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00:00Écoutons ce que disait vice-président des Etats-Unis, J.D. Burns.
00:04En Grande-Bretagne et dans toute l'Europe, la liberté d'expression est en recul.
00:09À Washington, il y a un nouveau shérif en ville.
00:12Et sous la direction de Donald Trump, nous pouvons être en désaccord avec vos opinions,
00:16mais nous nous battrons pour défendre votre droit de les exprimer sur la place publique,
00:20que vous soyez d'accord ou non.
00:22Il y a un nouveau shérif en ville, la formule évidemment est très forte.
00:28Merci à Françoise Laborde, merci et vraiment tendresse, chère Françoise, pour ce que
00:34vous avez dit ce matin.
00:35Il est 11h27, nous marquons une pause et nous allons parler précisément de J.D.
00:41Burns et la leçon sur l'immigration dans une seconde.
00:44Europe 1, Pascal Praud.
00:46L'un des événements de ce week-end, c'était évidemment la prise de parole du vice-président
00:51des Etats-Unis, J.D.
00:53Burns, qui a été interprétée comme une sorte de leçon à l'Europe, la leçon en
00:57tout cas sur l'immigration.
00:58Aucun d'électeurs de ce continent ne s'est rendu aux urnes pour ouvrir les vannes à
01:03des millions d'immigrants non contrôlés a-t-il dit, et quelle est la réalité de
01:07la France ? Le J.D. a publié hier les vrais chiffres de l'immigration, en 2002 le pays
01:12délivrait 160 000 titres de séjour, en 2024 on est à 337 000, seuls 17% des titres sont
01:19délivrés pour un emploi, nous sommes le pays champion d'Europe de l'immigration
01:23familiale, plus de 90% des obligations de quitter le territoire français ne sont pas
01:29exécutées.
01:30Alors écoutons-le, J.D.
01:31Burns, vice-président des Etats-Unis, c'était vendredi à Munich.
01:36Combien de fois devrons-nous subir ces revers épouvantables avant de changer de cap et
01:41de donner une nouvelle direction à notre civilisation commune ? Aucun électeur de
01:47ce continent ne s'est rendu aux urnes pour ouvrir les vannes à des millions d'immigrants
01:51non contrôlés.
01:53Alors évidemment ça vient percuter une forme de réalité qui existe dans les médias et
01:58par exemple on parlait de Jabel Debbouze qui a évidemment beaucoup de talent, qui sort
02:02un film ces prochaines heures sur le football, ça s'appelle Mercato, mais il était sur
02:08TMC et c'est intéressant ce qu'il a dit parce qu'il y a eu une polémique avec Merwan
02:13Ben Lazar et évidemment on ne reproche pas à Merwan Ben Lazar, on ne lui reproche pas
02:19d'être habillé comme il était habillé, ce n'est pas le sujet, en tout cas moi je
02:24ne lui ai jamais reproché ça et on en a souvent parlé ici, on a reçu d'ailleurs
02:28une avocate qui décryptait son accoutrement mais c'était son avis à elle et ce n'est
02:35pas parce que nous lui avons donné la parole qu'on adhère forcément à ce qu'elle
02:39disait.
02:40En revanche, ce qu'on peut lui reprocher c'est les tweets qu'il avait écrits et
02:44notamment ses tweets sur ses prises de position sur l'Acharya et sur l'Acharya donc ça,
02:52ça pouvait évidemment faire sens.
02:55Donc Jamel Debbouze était sur TMC et il était l'autre soir avec le présentateur
03:02que chacun connaît, Yann Barthez et écoutez ce que dit Debbouze.
03:06On lui reprochait son physique, son allure.
03:09On a parlé des tweets exhumés aussi.
03:11Oui, alors je ne les ai pas lus, je ne sais pas de quoi il parle ces tweets mais je connais
03:17ce garçon qui est venu au Comedy Club, j'ai vu ses textes, je les ai laissés rentrer
03:21chez moi avec plaisir et bonheur.
03:22Bon, ce qui m'ennuie c'est qu'effectivement à ce moment-là le présentateur peut dire
03:26voilà ce qu'il a écrit, vous ne les avez pas lus mais moi je vais vous dire ce qu'il
03:28a dit.
03:29C'est ça qui pose problème avec M. Benlazard.
03:31Alors est-ce que c'était du second degré ? Est-ce que c'était de l'ironie ? Après
03:34la discussion se met en place mais il me semble que le journaliste doit produire ce tweet,
03:40autrement il n'est pas dans son métier et quand M. Debbouze dit je ne les ai pas lus,
03:46je suis étonné aussi qu'il dise qu'il ne les a pas lus, qu'il ne les a pas entendus
03:50parce que dans l'espace médiatique on les a quand même beaucoup rappelés ces tweets
03:53mais c'est ainsi, c'est ce que disait Françoise Laborde tout à l'heure, ça fait partie
03:57des sujets qui sont très difficiles parce que même quand vous commencez à simplement
04:03pouvoir dire des choses différentes immédiatement, vous êtes taxé ou d'extrême droite ou
04:09conservateur ou que sais-je. Alors Mohamed Bouassi et Françoise Laborde, c'est intéressant
04:14d'ailleurs elle en parlait elle-même tout à l'heure, ce qu'il a dit sur France Télévisions,
04:18sur La banlieue c'est le paradis qui est un documentaire qui sera diffusé sur France 2,
04:22ben en fait il dit une chose qui n'est pas vraie, écoutons-le.
04:25On a tout fait pour enclaver et donc on a construit des quartiers entiers, des bidonvilles et des
04:31grandes tours, on ne voulait surtout pas que ces gens sortent de la cité, sortent du quartier,
04:35sortent de la banlieue pour rejoindre la ville.
04:37Mais ça ce n'est pas vrai, c'est historiquement fou. Je veux dire, lisez Sibnon, lisez tout cela,
04:43avant il y avait des bidonvilles et effectivement dans les années 60, il faut bien comprendre que
04:47c'est un progrès absolument incroyable. La construction de ce qu'on appelle ces barres
04:52d'immeubles, voyez les reportages des années 60, voyez 5 colonnes à la une, voyez comment c'est
04:57présenté, c'est-à-dire que c'est un progrès. Alors évidemment M. Bouassi peut-être ne le
05:02voit-il pas, c'est un progrès incroyable parce que les gens vont aller dans des logements,
05:06où il y a les toilettes, où il y a l'eau courante, où il y a une douche qui n'existait pas avant.
05:12Alors qu'après il y ait eu effectivement une concentration de population qui était pauvre,
05:22en tout cas en difficulté, et après encore une concentration parfois ethnique qui puisse
05:30poser problème, chacun le constate aujourd'hui, mais ça ça a été une longue dérive. Mais on a
05:35l'impression, quand on entend M. Bouassi, que ça a été pensé comme ça, qu'on a construit ces
05:41logements pour que les gens n'entrent pas et qu'ils soient... Bah non, qu'est-ce que vous voulez que
05:45je vous dise ? Et je l'aime bien en plus M. Bouassi, je le rencontre souvent, mais c'est un narratif
05:51comme disait Françoise Laborde, et sur les plateaux tout ça est dit sans que la contradiction ne soit
05:59apportée. Donc c'est un peu ce qui peut m'ennuyer. Alors Georges Fenech qui était ce week-end sur
06:05CNews, écoutez-le, lui il parlait de la réalité dans les prisons françaises. En réalité dans les
06:10prisons françaises, vous avez effectivement 24% d'étrangers et vous avez plus de 60 à 70% de
06:15détenus qui sont de confession musulmane et d'origine immigrée. Une fois qu'on a dit ça,
06:20c'est pas pour stigmatiser, c'est pour faire un constat, c'est l'échec de l'intégration. Oui,
06:25alors on peut dire que c'est l'échec de l'intégration, mais on peut dire effectivement
06:28que ça met en perspective, s'il n'y avait pas d'immigration de première, de deuxième ou de
06:34troisième génération, ça veut dire que les prisons seraient vides. Qu'est-ce qu'il veut dire M. Fenech,
06:37c'est ça que ça veut dire ? Laurent Nunez, préfet de police de Paris sur CNews, écoutez ce qu'il dit
06:43sur la réalité pour les cambriolages. 36% des mis en cause dans l'agglomération parisienne sont des
06:48personnes de nationalité étrangère. On les retrouve aussi dans un cambriolage sur deux,
06:53dans un vol violence sur deux, dans 40% des violences sexuelles. Mais voilà, je ne fais pas
06:57de lien, pardon, je ne fais pas de lien, nous on lutte contre la délinquance, mais les chiffres
07:01parfois parlent de même. Là encore, c'est l'effet et je passe mon temps à dire qu'un journaliste ça
07:09témoigne de la réalité, ni plus ni moins, il n'y a pas d'idéologie, il n'est pas militant journaliste,
07:15il est militant de la vérité. Et puis après, le commentaire c'est autre chose et l'éditorialisation
07:20c'est autre chose. Je crois que nous sommes avec Christophe qui veut peut-être réagir sur la
07:26séquence que nous venons de produire. Bonjour Christophe, vous êtes un chauffeur routier je
07:31crois. Bonjour Pascal, bonjour à toute l'équipe. C'est vous qui nous avez appelé la semaine dernière
07:36déjà ? Non, je vous l'ai appelé avant les élections législatives. Ah oui, effectivement, donc ça fait
07:42un petit moment, parce que parfois... Juste après même, juste après les élections. Bon, et vous êtes
07:47toujours chauffeur routier ? Oui, oui, toujours dans le même domaine pour l'instant. Le domaine
07:52qui est ? Chauffeur poids lourd en travaux publics. Et là vous êtes en vacances ou vous êtes en train de
07:59travailler aujourd'hui ? Non, non, là je suis pratiquement bientôt en pause. Vous êtes bientôt en pause. Bon, et c'est le
08:05premier jour, là vous avez travaillé hier ou c'est le premier jour de la semaine ? Non, non, je travaille pas le dimanche.
08:09Ah oui, donc les poids lourds n'ont pas le droit de rouler le dimanche, c'est ça ? Ah non, en travaux publics on
08:14travaille du lundi au vendredi. D'accord. Ceux qui roulent le week-end c'est les frigorifistes et puis
08:21ceux qui font l'international. Ah, c'est intéressant de l'apprendre tel que vous le dites. Et ça fait
08:27combien de temps que vous êtes chauffeur routier, Christophe ? Voilà, ça va faire à peu près 15 ans que je suis dans le
08:32domaine du travail public. Et vous êtes plutôt satisfait ? Oui, j'aime mon métier, bien sûr que j'aime mon métier.
08:40Pour moi c'est un métier que je fais parce que je l'aime, bien sûr. Mais il y a beaucoup de changements, on voit
08:49beaucoup de changements comme partout dans tous les métiers. C'est plus les années 90-80, c'est plus ces années-là.
09:01Mais là, 90-90, vous n'étiez pas chauffeur routier à l'époque ? J'étais dans les travaux publics aussi, j'étais en
09:07déplacement, j'étais sur les lignes LGV, les débuts des constructions des lignes LGV.
09:13Vous avez quel âge, Christophe ? 54 ans. Donc vous travaillez depuis l'âge de 18-20 ans ?
09:21Oui, j'ai commencé à 17 ans, on va dire. Ah oui, effectivement. Donc ça fait quasiment 40 ans, mais pas loin.
09:30On marque une pause, vous restez avec nous et vous allez nous dire ce que vous avez pensé de la séquence d'actualité.
09:34A tout de suite, il est 11h42, on est avec Christophe qui est chauffeur routier et qui va pouvoir rebondir sur les
09:41propos de J.D. Vance qui ont marqué ce week-end. Et je rappelle que J.D. Vance a dit plusieurs choses, d'abord que la
09:49liberté d'expression est menacée en Europe et qu'aucun électeur n'avait voté pour une immigration massive.
09:56Christophe, vous avez la parole.
09:59Alors, moi je suis tout à fait d'accord avec le Premier ministre des Etats-Unis. Enfin, quelqu'un qui remet à leur place
10:09tous ces incompétents et puis ces gens qui sont imbus de leur personne, surtout, et surtout qui font la morale aux Français,
10:19mais qui eux, les premiers, ne prendraient jamais qui que ce soit chez eux. Donc ça c'est bien de dire oui, c'est sûr que là
10:29ils ont été touchés dans leur orgueil, donc là ça évidemment, ça ils n'aiment pas, ça évidemment dès qu'on leur touche dans leur orgueil,
10:38ça ne leur correspond pas, ça c'est sûr. Mais en attendant, l'immigration, ce n'est pas eux qui la subissent parce qu'eux,
10:46ils habitent dans des endroits où ils ne sont pas embêtés. Nous aujourd'hui, nos enfants, ils se font tuer. Les prisons, on n'en parle même pas,
10:54c'est une catastrophe. Voilà, ça c'est le résultat des incompétents qui nous gouvernent depuis 30 ans. Voilà, et je vais même revenir plus loin en arrière.
11:02Le mal, il a été créé au départ par un certain monsieur Julien Dré et monsieur Arlène Désir. Voilà, c'est ces gens-là qui ont mis toutes les associations,
11:13qui ont mis tout ce système en route. C'est ces gens-là aujourd'hui qu'il faudrait mettre en prison et qu'il faudrait punir.
11:19Parce que c'est eux qui nous ont mené à l'échec de l'immigration.
11:23Christophe, moi j'ai bien connu cette période-là. Julien Dré, je ne vais pas le mettre en prison.
11:28D'autant que la période était... Non parce que... La liberté d'expression, elle est totale et vous avez le droit d'exprimer le sentiment que vous exprimez.
11:38C'est le résultat, c'est le résultat d'aujourd'hui de là où on en est.
11:42C'est-à-dire qu'il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées, mais ce qui est vrai, c'est qu'il y a une idéologie sans doute immigrationniste
11:51qui a été trop puissante, trop forte. Mais tout le monde a une part de responsabilité, parfois le patronat qui a fait venir cette immigration,
11:59parfois le politique, avec le rassemblement familial. Il y a tellement de raisons...
12:09Excusez-moi parce que le patronat qui a fait venir une immigration, c'était des gens qui respectaient la France.
12:15Qui ont appris à parler le français et c'est des travailleurs que je respecte.
12:20Parce que c'est des gens aujourd'hui qui ont 55, 60 ans, voire 65 ans et qui travaillent très dur.
12:26Non mais la difficulté qu'on a, paradoxalement, c'est avec des français comme vous et moi qui parfois ont, avec la France, avec son histoire, avec ses mœurs, un rapport difficile.
12:36Mais quand vous dites ceux qui nous gouvernent, c'est-à-dire que vous ne votez plus par exemple vous aujourd'hui, Christophe ?
12:42Ah non, non, non, moi j'ai jeté ma carte d'électeur après les élections législatives, j'ai jeté ma carte d'électeur.
12:48Pourquoi ?
12:49Parce que les français pour moi c'est un peuple de lâches.
12:55Donc le français, il n'y a pas pire que le français.
13:01La police à l'époque de la guerre, pendant la résistance, c'est ce qu'on représente aujourd'hui les français.
13:10C'est un peuple de lâches, il n'y a pas d'autre mot.
13:12Donc voilà, moi j'ai abandonné ça.
13:15C'est pas parce que les gens ne pensent pas comme vous qu'ils sont lâches.
13:23Ils ont simplement des idées différentes.
13:26Ah non, mais on a vu aux élections législatives, il n'y a pas besoin d'aller plus loin.
13:33Ils ne pensent pas comme vous.
13:34Pourquoi lâches ? Ils sont sur une autre position politique, éditoriale que vous.
13:39Ouais, on peut dire ça comme ça.
13:45La France Insoumise par exemple, ils ne sont pas lâches.
13:48Ils veulent une autre société que vous.
13:51Ils ont une autre vision que vous.
13:53Oui, enfin bon, la France Insoumise c'est encore un autre cas.
14:00À part des dealers qu'il y a, et des gens qui connent sur leurs femmes.
14:06Si c'est ça qu'ils veulent les français, c'est bien ce que je dis.
14:11Le français c'est un peuple de lâches.
14:13En tout cas, il me semble que vous avez une certaine colère de ce point de vue là.
14:17C'est plus que de la colère, parce qu'aujourd'hui quand je vois, j'ai 54 ans,
14:21et mon dieu, où sont mes 15 ans, où sont mes 16 ans ?
14:26Là, c'est l'époque où j'étais heureux.
14:29Je vais vous dire, aujourd'hui c'est catastrophique.
14:32À tout niveau.
14:33Que ce soit dans le travail, dans la vie de tous les jours, c'est d'une tristesse.
14:39J'ai même pas le mot pour décrire ce que c'est la France aujourd'hui.
14:44Écoutez, gardons quand même un poil de morale, si j'ose dire.
14:49Parce qu'autrement, il n'y a plus qu'à tout arrêter.
14:51Et effectivement, à rentrer chez soi et ne plus en sortir.
14:55Christophe, je vous remercie beaucoup.
14:57En tout cas, je rappelle que vous êtes chauffeur routier.

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