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Les ministres répondent aux députés à l’Assemblée nationale, lors de la traditionnelle séance des Questions au gouvernement.

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00:00:30Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:01:00La séance est ouverte.
00:01:02La séance est ouverte.
00:01:04...
00:01:09La séance est ouverte.
00:01:15Bonjour à tous. La séance est ouverte.
00:01:20L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:01:25La 1re va être posée par monsieur Aurélien Lopez Ligauri
00:01:28pour le rassemblement national.
00:01:30Applaudissements
00:01:32Merci, madame la présidente.
00:01:34Ma question s'adresse à madame la secrétaire d'Etat
00:01:36chargée de l'intelligence artificielle et du numérique.
00:01:39Pendant qu'Elon Musk propose 100 milliards de dollars
00:01:43pour acheter 4 GPT,
00:01:45Macron fait la manche au Grand Palais
00:01:47pour soutirer 109 milliards d'euros
00:01:49aux Emiratis et aux Canadiens.
00:01:52Le défi de l'IA est vertigineux.
00:01:55Et quelle est la solution de la Macronie ?
00:01:57Se mettre entre les mains d'Etats étrangers.
00:02:00L'IA est un moment de rupture technologique.
00:02:03Et une rupture technologique nécessite une rupture politique.
00:02:08Vous pensez que seule la création de valeurs compte
00:02:11avec n'importe quel pays et l'argent de n'importe qui.
00:02:15Vous l'avez montré sur ces 10 dernières années,
00:02:17laissant entrer le loup dans la bergerie
00:02:19au détriment de nos intérêts stratégiques.
00:02:22Depuis 2014,
00:02:231 571 entreprises françaises ont été rachetées par des Américains.
00:02:29Excellias, Crine, Alcide, Centrio,
00:02:32l'Etat n'a pas levé le petit doigt pour les sauver.
00:02:35A l'inverse, Marine Le Pen et le Rassemblement national
00:02:38incarnent cette rupture capable de faire de la France
00:02:40une puissance de l'IA.
00:02:42En créant un fonds souverain comme la Norvège, comme les Etats-Unis,
00:02:45pour diriger l'épargne des Français
00:02:47vers là où nous avons le plus besoin,
00:02:49en priorisant les entreprises françaises et européennes
00:02:52dans la commande publique.
00:02:54Fini le en même temps macroniste
00:02:56qui se veut le champion du patriotisme économique,
00:02:59mais qui vend nos données de santé à Microsoft.
00:03:02Et enfin, en finir avec cette prison réglementaire
00:03:05dans laquelle vous avez jeté nos entreprises,
00:03:07RGPD, IAACT,
00:03:09les entreprises françaises stratégiques
00:03:11doivent pouvoir y déroger.
00:03:13Madame la ministre, il est minuit moins le quart.
00:03:16Nous avons la chance en France d'avoir les fleurons, les talents,
00:03:20la formation, mais l'horloge tourne.
00:03:24Si vous continuez avec les mêmes recettes,
00:03:26votre politique va nous mener droit dans le mur,
00:03:29à quand une rupture, avant qu'il ne soit trop tard ?
00:03:32Merci beaucoup.
00:03:33La parole est à monsieur Marc Ferracci,
00:03:35ministre en charge de l'Industrie.
00:03:40Merci, madame la présidente,
00:03:42mesdames et messieurs les députés.
00:03:43Monsieur le député, je vous prie tout d'abord
00:03:45d'excuser ma collègue Clara Chappaz,
00:03:47qui est retenue justement pour le sommet pour l'action,
00:03:49pour l'intelligence artificielle, sur lequel vous m'interrogez.
00:03:53D'abord, vous témoignez une satisfaction, monsieur le député.
00:03:57Ce sommet est un succès.
00:03:58Ce sommet est un succès.
00:03:59C'est attesté par la présence de nombreux chefs d'Etat,
00:04:02de nombreuses entreprises, de nombreux scientifiques.
00:04:05Et la qualité des débats témoigne de l'intérêt
00:04:09que portent l'opinion publique
00:04:11et l'ensemble des acteurs internationaux à ce sommet.
00:04:14Je pense que nous pouvons en être fiers.
00:04:15Je pense que nous pouvons en être fiers également
00:04:17parce que, vous l'avez mentionné,
00:04:20ce sommet a aussi été l'occasion de très belles annonces.
00:04:23109 milliards d'euros, ce sont les investissements
00:04:25qui vont se déverser sur nos territoires,
00:04:27qui vont permettre de créer des emplois,
00:04:29qui vont permettre, en mettant à disposition
00:04:32des entreprises qui investissent notamment
00:04:33dans les infrastructures, des sites clés en main,
00:04:36eh bien, de construire notre souveraineté
00:04:38et de construire notre indépendance
00:04:40dans le domaine de l'intelligence artificielle.
00:04:42C'est également la situation actuelle
00:04:45qui nous permet d'attirer ces investissements.
00:04:47Et de valoriser les atouts de la France
00:04:49en matière d'intelligence artificielle.
00:04:50Les atouts d'un foncier disponible,
00:04:53les atouts d'une hyperconnectivité,
00:04:56qui est le fruit des gros investissements
00:04:57qui ont été consentis, notamment dans le cadre
00:04:59de la mise en place du plan France Théodore très haut débit.
00:05:02Et puis les atouts, vous le savez, d'une énergie décarbonée,
00:05:06qui nous permet aujourd'hui de proposer de l'électricité
00:05:09à des tarifs compétitifs à celles et ceux
00:05:11qui veulent installer des infrastructures
00:05:13d'intelligence artificielle en France.
00:05:15Tout cela, monsieur le député, nous devons en être fiers.
00:05:18Nous ne devons pas nous auto-flageller.
00:05:20Nous devons développer une forme de capacité
00:05:24en matière d'intelligence artificielle
00:05:26et développer un véritable modèle français et européen.
00:05:28C'est ce que ce sommet va permettre de faire.
00:05:30Il en va de notre indépendance, il en va de notre souveraineté,
00:05:33il en va de l'appropriation de l'intelligence artificielle
00:05:36par tous nos concitoyens et également par les entreprises,
00:05:39car c'est une source de productivité, vous le savez.
00:05:41Je vous remercie.
00:05:42La parole est à monsieur Sébastien St-Pasteur,
00:05:44pour le groupe socialiste.
00:05:46Applaudissements
00:05:47Monsieur le Premier ministre, j'associe à mes propos
00:05:51Antoine Vermorel-Marquez, député LR, avec qui nous portons le sujet
00:05:55de manière transpartisane, mes collègues socialistes ici présents
00:05:58et je pense que de nombreux collègues se retrouveront également
00:06:02dans la démarche.
00:06:03Aujourd'hui marque les 20 ans de la loi de 2005 sur le handicap.
00:06:06C'est la première fois que l'on parle de l'indépendance.
00:06:09Aujourd'hui marque les 20 ans de la loi de 2005 sur le handicap.
00:06:12Ce n'est pas un anniversaire à célébrer, mais le rappel
00:06:15d'une promesse républicaine non tenue.
00:06:18Sur l'accessibilité, l'emploi, la scolarisation,
00:06:2120 ans après, 20 ans après, nous ne sommes pas encore
00:06:24au rendez-vous.
00:06:25Résultat, le handicap reste un motif majeur de discrimination.
00:06:29C'est tout simplement la première cause de saisine
00:06:33du défenseur des droits.
00:06:34Aujourd'hui, notre proposition est simple.
00:06:36Soyons à la hauteur de l'enjeu, ouvrons une nouvelle méthode
00:06:38de travail.
00:06:39Elle est attendue par les 12 millions de personnes en situation
00:06:41de handicap et les 9 millions d'aidants.
00:06:44Rassemblons l'Assemblée, le Sénat ainsi que les ministres concernés
00:06:47et fixons une échéance claire.
00:06:48D'ici cet été, une méthode précise pour travailler collectivement
00:06:51des axes de progrès.
00:06:52Ils sont nombreux.
00:06:54On peut l'épuiser dans les initiatives parlementaires, bien
00:06:56sûr, mais aussi dans le travail incroyable mené par les associations.
00:07:00Actons nos désaccords sans acrimonie et trouvons surtout des solutions
00:07:04majoritaires et concrètes.
00:07:06Monsieur le Premier ministre, êtes-vous prêt à vous engager
00:07:09aujourd'hui sur la base de l'article 48 de la Constitution à partager
00:07:13avec le Parlement votre temps gouvernemental sur ce sujet?
00:07:16Ce chemin est le seul à même d'embrasser véritablement le sujet
00:07:19pour faire du handicap une grande cause de ce premier semestre et
00:07:22travailler sereinement et sérieusement un texte de progrès.
00:07:25L'urgence l'impose, le moment l'exige, mais seule une volonté
00:07:29commune entre l'Assemblée et votre gouvernement le permettra.
00:07:32Je vous remercie.
00:07:33La parole est à madame Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre en charge
00:07:36des personnes handicapées.
00:07:37Merci, madame la présidente. Merci, monsieur le député Saint
00:07:41Pasteur et merci, monsieur le député Vermorel, à tous les deux
00:07:44pour votre proposition et aussi pour votre engagement sur cette
00:07:47question majeure, qui est celle du handicap.
00:07:50Vous l'avez rappelé, c'est aujourd'hui l'anniversaire des 20 ans
00:07:53de la loi portée par Jacques Chirac en 2005.
00:07:57C'est l'anniversaire de l'élection présidentielle.
00:08:00C'est le moment de l'accélération de la loi portée par Jacques Chirac en
00:08:032005 pour véritablement donner une place pleine et entière à nos
00:08:06concitoyens qui sont en situation de handicap.
00:08:09Cet anniversaire, il nous oblige à en faire le bilan.
00:08:12Le bilan de façon objective, de façon lucide.
00:08:16Aujourd'hui, je crois que ce que l'on peut dire, et c'est ce que nous
00:08:19disent aussi les associations, c'est que nous sommes au milieu du
00:08:22gué. Nous avons beaucoup accéléré depuis
00:08:252017. Il faut maintenant que nous
00:08:28C'est ce que vous avez évoqué. Je voudrais rappeler que monsieur le
00:08:32Premier ministre, dans son discours de politique générale, a annoncé son
00:08:36souhait qu'il y ait un comité interministériel du handicap très
00:08:39vite. Ce comité aura lieu le 6 mars.
00:08:42Nous avons souhaité qu'il soit le 6 mars pour pouvoir s'inscrire très
00:08:46vite dans cette étape qui est essentiellement la première étape
00:08:50de l'amélioration de l'accès à l'éducation.
00:08:55Nous allons pouvoir nous appuyer sur les travaux du CNCH, sur les
00:08:59travaux du collectif handicap et sur les travaux de l'Assemblée
00:09:03nationale et du Sénat qui sont en cours pour pouvoir continuer à nous
00:09:07engager. Lors du C&H, l'ensemble des
00:09:11ministres auront dans leur feuille de route un temps dédié à des
00:09:15engagements pour le handicap. Monsieur le député, vous avez
00:09:20proposé qu'il y ait un changement de méthode, un travail de
00:09:24co-construction législative. Je souhaite saisir la balle au bon
00:09:28que vous proposez. Je crois que vous avez raison.
00:09:32Le sujet et le temps l'imposent. De nombreuses propositions appelleront
00:09:36à des évolutions législatives, même si on peut dire que les
00:09:40associations attendent surtout l'effectivité de la loi.
00:09:44Mais nous pouvons continuer à travailler.
00:09:48Monsieur le député, allez-y.
00:09:55Qu'est-ce qu'être français? C'est une question que semble se
00:09:58poser. Pour de nombreuses personnes en
00:10:00situation de handicap, la liberté n'est pas au rendez-vous.
00:10:05L'égalité n'est pas au rendez-vous.
00:10:09Deux fois plus de personnes en situation de handicap sont sur le
00:10:14seuil de pauvreté ou un taux de chômage.
00:10:16Il nous appartient de la construire ensemble.
00:10:18J'attends très rapidement un rendez-vous auprès de vous pour que nous puissions fixer la méthode, et je vous remercie.
00:10:24Merci beaucoup, monsieur le député.
00:10:27Avant de donner la parole à madame Frédérique Meunier pour le groupe La Droite Républicaine,
00:10:32je voudrais saluer l'arrivée parmi nous de madame Elisabeth Demestre,
00:10:36qui vient d'être élue dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine.
00:10:47Et la parole est à madame Frédérique Meunier.
00:10:50Merci beaucoup, madame la présidente.
00:10:53Monsieur le Premier ministre, il y a 20 ans, le 11 février 2005,
00:10:58la loi dite pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
00:11:04est entrée en vigueur.
00:11:06Cette loi répondait à l'une des missions premières de notre société.
00:11:10Protéger les plus fragiles, mais aussi les plus vulnérables.
00:11:14La grande loi pour l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées de Jacques Chirac
00:11:19était ambitieuse et visionnaire dans beaucoup de domaines.
00:11:23Elle a par exemple permis une meilleure reconnaissance de tous les handicaps
00:11:27et l'inscription du principe de solidarité de la communauté nationale.
00:11:31Mais 20 ans après, elle laisse un goût d'inachevé.
00:11:35D'inachevé parce que moins de la moitié des établissements recevant du public
00:11:40sont à ce jour accessibles aux personnes à mobilité réduite,
00:11:44alors que la loi prévoyait d'atteindre 100% d'accessibilité en 2025.
00:11:49D'inachevé parce que l'accès à l'éducation est parfois entravé
00:11:53par le faible nombre d'AESH, la précarité de leurs contrats et de leurs conditions de travail.
00:11:59D'inachevé quand j'ai une pensée pour Mathilde, 5 ans,
00:12:03diagnostiquer troubles du spectre de l'éducation,
00:12:06qui bénéficie actuellement d'un parcours d'enseignement maternel autiste
00:12:10dans les deux classes existant dans tout le département de la Corrèze.
00:12:16Mais à 6 ans, elle devra intégrer l'unité d'enseignement élémentaire autiste.
00:12:21Or, cette classe n'existe pas en Corrèze.
00:12:25Alors, où ira-t-elle? Le résultat est dramatique.
00:12:29La précarité des établissements de l'éducation,
00:12:32où ira-t-elle? Le résultat est dramatique.
00:12:35La précarité des personnes handicapées est une réalité.
00:12:3912% des personnes handicapées sont au chômage.
00:12:4225% sont pauvres.
00:12:44Alors, monsieur le Premier ministre, 20 ans après,
00:12:47qu'allez-vous entreprendre pour enfin achever l'esprit de la grande loi de Jacques Chirac?
00:12:53Le groupe de la droite républicaine avec Laurent Wauquiez sera à vos côtés
00:12:58pour améliorer la prise en charge des droits des personnes
00:13:01en situation de handicap.
00:13:03Je vous remercie.
00:13:05Merci beaucoup, madame la députée.
00:13:07La parole est à Catherine Vautrin,
00:13:09ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
00:13:12Merci, madame la présidente.
00:13:14Mesdames et messieurs les députés,
00:13:16madame la députée Frédérique Meunier,
00:13:18madame la députée, vous venez de le rappeler,
00:13:20il y a 20 ans, en 2005,
00:13:22le président Chirac avait voulu travailler sur une approche
00:13:25qui était l'inclusion des personnes en situation de handicap
00:13:29aussi bien dans leur vie privée
00:13:31que dans leur vie professionnelle.
00:13:3320 ans après, vous venez de faire un constat.
00:13:35Ce constat nous oblige.
00:13:37Il nous oblige parce que nous voyons
00:13:39que s'il y a des avancées,
00:13:41je pense par exemple au nombre d'étudiants
00:13:43en situation de handicap
00:13:45qui a été multiplié par neuf.
00:13:47Si je pense au nombre d'élèves
00:13:49en situation de handicap,
00:13:51les élèves au lycée
00:13:53et en établissement primaire
00:13:55qui a été multiplié par quatre.
00:13:57Si je pense au nombre d'AESH,
00:13:59nous sommes passés de 84.000
00:14:01à 148.000,
00:14:032.000 de plus encore cette année.
00:14:05Nous voyons que des efforts ont été faits
00:14:07et pour autant, vous avez raison,
00:14:09nous devons continuer.
00:14:11Et lorsque vous parlez de cette petite Mathilde,
00:14:13une enfant de 5 ans
00:14:15qui a été diagnostiquée dès l'âge de 3 ans,
00:14:17qui depuis 2 ans a été accompagnée
00:14:19en école maternelle
00:14:21dans cette approche
00:14:23qui est une approche à la fois éducation nationale
00:14:25et une approche médico-sociale,
00:14:27puisque autour de l'institutrice
00:14:29ou de l'instituteur,
00:14:31il y a deux personnels qui s'occupent de l'enfant,
00:14:33nous devons effectivement pouvoir nous inscrire
00:14:35dans une suite de parcours de soins,
00:14:37c'est-à-dire qu'à l'école élémentaire,
00:14:39nous devons continuer.
00:14:41Et c'est le travail que nous menons
00:14:43avec Charlotte Parmentier-Lecocq,
00:14:45avec Elisabeth Born,
00:14:47pour qu'effectivement, dans chacun de nos départements,
00:14:49nous ayons des réponses concrètes,
00:14:51car plus nous pouvons les accompagner
00:14:53dans leur scolarité,
00:14:55plus nous préparons l'exclusion.
00:14:57Cette promesse, nous la devons
00:14:59à chacune et chacun des enfants de notre pays.
00:15:03Merci beaucoup, madame la ministre.
00:15:07La parole est à monsieur Paul Vannier
00:15:09pour le groupe La France Insoumise.
00:15:13Monsieur le Premier ministre,
00:15:15pourquoi n'avez-vous pas
00:15:17protégé les élèves de l'école
00:15:19Notre-Dame de Bétarame,
00:15:21victimes de violences pédocriminelles?
00:15:23112 d'entre eux
00:15:25ont déjà déposé plainte
00:15:27pour dénoncer les agressions sexuelles,
00:15:29les violences physiques et les viols
00:15:31dont ils ont été victimes
00:15:33au sein de cet établissement privé
00:15:35catholique béarné
00:15:37par au moins 14 agresseurs
00:15:39des années 50 au début des années 2010.
00:15:41Père d'élèves scolarisés
00:15:43dans l'établissement,
00:15:45époux d'une professeure de Bétarame,
00:15:47président du conseil départemental,
00:15:4920 ans député de la circonscription,
00:15:51ancien ministre de l'Education nationale,
00:15:53saisi à de multiples reprises
00:15:55de ces violences,
00:15:57vous avez toujours affirmé
00:15:59n'avoir rien su, rien vu,
00:16:01rien entendu.
00:16:03La chronologie reconstituée
00:16:05par Mediapart, Le Monde
00:16:07et la presse locale
00:16:09vous contredit pourtant entièrement.
00:16:11En 1996,
00:16:13ministre de l'Education,
00:16:15vous vous rendez sur place
00:16:17pour soutenir l'établissement
00:16:19après le dépôt par des parents d'élèves
00:16:21d'une première plainte pour violence
00:16:23sur leur enfant.
00:16:25En 1998, vous tentez d'obtenir
00:16:27à des fins personnelles
00:16:29des informations pourtant couvertes
00:16:31par le secret de l'instruction
00:16:33auprès du juge saisi du dossier
00:16:35d'un élève victime de viol.
00:16:37Ainsi, depuis le milieu
00:16:39des années 90, vous saviez
00:16:41et alors que vos fonctions
00:16:43successives vous permettaient
00:16:45de protéger ces enfants,
00:16:47pendant 30 ans, vous avez choisi
00:16:49l'OMERTA.
00:16:51Vous êtes aujourd'hui
00:16:53Premier ministre. Comment expliquez-vous
00:16:55votre conduite aux Français ?
00:16:57Avez-vous depuis reçu
00:16:59d'autres alertes ? Voulez-vous
00:17:01l'impunité de cet établissement
00:17:03financé sur fonds publics ?
00:17:05Les anciens élèves de Notre-Dame de Bétarame
00:17:07que vous avez jusqu'ici choisi d'ignorer,
00:17:09les millions de victimes d'abus sexuels
00:17:11et tous les parents d'élèves
00:17:13de France attendent votre réponse ?
00:17:17Merci beaucoup, monsieur le député.
00:17:19La parole est à monsieur le Premier ministre.
00:17:25Merci, madame la présidente.
00:17:27Mesdames et messieurs les députés.
00:17:29Monsieur le député,
00:17:31la méthode est maintenant très bien connue
00:17:33des Français.
00:17:35Ils l'ont éprouvée à de très nombreuses reprises.
00:17:37Dès que quelqu'un
00:17:39occupe des responsabilités,
00:17:41on s'ingénie à inventer
00:17:43de toutes pièces
00:17:45des scandales
00:17:47dont le rebond
00:17:49des scandales
00:17:51sera naturellement
00:17:53recherché.
00:17:55De sorte que
00:17:57si on ne répond pas et qu'on se tait,
00:17:59on est coupable.
00:18:01Et si on répond et qu'on dément,
00:18:03on est immédiatement mis en accusation.
00:18:05Ce que je fais,
00:18:07j'explique
00:18:09ce dont il s'agit.
00:18:11D'abord, mes premières pensées,
00:18:13c'est pour les personnes,
00:18:15les hommes
00:18:17ou les garçons
00:18:19qui ont été en souffrance
00:18:21dans ces affaires-là.
00:18:23Et à eux, j'adresse ma sympathie.
00:18:25Pas à ceux qui l'exploitent.
00:18:27Ensuite,
00:18:29cette institution,
00:18:31collège et lycée privé,
00:18:33est en effet dans ma région
00:18:35et dans le village voisin
00:18:37de celui où je suis né.
00:18:39En effet, mes enfants y ont été scolarisés.
00:18:43On dit...
00:18:45C'est un établissement
00:18:47pour être...
00:18:49Tout le monde connaît des établissements de cet ordre
00:18:51qui a la réputation d'être
00:18:53stricte
00:18:55et dont on disait
00:18:57si tu n'es pas sage ou si tu ne travailles pas,
00:18:59on te scolarisera dans cet établissement.
00:19:01Et donc,
00:19:03mes enfants y ont été scolarisés
00:19:05et les
00:19:07accusateurs disent
00:19:09qu'ils ne pouvaient pas
00:19:11ignorer.
00:19:13Alors j'affirme
00:19:15que j'ai
00:19:17évidemment...
00:19:19Je n'ai jamais été informé
00:19:21de quoi que ce soit
00:19:23de violences
00:19:25ou de violences à fortiori sexuelles.
00:19:27Jamais.
00:19:29Et j'ai deux preuves
00:19:31pour cela.
00:19:33La première de ces preuves,
00:19:35c'est que
00:19:37lorsque la première plainte est déposée,
00:19:39j'ai quitté déjà
00:19:41le ministère de l'Education nationale
00:19:43depuis des mois
00:19:45puisque c'est
00:19:47en décembre 1997
00:19:49et 1998 et que j'ai quitté
00:19:51le ministère en mai 1997.
00:19:53Et donc, de ce point de vue-là,
00:19:55c'est une preuve.
00:19:57Et puis, il y a une autre preuve,
00:19:59peut-être
00:20:01autour de laquelle nous pourrions
00:20:03nous faire crédit.
00:20:05Est-ce que vous croyez que nous aurions scolarisé
00:20:07nos enfants dans des établissements
00:20:09dont il aurait été
00:20:11soupçonné ou affirmé
00:20:13qu'il se passe des choses de cet ordre ?
00:20:15Je peux vous assurer
00:20:17que tout est faux
00:20:19et qu'une plainte en diffamation
00:20:21sera évidemment portée.
00:20:23Merci beaucoup,
00:20:25monsieur le Premier ministre.
00:20:27La parole est à présent
00:20:29à madame Julie Delpêche
00:20:31pour le groupe EPR.
00:20:33Merci,
00:20:35madame la présidente.
00:20:37Ma question s'adresse à madame
00:20:39la ministre de l'Education nationale,
00:20:41de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
00:20:43Madame la ministre, la publication du
00:20:45programme d'éducation à la vie affective, relationnelle
00:20:47et sexuelle au journal officiel
00:20:49marque une avancée très attendue.
00:20:51Mais pour qu'il change réellement la donne,
00:20:53il doit être pleinement appliqué.
00:20:55Car aujourd'hui, malgré son caractère obligatoire,
00:20:57depuis plus de 20 ans, seul 15%
00:20:59des élèves en bénéficient
00:21:01et un quart des établissements ne l'organisent
00:21:03toujours pas. Néanmoins, l'urgence
00:21:05est là. Chaque année, 2 millions de mineurs
00:21:07sont confrontés à des contenus pornographiques
00:21:09tandis que 160 000 subissent
00:21:11des agressions sexuelles, souvent
00:21:13dans un cadre familial. Dans le même temps,
00:21:15les manifestations du sexisme
00:21:17restent alarmantes. Et pendant ce temps-là,
00:21:19on débat, on polémique.
00:21:21Ce programme qui devrait protéger nos enfants
00:21:23devient la cible de fantasmes
00:21:25absurdes. On agite des peurs,
00:21:27on crie à l'endoctrinement, on dénonce une
00:21:29idéologie imaginaire.
00:21:31Mais où est l'idéologie
00:21:33quand en maternelle et en primaire,
00:21:35on apprend aux enfants à connaître leur corps,
00:21:37à gérer leurs émotions et à comprendre le consentement ?
00:21:39Où est l'endoctrinement
00:21:41quand au collège, on les aide à traverser la puberté,
00:21:43à construire des relations saines
00:21:45et à reconnaître les violences sexuelles ?
00:21:47Où est la menace quand au lycée,
00:21:49on parle de santé sexuelle, d'égalité
00:21:51et de prévention pour les préparer
00:21:53à entrer dans l'âge adulte en confiance ?
00:21:55Ce programme adopté à l'unanimité
00:21:57par les organisations syndicales
00:21:59et les représentants des parents d'élèves n'est pas une menace.
00:22:01C'est un kit de survie
00:22:03pour des millions de jeunes.
00:22:05Madame la ministre, votre engagement pour le rendre
00:22:07plus accessible et compréhensible
00:22:09est à saluer. Mais pour qu'il soit
00:22:11pleinement appliqué, les enseignants doivent avoir
00:22:13les moyens et la formation nécessaires.
00:22:15Faute de préparation et de ressources,
00:22:17ce sont souvent les associations qui interviennent.
00:22:19Mais avec des moyens limités,
00:22:21elles ne peuvent assurer qu'une demande sur deux,
00:22:23creusant ainsi les inégalités,
00:22:25notamment au milieu rural.
00:22:27Comment garantir que les professeurs seront formés
00:22:29et accompagnés pour assurer ces enseignements
00:22:31dans tous les établissements ?
00:22:33Quels moyens seront déployés pour que ce programme
00:22:35ne reste pas un vœu pieux,
00:22:37mais une réalité pour chaque élève ? Je vous remercie.
00:22:39Merci beaucoup, ma chère collègue.
00:22:41La parole est à Elisabeth Borne,
00:22:43ministre des Tâches, chargée
00:22:45de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur
00:22:47et de la Recherche.
00:22:49Merci, madame la présidente.
00:22:51Mesdames et messieurs les députés,
00:22:53madame la députée Julie Delpech.
00:22:55Comme vous le soulignez,
00:22:57quand plus de 2 millions de jeunes
00:22:59sont exposés à des contenus pornographiques
00:23:01sur Internet chaque mois,
00:23:03quand plus de 120.000
00:23:05mineurs
00:23:07sont victimes de violences sexuelles,
00:23:09souvent dans le cadre familial,
00:23:11et quand le sexisme progresse
00:23:13comme en témoigne une étude récente
00:23:15du Haut Conseil à l'égalité
00:23:17entre les femmes et les hommes,
00:23:19il est urgent d'agir.
00:23:21Et c'est ce que nous allons faire
00:23:23en nous appuyant sur le programme
00:23:25qui a été approuvé, comme vous l'avez souligné,
00:23:27à l'unanimité du Conseil supérieur
00:23:29de l'Education
00:23:31et qui a été publié la semaine dernière.
00:23:33Et ce programme, il sera bien mis en oeuvre
00:23:35par les professeurs
00:23:37avec l'appui des personnels
00:23:39de santé scolaire.
00:23:41Et cette formation de ces professeurs
00:23:43est indispensable et elle va
00:23:45s'engager dès le mois de mars
00:23:47auprès des référents académiques
00:23:49qui pourront ensuite déployer la formation
00:23:51auprès de l'ensemble
00:23:53des professeurs. Les professeurs
00:23:55pourront aussi accéder à des formations
00:23:57en ligne et à partir
00:23:59de la rentrée 2025,
00:24:01nous proposerons également
00:24:03deux jours de formation en présentiel
00:24:05pour les professeurs qui
00:24:07souhaiteront accéder à cette formation.
00:24:09Et puis, enfin, nous proposerons
00:24:11aux professeurs
00:24:13d'avoir des livrets avec
00:24:15des exemples de contenu
00:24:17pour mettre en oeuvre les trois séances
00:24:19qui sont prévues et auxquelles, malheureusement,
00:24:21aujourd'hui, trop peu de jeunes accèdent.
00:24:23Donc, vous le voyez, que ce soit
00:24:25sur la formation ou sur
00:24:27le soutien aux professeurs
00:24:29qui la délivreront, nous serons présents,
00:24:31nous serons à la hauteur de cet enjeu.
00:24:33Je vous remercie.
00:24:35Merci beaucoup, madame la ministre.
00:24:37La parole est à présent à monsieur Sébastien Pétavis
00:24:39pour le groupe écologiste.
00:24:41Madame la présidente,
00:24:43l'adoption
00:24:45de la loi du 11 février 2005
00:24:47représentait un grand espoir
00:24:49pour les 12 millions de personnes handicapées
00:24:51qui composent notre pays.
00:24:53Mais alors que nous fêtons
00:24:55les 20 ans de son adoption aujourd'hui,
00:24:57nous ne pouvons que constater que cette journée
00:24:59ne revêt nullement les couleurs
00:25:01de la célébration, mais bien
00:25:03celle d'un retard affligeant dans tous les domaines.
00:25:05Précarité massive, dérogation
00:25:07à n'en plus compter, ségrégation
00:25:09des personnes handicapées. Chaque jour,
00:25:11la France se déshonore davantage par ses entraves
00:25:13à la Convention des Nations Unies
00:25:15sur les droits des personnes handicapées.
00:25:17Nous devons sortir de la vision
00:25:19médicalisée du handicap.
00:25:21Car ce n'est pas la déficience qui crée le handicap,
00:25:23mais bien une société excluante
00:25:25et des politiques publiques qui marginalisent.
00:25:27Avec ma collègue Christine Lenabour,
00:25:29nous débutons cette semaine
00:25:31une mission d'évaluation de la loi de 2005.
00:25:33Mais cette réflexion,
00:25:35nous devons la mener toutes et tous.
00:25:37Si je m'adresse à vous, monsieur le Premier ministre,
00:25:39c'est plus largement à nos institutions
00:25:41que je m'adresse, et à mes collègues députés.
00:25:43Quand allons-nous
00:25:45enfin prendre en compte
00:25:47systématiquement les besoins
00:25:49des personnes handicapées dans nos textes
00:25:51de loi? Car ce sont souvent
00:25:53les premières impactées, mais les dernières prises en compte.
00:25:55J'ai une pensée particulière
00:25:57pour les personnes handicapées de Mayotte,
00:25:59qui pourraient être bien exclues davantage
00:26:01que les personnes handicapées.
00:26:03Les politiques de réhabilitation
00:26:05ne font pas de l'accessibilité
00:26:07une priorité absolue.
00:26:09Les droits fondamentaux des personnes handicapées
00:26:11doivent être l'affaire de tous.
00:26:13C'est la responsabilité de chacun
00:26:15et chacune des ministres et députés sur ces bancs.
00:26:17Alors, 20 ans après la loi de 2005,
00:26:19vous engagez-vous donc, monsieur le Premier ministre,
00:26:21à ce que notre République
00:26:23reconnaisse enfin chacune et chacun
00:26:25de ses citoyens dans leur singularité?
00:26:27Vous engagez-vous à ce que chaque projet de loi
00:26:29reconnaisse systématiquement son impact
00:26:31sur les personnes les plus empêchées
00:26:33de notre société? Car nous ne voulons pas
00:26:35de la charité, mais des droits.
00:26:37Celui à une vie digne, à l'éducation,
00:26:39à un emploi décent et à l'autodétermination.
00:26:41Merci.
00:26:43Merci beaucoup, mon cher collègue.
00:26:45La parole est à monsieur le Premier ministre.
00:26:59Applaudissements
00:27:15Merci, monsieur Pétavy.
00:27:17Si le gouvernement avait le droit
00:27:19d'applaudir dans cette enceinte,
00:27:21je vous aurais applaudi.
00:27:23Je vous aurais applaudi, mais c'est
00:27:25précisément parce que votre question
00:27:27et votre sensibilité sont importantes pour nous,
00:27:31que je vous réponds personnellement,
00:27:34puisque vous m'avez posé une question.
00:27:36A la question, est-ce que vous vous engagez ?
00:27:39Vous engagez-vous pour parler français ?
00:27:41Vous engagez-vous à ce que tout texte
00:27:43comporte les garanties que vous avez exigées ?
00:27:47Ma réponse, c'est oui.
00:27:48Et c'est la raison pour laquelle j'ai convoqué
00:27:51pour, dans quelques jours,
00:27:53un conseil interministériel sur les problèmes du handicap.
00:27:58Nous avons fait des progrès considérables,
00:28:01en grande partie grâce à vous,
00:28:03notamment sur les fauteuils roulants,
00:28:05nous nous en sommes entretenus,
00:28:07et sur les dispositions nouvelles qui ont été arrêtées,
00:28:11notamment sur le fait qu'il n'y aura plus de reste à charge
00:28:15sur les fauteuils roulants.
00:28:16Et ceci va entrer en application dès l'année 2025,
00:28:20plus exactement dans la 2e partie de l'année 2025.
00:28:26Et donc, le combat que vous menez,
00:28:28et que mènent pas seulement vous, autour de vous,
00:28:32mais tous ceux qui, dans notre société,
00:28:36éprouvent les difficultés que vous évoquez si justement,
00:28:41les difficultés liées au handicap,
00:28:44et qui acceptent de prendre des responsabilités.
00:28:46J'ai à l'esprit des visages d'hommes et de femmes
00:28:49qui sont des adjoints dans les municipalités.
00:28:55Je voulais exprimer la gratitude que nous avons à leur endroit,
00:28:59et la mienne personnelle, ceux à qui, je pense, se reconnaîtront,
00:29:03parce qu'ils ont changé notre regard
00:29:06sur notre vie en commun,
00:29:09sur l'accessibilité de tous nos équipements publics et privés,
00:29:14et sur le fait que le handicap n'est pas un amoindrissement.
00:29:20C'est une situation de vie
00:29:22à laquelle nous devons reconnaître des droits,
00:29:25et au service de laquelle nous devons mettre
00:29:28la mobilisation de la nation et de ses responsables.
00:29:31Merci beaucoup.
00:29:32Merci beaucoup, M. le Premier ministre.
00:29:35J'en profite à cet égard pour informer les membres de cette assemblée
00:29:38que nous avons déposée avec M. Sébastien Prétavit
00:29:41une proposition de résolution
00:29:42avec l'accord de l'ensemble des présidents du groupe
00:29:45pour supprimer le vote assis debout dans cet hémicycle
00:29:48et dans cette enceinte.
00:29:50Merci beaucoup.
00:29:51Je donne la parole à M. Emeric Salmon
00:29:53pour le Rassemblement national.
00:29:55Applaudissements
00:29:57Madame la présidente, mes chers collègues,
00:30:00ma question s'adresse à M. le ministre de l'Intérieur.
00:30:03Karim Mohamed Haggad est né en Alsace,
00:30:07d'un père algérien et d'une mère marocaine.
00:30:10Il a obtenu un diplôme d'excellence en sciences de l'Intérieur
00:30:13et d'un diplôme d'excellence en sciences de l'Intérieur.
00:30:16Il est né en Alsace, d'un père algérien et d'une mère marocaine.
00:30:19Il a obtenu la nationalité française par le droit du sol.
00:30:23Il est également le frère de l'un des terroristes du Bataclan.
00:30:26En 2016, il a été condamné à 9 ans de prison
00:30:29pour avoir rejoint les rangs de l'Etat islamique.
00:30:32Libéré en 2022 après seulement 6 ans de prison,
00:30:35il a été déchu de la nationalité française
00:30:39par un décret de Mme Borne en novembre 2023.
00:30:42Après 210 jours passés en crâ,
00:30:44il a été assigné à résidence en juin 2024
00:30:47dans un hôtel dans ma ville de Lure, en Haute-Saône.
00:30:50Depuis lors, il y réside au frais du contribuable français
00:30:53pour un coût de 2 700 euros par mois,
00:30:57petit déjeuner compris.
00:30:59Pourtant, il n'est plus français.
00:31:01Pourtant, il a été lourdement condamné.
00:31:03Pourtant, il est fiché S.
00:31:05Et pourtant, il demeure toujours en France.
00:31:08Que faites-vous ?
00:31:09Si des commerçants lurons ne s'étaient pas inquiétés
00:31:13ou n'avaient pas alerté l'Est républicain,
00:31:15le préfet de Haute-Saône, tout comme le maire de Lure,
00:31:19serait resté silencieux sur ce sujet.
00:31:21Monsieur le ministre, il est urgent d'agir.
00:31:23Nous voulons des actes et non plus de vos promesses.
00:31:26Quand Karim Mohamed Aghad sera-t-il enfin expulsé
00:31:29du territoire français ?
00:31:32Quand pourrons-nous enfin nous sentir en sécurité
00:31:34dans nos villes et dans nos campagnes ?
00:31:36Existe-t-il d'autres situations similaires
00:31:39que vous cachez aux Français ? Je vous remercie.
00:31:42Merci beaucoup, monsieur le député.
00:31:45La parole est à monsieur Bruno Retailleau,
00:31:47ministre de l'Intérieur.
00:31:49Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés,
00:31:52monsieur le député, je ne reviens pas sur le pétigré de cet individu.
00:31:55Vous l'avez décrit. Il est effectivement le frère
00:31:59d'un des membres qui a massacré au Bataclan
00:32:02des dizaines et des dizaines de personnes, bien sûr.
00:32:05Il s'est ensuite expatrié en 2013 au Levant.
00:32:09Il s'est enrôlé dans les rangs de Daesh.
00:32:11Il est revenu ensuite, nous l'avons interpellé.
00:32:14Il a été jugé, il a été condamné, bien sûr,
00:32:18pour 9 années de prison au titre d'association de malfaiteurs
00:32:24en vue de commettre, de préparer un acte terroriste.
00:32:289 ans de prison, il n'a fait que 6 années de prison.
00:32:31Pourquoi ? Première question que je pose aussi.
00:32:34Ensuite, il a été, à juste titre, par mon prédécesseur,
00:32:39en 2023, déchu de la nationalité française.
00:32:45Ensuite, il a été retenu en CRA, en centre de rétention
00:32:50administrative, où on attendait un laissé-passer consulaire
00:32:53qui n'est jamais venu. Il est sorti de CRA
00:32:56et ensuite, il a été assigné à résidence,
00:32:59où il est, je peux vous le dire, sous une très étroite surveillance.
00:33:06Ce que je veux ajouter, c'est que par 3 reprises,
00:33:12il y a eu des tentatives législatives
00:33:17qui toutes ont été censurées par le Conseil constitutionnel
00:33:22pour des peines de sûreté ou de rétention
00:33:26de sortants de prison dangereux.
00:33:29En 2008, en 2020 et en 2022,
00:33:34il s'agissait de la loi SILT et nous avions prévu à l'époque
00:33:39des mesures de rétention, des mesures de sûreté
00:33:42pour ce type d'individus dangereux.
00:33:45Alors voilà, bien entendu, je dénonce cette situation.
00:33:48Le droit, malheureusement, bénéficie trop souvent
00:33:51à des individus dangereux parce qu'il y a une rupture
00:33:55de l'équilibre entre le droit, la protection des libertés
00:33:58et la protection de la société.
00:34:01Je vous remercie beaucoup. Merci, monsieur le ministre.
00:34:04Monsieur le député.
00:34:06Encore des paroles pas d'acte.
00:34:08Cela commence à être terrible. Les Français attendent.
00:34:12J'ai une deuxième question à poser à votre prédécesseur.
00:34:15Vous aurez peut-être la réponse.
00:34:17Monsieur Houllet, maire de Lure, avait été prévenu.
00:34:20Il était le candidat Nouveau Front populaire aux législatives.
00:34:23Il a été prévenu en juin 2024. Cela a été caché au Luron.
00:34:27Moi, candidat et député sortant, je n'ai pas été prévenu.
00:34:30Faites-vous des petits calculs électoraux avant la sécurité
00:34:33des Français? La question est posée.
00:34:36Merci beaucoup.
00:34:38Applaudissements
00:34:41La parole est à madame Christine Pires-Bonne
00:34:45pour le groupe Socialiste.
00:34:48Merci, madame la présidente. Ma question s'adresse
00:34:51à madame Lamigny, chargée du commerce, de l'artisanat,
00:34:54des PME et de l'ESS. Mais quelle mouche vous a piqué
00:34:57ou plutôt, quelle mouche a piqué Bercy avec cette attaque brutale,
00:35:00injuste contre les micro-entreprises?
00:35:04Bercy a prévu une hausse de fiscalité très violente
00:35:07parce que baisser aussi drastiquement
00:35:10le seuil d'assujettissement à la TVA,
00:35:13ça revient tout simplement à augmenter les impôts.
00:35:16Mais augmenter les impôts pour qui?
00:35:20Des gens qui gagnent très bien leur vie, qui roulent sur l'or?
00:35:23Non, pas du tout. Les auto-entrepreneurs se sont
00:35:26des personnes qui ont fait le choix de créer une micro-entreprise,
00:35:29qui travaillent seules et qui gagnent souvent difficilement leur vie.
00:35:32Sur nos territoires, nous en connaissons tous.
00:35:35Ce sont des artisans, des commerçants, des coiffeuses à domicile,
00:35:39des tailleurs de pierre, des auxiliaires de vie à domicile.
00:35:42Devant le tollé provoqué par cette mesure, mesure, je le rappelle,
00:35:45arrivée par amendement au Sénat, amendement du gouvernement,
00:35:48voté en seconde délibération, vous avez annoncé la suspension
00:35:51du dispositif avec la hausse de fiscalité.
00:35:55Vous avez annoncé la suspension du dispositif avec le lancement
00:35:58d'une concertation, démarrée dès vendredi dernier, avec l'intention
00:36:02d'aboutir au 1er mars. Madame la ministre, trois questions.
00:36:05Pensez-vous raisonnable de mener une véritable concertation dans un
00:36:08délai aussi court? Comment Bercy a évalué les 400
00:36:11millions d'euros censés rapporter cette mesure?
00:36:14Pouvons-nous avoir l'étude d'impact? Vous l'aurez compris, je ne crois
00:36:18absolument pas à cette estimation. Troisièmement, la concertation
00:36:21doit aussi se mener avec les parlementaires.
00:36:24Nous y sommes prêts. Quand démarrons-nous?
00:36:27Je vous remercie.
00:36:28Merci beaucoup. La parole est à madame Véronique
00:36:31Louvaji, ministre en charge du Commerce, de l'Artisanat et des PME.
00:36:35Merci, madame Chikirou, de laisser la ministre répondre.
00:36:38Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés,
00:36:41madame la députée, aucune mouche n'a piqué ce gouvernement.
00:36:44Il n'y a pas eu d'impact. Il n'y a pas eu d'impact.
00:36:47Je vais vous rappeler comment la mesure dont vous faites état a été
00:36:50introduite. La mesure concerne la franchise en
00:36:54base de TVA, introduite à l'article 10 du PLF, suite à une discussion
00:36:58établie le 1er décembre dernier au Sénat et introduite par le
00:37:02gouvernement précédent. Certes, aujourd'hui, le contexte
00:37:05d'adoption du budget n'a pas permis un échange satisfaisant et nécessaire.
00:37:08Pour autant, ce n'est pas le cas. C'est une mesure qui a été introduite
00:37:12par le gouvernement précédent. C'est une mesure qui a été introduite
00:37:15par le gouvernement précédent. Certes, le contexte d'adoption du
00:37:18budget n'a pas permis un échange satisfaisant et nécessaire.
00:37:22Pour autant, cette mesure a été régulièrement abordée ici et encore
00:37:27à l'automne dernier dans le cadre de l'examen du PLF 2025, suite à des
00:37:31amendements qui ont été portés et déposés par un certain nombre de
00:37:35députés ici, dans l'hémicycle. Juste, vous précisez que cette
00:37:39question qui concerne la franchise de TVA, concerne toutes les
00:37:43l'entreprenariat et à faire en sorte de prélever ce dispositif.
00:37:46Pour autant, le ministre Eric Lombard a annoncé la suspension de cette
00:37:49mesure le temps d'une négociation. J'ai commencé vendredi dernier une
00:37:54réunion avec le ministère de l'Intérieur et de l'Entrepreneuriat
00:37:57pour discuter de la mise en place d'un dispositif fiscal pour les
00:38:01micro-entrepreneurs. C'est un dispositif fiscal qui n'est
00:38:03pas en l'état. C'est un dispositif fiscal qui n'est
00:38:05pas en l'état. C'est un dispositif fiscal qui n'est
00:38:07pas en l'état. C'est un dispositif fiscal qui n'est
00:38:09pas en l'état. C'est un dispositif fiscal qui n'est
00:38:11pas en l'état. C'est un dispositif fiscal qui n'est
00:38:13pas en l'état. C'est un dispositif fiscal qui n'est
00:38:16pas en l'état. J'ai commencé vendredi dernier une
00:38:18réunion de concertation avec un certain nombre d'acteurs,
00:38:20organisations professionnelles, chambres consulaires, associations
00:38:27représentant les micro-entrepreneurs.
00:38:28J'ai demandé à mes services une étude d'impact, dont vous faites
00:38:31état, par secteur d'activité. Je conduis des discussions
00:38:38l'Assemblée nationale de bien vouloir désigner un représentant.
00:38:42J'ai fait de même au Sénat. Nous sommes dans le dialogue.
00:38:45La méthode de ce gouvernement est le dialogue, vous l'avez compris.
00:38:48Merci beaucoup, madame la ministre. Madame la première questeur.
00:38:52Merci, madame la ministre. Le cafouillage, il y a bien eu.
00:38:58Les organisations que nous avons eues en audition, pas plus tard que
00:39:02lundi, en visioconférence, nous ont bien confirmé qu'elles n'avaient
00:39:05absolument pas été concertées avant le PLF.
00:39:08Évidemment, elles ont été vues vendredi.
00:39:11Mais cafouillage, il y a eu. Encore une fois, je suis persuadée
00:39:14que cette mesure ne renflouera pas les caisses de l'Etat.
00:39:18En plus, elle a mis beaucoup de défiance chez les
00:39:21auto-entrepreneurs.
00:39:23Merci beaucoup, ma chère collègue. La parole est à présent à madame
00:39:28Louise Morel pour le groupe Démocrate.
00:39:33Merci, madame la présidente. Ma question s'adresse à monsieur le
00:39:37ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:39:39Monsieur le ministre, à cette heure, trois Français sont retenus en
00:39:43Iran depuis 2022. Cécile Kholer, Jacques Paris et
00:39:46Olivier Grondot, dont l'identité vient d'être révélée.
00:39:49Je souhaite attirer votre attention sur la situation alarmante que vivent
00:39:54nos concitoyens et tout particulièrement Cécile Kholer,
00:39:57professeure agrégée de lettres modernes et originaire de Souls, en
00:40:01Alsace. Elle est détenue arbitrairement
00:40:04dans la prison d'Evines et, le 30 janvier dernier, a marqué le triste
00:40:09cap de ses 1 000 jours de détention. Ce sont 1 000 jours de trop.
00:40:14Cécile Kholer est accusée sans fondement d'espionnage et subit des
00:40:18conditions de détention inhumaines, notamment l'isolement cellulaire
00:40:23prolongé, qui est assimilable à de la torture selon les normes
00:40:26internationales. Selon des témoignages de
00:40:29co-détenus, elle est extrêmement affaiblie physiquement.
00:40:33Récemment, la lauréate du prix Nobel de la paix a déclaré que les
00:40:37mauvais traitements dont Cécile est victime présagent de conséquences
00:40:41extrêmement lourdes et irréversibles sur sa santé physique et mentale.
00:40:46Je voudrais avoir ici une pensée pour la famille de Cécile Kholer, mais
00:40:50aussi de Jacques Paris et d'Olivier Grondot.
00:40:53Ils endurent cette épreuve avec une dignité et une résilience
00:40:56exemplaires. Leur souffrance est immense et il est
00:40:59de notre devoir de tout mettre en oeuvre pour y mettre un terme.
00:41:03Ainsi, monsieur le ministre, au-delà...
00:41:05Applaudissements
00:41:07Je vous remercie.
00:41:09Applaudissements
00:41:11Ainsi, monsieur le ministre, au-delà des efforts déjà engagés par la
00:41:16diplomatie française, quelles actions le gouvernement a-t-il
00:41:20en oeuvre pour garantir à nos ressortissants des conditions de
00:41:24détention dignes et, plus important encore, quels leviers
00:41:28diplomatiques sont actuellement mobilisés pour faire progresser les
00:41:32négociations et obtenir leur libération dans un contexte
00:41:36international particulièrement difficile?
00:41:38Je vous remercie.
00:41:40Applaudissements
00:41:42Merci beaucoup, ma chère collègue.
00:41:44Applaudissements
00:41:47Merci beaucoup.
00:41:49Applaudissements
00:41:51La parole est à monsieur Jean-Noël Barrault, ministre des Affaires
00:41:54étrangères.
00:41:55Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés,
00:41:58madame la députée Louise Morel, merci d'avoir attiré l'attention du
00:42:01gouvernement et de la représentation nationale sur le sort
00:42:04de nos compatriotes, otages d'Etat de la République française.
00:42:07Je vous remercie.
00:42:09Applaudissements
00:42:11Je vous remercie.
00:42:13Applaudissements
00:42:15Je vous remercie.
00:42:17Je vous remercie.
00:42:27Ca fait plus de 1 000 jours que Cécile Kohler et Jacques Parys sont
00:42:31retenus arbitrairement en Iran. Contraints à des aveux forcés,
00:42:35obligés de dormir à même le sol dans des cellules éclairées en
00:42:40permanence, réduits à des contacts très épisodiques avec leur famille
00:42:44que notre ambassade sur place, depuis maintenant plus d'un an,
00:42:47des conditions, vous l'avez rappelé, qui sont assimilables en droit
00:42:50international à de la torture.
00:42:53Et ça fait plus de 850 jours que notre compatriote Olivier Grondot
00:42:56est lui aussi retenu arbitrairement en Iran,
00:43:00qui a eu le courage le 13 janvier dernier de témoigner à visage
00:43:04décohère après avoir été déplacé d'une prison à l'autre et avoir
00:43:07vu ses conditions de détention se dégrader.
00:43:10Il a été condamné à cinq ans de prison.
00:43:13Il a des contacts plus réguliers avec sa famille et il devrait
00:43:16avoir aujourd'hui un contact avec notre ambassade.
00:43:19Alors, face à tout cela, évidemment,
00:43:22nous nous tenons aux côtés des familles.
00:43:24Je les ai rencontrés le 17 octobre dernier et le président de la
00:43:27République les rencontrera prochainement.
00:43:30Nous agissons avec fermeté en ayant indiqué aux autorités iraniennes
00:43:34que nous ne lèverons aucune sanction tant que nos otages ne seront
00:43:37pas libérés. Et j'ai appelé récemment l'Union européenne à
00:43:40prendre des sanctions nouvelles contre les responsables de cette
00:43:43détention arbitraire.
00:43:44Mais tout cela ne suffit pas parce que le calvaire de nos compatriotes
00:43:48retenus arbitrairement, otages d'Etat, ne s'arrête pas le jour
00:43:50de leur libération.
00:43:52Ils emportent avec eux un fardeau pendant des mois et des années
00:43:54après leur libération.
00:43:56C'est pourquoi j'ai demandé au service du Quai d'Orsay de nous
00:43:58faire des propositions pour que nous puissions créer un statut
00:44:02pour les ex-otages, pour les accompagner et pour qu'ils n'aient
00:44:04pas à subir une double peine après avoir payé du prix de leur
00:44:07liberté le simple fait d'être citoyen français.
00:44:11Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:44:15La parole est à madame Farida Mrani pour le groupe La France
00:44:18Insoumise.
00:44:19Merci, madame la présidente.
00:44:21Je cite un influenceur d'Allah, un voyageur temporel du 7e siècle
00:44:26bédouin, un salafiste bontain.
00:44:28Une étape importante dans la conquête islamiste a été franchie.
00:44:32Des médias bollorés aux réseaux sociaux en passant par le Sénat,
00:44:35une cabale raciste et islamophobe lancée par votre camp politique
00:44:39et alimentée par l'extrême droite se met en marche contre Meroan Benhassar,
00:44:44humoriste qui est intervenu sur France 5 dans l'émission
00:44:47C'est à vous. Son tort, un pull ample, un bonnet Zara, une barbe,
00:44:52mais surtout être arabe.
00:44:55Voilà ce qui aura valu 15 menaces par minute pendant plusieurs
00:45:00jours à cet humoriste.
00:45:03La chasse aux sorcières est lancée pour exhumer, tronquer, sortir de
00:45:08leur contexte des mots, des blagues, afin de salir, disqualifier,
00:45:12avec pour seul but une mort médiatique et professionnelle.
00:45:17Le processus est bien rodé.
00:45:19Meroan n'est pas le premier à subir ces raids numériques, dont le seul
00:45:24tort, je le redis, est d'être d'apparence arabo-musulmane.
00:45:28Il ne sera plus à l'écran.
00:45:30C'est par ces mots que vous avez réagi la semaine dernière au Sénat.
00:45:34Le message envoyé à une partie de nos compatriotes est désastreux et
00:45:39dévastateur. C'est une faute politique.
00:45:42Madame la ministre, alors que le budget de votre ministère subit une
00:45:47saignée avec plus de 150 millions d'euros de baisse, qui aura des
00:45:52conséquences catastrophiques sur la création culturelle et sur la
00:45:55transmission des savoirs, vous avez fait le choix de vous consacrer
00:45:59votre temps à une polémique raciste montée de toutes pièces.
00:46:04Madame la ministre, êtes-vous désormais directrice des programmes
00:46:08de l'audiovisuel public?
00:46:10Allez-vous admettre que cette éviction relève d'une censure
00:46:13islamophobe purement et simplement ou allez-vous continuer à nous faire
00:46:17croire que la plus grande menace pour la République est un bonnet, une
00:46:21barbe et un pull trop grand sur France 5?
00:46:25Je vous remercie.
00:46:28La parole est à présent à madame Rachida Datié, ministre en charge
00:46:31de la Culture.
00:46:34Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les députés,
00:46:37madame la députée Amrani.
00:46:39Je vais répéter ce que j'ai déjà dit et je vais même préciser des
00:46:44propos. Vous savez très bien que le
00:46:46recrutement des chroniqueurs et des journalistes, ça relève soit de
00:46:50l'antenne, soit de la production, ça ne relève pas du ministère de la
00:46:53Culture. Ensuite, s'agissant de ces
00:46:55humoristes, a-t-il tenu des propos répréhensibles à l'antenne?
00:46:59Non, je l'ai dit, je le redis, aussi bien sur France Inter qu'à
00:47:03C'est à vous. A-t-il écrit des propos ou tenu
00:47:06des propos par le passé qui peuvent heurter, choquer, blesser?
00:47:10Oui.
00:47:12Ces propos...
00:47:15Ces propos...
00:47:21Non, mais soit je vous réponds, soit je vous réponds.
00:47:26Non, mais soit je vous réponds, soit vous écoutez ma réponse, soit vous
00:47:31arrêtez. Enfin, ce n'est pas possible.
00:47:33Vous me parlez d'un humoriste, vous me parlez de Zemmour.
00:47:37On ne parle pas de la même chose. Il a été condamné.
00:47:40Est-ce qu'on parle de condamnation? Je ne parle pas de propos.
00:47:44Ils ne sont pas qualifiés pénalement.
00:47:46Alors, on arrête. Mais vous allez m'écouter.
00:47:49Et vous allez m'écouter jusqu'à la fin.
00:47:51Donc, est-ce que les propos étaient répréhensibles?
00:47:53Non. Est-ce que les propos étaient choquants?
00:47:56Oui.
00:47:57Alors, je veux redire, la liberté de recrutement et de choix des
00:48:02animateurs et des journalistes, c'est l'antenne et la production.
00:48:05Ce n'est pas moi. Ensuite, là où je rejoins votre
00:48:08indignation, rien ne justifie une déferlante de haine, rien ne
00:48:12justifie le racisme, rien ne justifie l'essentialisation
00:48:16systématique. Je vous le dis, je vous le dis.
00:48:20Alors, pour conclure, juste pour conclure, je veux aussi dire,
00:48:24parce que vous l'avez rappelé, rien ne justifie l'essentialisation
00:48:28systématique. Il faudrait aussi que l'humoriste
00:48:31arrête de dire qu'il a été viré par une arabe.
00:48:35Merci beaucoup, madame la ministre.
00:48:42La parole est à présent à madame Christine Le Nabour.
00:48:46Vous n'avez plus de temps, non? Madame Christine Le Nabour, pour le
00:48:50groupe EPR.
00:48:51Merci, madame la présidente, madame la ministre.
00:48:552 août 1971, le jour où tout a basculé pour moi, le jour où le
00:49:00handicap s'est invité chez nous. Cette situation, des millions de
00:49:04personnes l'ont vécue et la vivent aujourd'hui en tant que parents,
00:49:08frères, soeurs et amis. A cette époque, l'exclusion et le
00:49:12sentiment de ne pas faire partie de la société étaient maintes fois
00:49:15partagés. Une époque où la notion d'accessibilité
00:49:18n'en était qu'à ses balbutiements. Beaucoup, comme mon père, restaient
00:49:22coincés chez eux car rien n'était accessible.
00:49:26Bien sûr qu'il y a eu des évolutions législatives et des progrès
00:49:30accomplis. Le 11 février 2005, la loi est
00:49:33venue réaffirmer la volonté de promouvoir une société plus inclusive
00:49:37en garantissant aux personnes handicapées le plein exercice de
00:49:41la vie sociale et de la vie culturelle.
00:49:44Depuis 2017, le gouvernement a pris conscience de la nécessité d'agir
00:49:47pour et avec les personnes handicapées, en particulier grâce aux
00:49:5175 propositions de la CNH d'avril 2023.
00:49:5520 ans après, où en sommes-nous? Aujourd'hui, c'est un jour
00:49:58d'anniversaire que certaines personnes en situation de handicap
00:50:01peinent à fêter. Il y avait beaucoup de monde hier
00:50:05sur la place de la République. Beaucoup de monde est venu crier
00:50:08leur impatience. J'y étais et j'ai écouté leur
00:50:11colère et leur désarroi de vivre dans un environnement qui entrave
00:50:14encore leur quotidien. Par exemple, moins de 50% des
00:50:18établissements recevant du public ne sont pas accessibles aujourd'hui.
00:50:22Forcé de constater que nous ne sommes pas au rendez-vous de
00:50:26l'effectivité de leurs droits. Comme un clin d'oeil dans l'histoire
00:50:30à ma vie d'enfant aidante, c'est aussi la semaine où Sébastien
00:50:34Lecoq, ministre de l'Education et de l'Enseignement, m'a dit qu'il
00:50:38fallait qu'il s'agisse d'une loi qui a 20 ans aujourd'hui.
00:50:42L'enjeu est grand et nous engage tous.
00:50:45Madame la ministre, je sais que vous avez pris à bras-le-corps votre
00:50:48mission. Comment faire pour accélérer,
00:50:51mobiliser encore davantage et faire en sorte qu'enfin les personnes en
00:50:55situation de handicap puissent choisir leur vie?
00:50:59Je vous remercie.
00:51:02Je vous remercie pour votre engagement personnel que l'on
00:51:05comprend très bien sur le champ du handicap.
00:51:09Merci pour votre engagement dans le groupe d'études que vous
00:51:13coprésidez avec le député Olivier Pannifus et pour la mission que vous
00:51:17démarrez avec le député Sébastien Pétavy, qui nous permettra, avec les
00:51:21travaux du Sénat, avec les travaux du CESE, avec les travaux du CNCPH,
00:51:25et du collectif handicap, de prendre la pleine mesure du bilan de la
00:51:29loi 2005, mais aussi de tout le chemin qu'il reste à faire.
00:51:33Vous avez évoqué la colère que ressentent les personnes en situation
00:51:37de handicap qui ont manifesté hier. Cette colère, je la comprends et je
00:51:41la ressens. Cette colère, je la partage.
00:51:44Je veux en faire un moteur d'action, un moteur d'action avec
00:51:48détermination. C'est cette détermination qui a
00:51:52motivé ma volonté à agir sur les fauteuils roulants pour que nous
00:51:56puissions atterrir le plus vite possible sur cette réforme annoncée
00:52:00par le président de la République et tellement attendue par les personnes
00:52:04en situation de handicap et qui était aussi demandée par le Premier
00:52:08ministre. Comment continuer, madame la députée?
00:52:12Nous allons le faire à travers le prochain comité interministériel du
00:52:16handicap. Très clairement, le gouvernement va
00:52:20s'assurer que les personnes en situation de handicap puissent avoir
00:52:24accès à l'ensemble des ministres qui, ici, dans leur feuille de route,
00:52:28prendront toutes leurs parts sur la question du handicap.
00:52:32Ce prochain comité sera sur le thème de l'accessibilité et aussi sur le
00:52:36thème de l'héritage des Jeux olympiques et paralympiques.
00:52:40Nous avons un héritage très fort qui nous est arrivé de ces Jeux.
00:52:44Un héritage matériel, évidemment, avec de nouveaux logements
00:52:48accessibles, avec de nouveaux équipements accessibles, avec plus
00:52:52de mobilité aussi, mais nous avons encore de l'héritage immatériel qui
00:52:56nous sera utile et que nous voulons pleinement exploiter dans l'ensemble
00:53:00des pans de l'action ministérielle. C'est ce que le gouvernement s'engagera
00:53:04à faire dès le 6 mars prochain, madame la députée.
00:53:08La parole est à monsieur Damien Girard pour le groupe écologiste.
00:53:12Merci, madame la présidente. Monsieur le ministre Ferracci, une
00:53:16industrie sans usine n'a pas d'avenir.
00:53:20Fonderie de Bretagne est à l'agonie et Renault joue la montre.
00:53:24Lors de l'audition de monsieur Dimeo, le 4 février, la représentation
00:53:28nationale a fait bloc. Elle a questionné quasi unanime pour
00:53:32dénoncer son absence de vision et défendre ce site stratégique.
00:53:36Une idée rare à la hauteur de l'enjeu.
00:53:40Il est désormais impératif que vous, le gouvernement, à commencer par
00:53:44vous, monsieur le ministre, se montre lui aussi à la hauteur.
00:53:48Ce que réclament les salariés, ce n'est pas une faveur, une subvention
00:53:52à perte ou une perfusion éternelle. Ce qu'ils demandent, c'est du temps.
00:53:56Deux ans pour se diversifier, pour s'adapter, pour devenir une pépite
00:54:00industrielle, créatrice d'emplois. Pourtant, Renault refuse.
00:54:04Pire, Renault se cache derrière des contre-vérités.
00:54:08On nous parle de l'électrification qui obligerait à diminuer les
00:54:12volumes de commandes. C'est faux. Les pièces fabriquées sur
00:54:16ce site équipent aussi bien les véhicules thermiques qu'électriques.
00:54:20En plus de cette mauvaise foi, Renault joue la provocation, proposant
00:54:24aux salariés une solution indécente, être délocalisés à 500 km, loin de
00:54:28leurs terres, loin de leurs familles, loin de leurs racines.
00:54:32Cette proposition est insultante. L'Etat détient 15% de Renault.
00:54:36Vous avez un levier. Vous avez donc une responsabilité.
00:54:40Renault n'a pas hésité par le passé à solliciter massivement la
00:54:44solidarité nationale. Ce sont les impôts des Français qui
00:54:48ont contribué à sauver Renault. Quand on a bénéficié d'un tel
00:54:52soutien, le made in France doit être une exigence, pas un slogan.
00:54:56Les salariés se battent. Les élus locaux sont mobilisés.
00:55:00La représentation nationale a fait son devoir.
00:55:04Vous n'êtes encore jamais venu sur le site.
00:55:08Je vous invite à venir le visiter et rencontrer les salariés de Fondry
00:55:12de Bretagne. Acceptez-vous cette invitation?
00:55:16Imposerez-vous à Renault le respect de ses engagements pour défendre un
00:55:20site essentiel à nos souverainetés industrielles?
00:55:24Ne laissez pas Renault fuir ses responsabilités.
00:55:28Je vous invite à venir le visiter et rencontrer les salariés de Fondry
00:55:32de Bretagne.
00:55:43Je vous remercie. Mes pensées vont d'abord aux
00:55:47salariés qui vivent depuis des mois une situation extrêmement difficile
00:55:51dans un dossier qui a mobilisé les services de l'Etat, en particulier
00:55:55les salariés de Fondry de Bretagne.
00:55:59Nous avons travaillé avec les salariés de Fondry de Bretagne
00:56:03plusieurs fois, avec les salariés et leurs représentants, avec la
00:56:07direction de Renault, pour trouver des solutions industrielles à ce
00:56:11dossier. L'entreprise est en rendressement
00:56:15judiciaire. La période d'observation de ce
00:56:19rendressement judiciaire va s'acheter dans quelques semaines.
00:56:23Les salariés de Fondry de Bretagne sont en train d'obtenir des
00:56:27solutions industrielles à la Fondry de Bretagne, notamment à travers une
00:56:31diversification des activités liées aux industries de défense.
00:56:35Ces solutions sont sur la table. L'Etat s'est également engagé,
00:56:39dans le cadre des discussions avec l'europreneur et avec Renault, à
00:56:43faire un effort financier sous la forme d'un prêt de l'ordre de 14
00:56:47millions d'euros. Les efforts de l'Etat vont se
00:56:51faire dans le cadre du redressement judiciaire.
00:56:55Notre méthode pour traiter les entreprises en difficulté, dont vous
00:56:59savez que l'ensemble de la filière souffre de cette transition vers le
00:57:03moteur électrique, mais aussi d'une concurrence parfois déloyale de la
00:57:07part des acteurs chinois, l'action de l'Etat ne change pas.
00:57:11Il s'agit de trouver des solutions industrielles.
00:57:15Il s'agit d'accompagner les salariés avec dignité.
00:57:19Il s'agit d'accompagner les salariés avec dignité.
00:57:23Il s'agit d'accompagner les salariés avec dignité.
00:57:27Nous le faisons et nous continuerons à le faire.
00:57:29Je vous remercie.
00:57:31La parole est à monsieur Eric Michoud pour le groupe UDR.
00:57:37Merci. Merci, madame la présidente.
00:57:43Monsieur le ministre de l'Industrie, cette question vous est destinée.
00:57:47Vous avez mis en place un dogme absolu.
00:57:51Un dogme qui ignore toute réalité industrielle.
00:57:55Un dogme qui menace de mort 200.000 emplois en France et 3 millions en
00:57:59Europe. L'interdiction du moteur thermique
00:58:01en 2035 est une folie. L'automobile est placée dos au
00:58:05mur comme un condamné à mort. Avec comme seul choix d'un côté la
00:58:11peste stratégique, si les constructeurs n'attiennent pas leur
00:58:15objectif inatteignable en 2035 d'une production de 100% des véhicules
00:58:19électriques, ils devront payer 15 milliards d'euros à leurs
00:58:25concurrents. 15 milliards de crédits de CO2
00:58:29achetés à l'américain Tesla ou au Chinois.
00:58:35Un autre choix est possible, c'est le choléra industriel.
00:58:39Les constructeurs français devront réduire la production de leurs
00:58:43véhicules à 500.000 unités. Une folie, un suicide industriel.
00:58:49La Chine inonde notre marché avec des véhicules subventionnés et
00:58:53l'Europe regarde ailleurs. La suite, ça vaut le coup.
00:58:59Demain, ils viendront à Paris, les Chinois, avec leurs véhicules
00:59:03thermiques à carburant de synthèse. Oui, Pékin investit des milliards
00:59:07dans les carburants de synthèse, là où l'Europe a stoppé tout
00:59:11investissement par idéologie. Oui, l'Europe est un stratège
00:59:17kamikaze. Oui, notre industrie automobile est
00:59:21mortelle. Oui, le grand remplacement
00:59:25industriel est devant nous. Monsieur le ministre, allez-vous
00:59:30enfin défendre l'industrie automobile et enfin développer les stratégies
00:59:34sur le carburant de synthèse et l'aéronautique?
00:59:38Allez-vous vous opposer aux 15 milliards d'euros d'amende pour nos
00:59:42constructeurs?
00:59:44Merci beaucoup, monsieur le député. La parole est à monsieur Marc
00:59:47Ferracci, ministre en charge de l'Industrie.
00:59:50Merci, madame la présidente. Vous m'interrogez sur la situation
00:59:54de la filière automobile et sur le lien qui existe entre cette
00:59:58situation et les réglementations européennes.
01:00:02La filière automobile, vous le savez, est confrontée à deux défis.
01:00:06Le premier, c'est celui d'une compétition internationale mondiale
01:00:10qui ne s'exerce pas toujours dans des conditions loyales.
01:00:14C'est la raison pour laquelle la Commission européenne a proposé au
01:00:18Conseil européen de pénaliser les véhicules électriques chinois sous
01:00:22la forme de tarifs douaniers plus élevés il y a quelques semaines.
01:00:26Je pense que c'est une mesure de protection qui était attendue par
01:00:30l'ensemble de la filière. De manière plus générale, la
01:00:34compétition européenne n'est pas encore en place.
01:00:38Le deuxième défi, c'est celui de passer aux véhicules électriques
01:00:42d'ici 2035. Nous l'avons dit, nous l'avons
01:00:46d'ailleurs exprimé avec mes collègues.
01:00:50Cet objectif, nous y sommes attachés, car il a contribué à mettre en
01:00:54mouvement toute la filière. Les constructeurs ne demandent pas
01:00:58la remise en question de cet objectif.
01:01:02C'est ce que nous proposons. C'est ce que nous exprimions dans
01:01:06cette tribune avec mes collègues. Nous avons proposé à la Commission
01:01:10de prendre ses responsabilités et de lisser les amendes de 2025 sur
01:01:14plusieurs années. Pourquoi?
01:01:18Parce que ces amendes, aujourd'hui, sont injustes.
01:01:22Elles sont injustes parce que les constructeurs, après avoir consenti
01:01:26de lourds investissements pour électrifier leur gamme, sont
01:01:30injustes. C'est ce que nous proposons.
01:01:34Nous avons un certain nombre de mesures pour soutenir cette demande.
01:01:38Certaines ont été adoptées dans le cadre du projet de loi de finance.
01:01:42Nous portons avec nos partenaires européens cette demande d'assouplissement
01:01:46des amendes et la demande d'un plan d'urgence pour l'industrie
01:01:50automobile européenne que la Commission est en train d'instruire.
01:01:54J'espère qu'elle se saisira dans les prochains jours.
01:01:58Merci. La parole est à monsieur Jean-Michel
01:02:00Boucher.
01:02:02Merci, madame la présidente. Monsieur le Premier ministre,
01:02:0611 février marque les 20 ans de la loi du handicap.
01:02:10Certains, tels que le collectif Handicap, qui regroupe 54
01:02:13associations nationales représentatives des personnes en
01:02:16situation de handicap, de leurs familles et des profs gédants,
01:02:20préfèrent parler de don d'anniversaire.
01:02:22Ces associations ne nient pas le progrès accompli depuis 2005, mais
01:02:25c'est l'inverse. La loi du 11 février 2005 devait
01:02:29incarner un changement de paradigme complet sur notre appréhension du
01:02:32handicap. Elle promettait de rompre avec une
01:02:35approche strictement médicale du handicap et d'adapter les politiques
01:02:38publiques en conséquence. Le handicap devait cesser d'être
01:02:42une affaire individuelle, mais être considéré comme ce qu'il est,
01:02:45l'effet d'un accident, du hasard, un effet qui n'est pas toujours
01:02:49visible et pour lequel, dans tous les cas, il revient à l'ensemble de
01:02:53la société de le prendre en charge et de s'y adapter.
01:02:56Fort est de constater que nous en sommes très loin.
01:02:59L'un des meilleurs indicateurs, à mon sens, est l'accès à la culture,
01:03:02mais la culture comme outil d'émancipation.
01:03:04Avec ma collègue Sophie Mette, nous avons mené un travail visant
01:03:07à évaluer les politiques publiques mises en oeuvre pour favoriser
01:03:10l'accès à la culture des personnes en situation de handicap.
01:03:13Nous avons formulé des propositions concrètes, car il apparaît que
01:03:16l'accès à la culture est un impensé des politiques publiques en faveur
01:03:19des personnes en situation de handicap.
01:03:22L'accès à la culture est un impensé des politiques publiques,
01:03:25s'avère défaillante face à son obligation d'égalité de traitement
01:03:28de tous les citoyens. C'est notamment vrai pour de
01:03:31trop nombreuses dispositions inscrites dans la loi de 2005, tel
01:03:35que l'article 13 prévoyant la fin du critère d'âge pour l'obtention
01:03:38de la prestation de compensation du handicap.
01:03:41Disposition qui n'est toujours pas mise en oeuvre aujourd'hui.
01:03:44Comment ce gouvernement compte-t-il honorer enfin la promesse
01:03:47d'égalité républicaine? Et surtout, avec quels moyens?
01:03:51Merci beaucoup, mon cher collègue. La parole est à madame Charlotte
01:03:54Parmentier-Lecocq, ministre en charge du handicap.
01:03:57Merci, madame la présidente. Merci, monsieur le député, pour
01:04:00votre question et surtout merci pour votre engagement et pour vos
01:04:03travaux avec madame la députée Mett, notamment sur la question de
01:04:06l'accès à la culture. Ca me permet à nouveau et
01:04:09globalement de saluer l'ensemble des travaux que portent les
01:04:12parlementaires, dont on peut mesurer encore une fois aujourd'hui la
01:04:15diversité, la richesse et l'intérêt.
01:04:19Monsieur le député, vous nous interrogez sur que faire maintenant
01:04:23des prochaines années, après ces 20 ans passés, de cette loi 2005,
01:04:27cette loi qui était porteuse de beaucoup d'espoir et d'engagement.
01:04:31Je l'ai dit tout à l'heure, aujourd'hui, je fais le même constat
01:04:35que celui des associations. Aujourd'hui, nous sommes au milieu
01:04:38du gué. Il y a eu des avancées, c'est vrai.
01:04:41Le chômage a reculé pour les personnes en situation de handicap
01:04:45depuis 2017. L'école inclusive a avancé pour
01:04:48les enfants en situation de handicap depuis 2017 aussi.
01:04:51De nombreux efforts ont été apportés.
01:04:54Mais oui, il y a encore beaucoup à faire, notamment sur le champ de la
01:04:57culture. Être citoyen passe évidemment par
01:05:00la culture. Je veux vous remercier pour les
01:05:03propositions que vous avez faites et que vous m'avez présentées.
01:05:06Plusieurs d'entre elles, je sais notamment votre attachement à la
01:05:09certification du FALC, du Facile à lire et à comprendre.
01:05:12Je crois que le FALC est un véritable outil important pour la
01:05:15citoyenneté de nos concitoyens en situation de handicap et que nous
01:05:18devons soutenir. C'est une proposition, je pense,
01:05:21que nous pouvons ensemble continuer de porter.
01:05:24Je voulais aussi, puisque nous sommes sur le sujet de la culture,
01:05:27m'arrêter un instant sur le portail national du livre accessible,
01:05:30qui vient d'être lancé et qui doit permettre de rendre la lecture
01:05:33accessible à tous, quelle que soit la langue.
01:05:36Je voudrais souligner aussi que l'IA, l'innovation, de nombreux
01:05:39éléments nous permettent d'entrevoir des solutions.
01:05:42Le gouvernement prendra la mesure du bilan, je l'ai dit tout à l'heure,
01:05:45et prendra de nouveaux engagements le 6 mars à l'occasion du prochain
01:05:48comité interministériel du handicap.
01:05:51Je vous remercie, madame la ministre.
01:05:54Monsieur le député?
01:05:57Il faut vraiment qu'on fasse respecter la loi de 2005 et de
01:06:00mettre fin à la question de l'âge pour l'obtention de la PCH.
01:06:03Merci beaucoup. La parole est à monsieur Thomas
01:06:06Lam pour le groupe Horizon.
01:06:09Merci, madame la présidente. Ma question s'adresse à madame la
01:06:12ministre Louvaji. Le stade de l'éducation,
01:06:15le stade de l'éducation, le stade de l'éducation, le stade de l'école,
01:06:18le stade de l'école, le stade de l'éducation, le stade de l'école,
01:06:22par l'enseignement et leur promesse.
01:06:26Ils sont en train de de construire leur start-up.
01:06:29Le stade d'éducation a un but capitaliste.
01:06:32Ce cadre a permis à des millions de Français de se lancer dans une
01:06:35activité d'entreprise. C'est important et nécessaire à
01:06:39de nos territoires et à ouvrir les portes de la création d'entreprises au plus grand nombre.
01:06:44Pourtant, ce statut fait aujourd'hui l'objet de nombreuses remises en cause et d'un
01:06:48alourdissement constant des charges qui pèsent sur ses bénéficiaires.
01:06:52Les cotisations sociales ont augmenté de manière continue depuis sa création,
01:06:56la dernière hausse datant du 1er janvier dernier.
01:06:59Le budget prévoit d'abaisser le seuil de facturation de la TVA de manière brutale,
01:07:04importante et de surcroît avec rétroactivité. Cela va mettre en danger imminent de très
01:07:11nombreux travailleurs indépendants et plus particulièrement celles et ceux dont les
01:07:15activités sont destinées à des particuliers. Cela aurait pour conséquence soit une hausse
01:07:20des tarifs et donc une perte potentielle de clients, soit une baisse de la rémunération
01:07:25et de la protection sociale paupérisant le travailleur. Par ailleurs, cela ferait disparaître
01:07:30de nombreuses activités de revente de produits de seconde main ou reconditionnés qui sont
01:07:34sourcées sans TVA à déduire. Ceci n'est pas acceptable quand on cherche à promouvoir
01:07:41une consommation plus durable. Attention également de ne pas pousser certains à ne plus déclarer
01:07:46une partie de leur activité quand la plupart d'entre eux sont honnêtes travailleurs.
01:07:50Au groupe Horizons et indépendants, il nous semble nécessaire de revenir à l'esprit
01:07:55initial du statut d'auto-entrepreneur qui se voulait être un outil simple et attractif.
01:08:01Nous avons bien noté que la mesure a été suspendue le temps d'une concertation et nous
01:08:05saluons cette initiative. Madame la ministre, quelles mesures concrètes entendez-vous prendre
01:08:10pour alléger ces contraintes et redonner au régime auto-entrepreneur toute sa force et son efficacité?
01:08:17Merci beaucoup monsieur le député. La parole est à madame Véronique Louvagie, ministre en charge du
01:08:23commerce de l'artisanat. Merci madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés, monsieur le
01:08:31député Thomas Lame, vous évoquez finalement deux sujets dans votre question. Le sujet des
01:08:35auto-entrepreneurs et le sujet de la franchise de TVA. Sur le sujet des auto-entrepreneurs, vous dire
01:08:41que l'article 10 du PLF n'intervient pas du tout sur le régime des micro-entrepreneurs qui conservent
01:08:47toutes ces dispositions fiscales particulières avec le calcul de l'établissement de la base
01:08:53d'impôts sur le revenu au moyen d'un abattement, un dispositif social également assez facile à
01:08:59calculer avec l'application d'un taux sur le chiffre d'affaires et des formalités allégées.
01:09:04En revanche, vous évoquez la situation de la protection sociale des micro-entrepreneurs et
01:09:09moi je veux bien m'établir dans un temps long pour travailler dans un format à définir sur
01:09:14ce sujet plus large des auto-entrepreneurs. Ensuite, vous évoquez la question de la
01:09:18franchise de TVA qui, je le rappelle, s'applique à toutes les formes d'entreprises sous certains
01:09:24seuils. Je rappelle que ce dispositif a été introduit le 1er décembre dernier au Sénat par
01:09:30le précédent gouvernement. Nous avons effectivement constaté un manque d'échanges, c'est la raison
01:09:35pour laquelle le ministre Éric Lombard a annoncé dès jeudi la suspension de la mesure, le temps
01:09:40de concertation. Les concertations ont débuté vendredi, elles se poursuivent, elles vont se
01:09:46poursuivre d'ailleurs avec les parlementaires que je propose d'associer, ici les députés et les
01:09:52sénateurs. Chacun pourra faire état de ses suggestions, propositions et j'espère pouvoir
01:09:59mener cette concertation jusqu'à la fin du mois de février. Voilà, vous dire que le gouvernement
01:10:05est très attaché à l'entreprenariat et il s'agit de préserver le dispositif de la micro-entreprise
01:10:11qui effectivement répond à un certain nombre d'entreprises sur le territoire, à la vitalité
01:10:15également sur l'ensemble des territoires avec aujourd'hui 3 millions d'entreprises. Voilà,
01:10:20nous sommes dans la concertation, dans le dialogue et c'est dans ce sens que nous
01:10:24poursuivons notre méthode. Merci beaucoup madame la ministre. La parole est à madame Christine
01:10:31Noir pour le Rassemblement National. Merci madame la présidente. Ma question s'adresse à madame la
01:10:38ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Depuis plusieurs années déjà,
01:10:44les victimes de la dépacking se battent pour faire reconnaître leurs droits. Le 1er juin 2017,
01:10:49un dispositif d'indemnisation sous tutelle de l'ONIAM a été mis en place pour les femmes et
01:10:54les enfants exposés pendant la grossesse. Mais aujourd'hui, une injustice demeure. Une étude
01:11:00récente de l'ANSM a mis en évidence un risque accru des troubles neurodéveloppementaux chez
01:11:05l'enfant si le père a pris de la dépacking pendant la période de conception. Les hommes
01:11:10n'ont jamais été informés des risques et leurs enfants souffrent aujourd'hui des mêmes séquelles
01:11:16que ceux exposés par leur mère. Selon l'APESAC, l'association qui soutient les patients et les
01:11:21familles, c'est plus de 161.000 hommes qui étaient sous traitement en 2022. A l'occasion de la
01:11:29journée internationale de l'épilepsie, il est essentiel de rappeler que ces familles vivent
01:11:34chaque jour les conséquences des traitements prescrits pour cette maladie. J'ai donc également
01:11:40une pensée toute particulière pour les 600.000 personnes épileptiques en France. Depuis le 6
01:11:47janvier 2025, l'ANSM a renforcé l'information sur ces risques. C'est une avancée importante et
01:11:53nécessaire, mais elle ne répond pas aux attentes des familles déjà concernées. Il faut aller plus
01:11:59loin. Madame la ministre, ces pères, ces enfants méritent eux aussi une reconnaissance et un
01:12:05accompagnement adapté. Envisagez-vous donc d'intégrer les papas des pâquines au dispositif
01:12:11d'indemnisation de l'ONIAM afin d'apporter une réponse juste et équitable à toutes ces familles
01:12:17touchées? Je vous remercie. Merci beaucoup. La parole est à monsieur Yannick Noder, ministre en
01:12:23charge de la Santé et de la Prévention. Madame la présidente, madame la députée Loire, merci pour
01:12:29votre question sur ce sujet de la deux-pâquines que vous connaissez bien et que vous travaillez.
01:12:34La question que vous posez est une question de santé publique, mais aussi une question humaine.
01:12:38Et la solidarité gouvernementale va également en faveur des familles qui ont eu, malheureusement,
01:12:43avoir eu un enfant avec une malformation. Je rappelle simplement deux choses. Premièrement,
01:12:49la Cour d'appel a confirmé l'imputabilité de l'Etat via l'Agence nationale de sécurité du
01:12:57médicament. Premier point. Et deuxième point également, une étude est sortie qui montrait
01:13:01qu'il laissait supposer une imputabilité effectivement de malformations qui peuvent
01:13:06être neuro-végétatives, dégénératives et qui peuvent être aussi des malformations cardiaques
01:13:11sur les enfants nés de pères qui prenaient de la deux-pâquines. C'est à l'initiative de la France
01:13:17que nous avons saisi au niveau de l'Agence européenne du médicament le comité de pharmacologie et nous
01:13:24avons donné lieu, et ça a donné lieu suite à la saisine de la France pour l'ensemble de l'Europe,
01:13:28une révision de la doctrine. Et effectivement, l'Agence nationale du médicament a bien publié
01:13:34une nouvelle réglementation qui induit un renforcement de la prescription de deux-pâquines
01:13:39puisque ce médicament doit être initié par la prescription d'un neurologue ou alors d'un
01:13:46pédiatre ou d'un psychiatre et le médecin généraliste peut, une fois que ce traitement a
01:13:50été initié, le renouveler pour éviter justement que les hommes en âge de procréer ou qui ont
01:13:56une volonté de procréer puissent arrêter le traitement suffisamment longtemps, en général trois
01:14:02mois, avant d'envisager ces sujets-là. Ensuite, concernant effectivement l'indemnisation, il y a un
01:14:08certain nombre de mesures qui sont faites, il y a un fonds d'indemnisation qui est prévu et il y a
01:14:13également l'ONIAM qui permet effectivement dans des meilleurs délais et dans un souci d'empathie
01:14:19de pouvoir intégrer les victimes. Donc nous allons en toute responsabilité voir comment nous pouvons
01:14:25envisager la question que vous nous soumettez de pouvoir effectivement étendre cette prise en
01:14:30charge si le lien d'imputabilité est naturellement bien confirmé et avéré.
01:14:34Merci beaucoup monsieur le ministre. Madame la députée.
01:14:39Oui, merci madame la présidente. J'entends vos arguments monsieur le ministre et pour aller plus
01:14:45loin j'invite chaque parlementaire assis sur ses bancs à co-signer ma proposition de résolution que
01:14:50je vais déposer très prochainement pour que soient enfin reconnus ses pères et ses enfants. Je
01:14:55vous remercie. Merci beaucoup. La parole est à présent à madame Nicole Sanker pour le groupe
01:15:02Biot. Merci madame la présidente. Monsieur le ministre des Outre-mer, l'appartenance des
01:15:08français d'outre-mer à la république a toujours justifié l'adoption de mesures adaptées à leur
01:15:13territoire tout en affirmant le principe d'égalité entre tous les fonctionnaires d'état. Plusieurs
01:15:19avancées en faveur d'une égalité réelle ont pu être déployées. Révision de l'ITA,
01:15:24prime d'installation pour les militaires, congé bonifié et je vous en remercie. Cependant,
01:15:29les travaux ne sont pas terminés car plusieurs injustices et discriminations pour les
01:15:33ultramarins engagés pour la France et par la France persistent. Une considération des français
01:15:40du Pacifique comme des français de l'étranger par les administrations de l'Etat, une absence
01:15:45de réciprocité de traitement lorsqu'un fonctionnaire du Pacifique doit suivre une formation ou intégrer
01:15:51un service en France. Si les fonctionnaires affectés en Outre-mer bénéficient de dispositifs
01:15:56d'accompagnement pour faciliter la restauration dans nos collectivités, il n'en est rien pour
01:16:01les lauréats de concours ultramarins lorsqu'ils doivent exercer dans l'Hexagone, ce qui les
01:16:07contraint souvent à rompre tout lien familial jusqu'à l'espoir d'un retour. Un retour dans
01:16:12nos territoires compliqués, compromis, conditionnés par l'obtention d'un CIMM qui
01:16:17demeure contraignant et subjectif. Est-il demandé à un Breton ou à un Niçois de prouver ses origines
01:16:23pour obtenir une affectation prioritaire dans son territoire de rattachement? Non. Une pensée
01:16:29aussi pour nos militaires engagés pour la France, souvent oubliés dans les circulaires et décrets
01:16:34pour bénéficier davantage comme l'affectation préférentielle ou le calcul de l'avancement.
01:16:39Vous l'aurez compris, les fonctionnaires et les militaires ultramarins sont contraints de
01:16:44mener un véritable combat pour bénéficier des mêmes droits reconnus aux autres agents.
01:16:48Monsieur le ministre, dans quel délai entendez-vous mettre en place des mesures concrètes pour assurer
01:16:54à ces agents ultramarins qu'ils sont pleinement reconnus comme Français à part entière et non
01:16:59Français à part et ainsi rendre tout son sens aux propos tenus publiquement par le président
01:17:04Emmanuel Macron en déplacement en Polynésie française en juillet 2021? Ici, c'est la
01:17:10Polynésie. Ici, c'est la France. Je vous le remercie.
01:17:13Merci beaucoup, madame la députée. La parole est à monsieur Manuel Valls, ministre en charge des Outre-mer.
01:17:18Madame la députée, chère Nicole Sanker, vous avez raison. La République doit être attentive à chacun
01:17:27de ces territoires, à ses spécificités sur les trois océans. Comme vous le soulignez, le principe
01:17:35de continuité territoriale comprend deux versants. Concrétiser la liberté pour chacun de se déplacer
01:17:41et de s'installer sur l'ensemble du territoire national et avoir la possibilité de revenir
01:17:45aisément sur le territoire auquel on est attaché. Les congés bonifiés que vous connaissez bien
01:17:51répondent à cette logique. Il existe aussi un outil qui permet de prioriser les fonctionnaires
01:17:57originaires des Outre-mer, le centre des intérêts matériaux et moraux. Le comité interministériel de
01:18:03juillet 2023 a permis de rénover les critères qui sont aujourd'hui harmonisés et la portabilité est
01:18:10garantie. Veillons à ce que cela se mette véritablement en oeuvre. S'agissant des militaires,
01:18:15et nous leur devons toute la reconnaissance de la nation, le régime des lauréats de concours a été
01:18:20aligné afin que les avantages dont bénéficiait un agent affecté Outre-mer s'appliquent aussi pour
01:18:26eux, issus des Outre-mer et affectés dans l'Hexagone. Ne les oublions donc pas. Je peux
01:18:31également citer le décret du 25 avril 2022 qui crée une indemnité d'installation dans l'Hexagone
01:18:37au profit des militaires en provenance de plusieurs territoires ultramarins, dont la Polynésie. Les
01:18:43fonctionnaires de l'Etat originaires de ces territoires ultramarins bénéficient aussi d'une
01:18:48prime spécifique d'installation quand ils arrivent dans l'Hexagone. Je veux enfin développer les
01:18:53opportunités des jeunes ultramarins et leur offrir les conditions de leur épanouissement sur le
01:19:00territoire qui leur est cher. Notre ambition doit être de permettre aux territoires d'Outre-mer de
01:19:06bénéficier des compétences des personnes qui y sont attachées et veulent y revenir. Je veux enfin
01:19:12vous confirmer l'entrée en vigueur du passeport retour d'ici la fin du premier trimestre. Il
01:19:17permettra d'accompagner donc les personnes qui souhaitent retourner s'installer dans un territoire
01:19:22ultramarin dans le cadre d'un projet professionnel. Vous le voyez, il existe un ensemble de
01:19:27dispositifs au service de ces ambitions. Nous pourrons sans doute les concrétiser et je reste
01:19:32à votre disposition pour cela.

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