La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, vient de voter l'interdiction de la vente en ligne et dans les commerces du protoxyde d'azote, plus communément appelé le "gaz hilarant". Le texte sera soumis la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Voilà qui satisfait les professionnels de santé, les médecins addictologues , qui s'inquiètent des ravages de cette substance, auprès de jeunes consommateurs. A haute dose, ce gaz, que l'on trouve dans des bonbonnes, très facilement, est très nocif, pour le cerveau, il peut perturber la marche, rendre dépressif. À Lyon, l'an dernier, une trentaine de jeunes ont dû être hospitalisé pour des troubles graves.
Regardez RTL Evènement du 30 janvier 2025.
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00:00Et c'est donc l'info de la nuit. Cette collision spectaculaire dans le ciel américain au-dessus de Washington, tout près de la Maison Blanche.
00:09Collision entre un avion de ligne d'American Airlines qui transportait 64 personnes et un hélicoptère militaire.
00:15Les deux appareils se sont écrasés dans le fleuve Potomac où les recherches sont en cours pour tenter de retrouver d'éventuels survivants.
00:21Et nous sommes en ligne avec Michel Polacco, spécialiste des questions aéronautiques. Bonjour et merci d'être en direct avec nous sur RTL ce matin, Michel Polacco.
00:28On est très frappé par l'image de l'accident parce qu'on voit vraiment l'hélicoptère qui fonce tout droit sur l'avion avant de le percuter.
00:35Qu'est-ce qu'il a pu se passer d'après vous ? Est-ce que ça peut être un accident ?
00:39Oui, c'est évidemment un accident. Mais si vous voulez, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un problème de compatibilité entre des systèmes anticollisions civils et militaires.
00:49Alors, d'une part, vous avez les contrôleurs qui ont des radars et qui, évidemment, sont en contact avec les aéronefs qui utilisent leur espace aérien.
00:56Manifestement, ça n'était pas le cas. L'hélicoptère Black Hawk n'avait pas activé ses systèmes pour pouvoir être vu par les contrôleurs civils.
01:06Et d'autre part, il n'était pas en contact avec les contrôleurs civils alors qu'il était dans une zone d'approche d'aérodrome dans laquelle il ne peut pas pénétrer sans autorisation.
01:15Et puis, quant à l'avion civil, lui, il a des systèmes de détection à son bord, mais ces systèmes de détection ne l'ont pas alerté puisque les dispositifs de l'hélicoptère n'étaient pas activés.
01:25Alors, comme l'hélicoptère arrivait de l'arrière-droite, et bien évidemment, l'équipage qui était concentré sur son approche finale sur l'aéroport Washington national Reagan ne pouvait pas les voir.
01:37Ils étaient derrière, à droite, et eux étaient dans un très beau ciel lumineux où il y avait énormément d'autres aéronefs, des tas de lumières au sol, quelques étoiles sans doute.
01:47Et dans tout ce capharnum lumineux, c'est absolument impossible d'y voir quelque chose.
01:52Donc voilà, c'est la faute à pas de chance.
01:54Vous parlez de système pas activé, c'est volontairement pas activé, ça peut être un oubli ? Comment vous expliquez ça ?
02:02Je pense qu'il y a certainement une erreur, peut-être une faute de la part de l'équipage militaire.
02:08Parce qu'évidemment, la mission des militaires, en lumière générale, c'est de ne pas être vu, c'est de voir sans être vu.
02:14Alors que la mission des civils, c'est de voir et d'être vu.
02:17La mission des contrôleurs, c'est de tout voir, sauf évidemment ce qu'on leur cache.
02:21Et là, ils ont détecté cet hélicoptère militaire, mais ils l'ont détecté avec un écho qu'on appelle primaire, c'est-à-dire avec très peu de précision,
02:29parce que l'hélicoptère militaire n'avait pas activé ses systèmes pour être vu.
02:33Imaginez la situation en voiture.
02:36Quand on voit l'hélicoptère qui fonce, le pilote de l'hélicoptère, avec ses yeux, il voit l'avion qui est en face de lui.
02:43Il n'y a pas un moment où il a le temps de se dire, là, il y a un problème, on fonce dans notre appareil.
02:46Ça dure quand même quelques secondes qui paraissent interminables quand on voit les images.
02:50Oui, alors ça dépend des angles de vision.
02:52Deuxièmement, ça dépend si les pilotes étaient en train de regarder à l'extérieur ou pas.
02:56Est-ce qu'ils savaient qu'ils étaient en train de franchir la ligne d'approche de l'aéroport de Washington National ?
03:02Est-ce qu'ils avaient bien préparé leur navigation ?
03:05Tout ça, ce sont des questions auxquelles il va falloir trouver des réponses.
03:09Manifestement, ils n'auraient pas dû être là, c'est sûr.
03:12Deuxièmement, ils auraient dû être visibles, ça c'est sûr.
03:14Or, ils n'étaient pas visibles et ils étaient là.
03:16Donc, il y a certainement un problème de la part des militaires.
03:19Quant aux civils, ils ont fait ce qu'ils ont pu.
03:21Ils l'ont quand même aperçu, mais ils n'ont pas prévenu l'avion
03:24parce qu'ils étaient en train d'essayer d'entrer en contact avec ce militaire pour lui dire de dévier sa trajectoire.
03:30Donc, vous voyez, il y a eu une combinaison d'un certain nombre d'événements très défavorables
03:34dans lesquels, manifestement, l'hélicoptère militaire a un rôle très, très important.
03:39Il effectuait, on le rappelle, un vol d'entraînement.
03:41« Il semble que ce crash aurait dû être évité », dit Donald Trump, le président américain.
03:45En un mot, Michel Polacco, vous diriez la même chose ?
03:50Je le dirais, comme je le dis de tous les accidents ou toutes les catastrophes aériennes.
03:54Quand on les analyse avec du recul, on s'aperçoit toujours qu'il y a des tas de choses
03:58qui auraient permis d'éviter que ça se produise et que malheureusement,
04:02quelques éléments, souvent des facteurs humains, c'est très souvent des questions humaines,
04:06ont fait que ça s'est quand même produit.
04:08Voilà, je ne vais pas vous citer maintenant tout de suite des exemples,
04:11mais croyez-moi, j'en ai malheureusement beaucoup.
04:13Merci beaucoup, Michel Polacco, d'avoir été en direct avec votre expertise pour nous aider.