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00:00Je voudrais qu'on écoute Manuel Bompard qui était hier l'invité du grand rendez-vous Europe 1 CNews Les Echos dont votre serviteur était le présentateur avec Stéphane Dupont des Echos et avec Yohann Usaï de CNews qui a posé une question d'actualité à M. Bompard en disant la menace de l'islamisme en France. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:23Vous me posez des questions et moi je vous réponds avec mes mots et je n'ai pas besoin de reprendre les mots des autres pour dire ce que j'ai envie de dire, d'accord ?
00:30Donc si vous me posez la question de savoir si le terrorisme peut être une menace pour la France et vous me posez la question que vous voulez et moi je vous réponds à la manière avec laquelle j'ai envie de vous répondre.
00:39Je réponds précisément avec les mots qui sont les miens. Donc si vous me posez la question de savoir si le réseau de criminalité organisé est un problème pour la France, je vous le confirme.
00:50Si vous me posez la question de savoir si la menace terroriste est un danger, oui mais moi je vous parle de la menace terroriste.
00:56Eh bien vous parlez de ce que vous voulez mais vous n'êtes pas à ma place, ce n'est pas vous qui posez les questions.
01:00L'islamisme ne vous intéresse pas.
01:02D'accord, c'est moi qui réponds, vous vous posez les questions et moi je réponds de la manière avec laquelle j'ai envie de voir.
01:06L'islamisme ne vous inquiète pas, ne vous intéresse pas.
01:08Mais derrière ce mot-là, vous mettez des choses qui sont des choses extrêmement différentes et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas envie de le reprendre à mon compte.
01:12Réaction de Philippe Ballard ce matin dans la matinale de CNews.
01:15On se souvient de Madame Obono qui ne voulait pas dire que le Hamas est un mouvement terroriste.
01:19Là, il est en droite ligne de ce que pense la France insoumise tout simplement.
01:25Non, il faut combattre l'islamisme parce que les islamistes sont des terroristes mais ça lui fait tellement mal à la bouche de le dire.
01:31Mais pourquoi ?
01:32Pour deux raisons.
01:34Sincère ou pas, on ne sait plus l'arrivée.
01:38Par calcul politique, on le sait très bien, c'est le calcul politique pour les quartiers où vivent des musulmans.
01:44C'est les collabos des temps modernes, la France insoumise tout simplement.
01:47Ils collaborent, sans le dire, avec cette idéologie islamiste.
01:51Joseph Messesker.
01:53Il y a une phrase que je retiens plus particulièrement de Manuel Bompard qui est
01:58« Je vous réponds avec les mots qui sont les miens ».
02:02Qu'est-ce que ça veut dire si on creuse un tout petit peu ?
02:05Ça veut dire qu'avec la France insoumise, avec les parlementaires de la France insoumise, il n'y a plus de langage commun.
02:12Parce que finalement, vous demandez aux personnes, les personnes savent très bien ce qu'est l'islamisme.
02:17On sait très bien qu'il y a l'islam d'un côté et l'islamisme de l'autre.
02:22Peut-être depuis d'ailleurs les homéiades.
02:25Donc ne pas s'enfermer dans quelque chose qui est « j'ai mon vocabulaire, c'est à vous de prendre mon vocabulaire ».
02:34Ce qui explique d'ailleurs l'emploi d'un certain nombre de termes comme le terme « génocide » pour qualifier la situation de Gaza.
02:41C'est vraiment quelque chose qui est profondément totalitaire.
02:48C'est-à-dire d'imposer à tous les autres son vocabulaire et sa définition.
02:54Victor Heroux, si vous voulez qu'ils avalent la chose, faites-leur manger le mot.
02:58Eric Coquerel, le premier de la France insoumise, avait dit « je ne sais pas ce qu'est l'islamisme, c'est vous qui voulez cacher plein de choses derrière ».
03:10Donc Manuel Bompard reprend la même rhétorique, dit « vous avez vos questions, j'ai mes réponses ».
03:16Mon cher Pierre, vous lui avez rappelé que c'était le mot exact de Georges Marchais.
03:20On peut dire si Georges Marchais, Bompard rampe.
03:23Parce qu'il y a bien une chose que Manuel Bompard dit.
03:26Une chose qu'il affirme.
03:28Non, l'antrisme des frères musulmans n'est pas une menace.
03:31Ça, il le dit. Il répond non.
03:33Là, j'invite tous nos auditeurs à lire le très bon, l'excellent ouvrage de Florence Bergeau-Blackleur sur la question de l'antrisme des frères musulmans.
03:43Pas besoin.
03:45Mais il suffit juste de lire le manifeste des frères musulmans.
03:49Tout à fait.
03:50Pour comprendre de quoi il s'agit.
03:51Cette enquête-là démontre à quel point le frérisme est déjà dans notre société et plus installé qu'on ne le pense.
03:57En attendant, Gérald Darmanin, qu'est-ce qu'il fait ?
04:00Il était en déplacement dans la Sarthe vendredi.
04:03Il déclare qu'il faut changer le droit du sol pour permettre d'expulser quiconque menace la sécurité nationale.
04:09Le tribunal administratif, comme tous les tribunaux, ils appliquent le droit.
04:12Est-ce que le droit doit changer ? C'est la question qu'a posée le ministre de l'Intérieur.
04:16Si le droit ne permet pas d'expulser des influenceurs,
04:20quelque soit leur nationalité, algérien ou de n'importe quelle autre nationalité,
04:23qui appellent au meurtre, qui appellent au viol, qui appellent à la haine de la France,
04:26oui, il faut changer le droit.
04:28Et le ministre de l'Intérieur a parfaitement raison de mettre toute son énergie pour expulser cette personne.
04:33Qu'est-ce que c'est ?
04:36Il y a deux aspects avec Gérald Darmanin.
04:38Il y en a un, on en parle depuis 24 heures,
04:41il y a une échéance électorale qui l'intéresse, évidemment, ça n'est pas une surprise.
04:46Et puis il y a aussi le cas concret du ministre de la Justice,
04:49qui l'est et il analyse les choses à froid.
04:52En plus qu'ayant été ministre de l'Intérieur, il s'est heurté et il connaît le sujet.
04:57Donc c'est pour ça d'ailleurs que toutes ces interventions,
05:00ils portent le fer là justement où il y a le problème.
05:04Et bien évidemment que cette question est une question essentielle.
05:09C'est-à-dire qu'on a progressivement fait dériver l'état de droit.
05:16Et d'abord, qu'est-ce que c'est que l'état de droit
05:19quand les sanctions prévues par cet état de droit ne sont pas appliquées ?
05:24Ça c'est une vraie question.
05:25Ben voilà, Victor Heroult, le dernier mot là-dessus ?
05:27Gérald Darmanin suit le chemin qu'est en train de tracer Bruno Retailleau
05:31et que Bruno Retailleau trace depuis un moment,
05:33puisqu'en 97, je me souviens, je n'étais pas né,
05:36qu'il avait dit qu'une société multiculturelle sera forcément multiconflictuelle.
05:40On est en plein dedans.
05:41Je m'attendais à une contrepétrie.
05:43Et insistons bien, une société multiculturelle,
05:46non pas une société multiethnique,
05:48parce que M. Mélenchon fait la différence.
05:51On va quand même garder, parce que c'était une perle.
05:53Comme on vous dit, si Georges marchait, on part rampe.
05:56Voilà, 19h56, dans un instant le journal de 20h.
05:59Et juste après, nous serons avec le député PS du Calvados, Arthur Delaporte,
06:04parce que oui, Olivier Faure veut participer au débat sur l'identité nationale
06:09proposé par François Bayrou, et il veut y apporter sa vision.
06:13A tout de suite sur Europe 1.