Avec Kamel et Romina
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00:00— Kamel est avec nous à Avignon. Bonjour, Kamel. — Bonjour, M. Bourdin.
00:04— Ça va. Vous avez entendu l'invité que j'avais, là, sur le Mexique, Frédéric Saliba, sur la mexicanisation
00:12et surtout sur ce qui se passe au Mexique. 30 000 morts par arme à feu par an. Vous vous rendez compte ?
00:19— C'est ce qu'on retrouve... Les morts qu'on retrouve, mais ce qu'on ne retrouve pas, on ne les voit pas cotabilisées,
00:24— Oui, en plus. — Mais bon, de toute façon, quand on parle de mexicanisation en France, ce qui m'étonne, hein, ce qui m'étonne,
00:30c'est que déjà en Espagne, déjà, la mafia, disons, latino-américaine, comment elle s'est déjà fait implanter ?
00:40Déjà, la police en Espagne, déjà, disait qu'ils avaient trouvé des propagandes pour former des gangs en Espagne, déjà,
00:49par rapport à la drogue. Donc ce qui m'étonne, c'est qu'en sachant ça, déjà, ça fait longtemps que j'avais entendu cette histoire-là
00:56et que j'avais un peu regardé un peu cette histoire-là, ce qui m'étonne, c'est qu'en France, aujourd'hui, on parle de mexicanisation.
01:03Excusez-moi, je veux pas énerver. Je veux pas nous prendre pour des cons. Voilà.
01:07— Oui. Augmentation des flux de marchandises, augmentation de la circulation des armes.
01:13Tout ça, c'est du blablabla. De toute façon, tout ce qu'on sait, c'est que par rapport à la drogue, quand on parle de drogue,
01:18on parle automatiquement dans son packaging, il y a des armes. C'est automatique. Ça, s'il y a de la drogue, il y a des armes.
01:24Ça, c'est... On va pas se... Mais aujourd'hui, là, aujourd'hui, il y a urgence. Là, il y a des gens qui se montrent avec des cagoules
01:30et ils se présentent en tant que... Voilà. Donc aujourd'hui, si on fait rien, d'ici même pas, moi, je pense que pour moi,
01:37personne n'en... On est à la limite du retard, quoi. Là, je pense qu'ils se sont implantés déjà. Voilà.
01:44— Bon. Eh bien écoutez, tout à l'heure, Bruno Rotaillot va présenter son plan antidrogue. Nous en parlerons.
01:49Il sera demain à Marseille avec le ministre de la Justice. Nous allons parler de son plan antidrogue, évidemment.
01:54Il sera sur l'antenne de Sud Radio. C'est Sud Radio qui fait l'événement ce matin. Donc le ministre de l'Intérieur, 8h30-9h, ne le ratez pas.
02:03Merci. Romina est à Vigues de Bigorre. C'est dans les Hauts-de-Pyrénées. Bonjour, Romina.
02:09— Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour. — Merci vraiment d'être avec nous. Vous êtes déléguée de parents d'élèves.
02:13Et tout à l'heure, j'évoquais cette étude qui est parue hier soir. Les principaux de collèges et les proviseurs de lycées
02:21sont le plus souvent confrontés à la colère, aux interventions et même à la violence de la part de certains parents d'élèves.
02:28Vous êtes déléguée de parents d'élèves. Ça se dégrade, ces relations entre les directeurs d'établissements et les parents d'élèves ?
02:35— Alors ça se dégrade. Je crois que c'est un constat qui est fait depuis quand même quelques années.
02:39— Oui. Mais ça s'accélère, là, dit-il. — Ah, c'est sûr que ça s'accélère. Après, vous savez, c'est la société qui est comme ça.
02:45Quand on voit ce qui se passe à l'Assemblée et ce dont on a brevé les gens pendant 15 jours, à savoir les débats houleux
02:53entre Trump et Harris ou dans lesquels on les voit s'injurier mutuellement, je crois que les gens en viennent à comprendre
02:59que le dialogue, ça se passe comme ça. Et ça se passe comme ça partout, parce que ça se passe comme ça dans l'école,
03:04mais ça se passe comme ça pour les mères, avec les policiers, les infirmières. Et on est dans une société qui ne supporte plus la frustration.
03:11— Ah, ça, alors là, j'aime ce que vous dites, Romina. C'est tellement vrai, ce que vous dites. On est dans une société qui ne supporte plus rien,
03:19surtout, Romina, et qui ne supporte plus la frustration, qui ne supporte plus l'autorité, qui ne supporte plus rien, plus rien.
03:28La hiérarchie. Vous avez raison. Vous avez raison. — Donc voilà. Alors nous, des fois, on recadre.
03:34— Comment faites-vous ? Vous devez faire le tampon, vous. — Voilà. Alors voilà. Moi, j'ai recadre. C'est-à-dire que je convoque,
03:40je fais des réunions. Il y a un maire qui nous ouvre une salle. Et il jette le jus. Et allez, on y va. Et c'est vrai, on sent que les gens,
03:47en fait, n'arrivent pas même à comprendre, même à identifier des fois d'où vient cette colère, les insultes qu'ils jettent,
03:54pourquoi ils en ont après telle personne. Ils ne le savent même pas. Ils ne l'identifient pas. Ils savent juste qu'ils se font en eux de colère, quoi.
04:00Et on se demande d'où ça vient. — Oui. Évidemment, Romina. Évidemment. Évidemment, vous avez vu. Et parfois, ça va jusqu'à la violence.
04:10— Oui, bien sûr, parce que quand on ne sait pas discuter, quel autre moyen que celui-là ? On ne sait pas discuter.
04:17— Et on conteste tout. Une note, une sanction. — Une sanction, une exhumation. Oui, bien sûr.
04:24— Un emploi du temps qui paraît désagréable aux parents. — Voilà. Donc on essaie de réexpliquer. Et puis bien sûr, il y a des choses aussi
04:36qui sont peut-être à revoir. Mais je pense que ça peut se faire dans un autre climat que celui-là, effectivement.
04:41— Merci beaucoup, Romina. Merci. Et merci d'être avec nous le matin, Romina. Ça me fait plaisir.
04:46— Je suis toujours avec vous, Jean-Jacques. — Ah mais ça me fait plaisir. Merci, Romina. Merci à Vic de Bigorre.
04:52Il est 8 h. C'est un plaisir de vous avoir là. 8 h. Rémi André, Le Temps, tout de suite.