Ayant fait son entrée au gouvernement en décembre 2004, soit quasiment 20 ans à ce jour, Luc-Magloire MBARGA ATANGANA est de ces Ministres dont presque tout le monde connaît le visage mais dont peu se souviennent ni des idées générales défendues, et encore moins des actes. Ministère du Commerce, dit-on, dans la nomenclature en vigueur, chargé de veiller à la régulation des prix, à la surveillance des volumes, des circuits d’approvisionnement ainsi qu’à la lutte contre les pénuries. Un Personnage aux rondeurs affirmées, qui fait de vieux os sur son siège, occupé à faire de temps en temps le tour des étals, des discussions de foire avec des vendeurs en tous genres, et le cérémonieux lors de circonstances comme celle-ci, portant à l’inauguration, en décembre 2023, d’un centre commercial à Yaoundé.
Un Ministre de Yaoundé. Rarement porté dans les zones rurales où, pourtant, les problématiques d’inflation sont tout aussi capitales. Les Camerounais ont appris à souffrir en silence, avec le coût de la vie qui augmente de tous les vertiges en rendant le projet de se nourrir toujours aussi âpre, comme ici, au marché central d’Ebolowa.
Pas de quoi espérer que demain soit meilleur qu’hier, lorsque seuls 09 milliards de Francs lui sont alloués pour agir à la modification des fondamentaux du secteur. La marque, sans doute, d’une démission d’un Etat qui ne sait en réalité pas trop quoi faire de ce Ministère encombrant, qui vient faire de la régulation en contexte de libéralisation des marchés, où – par le principe même – l’ajustement des prix est censé ne s’effectuer que par la libre concurrence des acteurs. Pas de quoi toutefois donner quelque insomnie à un Homme pour qui l’unique réalisation de soi est déjà de se retrouver dans les ors d’une République agissante pour les puissants, et rarement pour les humbles.
Un Ministre de Yaoundé. Rarement porté dans les zones rurales où, pourtant, les problématiques d’inflation sont tout aussi capitales. Les Camerounais ont appris à souffrir en silence, avec le coût de la vie qui augmente de tous les vertiges en rendant le projet de se nourrir toujours aussi âpre, comme ici, au marché central d’Ebolowa.
Pas de quoi espérer que demain soit meilleur qu’hier, lorsque seuls 09 milliards de Francs lui sont alloués pour agir à la modification des fondamentaux du secteur. La marque, sans doute, d’une démission d’un Etat qui ne sait en réalité pas trop quoi faire de ce Ministère encombrant, qui vient faire de la régulation en contexte de libéralisation des marchés, où – par le principe même – l’ajustement des prix est censé ne s’effectuer que par la libre concurrence des acteurs. Pas de quoi toutefois donner quelque insomnie à un Homme pour qui l’unique réalisation de soi est déjà de se retrouver dans les ors d’une République agissante pour les puissants, et rarement pour les humbles.
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