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Les informés du soir 16 février 2025

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00:00Générique
00:12Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Les Informer sur France Info, bien sûr à la radio et à la télévision sur le canal 27 de la TNT.
00:19Une heure de débat, d'analyse, de décryptage de l'actualité française et internationale.
00:24Ce soir, les hommages rendus à Alexeï Navalny, mort il y a exactement un an.
00:28Le bilan de la conférence de Munich, le voyage de Marco Rubio au Proche-Orient, le chef de la diplomatie américaine.
00:34Nous parlerons également politique avec François Bayrou et une nouvelle censure qui l'attend dans les prochains jours.
00:39Nous reviendrons sur l'EPS, c'est un congrès en juin prochain.
00:43L'EPS, une alliance toxique selon Jean-Luc Mélenchon.
00:47Les informer ce soir ont pour nom Anne Deguigny, journaliste économique au Figaro.
00:51Bonsoir Anne.
00:52Bonsoir Renaud.
00:53Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au Point.
00:55Bonsoir Sylvie.
00:56Séverin Husson, directeur adjoint de la rédaction de La Croix.
00:58Bonsoir Séverin.
00:59Et bonsoir Daïko Douy, journaliste politique à France Info TV.
01:02Bonsoir tout le monde.
01:03Merci à tous les quatre d'être dans le studio de France Info.
01:06Générique
01:08Les hommages ont été nombreux.
01:10Aujourd'hui, hommage à Alexeï Navalny, le principal opposant à Vladimir Poutine,
01:14qui est mort il y a exactement un an dans une colonie pénitentiaire en Arctique.
01:18Sa veuve, Yulia Navalny, est exilée à Berlin.
01:21Une commémoration a été organisée ce soir dans la capitale allemande.
01:24Yulia Navalny qui, ce matin, a publié une vidéo dans laquelle elle salue le combat de son mari
01:31et appelle les Russes à résister.
01:33On écoute.
01:36Cette année nous a montré qu'on est plus fort qu'on ne le pensait.
01:39Nous savons exactement pourquoi nous luttons.
01:41C'est pour la Russie du futur dont rêvait Alexei.
01:44Une Russie libre, pacifique et belle.
01:47Elle est possible.
01:48Et nous devons tout faire pour que ce rêve devienne la réalité.
01:51C'est non seulement bon et juste, mais cela nous permettra également de résister et de remporter ce combat.
01:59Alors existe-t-il encore une opposition en Russie ?
02:02Écoutez la réponse de Marie Mandras, politologue et spécialiste de la Russie.
02:06Elle s'exprimait cet après-midi sur les ondes de France Info.
02:11C'est une dictature.
02:12On ne peut pas s'opposer au régime.
02:14Tout ce qu'on peut, c'est résister.
02:16Le régime Poutine n'est pas particulièrement solide.
02:18En revanche, sa machine de répression, les forces spéciales du FSB, les polices,
02:25elles fonctionnent en toute impunité.
02:27La machine de répression est telle que l'expression de la résistance est difficile.
02:34C'est vrai, Husson, pardonnez-moi, une réaction à ce que vous venez d'écouter.
02:391500 personnes qui manifestent à Moscou.
02:43Est-ce que c'est beaucoup ou pas ?
02:44C'est difficile de le dire.
02:45C'est à la fois beaucoup, parce qu'il faut évidemment énormément de courage
02:48pour aller manifester sur la tombe d'Alexei Navalny,
02:51qui était un peu l'ennemi public numéro un pour Vladimir Poutine.
02:56Et les gens, ses soutiens, une grande partie sont en prison.
02:59Donc il faut évidemment beaucoup de courage.
03:01De ce point de vue-là, c'est beaucoup.
03:02Et en même temps, vu la renommée et l'importance qu'avait prise cette figure politique,
03:08c'est finalement pas beaucoup.
03:10On a du mal à avoir des informations précises sur l'état de la société russe.
03:16Il y a beaucoup de reportages dans la presse occidentale sur la société ukrainienne.
03:19On sait qu'elle est fatiguée par cette guerre.
03:21Qu'est-ce qu'il en est en Russie ?
03:22C'est difficile de le savoir.
03:25En tout cas, effectivement, comme le dit Marie Mandras,
03:27l'opposition russe est essentiellement à l'étranger.
03:32Il y a plus de 1000 prisonniers politiques, selon des ONG,
03:35qui sont prisonniers en Russie aujourd'hui.
03:37Et Sylvie-Pierre Brossolette, c'est vrai qu'Alexei Navalny,
03:39il avait peut-être plus de poids à l'extérieur qu'à l'intérieur de la Russie.
03:43C'est-à-dire que c'était pour nous l'opposant numéro un.
03:45Et effectivement, on le mettait en avant.
03:48En même temps, je ne crois pas qu'on puisse dire que son sacrifice était vain.
03:52La résistance, elle doit s'exprimer aussi à l'intérieur.
03:57Et je pense à nos exemples glorieux.
04:00En 1940, s'il n'y avait pas eu de résistance en France
04:03et que c'était juste à Londres, on aurait trouvé ça un peu dommage.
04:08Et ce n'est pas tout de suite efficace, la résistance.
04:12Il y a beaucoup de sacrifiés.
04:14Et simplement, ça sauve l'honneur.
04:16Et au bout du compte, le jour où Poutine sera peut-être enfin parti ou déstabilisé,
04:20on dira, voilà, Navalny, ça aura été quand même un grand pas, un grand exemple, un héros.
04:26Et il en faut pour animer encore le fond de résistance qui peut exister en Russie.
04:31C'est très dur, comme vous venez de le dire.
04:33La répression est terrible.
04:35Poutine ne laisse vraiment aucune place à une opposition quelconque.
04:39Et tout acte, même très, très pacifique, est tout de suite réprimé de manière terrible.
04:46Mais Navalny reste un exemple.
04:48Sa mort, je crois, est un symbole important.
04:51Et ça devrait animer encore, je crois, à l'intérieur du peuple russe pour des années encore.
04:56J'espère que ça ne sera pas encore pour des années, Poutine.
04:58On n'en sait jamais.
04:59Mais ça doit servir de symbole et d'aiguillon.
05:01Cela étant d'Aikon, oui.
05:03Souvent, on parlait depuis trois ans de guerre.
05:05On disait, oui, mais Poutine, il n'y en a plus pour longtemps.
05:07Ça va tomber.
05:08En fait, on a le sentiment qu'il est encore plus intouchable aujourd'hui qu'au début de la guerre.
05:14D'autant, si je puis me permettre, une formule qui est un peu caricaturale.
05:17Mais Trump tue une deuxième fois Navalny en négociant avec Poutine.
05:20Alors ça, c'est normal.
05:21Mais en négociant à ses conditions.
05:23Avec pas de retour sur les terres ukrainiennes qu'a pu conquérir Vladimir Poutine.
05:29Si jamais il fait la paix avec les Ukrainiens, c'est à ces conditions-là.
05:32Et donc, ça valide l'agressivité et la violence de Vladimir Poutine.
05:37Mais Navalny nous rappelle qu'il ne faut pas avoir peur de Poutine.
05:40Comme l'a dit Zelensky, et on va y revenir ce week-end, ou comme disent d'autres voix.
05:45Cet homme-là montrait qu'il ne faut pas avoir peur de Poutine.
05:47Mais il en a payé le prix de sa vie.
05:49Il en a payé le prix.
05:50Ça reste un exemple pour vous, Anne de Guigny ?
05:52Mais c'est très impressionnant.
05:53Quand il est rentré en Russie, il était en Allemagne.
05:57Il est rentré en Russie, il avait clairement conscience.
05:59D'ailleurs, ses mémoires sont sorties à l'automne dernier.
06:02Et il a écrit ses mémoires qu'il était en prison dans une colonie tout près de l'Antarctique.
06:12Tu vas à l'envers ?
06:13Ça serait beaucoup plus loin, oui.
06:15Et il écrit qu'il va sans doute mourir dans cette prison.
06:18Et quand il prend l'avion, quand il rentre en Russie, il sait qu'il va mourir.
06:21Et évidemment, ça reste très impressionnant.
06:23Quelqu'un qui, pour défendre des valeurs, pour défendre sa vision de ce que doit être la société politique,
06:31est prêt à risquer sa vie.
06:32Et je pense qu'on est tous...
06:34On ne peut être qu'impressionné par ce sacrifice.
06:36Sylvie Prière-Brossolette nous rappelait.
06:39On a eu des exemples en France.
06:41Je pense qu'on est tous...
06:42Oui, c'est le sacrifice ultime.
06:43Il y en a toujours besoin dans des populations.
06:46On peut parfois risquer sa vie pour défendre des valeurs qui sont supérieures à sa vie.
06:52C'est impressionnant.
06:53Il y a un boulevard à Paris qui va s'appeler d'ailleurs boulevard Alexei Navalny.
06:56Et qui ne sera pas très loin.
06:57Juste à côté de l'ambassade.
06:58De l'ambassade de Russie.
06:59Oui, dans un quartier apparemment où il y avait beaucoup de...
07:02Il y avait une grande diaspora russe.
07:04Mais il y a eu cette manifestation à Moscou.
07:07Il y a celle aussi à Berlin, à l'initiative de sa veuve.
07:11Et donc, c'est évidemment important de faire vivre cette mémoire.
07:14Et il n'est pas tout seul.
07:15Il y a d'autres grandes figures de l'opposition russe qui sont essentiellement en exil.
07:21Mais voilà, il y a une opposition qui existe.
07:24Et qui peut-être un jour aura un rôle plus actif à jouer.
07:28Alors la Russie, l'Europe, l'Ukraine, les Etats-Unis.
07:30On en parle dans un instant.
07:31France Info, 20h10, Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
07:36Un homme a menacé avec deux sabres des policiers à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.
07:40Après les sommations, il a refusé de poser ses armes.
07:43Les agents ont répliqué.
07:45L'assaillant est grièvement blessé par balles.
07:47Les faits se sont déroulés vers 17h30, en pleine rue.
07:50Cette déclaration en provenance de l'Elysée, à la veille d'une réunion sur la sécurité en Europe.
07:55Les Européens doivent faire plus et mieux pour leur sécurité collective.
07:59Compte tenu de l'accélération sur l'Ukraine et les prises d'opposition américaines.
08:03Le chef d'Etat, Emmanuel Macron, accueillera demain sept dirigeants européens.
08:07Ursula von der Leyen, mais aussi le chef de l'OTAN, Marc Routh.
08:12Quelle suite donnée à la trêve à Gaza, après un nouvel échange hier.
08:16Otage israélien contre prisonnier palestinien.
08:19Benyamin Netanyahou va envoyer une équipe de négociateurs au Caire, pour la poursuite des discussions.
08:24Avant cela, il réunira demain son cabinet de sécurité.
08:27Le Premier ministre redit qu'Israël ouvrira les portes de l'enfer à Gaza, si tous les otages ne sont pas libérés.
08:33L'âge mûr de Camille Claudel a jugé cet après-midi à 3,1 millions d'euros.
08:37Bien plus que les prévisions.
08:39Une vente aux enchères à Orléans, alors que cette célèbre sculpture de l'artiste a été retrouvée par hasard dans un appartement parisien inhabité.
08:55Et on va parler de la conférence de Munich qui s'est achevée ce soir.
08:58Une conférence qui, pour beaucoup, acte le divorce entre les Etats-Unis et l'Europe.
09:03Juste l'image, la phrase que vous retenez de cette conférence, Sylvie ?
09:08Je dirais que c'est quand le représentant de Trump, M. Kellogg, a dit que l'Europe ne serait même pas la table de négociation.
09:14Ça acte tout le reste, c'est-à-dire notre inexistence.
09:18Nous ne pesons pas, ni en milliards de dollars, ni en armée, ni même en poids diplomatique.
09:27On est balayés, on dit « Poussez-vous de là, vous n'avez rien à faire ».
09:32On traite ça entre gens sérieux, entre adultes.
09:35On est complètement infantilisés.
09:37C'est pathétique parce que, malheureusement, ça correspond à un rapport de force qui est réel.
09:41Nous avons vécu sous perfusion pendant des dizaines d'années.
09:45Nous avons compté sur les Etats-Unis pour notre défense.
09:48Nous avons privilégié des dépenses autres, plus de confort.
09:52Et maintenant qu'on se retrouve devant le choix de devoir soutenir nous-mêmes l'Ukraine,
09:58continuer éventuellement la guerre et ne pas céder à Poutine,
10:02on est complètement démunis et on fait semblant d'être saisis par la décision de Trump.
10:06Mais il avait annoncé ça depuis des mois.
10:08Donc on était au courant, simplement, on a fait le choix de ne rien faire.
10:12Oui, c'est l'image de brutalité des représentants américains.
10:15Parce qu'il y a J.D. Vance aussi qui dit que le problème dans le monde,
10:18ce n'est ni la Chine, ni la Russie.
10:20C'est le problème que la liberté d'expression n'est pas respectée en Europe.
10:23Leçon de démocratie donnée par Vance qui, évidemment, peut faire Noël.
10:26Oui, alors après, c'est de bonne guerre puisque les Européens donnent des leçons de démocratie à Trump.
10:29Mais le problème, normalement, on se critique quand on est dans son pays.
10:33Et on critique les alliés ou les ennemis, peu importe.
10:36Mais quand on se rencontre, on va plutôt faire des paroles apaisantes, normalement.
10:41Et là, c'est l'inverse.
10:42C'est moi qui ai toujours vécu dans l'idée que les Américains sont les alliés historiques de la France et de l'Europe.
10:47J'exagère peut-être encore une nouvelle fois.
10:50Mais on se dit, est-ce que c'est toujours le cas ?
10:52Est-ce qu'on ne change pas d'ordre mondial ?
10:55Ça, c'est une question, effectivement, que je vous poserai un petit peu plus tard en guise de conclusion.
10:59Est-ce que vous avez le sentiment que l'Europe a été humiliée ce week-end ?
11:03Le discours de J.D. Vance, il est humiliant.
11:05Il est vraiment humiliant.
11:06Je crois qu'il est parti après son discours.
11:08Il n'a pas attendu la suite des intervenants.
11:11Il est venu, effectivement, donner des leçons de démocratie sur la liberté de parole,
11:15sur le fait qu'il aurait fallu inviter des partis populistes à ce sommet
11:21ou dans les négociations, dans les gouvernements des différents États.
11:25Donc, effectivement, il est humiliant, oui.
11:27Après, moi, pour retenir votre question et quelle image retient,
11:31j'aurais envie, pour être positif, de retenir l'image des Polonais qui disent
11:35« on va faire un sommet à Paris demain, pour essayer de reprendre l'initiative ».
11:41Donc, voilà, disons qu'effectivement, l'Europe a été un peu malmenée ou humiliée
11:47et espérons qu'elle rebondisse dès demain.
11:50Anne de Guinier, il y a aussi l'image de Zelensky,
11:52qui quelque part, sauf j'allais dire presque l'honneur des Européens,
11:55nous réveille en disant « on compte encore sur vous, bougez-vous, vous avez les moyens ».
11:59C'était aussi quelque chose d'assez fort.
12:01Oui, Zelensky tente de tenir les Européens, mais on voit bien,
12:05et ça sera tout l'objet de la conférence demain,
12:08que les Européens sont maintenant presque sommés de choisir
12:11entre leur fidélité à Zelensky et puis leur lien avec les États-Unis
12:15et que derrière, il y a beaucoup de questions financières.
12:18Et donc, évidemment, Zelensky, il a aussi cette aura héroïque qu'il résiste,
12:26mais les Européens ont du mal à suivre.
12:29Et le fait que les Américains nous disent maintenant « débrouillez-vous »,
12:33et ça va être très intéressant de voir quel sera le choix.
12:35Je pense que ce n'est pas évident.
12:38Vous avez parlé d'une question financière, c'est vrai que le poids économique est très important.
12:41Les Américains nous disent « il faut que vous investissiez à peu près 5% du PIB dans la défense ».
12:45On en est tous très très loin.
12:47Là, on parle de milliards, et on les a difficilement.
12:50Si on parle de la France, ça va être compliqué.
12:52Si on voit la France qui a voté avec le plus grand mal son budget,
12:55avec un déficit absolument abyssal, on ne voit pas comment...
12:59La France, c'est des dizaines de milliards en plus.
13:02Olaf Scholz a dit ça, c'est intéressant.
13:04Les Allemands ont encore moins de dépenses militaires que nous.
13:07Olaf Scholz a dit que 1% en plus de dépenses militaires,
13:10ce qu'il faudrait que fasse l'Allemagne, c'est 43 milliards d'euros en plus.
13:14Et vous savez, les Allemands ont en tout leur sujet de constitutionnel, de frein à la dette.
13:18Évidemment qu'il faudrait plus dépenser pour être indépendant et ne pas dépendre des Allemands.
13:22Mais ça pose des problèmes abyssaux financiers, donc de budget.
13:25Donc ça veut dire très concrètement, pour la France, on voit bien qu'on a un déficit incroyable,
13:30il faudrait couper dans l'État-providence.
13:33Est-ce que vous expliquez comment vous expliquez aux Français ?
13:35Vous allez couper dans l'État-providence pour pouvoir soutenir Zelensky ?
13:38Il faut être assez courageux politiquement.
13:40Et dans tous les États européens, c'est pareil.
13:43C'est très complexe.
13:44Le sujet financier est au cœur du sujet, mais ça va être une question politique tout à fait sensible.
13:49L'argent est le nerf de la guerre, c'est vrai.
13:51Anne disait que les Européens doivent choisir entre leur fidélité à Zelensky et le lien aux États-Unis.
13:56En fait, je crois que les Européens n'ont pas tellement le choix, malheureusement.
13:59En réalité, le lien aux États-Unis, c'est une relation à deux.
14:03Et les États-Unis, à les entendre, ont un peu décidé de tourner le dos aux Européens.
14:08Dans le plan que Trump n'a pas dévoilé directement, mais que son entourage a dévoilé, il fait tapis rouge aux Européens.
14:19L'émissaire d'ailleurs de Donald Trump a envoyé une petite note aux Européens en leur disant
14:22« Si vous êtes prêts à aider l'Ukraine, combien vous mettez sur la table et combien d'hommes ? »
14:28Ça, c'est direct quand même.
14:29Oui, et il dit clairement que les conditions de sécurité de l'Ukraine reposeront sur les Européens
14:33et que les États-Unis n'enverront pas d'hommes.
14:35Donc, est-ce que les États européens sont prêts à envoyer des soldats à la frontière entre l'Ukraine et la Russie,
14:41couillis des territoires que l'Ukraine a envahis ?
14:47En fait, je crois que les Européens n'ont pas le choix.
14:50Je crois que les Européens doivent continuer à soutenir Zelensky et effectivement se donner les moyens.
14:56Et donc, il y a effectivement l'enjeu financier.
14:58Sylvie-Pierre Brossolette, il y a cette conférence demain à Paris, organisée effectivement par l'Élysée.
15:04C'est l'Europe au sens large, parce qu'il y aura aussi le Premier ministre britannique qui sera là,
15:08le responsable de l'OTAN.
15:10Est-ce qu'elle arrive trop tard, cette réunion ?
15:12Ça fait des années.
15:13Et on peut laisser ce mérite à Emmanuel Macron qu'on prévient, qu'il prévient, que la France prévient
15:19qu'il va falloir que l'Europe fasse des efforts et se prenne en main.
15:21Dès le premier mandat de Trump, même Angela Merkel avait réagi alors qu'elle était très atlantiste.
15:27Elle a dit « Mais maintenant, il faut qu'on prenne le relais et qu'on mette un peu plus d'argent dans notre défense
15:33et qu'on commence à songer à être autonome ».
15:35Et puis là-dessus, le Covid est arrivé, il y a eu d'autres crises et on a tout laissé tomber.
15:40Mais je crains qu'on arrive évidemment en retard et que la volonté n'y soit toujours pas.
15:44Vous parliez des Polonais.
15:45Très bien.
15:46Ils disent qu'eux, ils ont presque 5 %, ils ont 4,7 % de leur PIB en défense.
15:51Ils sont un peu en première ligne aussi, les Polonais.
15:53Mais quand on leur dit « une armée européenne », quand Zelensky a dit « il faut faire une armée européenne »,
15:57ils disent « non, non, non, chacun chez soi ».
15:59Donc on n'est vraiment pas prêts à faire une armée commune.
16:03On n'est pas prêts à mettre des hommes à la frontière qui se font tirer peut-être comme des lapins.
16:07On n'est pas prêts à mettre beaucoup de milliards.
16:09On est tout à fait de cœur prêts à être avec l'Ukraine et Zelensky.
16:13On est un peu honteux de devoir capituler, surtout avec Trump qui a tout lâché avant même de commencer à négocier.
16:19Ils ont déjà dit que l'Ukraine ne serait pas dans l'OTAN, que les territoires conquis y seraient gardés
16:24et que Poutine était de nouveau quelqu'un qui n'était pas un paria,
16:27qui était un homme avec qui on devait dialoguer.
16:29Qu'est-ce qu'il reste à négocier ?
16:31Donc vous n'attendez pas grand-chose de cette réunion demain ?
16:33Il y a quand même la présence du Premier ministre britannique.
16:35La Grande-Bretagne qui est l'allié historique des États-Unis et qui du coup…
16:40Puissance nucléaire.
16:41Puissance nucléaire, qui est importante dans le cadre d'une défense européenne,
16:44même s'il n'appartient plus à l'Union européenne.
16:46Mais évidemment c'est un désaveu pour Trump, l'allié historique,
16:49qui donc choisit dans sa double légitimité également la légitimité européenne.
16:54Donc l'idée c'est, est-ce qu'on pense qu'on ne fera jamais changer d'avis Trump
16:59et on s'organise en tant que tel,
17:01ou est-ce qu'il y a l'idée quand même qu'on peut faire plier un tout petit peu Trump,
17:06qui on le sait a un premier propos très maximaliste, très provoquant,
17:11pour générer un deal, ou qu'on aura droit quand même de s'installer l'Europe,
17:16en tout cas quelqu'un qui représente l'Europe, à la table des négociations sur l'Ukraine.
17:19Ou est-ce qu'on considère que celles-ci sont déjà réglées sans nous
17:23et qu'on s'organise pour la suite et donc organiser la sécurité de l'Ukraine,
17:26mais aussi de fait la nôtre.
17:28Je vous donne la parole dans un instant à Anne de Guignemet.
17:30Il est 20h20, France Info, Le Fil Info avec Stéphane Milhomme.
17:35L'armée israélienne dit avoir mené des frappes aériennes
17:38visant des sites militaires du Hezbollah équipés de lances roquettes et d'armes.
17:42L'endroit de ces frappes n'est pas précisé.
17:44Une intervention deux jours avant la date limite du retrait israélien du Liban
17:48et alors que le secrétaire d'État américain entame sa visite au Proche-Orient,
17:52le chef du mouvement islamiste, le Hezbollah,
17:55appelle ce soir les talibanais à pousser Israël à se retirer du pays.
17:59L'armée ukrainienne assure avoir repris aux forces russes
18:02une localité au sud de la ville clé de Pokrovsk dans la région de Donetsk.
18:06Attaques menées avec des drones précise l'armée de Kiev.
18:09La Russie tente depuis des mois de prendre en étau cette ville minière.
18:13Olivier Faure lance la bataille du congrès du PS,
18:16moment connu pour ses luttes intestines.
18:19Le premier secrétaire du PS entend sortir de la tonaille
18:22entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.
18:25Il le dit sur France 3.
18:27Congrès en juin et il est candidat à sa propre succession.
18:30Le pape François a assisté à la messe depuis l'hôpital
18:33où il est soigné pour une bronchite.
18:35Le souverain pontife renonce temporairement à la traditionnelle prière de l'Angélus.
18:39Depuis le balcon de la place Saint-Pierre-de-Rome,
18:41les médecins notent une amélioration de sa santé.
18:44Et puis, décidément, Johannes Boeulx pulvérise son propre record.
18:47Le biathlète norvégien décroche son 12e titre mondial en individuel.
18:51Épreuve de poursuite.
18:53Depuis la Suisse, le français Éric Perrault décroche, lui, le bronze.
19:06Et nous reparlons de cette conférence organisée demain à Paris
19:09sur l'avenir de l'Ukraine, sur la sécurité de l'Ukraine.
19:12Anne Denguillier, vous vouliez ajouter ?
19:14J'avais l'esprit d'escalier, mais je voulais aussi quand même vous dire la phrase qui m'avait marquée.
19:17C'est une phrase de G. Divens.
19:19Et c'est vrai que son discours était très pénible en tant qu'européen.
19:22Écoutez, un ton totalement paternaliste.
19:24Il nous explique qu'est-ce que la démocratie, comment on va s'en sortir.
19:27C'était très supérieur.
19:29Mais il y a une phrase qui m'intéressait à mon oeil.
19:31Il dit « soyons positifs, vous voulez une sécurité, pourquoi ? »
19:34Grosso modo, vous vous battez pourquoi ?
19:36Et ça, je pense que c'est le sujet.
19:38On voit bien que l'Europe est complètement…
19:40C'est une vraie question.
19:41Il faut que l'Europe réaffirme ses valeurs.
19:43On voit bien que Trump, en effet, largue les amarres.
19:46Je ne sais pas s'il a eu des amarres.
19:48Et il y a ce vrai sujet de savoir qu'est-ce qui nous unit ensemble.
19:51L'Europe est très divisée sur beaucoup de sujets.
19:53On voit bien que c'est compliqué pour Ursula von der Leyen.
19:56Mais je trouvais que là, c'était une interpellation intéressante de sa part.
20:00De dire pourquoi on se bat ensemble.
20:03Alors je posais hier la question justement à d'autres informés qui étaient à votre place.
20:06Mais elle est toujours d'actualité.
20:08Qui pour prendre le leadership européen ?
20:10Est-ce que c'est effectivement von der Leyen ?
20:12Est-ce que c'est Macron qui organise cette conférence ?
20:15Est-ce que ça sera le prochain chancelier allemand ?
20:18Alors qui, vous voyez, pour essayer de rebooster l'Europe
20:21et de pouvoir parler au nom des Européens ?
20:23C'est vrai.
20:25Bonne question.
20:26Personne.
20:27La France comme puissance nucléaire peut être un rôle à jouer.
20:31Effectivement, les Anglais sont là demain.
20:33La France et la Grande-Bretagne sont plutôt halentes
20:38dans l'idée d'envoyer des soldats à la frontière
20:44et donc font partie des pays qui sont les plus forts soutiens de Zelensky.
20:50Est-ce qu'ils arriveront à entraîner les autres ?
20:52Ce n'est pas sûr.
20:53Et puis, il y a effectivement la question du budget.
20:56Est-ce que la France arrivera à entraîner l'ensemble des pays européens
21:02dans une augmentation des dépenses de défense
21:05afin d'effectivement construire une industrie commune
21:08et un embryon d'armée commune, une forme d'armée commune ?
21:11Ce n'est pas sûr.
21:12Daiko, je vous pose la question et je vous donne la parole après, Sylvie.
21:15Mais est-ce que Macron peut retrouver des couleurs auprès de ses partenaires européens ?
21:19Parce que son image est aussi écornée de ce côté-là.
21:21Oui, par les difficultés de la politique intérieure.
21:23Et puis, ce qu'on met en place, d'ailleurs, c'est le principe de la réunion de demain,
21:27la vocation à continuer à exister sous d'autres formes, avec d'autres acteurs.
21:31Mais ce serait le début de quelque chose, quand même, demain.
21:34Emmanuel Macron, il n'est là que pour deux ans, aussi.
21:37Et ce leadership d'une parole européenne, c'est certes pour les six prochains mois.
21:43Deux ans avec Coutine en face, ça paraît long, quand même.
21:45Voilà, mais il y a un leadership à prendre pour les six prochains mois.
21:48Mais il y a un leadership global à prendre.
21:50C'est pour ça que je pense que ça ne peut pas être un homme ou une nation.
21:53C'est une institution ou une union.
21:56Et c'est donc quelque part quand même Von der Leyen qui représente ça,
21:59mais qui, elle aussi, n'est pas la plus soutenue par toutes les opinions dans chaque pays
22:05et qui n'est peut-être pas dans la situation de plus grande force.
22:08Il peut y avoir un rebond avec le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz.
22:14Il a l'air d'être favorable à l'idée de dépenser plus en Allemagne.
22:18D'ailleurs, Ursula von der Leyen a levé la règle des 3% de déficit
22:24en disant qu'on pouvait dépasser les 3% si c'était pour consacrer des fonds.
22:28Consacrer des fonds à la défense.
22:30Et donc ça, c'est pour inciter au moins tous les pays européens qu'ils voudraient bien dépenser plus
22:36parce que pour l'instant, on n'est même pas à 2% péniblement.
22:40Et il faudrait l'augmenter.
22:42Et quand même, il y a en Allemagne maintenant, par rapport à cette règle constitutionnelle
22:46de ne pas faire de déficit, une évolution, y compris chez les chrétiens démocrates,
22:50ce qui est quand même nouveau.
22:52Donc imaginons que Macron reprenne un peu de poil de la bête,
22:55et que ce nouveau chancelier allemand, Ursula von der Leyen aussi,
23:00retrouve toute sa santé et sa vigueur.
23:02On peut peut-être espérer.
23:04Et le Premier ministre anglais qui veut se rapprocher de l'Europe,
23:08qui est beaucoup moins brexiteux que son prédécesseur.
23:11Donc peut-être que tout ça, espérons, je me fais un peu l'avocat du diable
23:14parce que j'ai été pessimiste au début de cette émission.
23:16Mais enfin, il y a quand même une prise de conscience de toutes ces personnalités
23:20sans qu'aucune n'écrase l'autre, parce que tout le monde est en difficulté chez soi.
23:23Donc peut-être que le collectif, pour une fois, va pouvoir fonctionner.
23:26On parle au niveau européen, mais même au niveau français.
23:28Si on parle de défense européenne, les Français, les partis politiques,
23:32sont très, très divisés à Daïk.
23:35Oui, ils sont très divisés.
23:38Ils craignent aussi qu'ils soient très divisés par rapport à l'Amérique.
23:43Mais ils ne sont pas là-dedans, en fait.
23:46Comment leurs convictions vont être...
23:49Est-ce qu'ils vont faire de la politique sur la situation ?
23:53C'est ça le...
23:54Et moi, je ne sais pas exactement comment ils vont rebondir.
23:57Je ne suis pas sûr que ce soit un sujet de politique intérieure, en fait.
24:00Parce qu'on n'est plus dans la théorie...
24:03Sauf qu'on a vu des prises de position des uns et des autres
24:05qui étaient quand même très différentes, ne serait-ce que sur Poutine, par exemple.
24:08Oui, ça, c'est différent de la défense européenne.
24:10Oui, enfin, après, si vous n'aimez pas trop Poutine,
24:13généralement, vous êtes plutôt pour une défense européenne.
24:15Oui, mais si vous n'aimez pas les Américains, vous n'êtes pas trop pour l'OTAN.
24:18Mais je pense qu'en fait, tout ça est derrière et va être recomposé,
24:22le calendrier politique.
24:23Mais je pense que le calendrier politique interne,
24:25il n'est pas sur les questions européennes ou de la guerre en Ukraine,
24:27comme il l'était il y a trois ans au moment de l'élection présidentielle.
24:30On est...
24:31Mais là, on anticipe un petit peu sur la deuxième partie.
24:33Mais chacun prépare sa campagne présidentielle de 2027.
24:36Chacun parle à son propre camp.
24:38Ils sont dans des rivalités, dans des compétitions internes.
24:40Et je pense qu'il n'y a pas encore de...
24:42La campagne présidentielle permettra à chacun d'avoir une doctrine
24:46par rapport à l'Europe et par rapport à ce qu'il adviendra de l'Ukraine
24:50et du départ des Américains ou pas de l'Europe.
24:53Mais je ne pense pas que ce soit un sujet crucial au sein de la politique.
24:57Vous avez posé tout à l'heure la question de savoir si finalement,
24:59les Américains étaient toujours des alliés ou s'ils donnaient des adversaires.
25:02Je voudrais votre réponse, Sylvie.
25:05Ce sont des partenaires, je dirais, plus que des alliés
25:08et des partenaires exigeants qui veulent, comme disait Mme Thatcher,
25:14« We want my money back ».
25:16Donc ils veulent rentabiliser leurs investissements.
25:19Ils veulent retour sur investissement.
25:21Vous disiez ça à Jacques Delors.
25:22Voilà. Et ils sont rudes.
25:24Je ne pense pas qu'ils nous lâchent pour le plaisir de nous lâcher.
25:27Mais enfin, c'est la loi du plus fort.
25:29Et dans des deals commerciaux, souvent le plus fort l'emporte.
25:32Et en ce moment, ils sont en situation de force.
25:34Alors ça peut ne pas durer parce que la politique de Trump peut avoir des revers.
25:38Son affaire de droit de douane peut lui faire monter les prix
25:41et qu'il redevienne impopulaire.
25:43Il allait mettre Trump, ce qui peut être…
25:45Enfin, c'est dans deux ans, mais le limiteront peut-être son pouvoir.
25:50Et il ne faut pas rester comme ça, sidéré, comme devant les phares de la voiture Trump.
25:57Je pense qu'effectivement, il faut garder la tête froide
26:00et essayer de s'organiser au mieux,
26:02ne serait-ce que pour donner une bonne image à ces Américaines
26:04qui nous méprisent complètement.
26:06Effectivement, Vance, je ne vous disais même pas que c'est ça
26:08qui m'avait le plus choqué tellement c'est évident.
26:10Mais je crois qu'il a complètement déraillé.
26:13Sa leçon de démocratie, ça tombait comme un cheveu sur la soupe, franchement.
26:16C'est vrai. Alors, alliés ou pas ?
26:18Moi, je crois que l'Europe, ce n'est plus tellement leur priorité.
26:21Et d'ailleurs, on parle beaucoup de Trump, mais c'était déjà à peu près le cas chez Biden.
26:27Ce qui change avec Trump, c'est qu'il méprise encore plus,
26:31évidemment, que son prédécesseur, le droit international.
26:33Donc, jusqu'à présent, on avait l'impression d'être un peu sous leur parapluie.
26:38C'est-à-dire qu'il y avait l'OTAN, l'article 5,
26:41si l'un des membres de l'OTAN est attaqué,
26:43on considère que c'est l'ensemble des pays de l'OTAN qui sont attaqués.
26:46Est-ce qu'il le respectera ?
26:48Si jamais, demain ou dans trois ans,
26:51Poutine traverse la frontière et prend un village d'Estonie,
26:55qu'est-ce qui se passera ? Est-ce que le parapluie de l'OTAN marchera ?
26:58Voilà, avec Trump, on peut en douter.
27:00En tout cas, l'Europe n'est plus sa priorité, ça c'est sûr.
27:02Anne, en quelques secondes, sur cette question.
27:04On voit que Trump a des alliés, en tout cas en Europe,
27:06qui sont Mélanie, Orban.
27:08Et la difficulté, c'est que Trump va beaucoup s'atteler
27:11à essayer de faire exploser,
27:13on va parler d'unités européennes,
27:15il n'y en avait pas, mais en tout cas mettre du sel
27:17sur toutes les dissensions européennes, qui sont déjà nombreuses.
27:19Donc je pense, à ce titre, Trump n'est pas vraiment l'ami de l'Europe pour l'instant.
27:22Allez, dans un instant, direction le Proche-Orient,
27:25avec la visite de Marco Rubio en Israël.
27:27France Info, il est 20h30.
27:35L'Info avec Stéphane Milhomme.
27:37Un homme a menacé avec deux sabres.
27:39Des policiers a vitris sur scène dans le Val-de-Marne.
27:41Après des sommations, il a refusé de poser les armes
27:44qu'il tenait dans chaque main.
27:46Les agents ont répliqué.
27:48L'assaillant est grièvement blessé par balle.
27:50Les faits se sont déroulés vers 17h30 en pleine rue.
27:52Deux enquêtes sont ouvertes.
27:54La première par le parquet de Créteil,
27:56pour tentative d'homicide volontaire,
27:58sur personne dépositaire de l'autorité publique.
28:00La seconde par la police des polices,
28:02au sujet du policier qui a ouvert le feu.
28:04Autre affaire, cette fois à Mettez, près d'Annecy,
28:06la voix des gendarmes ont blessé par balle.
28:08Ce midi, un jeune de 17 ans,
28:10malgré leurs sommations,
28:12il est menacé avec son couteau.
28:14L'intervention découle d'une alerte
28:16de la plateforme gouvernementale Faros.
28:18Durant un live TikTok, ce même adolescent
28:20menacé de s'en prendre à des femmes avec un couteau.
28:22En Russie, Lulia Navalnia,
28:24la veuve de Navalnia,
28:26appelle ce soir les exilés russes
28:28à être la voix de ceux qui ne peuvent sortir de Russie.
28:30Un moment fort de cette journée d'hommage.
28:32Un an après la disparition en prison
28:34de l'opposant numéro 1
28:36de Vladimir Poutine,
28:38malgré le risque de représailles du pouvoir,
28:40plus d'un millier de personnes
28:42se sont rendues sur sa tombe.
28:44Emmanuel Macron recevra bien demain
28:46les responsables de sept pays européens
28:48pour parler sécurité en Europe.
28:50Cette réunion se déroulera au lendemain
28:52du sommet de Munich,
28:54et alors que les Américains
28:56envisagent des négociations sur l'Ukraine
28:58sans les Européens.
29:00Pour l'Elysée, ce soir, les Européens
29:02se sentent plus et mieux pour leur sécurité collective.
29:04Et puis, Rennes face à Lille,
29:06c'est dans un quart d'heure
29:08le coup d'envoi du dernier match
29:10de la 22e journée de Ligue 1.
29:12Les nordistes, après deux défaites à la maison,
29:14aimeraient bien avoir une place sur le podium.
29:24Les informés, seconde partie
29:26avec toujours dans notre studio
29:28Anne Deguigny, journaliste économique au Figaro,
29:30Pierre Brossolette, éditorialiste au Point.
29:32Séverin Husson, directeur adjoint de la rédaction
29:34de La Croix et d'Aïk Odui, journaliste politique
29:36à France Info TV.
29:38Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine
29:40est en Israël. Il affiche
29:42un front uni avec Benhamin Netanyahou
29:44qui a menacé d'ouvrir, je cite,
29:46le Premier ministre israélien,
29:48les portes de l'enfer si tous les otages ne sont pas libérés.
29:50C'est une sorte de blanc-seing
29:52que délivrent les Etats-Unis
29:54au Premier ministre israélien, Séverin.
29:56Oui, peut-être.
29:58En tout cas,
30:00il n'y a pas beaucoup de bonnes nouvelles
30:02dans cette émission.
30:04On peut relever
30:06que pour le moment, la trêve continue,
30:08que les trois otages ont été libérés hier,
30:10que pour le moment,
30:12depuis le début de la trêve,
30:1419 otages israéliens ont été libérés
30:16et plus de 1000 prisonniers palestiniens.
30:18Pour le moment, ça tient.
30:20Il y a les déclarations
30:22tonitruantes de Donald Trump
30:24sur l'avenir
30:26de la bande de Gaza.
30:28Mais pour le moment, ça tient.
30:30C'est-à-dire que l'Égypte et la Jordanie
30:32font face.
30:34Donc soyons optimistes.
30:36Il y a un petit détail qui m'a surpris
30:38dans le discours de Netanyahou, c'est que quand il parle des Américains
30:40et d'Israéliens, il dit « nous » maintenant.
30:42C'est-à-dire qu'on a l'impression tout de même
30:44que Washington et Jérusalem parlent,
30:46ils sont vraiment d'accord sur tout, ils sont sur la même voie.
30:48Ce n'était pas tout à fait, même si les Etats-Unis
30:50restent l'allié, ont toujours été l'allié naturel
30:52d'Israël. Ce n'était pas tout à fait la même chose avec Biden.
30:54Oui, c'est tout à fait frappant, vous avez raison.
30:56D'ailleurs,
30:58les messages de Washington,
31:00c'est de dire à Netanyahou qu'il finisse le job
31:02en Iran, par exemple,
31:04qu'il finisse
31:06de bousiller
31:08l'appareil nucléaire iranien.
31:10Nous pourrons finir le travail concernant l'Iran.
31:12Ils finiront le travail.
31:14Et puis à Gaza,
31:16Netanyahou, c'est du pain béni
31:18pour lui, des déclarations pareilles.
31:20Et je pense, et moi je crains,
31:22une fois de plus, je parais de pessimiste
31:24ce soir, qu'une fois
31:26les derniers otages rendus, s'ils sont bien rendus,
31:28espérons, on touche tous du bois
31:30que ça se passe bien, mais que
31:32Netanyahou, il risque
31:34de reprendre les hostilités après
31:36pour terminer le travail.
31:38Je crains que ça ne soit
31:40pas terminé et que le Hamas
31:42est encore debout.
31:44Netanyahou et ses alliés israéliens
31:46trouvent quelques bonnes raisons de continuer
31:48à nettoyer le terrain.
31:50C'est pas terminé et les Etats-Unis vont les laisser faire.
31:52Amne de Guinée, c'est la trêve, elle tient un fil.
31:54Elle tient un fil.
31:56Quand on voit Netanyahou qui dit, je veux accélérer
31:58la phase de libération des otages,
32:00évidemment, on serait très heureux que les
32:02otages sont libérés très vite, mais on a quand même un sous-titre.
32:04Ça veut dire, une fois qu'ils seront là,
32:06qu'ils reviendront dans des cercueils,
32:08on va réattaquer.
32:10Il faut quand même noter que Netanyahou n'a pas
32:12suivi les bons conseils de Donald Trump
32:14qui, cette semaine, à un moment donné, lui avait dit
32:16si tous les otages ne sont pas
32:18de retour samedi à midi,
32:20il faut réouvrir les armes.
32:22Il ne suit pas intégralement
32:24tous les conseils venant de Washington.
32:26Il s'est contenté des trois otages qui étaient prévus.
32:28Après, il y a une deuxième
32:30phase dans
32:32le cessez-le-feu du 19 janvier
32:34qui était que le TSAL doit reculer
32:36de la bande de Gaza et ça, pour l'instant,
32:38on n'y est pas. Et puis surtout, après,
32:40que va-t-il se passer ?
32:42Officiellement, le Quai d'Orsay
32:44et toutes les grandes puissances
32:46sont toujours sur la ligne d'eux-états.
32:48Il y a le plan
32:50de Donald Trump
32:52de sortir la population
32:54pour faire une rivière.
32:56Il y avait d'ailleurs un message du Hamas hier
32:58lorsqu'il y a eu la libération des otages.
33:00Il y avait un texte du Hamas qui disait
33:02pas d'immigration possible sauf
33:04pour aller à Jérusalem. C'est aussi
33:06peut-être une erreur d'interprétation
33:08de Netanyahou et de l'administration
33:10républicaine sur le poids du Hamas
33:12en disant qu'ils ont été détruits. Ils ne sont pas du tout détruits, finalement.
33:14Est-ce que ce n'est pas une erreur
33:16de calcul lorsqu'on voit ce qui se passe ?
33:18On voit que le Hamas, effectivement, a été
33:20sonné, mais n'est pas à terre.
33:22C'est vrai.
33:24Les images que diffuse le Hamas à chaque libération
33:26d'otages...
33:28Ce sont des images de propagande, mais sur le fait qu'ils soient toujours là...
33:30Mais bon, ils montrent qu'ils sont toujours là
33:32et que le Hamas, c'est évidemment
33:34un groupe armé terroriste.
33:36C'est sûr. C'est aussi une administration
33:38qui continue à
33:40plus ou moins fonctionner.
33:42Donc, le Hamas n'est pas détruit,
33:44contrairement à l'objectif
33:46initial que s'était fixé lui-même
33:48Netanyahou. On est dans un renoncement
33:50daïque, un peu comme pour l'Ukraine, du renoncement
33:52du droit international.
33:54Si, en effet, la fin de la trêve n'est pas respectée.
33:56Mais en fait, le Hamas, il est
33:58nourri par la riposte israélienne.
34:00Donc, les
34:02terroristes qui ont pu être éliminés,
34:04il y a d'autres qui reviennent, qui sont
34:06recrutés par le Hamas et qui viennent
34:08pour répondre à l'agression,
34:10ce qu'ils considèrent comme une agression par
34:12Israël, avec un soutien de l'opinion
34:14internationale, plutôt.
34:16En tout cas, c'est comme ça qu'ils le perçoivent.
34:18Et donc, tant qu'il y aura
34:20des menaces terroristes
34:22dans la bande de Gaza, Israël et l'armée
34:24israélienne ne se retirera pas. Et donc,
34:26le processus
34:28du cessez-le-feu
34:30n'ira pas à son terme. Il aura permis
34:32la libération des otages
34:34et des prisonniers, d'un côté.
34:36À un moment, ça va s'arrêter. C'est le gros
34:38risque. Et là, je ne sais pas
34:40si c'est le droit international
34:42qui n'est plus respecté, mais c'est
34:44même les négociations qui sont en péril.
34:46Mais on a l'impression que c'est écrit
34:48d'avance. C'est ça qui est
34:50terrible. Et surtout, on a l'impression que cette
34:52perspective de deux États qui fait un consensus
34:54diplomatique s'éloigne de
34:56plus en plus. Le Hamas n'en veut
34:58pas. Israël en veut de moins en moins.
35:00Les accords d'Oslo, c'est 1993.
35:02Ça ne date pas d'aujourd'hui, le problème.
35:04On espérait encore
35:06qu'à l'issue des conflits,
35:08on puisse faire ces deux États.
35:10La diplomatie française s'y raccroche.
35:12La diplomatie européenne aussi.
35:14Mais ça semble s'éloigner tous les jours.
35:16Et on a l'impression que
35:18Trump n'y compte pas non plus.
35:20Lui, il veut récupérer Gaza pour faire autre chose.
35:22Il faut voir la tête
35:24du pauvre roi de Jordanie quand il était
35:26dans le bureau ovale
35:28de la Maison-Blanche, en train de se faire pressurer
35:30par Trump pour récupérer
35:32des gaz à ouïe. D'ailleurs, le président égyptien
35:34ne veut pas aller aux États-Unis. Lui, il a trop peur
35:36de se faire imposer aussi des choses.
35:38Parce qu'eux aussi, ils sont gavés aux milliards
35:40américains. Et donc,
35:42eux aussi, ils sont redevables. Et si Trump
35:44leur dit « je vous coupe les vivres »,
35:46ils sont bien embêtés.
35:47Alors, peut-être la Jordanie et l'Égypte,
35:49ça va être quand même plus compliqué pour l'Arabie saoudite,
35:51puisque Marco Rubio va aller
35:53au Qatar, il va aller aux Émirats arabes unis
35:55et en Arabie saoudite. Là, ça va quand même être
35:57un autre discours, c'est vrai.
35:59En fait, la grande inconnue,
36:01c'est le rôle que va jouer l'Arabie saoudite.
36:03C'est-à-dire qu'effectivement,
36:05il y a une rencontre qui est prévue la semaine prochaine
36:07de pays arabes à Riyad.
36:09Sur le sujet, la
36:11population arabe en
36:13Arabie saoudite
36:17est très soucieuse
36:19du devenir des
36:21Palestiniens et de la bande de Gazans. Et donc,
36:23on peut quand même imaginer que l'Arabie saoudite
36:25ne laissera pas ou
36:27ne permettra pas aux États-Unis
36:29de faire n'importe quoi dans ce
36:31territoire.
36:33La grande inconnue, c'est l'Arabie saoudite aujourd'hui.
36:35Ah non, parce que là, effectivement, c'est pas tout à fait
36:37le même business qu'avec l'Égypte et la Jordanie,
36:39l'Arabie saoudite.
36:41Donc, vous avez ce sommet des pays arabes,
36:43c'est le 20 février à Riyad.
36:45L'idée officielle, c'est de présenter un plan
36:47alternatif, si on veut dire, à celui
36:49de Donald Trump. Donc, ça va être très
36:51intéressant, en effet, de voir
36:53ce que serait quand on interroge les diplomates. On dit,
36:55mais quelle est la solution ? Mais tout le monde dit
36:57qu'il n'y en a pas. Et donc, c'est un peu
36:59terrifiant. Donc, là-bas, c'est peut-être
37:01eux, en effet, qui ont plus de chances de voir
37:03émerger quelque chose. Mais pour l'instant,
37:05enfin, moi, je ne vois pas
37:07du tout comment on sort de ces...
37:09Tant mieux, voilà, qu'il y ait des échanges,
37:11qu'il y ait un peu moins de violence, mais on voit
37:13pas du tout, à moyen terme...
37:15Une solution. Allez, retour en France
37:17avec une semaine qui s'annonce délicate pour
37:19François Bayrou. On en parle dans une petite minute.
37:21France Info, 20h40, Le Fil Info,
37:23Stéphane Milhomme.
37:25Deux enquêtes sont ouvertes ce soir, dont une
37:27de la police des polices. Vers 17h30,
37:29à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne,
37:31un policier a tiré à deux reprises
37:33sur un homme qui refusait de déposer
37:35les deux sabres qu'il avait dans la main
37:37en pleine rue. L'homme est depuis
37:39gravement blessé. Le président du conseil
37:41exécutif de Corse dénonce sur France
37:43Info des dérives mafieuses, après
37:45la mort hier soir, d'une jeune femme
37:47tuée par balle à Ponteleccia.
37:49Selon les informations de ICRC-FM,
37:51la piste d'une méprise est toujours
37:53privilégiée. Le parquet de Bastia
37:55confirme la forte probabilité que la personne
37:57visée n'ait pas été celle
37:59recherchée par les tireurs.
38:01Faut-il réintégrer la Russie au sein du G7,
38:03les pays les plus industrialisés au monde ?
38:05C'est inimaginable.
38:07Selon le ministre des Affaires étrangères,
38:09Jean-Noël Barraud, sur LCI, il rappelle que
38:11le G7 est le groupe des grandes démocraties
38:13les plus avancées, et en ce moment,
38:15la Russie ne veut pas apparaître comme
38:17celle-là. Dans une semaine,
38:19les législatives en Allemagne, et c'est
38:21ce soir le deuxième et dernier duel télévisé
38:23entre le chancelier Olaf Scholz et son
38:25rival aux élections législatives,
38:27le conservateur Friedrich Merz.
38:29Un débat avec toujours en toile de fond
38:31la montée de l'extrême droite et de l'AFD
38:33dans le pays. Et puis Bercy, à Paris,
38:35était complet pour la finale de la Coupe
38:37de France d'hockey sur glace. 20 000 supporters
38:39et un vainqueur, les Ducs d'Angers,
38:41plus forts que les brûleurs de loups de Grenoble.
38:433 à 2.
38:45France Info
38:4720h21
38:49Les Informés
38:51Renaud Blanc
38:53Allez, on passe à la politique française avec
38:55François Bayrou qui a déjà survécu à 5 motions
38:57de censure. Une sixième va arriver
38:59très prochainement, avant de parler de la
39:01semaine qui vient pour le Premier ministre.
39:03Retour sur cet échange entre François
39:05Bayrou et les victimes de Notre-Dame de
39:07Bétharame. Vous l'avez trouvé comment,
39:09Sylvie, hier, le Premier ministre ?
39:11J'ai l'impression
39:13qu'il a, en tout cas, fait bonne impression
39:15sur les victimes qui sont
39:17sortis de leurs trois heures de réunion
39:19avec le Premier ministre
39:21graves mais apaisés et pas du tout
39:23agressifs à son égard.
39:25Je crois qu'ils ont
39:27plutôt accepté l'idée
39:29qu'il avait été maladroit à l'Assemblée
39:31et que, comme disait Jean-Philippe Tanguy,
39:33pour une fois, il a eu une bonne formule,
39:35le député du Front National. On peut se tromper
39:37de bonne foi. Il a dit « je ne savais rien sur
39:39rien ». C'était évidemment excessif
39:41et d'autant plus qu'on
39:43a pu prouver qu'il avait justement
39:45plutôt bien réagi quand il avait été ministre
39:47et qu'il avait lancé
39:49une inspection en 1996
39:51qui, d'ailleurs, s'était révélée
39:53plutôt rassurante.
39:55Il n'y a pas grand-chose à lui reprocher.
39:57En 1998,
39:59il a été au courant
40:01de violences sexuelles.
40:03Là, pour le coup,
40:05la procédure judiciaire était déjà lancée.
40:07Il n'y avait pas plus d'article 40 à faire jouer.
40:09Je trouve que l'utilisation
40:11partisane de cette affaire
40:13vraiment atroce
40:15et excessive.
40:17Il a évidemment
40:19été très maladroit à l'Assemblée nationale,
40:21le Premier ministre, mais s'il n'y a pas
40:23d'autres éléments qui arrivent
40:25à notre connaissance, il n'y a pas
40:27grand-chose à lui reprocher.
40:29Ce qu'on peut déplorer, c'est plutôt l'état
40:31de cet établissement
40:33que personne, d'ailleurs,
40:35n'a commenté après
40:37le passage de François Bayrou à l'Éducation nationale.
40:39Il y avait Allègre et
40:41Ségolène Royal après qui ont succédé.
40:43Il y avait eu déjà une première inspection.
40:45Ils auraient pu dire quelque chose. Ségolène Royal
40:47était à l'enseignement scolaire.
40:49Personne n'y la barère le maire de Pau.
40:51Tout mettre sur
40:53François Bayrou, je trouve là
40:55une instrumentalisation un peu excessive.
40:57Rien à lui reprocher. Ce n'est pas l'avis
40:59de la France Insoumise qui réclame toujours sa démission.
41:01Écoutez Paul Vannier, député
41:03LFI du Val-d'Oise ce matin sur France Info.
41:05Dans le viseur, François Bayrou, mais pas que.
41:07Je dis que
41:09si M. Bayrou n'assume pas
41:11ses responsabilités et ne quitte pas
41:13Matignon, alors il engagera la responsabilité
41:15directe du président de la République qui serait
41:17dès lors seul à maintenir
41:19à la tête du gouvernement de la France
41:21un homme qui ment aux députés, un homme
41:23qui ment pour couvrir son inaction
41:25face à des faits extrêmement graves. Je veux redire
41:27qu'il y a 112 plaintes déposées,
41:29au moins 14 agresseurs,
41:3160 années de crimes et des
41:33générations et des générations d'élèves ravagés.
41:35J'ajoute qu'Olivier Faure a précisé aujourd'hui que
41:37François Bayrou a participé à la loi du silence.
41:39Il doit démissionner,
41:41Daïk.
41:43Hier, François Bayrou a
41:45gagné la bataille de l'image parce qu'il était avec
41:47les victimes et sans récrimination,
41:49montrant qu'il était à l'écoute.
41:51Mais il n'a pas gagné la bataille des mots
41:53parce qu'il y a toujours cette ambiguïté
41:55où il est obligé de s'expliquer à chaque fois.
41:57Je parlais quand je disais que je ne savais pas
41:59des violences sexuelles,
42:01alors qu'il apparaît qu'il savait,
42:03mais là il dit que c'est les violences physiques, la maltraitance.
42:05Le dossier qu'il a eu à gérer en tant que
42:07ministre de l'éducation nationale,
42:09c'est celui de la maltraitance physique, c'est pas celui des violences
42:11sexuelles. Mais il est obligé de réexpliquer ça
42:13à chaque fois, ce qui fait que
42:15l'argument de dire qu'il ment
42:17peut fonctionner de la part des insoumis.
42:19Mais là où ils mettent en cause Emmanuel Macron,
42:21ils dévoilent leur stratégie, c'est que
42:23ils sont certes sans doute très soucieux
42:25de ce qui est arrivé aux élèves de Notre-Dame-Bétarame
42:27les insoumis, mais ils sont aussi très
42:29soucieux de provoquer une élection
42:31présidentielle anticipée. Et donc,
42:33c'est un départ de Matignon,
42:35de François Bayrou, alors même qu'il est en train d'obtenir
42:37une stabilité parce que la motion
42:39de censure de cette semaine,
42:41elle ne va pas être votée.
42:43Ça ne changera rien, cette affaire ne changera rien.
42:45Le RN a dit qu'il ne la voterait pas, donc ça ne change rien.
42:47Donc il avait une stabilité.
42:49Les insoumis ont perdu la bataille politique.
42:51Ils disent qu'on peut obtenir une victoire
42:53avec une polémique autour de l'actualité.
42:55Mais en mettant
42:57Emmanuel Macron dans la boucle, alors qu'il n'a
42:59objectivement rien à voir là,
43:01ils voient bien que leur stratégie, ça participe
43:03à provoquer une présidentielle anticipée.
43:05Cette affaire, elle est derrière lui ?
43:07Vous pensez, c'est vrai ?
43:09Ou c'est trop tôt encore pour le dire ?
43:11C'est trop tôt ? Non, non, elle n'est sûrement pas derrière lui.
43:13Je pense que... Non, non, elle n'est pas derrière lui.
43:15Je suis d'accord avec ce que dit David, qu'il a gagné,
43:17il a changé d'attitude, c'est-à-dire qu'on lui avait aussi reproché
43:19depuis le début, et y compris
43:21dans son intervention à l'Assemblée nationale
43:23la semaine dernière,
43:25de ne pas montrer de compassion
43:27vis-à-vis des victimes. Il faut quand même
43:29le dire, cette affaire, elle est sordide.
43:31Elle est absolument sordide.
43:33Les faits qui ont été commis sur
43:35un grand, grand nombre de mineurs
43:37sont vraiment inqualifiables.
43:39Et donc, voilà, il est allé
43:41à Pau, enfin, il est allé sur place,
43:43et il a fait preuve de compassion.
43:45Donc, il a gagné, effectivement, cette bataille d'images,
43:47mais il n'a sûrement pas éteint la polémique, non ?
43:49Alors, aujourd'hui, dans la presse écrite,
43:51il y a eu quelques petites déclarations intéressantes.
43:53D'un côté, Bruno Retailleau,
43:55qui monte en créneau, et c'est vrai qu'il est en campagne.
43:57Manuel Valls, qui dit qu'il ne faut pas toucher
43:59au droit du sol. On a le sentiment,
44:01quand on écoute ces deux ministres,
44:03qu'il n'y a pas de Premier ministre.
44:05Alors, est-ce que c'est embêtant pour François Bayrou ?
44:07Ou, finalement, Daïk, depuis le début,
44:09de toute façon, ça ne le dérange pas,
44:11les petites déclarations des uns et des autres, lui, il trace ?
44:13Alors, ça ne le dérange pas, parce qu'il a fait le choix d'avoir
44:15des numéros 10 au gouvernement. Donc, si vous avez
44:17des gens qui sont anciens à un Premier ministre, il faut leur laisser
44:19une liberté de parole. Il ne supporterait pas d'être caporalisé.
44:21Et puis, ça lui permet d'avoir plein de ballons d'essai.
44:23Et lui, au final, de ramasser
44:25toutes les propositions, comme il l'a fait
44:27sur le débat sur ce que c'est qu'être français.
44:29C'est une façon de ramasser un peu
44:31toutes les expressions autour de l'immigration et, en même temps,
44:33de les canaliser.
44:35Donc, voilà, François Bayrou,
44:37il laisse
44:39les Premiers ministres,
44:41ce qui fait que lui, il n'est pas en première ligne.
44:43Mais là, avec Notre-Dame de Bétharme,
44:45il est en première ligne.
44:47Mercredi, on saura s'il y aura une commission d'enquête.
44:49Et peut-être
44:51qu'il y a intérêt. François Bayrou
44:53a une commission d'enquête qui, déjà,
44:55dépassionne les débats dans le temps et qui
44:57montrera un petit peu, comme Sylvie
44:59le disait, est-ce qu'il n'y a plus eu
45:01un déni global, une faille d'un système.
45:03C'est plus important, pratiquement,
45:05que la motion de censure, de toute façon,
45:07cette histoire de commission d'enquête.
45:09Oui, absolument. Encore une fois,
45:11il avait trois, six mois de tranquillité
45:13politique avec de stabilité. Là, ça va
45:15être mis à mal par l'actualité. Mais peut-être qu'il a
45:17intérêt à cette commission d'enquête
45:19qui permettra, peut-être, de dépassionner
45:21et de montrer qu'il ne faut pas que ça ne se focalise que sur
45:23lui pour savoir s'il y a eu des failles
45:25par rapport aux violences dont était l'exemple
45:27des célèbres. Je voudrais ajouter que le point a fait
45:29paraître, avant l'été, une grande enquête signée
45:31Émilie Trévers sur cet établissement
45:33en disant toutes les horreurs qui s'y passaient.
45:35Est-ce qu'il y a un seul député qui s'est levé ?
45:37Et où était la gauche vertueuse ?
45:39On n'a entendu personne, à l'époque.
45:41Donc ça ne les intéresse, le sort de ces enfants
45:43horriblement maltraités, que quand
45:45il y a un enjeu politique. C'est un peu
45:47la preuve par neuf, comme disait Daïk,
45:49de l'instrumentalisation de l'affaire.
45:51L'affaire est horrible, sordide,
45:53lourde, et malheureusement, c'est pas
45:55la seule, il y en a eu partout.
45:57Ça a été une omerta généralisée,
45:59spécialement dans les établissements
46:01religieux, malheureusement.
46:03Donc, effectivement, Bayrou
46:05se retrouve dans une nasse. C'est vrai
46:07que normalement,
46:09il n'y a pas de motion de censure cette semaine,
46:11donc le sort du gouvernement n'est pas
46:13tout de suite en jeu.
46:15Et s'il gagne
46:17la bataille de l'opinion, on verra
46:19dans les sondages, les prochains jours,
46:21si les Français ont acheté, si je puis dire
46:23un peu crûment,
46:25sa sincérité
46:27et sa bonne foi, ou s'ils n'y croient pas.
46:29Je pense que la suite
46:31de l'affaire dépendra beaucoup de ça.
46:33Donc c'est pas fini pour vous Anne de Guigny non plus.
46:35Non, on voit bien, de toute façon,
46:37ce genre d'affaire peut avoir des rebondissements.
46:39Mais c'est vrai que, moi je trouve,
46:41son argument, quand il dit très simplement,
46:43ces trois enfants-là,
46:45si j'étais au courant de ce qui se passait,
46:47quand les parents disent,
46:49évidemment, on ne reste pas pour soutenir
46:51un établissement, vous laissez pas
46:53vos enfants, vous n'exposez pas vos enfants à de la maltraitance.
46:55Donc moi je le crois assez volontiers
46:57qu'il n'était pas au courant. Et le rapport
46:59est très positif. La question,
47:01c'est le rapport de 96, qui est extrêmement
47:03positif sur l'établissement. Au contraire,
47:05il y a une professeure qui se plaint,
47:07le rapport pointe cette professeure en disant,
47:09il faut absolument la sortir, elle a un très mauvais esprit.
47:11C'est très étonnant ce rapport.
47:13C'est plutôt le rapport qui est étonnant.
47:15Et vraiment, quand on voit tous les éléments,
47:17François Bayrou avait l'air vraiment au courant d'absolument rien.
47:19Et on peut, au moins,
47:21lui donner le crédit
47:23d'être un père de famille équilibré
47:25et qu'il ne laisserait pas ses enfants dans un établissement
47:27s'il savait qu'il y avait des viols
47:29en série. La question, en effet, c'est ce rapport.
47:31Et puis l'OMERTA, énormément,
47:33des dizaines d'interrogations,
47:35et personne, d'enfants,
47:37des professeurs, personne ne dit rien.
47:39C'est certain qu'une partie de la gauche
47:41soit tout à fait d'accord avec vous, Anne de Guigny.
47:43Après, le gouvernement focus justement dans un instant sur cette gauche.
47:45Et il y a des choses à dire ce soir.
47:47France Info, 20h50,
47:49Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
47:51En Russie, Lulia Navalny,
47:53la veuve de Navalny,
47:55appelle les exilés russes ce soir
47:57à être la voix de ceux qui ne peuvent sortir du pays.
47:59Moment fort de cette journée d'hommage.
48:01Un an après la mort en prison
48:03de l'opposant numéro un de Vladimir Poutine,
48:05la France juge les autorités russes
48:07pleinement responsables de ce décès
48:09et réclame, une fois de plus,
48:11une enquête indépendante.
48:13Benyamin Netanyahou va envoyer une équipe de négociateurs
48:15au CAIR pour la poursuite des discussions.
48:17Avant cela, il réunira demain
48:19son cabinet de sécurité pour évoquer la trêve.
48:21Le secrétaire d'état américain
48:23Marco Rubio, lui, est à Jérusalem.
48:25Première étape de sa tournée au Proche-Orient.
48:27Benyamin Netanyahou dit avoir
48:29discuté avec lui de ce qu'il appelle
48:31la vision audacieuse de Trump pour l'avenir de Gaza.
48:33Rubio répond que le Hamas
48:35doit être éliminé du territoire palestinien.
48:37Jean-Michel Hollas
48:39dit réfléchir à une candidature à la mairie de Lyon.
48:41L'ancien président de l'Olympique lyonnais
48:43le déclare dans le Figaro.
48:45Il dit recevoir des sollicitations de toutes parts.
48:47Son constat, alors que la municipalité
48:49est écologiste depuis cinq ans,
48:51il manque un peu de bon sens à Lyon.
48:53Économiquement, nous pourrions être bien plus dynamiques.
48:55Je voudrais, dit-il,
48:57qu'il y ait un électrochoc chez les professionnels de la politique.
48:59Jean-Michel Hollas,
49:01sans doute satisfait de son ancienne équipe,
49:03l'OL a infligé ce soir un 4-1 à Montpellier,
49:05Nice plus fort que le Havre,
49:073-1, reprend la troisième place.
49:09Strasbourg domine Lens 2-0
49:11et depuis cinq minutes, Lille tente de renouer
49:13avec la victoire, cette fois
49:15sur la pelouse de Rennes.
49:17France Info
49:2120h21,
49:23les informés.
49:25Renaud Blanc.
49:27Alors on pourrait parler de Jean-Michel Hollas effectivement à Lyon,
49:29mais on va parler plutôt de l'FI et du PS.
49:31Il a enterriné un congrès socialiste
49:33en juin prochain, guerre à droite mais aussi guerre à gauche.
49:35Il est fort candidat à sa succession
49:37et qui tacle au passage
49:39un ancien président de la République. Écoutez.
49:41François Hollande souhaite
49:43le renouvellement en revenant lui-même,
49:45se proposant pour
49:47être la nouvelle tête du Parti
49:49socialiste. Je crois que ça n'est pas
49:51tout à fait ce que nous avons entrepris
49:53depuis sept ans et je ne crois pas que ce soit
49:55aussi la volonté des socialistes.
49:57Mais vous serez candidat à votre succession.
49:59Je serai candidat à ma propre succession
50:01parce que je souhaite aller
50:03jusqu'au bout de ce que nous avons entrepris
50:05et permettre de retrouver
50:07la gauche, retrouver
50:09les électrices et les électeurs qui nous ont fait défaut.
50:11Voilà, retrouver les électrices et les électeurs
50:13qui nous ont fait défaut. Olivier Faure chez nos confrères
50:15de France 3. Alors on le sait, Daïk,
50:17pour les socialistes, un congrès c'est presque
50:19plus important qu'une présidentielle.
50:21Oui, ça détermine aussi peut-être comment
50:23s'organise la présidentielle. Juste sur
50:25François Hollande, je ne sais pas s'il a envie vraiment de concurrencer
50:27Olivier Faure ou il va plutôt
50:29laisser quelqu'un de son
50:31camp, on va dire la gauche, socialiste,
50:33qui veut se désarêter des insoumis
50:35concourir. Juste une petite anecdote,
50:37je discutais cette semaine avec
50:39une responsable d'une fédération
50:41socialiste et elle me disait que, pour préparer
50:43ce congrès à l'élu municipal, elle déjeunait
50:45ou prenait des cafés avec plein de gens et que
50:47la moitié d'entre eux avaient déjà
50:49pris un café avec François Hollande.
50:51Qui donc, il peut dire, ça ne désemplit pas rue de Révoli, c'est là où il a
50:53ses bureaux. Donc François Hollande,
50:55lui, prépare quelque chose.
50:57Il pense qu'il veut plus être candidat à l'élection présidentielle
50:59pour le parti socialiste que diriger
51:01le parti parce qu'il sait
51:03que ça va être compliqué. Mais il va
51:05soutenir de ses voeux, évidemment, quelqu'un
51:07qui va être opposant à Olivier Faure. Tout bien,
51:09les opposants à Olivier Faure, ils sont tous,
51:11ils sont assez divers, mais ils vont se
51:13regrouper quand même pour trouver un nom pour
51:15pouvoir essayer de prendre le parti. Jusqu'à où ils se rediviseront.
51:17– Sylvie, un nom, face à Olivier Faure,
51:19vous voyez qui ?
51:21– On a parlé de Boris Vallaud, de
51:23Philippe Brun, il y aura
51:25quelqu'un qui sera poussé,
51:27évidemment, par François Hollande, qui a reçu
51:29d'ailleurs un hommage appuyé de
51:31Jean-Luc Mélenchon, un peu l'hommage
51:33du vice à la vertu, ou plutôt de la
51:35vertu au vice, dans
51:37la tribune dimanche aujourd'hui, où il
51:39dit que François Hollande a retourné
51:41un à un, pendant un an, tous les députés
51:43socialistes pour les retourner contre
51:45l'alliance avec LFI.
51:47Et ce qui a provoqué, donc, cette
51:49colère, effectivement, de Jean-Luc Mélenchon
51:51qui largue les amarres, fait
51:53la politique de la terre brûlée,
51:55ce genre-là, on ne peut plus s'en occuper.
51:57Il renverse l'accusation, au lieu
51:59d'être, lui, le toxique, ce que lui reprochent
52:01les socialistes, il dit non, c'est eux qui sont toxiques.
52:03– Alliance toxique, effectivement,
52:05dans la déclaration de Jean-Luc Mélenchon.
52:07– Évidemment, ça va être le grand sujet du Congrès du Parti Socialiste.
52:09– C'est la ligne. – C'est la ligne.
52:11Alors, Olivier Faure
52:13a pratiqué une forme
52:15de triangulation, comme on dit, il a épousé
52:17les thèses de ses adversaires, pour
52:19éviter de sauter au prochain Congrès.
52:21Est-ce que ça va être efficace ou pas ?
52:23Est-ce que ça sera suffisant ou pas ?
52:25Je pense que ses adversaires veulent quand même le remplacer.
52:27Mais il a peut-être juste fait
52:29assez de bouger, comme on dit aujourd'hui,
52:31pour arriver, peut-être, à conserver tout juste la majorité.
52:33– C'est vrai, il y a une question aussi qui se pose,
52:35c'est quelle va être l'attitude, finalement ?
52:37Parce que, bon, c'est une nouvelle preuve, s'il en était encore besoin,
52:39du divorce entre, on va dire,
52:41la fin, l'explosion du nouveau Front Populaire.
52:43Mais l'attitude, justement, des écologistes et des communistes ?
52:45– Pour eux,
52:47l'échéance qui est importante, c'est les municipales.
52:49Les écologistes ont gagné
52:51beaucoup de mairies la dernière fois.
52:53Et évidemment,
52:55s'ils partent tous seuls aux élections municipales,
52:57ils n'auront pas beaucoup de chances
52:59de garder leur mairie.
53:01Donc, il faut qu'ils ménagent
53:03un peu la chèvre et le chou.
53:05Il faut qu'ils arrivent à se présenter
53:07à Poitiers, à Strasbourg, à Bordeaux, à Lyon,
53:09toutes les villes qu'ils ont gagnées,
53:11à la tête de liste d'union.
53:13Si jamais la fracture est consommée entre LFI et LPS,
53:15et qu'ils se retrouvent au milieu,
53:17ça va être compliqué pour eux.
53:19– Est-ce que vous pensez que la fracture n'est pas consommée
53:21avec toutes ces petites phrases ?
53:23Vous pensez que sur des cas bien précis,
53:25sur une motion de censure, par exemple, dans quelques semaines,
53:27ils peuvent se retrouver ?
53:29– Honnêtement, on est à deux ans de la présidentielle,
53:31c'est trop tôt pour se dire que la fracture est consommée, je pense.
53:33– Anne de Guinée, ça doit quand même arranger François Bayrou,
53:35ce qui se passe du côté de la gauche.
53:37– C'est sûr que lui, il peut se féliciter
53:39d'avoir remis le PS,
53:41le PS n'est pas dans le bloc central,
53:43en tout cas d'avoir désarrimé LFI,
53:45et c'est en grande partie l'œuvre
53:47de son ministre de l'économie,
53:49qui est un ami,
53:51même s'il n'aime pas beaucoup le dire,
53:53mais qui est un ami d'Olivier Faure,
53:55Éric Lombard,
53:57et c'est vraiment lui qui vient de la gauche,
53:59et qui en grande partie,
54:01c'est son œuvre en grande partie,
54:03donc pour François Bayrou,
54:05moins il a d'opposition, plus il est fort.
54:07– Daïk, ça veut dire,
54:09de toute façon, on savait que ça allait être très compliqué
54:11d'avoir un seul candidat à gauche,
54:13mais là, de toute façon, ça signifie qu'il y en a au moins deux au minimum.
54:15– Mais on le sait depuis deux ans,
54:17qu'il y aura deux candidats, parce qu'on sait que Jean-Luc Mélenchon…
54:19– J'étais naïf alors.
54:21– Non, mais tout le monde le sait,
54:23Jean-Luc Mélenchon va être candidat,
54:25et donc il faut qu'il y ait un candidat face à lui,
54:27et l'enjeu des prises de parole aujourd'hui,
54:29c'est de qui va être rendu responsable
54:31de la division de la gauche,
54:33par l'opinion publique,
54:35et singulièrement par les électeurs de gauche,
54:37qui ont cru à la nuque,
54:39et qui voudraient une union pour l'élection présidentielle,
54:41sinon il y a un risque, évidemment,
54:43que la gauche soit éliminée peut-être dès le premier tour,
54:45si on divise les voix,
54:47sauf que les dernières fois,
54:49il y avait plusieurs candidatures à gauche,
54:51et Jean-Luc Mélenchon a tout écrasé,
54:53peut-être pas assez pour arriver au second tour,
54:55mais il a quand même réduit à néant les autres candidats.
54:57Donc voilà,
54:59qu'il y ait des opposants,
55:01ça ne veut pas dire que forcément,
55:03la gauche soit éliminée forcément du premier tour.
55:05– Tout le défi pour le Parti Socialiste,
55:07c'est de créer une dynamique assez forte
55:09pour pouvoir produire un candidat à l'élection présidentielle
55:11qui marginalise Jean-Luc Mélenchon,
55:13et que la logique des sondages
55:15propulse un candidat social-démocrate
55:17qui puisse être présent au second tour.
55:19– On va le soutenir les écologistes.
55:21– Et c'est sur ces dernières paroles
55:23que se referment les informés de ce soir.
55:25Merci Anne de Guigny, journaliste économique au Figaro.
55:27La une du Figaro demain ?
55:29– C'est sur l'Europe qui essaye de reprendre l'ascendant,
55:31justement sur la question de sécurité,
55:33la conférence à Paris.
55:35– Sylvie, merci, Sylvie Pierre-Brossolette
55:37d'avoir été dans le studio de France Info.
55:39– Le point c'est la guerre des intelligences artificielles.
55:41– Je n'ai même pas besoin de vous le demander, vous me le dites.
55:43Séverin Husson, directeur-agent de la rédaction de La Croix,
55:45la une de La Croix.
55:47– Nous, on lance une grande enquête de 15 jours
55:49sur religion et société à l'occasion des 120 ans
55:51de la loi de 1905.
55:53– Merci et merci Daïko Douy d'avoir été avec nous,
55:55journaliste politique à France Info TV.
55:57Je vous souhaite une excellente soirée
55:59sur France Info bien sûr.