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Avec Sabine et Philippe

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##LES_AUDITEURS_ONT_LA_PAROLE-2025-01-15##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Vous avez la parole sur Sud Radio, comme Sabine qui est à Gignac dans l'héros,
00:07qui est une auditrice fidèle et que je salue, bonjour Sabine.
00:11Oui bonjour, bon anniversaire à vous M. Bourdin, je suis ravie de vous entendre.
00:14Moi aussi Sabine, vraiment ravie.
00:16Alors, on le disait avec Jean-François Aquilli, François Bayrou a fait du Bayrou.
00:21Alors il a fait du Bayrou, il a fait de la flûte et du pipo.
00:25Moi je suis très déçue, enfin je ne suis pas très déçue au point de tomber de ma chaise,
00:30puisqu'on connaît M. Bayrou depuis très très longtemps.
00:34Le problème de ce monsieur, c'est qu'il n'a jamais pris position pour aucun parti,
00:38et le fait de rester assise comme ça entre deux chaises à un moment donné,
00:41quand on ne choisit pas son camp, on se met les pieds dans le tapis et on n'a plus rien à dire.
00:46Voilà, donc j'ai perdu une heure et demie de ma vie hier, pour pas grand-chose,
00:49et avoir plus de questions que de réponses.
00:52– Bon, qu'est-ce que vous vous posez comme question ?
00:55La première question, la question essentielle pour vous Sabine.
00:58– La réforme des retraites, l'abrogation de la loi, j'étais dans la rue,
01:01et j'essaierai encore s'il fallait, parce que c'est une horreur,
01:04quand on a commencé jeune, et le bout du tunnel on ne le voit pas.
01:08Donc voilà, moi c'est la réforme des retraites en priorité.
01:10– Bon, vous ne croyez pas à la réunion des partenaires sociaux,
01:14qui vont essayer de revoir cette réforme ?
01:19– Je crois que même si on trouvait la solution qui solutionne le tout,
01:22on sera quand même renvoyés chacun dos à dos, et il ne se passera rien,
01:26et la réforme Borne, on l'aura encore dans la tête pendant plusieurs années,
01:29et je pense que ce n'est pas terminé.
01:31Voilà, donc je n'y crois pas du tout, c'est pas qu'on ne s'entendra pas,
01:33c'est que même si on s'entend, on ne trouvera pas la plus baie,
01:36que les caisses sont en train de couler, que l'argent il n'y en a plus,
01:39et qu'il faudrait en chercher, donc il faudra travailler de plus en plus tard.
01:42– Merci Sabine pour cette réaction, dans tous les cas, franche et directe.
01:47Philippe est à Narbonne, bonjour Philippe.
01:49– Bonjour.
01:50– Je donnais les chiffres de la consommation de cocaïne,
01:53on est à 1 100 000 consommateurs de cocaïne en France en 2023,
01:58forte augmentation, alors consommation stable sur le cannabis,
02:02augmentation de la consommation de la MDMA-Extasy,
02:06et augmentation de la consommation de l'héroïne.
02:08Vous êtes un ancien consommateur de cocaïne Philippe ?
02:11– Oh oui, un ancien consommateur occasionnel.
02:16– Occasionnel.
02:18– Oui, j'ai quand même pas mal bougé,
02:19avant j'étais beaucoup sur du côté, on va dire Haute-Savoie, Genève,
02:23donc là avec une facilité déconcertante,
02:25vous en trouvez dans toutes les couches de métiers.
02:27– Oui, on en trouve partout.
02:29– Quand on est restaurateur, je gère les serveurs, les cuisiniers,
02:34pour tenir souvent les cadences, mais c'est surtout festif,
02:36et ça touche vraiment tous les milieux, sans exception.
02:39– Vous en avez consommé combien de temps Philippe ?
02:42– J'en ai consommé 15 ans.
02:43– 15 ans ?
02:45– 15 ans.
02:45– Les conséquences ?
02:48– Écoutez, moi j'ai pas eu trop de conséquences,
02:50alors ça coûte un peu de l'argent,
02:52mais le problème c'est que vous vous retrouvez en soirée,
02:54et vous ne vous retrouvez qu'avec des gens qui consomment.
02:56À l'époque, il n'y avait pas une discothèque,
02:58il n'y avait pas une soirée où il n'y en avait pas.
03:00C'est devenu d'une banalité infrigeante.
03:03Là maintenant je suis dans Lourdes, je suis dans un petit village,
03:07même dans les petits villages, vous vous en trouvez de partout.
03:09Ça c'est démocratique, c'est la drogue du riche, comme on l'appelle,
03:12c'est festif, les gens sont désénivés,
03:15ont envie d'oublier, de faire la fête, de faire des projets,
03:17donc ils ne prennent pas.
03:19Et ce qui m'ennuie le plus, c'est qu'on associe très souvent,
03:21on parle souvent de drogue, et on met toujours le cannabis avec.
03:24Et ça, ça me dérange énormément.
03:26C'est pas parce qu'on fume du cannabis
03:27qu'on tombe automatiquement dans la drogue dure.
03:29– Oui, bien sûr, parce que la cocaïne est une drogue dure,
03:33il faut le dire, ce n'est pas une drogue de fête.
03:37C'est une drogue dure et dangereuse.
03:39Disons-le, Philippe.
03:41– C'est une drogue dure et dangereuse,
03:42mais c'est surtout une drogue psychologique.
03:43Les personnes qui ont des problèmes,
03:44on va dire, qui sont un peu faibles psychologiquement,
03:47c'est une drogue qu'il ne faut absolument pas prendre.
03:50C'est une catastrophe, ce n'est pas un manque physique,
03:52c'est un manque psychologique.
03:54– Merci Philippe pour ce témoignage,
03:56merci, un avertissement, vous êtes un ancien consommateur.
03:58Il est 8h, vous êtes sur Sud Radio.
04:00Deux chiffres à propos de la drogue,
04:03chiffre d'affaires du trafic de la drogue en général,
04:05entre 3,5 et 6 milliards d'euros par an en France,
04:08et le coût social pour les finances publiques,
04:10c'est-à-dire pour nous tous, est de l'ordre de 8 milliards d'euros.
04:14Ça nous coûte, le trafic de stupéfiants,
04:17en soins, etc., 8 milliards d'euros.
04:20Il est 8h.

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