Les dirigeants d’Afrique centrale, d’une part ne comprennent que marginalement les problématiques liées à l’économie et – plus grave – ne possèdent qu’une prise extrêmement insuffisante sur le vécu de peuples. Sans quoi, ce n’est pas lors de sommets comme celui du à décembre dernier à Yaoundé que l’on viendrait se mobiliser autour d’enjeux pressants, à l’instar de ces réserves de change fondues de plus de 50% en l’espace de quelques mois. Au point que la sous-région se retrouve actuellement en mesure de n’assurer que deux mois d’importations.
Pourtant, lors de sa session du 23 septembre 2024, le Comité de politique monétaire de la BEAC projetait les réserves extérieures à 4,5 mois d’importation à fin 2024 contre quasi cinq mois à la même période, un an plus tôt. D’où la convocation de ce sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEMAC . À l’origine de cette érosion des avoirs extérieurs, se trouve le faible niveau de rapatriement des recettes d’exportation en devises des entreprises du secteur extractif. Lesquelles tardent visiblement à se conformer aux exigences de la nouvelle réglementation de change en vigueur dans la zone. À la banque centrale, l’on avance une proportion de seulement 35% de leurs recettes en devises, effectivement rapatriées.
Pourtant, lors de sa session du 23 septembre 2024, le Comité de politique monétaire de la BEAC projetait les réserves extérieures à 4,5 mois d’importation à fin 2024 contre quasi cinq mois à la même période, un an plus tôt. D’où la convocation de ce sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEMAC . À l’origine de cette érosion des avoirs extérieurs, se trouve le faible niveau de rapatriement des recettes d’exportation en devises des entreprises du secteur extractif. Lesquelles tardent visiblement à se conformer aux exigences de la nouvelle réglementation de change en vigueur dans la zone. À la banque centrale, l’on avance une proportion de seulement 35% de leurs recettes en devises, effectivement rapatriées.
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00:00Vivant généralement dans les palais comme celui-ci, aux températures et décors très
00:22étudiés et aux fréquentations triées sur le volet, il se donne à l'évidence que
00:26les dirigeants d'Afrique centrale, d'une part ne comprennent que marginalement les
00:30problématiques liées à l'économie et plus grave, ne possèdent qu'une prise extrêmement
00:35insuffisante sur le vécu du peuple. Sans quoi, ce n'est pas lors de sommets comme
00:40celui-ci à Yaoundé que l'on viendrait se mobiliser autour d'enjeux pressants,
00:44à l'instar des réserves de change fondues de plus de 50% en l'espace de quelques mois,
00:49au point que la sous-région se retrouve actuellement en mesure de n'assurer que deux mois d'importation.
00:54Nous devons attorner une attention particulière,
01:24aux équilibres économiques et budgétaires de nos finances publiques et soutenir notre
01:31banque centrale dans la conduite d'une politique monétaire garantissant une position extérieure
01:37forte et agriculturale de l'inflation vers les critères de convergence régionale.
01:43Pourtant, lors de sa session du 23 septembre 2024, le comité de politique monétaire de la BIA
01:52projetait les réserves extérieures à 4,5 mois d'importation à fin 2024,
01:57contre quasi cinq mois à la même période un an plus tôt.
02:00D'où la convocation d'un sommet extraordinaire des chefs d'État de la CEMAC ce 16 décembre à
02:09Yaoundé. À l'origine de cette érosion des avoirs extérieurs se trouve le faible niveau
02:14de rapatriement des recettes d'exportation en devise des entreprises du secteur extractif,
02:19lesquelles tardent visiblement à se conformer aux exigences de la nouvelle réglementation de
02:24change en vigueur dans la zone. À la Banque centrale, l'on avance une proportion de seulement
02:2935% de leurs recettes en devise effectivement rapatriées.
02:32« D'une manière générale, les états ne sont pas, en termes de gouvernance,
02:42on sait tous qu'il y a ces problèmes-là. Donc les problèmes sont liés. Moi je dirais
02:49qu'il ne faut pas regarder les problèmes sous un angle uniquement financier, économique. Donc
02:55il faut regarder également sous un angle plus de système, en termes de gouvernance notamment,
03:06en termes de démocratie. Donc quand vous regardez les pays de la CEMAC, quels sont
03:17leurs niveaux d'avancement sur le plan démocratique ? »
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04:051 200 dollars sur le revenu par tête. Pendant ce temps, à Yaoundé, les discours continuent.