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Avec Jean-François Achilli et Maxime Lledo

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-10-02##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04– Bien, Michel Barnier, si nous revenions sur Michel Barnier,
00:08qui a tenu la tribune de l'Assemblée Nationale hier,
00:12dites-moi Benjamin, il a joué un peu les tontons-flingueurs hier à l'Assemblée.
00:17– C'était du brutal. – C'est exactement, c'est du brutal.
00:22Et pourtant il était resté très courtois au début, pendant son discours,
00:25impassif face aux chahuts qu'il y avait dans l'Assemblée.
00:28Bon, il s'est rattrapé, effectivement, ensuite,
00:29au moment de répondre à chacun des présidents de groupe,
00:31et ça a commencé, vous en avez parlé, avec la patronne du groupe LFI, Mathilde Panot.
00:36– Madame la Présidente Mathilde Panot, elle est là.
00:39Où est-ce que vous avez trouvé que je cherchais à vous faire peur ?
00:42Ah bon ? Ah ben je suis rassuré, voilà.
00:46J'ai quand même du mal, Madame la Présidente,
00:48ça fait peut-être trop longtemps que je ne suis pas revenue dans cette Assemblée,
00:52mais j'ai du mal à comprendre votre ton et votre agressivité.
00:57Et moi je vais vous dire une chose, Madame la Présidente,
00:59plus vous serez agressive, plus je serai respectueux.
01:02– Et après Mathilde Panot, Éric Ciotti.
01:04– Président Ciotti, vous avez passé un certain temps à raconter des choses
01:10qui ne sont pas vraies sur la formation de mon équipe gouvernementale,
01:13et moi je vais vous dire, Monsieur Ciotti, je vous connais bien depuis longtemps,
01:17j'ai pas envie de faire des polémiques avec vous, et puis j'ai pas le temps.
01:21– J'ai pas le temps, à qui le tour ? À qui le tour ?
01:23Allez, André Chassaigne, groupe PCF.
01:26– Président Chassaigne, dont j'avais noté la phrase sur les épines,
01:31vous avez vu que je vous écoute, ne vous inquiétez pas,
01:34j'ai bien décidé de mettre mes sabots et de faire attention où je mets les pieds,
01:38ne vous inquiétez pas.
01:38J'ai quand même eu le sentiment, je ne sais pas si je me trompe,
01:41j'espère me tromper, que vous aviez écrit votre intervention avant de m'écouter.
01:47Peut-être que c'était une impression.
01:48– Oui, peut-être que c'était une impression.
01:49La réplique la plus cinglante quand même, ça a été à son prédécesseur, Gabriel Attal.
01:54– Et M. Attal, je serai très attentif à vos propositions d'économies supplémentaires,
02:00très attentif, pour faire face à un déficit que j'ai trouvé en arrivant, voilà.
02:07– Oui, on connaît la façon, ah non, c'est...
02:15Oui, il n'hésite pas.
02:18– Ah oui, qu'est-ce que vous en pensez ?
02:20– Oui, Gabriel Attal qui était en train d'applaudir sur le début de la phrase.
02:23– Oui, mais qui restait en suspens.
02:25Non, mais c'est une façon, en réalité, c'est une façon, par-delà l'anecdote,
02:29c'est savoureux d'entendre ces extraits pêle-mêle,
02:32mais c'est une interpellation des Français.
02:34Qu'est-ce qui s'est passé avec cette dissolution et puis ces législatives,
02:41on va dire, qui ont abouti à un échec, les trois blocs ?
02:44Eh bien, on va dire que le pouvoir s'est déplacé.
02:47Désormais, vous avez un président qui est volontairement en retrait,
02:50il essaie de briller à l'international,
02:52il ne peut plus rien faire à l'échelon domestique, hexagonal.
02:56Et vous avez un Premier ministre qui déboule à l'Assemblée nationale,
02:58qui dit, bon, ben voilà ce qu'on va faire, et au travail.
03:01Donc, c'est au parlementaire, il leur a dit...
03:03– Et je vais travailler avec vous.
03:04– Il leur a dit, c'est à vous de discuter entre vous.
03:06– Ce qui est le contraire de ce qui s'est passé auparavant.
03:08– Ah ben oui, nous sommes revenus à un système des partis,
03:12et puis, au fond, il essaie de responsabiliser les partis en présence,
03:17et il interpelle les Français.
03:18Il leur dit, si ça rate, ce n'est pas de mon fait.
03:20– Il leur rappelle la réalité, surtout Jean-François a raison.
03:23C'est-à-dire que moi, contrairement à vous, je suis là pour travailler,
03:25je ne suis pas là pour être dans la posture et dans la caricature.
03:27Surtout que la plupart des personnes avec qui il a échangé,
03:31à qui il a rappelé une certaine vision de la réalité,
03:33ce sont des gens qui n'ont pas voulu prendre de risques.
03:35La gauche n'a pas voulu aller au pouvoir,
03:37ils ont boycotté les quelques solutions.
03:39La droite, maintenant qu'elle y est,
03:40c'est quand même rangé, on va dire reculons, derrière Michel Barnier.
03:44Et c'est un euphémisme.
03:45Et moi, je suis toujours à bas sourdi du comportement
03:46d'une partie de la minorité présidentielle
03:49qui passe son temps, si vous voulez, à dire ce qu'il faut faire.
03:51Or, la plupart de la situation…
03:52– Qu'à l'ARN, ils ne veulent pas gouverner qu'avec l'ARN.
03:54– Oui, exactement.
03:55Mais même lire des tribunes, notamment dans des journaux du dimanche,
03:59d'anciens députés, d'anciens mômes du gouvernement
04:01qui expliquent comment il faut gérer l'économie de ce pays,
04:04on a envie de leur dire, mais ça fait 7 ans.
04:06– Mais quand il dit faire beaucoup avec peu, il le dit.
04:10– Oui, en reprenant de Gaulle.
04:12– Mais quand il dit cela, qu'est-ce qu'il dit au fond ?
04:15Il leur dit, allez, au travail, et puis si vous votez la censure,
04:18si vous me dégagez, vous serez comptable devant les Français.
04:20– Il a quand même un peu coupé l'herbe sous le pied de toutes les oppositions,
04:25qu'elles soient de gauche ou de droite, tout le monde.
04:26– Il a fait du pragmatisme.
04:27– Qu'elles soient du RN ou de l'FI.
04:29– Il a fait du pragmatisme.
04:30– Il a fait du pragmatisme, parce qu'il leur dit, allez-y.
04:33Chiche, il leur dit chiche.
04:34Moi, je vous propose de travailler avec moi, chiche.
04:39– La main est tendue.
04:41– La main est tendue, mais si vous la refusez, censurez-moi.
04:43– Le plus spectaculaire, c'est d'épingler Gabriel Attal,
04:47c'est-à-dire, au fond, l'ancienne majorité du président Emmanuel Macron.
04:52C'est-à-dire que lui, le premier ministre d'Emmanuel Macron,
04:54on va donc plus vers désormais un scénario de cohabitation.
04:58– Ah oui, ça c'est sûr.
04:59– Claire et nette.
05:00– Et même sur l'étranger, pardon, c'est une pique.
05:03– Quand il rend hommage.
05:04– La position de la France doit être sans arrogance.
05:11– Et quand il rend hommage, lui, spontanément, il se fait applaudir
05:14aux 58 parachutistes français du Drakkar.
05:16– Il dit, l'influence ne se décrète pas, mais se construit patiemment,
05:19défendant nos intérêts, sans arrogance.
05:22– Surtout après les semaines qu'on vient de vivre.
05:25C'est-à-dire, après l'éviction d'une violence inouïe de Thierry Breton
05:29pour être remplacé par Stéphane Séjourné.
05:30Et je crois que ce n'est pas une insulte de dire que beaucoup de gens
05:33n'ont toujours pas compris ou ont un peu trop bien compris
05:35pourquoi Stéphane Séjourné s'est retrouvé à ce poste.
05:36Et il y a surtout eu les dernières déclarations d'Emmanuel Macron,
05:39justement, l'absence d'Emmanuel Macron et de la prise de position de la France
05:42sur ce qu'il se passe actuellement au Liban.
05:44C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron est capable de faire une vidéo devant l'Elysée
05:48en pleurant après l'opération des Breepers,
05:49mais on n'a pas eu de prise de position forte de la France
05:53depuis quelques jours où la région est dans de vives tensions.
05:55– Là, il a réagi cette nuit, il y a eu un conseil de défense.
05:58– Plus que sobrement.
05:59– L'hommage de Michel Barnier aux 58 parachutistes de Drakkar,
06:04on l'était en 1983, c'est une vieille histoire,
06:06mais c'est toujours présent dans les esprits.
06:09Des victimes françaises de ce qui était les prémices du Hezbollah,
06:13oubliées par Emmanuel Macron, le président de la République,
06:15quand il fait sa vidéo adressée au Liban.
06:17– Exactement, c'est vrai.
06:18– Et hop, une pierre dans le jardin de l'Elysée.
06:20– Il en parle, mais exactement.
06:22Je suis bien d'accord, merci messieurs.
06:23Merci Olivier Faure, le patron du Parti Socialiste sera notre invité
06:27dans quelques minutes, vous êtes sur Sud Radio, vous n'en ratez rien.
06:31Le rappel des titres de l'actualité, tout de suite avec Maxime Trouleau.

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