Avec Olivier et Baptiste
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NewsTranscription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— J'avais promis de redonner la parole à Olivier et Baptiste. Eh bien c'est le cas. C'était hier.
00:09Eh bien vous allez pouvoir poursuivre. Olivier, bonjour. — Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour, Baptiste.
00:14— Voilà. Vous vous retrouvez tous les deux. Je suis très heureux, parce qu'il faut tenir ses promesses.
00:20Olivier, on parlait hier de sentiment de submersion. Qu'est-ce que vous vouliez ajouter par rapport à ce que vous avez dit hier ?
00:28— Alors, Baptiste avait fini en disant que par exemple, dans les populations migrées, prenez les travails les moins gratifiants
00:36et les moins bien payés. C'est vrai pour une partie. C'est faux pour une autre. Moi, je soigne des ingénieurs qui sont marocains, tunisiens,
00:43des mecs qui sont en BAC+, 5, 6, 7, qui sont dans la tranche vraiment des gens les plus éduqués, soit parce qu'ils ont été éduqués là-bas.
00:50Regardez l'exemple des médecins étrangers qu'on fait venir. Les mecs qui sont BAC+, 10, ils sont excellents.
00:55Ils ont tourné nos hôpitaux. Mais c'est vrai qu'il y en a qui sont dans les éboueurs. Mais typiquement, sur les éboueurs, ça amène de l'homme au moulin,
01:00je trouve, personnellement. C'est que les éboueurs, pour moi, en tout cas la collecte des ordures, ça devrait être un job d'étudiant.
01:06Vous bossez de 5 à 7, et à midi, au RU, vous avez de quoi manger. Et le soir, vous avez un studio. C'est typiquement l'exemple pour moi
01:14pour lequel l'immigration n'a aucun sens. Maintenant, encore une fois, je me place toujours d'un point de vue économique, parce que si on se place
01:21d'un point de vue sociétal et culturel, tout de suite, l'argument, comme disait Hubert Védrine, l'argument atomique, c'est vous êtes raciste,
01:28vous êtes du Front National, donc vos arguments n'ont plus raison d'être. Et du coup, et à la limite, ça, si c'était vrai, je ne me sens plus, moi,
01:36en tant qu'homme qui vient de vous traiter de raciste et de Front National, je n'ai plus besoin de justifier mes arguments à moi.
01:42Donc je n'ai jamais aucune justification économique. Moi, si les gens de tout ce pays me disaient, on a fait un calcul, c'est la cour des comptes,
01:50tous les ans, on a tel type de richesse, on est à tant, on a tel type de déficit, donc ça veut dire qu'on va plafonner les entrées à tant,
01:56et puis on verra quand on aura mis le truc à l'ombre. Moi, dans les gens les plus beaux que je sois, c'est toujours des populations immigrées.
02:02Dans les gens qui votent Front National, j'ai énormément de gens qui viennent du Maghreb, parce que nous ne nous voilons pas la face.
02:08À chaque fois que les conversations deviennent difficiles, c'est parce qu'on a une suspicion de racisme envers le Maghreb.
02:14Indépendamment des problèmes liés à la pauvreté, à la violence qui est issue de la pauvreté d'une partie du Maghreb, des gens qui viennent du Maghreb,
02:21la problématique pour moi, elle est surtout que les gens sont pauvres parce qu'il n'y a pas de boulot.
02:25— Bien sûr, bien sûr. Alors Olivier, on va donner la parole à Baptiste, quand même. Baptiste.
02:30— Oui. Bonjour Jean-Jacques. Bonjour Olivier. — Oui, bonjour. — Un plaisir de vous retrouver.
02:35— Vous voyez, vous vous retrouvez tous les deux, j'avais promis. — Je vais faire ça une fois par semaine ou une fois par mois. Ça serait sympa.
02:40— Bah c'est vrai, c'est vrai. Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Je vais réfléchir. Allez-y, Baptiste. Qu'est-ce que vous vouliez dire ?
02:46— Non, mais je suis aussi d'accord avec Olivier. C'était la sensation. La meilleure aussi, c'est qu'il faut pas non plus avoir des discours trop courts
02:54et faire trop de raccourcis sur un sujet aussi important. Mais je trouve que l'argument économique, il est quand même relativement mis en avance.
03:02Il n'y a pas simplement le fait que ces gens viennent et dossent, etc., sur des boulots un peu moins passionnants.
03:09Il y a aussi le fait qu'il y a beaucoup d'études qui sortent sur le fait que l'immigration apporte beaucoup économiquement à la France.
03:17Pas juste parce que c'est des gens qui ont reconstruit notre pays quand il avait été détruit, mais même encore maintenant.
03:23Moi, il se trouve qu'avec ma femme, on vient d'avoir un bébé. Et dans notre parcours médical, effectivement, on a été heureusement
03:30qu'il y a de plus en plus de médecins qui sont issus de l'immigration, parce que sinon, on aurait été bien à l'abandonner.
03:37Donc c'est ça qu'ils font pas, les bouleurs. Donc je pense que l'argument économique, il existe. Mais le problème, c'est que le débat,
03:43il est tellement pourri par des arrières-pensées et par des déclarations comme ça. Pourquoi il fait cette déclaration, Bérou ?
03:51Qu'est-ce que ça veut dire ? Il est Premier ministre. Il doit nous emmener, il doit nous donner la vision. Qu'est-ce que ça veut dire de céder ?
03:57Enfin qu'est-ce que ça veut dire de parler de sentiments ? — Vous lui reprochez... Baptiste, on va demander. Olivier, vous lui reprochez cette déclaration ?
04:04— Bien sûr. — Vous aussi ? — Indépendamment du fait qu'on puisse penser qu'elle soit juste ou non, c'est un point de vue communication.
04:11Je me suis même demandé si, en sous-main, il y avait pas des tractations pour offrir une sorte de sortie au PS.
04:18— Alors moi, je voudrais faire une remarque, messieurs, et vous dire simplement que compte tenu que quand même c'est très français
04:27de débattre autour d'une expression employée par le Premier ministre alors que le monde est en train de changer, qu'on a des guerres un peu partout,
04:37qu'on a Donald Trump qui arrive au pouvoir qui bouscule les règles, les règles, et nous, en France, on est encore à débattre autour d'une expression
04:46employée par le Premier ministre. Est-ce que vous ne pensez pas que c'est un peu dérisoire ? — Ça commence comme ça, Jean-Jacques.
04:52C'est-à-dire qu'on dit « C'est pas grave, Trump, c'est un joyeux drill ». Il commence par dire « Je vais renommer le Golfe du Mexique Golfe de l'Amérique ».
04:58Et ça finit en envahissant le Groenland et en allant déstabiliser toutes les démocraties en Europe. Donc en fait, je suis d'accord avec vous sur le principe.
05:06Il y a un truc qui tourne en ce moment. On dit « Les Américains sont en train de préparer à envoyer des hommes sur Mars », alors qu'en Europe,
05:11on a réussi à faire en sorte que les bouchons de bouteilles soient attachés aux bouteilles. Évidemment, quand c'est une ville comme ça...
05:18— Vous êtes d'accord ? — Justement, je pense que Baptiste et moi, on se reçoit sur beaucoup de trucs. Mais là, on a un point de différence.
05:28C'est que justement, on se met à jouer sur ce problème de sémantique à cause de la gauche qui, depuis Mitterrand, a pas arrêté
05:34que d'ostraciser l'extrême-droite pour dire « Ça scindera la droite de eux ». Et on va dire que la partie qui est plus à droite, on lui parlera jamais.
05:40Et quel que soit ce qu'elle dise, elle aura toujours tort. Et les mecs sont rentrés dans le moule. Et c'est devenu, à mon sens et pour moi,
05:47c'est à cause de la gauche, un problème de sémantique quand on a effectivement un problème de fond. Mais je pense que Baptiste et moi,
05:51on va tirer le même monde, mais par contre pas tout à fait avec les mêmes moyens.
05:54— Bien, merci tous les deux. Olivier Baptiste, c'est passionnant. Nos deux auditeurs, il est 8 h.