15:52Parce qu'il faut aller très clairement là-dedans.
00:15:54C'est leur commerce, mais aussi leur argent qu'ils diffusent.
00:15:56Aujourd'hui, si ce que vous dites est vrai et c'est exactement ça, c'est la plainte du PS.
00:16:02Le maire...
00:16:04Exactement.
00:16:06Vous avez donc des territoires.
00:16:07C'est même plus la police qui ne vient plus.
00:16:09C'est eux qui exécutent les contrôles de mouvements.
00:16:12Ils contrôlent les mouvements.
00:16:13Il y a des SASS avant l'école.
00:16:14Il y a des SASS avant d'aller chez le commerçant.
00:16:15Il y a des ainsi de suite.
00:16:16Et quand le commerçant...
00:16:17On peut aller plus loin.
00:16:18Le commerçant, qui appartient forcément au réseau, lui aussi financé, voire contrôlé
00:16:22de cette manière-là, on est dans un système qui n'est même plus une mafia.
00:16:25C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce sont des territoires qui sont sortis
00:16:28de notre espace républicain, national, où quelqu'un peut aller à l'école normale, ainsi de suite.
00:16:33Ça, c'est concret.
00:16:34C'est-à-dire que c'est même pas...
00:16:35Oui, mais le problème, Jean-Christophe, c'est que du deal, ok, il y a du deal.
00:16:38Mais là, on va au-delà.
00:16:39Là, c'est plus.
00:16:40Parce que là, on est devant une école.
00:16:42Oui, et il y a des signes qui vont, qui passent.
00:16:43Regardez cette maman qui a parlé sur...
00:16:45Ici, vous savez, c'est le nouveau France Bleue, en fait.
00:16:48Et la maman, elle a parlé.
00:16:49Regardez ce qu'elle dit.
00:16:50Vous allez le voir.
00:16:51Des vendeurs de shit, il y en a partout.
00:16:52Ils sont presque devant l'école.
00:16:54Ils avancent de plus en plus.
00:16:55Mais on sait ce que ça veut dire.
00:16:56Ça veut dire que l'étape suivante, c'est une fusillade.
00:16:58Parce qu'il va y avoir une guerre de gang, une guerre de lieux.
00:17:01Et ça tournera mal, forcément.
00:17:03Et on le sait.
00:17:04On est alerté, m'a dit Saïdi.
00:17:06Il y a une vraie banalisation du trafic de drogue.
00:17:09Finalement, ces gamins qui grandissent dans ça et qu'ils le voient, ils ont 4 ans, ils ont 5 ans, ils ont 6 ans.
00:17:13Ça leur paraît normal.
00:17:14Et peut-être qu'à 10 ans, ils se diront, en fait, c'est normal, on a vu le gros frère, le frère, c'est normal.
00:17:18Et évidemment, les politiques ont une vraie responsabilité.
00:17:21Parce qu'il y a une vraie banalisation et, quelque part, un laisser-faire depuis des années.
00:17:24Ça, c'est pas nouveau.
00:17:25Ça ne se passe pas qu'à Marseille.
00:17:26Vous allez en Seine-Saint-Denis, c'est comme ça.
00:17:28Vous arrivez dans un quartier, vous n'y habitez pas.
00:17:30Mais moi, c'est le fait que ce soit devant une école.
00:17:32Mais ils s'en foutent, finalement.
00:17:34Ils s'en foutent, ils n'ont pas de considération ni pour les gamins.
00:17:36D'ailleurs, parfois, il y a même leur petit frère et leur petite soeur dans ces écoles.
00:17:38Mais ils s'en foutent.
00:17:39Mais l'étape d'après, comme vous l'avez dit, ça va être une fusillade, ça va être un règlement court.
00:17:43Et tout le monde va venir en pleurant en disant que c'est scandaleux.
00:17:45Il y a un gamin qui est mort et voilà.
00:17:46On a retrouvé Hassane Hamou à Marseille.
00:17:48Hassane, vous pouvez nous parler de la situation sur place ?
00:17:52La situation sur place, elle est liée au fait qu'on a des parents qui ont pu se faire contrôler à des moments et à d'autres.
00:17:58Des professeurs, que les entrées et les accès sont totalement contrôlés.
00:18:02Et que, effectivement, cela met un climat de peur généralisé.
00:18:05Alors, depuis 24 heures, il y a des services de police qui sont intervenus pour rétablir ce qu'on peut appeler l'ordre.
00:18:11Mais je veux saluer aussi le maire de secteur, qui est un maire courageux et qui est à la tête d'une mairie de secteur,
00:18:16d'un secteur l'un des plus pauvres d'Europe.
00:18:18Et au bas mot, vous le disiez tout à l'heure, nous on l'a déjà signalé avec le collectif Trois Jeunes pour Mourir.
00:18:23À l'époque, on relevait au moins 7 écoles dans la ville, proches directement et cohabitant directement avec nos écoles.
00:18:29Et la dramatique actualité que vous connaissez déjà par le passé, qui a coûté la vie à Sokhaina,
00:18:35une balle perdue alors que celle-ci était en train d'étudier dans sa chambre.
00:18:39Il ne faudrait pas qu'un jour, on ait à déplorer une nouvelle pareille avec des élèves qui, eux, étudieraient dans leur classe
00:18:45et recevant une balle à n'importe quel moment de la journée.
00:18:50– Hassan, ça fait combien de temps que ça dure là-bas ?
00:18:53– C'est un dossier vieux d'au moins 4 à 5 ans.
00:18:57En réalité, il y a des accalmies, il y a des reprises, il y a effectivement des opérations place nette qui dépassent aussi les réseaux.
00:19:05Mais souvent, les écoles sont des lieux un peu reculés des zones d'habitation
00:19:10et donc arrangent un peu ces réseaux qui viennent s'y mettre à proximité
00:19:14parce que bien souvent, à côté, il n'y a rien ou très peu d'habitation
00:19:18et donc ça leur permet de gérer leur trafic en toute tranquillité.
00:19:21– Mais vous qui connaissez bien ces quartiers, vous analysez ça comment ?
00:19:25Vous dites quoi, ces quartiers, en fait, on n'en a rien à faire parce que c'est des quartiers pauvres,
00:19:29ce n'est pas une insulte de dire ça, c'est des quartiers pauvres ?
00:19:32Ou alors c'est simplement parce qu'on se dit, c'est un business, c'est un trafic, ça rapporte de l'argent aussi ?
00:19:37– Je pense qu'il y a eu des déclarations du procureur de la République et des magistrats
00:19:42en disant qu'aujourd'hui, le trafic de drogue à Marseille a bien souvent dépassé les autorités
00:19:47et nous ne savons plus comment agir sur notre territoire.
00:19:49Je ne suis pas certain que ce soit lié qu'à l'abandon du secteur.
00:19:53Bien évidemment, c'est un secteur, l'un des plus pauvres d'Europe en termes de pouvoir d'achat et de tout ce que vous voulez
00:19:59mais la vérité, c'est que je pense que les autorités sont aussi dépassées par l'urgence de la situation à l'échelle de la ville.
00:20:05– Il faudrait quoi ? Plus de policiers, c'est ce qu'on dit toujours, plus de policiers, plus de moyens, plus de volonté.
00:20:10Et je crois que c'est Mahdi Saïdi qui disait quelque chose d'intéressant,
00:20:13c'est quand on grandit avec des dealers de drogue devant son école, en fait, il y a une forme de banalisation.
00:20:19Alors ces gamins ne vont pas tous devenir des dealers de drogue, bien évidemment,
00:20:23mais en tout cas, il y a une banalisation pour ce qu'est le deal de drogue
00:20:26parce qu'ils le voient au quotidien devant leur école, même pour eux, même pour leur éducation, c'est terrible.
00:20:32– Mais bien sûr, l'image est terrible, l'image est scandaleuse,
00:20:37puisque effectivement, pour seuls exemples, quand vous sortez de votre immeuble, vous tombez sur des dealers
00:20:42et quand vous approchez l'école de la République, vous tombez encore à nouveau sur des dealers.
00:20:46Je pense qu'il est venu le temps de faire en sorte à ce que la République reprenne en main ses territoires
00:20:50et fasse en sorte à ce que la ville de Marseille, de partout,
00:20:54on puisse avoir la même qualité de sécurité qu'on habite au nord, au centre ou au sud de la ville.
00:21:01Et c'est ça qui est important, c'est de dire aussi dans ces territoires extrêmement pauvres
00:21:05que la présence policière est possible, que la sécurité est possible
00:21:08et que les services de proximité et les services publics sont là aussi
00:21:12pour répondre aux attentes des parents, des professeurs.
00:21:14Et je trouve que ce n'est pas normal que des professeurs et des élèves et des parents
00:21:18aient à l'école la boule au ventre parce qu'ils ne savent pas de quoi est-ce que demain sera fait
00:21:21et face à quelle situation ils vont devoir être confrontés.
00:21:25Merci beaucoup Hassan Amou en direct de Marseille pour nous parler de la situation dans ce quartier André Bercoff.
00:21:30La vérité n'est pas normale, il y retrouve la situation normale, mais le réel n'est pas normal.
00:21:35Le réel c'est autre chose. Je voudrais dire quelque chose.
00:21:38En fait, on regarde, il y a peut-être trois frances. Je voudrais dire quelque chose.
00:21:42Tout ça c'est d'abord, it's the economy. Pourquoi l'économie ?
00:21:45C'est-à-dire que où je suis dans les beaux quartiers et je suis dans les bonnes classes.
00:21:49Je vais faire l'ENA, Sciences Po, etc.
00:21:51Mais leur ENA et leur Sciences Po, une population pauvre,
00:21:55on fait tout pour leur présenter que l'ENA et les Sciences Po, c'est les chauffeurs, c'est les dealers, etc.
00:22:01C'est l'école de la vie où l'on apprend en tout cas à gagner de l'argent et à avoir de l'incentive.
00:22:05Quelle est la solution ?
00:22:07La solution aujourd'hui, c'est que tant qu'un jeune dira, un jeune, pas tous évidemment,
00:22:13que c'est quand même plus facile de faire du deal que d'aller bosser pour 500 euros ou 1000 euros par mois.
00:22:19C'est-à-dire que tant qu'il n'y aura pas le risque de sanctions, de véritables sanctions,
00:22:24en disant, attends, il y a la prison aussi, tu vas faire le deal, d'accord.
00:22:27Après, il y en a beaucoup qui, quand ils reviennent de prison, c'est des héros.
00:22:30Il ne faut pas oublier ça non plus.
00:22:32Ah oui, j'ai fait deux, trois mois de prison, je suis un héros alors.
00:22:34Il y a une vraie solution à trouver.
00:22:36Mais ce n'est pas deux, trois mois de prison. Moi, je reviens à l'État.
00:22:39Quel est l'exemple du Salvador ?
00:22:41Il a expliqué ça très bien. Il a dit que c'est l'incentive, vous savez, la volonté de dire,
00:22:46attendez, moi, j'ai besoin d'un avenir. Quel est mon avenir ?
00:22:49Si vous ne donnez aucun autre avenir, et il n'y a pas que l'ENA et Sciences Po,
00:22:53mais si la France, le système, la politique ne donne pas un autre avenir que celui des dealers de drogue,
00:22:58eh bien, il faut y aller.
00:23:00C'est clair. Valérie Bardi, c'était intéressant parce qu'Assad Hamou nous disait, en fait,
00:23:02il faut qu'il y ait partout la même sécurité.
00:23:04Le seul problème, c'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas partout la même sécurité,
00:23:07il y a partout la même insécurité.
00:23:09C'est-à-dire qu'en fait, c'est ces quartiers-là qui sont en train d'envoyer l'insécurité partout,
00:23:13au lieu que ce soit le contraire, et que ce soit les beaux quartiers qui envoient leur sécurité.
00:23:16On est en sens inversé.
00:23:18Oui, moi, j'ai envie de dire que l'État, pour le coup, à sa responsabilité,
00:23:21il est défaillant, il ne protège pas nos concitoyens, et depuis très longtemps,
00:23:24comme vous parliez d'insécurité, mais c'est sur tous les territoires,
00:23:27c'est dans la ruralité, c'est dans les milieux urbains, c'est un peu partout.
00:23:30Alors, il y a quelque chose de très intéressant que disait...
00:23:33Hassan Hamou ?
00:23:34Oui, mais quand vous lisiez le commentaire d'un jeune,
00:23:37en disant que dans le quartier, on fait ça parce qu'il n'y a rien.
00:23:40Il n'y a rien à faire.
00:23:41N'oublions pas aussi que, depuis très longtemps, il y a 100 milliards d'euros qui ont été...
00:23:46Oui, 100 milliards d'euros.
00:23:48C'est ça, il disait exactement, on est en train de le revoir, on traîne dehors,
00:23:50parce qu'ici, il n'y a rien à faire.
00:23:52Voilà, n'oublions pas quand même qu'il y a eu 100 milliards d'euros
00:23:55dans les dix dernières années qui ont été alloués aux politiques de ville,
00:23:59et qu'est-ce qu'ils en ont fait ? Pas grand-chose.
00:24:01Moi, je pense qu'il faut...
00:24:02Mais ce n'est pas ça le problème, arrêtez !
00:24:04Vous ne croyez pas dupe de ce type de discours à deux balles ?
00:24:06Non, je ne suis pas dupe.
00:24:07Mais oui, vous êtes dupe là-dessus.
00:24:08Non, du tout, du tout.
00:24:09Excusez-moi, est-ce que vous croyez que dans les campagnes, il y a beaucoup à faire ?
00:24:11Est-ce que vous croyez que dans les campagnes, ils ont tout ce qu'ils veulent ?
00:24:15Ils ont du boulot à faire.
00:24:16Ce n'est pas le même milieu.
00:24:17Ils bossent dans les campagnes.
00:24:18On n'est pas dans le même milieu.
00:24:19Non, mais c'est la phrase, là.
00:24:20Dans un milieu rural, ce n'est pas un milieu rural.
00:24:22Oui, mais dans un milieu rural, on bosse.
00:24:23Voilà, c'est ça ce qu'on a à faire.
00:24:25Donc, s'ils n'ont rien à faire, qu'ils aillent travailler, ces gamins.
00:24:27Excusez-moi.
00:24:28Oui, mais à 14 ans, on ne va pas travailler.
00:24:29À 13 ans, on ne va pas travailler.
00:24:30Oui, ils n'ont pas 13, 14 ans.
00:24:31Ils ont 16, 17 ans et ils peuvent aller faire des stages et être en formation.
00:24:36On ne peut pas justifier la délinquance par l'ennui.
00:24:38Moi-même, quand j'étais au collège, cette phrase, je l'entendais.
00:24:41On n'a rien à faire.
00:24:42Tu regardes la télé, tu lis, tu vas voir tes copains.
00:24:46Non, mais vous leur donnez raison à ces gamins qui disent qu'ils entraînent parce que vous vous dites qu'on a mis plein d'argent.
00:24:50Où est l'argent ?
00:24:51Ce n'est pas du tout le problème.
00:24:52Allez bosser.
00:24:53Non, moi, je dis qu'il y a des solutions.
00:24:57Les solutions, l'État, à des moments, les ont amenées avec de l'argent qu'ils ont investi massivement sur ces territoires.
00:25:04Mais les acteurs de ce territoire, qu'est-ce qu'ils en ont fait ?
00:25:07Moi, c'est là où je m'interroge.
00:25:08Je ne défends pas la délinquance.
00:25:09Pourquoi ils ne sont pas au boulot, ces gamins ?
00:25:11Pourquoi ils ne sont pas au boulot ?
00:25:12À 12, 13 ans.
00:25:13Pourquoi ils ne sont pas vendeurs dans un magasin ?
00:25:14Ils ne sont pas 12 ou 13 ans arrêtés.
00:25:16Ils ont 16, 17, 18 ans.
00:25:18Pourquoi ils ne sont pas vendeurs dans un magasin ?
00:25:21Pourquoi ils ne sont pas caissiers dans un supermarché ?
00:25:23Pourquoi ils ne sont pas chez McDo ou chez Quick ?
00:25:25Pourquoi ? Parce que c'est des branleurs.
00:25:27Non, excusez-moi.
00:25:29Ils ne vont déjà pas.
00:25:30Avant de commencer à travailler professionnellement, ils ne vont déjà plus à l'école depuis un long moment.
00:25:35Donc, il y a un système qui fait que les parents autour de ces enfants, aussi, au-delà de la responsabilité républicaine,
00:25:41qui est très importante, et celle de l'État, les parents aussi ont leur responsabilité.
00:25:44Ça démarre toujours là.
00:25:45Ça démarre toujours là.
00:25:46Par contre, les parents comptent en face d'eux, s'ils voulaient.
00:25:49L'autorité dans le territoire n'est plus l'État, mais quand on contrôle l'accès à une école,
00:25:54parce qu'on veut contrôler, effectivement, cet espace,
00:25:56qui, le soir, une fois qu'il n'y a plus personne, devient un territoire génial pour faire le deal.
00:26:00C'est parfait, une école.
00:26:01Devant une école, c'est génial, il n'y a plus personne.
00:26:03Donc, on contrôle l'accès, l'autorité, pour les parents comme pour les enfants.
00:26:07Ce n'est plus le policier, ce n'est plus le maire, ce n'est plus l'association,
00:26:10c'est le dealer et sa mafia.
00:26:12Donc, ça veut dire que, quand même, vous avez besoin d'argent.
00:26:14Revenons à la base.
00:26:15Quand vous avez besoin de petites choses, vous allez voir le dealer, le patron du deal,
00:26:19le petit voisin qui peut apporter cet argent.
00:26:21On va continuer à en parler.
00:26:22On en reparlera dans un instant.
00:26:23En plus, avec Rudy Mana, porte-parole du syndicat Allianz.
00:26:26On fait le CNews Info.
00:26:27Il est signé Somaïa Rabidi.
00:26:33Les deux boîtes noires de l'avion qui s'est écrasé à Washington,
00:26:36mercredi soir, ont été retrouvées, hier soir, par les enquêteurs,
00:26:40des éléments indispensables pour tenter de faire la lumière sur cet accident rare
00:26:44et qui a coûté la vie à 67 personnes.
00:26:47Le conducteur du car scolaire accidenté hier, en Neure-et-Loire,
00:26:51a passé sa nuit en garde à vue,
00:26:53contrôlé positif aux stupéfiants lors d'un premier test.
00:26:56D'autres analyses doivent confirmer sa consommation de substances illicites.
00:27:00Un drame qui a poussé Philippe Tabarro, le ministre des Transports,
00:27:03à annoncer davantage de contrôle des chauffeurs,
00:27:06notamment sur les stupéfiants.
00:27:08Et puis, trois nouveaux otages israéliens, tous des hommes,
00:27:11seront libérés dès demain, et parmi eux devrait figurer Ofer Calderon,
00:27:15l'un des deux otages franco-israéliens.
00:27:17Il s'agira de la quatrième salve de libération
00:27:20depuis la signature de l'accord de cesser le feu entre Israël et le Hamas.
00:27:24Hier, huit otages, trois israéliennes et cinq Thaïlandais,
00:27:27ont pu quitter la bande de Gaza et enfin retrouver leur famille.
00:27:34Merci d'être en direct avec nous.
00:27:36On est en direct avec Rudi Mana, porte-parole du syndicat Alliance Police.
00:27:39Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:27:41C'est vrai que ce qui se passe dans ce troisième arrondissement de Marseille,
00:27:44ça fait peur.
00:27:45On entendait tout à l'heure à la fois ce que nous disait Hassan Amou,
00:27:48à la fois ce qu'a écrit le maire de ce troisième arrondissement.
00:27:50Il parle de parents qui sont contrôlés pour aller chercher leurs enfants.
00:27:53Il parle de profs qui sont obligés de montrer ce qu'ils ont dans leur sacoche.
00:27:57Ça paraît totalement surréaliste.
00:28:07Bonjour Jean-Marc.
00:28:08Oui, vous avez tout à fait raison.
00:28:10Vous savez, quand on a vu ce communiqué de presse du maire du deuxième et troisième arrondissement,
00:28:16soit dit en passant, il n'y a pas grand monde qui le connaît dans le secteur.
00:28:19Je vous assure que quand j'allais parler avec les policiers ce matin,
00:28:24ça les met un petit peu en colère.
00:28:26Tout simplement parce que les services de police vont très régulièrement sur place, effectivement.
00:28:31Il y a un petit point de vente de subventions.
00:28:33Un point de vente de subventions, c'est une réalité qui emmerde tout le monde.
00:28:36Il faut se dire les choses aussi.
00:28:37Un petit point de vente où il y a entre 10 et 15 clients par jour.
00:28:40Ce point de vente, les policiers le démantèlent très régulièrement.
00:28:44Ça, je peux vous l'assurer.
00:28:45Il y a encore eu des interpellations qui se sont faites il y a encore deux nuits.
00:28:49Et aujourd'hui, on voit un communiqué d'un maire qui apparaît, soit dit en passant,
00:28:52un an des élections, qui dit qu'en fait la police ne fait presque pas son travail
00:28:57et devrait le faire parce qu'on a des problèmes dans le quartier.
00:28:59Alors moi, j'ai envie de lui dire à ce maire qu'on demande une caméra de vidéoprotection,
00:29:03un endroit stratégique qu'on attend toujours depuis quatre ans.
00:29:06Il faudrait mieux aussi de s'occuper de l'habitat insalubre qu'il y a dans ce quartier
00:29:10parce qu'il est réel et il est avéré aux yeux de tous.
00:29:14Ce point de ville qui est à 100 mètres, je vous assure que nous, ça nous pose problème vis-à-vis des parents.
00:29:18Je comprends complètement que les parents soient en colère de voir ça.
00:29:21Mais la réalité, c'est que les policiers, on y est sur le terrain, on y est au charbon.
00:29:25Et vous savez, Jean-Marc, on en parle suffisamment souvent chez vous,
00:29:28qu'on ne peut pas tout faire non plus.
00:29:30Donc moi, je crois que chacun devrait rester dans son rôle.
00:29:32Les policiers essayent d'avoir le leur.
00:29:35On met à disposition des individus qu'on interpelle.
00:29:37On démontèle régulièrement ces réseaux de trafic dessus.
00:29:41On demande aux maires aussi de s'occuper de ceux qui le concernent,
00:29:45de traiter l'habitat insalubre, de traiter le cadre de vie.
00:29:48Et je vous assure que nous, on est sur le terrain, comme les travailleurs sociaux d'ailleurs,
00:29:51qui travaillent particulièrement bien dans ce secteur.
00:29:53Et on essaye de rendre de l'avis à ce secteur.
00:29:56Mais effectivement, il y a des vraies difficultés.
00:29:58Mais Rudi Benalla, qu'est-ce que vous dites ?
00:30:00En clair, si je comprends bien ce qu'il y a derrière votre propos,
00:30:02vous dites que c'est une manipulation politique ?
00:30:14Oui, ce que je dis aujourd'hui, c'est qu'on est devant un problème.
00:30:18Ce ne sont pas de nouveau les problèmes de trafic dessus.
00:30:20On en a 128 à Marseille, des trafics dessus.
00:30:23Il y a beaucoup de quartiers qui sont gangrénés par ces endroits-là.
00:30:26Ce point de vente dessus est un tout petit point de vente qui emmerde la totalité de ses habitants.
00:30:31On a aujourd'hui un maire qui, devant un bilat certainement fabelique,
00:30:35fait un courrier au préfet en disant « les services de police, presque, vous ne faites pas votre job,
00:30:39donc j'ai besoin des services de police »
00:30:41parce que dans un an, vous comprenez, il y a des élections.
00:30:43Mais nous, la politique politicienne, on n'en a rien à cirer, Jean-Marc.
00:30:46Nous, ce qui nous intéresse, quand on est marseillais, quand on est policier marseillais,
00:30:49et vous connaissez très bien cette ville,
00:30:51c'est que nos concitoyens marseillais, le peuple marseillais,
00:30:54vivent correctement dans son quartier.
00:30:56On fait le maximum, les policiers font le maximum,
00:30:59les travailleurs sociaux dans ce quartier font le maximum.
00:31:01On demande à tous les partenaires de faire le maximum.
00:31:04C'est la seule chose qu'on demande pour cette ville,
00:31:06de manière à ce que les enfants qui vont dans cette école
00:31:08puissent y aller sereinement, avec les parents qui les accompagnent.
00:31:10Merci beaucoup, Rudi Mana, porte-parole du syndicat Alliance Police, André Bercoff.
00:31:14Alors, c'est vrai qu'il y a la politique, il y a à la fois la police.
00:31:17En fait, tout s'en mêle, et au final, rien ne bouge, quoi.
00:31:19Ce qui est formidable, c'est... Alors, vous venez d'avoir, comme ça, en 5 minutes,
00:31:22un comprimé chauffé à blanc, un miroir qui réfléchit de ce qui se passe.
00:31:25En deux mots, évidemment, ce qu'il dit, Rudi Mana,
00:31:28c'est des... Moi, je veux bien, qu'est-ce qu'ils font ?
00:31:30Ils doivent assécher l'océan avec une cuillère à...
00:31:32Ah oui, bien sûr.
00:31:33Bon, c'est... Mais qu'est-ce qui se passe ? Trois choses.
00:31:35Effectivement, la police fait ce qu'elle peut, et elle peut...
00:31:38Elle peut ce qu'elle peut.
00:31:39Il y a les politiques, alors ils parlent des réélections, etc.
00:31:42En fait, il y a quelque chose de très simple.
00:31:44Est-ce qu'il peut y avoir deux républiques dans l'une ?
00:31:47Est-ce qu'il peut y avoir deux États ?
00:31:49L'État narco et l'État français.
00:31:52Est-ce que ça marche comme ça ? Non, ça ne peut pas marcher comme ça.
00:31:55Sauf que tout le monde fait en sorte que tout le monde parle,
00:31:57et qu'il ne se passe rien.
00:31:58Deuxièmement, encore une fois, je reviens.
00:32:00C'est une question d'offres et de demandes.
00:32:02Vous dites, oui, mais il n'a qu'à aller travailler, vous dites, Jean-Marc,
00:32:05dans un McDo, ces petits branleurs.
00:32:07Sauf que le petit branleur, il va choisir son marché.
00:32:10À partir du moment où on lui dit, je suis chauffeur, et tu as gagné 200 euros,
00:32:13il va y aller.
00:32:14Et ne dites pas, peut-être que si j'étais à sa place, je ferais la même chose.
00:32:17Ça va.
00:32:18Alors que ces gens qui nous gouvernent,
00:32:20commencent à dire, quelles sont les alternatives ?
00:32:22Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'on propose ?
00:32:24Est-ce qu'il y a des choses à proposer ou pas ?
00:32:25Sinon, ça va continuer comme ça.
00:32:27Et c'est dramatique.
00:32:28– En gros, ce que vous dites, entre gagner 200 euros par jour,
00:32:30ça veut dire 4 000 ou 5 000 par mois,
00:32:33et aller gagner 1 200 euros chez McDo,
00:32:35on préfère gagner 4 000 ou 5 000 euros en faisant le show.
00:32:38– On peut le reprocher.
00:32:39– Mais on n'en sortira pas de ça, alors ?
00:32:40– Si, on en sortira, si il y a une autorité,
00:32:44qui d'un côté sanctionne, en disant,
00:32:46attendez, vous avez gagné 4 000 euros,
00:32:48mais vous allez faire 3 ans de prison, 5 ans de prison.
00:32:50Eh oui !
00:32:51Si vous ne dites pas que vous avez 5 ans de prison,
00:32:53au bout de ces 4 000 euros, ça ne marche pas, évidemment.
00:32:56– Le réel, il est pire que ça André,
00:32:58parce que ceux qui vont travailler chez McDo aujourd'hui,
00:33:00c'est des gens que j'ai croisés à l'université,
00:33:02qui parfois ont un master, donc c'est beaucoup plus grave.
00:33:05Donc avant qu'ils puissent aller même travailler chez McDo,
00:33:07les garçons et les filles dont on parle,
00:33:09c'est des gens qui doivent aller à l'école,
00:33:10qui doivent aller assez loin dans les études,
00:33:11et que malgré tout, aujourd'hui, la promesse...
00:33:13– Vous ne devez pas aller très loin dans les études !
00:33:16Excusez-moi pour aller faire des frites,
00:33:18vous n'avez pas besoin non plus d'avoir un bac de théâtre.
00:33:20– Dites la vérité, malheureusement aujourd'hui,
00:33:21et pas seulement en France, c'est terrible,
00:33:23la promesse faite aux gens qui sortent de l'enseignement supérieur,
00:33:25c'est d'avoir un emploi qui correspond à ce qu'ils ont.
00:33:27– Non mais le type qui va aller chez McDo...
00:33:29– Excuse-moi, la réalité, c'est que beaucoup d'enfants
00:33:31qui sortent de l'enseignement supérieur vont dans ce type d'emploi,
00:33:33donc n'imaginez même pas que ceux qui ne se sont pas formés...
00:33:35– Je pense que ce n'est pas vrai.
00:33:37– Jean-Marc, c'est une réalité partout dans l'Europe aujourd'hui,
00:33:39aux Etats-Unis y compris, même les Etats-Unis,
00:33:41il est trop impossible.
00:33:42– On est en direct avec Mohamed Benmedour,
00:33:44à Marseille également,
00:33:45il est médiateur dans les quartiers nord de Marseille,
00:33:47bonjour Mohamed, merci d'être en direct avec nous
00:33:49quand on voit la situation dans ce quartier,
00:33:51vous y êtes d'ailleurs dans ce quartier, c'est ça là ?
00:33:53– Oui, bonjour, bonjour Jean-Marc,
00:34:00je ne vous entends pas.
00:34:02– Bon, alors écoutez, vous m'entendez là ou pas ?
00:34:06Bon, alors on va essayer de régler ça dans un instant,
00:34:09on a des problèmes de son visiblement aujourd'hui,
00:34:11mais en tout cas ce qui est clair Valéry Barni,
00:34:13c'est qu'il y a un vrai problème, en tout cas dans ces quartiers,
00:34:16il y a un vrai problème d'avenir pour ces gamins, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:34:18– Oui, après moi comme je vous ai dit,
00:34:20parce que je n'ai pas pu finir mon propos tout à l'heure,
00:34:22mais comme je disais, quand je parlais de politique sociale
00:34:26qu'on doit mener sur les quartiers dits populaires,
00:34:30c'est ça, c'est de dire qu'à un moment donné,
00:34:32il y a des moyens qui ont été injectés, qu'est-ce qu'on fait avec ces moyens ?
00:34:34Évidemment que les enfants, comme vous le disiez tout à l'heure,
00:34:37et très justement, quand ils gagnent 200 euros pour faire un chouffe,
00:34:40il y a du mal à aller travailler au McDo,
00:34:42ça je suis assez d'accord avec cette idée,
00:34:45mais de se dire d'ailleurs que ces quartiers ont été abandonnés
00:34:48par l'État depuis très longtemps,
00:34:51parce que manque de moyens de policiers,
00:34:54manque de moyens d'enquêteurs pour essayer d'aller couper la tête de serpent,
00:34:58parce que la drogue que ces enfants…
00:35:00– Alors, est-ce que je peux vous poser une question ?
00:35:02Vous dites qu'effectivement, il y a eu 100 milliards,
00:35:05ou je ne sais pas, la politique de la ville,
00:35:07et vous dites en même temps, et effectivement c'est vrai,
00:35:09l'État a abandonné, alors attendez, je ne comprends pas,
00:35:11alors ces centaines de milliards ont servi à rien ?
00:35:14– Évidemment, alors moi je ne pense pas qu'ils ont servi à rien,
00:35:18je dis juste qu'à un moment donné,
00:35:21ces 100 milliards n'ont pas été injectés au bon endroit, tout simplement.
00:35:25– Mais ils sont allés où ? Où est l'argent ?
00:35:28Moi c'est la question que je me pose tout le temps.
00:35:30Où est le pognon ?
00:35:32– Je suis le premier à me demander.
00:35:34– Le problème c'est qu'on a fait…
00:35:36Excusez-moi, mais pourquoi vous ne dites pas aussi
00:35:38qu'on a fait des maisons de jeunesse qui ont été brûlées aussi
00:35:41quand ils se sont révoltés,
00:35:43on a fait des lieux qui ont été brûlés par ces jeunes
00:35:46quand ils se sont révoltés, qu'ils ont détruit eux-mêmes
00:35:48certaines choses qui ont été construites,
00:35:50qu'il y a eu des supermarchés, qu'il y a eu des postes aussi
00:35:52qui ont été faits et tout a été brûlé,
00:35:54et tout le monde se tire de ces quartiers parce qu'il y a la violence,
00:35:56pourquoi vous ne dites pas non plus que les médecins
00:35:58n'osent plus aller dans ces quartiers-là parce qu'ils se font taper,
00:36:00pourquoi vous ne dites pas que les pompiers n'osent plus y aller
00:36:03parce qu'ils se prennent des frigidaires sur la tête ?
00:36:05– Alors c'est une très bonne chose quand vous parlez des pompiers,
00:36:07alors moi je vous explique autre chose par rapport aux pompiers,
00:36:09d'ailleurs une corporation respectable.
00:36:12– Nous on nous en fait plaisir.
00:36:13– Bien sûr, ben oui mais moi je vais le dire avec beaucoup de puissance,
00:36:17quand vous voulez aider ces jeunes, il faut les prendre depuis le plus jeune âge,
00:36:21nous aujourd'hui sur notre territoire, à Suren,
00:36:23nous avons un dispositif avec les classes défense et les sécurités globales,
00:36:27un partenariat avec les pompiers, les sapeurs-pompiers de Paris
00:36:31par la caserne de Putot.
00:36:33– Mais répondez à mes questions, répondez à mes questions,
00:36:37mes questions c'était pourquoi ces jeunes qui sont dans ces cités,
00:36:40pourquoi ils caillassent les pompiers, pourquoi ils caillassent les médecins ?
00:36:42– Mais ce n'est pas tous qui font ça, vous ne pouvez pas globaliser
00:36:45et dire que tous les gamins dans les quartiers du populaire cassent et fracassent.
00:36:49– Est-ce que j'ai dit tous ? Est-ce que j'ai dit tous ?
00:36:52– J'entends M. Morandini, mais malheureusement comme partout,
00:36:57on a des personnes qui sont dans des attitudes, des comportements déviants,
00:37:01et c'est ça l'idée, l'idée c'est qu'il faut les prendre plus tôt
00:37:04pour pouvoir les accompagner et les éduquer, ou les rééduquer,
00:37:09et moi j'ai du mal, excusez-moi, je finirai jusqu'à là-dessus,
00:37:12j'ai du mal toujours à se dire que c'est la faute des parents tout le temps,
00:37:15moi je vous le dis avec beaucoup de puissance.
00:37:18– Mais c'est la faute de qui alors ?
00:37:19– M. Morandini je finis, je peux finir.
00:37:21– Non mais je vous écoute, c'est juste pour que vous précifiez,
00:37:25c'est la faute de qui si ce n'est pas la faute des parents ?
00:37:27– Je pense que les fautes sont partagées à ce moment-là.
00:37:29– Entre qui ?
00:37:30– Parce que l'enfant n'est pas éduqué et n'a pas l'éducation que dans le cocon familial,
00:37:34il est éduqué aussi à l'école, il est éduqué aussi dehors.
00:37:37– Vous n'allez pas me dire que c'est la faute de l'école, arrêtez, arrêtez.
00:37:39– Il y a des fautes, elles sont partagées.
00:37:41– Non, non, c'est la faute des parents en priorité,
00:37:43excusez-moi l'éducation elle est chez les parents.
00:37:45– Et j'irai plus loin, et pourquoi je dis ça ?
00:37:47Parce qu'à l'école, on le sait, on a un manque de moyens clients aujourd'hui.
00:37:52– Mais ce n'est pas un problème d'école, excusez-moi, vous êtes à côté de la plage.
00:37:55– Je dis qu'il y a plusieurs problèmes.
00:37:57– Mais parce que vous n'osez pas parler des vrais problèmes,
00:37:59vous n'osez pas les regarder en France, en fait le problème c'est qu'en diluant,
00:38:02alors c'est un peu la faute des parents,
00:38:04c'est un peu la faute parce qu'il n'y a pas beaucoup d'argent.
00:38:06– C'est facile aussi de dire que c'est la faute des parents.
00:38:08– Mais qui vous a éduqués ? Excusez-moi, excusez-moi Valéry, qui vous a éduqués ?
00:38:12– On n'est pas éduqués que par les parents, on est aussi éduqués à l'école.
00:38:14– Valéry, qui vous a éduqués ?
00:38:16– De fait, on est éduqués par nos parents.
00:38:18– Mais répondez à ma question, qui vous a éduqués ?
00:38:20– On est éduqués par les parents, mais…
00:38:22– Non, l'école ne vous éduque pas, l'école vous instruit.
00:38:24– L'école vous instruit, les parents vous éduquent.
00:38:26– On est influencés aussi à l'école.
00:38:28– On est éduqués aussi à l'école.
00:38:30– Mais chez moi, excusez-moi, c'est les parents qui vous éduquent
00:38:32et l'école qui vous instruit, ce n'est pas pareil.
00:38:34– Mais quand est-ce qu'on change aussi de vision de l'association ?
00:38:36Moi je trouve qu'on attend trop de l'État,
00:38:38on attend trop de l'État, le social ne peut pas tout faire,
00:38:40les associations ne peuvent pas tout faire.
00:38:42Il faut que les parents, ça ne va pas vous plaire, mais c'est vrai,
00:38:44prennent aussi leurs responsabilités.
00:38:46La base de l'éducation c'est les parents, quoiqu'on en dise,
00:38:48quoiqu'on en pense, la base de l'éducation, ce sont les parents.
00:38:50À l'école, on va, on apprend des valeurs, on nous instruit,
00:38:54mais l'éducation c'est les parents.
00:38:56Et à un moment, il faut arrêter de pleurer.
00:38:58Et moi j'en ai marre de ce discours qui voudrait que l'État
00:39:00ait la responsabilité d'éduquer nos enfants.
00:39:02– Non, moi je n'ai pas dit ça.
00:39:04– L'État doit donner de l'argent pour nos quartiers.
00:39:06– Je n'ai pas dit ça non plus.
00:39:08– L'État doit construire, et à un moment, qu'est-ce que les jeunes font,
00:39:10eux, pour leur pays, qu'est-ce qu'ils font ?
00:39:12– Je n'ai pas dit ça non plus.
00:39:14– D'accord, mais quand vous avez une famille…
00:39:16– Laissez-moi juste terminer.
00:39:18– D'accord, je vous laisse finir, pas de soucis.
00:39:20– Le fait d'être pauvre n'a jamais été une garantie pour être un voyou.
00:39:24Aller au-delà de la Méditerranée,
00:39:26il y a des pays là où les gens sont pauvres,
00:39:28ne bouffent pas, ils ne bouffent qu'une fois par jour,
00:39:30et bien leurs enfants sont éduqués.
00:39:32Et en France, le problème, c'est qu'on les abattine avec les associations.
00:39:34Tu sais, si t'es pauvre, si tu ne réussis pas, c'est parce que t'es noir,
00:39:36si tu ne réussis pas, c'est parce que t'es un arabe,
00:39:38si tu ne réussis pas, il faut arrêter.
00:39:40– Vous pensez qu'on est délinquant ?
00:39:42– Et en plus, je trouve que c'est une insulte terrible qui est faite aux pauvres.
00:39:44– Vous pensez qu'on est délinquant ?
00:39:46– On peut être pauvre et être honnête.
00:39:48– D'accord, mais est-ce que vous pensez…
00:39:50– Mais personne n'est délinquant.
00:39:52– Voilà, donc c'est un environnement qui rend l'enfant délinquant.
00:39:54– C'est bien la preuve que les parents ont échoué.
00:39:56– C'est une qualité certaine.
00:39:58– C'est bien la preuve que les parents ont échoué.
00:40:00– Mais non, c'est pas vrai.
00:40:02– Je suis désolée, comment ton gamin de 13 ans peut être dehors à 23h ?
00:40:04Mais avant, tu te poses des questions.
00:40:06Après, il y a un contexte où l'argent est parti.
00:40:08C'est 100 milliards d'euros.
00:40:10C'est aussi le système associatif.
00:40:12C'est toute une économie de l'assistanat social
00:40:14et de l'instrumentalisation sociale
00:40:16de la difficulté, de la victimisation.
00:40:18Et on le sait, on l'a fléché.
00:40:20C'est pour ça qu'un moment donné,
00:40:22les choses se sont arrêtées.
00:40:24Parce qu'il y avait trop d'argent qui était parti là-dessus.
00:40:26Après, il y a un contexte qui est de la responsabilité
00:40:28de l'État, non pas en intervention de flux financiers,
00:40:30mais de fixer la boussole,
00:40:32de fixer les points de repère.
00:40:34C'est tellement flou aujourd'hui qu'il n'y a plus de boussole,
00:40:36qu'il n'y a plus de point de repère.
00:40:38Regardez ce qui s'est passé la semaine dernière sur ce malheureux garçon.
00:40:40C'est ces garçons qui assassinent
00:40:42ce petit qui sort de son entraînement de football.
00:40:44Ils le font, pourquoi ?
00:40:46Parce que ça fait 5 ans qu'ils font à peu près les mêmes actes
00:40:48et qu'ils n'ont aucune solution.
00:40:50Ils ne vont même pas faire un tour en prison.
00:40:52Donc c'est fini, il n'y a pas de point de repère.
00:40:54Je voudrais qu'on arrête
00:40:56effectivement avec « c'est la faute à, c'est la faute à, c'est la faute à ».
00:40:58On ne va pas passer son temps
00:41:00à verser la faute à, c'est vrai.
00:41:02C'est la faute à tout le monde, à nous, à personne, etc.
00:41:04Le vrai truc, c'est que quoi ?
00:41:06Effectivement, d'abord il faut dire,
00:41:08tous ne sont pas délinquants.
00:41:10Personne ne peut pas faire de généralisation.
00:41:12C'est une connerie totale.
00:41:14Et on revient à deux choses.
00:41:16Ceux qui font, ceux qui sont responsables
00:41:18d'actes doivent être sanctionnés.
00:41:20Je le répète et je le dis.
00:41:22Tant qu'il n'y aura pas cette sanction, il n'y aura rien.
00:41:24C'est clair. Si vous ne leur donnez pas à l'horizon
00:41:26attention, tu fais ça, mais tu vas
00:41:28le payer cher s'il le fait.
00:41:30Et puis deuxièmement, et tout ça, alors là,
00:41:32c'est un vrai problème qui nous concerne tous,
00:41:34c'est qu'il n'y a plus aucune valeur.
00:41:36C'est qu'on a perdu complètement le sens des valeurs.
00:41:38Alors je ne sais pas qui est responsable,
00:41:40l'école, les parents, les ceux-ci, les ceux-là, j'en sais rien.
00:41:42Je constate, en tout cas, que le sentiment
00:41:44d'apparturner un pays,
00:41:46d'apparturner une nation, d'avoir des valeurs
00:41:48de base en disant « Mais écoute, tu ne vas pas
00:41:50aller casser la gueule avec quelqu'un.
00:41:52Tu as des milliers, des dizaines de milliers de gens
00:41:54pour qui ça ne compte pas. On n'a rien à faire.
00:41:56Alors tu es là, tu m'emmerdes, tu ne veux pas
00:42:00aller. Il est là le problème. »
00:42:02On a parlé de Marseille, on va changer de ville. On va aller à Bordeaux,
00:42:04si vous voulez bien, et on va vous montrer ce qui se passe à Bordeaux
00:42:06dans un quartier qui est habituellement calme
00:42:08dans le centre-ville, où les incivilités
00:42:10sont à répétition depuis quelque temps.
00:42:12Des groupes de jeunes et des personnes consommatrices
00:42:14de drogue encore, qui se réunissent autour
00:42:16de l'église Sainte-Eulalie. Regardez.
00:42:18« Les riverains de la place Sainte-Eulalie
00:42:20nous expliquent que c'est la consommation de drogue
00:42:22dans le quartier qui semble avoir des effets
00:42:24néfastes sur la quiétude des habitants.
00:42:26Un distributeur de kits d'injection, des seringues,
00:42:28se trouve juste en face de l'église. »
00:42:30« On a de tout avec tout le monde, tout âge.
00:42:32Les personnes bien intégrées
00:42:34qui, tout d'un coup, ont un quelque chose,
00:42:36procès, divorce, qui se retrouvent à la rue
00:42:38et qui embêtent tout le monde aussi. » « Le quartier change.
00:42:40Il y a beaucoup plus de personnes
00:42:42sans papiers depuis,
00:42:44on va dire, au moins
00:42:465 ans facilement. Ça a changé, ouais. »
00:42:48Et puis, il y a un sentiment d'insécurité car
00:42:50des groupes de jeunes s'installent ici, la nuit.
00:42:52« Manque de police municipale, manque de police nationale.
00:42:54Il y a des rues, par exemple,
00:42:56à partir d'une certaine heure,
00:42:58à partir de 17, 18 heures, surtout l'hiver,
00:43:00quand le soleil tombe, il ne faut plus galer.
00:43:02Je suis totalement désolé pour ces personnes
00:43:04désœuvrées, mais entre les craquettes,
00:43:06entre les SDF, entre les punks à chien,
00:43:08Bordeaux, ça devient n'importe quoi. »
00:43:10Dans un communiqué, la mairie nous répond
00:43:12que des médiateurs passent régulièrement
00:43:14pour rencontrer les consommateurs de drogue et les SDF
00:43:16et qu'il n'y a, selon eux,
00:43:18pas de point de deal dans le quartier.
00:43:20« Comme ça fait des points où il y a des gens vulnérables
00:43:22qui peuvent aussi consommer de la drogue,
00:43:24le souci, c'est que ça attire les dealers,
00:43:26forcément, ça amène de l'argent.
00:43:28Le souci, c'est qu'il y a une présence policière.
00:43:30Oui, c'est bien, on arrive ponctuellement.
00:43:32Le souci, c'est comme toujours pareil,
00:43:34les dealers reviennent ou on est guetteur,
00:43:36partent ensuite, reviennent.
00:43:38C'est toujours le jeu du chat et la souris,
00:43:40malheureusement, dans ce genre d'endroit. »
00:43:42D'après nos informations,
00:43:44les autorités religieuses souhaitent rester discrètes
00:43:46et elles ne font pas état de violence particulière
00:43:48dans le quartier.
00:43:50« En fait, la nouveauté, André Bercoff, c'est qu'avant,
00:43:52c'était un quartier. Aujourd'hui, c'est partout.
00:43:54Là, on est en centre-ville de Bordeaux,
00:43:56quartier calme habituellement,
00:43:58et ils sont en train de vivre ce qu'on vivait avant,
00:44:00à la périphérie, on disait c'est uniquement là-bas. »
00:44:02« Démonstration très forte de votre reportage.
00:44:04Deux choses. D'abord,
00:44:06personne ne s'exprime, on ne voit pas la tête.
00:44:08Déjà, on en est là. C'est-à-dire
00:44:10que tous les reportages que je vois pratiquement
00:44:12à 90%, on montre le temps.
00:44:14Les gens n'osent plus montrer leur tête.
00:44:16Et puis, deuxièmement,
00:44:18dans le commentaire, mais ce n'est pas
00:44:20un reproche quand même,
00:44:22un sentiment d'insécurité magnifique.
00:44:24On a un sentiment de submersion,
00:44:26on a un sentiment d'insécurité.
00:44:28Voilà, la France est devenue sentimentale.
00:44:30Il n'y a pas de réalité, il y a
00:44:32un sentiment d'irréalité. Fabuleux, quoi.
00:44:34— Non, en fait, ce que voulait dire notre journaliste,
00:44:36c'est qu'en fait, il y a des groupes de jeunes qui sont là,
00:44:38et c'est eux qui créent un sentiment.
00:44:40Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'insécurité, mais ce qu'il voulait dire,
00:44:42c'est que le fait d'avoir des jeunes comme ça, qui sont
00:44:44avec des capuches, etc.
00:44:46— Oui, mais voyez, l'oreille.
00:44:48Vous passez dans ce quartier à Bordeaux,
00:44:50qui est au sud du centre, mais vraiment, c'est accolé
00:44:52au centre du quartier.
00:44:54C'est assez sympathique, il y a des terrasses de café,
00:44:56etc. Vous le connaissiez il y a 10 ans.
00:44:58Ça n'a rien à voir.
00:45:00Aujourd'hui, vous faites un tour en voiture, en pleine journée,
00:45:02et vous n'avez pas le sentiment, là. Vous le voyez.
00:45:04Vous le voyez, le réel. Et vous n'êtes pas coupé
00:45:06en deux, vous pourriez témoigner avec vos téléphones,
00:45:08etc. Donc c'est une réalité vue
00:45:10par les autorités, encore une fois, de la ville,
00:45:12les unes après les autres,
00:45:14les autorités étatiques aussi qui vivent là-dedans,
00:45:16les voisinages, les riverains qui n'osent plus parler
00:45:18à visage découvert. Vous vous rendez compte,
00:45:20on est rendus, c'est très vrai. Visage découvert
00:45:22dans un quartier qui, encore une fois, on le dit, dans cette ville
00:45:24qui a pourtant fait des progrès énormes,
00:45:26qui a attiré beaucoup de Parisiens, des gens qui sont venus partir
00:45:28vivre là-bas. Vous voyez, il y a tout un ensemble de valeurs à Bordeaux
00:45:30et d'appétit pour aller vivre
00:45:32à Bordeaux. Mais en réalité, aujourd'hui,
00:45:34ça, c'est un quartier qui est au bord du centre-ville
00:45:36et qui n'est pas simplement drogue. Il est
00:45:38un endroit où, effectivement, il y a beaucoup de migrations
00:45:40irrégulières. Voilà, c'est le
00:45:42combo total de ce qui se passe aujourd'hui,
00:45:44les fameux sentiments dont André parlait.
00:45:46Sauf que c'est le réel des gens au quotidien.
00:45:48Et ça commence à 10h du matin, je peux vous assurer.
00:45:50Vous passez avec votre voiture ou à pied, c'est 10h du matin.
00:45:52Voilà ce qu'on pouvait dire sur plusieurs villes de France.
00:45:54On a parlé de Marseille, de Bordeaux, mais on pourrait parler
00:45:56de tellement d'autres villes aujourd'hui
00:45:58parce que c'est vraiment partout. Je voudrais
00:46:00vous faire écouter des extraits d'une
00:46:02interview. Alors, moi, j'ai entendu ça, je suis tombé
00:46:04par terre. Une interview sur
00:46:06Radio-G de Mathieu Slama. Alors, vous le connaissez
00:46:08peut-être. C'est un essayiste
00:46:10qu'on voit beaucoup dans les médias. Il était invité chez nos
00:46:12confrères pour parler de cette
00:46:14fameuse submersion dont a parlé
00:46:16François Bayrou. Et vous allez voir son discours.
00:46:18Il est intéressant à écouter parce que c'est un peu
00:46:20à l'opposé de tout ce qu'on entend
00:46:22jusque-là. Il explique
00:46:24qu'en fait, en France, il n'y a même pas 10%
00:46:26d'immigrés. Donc, ce n'est pas du tout un problème
00:46:28et qu'au contraire, on n'accueille pas
00:46:30assez. Vous vous rendez compte ? Il est en train de dire qu'on
00:46:32n'accueille pas assez, qu'il faut accueillir plus.
00:46:34Ce serait notre honneur. Écoutez-le.
00:46:36En France, on a
00:46:38je dis ça
00:46:40sans avoir vérifié, mais je crois qu'on a
00:46:42environ 10%
00:46:44de la population qui est
00:46:46étrangère en France. Déjà, ça, ce n'est
00:46:48pas une submersion. Ensuite, on accueille
00:46:50beaucoup moins que la plupart de nos voisins européens
00:46:52en France et que
00:46:54au contraire, si on doit faire une critique à la France,
00:46:56c'est qu'elle n'accueille pas assez et qu'elle est beaucoup trop
00:46:58ferme dans sa politique migratoire.
00:47:00Et ça, c'est quelque chose de très important à dire. Mais surtout,
00:47:02je voudrais dire autre chose
00:47:04qui n'a pas été assez dit
00:47:06en réaction à François Bayrou et notamment
00:47:08à la gauche, c'est que, imaginons même qu'il y ait
00:47:10une submersion migratoire. On va dire qu'il y ait une
00:47:12immigration très forte, qu'on
00:47:14accueille beaucoup de gens. Mais en quoi ce serait mal ?
00:47:16En quoi ce serait un problème d'accueillir des gens ?
00:47:18En quoi ce serait un problème d'immigration ?
00:47:20Quand on sait, en plus, nos problèmes de natalité en France ?
00:47:22Ça crée un désordre identitaire.
00:47:24Mais non, mais non.
00:47:26Ça, c'est des discours, c'est des fantasmes.
00:47:28C'est des discours fantasmés de l'extrême-droite
00:47:30et de la droite dure. Il n'y a aucun désordre lié à l'immigration.
00:47:32Quand vous entendez ça ?
00:47:34Je me demande où vit ce monsieur, en fait.
00:47:36Où vit ce monsieur ? Au-delà de la
00:47:38guerre sémantique, submersion ou pas,
00:47:40il y a une réalité qu'on vit au quotidien, on le voit.
00:47:42Et puis je trouve que c'est quand même assez lâche
00:47:44de la part de ce monsieur de dire, quand bien même
00:47:46il y avait une submersion
00:47:48de l'immigration et que les gens viennent,
00:47:50quand les gens viennent, on leur donne quoi ?
00:47:52On les laisse vivre en bas ?
00:47:54Ça ne dérange pas d'avoir un port de la chapelle ?
00:47:56Parce qu'évidemment...
00:47:58Où est le problème d'accueillir des gens étrangers ?
00:48:00Mais il se moque des gens. D'ailleurs, je pense
00:48:02qu'il ne respecte pas même ces immigrés qui arrivent, qui pensent
00:48:04qu'ils vont arriver le lendemain meilleur,
00:48:06aller dans un Eldorado, ils dorment à la rue,
00:48:08ils n'ont pas de conditions. Aujourd'hui, on n'a plus les moyens d'accueillir des gens.
00:48:10Et il nous parle évidemment, oui,
00:48:12de natalité. Mais si ces gens
00:48:14arrivent et qu'ils vivent dans ces conditions-là, vous pensez qu'ils vont faire des enfants ?
00:48:16Vous pensez que leurs enfants vont être intégrés ?
00:48:18Quand les gens, on les accueille, on leur donne aussi de vraies conditions
00:48:20d'accueil. C'est trop facile d'être
00:48:22à la télé ou d'être au boulevard Saint-Germain
00:48:24et de dire, ah bah oui, mais c'est génial, il faut les accueillir.
00:48:26Mais le monsieur les accueille chez eux, en fait, et qu'il les respecte aussi un petit peu.
00:48:28Moi j'ai envie de dire,
00:48:30excusez-moi,
00:48:32mais moi j'ai envie de dire que l'immigration, pour ma part,
00:48:34et c'est mes propos,
00:48:36n'est pas un problème. Ce qui est un problème, c'est
00:48:38l'immigration
00:48:40qui cause des crimes et des délits
00:48:42sur notre territoire, et à ça, on a une réponse pénale.
00:48:44Est-ce que vous êtes d'accord avec lui quand il dit
00:48:46la France n'accueille pas ces immigrés, par exemple ?
00:48:48Non, moi je pense qu'il faut qu'on contrôle notre immigration.
00:48:50C'est important. Vous n'êtes pas d'accord avec lui ?
00:48:52Non, alors je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit.
00:48:54Mais à un moment donné, moi ce que je dis, c'est qu'on oublie.
00:48:56Et la France aussi a un héritage
00:48:58colonial, on ne va pas se mentir.
00:49:00Et ça, la réalité, elle est là.
00:49:02Mais qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
00:49:04Laissez-moi finir.
00:49:06Laissez-moi finir avant de m'attaquer.
00:49:08Donc moi j'ai dit tout simplement que
00:49:10n'oublions pas quand même que l'immigration
00:49:12est tombée sous les balles
00:49:14pour la France. L'immigration a reconstruit
00:49:16la France après-guerre.
00:49:18Et aujourd'hui, moi je trouve qu'on est assez
00:49:20dur. Aujourd'hui, sur
00:49:227 millions d'immigrés en France,
00:49:24on n'est pas non plus à 60 millions.
00:49:267 millions, un peu plus que 7 millions.
00:49:28Oui, après les chiffres, bon, en tout cas c'est Monsi qui le dit,
00:49:30c'est pas moi.
00:49:32Vous avez quand même confiance que l'immigration d'aujourd'hui, ça a passé des années 70 ?
00:49:34Comme je vous l'ai dit, je vous dis, c'est l'immigration
00:49:36qui commet des crimes et des délits.
00:49:38Et on a des réponses pénales à cela
00:49:40et des réponses diplomatiques.
00:49:42Comment vous expliquez,
00:49:44Valérie Barnier, comment vous expliquez que les Italiens
00:49:46qui sont arrivés en France, on n'a pas de problème avec eux ?
00:49:48Comment vous expliquez que les Espagnols,
00:49:50les Suédois, les Suédois qui sont arrivés en France,
00:49:52il n'y a pas de problème avec eux ? Vous ne croyez pas que le problème, il est peut-être ailleurs ?
00:49:54Je finirai là-dessus.
00:49:56Vous répondrez à ma question aussi.
00:49:58Répondez à ma question.
00:50:00Pourquoi on n'a pas de problème avec ces gens-là ?
00:50:02Mais, c'est-à-dire, on n'a pas de problème avec...
00:50:04En fait, vous êtes en train de me dire que c'est que
00:50:06l'Afrique sud-saharienne
00:50:08qui crée des problèmes.
00:50:10Moi, je ne suis pas d'accord avec ce récit.
00:50:12Tout simplement.
00:50:14Non, je ne suis pas d'accord avec ce récit.
00:50:16Moi, je dis tout simplement que c'est
00:50:18un respect aussi à toute cette migration.
00:50:20Je ne suis pas d'accord avec vous parce que
00:50:22le problème, ce n'est pas la première génération.
00:50:24Ce n'est pas la deuxième génération.
00:50:26Ces gens-là, ils n'en peuvent plus de cette
00:50:28quatrième génération qui fout le bordel.
00:50:30Parlez avec eux. Parlez avec ces gens-là.
00:50:32Parlez avec les premières, deuxièmes et troisièmes générations.
00:50:34Ils vous disent qu'on n'en peut plus.
00:50:36Ils vous disent qu'on n'en peut plus
00:50:38de ces jeunes parce qu'ils salissent
00:50:40notre image, ils salissent ce qu'on est
00:50:42et ils salissent même notre religion par moments.
00:50:44C'est ça, la réalité.
00:50:46Je finirai là-dessus pour ne pas accaparer la parole.
00:50:48Je dis aussi que
00:50:50c'est le drapeau de l'immigration
00:50:52qu'on agite pour aussi
00:50:54masquer l'incompétence de nos politiques.
00:50:56Parce qu'aujourd'hui, le problème, on parle d'immigration.
00:50:58Je peux finir. Je finis.
00:51:00Le problème aujourd'hui...
00:51:02Quand les gamins sont délinquants,
00:51:04c'est la faute de l'école.
00:51:06Quand il y a des problèmes avec l'immigration, c'est la faute des politiques.
00:51:08C'est toujours la faute du voisin.
00:51:10Non, je finis.
00:51:12Je dis tout simplement que
00:51:14souvent, on tape sur l'immigration, on tape sur l'immigration.
00:51:16Mais la réalité, le gros problème des Français aujourd'hui,
00:51:18c'est le pouvoir d'achat.
00:51:20Bah oui, c'est la réalité.
00:51:22C'est ça, la première préoccupation
00:51:24des Français aujourd'hui.
00:51:26On va égorger les gens à cause du pouvoir d'achat.
00:51:28Bien sûr, c'est à cause du pouvoir d'achat
00:51:30qu'on égorge les gens.
00:51:32Je peux finir juste.
00:51:34Vous avez déjà fini trois fois.
00:51:36On va redéplacer le problème.
00:51:38D'abord, ce que vous avez mis,
00:51:40c'est intéressant.
00:51:42On en a 400 comme ça,
00:51:44du matin au soir.
00:51:46C'est la secte des adorateurs de l'oignon.
00:51:48C'est des gens intéressants.
00:51:50Vous voyez, c'était l'espèce de gens
00:51:52qui sont des bons bourgeois.
00:51:54Lui, on le connaît, en tout cas.
00:51:56Le fils d'Alain Gérard Slama.
00:51:58Bon, très bien.
00:52:00Effectivement, on pourrait se poser des questions.
00:52:02Je crois que ce monsieur devrait accueillir chez lui,
00:52:04dans son appartement de Boulard-Saint-Germain,
00:52:06qu'il donne l'exemple.
00:52:08Et à ce moment-là, je dirais bravo.
00:52:10Très bien, ça les amuse.
00:52:12Et ça leur fait une bonne conscience.
00:52:14Il peut rentrer chez lui.
00:52:16Le problème, ce n'est pas un problème, encore une fois,
00:52:18d'immigration ou de pas.
00:52:20D'abord, effectivement, moi, je suis frappé par quelque chose.
00:52:22Il y a des gens,
00:52:24des peuples qui ont été massacrés.
00:52:26Je pense aux Vietnamiens.
00:52:28Je pense aux Vietnamiens qui ont subi
00:52:30les Napalm des Américains,
00:52:32les Français avant avec l'Indochine.
00:52:34Ils ne sont pas en train de dire
00:52:36« bande de salauds, de Français, d'Américains,
00:52:38vous êtes tous des salauds, vous nous avez colonisés ».
00:52:40Et Dieu, ils en ont pris là.
00:52:42Moi, je crois qu'il ne faut absolument pas,
00:52:44et je suis d'accord avec vous,
00:52:46il ne faut pas généraliser, évidemment.
00:52:48Encore une fois, pas de généralisation.
00:52:50Le vrai problème, c'est qu'on a laissé faire,
00:52:52si vous voulez, et là, il faut le dire,
00:52:54on a laissé faire une espèce de,
00:52:56pendant 40 ans et 45 ans, et même 50 ans,
00:52:58une espèce d'immigration
00:53:00absolument incontrôlée.
00:53:02Le problème n'est pas qu'on soit
00:53:04noir, bistre, jaune, blanc, juif,
00:53:06arabe et compagnie. Le problème, c'est que
00:53:08vous avez des règles du jeu, dans un pays.
00:53:10Ces règles du jeu d'air, qui sont appliquées
00:53:12en Afrique, qui sont appliquées dans beaucoup de pays.
00:53:14Vous faites les règles du jeu.
00:53:16C'est tout. Et encore une fois,
00:53:18ce n'est pas du tout la généralisation
00:53:20qu'il faut faire. C'est ça.
00:53:22La colonisation est un crime contre l'humanité.
00:53:24Les gens qui disent... Non, mais parce qu'on parle de colonisation.
00:53:26Non, mais on parle de colonisation.
00:53:28Le Vietnam !
00:53:30Est-ce que vous avez vu
00:53:32les vietnamiens ?
00:53:34Le Vietnam n'est pas bien fait, rassurez-moi.
00:53:36C'est une vraie question.
00:53:38C'est le problème de la colonisation.
00:53:40Est-ce qu'on en fait un fonds de commerce ?
00:53:42Vous me dites que le Vietnam et le Vietnam,
00:53:44ils ont été colonisés, ils ne se plaignent pas. C'est ça que vous êtes en train de me dire.
00:53:46Ils ne disent pas nique la France
00:53:48du matin au soir.
00:53:50Ils ne disent pas nique la France du matin au soir, les vietnamiens.
00:53:52Ce n'est pas l'immigration qui dit
00:53:54nique la France tous les soirs.
00:53:56Il ne faut pas tout mélanger.
00:53:58Il ne faut pas globaliser.
00:54:00Le crime contre l'humanité,
00:54:02c'est l'histoire du monde, est faite de colonisation et de mouvements de population.
00:54:04En Afrique, on a colonisé
00:54:06depuis le Sel, vers le nord de l'Afrique,
00:54:08et ainsi de suite. Non !
00:54:10C'est le crime contre l'humanité,
00:54:12c'est la réalité du monde.
00:54:14C'est 2000 ans d'histoire,
00:54:16avec des colonisations permanentes,
00:54:18les grecs, les romains, les perses.
00:54:20Mais si, c'est comme ça que ça marche.
00:54:22Encore aujourd'hui, il y a de la colonisation.
00:54:24Encore aujourd'hui. Réveillez-vous.
00:54:26Je ne trouve pas ça normal.
00:54:28Mais réveillez-vous, c'est la réalité malheureuse du monde.
00:54:30Je ne suis pas un arrière-petit-fils
00:54:32de coloniser.
00:54:34Alors, vous ne pouvez pas me dire ça.
00:54:36Nous avons été colonisés ici,
00:54:38par les arabes, par les romains.
00:54:40Vous allez répondre dans un instant.
00:54:42Mais juste, Valéry, excusez-moi,
00:54:44est-ce que vous dites Nica, France ?
00:54:46Jamais de la France.
00:54:48C'est une autre terre d'accueil.
00:54:50Je la respecte.
00:54:52Je vous le dis avec beaucoup de respect.
00:54:54Elle est là, votre différence. Elle est là, votre intelligence.
00:54:56Elle est là, votre culture.
00:54:58Vous êtes petit-fils de coloniser.
00:55:00Oui, ça ne passe pas.
00:55:02J'ai bien compris que ça ne passe pas.
00:55:04Mais vous ne dites pas Nica, la France.
00:55:06Mais vous défendez la France. Vous aimez la France.
00:55:08Vous êtes un élu de la France.
00:55:10Donc voilà, toute la différence, elle est là.
00:55:12J'espère qu'il ne m'a pas dit qu'il voulait me répondre et on fait la pause après.
00:55:14Juste une chose, c'est que l'histoire ne doit pas être un prétexte.
00:55:16La colonisation n'existe.
00:55:18Vous n'êtes pas plus défendant de coloniser que moi-même.
00:55:20Mais évidemment qu'il ne faut pas oublier.
00:55:22C'est là où il y a un devoir de mémoire.
00:55:24Mais il ne faut pas à chaque fois, dès que quelque chose se passe mal dans ce pays,
00:55:26ils le font parce qu'ils se sont décolonisés.
00:55:28Ces gamins d'ailleurs qui foutent la merde,
00:55:30et c'est une minorité certes,
00:55:32ils ne connaissent même pas l'histoire de la colonisation.
00:55:34Pour beaucoup, ils ne connaissent même pas tout ça.
00:55:36C'est des gens qui leur disent, mais ils ne savent même pas.
00:55:38Donc à un moment, il faut aussi arrêter.
00:55:40Oui, l'histoire, elle est là, elle est scandaleuse.
00:55:42On partage une histoire, mais à un moment, il faut qu'on soit aussi prêts
00:55:44à faire famille ensemble.
00:55:46Et pour faire famille, il faut aussi accepter que l'histoire, elle est là
00:55:48et qu'on doit avancer ensemble.
00:55:50Mais dès que ça ne va pas et qu'on se met à pleurnicher en disant
00:55:52que l'on s'est décolonisé, ça, ce n'est pas possible.
00:55:54Oui, mais il faut faire preuve aussi de tolérance.
00:55:56Tolérance à quoi ? L'élinquant ?
00:55:58Non, pas du tout.
00:56:00Parce que quand vous me parliez de colonisation,
00:56:02et moi, je répondais à M. Bercoff
00:56:04qui parlait de colonisation tout à l'heure.
00:56:06Moi, ça me touche.
00:56:08Ça ne me touche pas plus que moi.
00:56:10Moi, je viens du Génégal, où il y a une île qui s'appelle Gorée
00:56:12où les gens ont été déportés.
00:56:14Ça vous touche autant que moi.
00:56:16Mais ce n'est pas pour cela que je vais trouver des excuses
00:56:18à des gens qui n'en méritent pas.
00:56:20Pourtant, je suis très fière de mon histoire sénégalaise
00:56:22et très fière de mon histoire française.
00:56:24Et c'est parce que je ne suis ni schizophrène,
00:56:26ni déraciné,
00:56:28que justement,
00:56:30j'assume complètement ce que je suis,
00:56:32une citoyenne française à part entière,
00:56:34avec une histoire sénégalaise qui est aussi forte chez moi
00:56:36que mon histoire française.
00:56:38Mais jamais de ma vie, je dirais dire,
00:56:40ni que la France autre chose.
00:56:42Et d'ailleurs, vous aussi, vous ne le faites pas.
00:56:44C'est ça qui est important.
00:56:46On va faire une pause.
00:56:48Je veux vraiment qu'on revienne sur ce qui se passe
00:56:50au Blanc-Ménil, où il y a un prof radicalisé
00:56:52qui a été suspendu.
00:56:54Le seul problème, c'est qu'il est signalé
00:56:56depuis 2019.
00:56:58On est en 2025.
00:57:00Ça fait six ans qu'il a été signalé.
00:57:02Il vient tout juste d'être suspendu.
00:57:04On vous raconte ça dans un instant.
00:57:06Restez avec nous en direct, juste après la pub.
00:57:08Et le CNews Info, à tout de suite.
00:57:14Selon l'agence Reuters, le français
00:57:16qui a offert Calderon, Yarden Bibas,
00:57:18le père du bébé Kfir et l'américain
00:57:20Keith Segal sont les trois
00:57:22otages que le Hamas doit libérer ce samedi.
00:57:24Une annonce faite par un porte-parole
00:57:26du groupe terroriste palestinien
00:57:28dans un message publié sur sa chaîne
00:57:30Telegram.
00:57:32Le coût de la reconstruction après le passage
00:57:34en décembre du dévastateur cyclone
00:57:36Chido sur l'archipel de Mayotte
00:57:38est estimé sans doute au-dessus
00:57:40du milliard d'euros.
00:57:42C'est ce qu'indique ce matin Manuel Valls,
00:57:44chef des Outre-mer qui est au chevet des
00:57:46Mahorais pour tenter de résoudre les multiples
00:57:48crises qui touchent les habitants.
00:57:50Et puis vous découvrez ces images
00:57:52impressionnantes de drones survolant
00:57:54la commune sinistrée de Redon.
00:57:56Redon qui est en alerte depuis ce
00:57:58week-end à cause des inondations
00:58:00et où les évacuations se multiplient.
00:58:02La situation est telle que
00:58:04Météo France maintient sa vigilance rouge crue
00:58:06sur trois départements du Nord-Ouest
00:58:08et quatre autres sont en orange.
00:58:1111h37 sur C12,
00:58:13merci d'être en direct avec nous.
00:58:15Je voulais vraiment qu'on revienne sur cette affaire du Blanc-Ménil
00:58:17où ce prof radicalisé a été suspendu
00:58:19par le rectorat de Créteil. Mais je vous propose
00:58:21de vraiment bien écouter le sujet qui arrive
00:58:23parce qu'on explique que le premier
00:58:25signalement a été effectué en 2019.
00:58:27Mais qu'est-ce qui s'est passé pendant
00:58:29six ans pour que personne ne bouge ?
00:58:31Regardez.
00:58:33Il enseignait il y a encore
00:58:35quelques semaines dans une salle de classe
00:58:37comme celle-ci. Un professeur et
00:58:39directeur d'établissement d'une école élémentaire
00:58:41du Blanc-Ménil vient d'être suspendu
00:58:43par le rectorat de Créteil.
00:58:45En cause, ses relations avec la mouvance
00:58:47islamiste selon la cour d'appel de Paris.
00:58:49En 2019 déjà,
00:58:51des signalements avaient été effectués
00:58:53par des parents d'élèves pour prosélytisme.
00:58:55Pourquoi
00:58:57ce collègue
00:58:59n'a pas été suspendu plus tôt
00:59:01à titre conservatoire ?
00:59:03Parce que l'objectif dans ce
00:59:05type de situation, c'est avant
00:59:07tout de protéger. Protéger
00:59:09les enfants,
00:59:11protéger les personnels.
00:59:13Parmi les accusations, figure le refus
00:59:15de contact physique avec les femmes
00:59:17ou encore les signes physiques d'une pratique
00:59:19religieuse rigoriste. Mais à l'époque,
00:59:21l'enquête n'avait rien révélé.
00:59:23Pourtant, dans le cadre des EGO,
00:59:25cet été, l'homme a été visé par une
00:59:27mesure de contrôle administratif par
00:59:29le ministère de l'Intérieur.
00:59:31Des mesures dictées à l'encontre d'individus
00:59:33radicalisés ou condamnés pour terrorisme.
00:59:35On ne peut pas accepter
00:59:37qu'une personne puisse
00:59:39constituer un danger,
00:59:41puisse constituer
00:59:43un élément d'influence
00:59:45face à des enfants.
00:59:47L'individu se rend régulièrement
00:59:49à la mosquée Attaoui d'ici à l'image,
00:59:51un lieu de culte qu'avait fréquenté
00:59:53l'un des terroristes du Bataclan.
00:59:55André Bercoff, je suis sidéré.
00:59:57Honnêtement, je suis sidéré. Depuis 2019,
00:59:59vous avez un professeur qui est dans une classe
01:00:01qui enseigne aux élèves, qui refuse
01:00:03de serrer la main aux femmes,
01:00:05qui montre des signes de radicalisation,
01:00:07et on le laisse pendant 6 ans, 6 ans en poste ?
01:00:09Mais parce que tout
01:00:11est fait pour le laisser 10 ans.
01:00:13Il n'est pas le seul pour le laisser 6 ans, 10 ans.
01:00:15On s'explique en deux mots.
01:00:17Il y a d'abord, effectivement,
01:00:19les lois européennes. La Cour
01:00:21européenne des droits de l'homme et la Cour de justice
01:00:23européenne, il faut aller voir, là.
01:00:25C'est-à-dire que vous avez vu récemment, on a
01:00:27renvoyé un Algérien chez lui, il est revenu
01:00:29par retour du courrier parce qu'on a
01:00:31expliqué qu'on ne pouvait pas le faire.
01:00:33Et vous avez des dizaines et des centaines
01:00:35à attention la famille, attention,
01:00:37il risque aussi dans son propre pays, etc.
01:00:39Mais qu'est-ce qui se passe, là ?
01:00:41C'est que vous avez une armada, il faut bien
01:00:43comprendre, d'avocats,
01:00:45d'associations, qui forment
01:00:47des recours en justice en permanence.
01:00:49Regardez, l'OQTF.
01:00:51Obligation de quitter le territoire français.
01:00:53Combien de OQTF appliqués ?
01:00:556%. OQTF, je ne parle
01:00:57même pas de gens qui ont fait des délits,
01:00:59on ne parle même pas du reste.
01:01:016%. Pourquoi ? Parce que
01:01:03quand vous demandez aux policiers,
01:01:05aux juges, etc., il y a
01:01:07un parcours du combattant qui fait que
01:01:09pour vraiment être expulsé, il faut
01:01:11en avoir fait. Et donc, 6 ans, 8 ans,
01:01:1310 ans. Tout le système
01:01:15est fait pour ça. – Le seul problème, c'est que les gamins sont en danger.
01:01:17Vous vous rendez compte que cet
01:01:19homme-là, en fait, il est devant une classe,
01:01:21il est devant une classe de jeunes,
01:01:23et lui qui est radicalisé, lui qui refuse,
01:01:25il l'apprend aux gamins ?
01:01:27Il est en danger comme les petits.
01:01:29C'est toute votre émission. Comme les petits
01:01:31des dealers de drogue, des écoles,
01:01:33sont en danger. C'est la même chose.
01:01:35C'est-à-dire, c'est la culture de l'impunité
01:01:37renforcée par l'Europe,
01:01:39par la Commission européenne,
01:01:41par les lois, etc., qui fait que…
01:01:43– Mais comment s'étonner que tout pète, après ?
01:01:45On est en train de tout mettre en place pour que tout pète.
01:01:47Excusez-moi, on le voit dans cette émission.
01:01:49– Là, c'est pire. On gère une défaite.
01:01:51On gère une défaite.
01:01:53Et on l'accompagne, voire on la finance.
01:01:55Là, en plus, le gars, il enseigne.
01:01:57Il est accompagné, lui,
01:01:59par un action financière,
01:02:01l'éducation nationale, et il menace
01:02:03ses collègues, il menace la réalité des enfants.
01:02:05Il y a des signalements.
01:02:07Cinq ans durant, ok, d'accord,
01:02:09le droit administratif, c'est une interprétation,
01:02:11on peut jouer avec, mais en première…
01:02:13mesures intérieures, mesures intérieures d'éducation,
01:02:15vous pouvez très bien le sortir. Vous n'avez pas besoin d'attendre
01:02:17le droit administratif pour pouvoir le faire.
01:02:19Donc en réalité, aujourd'hui, on a quand même une volonté
01:02:21de regarder, de détourner le regard,
01:02:23ce systématique pas de vague,
01:02:25qui fait qu'on gère une défaite, et que,
01:02:27quand vous dites 6%, ça ne serait rien 6%,
01:02:29mais c'est le volume qui accrue. Vous verrez la semaine prochaine
01:02:31les résultats des vrais chiffres
01:02:33de l'immigration, pas ceux de M. Slama, qui vont sortir,
01:02:35qui ont commencé à être teasés aujourd'hui.
01:02:37Pourquoi M. Beyrou parle de submersion ?
01:02:39Vous vous rendez compte ? Si François Beyrou,
01:02:41depuis le Modem, parle de ça, c'est parce qu'il sait les chiffres
01:02:43qui vont arriver, et qu'enfin, il va être obligé de dire la vérité.
01:02:45Et la vérité, c'est des chiffres à trois unités,
01:02:47depuis 20 ans ou 30 ans.
01:02:49On ne les connaît depuis longtemps !
01:02:51On ne les a pas donnés officiellement,
01:02:53et donc on tourne autour,
01:02:55et on dit non, non, ce n'est pas vrai,
01:02:57vous racontez des histoires. La gauche commence à lever
01:02:59les bras à l'Assemblée nationale pour dire,
01:03:01même l'EPS dit, attention, on ne pourra peut-être pas voter le budget,
01:03:03parce qu'on décompte ce qu'il a dit. Non, la réalité,
01:03:05on la voit, et la réalité, elle n'est pas le sentiment,
01:03:07elle est une réalité. Quand on parlait de Bordeaux tout à l'heure,
01:03:09le quartier dont on parlait, ce n'est pas de l'insécurité,
01:03:11c'est la réalité de cette migration,
01:03:13qui est la présente dans ce quartier à la base.
01:03:15C'est vraiment ça dont on parlait tout à l'heure.
01:03:17Et la réalité, si vous y allez, vous le verrez.
01:03:19– Pardon, encore une fois, moi je voudrais revenir là-dessus,
01:03:21il ne faut pas rester et noyer le poisson.
01:03:23– On ne noie pas le poisson. – Non mais pardon, Jean-Christophe,
01:03:25le problème, c'est le droit administratif.
01:03:27Les jugements des tribunaux, aujourd'hui,
01:03:29– Pas pour l'enseignant en question !
01:03:31– Non mais si on ne parle pas,
01:03:33pourquoi il n'a pas été sanctionné dès le début ?
01:03:37Pourquoi on l'a gardé ?
01:03:39Parce qu'il y a tout un système juridico-administratif
01:03:41qui permet de le protéger et de le laisser là.
01:03:45– Il est là le problème.
01:03:47– Parce que c'est elle qui exerce les recours.
01:03:49– Ce n'est pas le système, c'est les associations qui exercent les recours.
01:03:51– On est à côté de l'application sur nos valeurs, de toute façon.
01:03:53– Oui absolument, c'est scandaleux.
01:03:55La première mesure qui aurait dû être prise,
01:03:57c'est une mise à pied conservatoire.
01:03:59– En 2019, 6 ans !
01:04:01– En 2019, pour se rendre compte que ce monsieur était dangereux,
01:04:03et pire encore, pendant les Jeux Olympiques,
01:04:05on s'est dit, il va y avoir des touristes,
01:04:07donc on va s'en occuper.
01:04:09– Je peux vous rectifier, Madi, on n'a pas mis 6 ans
01:04:11pour se rendre compte qu'il présentait un danger.
01:04:13On a mis 6 ans pour le sanctionner.
01:04:15– Oui c'est ça.
01:04:17– Et pour prendre une décision, ce qui est encore plus grave.
01:04:19– Absolument, et donc au moment des JO,
01:04:21on se dit, il faut peut-être qu'on réagisse,
01:04:23donc là on a réagi un petit peu, on l'a mis sur une liste,
01:04:25on l'a interdit de se déplacer, mais en revanche, après les JO,
01:04:27on l'a remis dans l'école avec nos enfants.
01:04:29C'est un scandale, et en fait c'est ce scandale
01:04:31qui fait qu'on en est là où on en est aujourd'hui.
01:04:33– Pardon, je voudrais dire juste un mot,
01:04:35c'est pour ça qu'il ne faut pas parler généralisé, c'est vrai.
01:04:37Pourquoi Trump a été Trump,
01:04:39conquêté de racistes, de salauds,
01:04:43a été réélu par 40% des Afro-Américains
01:04:45et 30% des Latinos en Amérique.
01:04:47Parce que ce sont aussi
01:04:49des Afro-Français,
01:04:51ou ce que vous voulez,
01:04:53qui en ont marre aussi.
01:04:55– Mais parce que vous croyez qu'en France,
01:04:57des gens d'origine immigrée,
01:04:59vous croyez qu'ils ne votent pas pour le RN,
01:05:01il y en a plein qui votent pour le RN,
01:05:03parce qu'ils en ont marre d'avoir cette génération
01:05:05qui est en train de pourrir leur vie,
01:05:07comme je le disais tout à l'heure.
01:05:09Je prends souvent des Uber, je parle avec les gens
01:05:11dans les Uber, les chauffeurs, ils vous disent
01:05:13moi je me lève à 5h du matin pour bosser,
01:05:15et c'est souvent des gens d'origine
01:05:17algérienne ou tunisienne, moi je me lève
01:05:19à 5h du matin, je bosse comme un malade
01:05:21et on me regarde de travers aujourd'hui,
01:05:23parce que vous avez ces petits couillons qui sont
01:05:25de la quatrième génération qui sont en train
01:05:27de mettre la pagaille, ils en ont marre aussi.
01:05:29Et c'est eux qu'il faut défendre également
01:05:31parce qu'eux bossent, eux sont intégrés
01:05:33et eux sont importants pour la société
01:05:35d'aujourd'hui. Un mot rapide,
01:05:37après je vais vous parler de Sophie Minet,
01:05:39parce que moi je défends
01:05:41les valeurs de notre République,
01:05:43de toutes mes forces, et parce que je défends
01:05:45aussi l'école de la République, on doit protéger
01:05:47nos enfants contre ces gens
01:05:49radicalisés. Mais le problème c'est qu'eux,
01:05:51et je le dis avec beaucoup de puissance,
01:05:53on est toujours dans la réaction, dans notre pays.
01:05:55On ne réagit même pas, on est dans l'immobilisme,
01:05:57excusez-moi, 6 ans pour agir,
01:05:59moi je n'appelle pas ça la réaction,
01:06:01excusez-moi, 6 ans pour agir, c'est l'immobilisme.
01:06:03On aurait été même dans l'action si on était plus vite.
01:06:05C'est ce que je dis.
01:06:07Je sais ce que je dis.
01:06:09Je voulais vous parler
01:06:11de Sophie Minet quand même, parce que c'est important
01:06:13de ne pas passer à côté des déclarations de Sophie Minet,
01:06:15c'est toujours exceptionnel.
01:06:17Quand elle parle, secrétaire générale
01:06:19de la CGT, et qui a voulu réagir
01:06:21à Bernard Arnault, vous savez, qui avait dit
01:06:23arrêtez de nous mettre des impôts, vous allez encore
01:06:25augmenter les impôts, vous nous poussez à une seule chose,
01:06:27c'est à partir, vous allez l'entendre,
01:06:29c'est sur Alice, parce que pour elle, elle fait une comparaison
01:06:31entre les grands patrons et les rats.
01:06:33Elle dit les grands patrons c'est les rats qui quittent le navire.
01:06:35Je vous promets
01:06:37qu'on est chez les dingues. Écoutez-la.
01:06:39Écoutez, ce chantage à l'emploi,
01:06:41on n'en peut plus. Pour rester sur
01:06:43le cas de Bernard Arnault,
01:06:45c'est seulement 20% de ses salariés qui sont en France
01:06:47aujourd'hui, donc le made in France est très
01:06:49relatif. Et ses propos,
01:06:51ses comportements sont à l'image
01:06:53du comportement des grands patrons aujourd'hui qui
01:06:55coulent le pays. Ils n'en ont plus rien à faire
01:06:57de la France. Ils n'en ont plus rien à faire
01:06:59de l'intérêt général.
01:07:01Leur seul objectif, c'est l'appât du gain.
01:07:03Moi, j'ai envie de dire, les rats quittent le navire.
01:07:05Voilà ce qu'on voit aujourd'hui.
01:07:07– Mais si délocalisation il y a, au bout du bout,
01:07:09c'est quand même des salariés qui perdent
01:07:11leur emploi. Vous pourriez être solidaire
01:07:13de ce combat-là ? – Évidemment,
01:07:15la CGT se bat, et on est bien
01:07:17seuls d'ailleurs, pour dénoncer les centaines
01:07:19de milliers de licenciements qui sont en cours aujourd'hui.
01:07:21Mais malheureusement, les patrons
01:07:23n'ont pas attendu cette annonce
01:07:25d'une surtaxation des plus grandes entreprises
01:07:27pour licencier
01:07:29et délocaliser. – Jean-Christophe,
01:07:31vous croyez qu'elle le croit, ce qu'elle dit ?
01:07:33Quand elle dit les grands patrons coulent le pays,
01:07:35vous croyez qu'elle le croit ?
01:07:37Si elle le croit, je suis très inquiet pour elle,
01:07:39et si elle ne le croit pas, c'est une menteuse.
01:07:41– Moi, je voudrais qu'on lui pose la question,
01:07:43dans son esprit, ça veut dire quoi, cette petite expression ?
01:07:45Parce que quand les rats quittent le navire, c'est que le navire coule.
01:07:47Mais c'est les patrons, elle vous le dit,
01:07:49c'est les patrons qui coulent le navire.
01:07:51– Elle dit bien que le bateau coule.
01:07:53– À cause des grands patrons.
01:07:55– Après, la réalité, c'est que vous avez
01:07:57aujourd'hui un débat
01:07:59surréaliste, parce que les grands patrons,
01:08:01Arnaud, c'est rare quand même,
01:08:03Arnaud, il revient en plus
01:08:05d'avoir fait quand même
01:08:07une mini-campagne
01:08:09trumpienne autour de, non pas de la nomination,
01:08:11mais en tout cas de l'installation
01:08:13de Donald Trump, il vient,
01:08:15c'est un message qui n'est pas tout à fait neutre,
01:08:17il vient de faire un petit voyage, il est relayé par le Medef,
01:08:19Patrick Pouyanné, donc le CAC 40
01:08:21dans son ensemble, si vous voulez, dit,
01:08:23et au-delà, parce qu'une fois que les grands patrons,
01:08:25comme elle le dit, ont parlé,
01:08:27il y a les patrons des ETI, des filières industrielles,
01:08:29puis les patrons des PME qui ont pris la parole,
01:08:31donc on est dans quelque chose qui est aujourd'hui un vrai combat
01:08:33autour de, oui, c'est quoi une entreprise ?
01:08:35Qu'est-ce qu'elle apporte ? Comment on fonctionne ?
01:08:37Qu'est-ce qui se passe en France ? Oui, elle ne dit pas la vérité.
01:08:39La France est le pays qui taxe le plus le travail,
01:08:41ce qu'on appelle l'impôt de production, si vous voulez.
01:08:43On ne taxe pas tant ça la machine,
01:08:45on taxe les gens, on taxe les gens.
01:08:47Et ce que les patrons ne veulent pas, c'est cette fiscalité du social
01:08:49qui est trop importante et qui, là pour le coup, pénalise.
01:08:51– Mais on veut le monter en plus, ils veulent le monter.
01:08:53– Si on apporte 100, il va coûter 200.
01:08:55En réalité, c'est impossible de fonctionner de cette manière-là.
01:08:57C'est comme si vous jouiez au foot demain, si le Paris Saint-Germain
01:08:59jouait avec un boulet quand il vint.
01:09:01– Moi, ce que j'ai du mal à comprendre, c'est pourquoi est-ce qu'en France,
01:09:03il y a cette haine contre les patrons qui réussissent ?
01:09:05Excusez-moi.
01:09:07Quand vous voyez le déchaînement contre Bernard Arnault,
01:09:09quand vous voyez cette dame qui vient vous dire
01:09:11les patrons coulent la France,
01:09:13mais excusez-moi.
01:09:15– C'est son magasin.
01:09:17– Oui, d'accord, mais partout on applaudit.
01:09:19Excusez-moi, un grand patron comme Bernard Arnault,
01:09:21et je suis en admiration devant lui.
01:09:23J'aimerais avoir sa force, son intelligence.
01:09:25– Est-ce que je peux faire un bémol ?
01:09:27Ce qu'on aurait aimé, c'est que des grands patrons
01:09:29peut-être pas Bernard Arnault et autres,
01:09:31moi j'aurais aimé qu'on ait quelques grands entrepreneurs
01:09:33qui entrent en politique
01:09:35et qui fassent le boulot.
01:09:37Moi, franchement, quand je vois Trump et Musk,
01:09:39on peut reprocher beaucoup de choses à Trump et Musk,
01:09:41on a vu ce qu'ils ont fait, sauf qu'à un moment donné,
01:09:43ils quittent leur zone de confort
01:09:45et ils disent ça ne va pas dans le pays, il faut s'en occuper.
01:09:47– Il n'y a pas de bémol dans ce que vous dites,
01:09:49parce que les deux ne sont pas…
01:09:51– André, ils quittent leur zone de confort pour la renforcer.
01:09:53– C'est pas ça aussi.
01:09:55– Non, non, non.
01:09:57Trump avait 10 milliards, il est à 5 milliards.
01:09:59– Oui, mais c'est un marché global maintenant, totalement global.
01:10:01– Mais c'est trop facile Jean-Christophe,
01:10:03le problème, c'est pas une attaque.
01:10:05– C'est pas une attaque.
01:10:07– C'est dire qu'il y va aussi…
01:10:09– Ce que je veux dire, c'est qu'au-delà de ça,
01:10:11le problème en France,
01:10:13nous avons une classe dirigeante qui ne s'engage pas.
01:10:15– Voilà.
01:10:17– Mais c'est très important.
01:10:19– Excusez-moi André,
01:10:21Bernard Tapie,
01:10:23vous vous souvenez de ce qu'il a pris dans la gueule
01:10:25quand il s'est engagé ?
01:10:27Le problème, c'est qu'il y a cette haine.
01:10:29Bernard Tapie, vous croyez qu'il aurait pris tout ce qu'il a pris
01:10:31sur la figure, si il ne s'était pas engagé en politique ?
01:10:33– Jean-Marc et Trump, vous avez vu qui s'est pris dans la gueule ?
01:10:35– Oui, justement, mais c'est ça qui leur fait peur aussi,
01:10:37à un moment donné.
01:10:39Le problème, c'est qu'ils ne sont pas soutenus,
01:10:41il n'y a pas ce soutien.
01:10:43– L'histoire, elle est…
01:10:45– Je sais, mais Sophie Binet fait son boulot.
01:10:47– Oui, elle fait son boulot.
01:10:49– Elle fait son boulot, ça va.
01:10:51– Ils ne sont pas non plus des victimes.
01:10:53– Ils n'ont rien compris à l'économie.
01:10:55– Le CAC 40, ce n'est pas un CAC 40 de victimes.
01:10:57– Excusez-moi, mais c'est des employeurs.
01:10:59– Oui, l'ETI et la PME, c'est compliqué en France, je vous le redis.
01:11:01– Pourquoi personne n'ose dire bravo à Bernard Arnault ?
01:11:03Excusez-moi, pourquoi on n'ose pas dire que c'est une réussite formidable ?
01:11:05Que c'est le numéro un mondial du bus ?
01:11:07– Il le sait.
01:11:09– Il le sait, mais c'est pas en lui qu'on le dit.
01:11:11– Il a fait l'écho à sa commotion.
01:11:13– Un dernier mot.
01:11:15– C'est le grand patron, mais ils doivent participer à l'effort, quand même.
01:11:17– Mais vous croyez qu'ils ne participent ?
01:11:19On est le pays le plus taxé.
01:11:21– Justement, mais c'est qui qui…
01:11:23Les taxes directes et indirectes, qui les subit ?
01:11:25C'est les Français.
01:11:27– Mais non, ils ne payent pas l'impôt, Bernard Arnault.
01:11:29Excusez-moi, quand ils donnent de l'argent pour Notre-Dame,
01:11:31on le critique.
01:11:33Quand on est chez les fous, on se rit.
01:11:35Il fait des dons pour Notre-Dame, on le critique.
01:11:37Excusez-moi, merci, c'est fini.
01:11:39– Vous n'en pouvez pas parler.
01:11:41– On se retrouve dimanche…
01:11:43Non, lundi, à 10h35.
01:11:45À lundi, d'ici là, soyez prudent.

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