• il y a 18 heures
Lundi 3 février 2025, SMART IMPACT reçoit Damien Caillaud (président, h'up entrepreneurs) , Anne Bess (présidente, Famille d’Exéa) , Lorraine Oddo (présidente, groupe ODDO Vins & Domaines) et Benjamin Sebahoun (fondateur, Revali)

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:08Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Et voici le sommaire. Mon invité aujourd'hui, c'est Damien Caillaux, le président de HushUp Entrepreneur.
00:21Il vient de nous présenter son association. Les trophées remis en décembre dernier, commentez ce chiffre,
00:2739% seulement des personnes en situation de handicap en France ont un emploi.
00:33Dans notre débat, il sera question de la transition des domaines viticoles, que pèsent les vins bio, les vins nature,
00:39comment protéger la biodiversité, utiliser moins de pesticides, comment s'adapter au réchauffement.
00:44Réponse tout à l'heure. Et puis dans notre rubrique Start-up, je vous présenterai Revali, qui veut booster le réemploi des matériaux dans le secteur du BTP.
00:53Inclusion, viticulture, bâtiments, trois grands thèmes. 30 minutes pour les découvrir. C'est parti.
00:59Générique
01:05L'invité de ce Smart Impact, c'est Damien Caillaux. Bonjour.
01:08Bonjour Thomas Hugues. Merci beaucoup pour l'invitation.
01:11Bienvenue. Vous êtes le président de HushUp Entrepreneur, également cofondateur de Quid,
01:15qui est un cabinet de conseil spécialisé dans les politiques handicap.
01:18HushUp Entrepreneur, association qui existe depuis 17 ans.
01:23Bismarck, Smart Impact ont souvent été partenaires, notamment des Trophées.
01:27Déjà, on va commencer par présenter l'association en quelques mots.
01:30Alors en quelques mots, HushUp Entrepreneur, en fait, on a une vocation d'accueillir, d'accompagner et d'accroître.
01:36D'accueillir, en fait, toute personne en situation de handicap qui peut avoir un projet de création d'entreprise,
01:42qui peut aussi avoir déjà créé son entreprise et qui est dans un cadre peut-être de rebond, le cas échéant, ou de développement ou autre.
01:48On accueille à ce jour à peu près 800 personnes, 800 personnes, 800 personnes en situation de handicap
01:55qui sont créatrices de leur propre entreprise et on en incube à peu près 600, en fait, par an.
02:02Et pour vous donner d'autres chiffres, pour vous donner quelques éléments d'échelle,
02:07il y a 8000 personnes en situation de handicap qui créent leur entreprise par an.
02:118000 par an. Donc nous, on en capte, si vous m'autorisez l'expression, à peu près 10% de volonté d'ailleurs et d'en capter un peu plus.
02:17Et comment vous les accompagnez ? J'ai vu qu'il y avait une communauté de milliers, 7000 soutiens, des partenaires, des membres, des sympathisants.
02:24Qu'est-ce qu'ils apportent ? Des conseils, de l'expertise, de l'accompagnement ?
02:28Alors, c'est un peu tout cela. En fait, c'est-à-dire qu'on a ce qu'on appelle une communauté de bénévoles.
02:33Alors avec un terme qui est un peu mal choisi, d'ailleurs, il va falloir qu'on travaille dessus sur la sémantique
02:39parce qu'ils sont bien évidemment bénévoles, mais ce sont des personnes qui sont à la tête de leur entreprise,
02:43des coachs, mais aussi des dirigeants, des dirigeants de jeunes cadres, parfois de cadres beaucoup plus confirmés, beaucoup plus capés.
02:51Et en fait, ces personnes-là donnent de leur temps sur elles, sur ce qu'elles ont en termes d'expertise, en termes de compétences
02:59et dans du mentorat, dans du tutorat, d'apporter des conseils, des tips sur la faisabilité éventuellement du projet de création d'entreprise,
03:07mais aussi parfois sur l'obtention de prêts, de comment créer un business plan, d'un point de vue marketing,
03:12enfin sur tous les champs que l'on peut avoir quand on crée sa propre entreprise.
03:16Et alors, c'est toujours du gagnant-gagnant, le mentorat. Donc, je vois bien ce que ça apporte aux personnes qui sont en train de créer leur entreprise
03:24et qui sont accompagnées par Hup. Mais ces bénévoles, je reprends ces coachs, quel retour d'expérience ils vous font ?
03:32Alors, les retours d'expérience sont bien évidemment positifs, voire extrêmement positifs. D'une part, parce que très souvent,
03:39si vous m'autorisez une nouvelle fois cette expression, ils remplissent pour l'année suivante. Donc, ce qui est plutôt bon signe.
03:44Et est-ce que leur regard change aussi ? Parce que c'est une des questions centrales de votre action et aussi de notre entretien ce matin.
03:50Est-ce que leur regard change aussi ?
03:51C'est exactement ce que j'allais dire. C'est qu'en fait, leur regard change, leur perception vis-à-vis du handicap de ce que peut être une société inclusive.
03:59Quand je dis une société, pas qu'à l'échelle de l'entreprise, le monde dans lequel nous vivons, la ville, le pays dans lequel nous vivons.
04:04Et en fait, ça change complètement leur regard et avec une notion de se dire, c'est possible en fait. Donc, c'est possible à la fois pour la personne
04:11qui les accompagne, mais même pour eux en se disant, parce qu'on peut avoir parfois certaines représentations négatives vis-à-vis du handicap,
04:17en disant, mais est-ce que la personne va bien pouvoir créer son entreprise avec ce type de handicap ou autre ? Et en fait, on s'aperçoit que
04:2599,99% des cas, on y arrive en fait. Donc, c'est bénéfique et il y a vraiment ce côté win-win, ce côté un peu gagnant de part et d'autre.
04:32Je voudrais qu'on regarde un chiffre. La source, c'est la GEPI. 39%, c'est le taux d'emploi des personnes en situation de handicap en France en 2023.
04:44C'était 38% en 2022. Est-ce que c'est stable ? Est-ce que sur le long terme, il y a quand même une amélioration ? Quel constat, quel bilan on peut faire ?
04:52Alors, on est quasiment aux 20 ans de la loi du 11 février 2005. C'est-à-dire dans quelques jours, on va fêter les 20 ans. Je serais tenté de dire,
05:00durant ces 20 années-là, il y a eu des avancées qui se sont faites. Il ne faut pas les négliger. Il faut même plutôt les mettre en avant.
05:07Mais en revanche, on partait de tellement loin qu'il en reste encore beaucoup d'autres à effectuer de ces avancées. Il reste encore plein de pas de géant à faire.
05:14Et en fait, en effet, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de sociétés, mais beaucoup d'entreprises aujourd'hui, et quelle que soit leur taille,
05:19quel que soit le secteur d'activité, qui ont vraiment la volonté de réellement devenir ce qu'on appelle « anti-accueillante ». C'est-à-dire se dire,
05:25« Moi, je veux mettre en place une politique handicap. Moi, je veux recruter des personnes en situation de handicap. Moi, je veux collaborer aussi avec des entreprises
05:33qui sont dans cet écosystème-là ou autre. » Donc ça, bien évidemment. Et après, derrière, c'est comment ça se met en marge. Parce qu'en fait, il y a aussi de la part,
05:40parfois, je le dis, et je suis moi-même en situation de handicap, donc je serais tenté de dire, je parle en connaissance de cause. C'est qu'il existe aussi parfois
05:47un peu une forme d'autocensure, parfois, de personnes en situation de handicap, qui se disent « Non, mais moi, je ne peux pas prétendre à ce métier ou autre,
05:53ou à cette formation, quand on est encore en scolarité ou autre », alors que pas du tout, en fait. Tout est possible, en fait, et fort heureusement.
06:01– Vous souffrez de, c'est dur à dire, spondyliartrite ankylosante, c'est ça ? – Bravo, bravo Thomas.
06:07– C'est un peu mon métier, donc heureusement que je ne m'en suis pas totalement sorti. Diagnostiqué il y a une quinzaine d'années, 16 ans,
06:12est-ce que vous avez craint de voir votre vie professionnelle s'arrêter ?
06:16– Alors, moi, non, je ne l'ai jamais ressenti, je ne l'ai jamais ressenti. En revanche, moi, je travaillais dans un grand groupe de l'agroalimentaire
06:26auparavant, avec une voie qui était un peu tracée, enfin voilà, cadre, différentes fonctions, enfin autre, avec le sentiment de me dire,
06:33ben, moi, voilà, je suis voué à faire ma carrière peut-être dans ce groupe, et un jour, on est venu me dire, c'est la médecine du travail à l'époque,
06:40qui m'a dit, mais monsieur Cailliau, vous pouvez continuer d'exercer votre métier, il n'y avait pas d'incompatibilité entre ma fonction et, on va dire, ma maladie.
06:47En revanche, on ne voulait plus que j'emprunte le train, l'avion et surtout la voiture.
06:51À l'époque, j'étais directeur commercial, j'avais une soixantaine de commerciaux sur l'ensemble du territoire,
06:56vous vous doutez bien que si lui, d'un point de vue médical, ne voyait pas d'incompatibilité, moi, j'en voyais beaucoup sur la continuité de mon métier,
07:04et donc, je suis parti en formation RH pendant plus de dix mois, en fait, pour me réorienter, en fait,
07:11parce qu'en me disant, ben, même si je viens quitter cette fonction-là, je ne peux pas prétendre à faire ce métier-là ailleurs,
07:16puisque je vais avoir les mêmes obstacles, les mêmes barrières, et donc, au sortir de cette formation,
07:21ben, je me suis installé, on va dire, from scratch, comme on dit, en partant vraiment d'une feuille blanche,
07:25pour faire ce que je fais maintenant à la tête du cabinet Quid et de l'entreprise.
07:29– Voilà, vous avez créé ce cabinet Quid, cabinet de conseil spécialisé dans les politiques handicap.
07:34Je reviens à ce chiffre sur le taux d'emploi, parce que, est-ce que ça explique aussi le fait
07:39qu'il y ait beaucoup de personnes en situation de handicap qui se disent, je vais créer mon entreprise,
07:43parce que, soit parce qu'il n'y a pas de quoi les accueillir dans les entreprises,
07:48soit parce que, ce que vous disiez, il y a peut-être un peu d'auto-censure,
07:51est-ce qu'elles se disent, bon, ben, je vais créer ma boîte, ça sera plus simple, quoi ?
07:55– Très certainement, en fait, très certainement, c'est-à-dire que, très souvent,
07:58il y a un projet de création d'entreprise sur une idée géniale, un outil génial, enfin, bref, voilà,
08:03ça, bien évidemment, ça existe, mais il y a aussi les personnes qui se disent,
08:07ben, moi, je vais créer mon propre emploi, en fait, c'est-à-dire qu'à la fois,
08:10en créant mon entreprise, je vais créer mon propre emploi, avec tous les tenants,
08:14les aboutissants liés à ma pathologie, ou lié à mon traumatisme, ou lié à mon trouble,
08:18avec les aménagements nécessaires, et sans subir, éventuellement, quelques aléas
08:23que certains ou certaines peuvent connaître, parce que, même si, je le disais,
08:27il y a des avancées qui sont faites et des pas de géant qui ont été faits,
08:30pour autant, il en reste encore d'autres à faire, donc…
08:32– L'entrepreneur, vous avez remis, au mois de décembre, les trophées HUP Entrepreneur,
08:37c'était le 7e trophée, 36 lauréats, il y a pas mal de catégories différentes,
08:41l'entrepreneur de l'année, c'est Romain Defren, son entreprise s'appelle Rius,
08:47c'est quoi le service, qu'est-ce qu'il propose ?
08:49– Rius, c'est un service, si vous voulez, de collecte de bornes ou autres,
08:54où ça permet, pour des produits usagés, que vous ayez un retour sur des bons d'achat,
09:03donc le système est très vertueux, et si je reprends l'exemple de Rius,
09:09Romain est en situation d'handicap, en effet, en revanche,
09:12son activité n'est pas du tout en lien…
09:14– Elle n'est pas liée au handicap.
09:15– Exactement, c'est ça aussi que je tenais à dire,
09:17c'est que parfois, et fort heureusement la plupart du temps,
09:20la création d'entreprise n'est pas liée, entre guillemets, au handicap,
09:23ou pour compenser le handicap, ça peut arriver, mais pas tout le temps.
09:26– Oui, alors c'était justement la question que j'allais vous poser,
09:29parce qu'est-ce qu'il y a pas mal de femmes et d'hommes qui créent leur entreprise
09:33parce que leur propre handicap n'est pas sous les radars de l'action publique,
09:38et donc ils se disent, il faut bien faire quelque chose,
09:40donc allez, je prends mon bâton de pèlerin, j'y vais.
09:42– Alors, en effet, pour leur handicap, indéniablement,
09:45en revanche, on s'aperçoit aussi très souvent,
09:47c'est que les personnes créent leur entreprise liée à leur handicap,
09:51mais en fait pour compenser leur handicap, c'est-à-dire qu'ils ont l'idée,
09:55ils ont la solution, alors qu'elle soit technique, technologique ou autre,
09:59ils ont la solution pour permettre de compenser leur handicap.
10:02On a Pierre Delignage qui fait partie…
10:05– Préduit public.
10:06– Exactement, qui a créé AFASIX, c'est-à-dire que lui,
10:10ça répond réellement à un besoin.
10:12C'est-à-dire qu'il s'est retrouvé dans une situation
10:15où le personnel médical qui l'accompagnait ou autre
10:19avait un temps de vacances, ce qui est parfaitement normal au mois d'août,
10:22sauf que lui, il savait que dans son temps,
10:24le moindre repos, ne serait-ce que de quelques jours,
10:27allait avoir des conséquences,
10:29donc là, quelques semaines, ça allait être quelque chose
10:31de suffisamment pénible pour lui,
10:33donc il a créé quelque chose, il a créé un outil internet
10:35qui maintenant fonctionne, où les gens viennent, je dirais,
10:38adhérer ou autre, et même le corps médical,
10:41c'est là où ça devient fabuleux, c'est que je dis souvent,
10:43les solutions qui sont souvent apportées pour compenser le handicap
10:47deviennent très souvent universelles.
10:49On le sait à travers le SMS, on le sait à travers la télécommande
10:52qui ont été à l'origine inventées pour compenser le handicap
10:55et on s'aperçoit très bien que dans notre quotidien,
10:57qui que l'on soit, on les utilise fréquemment,
11:00même sur le SMS peut-être un peu moins maintenant
11:02parce qu'il y a d'autres applications le permettant,
11:04mais pour autant, ça finit par s'universaliser.
11:07– Merci beaucoup Damien Cailliau.
11:09– Merci Thomas.
11:10– Et à bientôt, bon vent évidemment à H-UP
11:12et au trophée H-UP Entrepreneur.
11:14– Merci beaucoup.
11:15– On passe à notre débat, la viticulture,
11:18les enjeux du bio, du réchauffement, de la sécheresse.
11:29Les enjeux de la viticulture au programme de notre débat,
11:32j'accueille Anne Besse, bonjour.
11:34– Bonjour.
11:35– Vous êtes la propriétaire du château de Séram,
11:37dans l'Aude, présidente de Famille Dexéa.
11:39Lorraine Odo, bonjour.
11:40– Bonjour.
11:41– Bienvenue à vous aussi,
11:42présidente du groupe Odo Vins et Domaines.
11:44Tiens, je commence avec vous, c'est combien de propriétés ?
11:48Je crois qu'il y en a en France, il y en a ailleurs ?
11:50– Alors nous, c'est donc six propriétés,
11:52en France et à l'international.
11:54Donc aujourd'hui en France, on a deux propriétés.
11:56Une propriété dans les Côtes d'Aix en Provence
11:58qui s'appelle le Domaine du Vallon des Gloges.
12:00On a une propriété à Sancerre
12:02qui s'appelle le Domaine Piton de Sancerre.
12:04On a trois propriétés en Afrique du Sud.
12:06Une qui s'appelle Tailleboche
12:08qui est en vin aujourd'hui, assez d'exception.
12:11On a une autre propriété qui s'appelle Lecham
12:14et une troisième qui s'appelle Pink Valley,
12:16venant du monde du rosé.
12:17Et on a une autre propriété qui est en Sicile
12:20qui s'appelle Serra Ferdinandera.
12:22– Voilà, ça fait un beau…
12:24Déjà, à consommer avec modération,
12:26mais ça, ça allume quelques papilles.
12:29Le château de Séram, dans l'Aude,
12:31ça fait combien de temps qu'il est dans la famille ?
12:33Parce que ça, ça m'a frappé quand même, cette histoire.
12:35– C'est une histoire familiale, effectivement,
12:37puisque le domaine est dans la famille depuis 1803.
12:40– 1803 !
12:41– Dans la langue d'oct.
12:42Et aujourd'hui, on a quatre propriétés.
12:45Effectivement, le château de Séram,
12:47le château d'Argens,
12:49la tour Montrabèche
12:51et puis le Domaine Exéa.
12:53Et en fait, notre particularité,
12:55c'est que ce sont quatre propriétés qui se touchent.
12:58Donc ça forme un ensemble de 600 hectares,
13:00100% bio,
13:02avec des champs, des bois, des parcs,
13:04des vergers, des oliviers et évidemment des vignes.
13:07– Et alors, on rentre justement dans le détail.
13:10Ça veut dire quoi, un vin bio ?
13:12Parce qu'on parle de vin bio, de vin bio en biodynamie,
13:14de vin nature,
13:16donc il y a quand même quelques différences.
13:18C'est quoi un vin bio ?
13:19– Un vin bio, c'est un vin dans lequel
13:21on n'a jamais utilisé de pesticides, de synthèses.
13:25On n'utilise que des produits naturels,
13:28qui sont les produits traditionnels
13:30qu'on utilisait déjà, c'est-à-dire du cuivre,
13:33pour la bouillie bordelaise, classique, éternelle.
13:36Il faut en mettre le moins possible
13:38parce que c'est quand même du cuivre.
13:40Et puis du soufre, voilà.
13:42– Vos vins, ils sont tous en bio, en biodynamie, en nature.
13:45Est-ce que c'est… parce que quand on est dans des régions,
13:47des pays différents, j'imagine que les choix
13:49ne sont pas si simples à faire.
13:51– Les choix ne sont pas si simples.
13:52Nous, quand on a créé, on va dire qu'on a repris des propriétés,
13:55il y a des propriétés qu'on a reprises,
13:57et d'autres propriétés qu'on a créées.
13:59Vraiment, l'idée, c'est qu'il y a des propriétés,
14:01donc on est rentré en conversion,
14:02et d'autres, on est en attente de certification.
14:04Par exemple, en Sicile, on a pris le parti pris,
14:07donc on a créé un domaine, et on s'est dit,
14:09quitte à commencer de zéro, autant commencer bien, propre.
14:13Donc là-dessus, on est commencé directement en biodynamie.
14:16Et donc là, on est en attente de certification.
14:19Et l'idée, c'était vraiment, pour nous, c'est un vrai engagement,
14:22on va dire, l'impact carbone et aussi l'impact environnemental
14:28pour nos domaines, et donc le bio, aujourd'hui, répond.
14:31Est-ce que ça coûte plus cher,
14:34est-ce que ça prend plus de temps de faire du vin bio ?
14:37Oui.
14:38Très clairement.
14:39Très clairement, oui.
14:40Pourquoi ? Parce que vous avez déjà plus...
14:43En fait, l'agriculture bio, aujourd'hui,
14:46c'est vraiment d'être à l'écoute du domaine,
14:49et donc, on va dire, je pense qu'aujourd'hui,
14:52et l'enjeu d'aujourd'hui, c'est avant, on traitait,
14:54et les traitements se faisaient d'une année à l'autre,
14:56quasiment systématiquement, les mêmes dates,
14:58et aujourd'hui, en fait, on rentre dans le vignoble,
15:01on étudie ce qui se passe dans le vignoble,
15:03et en fonction, on regarde ce qu'on fait.
15:05Donc, c'est vraiment ça, en fait, ce qui est important,
15:07c'est le côté de regarder ce qui se passe
15:09avec les enjeux qu'on a aujourd'hui,
15:11de dérèglement climatique, et donc, en fait,
15:13d'une année à l'autre, les choses sont quand même
15:15très, très différentes, les conditions climatiques
15:18changent, évoluent, et on n'a plus de vérité,
15:21et donc, il faut être attentif.
15:23Oui, alors, on voit que le secteur est en difficulté,
15:26il y a des arrachages de vignes dans le Bordelais,
15:28ce qui, symboliquement, quand même, n'est pas neutre,
15:30il y a plein de raisons, et certaines sont liées,
15:33bon, je ne vais pas rentrer dans la polémique,
15:35j'ai beaucoup d'amis à Bordeaux, donc je ne vais pas
15:37rentrer dans la polémique, mais ils ont quelques questions
15:39à se poser sur leur façon de faire.
15:41Est-ce que le secteur du vin bio souffre autant
15:44que le vin en général ?
15:46Non.
15:47La commercialisation des vins bio n'est pas en décroissance,
15:51contrairement à la commercialisation des vins conventionnels.
15:54Donc, c'est plutôt même un marché en croissance,
15:57alors après ça, ça dépend des segments,
15:59mais c'est plutôt un marché encore en croissance.
16:02Ça veut dire qu'on consomme de moins en moins de vins ?
16:04C'est ça.
16:05On consomme moins de vins, mais on consomme peut-être
16:08d'une façon différente, peut-être des vins plus qualitatifs,
16:12et puis d'une façon différente à d'autres moments,
16:15et je crois que le consommateur, d'une façon générale,
16:19attend des produits qui font du bien pour la santé,
16:23qui ne font pas de mal.
16:25Avec des questions autour, par exemple, des labellisations,
16:30il y a un label qui s'appelle le label PlanetScore.
16:32Est-ce que vous pouvez nous en parler ?
16:34Qu'est-ce que c'est ? Comment on l'obtient ?
16:36Il y a beaucoup de labels.
16:37Le label PlanetScore, c'est un label qui a été créé
16:40assez récemment, il y a trois ans, par des scientifiques
16:43et des experts, et donc c'est un organisme indépendant
16:46qui évalue les process de fabrication des produits alimentaires,
16:50donc pas seulement du vin, mais de tous les produits alimentaires,
16:53et qui veut savoir, qui s'est basé sur les attentes du consommateur.
16:59Et il y a eu des enquêtes qui ont été faites,
17:01et les consommateurs ont dit, on voudrait savoir
17:03si les produits que l'on consomme ont des pesticides ou non.
17:07En fait, ça veut dire, est-ce que c'est bio ou pas bio ?
17:10Est-ce que dans le process de fabrication,
17:13est-ce que ça favorise la biodiversité ?
17:15Et là, pareil, dans la fabrication du vin, à la vigne,
17:20il y a plein de façons de développer la biodiversité.
17:23Nous, on fait du vitipastoralisme,
17:25on a des brebis qui passent dans les vignes,
17:28on a des couverts végétaux, on a planté des haies,
17:31on fait de l'agroforesterie pour restaurer les écosystèmes,
17:34pour faire revenir les chauves-souris qui mangent le démise, voilà.
17:38Et puis, le PlanetScore évalue aussi l'empreinte carbone.
17:41Les consommateurs ont dit, on voudrait savoir
17:44si, dans le process de fabrication des produits alimentaires,
17:47quelle est l'empreinte sur le climat ?
17:49Est-ce que le processus permet de moins consommer d'énergie,
17:55de faire attention à l'eau ?
17:57Donc, voilà un label, il y en a plein.
17:59On s'y perd un peu, moi, en tant que consommateur,
18:02j'avoue que je m'y perds un peu.
18:04Est-ce qu'il faudrait simplifier les labels,
18:06pour se dire, il y a un seul label qui dit c'est bio ou c'est pas bio ?
18:09Aujourd'hui, quand même, vous avez pour moi, en tout cas,
18:12plein de labels, mais il y a des labels qui sont reconnus
18:15et qui, on va dire, touchent plus les consommateurs.
18:19Aujourd'hui, le label bio ou le label déméter, par exemple,
18:23pour la partie biodynamie, sont des labels qui touchent plus.
18:26Après, il y a plein de manières de le faire.
18:28Et donc, il y a aussi d'autres labels qui permettent
18:31de rentrer un peu plus en précision,
18:33parce que le bio, vous avez plein de manières de faire du bio aussi.
18:36Donc, en fait, d'avoir des choses un peu plus précises
18:39et pour rebondir sur ce que disait Anne,
18:41ce qui est vrai, c'est qu'aujourd'hui,
18:43c'est un peu de retourner dans un bon sens paysan d'autrefois.
18:47Donc, autrefois, d'avoir vraiment cette pluriculture
18:50et, du coup, de rendre le sol plus vivant.
18:52Tout le monde, aujourd'hui, cherche à rendre le sol plus vivant,
18:55éviter l'érosion, faire de l'enherbement,
18:57capter plus l'eau, qui est vraiment le challenge de demain.
19:01J'allais y venir, à ce défi de l'eau.
19:04Et je reste avec vous, Lorénaudeau,
19:06parce qu'il y a le contexte de réchauffement,
19:08des régions, peut-être, d'ailleurs,
19:10celles dans lesquelles vous travaillez,
19:12de stress hydrique majeur.
19:14Est-ce que vous réussissez à utiliser moins d'eau
19:19pour produire vos vins ?
19:21Est-ce que c'est possible, tout simplement ?
19:23C'est possible et c'est ce qu'on est en train de faire.
19:26Aujourd'hui, vous avez une agriculture
19:28qui s'appelle le dry farming.
19:29Donc, ce n'est plus du tout d'eau ajoutée.
19:32Donc, c'est vraiment, on va dire, que les pré-dissipations naturelles.
19:35Et donc, nous, aujourd'hui, on tend pour aller vers ce modèle-là.
19:39En fait, on apprend aux plantes à aller chercher
19:42leur source d'hydratation le plus profond possible.
19:45Exactement, parce que les vignes,
19:47si vous leur donnez beaucoup d'eau,
19:48c'est comme vous, si on vous donne plein de médicaments
19:50ou plein de choses, vous avez un système immunitaire
19:52qui va être moins fort.
19:53Là, si on vous donne moins d'eau,
19:55la plante, elle va aller vraiment en profondeur.
19:57Après, il faut qu'il y ait de l'eau en profondeur.
19:59On a besoin de l'eau.
20:00Donc, aujourd'hui, après, vous avez des...
20:02Nous, pour nous, les problématiques,
20:04elles sont très différentes d'un vignoble à l'autre.
20:06Par exemple, à Sancerre, on a eu une année
20:09où il y avait énormément d'eau.
20:11Donc, comment gérer ce surplus d'eau ?
20:14C'est sûr que Sancerre-Sicile,
20:16vous n'avez pas exactement le même contexte.
20:18Écoutez, détendez-vous, parce qu'en Sicile,
20:20il y a ce que je disais tout à l'heure,
20:21il y a eu deux, trois ans,
20:22on a eu beaucoup de pluie au mois de juin.
20:24Donc, on a eu des phénomènes de mildiou
20:26où la Sicile est quand même très étrangère
20:28à ces phénomènes-là.
20:29Mais c'est vrai qu'en Sicile,
20:30normalement, on a beaucoup, beaucoup moins d'eau.
20:32Est-ce qu'il y a une...
20:34Il y a la question du partage de l'eau,
20:36qui est une vraie question,
20:38qui se pose déjà aujourd'hui
20:39et qui se posera encore plus dans l'avenir.
20:41Est-ce qu'on est prioritaire quand on produit du vin ?
20:44Vous voyez ce que je veux dire ?
20:45Nous, dans l'Aude, on a...
20:47Aujourd'hui, on a eu, depuis deux ans,
20:49600 millimètres d'eau,
20:51ce qui correspond, en fait, à une année normale.
20:53Donc, en fait, on est à 50 % de l'eau...
20:56de l'eau de pluie reçue.
20:58Donc, on est obligé, effectivement, de la gérer.
21:01Et il y avait des organisations
21:03qui ont été faites au XIXe siècle
21:05de canaux d'irrigation qui existent.
21:08Et aujourd'hui, évidemment, l'eau est contingentée.
21:11Et c'est bien et c'est nécessaire.
21:13Et évidemment, on fait très, très attention dans la vigne
21:17et dans le chais aussi.
21:18Donc, il y a des revêtements
21:19qui sont plus facilement lavables,
21:21qui consomment moins d'eau.
21:22Et puis, il faut récupérer l'eau aussi dans le chais.
21:25Donc, il y a beaucoup de points d'attention
21:27pour...
21:28Mais est-ce que vous avez déjà été confronté...
21:31Alors, il y a l'histoire des bassins versants.
21:33Je ne retrouve plus le nom de l'administration
21:35qui est chargée de les gérer.
21:37Mais un message très clair qui consiste à dire
21:39non, vous n'êtes pas prioritaire, vous n'aurez pas d'eau.
21:42Non, dans l'Aude, ça ne nous est pas arrivé.
21:44Non, non, ça ne nous est pas encore arrivé.
21:46Oui, mais il faut s'y préparer.
21:48Après, dans l'Aude, la vigne,
21:51la viticulture, c'est la culture principale.
21:54Oui.
21:55Oui, mais si on doit un jour choisir...
21:57Si on doit un jour choisir entre les consommateurs,
22:00les citoyens de l'eau au robinet tous les jours
22:03pour faire leur cuisine ou se laver
22:05et la viticulture, le choix sera fait.
22:08Vous voyez ce que je veux dire ?
22:09Évidemment, évidemment.
22:11Question sur les choix de logistique
22:13parce que ça aussi, c'est très important.
22:15Quel choix vous êtes en train de faire
22:17ou vous avez fait pour réduire finalement
22:19l'impact carbone d'une série de propriétés comme les vôtres ?
22:23Nous, déjà, ce qu'on regarde, c'est que toutes les bouteilles
22:26qu'on utilise sont produites localement
22:29parce qu'acheter des bouteilles en France
22:31pour les faire traverser dans le monde entier,
22:33ça n'a pas beaucoup de sens.
22:34Donc, vraiment, c'est ça.
22:36Sur les bouteilles, nous, on a regardé
22:37à prendre des bouteilles plus légères
22:39qui donc consomment moins.
22:41Après, il y a le sujet, moi, on va dire
22:43qu'il y a un sujet que j'adorerais un jour percer
22:46qui est le sujet du recyclage des bouteilles
22:48parce que c'est un vrai sujet.
22:49On voit qu'il y a pas mal de pays qui y arrivent.
22:51Et en France, je pense qu'on est en train d'avancer là-dessus.
22:55Donc, aujourd'hui, nous, la logistique,
22:57c'est vraiment les bouteilles.
22:59Regarder, on va dire, toutes les matières sèches
23:01aller vers, par exemple, des bouchons
23:04avec des lièges naturels, des lièges faits localement.
23:08Et donc, on regarde, on va dire, tout ça
23:11pour essayer d'avoir un impact la moindre possible.
23:15Merci beaucoup à toutes les deux
23:17et à bientôt sur Be Smart For Change.
23:19On repasse tout de suite à notre rubrique Startup.
23:27Smart Ideas, notre rubrique Startup
23:29avec Benjamin Sebahoun, bonjour.
23:31Bonjour.
23:32Vous êtes le fondateur de Revali, ou Révali d'ailleurs,
23:35vous dites comment ?
23:36Révali.
23:37Révali, créé en 2023, avec quelle idée ?
23:39La première idée, en fait, c'est que je me suis rendu compte
23:42sur chantier qu'on jetait énormément de déchets.
23:4470% des déchets produits en France
23:46viennent du monde de la construction.
23:48L'idée de Révali, c'est de pouvoir diminuer
23:50les déchets de chantier et de réutiliser les matériaux.
23:52Parce que sur tous ces déchets, on a énormément de matériaux
23:55qui peuvent encore avoir une seconde vie.
23:56Donc l'objectif de Révali, c'est d'accompagner
23:58les entreprises de construction dans leur démarche de réemploi.
24:01Avec quel service, qu'est-ce que vous proposez ?
24:03Donc concrètement, nous, on est une société de services
24:05et donc on vient mettre en relation les entreprises
24:07de construction avec des fournisseurs
24:09de matériaux de réemploi pour leur faciliter la tâche
24:12sur toute la recherche et surtout la sortie d'exutoires.
24:15En fait, on travaille sur deux activités.
24:17La première, se sourcer et trouver des matériaux.
24:20Concrètement, on a des entreprises qui doivent
24:22et qui ont des objectifs réglementaires
24:24pour aller mettre des matériaux qui ont déjà eu un premier usage.
24:27On peut parler de sanitaires, de lavabos,
24:30de faux plafonds, de moquettes.
24:32Mais aussi, lorsqu'on va déconstruire,
24:34déposer des matériaux, orienter ces matériaux
24:36vers, non pas la déchetterie,
24:39mais des filières de reconditionnement et de réemploi.
24:41Donc c'est vraiment un changement d'état d'esprit,
24:44d'une logique économique en partie poussée par la réglementation.
24:48Est-ce que l'inflation subie par le secteur du bâtiment,
24:53pas seulement, mais notamment par le secteur du bâtiment,
24:55c'est un accélérateur pour vous ?
24:56C'est aussi une façon de faire des économies,
24:58d'utiliser le réemploi ?
25:00Totalement. Oui et non.
25:02Ça va dépendre des typologies de matériaux.
25:04Sur des matériaux, on va faire des économies
25:06jusqu'à 20, 30, 40 %.
25:08Tout dépend de la qualité des gisements qu'on va pouvoir trouver.
25:10Sur certains matériaux, le réemploi est à iso-coût,
25:12voire plus cher, mais il y a un vrai gain carbone.
25:14Donc derrière, comme le réemploi, ça coûte zéro
25:17dans l'économie carbone et dans l'analyse du bâtiment,
25:20la réalité, c'est qu'on se retrouve avec du gain.
25:24Ces obligations légales, justement,
25:26on en est où ? Quel pourcentage de matériaux de réemploi
25:30doivent-ils utiliser ?
25:32La réglementation environnementale de 2020
25:34a fixé des objectifs progressifs de 2023 à 2025.
25:38Donc là, on vient de rentrer dans un nouveau seuil.
25:40On a sur les chantiers qui débutent
25:42un minimum de 5 % de matériaux de réemploi.
25:44Je dirais que ce n'est pas encore assez,
25:46qu'il faut quand même accélérer.
25:47Il ne faut pas aller accélérer trop vite
25:48parce que les filières ne peuvent pas débiter
25:50les nombres de matériaux.
25:52Ça se structure, c'est intéressant.
25:54Il y a de plus en plus d'entreprises, d'architectes,
25:56de maîtrises d'ouvrages qui sont moteurs.
25:58Nous, on vient aussi s'ajouter dans toute cette démarche
26:00pour faciliter les démarches de réemploi.
26:03Je disais changement d'état d'esprit,
26:05mais ça veut dire aussi,
26:07parce qu'il y a sourcer, trouver des matériaux de réemploi,
26:09et puis il y a aussi que faire
26:11quand on est sur un chantier
26:13de ses propres matériaux,
26:17le tri, transformer des déchets en ressources.
26:21Est-ce que c'est en cours, ça ?
26:22Est-ce que vous avez,
26:23quand vous allez chercher des nouveaux clients,
26:25des gens qui disent, oui, ça y est,
26:26il faut vraiment qu'on s'y mette ?
26:27Concrètement, la plupart de nos demandes aujourd'hui,
26:30alors qu'au début, c'était vraiment sur le sourcing,
26:32c'est j'ai des matériaux qui sont encore en usage,
26:34des sanitaires.
26:35Qu'est-ce que j'en fais ?
26:36Qu'est-ce que j'en fais ?
26:37Je n'ai pas envie de les jeter.
26:38Il y a des signaux qui sont hyper forts,
26:39parce que ça nous motive et nous dit
26:41que nous, on est dans la bonne voie,
26:43donc autant y aller.
26:44Et en fait, on se rend compte
26:46que quand même, ça reste un public
26:47qui est plutôt jeune, généralement,
26:48qui vient nous demander.
26:49Mais c'est en train de se démocratiser
26:51et ça se facilite.
26:53Mais ça suppose de s'organiser différemment aussi
26:56sur les chantiers,
26:57de faire un tri au fur et à mesure
26:59qu'on détruit un bâtiment
27:01ou une partie de bâtiment pour le reconstruire, par exemple ?
27:03Oui, forcément.
27:04Il va falloir faire une première analyse,
27:05venir analyser,
27:06regarder dans le chantier
27:08les matériaux qui peuvent être utilisés
27:09et ensuite, après,
27:10faire une dépôt soignée
27:11parce qu'on ne va pas déposer
27:13de la même manière des matériaux
27:14qui vont partir en déchetterie.
27:15Généralement, sur chantier,
27:17le tri est quand même vraiment bien réalisé
27:19maintenant sur chantier.
27:20Ce n'est plus trop un sujet.
27:21Le sujet, c'est de dire,
27:22on identifie des matériaux
27:23qu'on ne va pas envoyer à la déchetterie,
27:25mais qu'on va envoyer vers des filières de réemploi.
27:27Et ça permet là aussi de faire des économies ?
27:29C'est-à-dire que ces matériaux
27:31qu'on va intégrer à une filière de réemploi,
27:33ils rapportent de l'argent ?
27:34Totalement.
27:35C'est des coûts qui sont évités,
27:36des coûts d'envoi en déchetterie
27:37qui sont évités
27:38parce que les matériaux sont récupérés
27:39à titre gracieux généralement.
27:41Ils ne sont pas vendus ?
27:42Ils peuvent être achetés.
27:43Ça dépend des types de matériaux
27:45et de la qualité et de la quantité.
27:46C'est encore justement un marché
27:48qui se développe.
27:49Sur certains matériaux,
27:50c'est racheté à coût unitaire
27:51au prix du mètre carré.
27:52Mais sur d'autres,
27:54des entreprises viennent les récupérer gratuitement
27:56ce qui sont d'ailleurs des coûts évités
27:58pour les entreprises de construction,
27:59pour l'envoi en déchetterie.
28:00Merci beaucoup Benjamin Sebaoun.
28:03Bon vent à Revali
28:06et à bientôt sur Be Smart For Change.
28:08Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:10Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
28:12A la chaîne des audacieuses et des audacieux.
28:14Salut !