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00:00Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de Future Of, l'émission,
00:17un épisode spécial dédié au sujet de la vidéo, Total Vidéo, à quoi s'attendre sur l'écran télé
00:23en 2025, un sujet passionnant bien sûr. Et pour en parler, j'ai le plaisir d'être entouré par
00:28Thomas Allemand, VP AdTech et Emerging Channel chez Jellyfish, il me semble qu'il y a eu un petit
00:34ajustement de poste, Philippe Bailly, fondateur de NPA Conseil, et Erwan Noezik, directeur général
00:40de Biggie Media et fondateur aussi de 3QTZ, qu'on dit aussi 314, on peut dire les deux,
00:46disons les deux, et aussi du coup DG de Biggie Media. Merci beaucoup messieurs d'avoir répondu
00:52à notre invitation. On ne va pas vous apprendre quelque chose, bien sûr 2024 a été une année
00:57particulièrement riche sur le sujet CTV, 2025 sera aussi bien sûr très riche, parce qu'on avait
01:03à peine quitté YouTube qui nous disait en novembre qu'ils étaient la première chaîne télé de France.
01:09Bon, il y a eu un petit peut-être des précisions qui ont été apportées depuis, mais Rodolphe Belmer
01:14là, en ce début d'année, remet une pièce dans la machine en disant que le principal concurrent TF1
01:19reste YouTube et que si jamais dans trois ans l'opportunité se présente, ils referont sans
01:25doute une offre pour M6. Alors on a l'impression que depuis deux ans à l'époque, l'autorité de la
01:32concurrence, tout n'était pas très clair. Maintenant le paysage audiovisuel est quand même beaucoup
01:35plus clair et s'il devait y avoir de nouveau une décision, peut-être que la finalité ne serait pas
01:40la même pour TF1 et M6. Cette accélération, est-ce que c'est finalement quelque chose qu'on
01:46ressent réellement ? On va avoir l'occasion d'en débattre et je commence tout de suite avec
01:51vous, Philippe, puisque dans son briefing, mi-janvier, NPA avait notamment apporté des
01:56chiffres sur l'évolution de la consommation télé entre 2023 et 2024. Il se dégage plutôt
02:02une certaine stabilité ? Une stabilité à un très haut niveau sur le téléviseur. On est
02:08à 66 milliards d'heures vues sur le téléviseur l'an dernier. Pour 88% ou pas loin, c'est encore
02:18en linéaire. Pour 3-4%, c'est le replay. Et puis le reste, c'est la SVOD. Et vous verrez,
02:25il manque dans ce total, il manque YouTube, qui est un peu l'éléphant dans la pièce.
02:29Normalement, courant 2025, on devrait avoir une mesure réalisée de la même façon pour tous les
02:37acteurs et ce sera la mesure hybride de médiamétrie. Mais donc c'est plutôt fin du premier
02:42trimestre, voire printemps. Aujourd'hui, ce qu'on peut raisonnablement penser, c'est que
02:48YouTube, c'est à peu près 20% du temps écran. La nuance est importante parce que dans ce temps
02:57écran, il y a encore pour YouTube une grande majorité de smartphones, tablettes, ordinateurs.
03:03C'est-à-dire, ils sont beaucoup moins forts sur la télé que ce soit en France ou dans les grands
03:09marchés. On est plutôt entre 7 et 10% de temps pour YouTube. Oui, donc ça déjà, bon, premier petit
03:16tacle mis aussi à la notion de totale vidéo. Alors, on ne va pas revenir trop sur ce débat-là,
03:20mais on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable. Et c'est vrai que l'écran, déjà,
03:24c'est un premier discriminant. Et pour en venir vraiment sur l'écran télé, donc on voit hors
03:30YouTube toujours une domination de la télé linéaire. Après, ça dépend bien sûr aussi des
03:34catégories d'âge. Il y a quand même cette érosion assez significative. Sensible quand on prend les
03:4425-49 ans, on est plutôt dans un rapport 3-4 entre télé, télé plus replay et SVOD, contre 90-10 sur
03:55l'ensemble du public. Ce qui veut dire que chez les plus âgés, on est plutôt à pas loin de 100% sur
04:02la télé ou le rattrapage et que plus on va vers des tranches d'âge jeune, plus on est vers une
04:08proportion très importante de la SVOD et du streaming en général. C'est souvent ce qu'il
04:13dit sur les 25-49 ans, c'est la moitié télé linéaire, un petit peu de replay, 20% de VOD,
04:20puis le reste, voilà, c'est un quart sur la VOL. C'est un peu le cocktail 2025. Et alors,
04:25comment est-ce que vous, dans vos stratégies, alors que ce soit chez Jellyfish ou chez Bigly
04:29Média, comment est-ce que vous avez ce terrain de jeu qui s'offre à vous, qui s'est fortement
04:34enrichi en 2024 ? Comment est-ce que vous l'appréhendez avec la question quand même de,
04:39voilà, on sait que la télé reste prédominante. Souvent, la VOL ou la VOD étaient finalement un
04:48moyen d'aller chercher de la couverture accrémentale. Est-ce que c'est en train de changer
04:52ou est-ce que c'est toujours le cas et ce sera toujours le cas pour 2025 selon vous ?
04:55Je commence, il y a des évolutions qui se renforcent, tout simplement. Il y a quand même
05:02une baisse d'audience qu'on constate sur la partie télé linéaire, notamment sur des sites plus jeunes.
05:07Donc forcément, ça demande d'adapter un petit peu la stratégie média qu'on peut avoir. Et ce
05:13qu'on constate, c'est qu'on a besoin d'aller chercher pour des très gros annonceurs qui veulent
05:17vraiment construire leur marque, qui ont besoin d'aller chercher des audiences massives, d'aller
05:21travailler des stratégies de complémentarité entre la partie télé linéaire et toutes les
05:25composantes de la télé digitale ou connectique TV, on peut utiliser plein de termes. Et en 2024,
05:30il y a quand même un foisonnement de nouvelles offres sur cette partie ainsi TV qui nous oblige
05:35nous à vraiment comprendre ces offres-là qui sont en train de devenir de plus en plus matures,
05:41donc qui évoluent très rapidement. Et donc, on a besoin de pouvoir proposer à nos clients des
05:46clés lecture très claires de cet écosystème. Si je détaille un petit peu, mais qu'est-ce que
05:52veulent les annonceurs ? Ils veulent être associés à des contenus de qualité, le tout à des prix qui
05:57soient les plus contenus possibles et avec une capacité de ciblage pour bien retrouver leurs
06:02cibles tout en étant volumique. Et donc, pouvoir réaliser la promesse de la CTV, c'est de faire
06:07finalement du marketing de masse, de précision. Alors on reviendra peut-être dans un second temps
06:10dans le détail justement un petit peu de ce cadre que tu viens de fixer, qui permet vraiment de
06:15discriminer les différentes offres sur le marché. Mais bon, la finalité reste la même, donc proposer
06:20quand vous êtes agence à vos clients la meilleure stratégie possible. Chez Bidimedia, est-ce que
06:26Erwan, vous vous inscrivez dans ce que vient de dire Thomas sur l'évolution de ce paysage ? Est-ce
06:32que finalement, VOL, VOD, ça peut être des canaux activables seuls sans télé ? Alors déjà, je pense
06:38que complètement sur l'analyse qui a été faite sur les sujets, j'aurais rajouté moi un quatrième
06:41point qui est aussi finalement le ROI de tout ça, c'est-à-dire la mesure exacte finalement de ce qui
06:48a été fait. C'est vrai qu'on est souvent et on se cale souvent sur de la productivité, en tout cas ce
06:52que j'appelle des capillailles de productivité, qui sont des capillailles très bas. Elles sont
06:56souvent des capillailles d'achat. Et donc, presque, on est en train de comparer des boulons à des boulons,
07:01ce qui n'est pas hyper intéressant aujourd'hui. Nous, ce qui nous intéresse, c'est plutôt comment
07:05ce média il travaille, et ces médias travaillent, qu'est-ce qu'ils t'apportent en termes de
07:09awareness, de considération et de business ? Et donc, comment on arrive à mesurer ça ? Donc, la partie
07:14justement un peu cookie less du digital a permis aussi à tout le monde de remettre au centre du
07:19débat la mesure, mesures économétriques, mesures par branle-libre-surveil, par exemple, sur les
07:28sujets. Mais en fait, ça, c'est des capillailles qui sont beaucoup plus importants et beaucoup plus
07:31intéressants à travailler. Donc, j'aurais rajouté ce quatrième axe quand même, qui est de plus en
07:37plus, on a toujours un peu opposé le branding et la perf, c'est toujours le cas, mais je pense que
07:42la façon de travailler le média va être de plus en plus performante, c'est-à-dire avec une vraie
07:47volonté de pouvoir améliorer ce qu'on est en train de faire, et avec des capillailles qui ne sont pas
07:51des capillailles de coups GRP ou de CPV ou de CPM, mais qui vont être beaucoup plus sur qu'est-ce que
07:57ça fait bouger dans ma considération, qu'est-ce que ça fait bouger sur mon awareness, et est-ce que
08:01cette awareness et cette considération font bouger mon business à la fin ? On est quand même dans des
08:04années où c'est ça qu'on va aller chercher directement avec les médias aujourd'hui.
08:09Et c'est en tout cas l'orientation que les régies, Régitélé notamment, donne à leur plateforme en essayant
08:14d'avoir cette approche full funnel. Peut-être juste rebondir sur cette notion de ROI, c'est vrai
08:18qu'on entend souvent, il y a encore en fin 2024, Justine Rist disait que YouTube offrait le meilleur
08:24ROI. Bon, ensuite, quand on regarde, en citant les études économétriques des Kimetrix notamment,
08:30quand on regarde ensuite ce qui est fait sur ROI TV, on voit que c'est pas si simple et
08:34qu'il y a aussi la contribution qui est au ventre, qui est à prendre en compte. Comment est-ce que
08:39YouTube peut devenir aussi un vecteur, finalement, qui répond à ce que fait la télé, ce que propose
08:46la télé aux annonceurs ? Est-ce que c'est déjà le cas ? Ça peut être le cas, finalement, de n'activer
08:49que YouTube. Après, ça va dépendre de ce que cherche l'annonceur, quels sont ses moyens sur le
08:56sujet. Et encore une fois, on en revient toujours au capillaire de l'annonceur. Qu'est-ce qu'il
08:59cherche à faire ? On sait ce que fait la télé, on sait ce que fait la VOD. Et donc, forcément,
09:04en fonction de ce qui va nous être demandé, si on doit gagner 5 points d'awareness ou 10 points
09:08d'awareness, à un moment ou à un autre, il faut quand même aller chercher des médias qui sont
09:11puissants et qui permettent de jouer cette répétition et qui ont ce rôle déterminant
09:14sur le sujet. Et à l'inverse, la fragmentation de cette vidéo permet aussi à des petits
09:19annonceurs qui ne peuvent pas bénéficier de la télé, puisque la télé a quand même un prix,
09:23notamment linéaire, de bénéficier de l'écran télé, mais pas de la télévision en tant que média.
09:28Et c'est ça, je pense, qu'il va y avoir de plus en plus d'hybridité finalement et de porosité dans
09:33ces stratégies, entre les lignes, pour justement pouvoir bénéficier de l'écran, qui est quand même
09:38un écran qui est au centre des familles, au centre des salons sur le sujet, mais comme un YouTube,
09:43se permettre directement de se connecter dessus et donc de vivre l'expérience YouTube par la télé,
09:47etc. Et je pense que c'est vraiment, en tout cas, c'est ça qui est discriminant aujourd'hui pour un
09:53annonceur dans sa stratégie sur le sujet. Et si on en revient à la mesure, l'une des
09:58différences qu'ont les plateformes américaines, en tout cas, pour ne pas la citer YouTube,
10:02mais d'autres sur le sujet, c'est que c'est assez simple d'avoir accès à des KPI de type
10:06Brand Lift, par exemple, sur le sujet, puisque c'est natif, en fonction d'un investissement avec
10:11un clic. Là où, dans d'autres types de partenaires, c'est un peu plus long.
10:17Bon, ce qui, alors, le sujet de la mesure, on va revenir avec une autre actualité aussi,
10:20donc Médiamétrie, là, le 17 janvier, qui a un peu dévoilé sa feuille de route, bon,
10:24sans, voilà, grande surprise, mais sur la façon, justement, d'aller sur cette mesure hybride
10:29cross-média. Peut-être, Philippe, très rapidement, une réaction ? Avec quand même une vraie nouveauté
10:35dans la mesure. Jusque-là, dans les médias linéaires, la mesure de l'audience éditoriale,
10:41elle était la même que la mesure publicitaire, puisque par définition, on recevait tous les
10:45mêmes programmes et donc, on était exposés au même spot. Là, maintenant, on aura deux
10:51mesures distinctes pour les écrans et pour l'édito. D'une certaine manière, ça va revaloriser
10:59ou donner encore plus d'importance et de poids à la performance des acheteurs, enfin, des agences
11:04et de ceux qui conseillent. Peut-être juste une nuance, enfin, un mot de nuance sur l'équivalent.
11:10Est-ce que YouTube versus TF1, c'est la même chose ? Alors, même à couverture équivalente,
11:17je ne suis pas sûr que ce soit encore tout à fait le cas. Il y a un sujet, si en tout cas,
11:21la marque va chercher aussi de la considération, c'est le contexte. J'enfonce une porte ouverte,
11:29bien sûr, ça fait moins mal à l'épaule. YouTube, ça reste dominé par du tuto, du sketch, du clip,
11:39enfin, l'essentiel de la consommation, ça reste encore sur du programme court. Et encore,
11:45je ne vous ai pas réunis les UGC, alors là, on est en territoire inconnu.
11:49YouTube indique que plus de la moitié des contenus diffusés sur l'écran télé font
11:56plus de 21 minutes. Alors, est-ce qu'on peut considérer que c'est l'équivalent ?
11:58Absolument. J'ai fait ce calcul il y a un an après avoir échangé, mais j'avais l'impression
12:04de parler avec un peu le KGB tellement c'était compliqué de monter l'échange par écrit,
12:09par mail, etc. avec des équipes de YouTube. Et il en était sorti trois choses. Un,
12:15quelqu'un qui regarde YouTube sur la télé passe deux heures en moyenne dans la journée. Deux,
12:21il regarde 25 sessions, 25 vidéos. Et trois, il passe 55%, c'est le chiffre qu'on m'avait donné,
12:30de son temps sur effectivement des segments. Donc, à la fin, en recomposant, finalement,
12:36ces deux heures, c'est deux segments de 20 minutes et 23 clips. J'avais soumis ça aux
12:43gens de YouTube qui ne m'avaient pas formellement dit oui, mais qui ne m'avaient pas non plus dit
12:47que mon raisonnement péché. Tout ça pour dire que quand même, à la fin, le centre de gravité de
12:55YouTube, et c'est dans l'ADN de la plateforme, ça reste aujourd'hui plutôt le format court. Pour
13:02un Kaizen, la réalité quotidienne, c'est quand même le format court. Mais bon, on voit peut-être
13:07qu'à l'avenir, Thomas, une réaction ? C'est certain qu'il y a des différents contenus
13:12structurants entre YouTube et des chaînes de télé. Ils ne sont pas soumis d'ailleurs aux mêmes
13:17obligations et réglementations. Après, c'est une fois de plus tout l'intérêt, dans un moment,
13:23on va dire, où il y a une telle effervescence dans les offres, justement, de la télé digitale,
13:29de pouvoir structurer un petit peu et de discriminer, finalement, ces offres-là.
13:33Et à YouTube, je ne pense pas que si on mettait un peu une notation des différentes composantes
13:37et un scoring de, finalement, la plateforme YouTube, je ne pense pas que le contenu serait
13:41là où il a la meilleure note. Par contre, effectivement, je suis extrêmement d'accord
13:44avec ce que dit Erwan, c'est sur la partie mesure. Elle est quand même très efficace et très simple,
13:49surtout, elle est très scalable, de pouvoir mesurer des effets de branle-livre sur YouTube,
13:53mais également sur d'autres environnements. Même souvent, ça va fonctionner sur des
13:56principes un peu différents et ce n'est pas aussi ce qu'il est. Mais on peut également
13:59aussi travailler sur la mesure d'impact business puisqu'on peut importer les données first party
14:05d'un annonceur dans la cleanroom de Google pour commencer à rattacher des expositions sur l'écran
14:11de télé, par exemple, sur YouTube, avec des ventes réelles qui sont constatées. Donc ça,
14:14ça permet quand même pour des annonceurs d'aller beaucoup plus loin pour comprendre
14:17qu'est-ce qui amène de la performance business sur les campagnes. Et c'est sûr que ce n'est
14:20pas sur cette verticale du contenu que YouTube va se démarquer positivement. Et c'est d'ailleurs
14:25un sujet qu'ils mettent en avant parce qu'ils ont besoin de se légitimer sur le sujet. Mais
14:30c'est sûr, comparé à des plateformes SVOD comme HBO Max, Netflix, etc., qui ont des contenus,
14:35ou même, bien sûr, TF1+, M6, etc., qui ont des contenus référentiels, c'est certain qu'ils
14:40sont un petit peu plus ou moins sur ce sujet-là. Alors, on aura l'occasion aussi de revenir sur
14:44cette notion de scoring dans notre décryptage, le décryptage de cette émission. Mais peut-être,
14:48juste avant ça, je voudrais revenir sur la notion de full funnel et aussi de performance pour parler
14:53d'un sujet retail media, y compris avec vous, Philippe, parce qu'après, vous allez devoir
14:57nous quitter. Mais il y avait eu un colloque, je crois, NPA, consacré à la convergence entre
15:04ces deux univers. Est-ce que ça va être encore un sujet, bien sûr, en 2025 ? Ça sera plus que
15:08jamais un sujet en 2025, et ne serait-ce que pour une information qui est passée un peu inaperçue,
15:14puisque tout le monde était en train de digérer après les fêtes. Le fait qu'Amazon Ads a ouvert
15:20son infra de retail media à d'autres retailers, évidemment, ce n'est pas simplement une extension
15:26technique. Ça veut dire qu'ils vont aller faire de l'extension d'audience non plus en direction
15:31de médias, mais en direction d'autres retailers, que la puissance de ce qu'ils vont pouvoir
15:38apporter aux marques va s'en trouver considérablement augmentée, etc. Dans le même temps, les médias
15:45eux-mêmes ne restent pas totalement inertes, et notamment, pour le coup, dans notre matinée du 8
15:51octobre, il y avait le patron du digital de Carrefour, Emmanuel Grenier, et le patron de la régie de TF1,
15:57François Pellissier, qui étaient venus faire une annonce. Dorénavant, Carrefour peut accéder à
16:03l'inventaire de TF1+, pour pousser des promos sur les produits vendus par Carrefour, et y compris
16:11aller soit jusqu'à la transaction, soit en tout cas une forme d'enregistrement sur la carte de fidélité
16:17du consommateur, puisque c'est une manière de creuser la data. Et donc, bref, en magasin, ensuite,
16:24le client pourra accéder à la promotion, et surtout, on pourra attribuer, savoir que ça vient de la
16:30campagne sur TF1+, ce qui rejoint un peu le point que tu soulevais, Thomas, aussi sur l'attribution
16:35et la qualité de la mesure. Donc voilà, oui, clairement, retail, médias, CTV et vidéos, plus globalement,
16:44retail, ça va rester un des grands sujets de l'année. Et le renforcement des partenariats et de ce que
16:49peuvent proposer tous les acteurs en matière de ciblage data, on va avoir l'occasion tout de suite
16:54de revenir dans notre séquence décryptage sur ces différents éléments qui permettent donc de
16:59distinguer les différentes offres sur le marché. Ne quittez pas, sauf vous, Philippe, qui partez,
17:05mais on se retrouve tout de suite avec Thomas et avec Erwann pour continuer. Merci beaucoup, Philippe.
17:10On se retrouve donc tous les trois pour aborder notre décryptage de cette émission, et donc
17:21rebondir sur ce que vous disiez tous les deux, donc comment est-ce qu'on va apprécier chaque offre en
17:25fonction de la data disponible, en fonction bien sûr aussi de la puissance du reach de chaque
17:30plateforme, en fonction de la qualité des contenus, encore du ROI, comme tu le précisais Erwann, avec donc
17:36cette notion aussi bien sûr du prix. On sait que c'est ce qui a occupé l'actualité en 2024, en fonction
17:43des offres qui parfois, avec des CPM quand même très élevées. On a eu de nouveau aussi cet automne
17:48le sujet qui est revenu à l'occasion des CGV, des régies télé, et ce changement d'indice, de référence
17:53qui mécaniquement amène une hausse du prix. Est-ce que ça déjà, voilà, dans ce contexte-là, le prix ça
17:59reste la question numéro un que vous posent vos clients et qui vous permet aussi un peu d'arbitrer
18:03entre les différentes offres ? Alors malheureusement oui, je dis malheureusement, parce que c'est ce que
18:09je disais un peu tout à l'heure, c'est-à-dire que c'est souvent des sujets de productivité, donc la
18:13productivité c'est qu'est-ce que j'ai fait en 2024 et comment je dois faire mieux en 2025 en achetant
18:17la même chose ? Ce qui quand on le transpose dans une vie normale au-delà de la publicité
18:22peut paraître bizarre, c'est-à-dire comment une plaquette de beurre en dix ans n'étant exactement
18:27la même peut ne faire que baisser chaque année sans zéroder la qualité ? Malheureusement c'est
18:32comme ça aujourd'hui que la productivité est gérée, on va dire, pour beaucoup beaucoup d'annonceurs
18:37qui est vraiment fixé sur le prix. Donc forcément quand à l'inverse on est dans un système plutôt
18:41inflationniste, que ça soit côté régie, ben justement reprise en valeur annoncée par les
18:47chaînes et qui se comprend et qui s'entend. Pareil côté plateforme où là sur le côté
18:53plateforme on est dans des enchères, donc forcément plus il y a de gens, plus c'est stimulé, plus les
18:57prix augmentent aussi sur le sujet. Et donc là toi en tant qu'agence tu te retrouves entre le
19:00marteau et l'enclume avec d'un côté les achats de ton client qui demande de faire mieux que
19:05l'année dernière et de l'autre côté ton incapacité de pouvoir servir ça à cause aussi tout simplement
19:10du marché. D'où le fait de pouvoir créer des KPI qui à mon sens doivent aller plus loin que le prix
19:15et qui devraient être de la productivité sur justement ce que fait le média. Donc que ça
19:20soit un ROI sonnant et trébuchant sur un chiffre d'affaires ou que ce soit justement sur est-ce que
19:24ça m'a amélioré de x points le KPI que je cherchais à améliorer avec ce sujet là et que
19:30justement on soit plutôt nous en tant qu'agence lié à ça en termes de productivité plutôt que
19:37juste de l'achat. Encore une fois je préfère acheter quelque chose à 10 000 euros qui m'en
19:40rapporte 100 000 que d'acheter un truc 5 000 euros qui m'en rapporte 0. C'est pareil évident mais
19:47c'est pas exactement comme ça qu'est fait notre notre monde médiatique. Thomas une réaction avec
19:53du coup sur la notion de scoring que tu disais tout à l'heure que tu évoquais tout à l'heure
19:57un outil interne chez Jellyfish un peu pour... Effectivement c'est un outil qu'on a construit
20:02en tout cas une méthodologie qu'on a construite pour justement sortir un peu par le haut de ces
20:05discussions uniquement sur le prix. Elles sont importantes la productivité c'est important
20:09mais effectivement c'est pas la seule facette pour pouvoir bien discriminer et bien médiaplaner
20:12les campagnes de nos clients donc c'est pour ça qu'on va regarder vraiment tout ce qui est
20:16possible pour les différentes plateformes à faire en termes de riche, de capacité de
20:21ciblage parce qu'effectivement si j'ai un contact qui est bien ciblé peut-être qu'il aura plus
20:26d'efficacité on en revient toujours aussi au sujet de mesure qui ne se mesure pas ne s'optimise pas
20:30ça c'est vraiment un mantra extrêmement fort et également aussi de qualité du contact. Si j'ai
20:37un contact publicitaire qui est distribué au milieu d'un tunnel publicitaire de deux minutes
20:42il aura peut-être pas le même impact que si je suis en monoprérole et de la même manière si j'ai
20:47dix minutes de pub par heure de contenu et bien ça aura pas l'impact que si j'en ai trois. Donc
20:51forcément c'est tout cet aspect vraiment très protéiforme de ce que proposent les plateformes
20:56alors que les plateformes CTV quand on regarde leur présentation ça a l'air très homogène tout
21:01le monde dit à peu près la même chose. C'est intéressant c'est qu'on est dans une phase je
21:05trouve de convergence des offres ce qui d'ailleurs explique les frictions concurrentielles de plus
21:09en plus fortes entre leader type TF1 YouTube qui vraiment des offres qui convergent totalement sur
21:16le full funnels sur sur beaucoup d'éléments sur les formats. Donc il y a voilà sur les formats
21:21avec l'ambition en effet on en a parlé Kaysen par exemple qui a été quand même quelque chose
21:25d'assez symbolique de la stratégie à l'oeuvre sur YouTube en 2024. Et même un TF1 qui commence
21:31à vendre la télé linéaire non plus sur les 30 secondes mais sur des indices 20 secondes et à
21:35l'inverse un YouTube qui a ouvert le YouTube CTV 30 secondes au milieu de l'année. Donc on est
21:38vraiment sur une convergence qui est un marqueur finalement de cette évolution de maturité de
21:42l'écosystème. Bref tout ça fait que pour les annonceurs qui ont beaucoup d'autres problématiques
21:47pour les équipes annonceurs les CMO ils ont vraiment beaucoup d'autres pratiques à gérer
21:53et donc forcément toute cette expertise et précision des offres c'est à nous de réussir à
21:59la digérer pour proposer des méthodologies qui soient simples, qui gardent toute la densité
22:04d'expertise mais qui permettent d'avoir un résultat simple à appréhender et à utiliser. Et les grands
22:11mouvements alors à l'oeuvre là pour déjà vu en 2024 et à l'oeuvre en 2025 donc le contenu qui
22:16s'enrichit sur YouTube, les acteurs télé qui enrichissent leur offre data et leur offre de
22:21ciblage. Bien sûr avec pour les deux YouTube et les chaînes télé et plateformes comme TF1+,
22:27comme France.tv, comme M6+, des reachs qui sont quand même importants. Côté nouveaux entrants,
22:32des reachs qui montent mais c'est peut-être sur d'autres caractéristiques qu'on va essayer de se
22:36démarquer ? La qualité des contenus ou autre ? Alors moi je vois comme sujet qui va devenir
22:41extrêmement important c'est toute la pratique de créativité. Aujourd'hui sur l'écran télé on
22:46diffuse des vidéos. Demain on va commencer à diffuser plus simplement des vidéos qui seront
22:53enrichies. Peut-être des fois des formats qui seront plus display. Ces choses qui vont se
22:57développer alors après bien sûr il faudra comme toujours séparer le bon grain de livret. Tout ne
23:01sera pas de qualité équivalente mais c'est notre travail justement qu'en tant qu'agence de pouvoir
23:06discriminer ce type d'approche là et d'ailleurs on en revient à la mesure pour être certain que
23:11tel ou tel format va apporter plus ou moins de valeur. Mais ça me semble être un peu la poche
23:16d'optimisation qui va être importante avec une surcouche notamment on en parlait tout à l'heure
23:20quand on parlait de retail media et de CTV qui allait donner potentiellement une croissance
23:24explosive. Tout ce qui est à l'oeuvre autour de l'écran télé qui est bien cliquable et toute
23:30cette interactivité qui est en train de se créer entre ce qui se passe sur un écran télé et le
23:35téléspectateur qui peut prendre sa télécommande pour s'envoyer une notification, qui peut flasher
23:40un QR code. Alors je pense pas que les taux de flash soient absolument délirants mais il se
23:46passe quelque chose qui commence à créer un lien entre l'écran télé et les autres devices
23:49individuels d'un téléspectateur. Alors ça fait référence à ce qu'on a pu aussi aborder sur
23:54l'évolution full funnel, le retail media avec Philippe tout à l'heure. Peut-être pour terminer
23:58et conclure cet épisode dédié à la CTV, voilà on voit il y a un foisonnement des offres. Je voulais
24:05vous faire réagir peut-être à un chiffre ou même plusieurs. C'est une étude d'Ipsos qui a été
24:10dévoilée là en ce mois de janvier. Ipsos allait sonder un panel de 1000 français et 70% d'entre
24:18eux étaient abonnés à un service payant. Il y avait en moyenne 1,8 même abonnements. Et alors
24:24dans le détail 47% Netflix, 34% Prime, 17% Canal+, données quand même intéressantes. 80% des gens
24:33sondés pensent qu'il y a trop d'offres. Ils seraient prêts sans doute à faire aussi rationaliser un
24:38petit peu tout ça. On connaît les problématiques de pouvoir d'achat. Et aussi très intéressant,
24:42et c'est peut-être le chiffre à retenir, 46% trouvent que l'offre gratuite finalement équivaut
24:46à l'offre payante. Et de nombreuses personnes interrogées dans le cadre de cette étude et par
24:51la presse suite à sa publication disaient je pourrais me contenter de TF1 Plus ou de France.tv.
24:56Comment est-ce que vous réagissez à ces chiffres ? Est-ce que finalement c'est aussi peut-être la
25:01principale menace de cet écosystème ? C'est qu'il y a un lassement chez les utilisateurs ?
25:06Là après on est aussi dans un peut-être un momentum de l'économie qui est compliqué. Donc
25:12qui fait qu'au-delà de tout ça, à la fin de l'année, on se rend compte combien on a payé sur
25:15les plateformes et qu'est-ce qu'on a consommé sur ces plateformes. Parce qu'encore une fois,
25:19en avoir trois ou quatre, potentiellement pas très compliqués. Regarder et suivre dans le temps qui
25:25nous est imparti aujourd'hui pour pouvoir le faire, une série, un film, une autre série sur une autre
25:31plateforme, jongler sur le sujet. Forcément à la fin tu te dis est-ce que, encore une fois je
25:36reviens au ROI, mais est-ce que ça m'a été rentable en tant qu'individu ? Est-ce que j'ai
25:39envie de faire ça ? Oui, non sur le sujet. L'étude et les résultats ne me choquent pas
25:45plus que ça. Puisqu'en tant que consommateur, j'aurais pu répondre exactement la même chose.
25:48On attend tous avoir une app ou un abonnement qui nous permet effectivement d'avoir accès à tout le
25:54contenu qu'on veut sur le sujet. Je pense qu'en termes d'utilisateur, ça a toujours été bien
25:59évidemment ce qu'on cherche à avoir et à simplifier un petit peu nos vies. C'est une certitude. Après,
26:05c'est vrai que ça pourrait en tout cas regarder sur la partie gratuite, se dire tiens finalement
26:09je pourrais avoir que du Def 1 Plus ou je pourrais avoir que du M6 sur le sujet. Après,
26:13il faut aussi regarder ce qui se passe un peu ailleurs. En Europe aussi par exemple,
26:17on regardait il n'y a pas longtemps aussi des sondages qui avaient été effectués ou des études
26:20qui sont sorties qui montrent que Netflix serait première chaîne ou deuxième chaîne aujourd'hui
26:24au UK par exemple. Donc à un moment donné, il y aura de l'émergence d'une chaîne payante ou de
26:29plusieurs chaînes payantes, peut-être une ou deux. Là peut-être qu'aujourd'hui on en a beaucoup. On
26:33parlait aussi des plateformes d'ads aussi disponibles sur le sujet et on voit qu'on en
26:38a trop aujourd'hui pour être efficace. C'est un peu la même chose. Aujourd'hui, il y a trop d'offres
26:42certainement sur le sujet et comme tout marché, ça va se réguler jusqu'à un moment ou à un autre.
26:47L'offre a créé sa coûte de l'argent et si on n'a pas de toute manière de retour sur investissement
26:51à la fin de l'année, la chaîne elle disparaît ou elle appauvrit son catalogue et donc de facto,
26:55elle sort de la liste. Donc je pense que ça, ça va quand même s'autoréguler. Maintenant en tout cas,
27:01d'appeler de nos voeux, que ce soit d'un point de vue publicitaire ou d'un point de vue personnel,
27:04si effectivement on pouvait avoir une app ou deux apps pour bénéficier de l'intégralité de ces
27:09services, bien évidemment tout le monde serait content avec le juste prix. Ce qui amène à notre
27:14sujet, il va y avoir cette autorégulation peut-être du marché. Il y a quand même ce sujet de la
27:20simplification avec une émergence d'énormément d'offres et aussi l'enjeu, du point de vue
27:26économique pour ces acteurs, d'hyper distribuer leur contenu, ce qui fait que finalement il y a
27:31énormément d'accords qui sont passés entre les uns et les autres et que peut-être qu'on pourra
27:35consommer tout mais simplement avec deux apps. Ça aussi j'imagine que c'est un enjeu que vous
27:40observez pour 2025 ? On a besoin de simplifier et j'ai envie de dire que pour les annonceurs,
27:46c'est même critique. Je pense que sur l'écosystème CTV effectivement qui se structure, il faut que
27:56l'on fasse en tant qu'industrie très attention à ne pas appliquer les erreurs du programmatique,
28:01notamment le display vidéo classique, où on a eu finalement énormément d'offres, énormément
28:10d'acteurs qui viennent créer plus ou moins de valeurs en surcouche, qui viennent des fois un
28:15peu parasiter la chaîne de valeurs programmatiques et on le voit avec ces accords de communautisation
28:20qu'il peut y avoir en certains environnements. Alors c'est pas TF1 qui a ce type d'accord là,
28:25c'est pas les grandes chaînes qui vont avoir directement ce type d'accord, c'est plutôt des
28:28plus petits acteurs, mais où il y a des accords des fois de communautisation qui nous sont
28:32absolument... c'est impossible d'y accéder et donc ça crée de l'opacité. Dans l'opacité,
28:37on sait que des fois il y a des perditions de valeurs et ça, ça fait que les annonceurs perdent
28:42de l'efficacité média. Là, il y a vraiment des pertes d'efficacité, il y a quelque chose à
28:48l'écreuser là-dessus. Potentiellement, si on arrivait à ce type de chaîne de valeurs aussi
28:54complexe, mais c'est également une perte pour les éditeurs qui ont finalement des revenus en moins.
28:58Donc il faut vraiment qu'on fasse attention à garder des... nous, on essaie de privilégier
29:02chez Jellyfish des stratégies d'achat direct aux publisheurs avec le moins d'intérêt médiaire
29:06possible pour s'assurer de streamliner les investissements. Ça, c'est une des recommandations
29:10pour aborder la conclusion aussi et ouvrir un peu sur l'actualité autour de FutureOf. C'est
29:17une des recommandations peut-être de l'alliance digitale, parce que tu aurais pu intervenir donc
29:21le 11 février sur FutureOf Trading, sur le Supply Pass Optimization. Tu as bien le droit d'avoir des
29:28vacances, c'est normal, mais ça aurait pu être un message que tu aurais adressé en effet sur scène
29:34à ce moment-là. Effectivement, ce qu'on a montré sur cette suite-là, c'est à quel point il est
29:38complexe. Une fois qu'on a créé de la complexité dans la chaîne de valeurs programmatiques et donc
29:42de l'illisibilité, c'est un mot très dur à dire, pour retrouver la traçabilité d'un
29:49investissement. On est obligé de faire des livres blancs qui sont quand même complexes, ils demandent
29:52un niveau d'expertise que franchement, pas tout le monde ne peut se permettre d'avoir, parce que c'est
29:57quand même beaucoup de temps passé pour avoir ce niveau d'expertise, beaucoup de séniorité. Et donc,
30:02ça montre bien justement, tant qu'on est au début de l'écosystème CTV, de faire attention de
30:08s'inspirer, j'allais dire, en repoussoir de certaines mauvaises pratiques qui sont apparues
30:14sur d'autres environnements programmatiques notamment. Merci beaucoup Thomas pour ce mot de
30:20la fin. Merci aussi Erwan, peut-être pas en vacances, mais en tout cas pas sur Future of
30:25Trading le 11 février, en tout cas pas sur scène, les BV et partenaires pour parler en effet du sujet
30:33des trading desks. On se donne rendez-vous le 11 février et vous aussi, vous êtes bien sûr les
30:38bienvenus sur Future of Trading le 11 février. Merci beaucoup en tout cas pour votre attention
30:42concernant cet épisode spécial CTV. J'espère que vous aurez appris plein de choses et j'espère
30:47vous retrouver aussi sur un prochain épisode de Future of l'émission. En attendant, je vous
30:51souhaite une très bonne continuation et merci à tous les deux d'avoir répondu à notre invitation.
30:55Merci.