L’éditorialiste politique étrangère, Vincent Hervouet, parle de la situation compliquée entre la France et l’Algérie : «Le Quai d’Orsay n’a même pas réussi à obtenir un droit de visite pour voir Boualem Sansal».
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00:00La relation bilatérale, la réalité, c'est que les relations internationales sont fondées sur un principe incontournable qui est la parité, l'égalité.
00:09La relation bilatérale, c'est que, œil pour œil, dent pour dent, on se traite d'une manière vraiment réciproque.
00:16Et l'Algérie, contrairement, on parlait de la Colombie, la Colombie a accepté l'an dernier 124 vols d'expulsion en provenance des États-Unis.
00:27C'est-à-dire un tous les trois jours. Ce qui était différent là, c'est que c'était un vol militaire et que les migrants étaient menottés à bord.
00:35Ce qui a choqué notamment le président colombien qui est un homme de gauche et qui ne pouvait pas faire autrement que s'en indigner.
00:42Mais le Brésilien Lula a été choqué, le Guatémaltèque a été choqué, et l'un comme l'autre, les trois ont finalement accepté.
00:50Ça c'est la première chose. La deuxième chose par rapport à l'Algérie, il y a un éventail de mesures à prendre éventuelles qui est extrêmement large.
00:59On peut effectivement rendre la monnaie de leurs pièces au régime algérien d'une manière qui soit vraiment cinglante, saignante, efficace en tout cas.
01:08Efficace. Pas besoin d'être d'ailleurs public pour que ce soit efficace. On ne le fait pas. On ne fait rien.
01:13– Et pourquoi ?
01:14– Le Quai d'Orsay n'a même pas été foutu d'obtenir un droit de visite, d'aller porter des oranges à Boislem sans salle.
01:20– Je rajoute un dernier point sur l'histoire du Boilem-Naman, le monsieur Doualem, il appelait à faire souffrir et à tuer un opposant au régime algérien.
01:34Eh bien les magistrats français viennent de lui offrir effectivement la dépouille d'un opposant au régime algérien qu'ils font souffrir et qu'ils tuent,
01:44et cet opposant s'appelle Rotaïo Bruno, parce que c'est ça qui est le plus frappant,
01:48c'est que ça fragilise énormément le ministre de l'Intérieur, ce qui vient d'être fait, parce que ça donne raison au régime algérien.
01:54Ils avaient raison, parce qu'ils s'appuyaient pour refouler un de leurs ressortissants, un de leurs compatriotes, au mépris de toutes les lois,
02:03ils s'appuyaient sur le fait que le ministre de l'Intérieur français n'avait pas respecté exactement la procédure judiciaire.
02:09C'est invraisemblable !
02:11Sous-titrage Société Radio-Canada