A la une de cette édition, Donald Trump s’active sur le dossier ukrainien. Le président américain a eu son homologue russe au téléphone et entend commencer à négocier immédiatement.
Nous aborderons ensuite la situation en Roumanie avec un nouveau rebondissement dans la saga de l’élection présidentielle roumaine.
Elon Musk, l’hyperactif du gouvernement américain. L’homme d'affaires a pris la tête du DOGE, le Département de l’efficacité gouvernementale, où il multiplie les sorties chocs.
Et enfin en France, François Bayrou résiste aux motions de censure mais doit faire face à un scandale déterré par la gauche.
Nous aborderons ensuite la situation en Roumanie avec un nouveau rebondissement dans la saga de l’élection présidentielle roumaine.
Elon Musk, l’hyperactif du gouvernement américain. L’homme d'affaires a pris la tête du DOGE, le Département de l’efficacité gouvernementale, où il multiplie les sorties chocs.
Et enfin en France, François Bayrou résiste aux motions de censure mais doit faire face à un scandale déterré par la gauche.
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00:00♫ Générique de fin ♫
00:14Madame, Monsieur, bonsoir.
00:15À la une de cette édition, Donald Trump s'active sur le dossier ukrainien.
00:18Le président américain a eu son homologue russe au téléphone
00:21et entend commencer à négocier immédiatement.
00:25Nous aborderons ensuite la situation en Roumanie
00:27avec un nouveau rebondissement dans la saga de l'élection présidentielle.
00:31Elon Musk, l'hyperactif du gouvernement américain,
00:34l'homme d'affaires, a pris la tête du DOJ,
00:36le Département de l'Efficacité Gouvernementale,
00:38où il multiplie les sorties chocs.
00:40Et enfin, en France, François Bayrou résiste aux motions de censure
00:45mais doit faire face à un scandale déterré par la gauche.
00:47♫ Générique de fin ♫
00:52La guerre en Ukraine pourrait-elle être terminée dans quelques mois ?
00:55Les derniers échanges entre Washington et Moscou
00:57semblent converger vers une fin prochaine du conflit.
01:00La Russie et les États-Unis vont commencer à négocier immédiatement,
01:04selon le président américain Donald Trump,
01:07qui s'est ainsi exprimé sur son réseau Trou social,
01:10vantant une conversation très productive avec son homologue russe.
01:14En effet, les deux hommes se sont eus au téléphone pendant une heure et demie mercredi,
01:18selon le porte-parole du président russe Dmitry Peskov.
01:21Le président russe a par ailleurs invité son homologue à Moscou.
01:24Un tel déplacement n'a pas eu cours depuis la présidence Obama.
01:27Au immédiatement de Trump, la diplomatie russe a répondu par « assez rapidement »,
01:32ce qui semble témoigner, à première vue, d'une sorte d'alignement
01:36entre le Kremlin et la Maison-Blanche, au moins sur la nécessité de négocier.
01:40L'administration Trump, que l'on voyait très active dans le dossier palestinien,
01:44semble passer la seconde sur l'Ukraine et, à défaut de régler le conflit en 24 heures,
01:49comme avait pu le déclarer le candidat républicain,
01:51l'échéance de 100 jours donnée en janvier par celui qui est devenu président à son émissaire en Ukraine
01:57semble plus proche de la réalité, même si un tel délai apparaît tout de même bien court.
02:02Et alors que, mercredi, Trump et Poutine causaient au téléphone,
02:05le secrétaire de la Défense précisait les plans américains aux alliés de l'OTAN,
02:09lors d'une réunion au siège de l'organisation à Bruxelles.
02:12Pete Exet a ainsi donné la ligne qui sera celle des Etats-Unis,
02:16appelant, je cite, « à la fin du massacre »,
02:19brusquant par sa clarté des diplomates occidentaux pas habitués à un tel ton.
02:23Le diplomate a écarté l'envoi de troupes américaines et l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN
02:29et affirmé que les Européens devront assurer l'essentiel du soutien à Kiev.
02:33Le secrétaire à la Défense a également écarté l'idée d'une capitulation de Kiev,
02:37mais a estimé qu'un retour aux frontières d'avant 2014 était illusoire,
02:41c'est-à-dire l'idée d'une Crimée ukrainienne.
02:44Le message envoyé aux Etats européens et à l'Ukraine est assez clair,
02:47la paix se négociera essentiellement entre Moscou et Washington.
02:52Par ailleurs, les membres européens de l'OTAN sont invités désormais
02:55à prendre en charge une part, je cite, « écrasante » du soutien civil et militaire à l'Ukraine.
03:01En cas d'entêtement guerrier très improbable des Etats de l'Ouest européen,
03:05ce sont les partis pro-paix, de droite comme de gauche,
03:07mais toujours populistes, qui pourraient en profiter.
03:09Du côté des Etats européens, les réactions ne se sont pas faites attendre.
03:12Le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad,
03:15s'est ainsi interrogé sur France Info.
03:18La question qui se pose aujourd'hui pour nous tous,
03:20c'est comment aboutir à une négociation qui serait équitable,
03:23et donc mettre les Ukrainiens dans un rapport de force favorable,
03:25et puis surtout comment garantir une paix juste et durable.
03:28Même si demain vous avez une fin des combats,
03:31se posera la question de la dissuasion des futures réglations de la Russie,
03:34et donc des garanties de sécurité.
03:36Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
03:38a lui évoqué sur X les accords de Minsk de 2015,
03:41estimant que la Russie avait violé ceux-ci, et d'affirmer, je cite,
03:44Si nous voulons durablement repousser la menace et garantir la paix,
03:47nous devrons faire plus et mieux.
03:50Un ton de moins en moins guerrier,
03:51donc à l'image de l'Allemagne qui a déjà baissé d'un cran depuis quelques mois.
03:55Le chancelier Olaf Scholz a dit refuser une paix imposée à Kiev,
03:59et son ministre de la Défense a lui regretté les concessions faites par Washington à Moscou,
04:04avant même le début des négociations.
04:06Les chancelleries européennes pourraient bien être condamnées
04:08à constater l'inutilité des dépenses engagées dans la guerre en Ukraine d'ici quelques mois,
04:13et les ministres encore un peu bavard tenteront d'expliquer
04:16que ce soutien a permis d'éviter le pire, ce qui sera difficile à établir.
04:20De son côté, la Chine s'est dite contente de voir Washington et Moscou
04:24renforcer leurs communications.
04:27L'Occident européen semble une nouvelle fois passer à côté de l'histoire,
04:30se cherchant inutilement à un ennemi hier et perdant un allié incertain aujourd'hui.
04:36Le réveil pourrait être très rude pour Bruxelles.
04:39Reste que la guerre n'est pas finie,
04:40et que les négociations pourraient durer longtemps,
04:43avec le risque de voir des opérations de déstabilisation avoir lieu d'un côté comme de l'autre,
04:48et d'empêcher un règlement pacifique du conflit.
04:55Nouveau rebondissement dans la saga de l'élection présidentielle roumaine.
04:59Klaus Johannis, le président sortant, vient de démissionner pour éviter une destitution.
05:04Nicolas de Lambertéry.
05:05L'imposture du maintien anti-constitutionnel
05:08à la présidence roumaine de l'européiste Klaus Johannis
05:12s'est soudainement terminée hier matin.
05:15En effet, depuis le mois de décembre,
05:17Klaus Johannis, issu de la minorité allemande de Roumanie,
05:21était toujours en poste à la présidence de la République roumaine,
05:25son second et dernier mandat ayant été prolongé en raison du putsch de la Cour constitutionnelle,
05:31qui avait annulé le 6 décembre dernier le résultat de l'élection présidentielle,
05:36lors duquel le candidat hors système Kalin Djorgescu
05:40était contre toute attente sorti en tête du premier tour.
05:43Le prétexte de l'annulation d'élection était une supposée ingérence russe
05:48via le réseau social chinois TikTok,
05:51avec des comptes soutenant la candidature de Djorgescu,
05:55qui aura été financée par Moscou.
05:57L'eurocratie s'était empressée d'applaudir une décision déjà en soi ahurissante,
06:02puisqu'elle suppose que l'on peut annuler un scrutin si les électeurs,
06:06tels des enfants mineurs, ont été corrompus en étant exposés à tel ou tel contenu.
06:11Mais surtout, juste avant Noël,
06:13on apprenait que ces comptes TikTok avaient été financés par des hommes d'affaires roumains
06:17proches du président sortant, Klaus Yohannis,
06:20et n'avaient donc rien à voir avec Moscou.
06:22Depuis lors, une période de flou et d'incertitude s'est emparée de la vie publique roumaine,
06:28même si Yohannis a continué d'exercer ses fonctions de président,
06:32comme si de rien n'était.
06:34Néanmoins, face à la gronde de l'opinion publique,
06:37à la détestation de Yohannis et au sondage qui donne toujours Giorgescu gagnant
06:42de la prochaine présidentielle qui devrait être réorganisée en mai,
06:46les parlementaires ont fini par se décider à agir.
06:49Conformément aux dispositions de l'article 95 de la constitution roumaine,
06:54les députés et sénateurs ont lancé une procédure visant à suspendre les fonctions du président de la République,
07:00qui a préféré démissionner avant le vote fatidique qui aurait été suivi d'un référendum de destitution.
07:07Dans son allocution de départ, Klaus Yohannis a bien entendu évoquer des motifs politiques et altruistes,
07:14en expliquant que le référendum qui aurait nécessairement, au terme de la constitution,
07:19dû être organisé dans un délai de 30 jours, a compté de sa suspension.
07:24Donc, pour éviter la tenue d'un tel référendum, sous-entendu,
07:28éviter surtout que ce référendum ne se transforme en plébiscite en faveur de Kalin Giorgescu.
07:34Mais on peut aussi penser à des motifs plus égoïstes,
07:38dans la mesure où cette démission, du coup,
07:41permet à Klaus Yohannis de quitter le palais de Khotro Tcheng avec un statut d'ancien président,
07:47et tous les avantages associés, comme dans la plupart des républiques du monde.
07:51Alors que, s'il avait attendu quelques heures de plus, en fait,
07:54à ce moment-là, il risquait de se retrouver avec le statut d'un président déchu, qui est moins avantageux.
08:00C'est plutôt un service que Klaus Yohannis rend au camp euromondialiste,
08:04dans la mesure où Klaus Yohannis était déjà depuis longtemps en Roumanie un cadavre politique.
08:09Yohannis constituait donc plutôt un boulet que se traînait le camp euromondialiste roumain
08:14en vue des présidentielles de mai,
08:16et son remplacement par le président du Sénat, Ilie Bolojane,
08:20issu du même parti que Yohannis, est probablement plutôt un avantage
08:24pour ce camp, ou le moins qu'on puisse dire de Bolojane,
08:27et qu'il est moins connu, notamment moins connu en mâle,
08:31dans l'opinion publique roumaine,
08:33que ne l'était Yohannis au moment de sa démission.
08:36De façon déroutante, on constatera qu'une bonne partie des organes de la presse française
08:41ont repris l'information de la démission de Yohannis,
08:45en continuant de faire référence aux mensonges désormais parfaitement avérés d'une ingérence russe,
08:50et en omettant de façon quasi systématique dans leurs analyses
08:54de rappeler qu'en réalité, Kalline Georgescu,
08:57le favori de la dernière et de la prochaine présidentielle roumaine,
09:00est surtout aligné sur les républicains américains et sur Donald Trump.
09:05J'ai souvent l'impression que les gens qui s'expriment à propos de la Roumanie,
09:09en dehors de la Roumanie,
09:11non seulement connaissent mal leur sujet, mais en plus,
09:14partent du principe que leur public ne s'intéresse pas tellement à la Roumanie,
09:19et donc pour rendre leurs propos un tant soit peu intéressants,
09:21ils ont effectivement tout intérêt, qu'ils soient sincères ou pas,
09:24à essayer de connecter ça à de grands enjeux géopolitiques.
09:28C'est vrai dans les deux camps, du côté euromondialiste,
09:30du mainstream de la Macronie, disons, en France,
09:33on s'accroche avec les dents à cette histoire d'ingérence russe qui ne tient à rien,
09:37qui est un pur hologramme,
09:39mais quand par exemple l'envoyé spécial de Donald Trump, un certain Grenell,
09:44est passé à Bucarest, comme par hasard,
09:46la veille de l'annonce de la démission de Klaus Yohannis,
09:51il a fait des déclarations qui, d'une part, niaient cette ingérence russe,
09:55et là, je pense qu'il avait parfaitement raison,
09:58mais qui, d'autre part, affirmaient qu'en revanche,
10:01l'administration Biden, elle, s'était rendue coupable d'ingérence
10:05dans le processus électoral roumain en 2024,
10:09ce dont, pour ma part, je doute.
10:11J'ai plutôt l'impression que l'administration Biden,
10:14exactement comme la commission von der Leyen,
10:16a donné rétrospectivement son feu vert à une initiative locale
10:21qui devait plutôt les effrayer qu'autre chose.
10:24Qu'importe si la commission européenne a initié
10:27ou simplement suivi le coup d'État constitutionnel roumain de décembre dernier,
10:32il n'en reste pas moins que désormais,
10:34la tentation autoritaire est plus forte que jamais à Bruxelles
10:39pour suivre le modèle initié à Bucarest.
10:42D'autant que dans les prochains mois,
10:44outre la guerre commerciale de Trump
10:46contre une économie européenne déjà en berne,
10:49la facture de la guerre en Ukraine va arriver sur la table des Européens,
10:53les États-Unis ayant clairement annoncé
10:56qu'ils comptaient leur laisser le fardeau du champ de ruines,
10:59qui sera en outre à surveiller de près,
11:02étant donné qu'il sera peuplé d'anciens soldats surarmés
11:06et psychologiquement probablement troublés.
11:09Raison de plus pour serrer la vis en interne des pays européens,
11:13du moins jusqu'à ce que la corde finisse éventuellement par rompre,
11:16sous l'effet des colères populaires.
11:22Elon Musk dirige-t-il les États-Unis ?
11:24L'homme le plus riche du monde a pris la tête du DOJ,
11:27le Département de l'Efficacité Gouvernementale,
11:29alors que ses entreprises sont souvent liées à l'État fédéral,
11:33mélange des genres assumés ou conflits d'intérêts,
11:36élément de réponse avec Louis de Torcy.
11:38Il aura fallu revenir à la charge trois fois
11:41pour que Elon Musk convainque Donald Trump.
11:43Lors d'une conversation de deux heures sur les réseaux sociaux X en août dernier,
11:47Elon Musk suggère à Donald Trump la création d'un Département
11:51de l'Efficacité Gouvernementale, le DOJ en anglais,
11:54en référence même favori d'Elon Musk et de sa crypto-monnaie.
12:00Je pense que ce serait génial d'avoir une Commission de l'Efficacité Gouvernementale
12:04qui jette un œil à ces choses-là et qui s'assure que l'argent du contribuable,
12:08l'argent durement gagné du contribuable, est dépensé de la bonne manière.
12:12Et je serais heureux d'aider une telle Commission.
12:14Officiellement, l'idée est simple, réduire les dépenses inutiles
12:18pour utiliser plus efficacement l'argent du contribuable américain.
12:22L'un des principaux rôles de ce département sera de supprimer des régulations jugées excessives,
12:27une orientation que Musk appelle de ses vœux depuis plusieurs années.
12:32Vous savez, c'est assez choquant, mais je crois qu'il y a environ 428 agences fédérales.
12:42Ça fait presque deux agences par an depuis la fondation du pays.
12:46Et d'autres continuent d'être créées.
12:51J'appelle cela de l'étranglement par régulation excessive. C'est fou.
12:56Je pense qu'avec une présidence Trump, on a une vraie chance de réduire la taille du gouvernement,
13:02d'avoir des régulations intelligentes et de donner la liberté au peuple américain de faire ce qu'il veut.
13:09Un mois après l'arrivée de la nouvelle équipe au pouvoir, Musk a déjà taillé dans le vif.
13:13En témoignent les coupes drastiques dans le budget de l'USAID, l'agence américaine de développement,
13:18spécialiste de l'ingérence et des déstabilisations à l'étranger.
13:22Un secret de polichinelle révélé au grand jour.
13:24En fouillant dans les comptes, le DOJ a même découvert la preuve que le Covid-19 avait bien été créé
13:29dans le laboratoire P4 de Wuhan en Chine, laboratoire en partie financé par l'USAID.
13:34Mais en parallèle de ces coups de pied dans la fourmilière, une ombre colle à la peau de la mission de Musk.
13:39En effet, l'essentiel de sa fortune est étroitement lié à des contrats avec le gouvernement fédéral américain.
13:46Tesla a ainsi longtemps été subventionné par l'État et ce dernier est surtout le principal client de SpaceX.
13:52Le Pentagone a par exemple dépensé des millions pour que l'entreprise déploie son réseau de satellites Starlink en Ukraine.
13:57Une intervention capitale comme nous le rappelait récemment le géopolitologue Pascal Boniface.
14:02Il a déjà joué un rôle géopolitique extrêmement important.
14:05C'est grâce à lui que l'Ukraine n'a pas cédé face à l'offensive russe en février 2022
14:10puisqu'il a mis à l'exposition de l'Ukraine Starlink.
14:12Mais ensuite, il a proposé un plan de paix qui reprenait plus ou moins les propositions de Poutine.
14:18Ainsi, la santé économique des entreprises de Musk dépend pour beaucoup de leur relation avec l'État fédéral.
14:24Et si Musk veut faire tomber les régulations, il a aussi beaucoup à y gagner.
14:28À plus forte raison que ses entreprises ont maille à partir avec les agences fédérales.
14:32Des procès sont par exemple en cours concernant des cas de maltraitance animale dans les recherches d'HonoraLink.
14:37D'autres agences s'inquiètent de l'impact écologique de SpaceX ou encore des défis éthiques posés par les voitures autonomes de Tesla.
14:43Pour Musk, l'objectif affiché est simple.
14:49Quand on mettra le DOJ en place,
14:51combien vous pensez qu'on peut économiser sur un budget gâché de 6,5 billions de dollars
14:56mis en place par Biden et Harris ?
14:58Je pense qu'on peut faire au moins 2 billions.
15:01Or, si le DOJ vise donc à optimiser l'argent des Américains,
15:04tout porte à croire que les affaires d'Elon Musk devraient donc aussi en profiter.
15:08Conscient du hiatus, le milliardaire a récemment voulu rassurer.
15:11La transparence est ce qui construit la confiance.
15:14Il ne suffit pas d'affirmer la confiance, de dire qu'on est digne de confiance.
15:17Il faut de la transparence pour voir tout ce qui se passe.
15:20Et vous pourrez voir si je fais des choses qui avantagent mes entreprises ou non.
15:24C'est complètement évident.
15:25Si le rôle du DOJ n'est en effet pas de choisir les entreprises auxquelles iront les contrats fédéraux,
15:29la dérégulation ne peut que bénéficier à Musk en permettant de faire voler en éclats
15:33les carcans fédéraux qui bloquent les entreprises du milliardaire.
15:37Une manière de réguler les régulateurs qui pourrait bien constituer une solide affaire de conflit d'intérêts.
15:43François Bayrou, pointé du doigt dans une affaire de pédocriminalité.
15:49La gauche, experte en la matière, a déterré une affaire abominable
15:52qui éclabousse le Premier ministre, Renaud de Bourleuf.
15:55Bayrou résiste aux motions de censure, mais survivra-t-il au scandale ?
15:59La gauche met en avant une affaire de pédocriminalité, l'affaire Notre-Dame de Bétarame.
16:04Il s'agit d'un établissement scolaire privé sous contrat, avec pensionnat,
16:08situé dans les Pyrénées-Atlantiques, un territoire que François Bayrou connaît bien,
16:11ayant été conseiller général de ce département de 1982 à 2008, dont neuf ans en tant que président.
16:18Il a été député de la deuxième circonscription de ce département,
16:21à plusieurs reprises entre 1986 et 2012, et il est depuis 2014 maire de Pau.
16:26De plus, son épouse a donné des cours de catéchisme dans cette école Notre-Dame de Bétarame,
16:31et leurs enfants y ont été scolarisés.
16:33Or, une affaire de pédocriminalité y a été réouverte au début de l'année 2024.
16:37Le parquet de Pau reçoit une plainte pour des faits de violences physiques et sexuelles.
16:41Tout au long de l'année, 112 plaintes sont déposées sur des faits s'étalant des années 1950 aux années 2000.
16:47Les suspects sont des ecclésiastiques et des surveillants, leurs victimes avaient pour la plupart entre 8 et 13 ans.
16:53Un an plus tard, ce début de mois de février, Mediapart publie une enquête y affirmant explicitement
16:58que François Bayrou a menti pour défendre l'institution Notre-Dame de Bétarame.
17:03L'article y évoque la première affaire judiciaire liée à cette école en 1996.
17:07Un surveillant général est accusé d'avoir frappé violemment un élève de 14 ans.
17:11À ce moment, François Bayrou est ministre de l'Éducation nationale,
17:14et un de ses enfants est scolarisé à Notre-Dame de Bétarame.
17:17Il se déplace avec Philippe Douste-Blazy, ministre de la Culture, pour y suivre les travaux de rénovation du bâtiment.
17:22Ils expriment alors sur l'affaire, estimant que les Béarnais ont un sentiment d'injustice,
17:26mais qu'ils laissent la justice suivre son cours.
17:28Le surveillant est plus tard condamné à une amende.
17:31Mediapart révèle une deuxième affaire qui a éclaté en 1998,
17:34alors que François Bayrou a quitté la rue de Grenelle.
17:37Un prêtre ancien directeur de l'établissement est accusé de viol.
17:40L'enquête n'ira pas loin, le suspect se suicidant.
17:43L'épouse de François Bayrou assiste à ses obsèques.
17:46Plus tard, en 2024, un juge révèle que François Bayrou était alors venu le rencontrer en privé
17:52et l'aurait questionné au mépris du secret de l'instruction.
17:55Selon le juge, il s'inquiétait pour son fils scolarisé dans l'établissement
17:59et avait du mal à croire en la culpabilité du suspect.
18:01Pour Mediapart, c'est une preuve qu'il savait et n'a rien fait.
18:05Mardi, le député LFI du Val-d'Oise Paul Vannier interpellait le Premier ministre sur le sujet.
18:10Depuis le milieu des années 90, vous saviez,
18:13et alors que vos fonctions successives vous permettaient de protéger ces enfants,
18:19pendant 30 ans, vous avez choisi l'OMERTA.
18:22Pourquoi n'avez-vous pas protégé les élèves de l'école Notre-Dame de Bétarame,
18:27victime de violences pédocriminelles ?
18:30Les accusateurs disent qu'ils ne pouvaient pas ignorer.
18:36Alors j'affirme que j'ai évidemment, je n'ai jamais été informé
18:44de quoi que ce soit de violences ou de violences a fortiori sexuelles.
18:50François Bayrou tente de se défendre en avançant ce qu'il appelle deux preuves.
18:54La première de ces preuves, c'est que lorsque la première plainte est déposée,
19:00j'ai quitté déjà le ministère de l'éducation nationale depuis des mois.
19:05Ce qui est vrai concernant la première plainte pour agression sexuelle en 1998.
19:09Il avait quitté la rue de Grenelle en juin 1997.
19:12Il fait cependant l'impasse sur la première plainte pour agression physique en 1996,
19:17sur laquelle il s'était exprimé.
19:18Mediapart avait exhumé un article des archives du Sud-Ouest.
19:22Est-ce que vous croyez que nous aurions scolarisé nos enfants
19:25dans des établissements dont il aurait été soupçonné ou affirmé
19:30qu'il se passe des choses de cet ordre ?
19:33Une réponse à première vue imparable,
19:35même si les soupçons étaient bien à l'époque mis sur la table.
19:38Mais dès le soir même, Mediapart envoie une nouvelle salve.
19:41Le site publie une lettre adressée à François Bayrou par une ancienne victime
19:44qui avait subi des attouchements dans les années 50.
19:46Le courrier a été envoyé à la mairie de Pau à l'intention de François Bayrou en 2024.
19:51Reste à savoir si le maire ouvre lui-même le courrier.
19:54Il y a aussi mentionné une discussion avec une enseignante
19:56qui aurait évoqué personnellement ses craintes
19:58au sujet des comportements de certains surveillants avec François Bayrou,
20:01lequel aurait minimisé l'affaire.
20:03Enfin, Mediapart revient sur les inexactitudes du Premier ministre
20:06concernant la plainte pour violence physique
20:08qui a été déposée alors qu'il était encore à l'éducation nationale.
20:12Mercredi, le sujet a de nouveau été porté à l'Assemblée nationale.
20:16Monsieur le Premier ministre, vous avez menti aux députés
20:20pour dissimuler votre connaissance de violences sur des enfants,
20:23que vos responsabilités passées vous imposaient de dénoncer.
20:28Que votre mensonge porte sur une affaire pédocriminelle ajoute à l'inacceptable.
20:34Allez-vous, monsieur le Premier ministre,
20:37en assumer toutes les conséquences et présenter votre démission ?
20:42Dès qu'il s'agit de faire de la polémique,
20:44on considère qu'on peut tout dire.
20:49Reste à savoir sur quels fondements François Bayrou pourrait être incriminé.
20:53Le gouvernement socialiste qu'a nommé Jacques Lang à l'éducation nationale en 2000
20:56n'a pas été particulièrement actif non plus sur le sujet.
20:59De plus, il y avait déjà des affaires portées devant les juges.
21:02Qu'est-ce que l'ancien ministre de l'éducation et élu local pouvait faire de plus ?
21:05Peut-être que la gauche y voit un moyen de faire tomber le Premier ministre
21:08en le choisissant comme bouc émissaire.
21:10Il est peu probable que la méthode soit la bonne,
21:12non seulement François Bayrou devrait rester protégé par le socle commun,
21:15et la gauche pourrait être rattrapée par son lourd passé en la matière.
21:18Du journal Libération qui faisait la promotion du Front de Libération des Pédophiles,
21:22à Pierre-Alain Cotineau, le militant LGBT membre de LFI,
21:25qui a violé une enfant handicapée de 4 ans dont il avait la garde,
21:28en passant par Daniel Cohn-Bendit, les casseroles sont lourdes.
21:31Et si François Bayrou a des oublis concernant Notre-Dame de Bétarame,
21:33d'autres ont une très bonne mémoire.
21:35Jacques Lang l'a appris à ses dépens.
21:37Samedi, alors qu'il passait près d'une manifestation contre la pédocriminalité,
21:40il a été accueilli au cri de « violeur d'enfant »
21:43et des pousculades l'ont même conduit à l'hôpital.
21:48Passons à l'actualité en bref en France.
21:54Jamais 304, mercredi, une quatrième motion de censure a été déposée
21:58après le nouveau 49-3 utilisé par François Bayrou
22:01pour faire passer sans vote le budget de la Sécurité sociale.
22:03Une fois de plus, la motion a échoué ne réunissant que 121 voix,
22:08loin des 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement.
22:11Un résultat qui n'a rien de surprenant,
22:13le PS et le RN n'ont pas voté la motion déposée par leur groupe LFI.
22:17Fustigeant l'attitude du Parti Socialiste et y voyant, je cite,
22:20« un changement d'alliance », le parti La France Insoumise
22:22appelle à manifester le samedi 22 mars.
22:24La manifestation aura pour slogan « contre le gouvernement Bayrou,
22:28l'extrême droite et ses idées ».
22:32Attaque à la grenade à Grenoble.
22:34Mercredi vers 20h, une explosion a eu lieu dans un bar
22:37du quartier Diversifié du village olympique à Grenoble.
22:41Une grenade a été lancée par un individu qui a pris la fuite.
22:4412 personnes ont été blessées, dont 6 hospitalisées en urgence absolue.
22:48Le parquet affirme que la piste terroriste n'est pas privilégiée
22:51et que le règlement de comptes lié à la drogue est plus probable.
22:55En 2024, on recense dans la ville une cinquantaine de fusillades.
22:58Pour près de la moitié, un lien était établi avec le narcotrafic.
23:02Le jour de l'attaque, le journal Libération publiait un entretien
23:05du maire les écologistes Éric Piolle.
23:07Interrogé sur les accusations de laxisme par ses adversaires politiques,
23:11il répondait, je cite, « à vrai dire, je m'en fous un peu.
23:14Quand il ne reste que des critiques sur ces sujets,
23:16ça veut dire qu'on a gagné quelques batailles ailleurs. »
23:21Et pendant ce temps, LFI bataille pour la sécurité des pigeons.
23:24Une proposition de loi est actuellement étudiée
23:26par la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire
23:29de l'Assemblée nationale.
23:30Le texte a été déposé à l'initiative du député LFI Ercilia Soudé
23:34et 68 parlementaires de son groupe.
23:36Il vise à interdire les méthodes cruelles sur les pigeons,
23:39ce qui comprend les méthodes létales et leur stérilisation chirurgicale.
23:47L'actualité internationale en bref.
23:52Autriche cherche chancelier.
23:54Le chef de file des nationalistes autrichiens et du FPE a fait savoir mercredi
23:58que les négociations pour aboutir à une coalition n'ont pas abouti.
24:01Herbert Kickl a déploré qu'en dépit de concessions,
24:04les discussions se sont trouvées dans l'impasse avec les conservateurs de l'OVP
24:08qui ont déjà travaillé par le passé avec les nationalistes
24:11mais se montrent durs en affaires.
24:13Le responsable des nationalistes a dû se résoudre à remettre le mandat
24:17qui lui avait été confié le 6 janvier dernier.
24:19Trois scénarios semblent désormais possibles.
24:21Des négociations entre l'OVP, les conservateurs et les sociaux-démocrates du SPO
24:25arrivaient respectivement en deuxième et troisième position.
24:28La mise en place d'un gouvernement technique ou même de nouvelles élections.
24:33Donald incite Mickey à se passer de l'arc-en-ciel.
24:36Le géant du divertissement Disney va alléger les avertissements
24:40considérés comme woke dans les dessins animés comme Dumbo, Peter Pan
24:43ou encore les Aristochats.
24:44L'image de nombreuses entreprises américaines et cela avant même l'élection de Donald Trump
24:49affirme comment ça se défère des lubies diversitaires et victimaires
24:53faites d'anti-racisme et de culte des minorités en tout genre.
24:56Lors de son premier jour à la Maison Blanche,
24:58le président Trump avait signé un décret déclarant illégaux
25:01les programmes et politiques de DEI pour diversité, équité et inclusion
25:05au sein de l'État fédéral.
25:07En abandonnant son catéchisme gauchiste,
25:09Disney entend non seulement se conformer à la nouvelle donne politique
25:12mais aussi reconquérir le cœur de l'Amérique.
25:14Alors que la marque longtemps chérie des Américains
25:17était devenue en 2023 la plus détestée du pays.
25:22Qui a tué JFK ?
25:23L'administration remet une pièce dans la machine à théorie
25:26concernant l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy
25:29le 22 novembre 1963 à Dallas, Texas.
25:33À Napoleon Luna, élu en Floride et chef du groupe de travail missionné
25:37par le gouvernement de Donald Trump,
25:38a avancé qu'il y avait deux tireurs
25:41lors du meurtre du 32e président des États-Unis.
25:44Le FBI aurait ainsi redécouvert des milliers de documents sur l'affaire
25:48qui relancent les doutes sur la version officielle.
25:50La nouvelle commission d'enquête tiendra sa première audience en mars
25:53et elle portera sur le meurtre de l'ancien président
25:55dont le neveu se trouve dans le nouveau gouvernement.
25:57Donald Trump a également promis que seraient publiés des documents
26:00sur l'assassinat du sénateur et frère de JFK, Robert Kennedy,
26:04ainsi que sur l'assassinat du pasteur Martin Luther King,
26:07tous les deux tués en 1968.
26:11Explosion mortelle à Taïwan.
26:12Jeudi à Taïchung, deuxième ville du Détroit,
26:14le douzième étage d'un centre commercial a explosé,
26:17provoquant au moins quatre morts et une vingtaine de blessés,
26:20parmi lesquels des passants dans la rue.
26:22Le site était fermé pour cause de travaux.
26:24Plus de 200 personnes résidant dans le quartier ont été évacuées.
26:27Une enquête est ouverte et la piste de l'accident lié au gaz est privilégiée.
26:31Ce ne serait pas la première fois à Taïwan.
26:33En 2014, une série d'explosions provoquées par des fuites de gaz souterraines
26:37a tué plus d'une vingtaine de personnes dans la ville de Kaohsiung,
26:41dans le sud du pays.
26:46Ce soir, immédiat et un zoom,
26:48ainsi qu'une chronique de l'avocat Gilbert Collard sur la chaîne YouTube.
26:51Format court de TVL, c'est la fin de cette édition.
26:54Merci de votre fidélité.
26:56A demain.
27:10Sous-titrage Société Radio-Canada