Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue en cette nouvelle semaine à l'heure des pros sur Europe,
00:00:06 de 9h à 9h30 et également sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:12 Une expédition punitive.
00:00:14 Quatre jeunes hommes qui s'arrogent le droit de vie et de mort sur un adolescent de 15 ans chez M.Sedin.
00:00:20 Quatre jeunes hommes qui entendent contrôler la vie amoureuse d'une jeune femme.
00:00:25 Parmi eux, deux frères qui sonnent la charge et décident à qui leur sœur doit parler ou ne doit pas parler.
00:00:32 Une sorte de code d'honneur mis en place au nom de règles anciennes.
00:00:36 Nous sommes au Moyen-Âge, avec des barbares, un majeur et trois mineurs.
00:00:43 J'observe d'ailleurs le silence des féministes, si promptes à réagir quand la liberté des femmes est remise en cause.
00:00:49 Le maire de Viry-Châtillon est avec nous ce matin.
00:00:52 Ses larmes ont ému le public. Jean-Marie Villain est en première ligne, comme tous les maires de France.
00:00:58 Il est au contact direct de l'insécurité, comme David Lysnaracan, comme Vincent Jambrain à la île Les Roses,
00:01:06 comme Marie-Hélène Thoraval à Romance-Urizère.
00:01:08 Il tire la sonnette d'alarme, il regarde la vérité en face.
00:01:12 Il faudra apprendre à punir, dit-il.
00:01:15 Pas de déni chez lui, pas de déni chez ses maires de droite, comme il en existe parfois à gauche.
00:01:21 Je citais la semaine passée les maires de Rennes et de Nantes, qui expliquent que tout va mieux dans leur ville,
00:01:26 alors qu'elles sont gangrénées par la drogue, par le deal, par la violence.
00:01:30 Viry-Châtillon, comment éviter un nouveau drame ? On en parlera ce matin.
00:01:36 Il est 9h01, nous attendons d'une seconde à l'autre le maire de Viry-Châtillon, maire centriste.
00:01:42 Marine Sabourin nous rappelle les titres du jour.
00:01:45 ...
00:01:55 -Un brancardier violemment agressé samedi aux urgences de l'hôpital de Châlons-en-Vendée.
00:02:00 Une agression commise par un individu qui accompagnait des patients pris en charge dans ce service.
00:02:05 Le brancardier a été placé en soins intensifs.
00:02:07 Son agresseur a pris la fuite.
00:02:09 On écoute S.Battard, délégué syndical CFDT, dans le même hôpital.
00:02:13 -De plus en plus d'agressions ont lieu.
00:02:16 Physiquement, fort heureusement, c'est assez exceptionnel.
00:02:21 Mais voilà, les agressions verbales, ça devient récurrent.
00:02:28 Les gens sont de plus en plus impatients.
00:02:30 Tout le réduit en quelque sorte.
00:02:37 -Ce rendez-vous politique a ne pas manqué.
00:02:40 Le face-à-face Valéry Eyer, tête de liste Renaissance,
00:02:43 et Marion Maréchal, tête de liste Reconquêtes.
00:02:46 C'est ce soir à 21h sur CNews Europe, en partenariat avec le JDD.
00:02:50 Un débat animé par Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari.
00:02:54 Au Proche-Orient, Israël se retire du secteur de Cannes-Llounès,
00:02:57 au sud de la bande de Gaza.
00:02:59 Annonce faite hier par Benjamin Netanyahou.
00:03:02 Le ministre de la Défense israélien a annoncé que Tsal se préparait
00:03:05 à une opération militaire à Rafah, à la frontière égyptienne.
00:03:08 On l'écoute.
00:03:09 -Les troupes se retirent de Ragnounès pour se préparer
00:03:12 à leurs futures missions.
00:03:13 Nous avons vu des exemples de ces missions
00:03:16 lors de l'opération à Shifa, ainsi que pour leurs futures missions
00:03:19 dans la région de Rafah.
00:03:21 -C'est à vous, Pascal, pour leur dépôt.
00:03:24 -Merci, Marine.
00:03:26 Elisabeth Lévy est avec nous, Nathan Devers, Georges Fenech,
00:03:30 Philippe Guibert, Florian Tardif et Jean-Marie Vélin
00:03:33 qui sera là dans une seconde.
00:03:35 Ce qui est intéressant dans Viry-Châtillon,
00:03:37 c'est que ce n'est pas un fait divers.
00:03:39 En fait, c'est un fait de société.
00:03:41 C'est-à-dire que quand vous avez un jeune homme qui est tué
00:03:46 parce qu'il ne répond pas à une sorte, je disais,
00:03:49 de code d'honneur mis en place par je ne sais qui,
00:03:52 je ne sais quand, etc.,
00:03:54 vous avez des comportements qui effectivement,
00:03:57 on peut analyser, qui rapportent ou qui témoignent de la société.
00:04:01 Alors, je voulais qu'on voit d'abord le sujet d'Adrien Spiteri
00:04:04 et puis nous en parlons ensemble.
00:04:06 Alors qu'arrive à l'instant le maire,
00:04:10 M. Vélin, que je vais saluer.
00:04:12 Merci, M. le maire.
00:04:14 Merci d'être avec nous.
00:04:15 Merci d'être avec nous.
00:04:17 Vendredi, nous étions ensemble et à la fin,
00:04:20 je vous disais, venez nous voir vendredi matin.
00:04:22 Merci d'être avec nous.
00:04:23 Vos larmes ont ému, évidemment, le public.
00:04:27 Et en même temps, elles ont fait, comment dire,
00:04:31 elles ont fait réagir.
00:04:32 Certains, je ne dirais pas qu'ils vous ont reproché vos larmes,
00:04:36 mais disons, j'ai entendu, on ne fait pas la guerre en faisant des larmes
00:04:40 ou en pleurant.
00:04:41 Mais je me suis dit sans doute que ces larmes,
00:04:44 vous, vous avez vu ce jeune homme, j'imagine.
00:04:46 Vous l'avez peut-être vu, ce jeune homme.
00:04:48 Non ?
00:04:48 Non, il était déjà dans l'ambulance quand je suis arrivé.
00:04:51 Mais vous avez vu la famille.
00:04:53 Oui, je les revois encore cet après-midi.
00:04:57 Je ne sais pas s'il faut être ému.
00:04:59 Moi, je préfère me laisser de côté.
00:05:00 Vous savez, il y a une campagne avec des Européennes en même temps en ce moment.
00:05:04 Et je ne voudrais surtout pas que le fait de sur-réagir sur...
00:05:09 Je me fais traiter de tous les noms en ce moment sur ce sujet-là.
00:05:12 Et je préfère éviter justement de parler de ça parce que c'est...
00:05:16 On verra ça après les élections européennes.
00:05:18 Et à ce moment-là, je prendrai la décision qu'il faut pour ça.
00:05:20 C'est-à-dire, je ne comprends pas.
00:05:21 Vous, vous ne voulez pas parler de quoi ?
00:05:22 On sait bien qu'il y a un candidat des élections européennes
00:05:24 qui a réagi sur le sujet
00:05:25 et qui considère que j'ai eu des larmes de crocodile ou voire plus.
00:05:29 Ça a été bien pire que ça.
00:05:31 Je suis un macro, je suis un collabo, je suis un tout ce qu'on veut.
00:05:35 Je peux vous dire que quand on croise une maman comme ça
00:05:39 et qu'on croise ensuite...
00:05:41 Moi, je suis comme ça.
00:05:43 Si vous voulez que je vous dise, je suis un peu trop sensible ou tout ce qu'on veut.
00:05:46 Moi, j'ai été touché parce que je suis en train de vivre.
00:05:51 Parce que, encore, moi, ce n'est pas très, très grave.
00:05:53 Je le redis et je le redis.
00:05:55 Moi, je ne fais que vivre ça d'un petit peu loin.
00:05:58 Mais très franchement, ça ne m'empêche pas, moi, de penser à la famille,
00:06:03 de penser à cette gamine de 11 ans qui est en sixième,
00:06:07 qui a perdu son frère avec son frère, son autre frère,
00:06:10 qui a lui aussi perdu son frère, cette maman qui a perdu son gamin.
00:06:13 C'est...
00:06:17 Le plus important maintenant, c'est justement de leur apporter leur soutien
00:06:20 et puis peut-être que ce qui s'est passé va enfin peut-être faire réagir quelque chose.
00:06:25 Il y a un élément qui est assez important depuis hier soir,
00:06:30 c'est que j'ai eu le procureur de la République qui m'a contacté
00:06:35 juste avant la sortie du communiqué de presse
00:06:39 pour m'expliquer un peu comment ça allait se dérouler.
00:06:42 Et on se rend compte que quand on met des moyens, parce que là, on a mis des moyens,
00:06:46 la préfète a mis des moyens, le procureur a mis des moyens,
00:06:49 les policiers ont été mobilisés pour finalement, de manière très rapide,
00:06:55 enfin je ne suis pas un spécialiste, mais trois jours pour résoudre une enquête comme ça,
00:06:59 ça paraît quand même bien.
00:07:02 C'est vrai qu'il y a des moyens qui ont aidé à permettre cette enquête assez rapide,
00:07:06 mais en tout cas, ça montre quand on met les moyens,
00:07:09 on a la possibilité justement de résoudre ces problèmes-là,
00:07:13 en tout cas de résoudre ces enquêtes, ce qui est déjà une bonne chose.
00:07:16 – Mais là, il y a meurtre, il y a même un décès,
00:07:19 et effectivement, c'est difficile de mettre des moyens sur tous les sujets,
00:07:21 tellement ça paraît important.
00:07:23 Cette famille, ces deux frères qui ont au nom de leur sœur,
00:07:29 d'où vient cette famille ? Est-ce que vous connaissez cette famille ?
00:07:31 – Je ne les connais pas particulièrement, mais ils sont de Viry-Châtillon,
00:07:34 d'un quartier qui est effectivement en politique de la ville,
00:07:36 mais de toute façon, qu'on soit d'un quartier en politique de la ville,
00:07:38 ou d'ailleurs, on n'a pas le droit de s'arroger ce droit suprême,
00:07:43 d'abord de déterminer à qui sa sœur, à leur sœur, on leur a parlé,
00:07:50 comment elle doit leur parler, et puis combien même il serait important…
00:07:54 – Et cette famille par exemple, elle est à Viry-Châtillon,
00:07:57 elle est présente depuis de nombreuses années ?
00:08:01 – Je l'ignore, moi je ne les connais pas, je ne connais pas les noms,
00:08:04 j'ai préféré laisser se dérouler l'enquête d'une manière la plus tranquille possible,
00:08:09 et je pense qu'elle n'est pas terminée,
00:08:11 puisqu'il va y avoir aussi toute l'instruction de cette affaire qui va perdurer,
00:08:17 c'est important que ça soit fait dans les meilleures conditions,
00:08:19 et bien sûr tout tranquillement.
00:08:20 – Mais… on peut ?
00:08:21 – On voit peut-être le sujet d'Adrien Spiteri,
00:08:24 après je vous donne la parole et vous pourrez évidemment interroger,
00:08:26 d'abord je vous remercie grandement d'être avec nous, M. Villain,
00:08:29 et on voit le sujet, et Elisabeth Lévy vous interroge.
00:08:34 – Les circonstances du drame se précisent,
00:08:36 trois jours après le décès de Shem Sedi, à Viry-Châtillon.
00:08:40 Quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat.
00:08:44 Deux démises en cause, un majeur de 20 ans et un mineur ont été écroués,
00:08:49 deux autres mineurs sont incarcérés avant un débat contradictoire mercredi.
00:08:53 Parmi ces quatre personnes, il y a deux frères d'une jeune fille de 15 ans.
00:08:57 Elles discutaient par message avec la victime sur des sujets relatifs à la sexualité.
00:09:02 Le procureur d'Evry donne des précisions.
00:09:05 – Craignant pour sa réputation et celle de leur famille,
00:09:07 ils avaient enjoint à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle.
00:09:11 Ils avaient ensuite appris que la victime se vantait de pouvoir librement parler avec leur sœur,
00:09:15 n'ayant pas encore eu à subir de pression de leur part.
00:09:19 – Jeudi après-midi, les deux frères décident de se rendre devant le collège.
00:09:23 Accompagnés de deux autres individus,
00:09:25 ils entraînent Shem Sedi dans un hall d'immeubles à proximité avant de le frapper.
00:09:30 Il décèdera le lendemain des suites de ses blessures.
00:09:33 Trois des jeunes agresseurs présumés sont connus de la justice.
00:09:36 Le majeur de 20 ans a été condamné en 2023 pour des faits de détention de stupéfiants.
00:09:42 Son frère, âgé de 17 ans pour des faits de violence commise en réunion,
00:09:46 un des autres mineurs de 17 ans a été reconnu coupable l'an dernier
00:09:51 de faits de tentative d'extorsion.
00:09:53 – Manifestement, c'est une famille qui avait eu des difficultés avec la justice,
00:09:58 mais ce qui est sidérant, c'est les raisons dérisoires de la mort d'un jeune homme.
00:10:04 – Eh bien elles ne sont pas… alors d'abord…
00:10:06 – C'est ça qui est frappant.
00:10:07 – Je voudrais m'adresser à monsieur le maire, d'abord je respecte évidemment votre émotion,
00:10:10 vous n'êtes pas seulement un élu, vous êtes un citoyen, un homme,
00:10:13 et c'est tout à fait normal d'avoir de l'émotion quand quelque chose comme ça se passe,
00:10:17 mais bien sûr ça ne peut pas être la seule réponse.
00:10:20 Et là où je m'interroge, c'est qu'on a le sentiment, peut-être je me trompe,
00:10:23 que vous avez peur qu'on donne une interprétation politique
00:10:27 ou disons culturello-politique, anthropologique même,
00:10:31 de ce qui est en train de se passer comme un révélateur d'une terrible fracture française,
00:10:37 et que moi je pense que ça devrait au contraire être un sujet des élections européennes,
00:10:41 ça ne veut pas dire qu'on doit se comporter comme des vautours,
00:10:45 non on a le droit de réfléchir à partir de là,
00:10:47 parce que moi j'ai écouté l'édito de Pascal,
00:10:51 il y a quand même une dimension si vous voulez qui reflète ce que Gilles Kepel,
00:10:54 la bataille à l'intérieur de l'islam, il y a une bataille dans l'islam aujourd'hui
00:10:58 pour la conquête des esprits, et vous voyez bien ici comme un jeune samaritain,
00:11:04 la jeune samarite il semblerait...
00:11:06 - Oui mais là par exemple je n'ai pas d'élément, je ne sais pas,
00:11:09 quelle est la part de l'islam dans cette... - Les crimes d'honneur pardon ?
00:11:13 - En Corse il y a parfois des crimes d'honneur...
00:11:17 - Alors d'accord je croyais qu'on avait l'information, mais excusez-moi...
00:11:19 - Non mais moi je suis toujours d'une très grande prudence...
00:11:22 - D'accord je croyais que vous aviez l'information...
00:11:24 - Oui mais vous croyez, on ne peut pas croire !
00:11:25 - Non mais d'accord je croyais... - Excusez-moi sur des sujets aussi graves !
00:11:28 - D'accord alors écoutez, excusez-moi des crimes d'honneur dans notre pays, pardon,
00:11:32 je veux dire il faut quand même, vous avez parlé des féministes,
00:11:34 où ont lieu les crimes d'honneur dans notre pays ? Dans quelle population ?
00:11:37 - Je vous dis, vous, moi, nous devons respecter aujourd'hui surtout sur ces sujets...
00:11:42 - Effectivement nous l'avions entendu. - Mais on ne peut pas croire !
00:11:44 - Je vous le répète... - On peut commettre une erreur néanmoins.
00:11:47 - Oui mais c'est... - Mais...
00:11:49 - Mais en revanche la question je l'ai posée tout à l'heure...
00:11:51 - C'est une question culturelle !
00:11:52 - Mais je ne veux pas dire qu'il ne faudra pas au cours de cette campagne électorale
00:11:57 parler de tous les problèmes qui peuvent être inhérents à ce qui se passe en France
00:12:01 et de la façon dont ça se passe, ce n'est pas mon propos.
00:12:03 Mon propos c'est que je ne veux pas rebondir sur quelqu'un
00:12:06 qui en fait son fonds de commerce permanent et qui surtout,
00:12:10 et qui surtout d'abord n'a jamais pris la peine de venir sur Véry-Châtillon...
00:12:14 - Je ne sais même pas de qui vous parlez d'ailleurs. - Moi non plus.
00:12:16 - Je ne sais pas de qui vous parlez parce que... - Je veux absolument...
00:12:18 C'est quelqu'un contre qui j'ai déjà porté plainte.
00:12:20 - D'accord, alors je demande à Marine quand même pour le Téléspectateur de me renseigner...
00:12:24 - Non, non, ce n'est pas une fête de lumières, ce n'est pas lui, mais c'est la mienne.
00:12:28 - En revanche, là où Elisabeth cette fois-ci a raison,
00:12:31 il n'y a pas de parallèle avec la chambre dont nous parlons,
00:12:34 c'est que quand j'ai Samara jeudi matin à 9h30,
00:12:39 elle m'explique que sa fille a été agressée parce qu'elle était traitée de "mécréante"
00:12:47 et le soir chez Cyril Hanouna, elle lit une lettre pour expliquer
00:12:52 que sa fille fait cinq fois la prière par jour.
00:12:55 Donc je me dis simplement qu'est-ce qui s'est passé entre 10h du matin,
00:12:59 le moment où je l'ai interrogée, et 19h30 le soir ?
00:13:03 Ce n'est pas le même discours.
00:13:05 Après, je referme la parenthèse.
00:13:07 Moi je témoigne simplement, je n'ai pas l'explication.
00:13:10 - Vous pouvez l'analyser aussi.
00:13:12 - Mais chacun l'analyse.
00:13:13 Je veux dire, la difficulté c'est que chacun analyse tout en France,
00:13:16 sauf les médias parfois, qui effectivement sont extrêmement prudents sur ces sujets-là.
00:13:21 - Mais en revanche, si nous revenons à l'enquête,
00:13:26 parce que c'est ça qui nous intéresse,
00:13:28 aujourd'hui ces deux mineurs vont être entendus.
00:13:32 Il y en a deux qui ont été incarcérés,
00:13:35 et il y en a deux qui vont être entendus par la police.
00:13:37 D'ailleurs Célia Barod va nous donner peut-être des renseignements dans une seconde,
00:13:41 parce que l'enquête, de ce point de vue-là,
00:13:43 toutes les auditions ne sont pas terminées.
00:13:45 - Toutes les auditions ne sont pas terminées, visiblement.
00:13:47 Ce qui est vrai aussi, c'est qu'on a déjà entendu l'avocat d'un des mis en cause,
00:13:54 qui dit de lui-même, déjà, alors il conteste le chef d'inculpation.
00:14:01 - Il conteste l'assassinat.
00:14:02 - Mais par contre, il reconnaît les coups.
00:14:04 Donc déjà, ça veut bien dire qu'au moins on est sur la bonne personne.
00:14:07 Ça évite déjà tous les...
00:14:08 - Mais est-ce que vous diriez que votre...
00:14:09 Vous êtes maire depuis combien de temps ?
00:14:11 - 10 ans.
00:14:12 - Vous diriez qu'en 10 ans, cette hyper-violence est différente,
00:14:17 ou cette violence est différente d'il y a 10 ans ?
00:14:20 - Alors, elle est différente.
00:14:22 Il n'y a pas eu d'accroissement.
00:14:24 Vous savez, Viry a été aussi sous les feux de l'actualité
00:14:27 avec ses policiers qui avaient été agressés.
00:14:29 Mais ça fait 8 ans.
00:14:31 C'était au tout début de mon premier mandat.
00:14:34 On ne peut pas comparer, mais en termes d'ultra-violence,
00:14:39 en tout cas, c'était tout aussi violent l'un que l'autre.
00:14:42 Mais la violence a...
00:14:44 Les faits de délinquance sont plutôt stables
00:14:48 avec une augmentation, par exemple, des cambriolages,
00:14:51 des voitures qui sont cassées, des choses comme ça,
00:14:54 mais qui ne sont pas des faits de violence physique, je veux dire.
00:14:57 Il n'y a pas de...
00:14:58 Sur Viry-Châtillon, il n'y a pas plus d'agressions qu'ailleurs.
00:15:01 Donc ce n'est pas la question.
00:15:03 Et d'ailleurs, on le voit bien.
00:15:05 Moi, j'ai continué de vivre aussi.
00:15:07 C'est comme ça.
00:15:09 Je continue de croiser les gens.
00:15:11 Je suis un élu plutôt sur le terrain.
00:15:13 J'étais sur le marché hier matin pendant 2 heures aussi
00:15:16 pour faire mes courses et pour rencontrer les gens.
00:15:18 Parce que j'aime bien parler avec les gens.
00:15:20 C'est important d'entendre leurs ressentis.
00:15:22 - Et que vous disiez-vous hier matin ?
00:15:24 - Hier matin, c'était surtout beaucoup de tristesse,
00:15:26 beaucoup d'émotions encore.
00:15:27 Moi, je suis émotif.
00:15:28 Mais visiblement, les cas Selvirois sont très émotifs aussi
00:15:31 pour montrer que c'est important que je puisse, moi,
00:15:34 dans les médias, justement, expliquer
00:15:36 qu'il y a plein de belles choses.
00:15:37 C'est une belle ville, il y a des lacs...
00:15:39 - Ce n'est pas une ville que vous...
00:15:41 Votre témoignage est vraiment essentiel.
00:15:43 Ce n'est pas une ville qui a basculé dans une peur
00:15:46 depuis des années.
00:15:48 Les gens sortent normalement.
00:15:50 Le soir, normalement, on est d'accord.
00:15:52 - J'en suis convaincu. Je le fais moi-même.
00:15:54 - Et Guille ?
00:15:55 - Comment ? - Guille ?
00:15:56 - Oui, bien sûr que oui.
00:15:57 Il y a des quartiers en particulier.
00:15:58 Il y en a au quartier des Érables.
00:15:59 Il y en a une partie de la Grande Bande
00:16:01 qui est sur le territoire de Ville.
00:16:03 - Et ça, vous n'arrivez pas...
00:16:04 - Sur 10 %.
00:16:05 - Non, moi, je vais à la Grande Bande le soir.
00:16:07 Et puis, je ne suis pas armé,
00:16:08 je ne suis pas entouré de policiers, machin.
00:16:10 Ce n'est pas la question.
00:16:12 Vous savez, il y a quand même 95 % des gens
00:16:15 ou 99 % des gens qui habitent à...
00:16:18 - Bon, virer Chatillon, ça touche Paris, je le dis.
00:16:21 - On est à 20 km de Paris.
00:16:23 Il y a 99 % des gens qui sont plus emmerdés
00:16:26 parce qu'on leur a brûlé leur voiture la veille
00:16:28 qu'autre chose.
00:16:30 C'est cette population.
00:16:32 On parlait de dilles, effectivement.
00:16:33 Ça fait partie des problématiques,
00:16:35 mais que subissent aussi.
00:16:37 - Bien sûr.
00:16:39 - Bien sûr.
00:16:40 Alors, écoutons.
00:16:42 On peut écouter d'ailleurs,
00:16:44 puisqu'on parle d'émotion,
00:16:45 et je le dis pour Marine Lençon,
00:16:46 on peut écouter des...
00:16:48 Alors, vous avez dit,
00:16:49 comment s'appellent les habitants de Viry-Chatillon ?
00:16:51 - Alors, ça s'appelait les Viry-Chatillonnais.
00:16:54 Un maire adjoint s'est dit un jour
00:16:57 Castelvirois, ça fait un peu plus.
00:16:59 - Castelvirois.
00:17:00 Mais alors, vous, vous préférez Castelvirois ?
00:17:02 - Moi, je préfère les habitants de Viry.
00:17:03 Ça me va très bien.
00:17:04 Quel que soit le nom, c'est pas très important.
00:17:05 - C'est combien d'habitants, Viry ?
00:17:06 - 31 000.
00:17:07 - C'est à 20 km de Paris.
00:17:08 Il y a combien de lycées, collèges ?
00:17:10 - Alors, il y a 3 collèges publics.
00:17:12 Il y a un lycée,
00:17:13 et puis alors, tout un enchamble scolaire privé
00:17:15 qui va de la maternelle aux classes prépa.
00:17:17 - Vous diriez que ces lycées, collèges, par exemple,
00:17:19 sont en bon état,
00:17:20 que les établissements sont en bon état ?
00:17:21 - Le collège en question,
00:17:22 il a été complètement rénové,
00:17:24 réhabilité,
00:17:25 avec même tout ce qu'il faut en isolation thermique.
00:17:28 Et c'est un collège qui est super vivant.
00:17:30 Dans quelques jours,
00:17:31 il y a tous les ans,
00:17:32 une journée de l'Antiquité
00:17:35 où tous les enseignants sont déguisés
00:17:37 et sont en toge pour répliquer.
00:17:40 Mais c'est important parce que ça fait vraiment plaisir.
00:17:42 - Bien sûr.
00:17:43 - Ils apprennent aussi à être dans le concret.
00:17:45 - C'est pour ça que vous êtes là.
00:17:46 - Je participe.
00:17:47 - Bien sûr.
00:17:48 Une course de char ?
00:17:49 - Oui, je vous assure, c'est le bénu.
00:17:51 - Bon, écoutez,
00:17:52 en tout cas, c'est important que vous soyez là aussi
00:17:54 pour témoigner de cette réalité.
00:17:56 Ce qui nous intéresse,
00:17:57 c'est le témoignage toujours de la réalité.
00:17:59 Je voudrais qu'on écoute quelques personnes,
00:18:01 quelques habitants de Ziri, à Boudite,
00:18:03 et qui s'exprimaient hier avec émotion et tristesse.
00:18:06 - L'incompréhension,
00:18:08 de se demander comment ça se fait
00:18:11 qu'il y ait autant de ces faits-là, quoi.
00:18:14 Pour sûrement pas grand-chose, quoi.
00:18:16 En tout cas, rien ne mérite qu'on retire une vie.
00:18:19 Mais alors là, encore moins qu'il n'y avait rien, je pense.
00:18:22 - Bien sûr que c'est inquiétant.
00:18:23 Mais qu'est-ce que vous voulez ?
00:18:24 Il y a plein d'autres problèmes et rien n'est résolu.
00:18:26 Et on a toujours les mêmes soucis.
00:18:29 Et voilà, enfin, la sécurité et tout, tout ça, c'est préoccupant.
00:18:32 - On est dépités.
00:18:35 On est attristés de voir que la société a pu...
00:18:39 Enfin, se dégrader à ce point-là
00:18:41 et qu'on ne peut plus éduquer,
00:18:44 fonctionner autrement que par la violence.
00:18:47 - Il y a quelqu'un qui nous écoute qui dit
00:18:49 parler de code d'honneur, c'est leur faire trop d'honneur.
00:18:51 C'est juste.
00:18:52 Et je mets vraiment ce mot, code d'honneur,
00:18:55 je le mets entre guillemets,
00:18:56 puisque il est vendu comme cela.
00:18:57 Mais bien évidemment que ça ne peut pas être un code d'honneur.
00:19:01 Je voudrais que nous soyons avec Célia Barotte.
00:19:04 Je remercie, vous l'avez écouté tout le week-end.
00:19:06 Célia, elle était très présente sur l'antenne de CNews.
00:19:09 Bonjour Célia.
00:19:10 Est-ce que vous pouvez nous dire
00:19:11 les derniers développements de l'enquête
00:19:12 et ce qui va se passer aujourd'hui ?
00:19:14 - Eh bien, pour refaire un petit point, Pascal.
00:19:18 Les individus ont été présentés hier au tribunal judiciaire d'Evry.
00:19:22 Le placement provisoire, en détention provisoire,
00:19:25 a été requis pour quatre d'entre eux.
00:19:28 La piste du crime d'honneur est donc privilégiée.
00:19:30 Vous en avez parlé avec vos invités.
00:19:32 Et une information judiciaire est ouverte
00:19:34 des chefs d'assassinat à l'encontre des quatre jeunes hommes
00:19:37 et d'abstention volontaire d'empêcher un crime
00:19:39 à l'encontre de la mineure, une mineure de 15 ans.
00:19:42 Ces quatre personnes ont été mises en examen.
00:19:45 Les investigations vont se poursuivre
00:19:48 puisque même s'il y a eu les auditions de ces individus,
00:19:52 puisqu'on a pour l'instant une piste
00:19:54 sur les circonstances des faits, le déroulé des faits,
00:19:56 il va falloir que les enquêteurs,
00:19:58 avec les témoignages, avec les caméras de vidéosurveillance,
00:20:01 ou encore vraiment s'appuyer sur les analyses téléphoniques,
00:20:05 les échanges entre Shem Sedin et cette jeune fille.
00:20:09 Il va falloir établir le contexte, le déroulé des faits
00:20:13 et les circonstances de la mort de Shem Sedin,
00:20:15 puisque même si l'autopsie a révélé plusieurs traumatismes,
00:20:19 il va falloir comprendre les causes réelles et exactes de son décès.
00:20:24 C'est des abarrotes et c'est plus un code d'horreur
00:20:28 qu'un code d'honneur.
00:20:30 Je précise, et c'est ça, on l'a dit plusieurs fois,
00:20:33 que les raisons de cette attaque,
00:20:36 c'est parce que Shem Sedin envoyait des textos, visiblement,
00:20:41 ou était en contact avec une jeune femme.
00:20:43 - Mais il était en contact sans violence entre eux.
00:20:47 Deux ados qui parlent de sexualité, ce n'est pas très extraordinaire.
00:20:51 - Ce qui est en violon, et c'est ça qui nous intéresse,
00:20:55 et c'est ça, monsieur le maire, c'est ça qui m'intéresse beaucoup, moi,
00:20:59 qui est peu développé, forcément, et qui sera peu développé,
00:21:03 dans les médias.
00:21:06 Évidemment, ce n'est pas majoritaire,
00:21:08 j'imagine que ce n'est pas majoritaire, bien évidemment,
00:21:10 mais qu'il y ait des jeunes gens, aujourd'hui,
00:21:13 qui soient sur cette ligne-là,
00:21:15 montre un basculement de la société,
00:21:18 et fait divers affaits de société.
00:21:20 - C'est une régression considérable dans la société française.
00:21:23 En plus, ce n'est pas simplement "tu ne parles pas à ma sœur",
00:21:26 c'est "on te tue parce que tu as parlé à ma sœur".
00:21:29 Je ne sais pas si vous vous rendez compte
00:21:31 le degré de violence que ça implique.
00:21:33 - Ce qui n'est jamais arrivé dans la société française des années 70.
00:21:37 Ce n'est jamais arrivé.
00:21:39 - Peut-être, Pascal, il faudra vérifier encore.
00:21:42 - D'ailleurs, ce n'est pas le Moyen-Âge.
00:21:44 - Philippe Ghibert, terminez.
00:21:46 - Ce qui est intéressant, justement,
00:21:48 c'est que nos amies féministes se penchent,
00:21:50 elles nous parlent du patriarcat à longueur de journée,
00:21:52 en lisant "la société française est patriarcale",
00:21:54 alors que je pense que le patriarcat est largement en régression.
00:21:57 Et là, on a une famille où le patriarcat,
00:22:00 ce n'est pas simplement qu'il est important,
00:22:03 c'est qu'il est d'une puissance de violence incroyable.
00:22:07 Puisque c'est l'idée que la sœur est propriété de la famille.
00:22:10 - Je salue, vous avez parfaitement raison,
00:22:12 la sœur est propriété de la famille,
00:22:14 c'est une excellente expression, si j'ose dire.
00:22:17 Je remercie Célia Barotte, et évidemment, Célia,
00:22:20 si vous avez des nouvelles informations,
00:22:22 vous viendrez nous voir, Georges Fenech et Nathan.
00:22:24 - Je vais faire un complément au niveau de l'enquête et de l'instruction.
00:22:27 D'abord, les quatre n'ont pas encore été placés en détention provisoire.
00:22:30 Il y en a deux qui ont été placés en détention provisoire.
00:22:32 Les deux autres ont demandé un délai pour préparer leur défense.
00:22:35 Ils sont incarcérés provisoirement, c'est un statut.
00:22:38 Ils sont effectivement en prison, mais la décision n'est pas encore prise.
00:22:42 Premier point. Deuxième point, tout le débat,
00:22:45 je pense que c'est un vrai débat, va porter sur le fait,
00:22:48 est-ce qu'ils avaient l'intention de le tuer ?
00:22:51 Je ne sous-estime pas la gravité de cette affaire,
00:22:53 mais est-ce qu'on est sur un assassinat,
00:22:56 effectivement, avec la prémutation de vouloir tuer cet adolescent,
00:22:59 ce qui est une première, vous avez raison, en France,
00:23:02 est-ce qu'il s'agit d'une affaire de coup volontaire qui a entraîné la mort ?
00:23:06 Là, c'est un assassinat, manifestement.
00:23:07 Pour l'instant, oui, c'est le parquet, toujours au plus haut.
00:23:10 D'ailleurs, ce qui me fait dire que l'avocat qui a déjà fait...
00:23:13 Quand tu viens à quatre personnes, moi, j'ai oublié qu'on ergote
00:23:16 pendant des heures pour savoir ce qu'il voulait, ce qu'il ne voulait pas,
00:23:19 tu arrives à quatre personnes et tu mets en danger physiquement quelqu'un.
00:23:22 Toujours est-il que ce sont eux qui ont prévenu les secours.
00:23:25 Il n'y a pas beaucoup d'affaires...
00:23:27 On va juste mesurer, en l'occurrence, je me suis rendu compte après coup
00:23:33 que très certainement, j'ai croisé un des quatre.
00:23:35 Puisqu'en arrivant quasiment une heure sur place,
00:23:39 il restait la personne qui a indiqué aux policiers
00:23:43 que les trois ou quatre personnes étaient parties à pied dans telle direction qu'à goulé.
00:23:49 Sauf que les quatre ont été, et même dans le communiqué du procureur,
00:23:53 il est bien indiqué qu'il y en a un qui a indiqué des fausses informations
00:23:57 pour que les personnes puissent partir.
00:23:59 Ce qui veut dire que sur place, c'est le cynisme d'une personne
00:24:05 qui est encore sur place, qui a participé d'une façon ou d'une autre,
00:24:09 et qui essaye d'orienter les policiers vers quelque chose
00:24:13 pour éviter que les autres soient attrapés.
00:24:17 Je ne voudrais pas dire comment on pourra leur faire confiance dans leur déclaration.
00:24:20 - Je suis d'accord avec vous. On va être avec Thomas-Yves dans une seconde.
00:24:23 Dernière chose, sans la vidéosurveillance, est-ce qu'on aurait retrouvé ces jeunes gens ?
00:24:29 - Ça fait partie, j'ai échangé avec le procureur,
00:24:32 c'est un des éléments qui a permis en tout cas, au moins à minima,
00:24:37 de consolider les faits et je pense qu'elle va encore servir justement
00:24:41 dans l'examen des différences.
00:24:42 - Parce que ce qui est important de dire, c'est que ces vidéos,
00:24:44 là où ça s'est passé, alors ça s'est passé dans une cage d'escalier,
00:24:48 mais en revanche, il y a une caméra.
00:24:52 - Il y a une caméra de vidéoprotection à l'entrée du collège.
00:24:55 Et il y a d'autres caméras dans les rues de Véry,
00:24:58 c'est peut-être une de ces autres caméras qui a permis de les faire...
00:25:01 - Non mais c'est important de le dire parce que pour ceux qui, pendant des années,
00:25:04 ont refusé d'avoir des vidéos de surveillance,
00:25:08 on voit l'efficacité une nouvelle fois sur ce sujet.
00:25:11 Il est 9h24, on est peut-être un poil en retard.
00:25:13 Thomas-Yves, bonjour.
00:25:15 On va vous laisser après cette actualité dramatique
00:25:18 et vous souhaiter une excellente émission.
00:25:20 - Bonne émission Pascal, à tout à l'heure.
00:25:22 - Merci à vous et vous êtes sur Europe 1 jusqu'à 11h.
00:25:25 Et nous, nous sommes sur CNews jusqu'à 10h30.
00:25:28 Monsieur le maire, monsieur Vénin, va rester avec nous.
00:25:31 On marque une pause et nous allons conclure sur, si j'ose dire,
00:25:35 sur ce sujet de Vitry-Châtillon.
00:25:37 A tout de suite.
00:25:38 - Alors, Pascal.
00:25:41 - Le maire lescentriste de Vitry-Châtillon est toujours avec nous.
00:25:46 Soumaya Labidi nous rappelle les titres.
00:25:48 Bonjour Soumaya.
00:25:49 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:54 Les contours de la loi de la taxe Lapin se précisent.
00:25:57 Selon Frédéric Veltout, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention,
00:26:01 5 euros devraient être débités automatiquement à chaque rendez-vous non honoré
00:26:05 et privé à Doctolib.
00:26:07 Les comptes au rendez-vous directement pris chez le médecin,
00:26:09 libre à lui de prélever la taxe Lapin ou pas.
00:26:12 Un homme de 21 ans mis en examen et placé en détention.
00:26:16 Il est soupçonné d'avoir commis un délit de fuite dans la nuit du 1er au 2 mars
00:26:19 et d'avoir blessé trois policiers en fonçant sur leur voiture à Val-de-Reuil.
00:26:23 Il reconnaît sa présence dans le véhicule, mais dément d'avoir été le conducteur.
00:26:28 Et puis, des progrès significatifs, je cite, dans les négociations sur une trêve à Gaza
00:26:32 et la libération des otages détenus par le Hamas.
00:26:35 C'est en tout cas ce que rapporte un média égyptien pro-gouvernemental
00:26:38 alors que l'armée israélienne a quitté Caniounes,
00:26:41 qui voit le retour progressif de sa population, comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:26:46 Merci beaucoup Somaï.
00:26:48 Alors on va parler de l'ensauvagement de la société,
00:26:50 mais elle a bon dos l'ensauvagement, parce que c'est pas toute la société,
00:26:53 c'est pas tous les jeunes et c'est pas tous les quartiers.
00:26:56 Donc il me semble-t-il.
00:26:59 Donc on a appris par exemple à Melun, ce week-end,
00:27:02 un adolescent a été admis aux urgences de l'hôpital de Melun
00:27:05 dans la nuit de samedi à dimanche.
00:27:07 Présentant des brûlures sur les jambes, il a déclaré avoir été séquestré dans une cave,
00:27:11 dans le mal de marne, puis torturé par plusieurs personnes à l'aide d'un chalubeau.
00:27:16 17 ans.
00:27:17 Une enquête a été ouverte.
00:27:19 Les investigations permettront d'identifier le ou les auteurs
00:27:21 ou de déterminer les motivations.
00:27:23 Ça c'est la France d'aujourd'hui.
00:27:25 Et Manon a oublié hier, alors certains parlent des écrans,
00:27:28 d'autres disent que ces jeunes gens, parfois, ils ne travaillent pas.
00:27:33 Donc c'est… comment ?
00:27:35 Loisiveté.
00:27:36 Loisiveté.
00:27:37 C'est pas à cause de l'extrême droite ?
00:27:38 Je veux bien, également.
00:27:40 Mais il y a un tel problème de déni sur ces sujets-là,
00:27:44 et votre phrase d'ailleurs est très forte,
00:27:46 il va falloir apprendre à punir.
00:27:48 Ça veut dire que peut-être on ne punit pas depuis des années.
00:27:51 Mais je voulais qu'on voit ce que dit plus exactement Manon Aubry,
00:27:54 parce qu'évidemment chacun a sa grille de lecture.
00:27:56 L'extrême gauche a sa grille de lecture.
00:27:58 Donc elle parle d'enseuvagement,
00:28:00 et elle exclut la responsabilité des uns et des autres
00:28:03 pour la mettre sur la société.
00:28:05 Écoutons.
00:28:06 L'enseuvagement, ça veut tout et rien dire.
00:28:09 Vous jetez en pâture l'ensemble de la jeunesse.
00:28:12 C'est quoi la référence d'être des sauvages ?
00:28:15 C'est quoi des sauvageons ?
00:28:17 C'est ceux qui tuent un adolescent à coup de poing et de pied.
00:28:20 Et ils seront punis pour ça.
00:28:22 Est-ce que vous en êtes de nouveau ?
00:28:23 Certains affirment que l'impunité nous vile en fait cette violence barbare.
00:28:27 Vous savez, plus un système est répressif,
00:28:30 ça ne veut pas dire moins il y a de violence.
00:28:32 Vous pouvez prendre le cas des États-Unis,
00:28:34 où le système judiciaire est beaucoup plus répressif pour les jeunes.
00:28:37 Vous pouvez enfermer des mineurs, etc.
00:28:39 Et pourtant, c'est un des pays au monde où il y a le plus de violence parmi les jeunes.
00:28:42 Moi, ce qui m'intéresse, c'est le diagnostic et de bien le poser.
00:28:46 Évidemment, les vraies causes de cette violence,
00:28:50 quelles sont-elles ?
00:28:52 D'où viennent-elles ?
00:28:54 Elles sont multiples, mais je reste persuadé,
00:28:58 et c'est une conviction personnelle,
00:29:01 c'est qu'on ne devient pas du jour au lendemain ultra-violent.
00:29:07 Il y a forcément un enchaînement de choses
00:29:12 qui vont faire que vous devenez comme ça.
00:29:14 Moi, je ne crois pas au déclic
00:29:17 qui fait qu'on devient violent ou délinquant comme ça.
00:29:21 Donc, ça commence très, très jeune, encore une fois.
00:29:25 Je le pense sincèrement.
00:29:27 Il y a des parents qui deviennent parents,
00:29:30 ils ne savent pas ce que c'est que d'être parents,
00:29:32 ils ne savent pas ce que c'est.
00:29:33 Quand on voit des agents de la PMI,
00:29:36 la protection de l'enfance,
00:29:40 qui vont dans des familles
00:29:42 et qu'ils arrivent à trouver des parents
00:29:45 qui mettent du Coca-Cola dans un biberon,
00:29:47 ça veut dire qu'il y a un problème, quelque part.
00:29:49 Ces parents-là ne sont même pas en état d'avoir des enfants.
00:29:53 Ils sont en état parce que c'est bien,
00:29:55 on devrait tout faire pour des enfants,
00:29:57 mais tout faire, ça ne veut pas dire tout permettre.
00:30:00 Tout faire, c'est pour qu'ils deviennent des gens bien,
00:30:03 pour qu'ils deviennent des gens qui ont envie de s'insérer,
00:30:06 qui ont envie d'avoir une vie qui soit ouverte.
00:30:10 Le travail, pour leur apprendre à travailler,
00:30:13 le travail, ce n'est pas un gros mot.
00:30:15 C'est important de pouvoir faire ce qu'on a envie dans la vie
00:30:18 ou en tout cas de faire quelque chose qui se rapproche de ses enfants.
00:30:22 - Jean Tambier, vous n'avez pas vraiment répondu à ma question.
00:30:24 Vous êtes presque à la douleur de cette violence.
00:30:27 - Est-ce qu'il y a une dimension culturelle ?
00:30:28 Est-ce qu'il y a une dimension d'intégration ?
00:30:30 Est-ce qu'il y a pour mettre les pieds directement dans la caisse ?
00:30:33 - Oui, mais peut-être que ça en fait très certainement partie.
00:30:36 Très certainement, ça en fait partie.
00:30:38 Mais de la même façon,
00:30:39 cette maman, elle était particulièrement bien insérée.
00:30:42 - Elle est un vrai métier ?
00:30:45 - Bien sûr, mais évidemment.
00:30:47 - Pour que les téléspectateurs soient au courant,
00:30:52 évidemment, de ce à quoi vous faisiez illusion.
00:30:54 Autrement, je n'en aurais pas parlé,
00:30:55 mais je pense aux téléspectateurs qui se disent "mais de quoi on parle ?"
00:30:58 C'est d'Éric Zemmour dont vous parliez,
00:31:00 qui a fait effectivement hier un tweet.
00:31:02 "Il y a deux ans, le maire de Vérichâtillon portait plainte contre moi
00:31:05 parce que j'avais comparé sa vie à l'Afghanistan.
00:31:07 Cette semaine, il pleure devant les caméras sur la loi des talibans."
00:31:10 C'est bel et bien posé chez lui.
00:31:11 "Un jeune homme est tué parce qu'il aurait parlé à une jeune femme.
00:31:14 Le tribalisme et ses crimes d'horreur importés du tiers-monde gangrènent notre pays.
00:31:19 Aujourd'hui, l'enclave talibane de Vérichâtillon,
00:31:22 demain, la France entière."
00:31:24 Aujourd'hui, l'enclave talibane de Vérichâtillon,
00:31:27 demain, la France entière.
00:31:28 Alors, évidemment que le journaliste que je suis,
00:31:33 quand il lit cela,
00:31:35 évidemment qu'Éric Zemmour met le curseur.
00:31:39 Vérichâtillon n'est pas une enclave talibane.
00:31:44 Bien sûr.
00:31:45 Bien sûr.
00:31:46 Et dire le contraire, c'est toute la difficulté de ces sujets-là.
00:31:48 C'est-à-dire qu'on peut être sur une ligne sur l'immigration incontrôlée et la regretter,
00:31:57 sur l'islamisme des esprits, le regretter,
00:32:00 vouloir effectivement une assimilation ou une intégration qui se met en place
00:32:04 et être plus modéré, même plus modéré, plus exact dans sa parole.
00:32:08 Vérichâtillon n'est pas une ville talibane.
00:32:11 Oui, moi je dirais que c'est même plus que ça.
00:32:13 J'aimerais revenir à vos larmes.
00:32:15 Je trouve que vous avez eu une réaction, je l'avais dit sur le moment,
00:32:19 qui était vraiment d'une immense dignité.
00:32:22 Quand il y a des faits tragiques comme ça,
00:32:24 je n'aime pas l'expression de "faits divers" dont vous parliez tout à l'heure,
00:32:27 qui est une expression sordide,
00:32:28 quand il y a des faits tragiques,
00:32:29 dans un contexte où le débat public, d'ailleurs, est explosif,
00:32:32 où très souvent chacun veut ramener la couverture idéologique à soi
00:32:35 pour dire "ce fait confirme que j'avais raison, toutes mes analyses",
00:32:37 vous avez montré que la réaction que vous vouliez avoir
00:32:40 était celle de l'émotion pure.
00:32:42 Le débat, l'analyse vient après, mais d'abord l'émotion,
00:32:46 et quelque chose qui se perd, qui était une valeur romaine,
00:32:49 qui était la dignité, la pudeur, la gravité qui est liée à la chose publique.
00:32:54 Ensuite, sur les déclarations d'Éric Zemmour,
00:32:56 ce n'est pas seulement, à mon avis, que l'expression est excessive,
00:32:59 c'est qu'il y a deux choses fondamentalement qui sont absolument fausses.
00:33:02 La première, c'est de croire qu'il y aurait une sorte de déni
00:33:06 face à une situation qui serait intégralement, radicalement nouvelle
00:33:09 et qui ne serait jamais arrivée sur le terrain de France.
00:33:11 - Il y a un déni. - Des crimes de nom, je n'aime pas le mot non plus.
00:33:14 - Non, non, mais il y a un déni, évidemment.
00:33:16 Et c'est pour ça que... - Des crimes, soit contre des femmes...
00:33:19 - Je parlais de la maire de Nantes et la maire de Rennes,
00:33:22 elles sont dans le déni de leur ville. - Bien sûr, mais des crimes,
00:33:25 soit contre des femmes, il y en a malheureusement énormément chaque année,
00:33:28 soit liés à des hommes qui sont possessifs vis-à-vis de leurs filles
00:33:32 et qui s'en prennent aux petits copains, etc.,
00:33:35 ça existe, c'est aussi vieux que l'histoire de France
00:33:38 et que l'histoire d'ailleurs de n'importe quel pays.
00:33:40 Le code civil disait que la femme était propriété du père
00:33:43 depuis le mari jusqu'en 1840. - Nathan, s'il vous plaît,
00:33:47 il n'y a pas d'exemple dans les années 70, 80, 90 en France de ça.
00:33:51 Ça n'existe pas dans les années 70. - Le père, par exemple,
00:33:54 qui tue quelqu'un qui a dragué leur fille ?
00:33:56 Alors là, je n'ai même pas un exemple à vous donner.
00:33:58 - Mais Nathan, puis vous répondez ça, je dis pas simplement des meurtres.
00:34:01 Vous ne parlez que des meurtres. La réalité, c'est que le contrôle
00:34:04 du corps des femmes est un enjeu dans certaines cultures.
00:34:07 - Ne niez pas ça. - Vous allez admettre cela.
00:34:10 Le contrôle du corps des femmes, c'est l'enjeu.
00:34:13 Il y a eu à Vitry, il y a quelques années, cette malheureuse fille,
00:34:17 je ne me rappelle plus son prénom, malheureusement.
00:34:19 Vous voyez, on oublie même leur prénom et leur visage
00:34:21 qui a été brûlé vive. - Chana, non ?
00:34:24 - Je mélange deux affaires, donc je n'aurais pas de problème.
00:34:27 Mais il y a surtout des filles qui se cachent pour enlever leur voile,
00:34:31 qui sortent de la cité et qui s'habillent à l'européenne,
00:34:34 parce que si elles s'habillent à l'européenne dans la cité,
00:34:36 elles sont traitées de "vous savez très bien quoi".
00:34:39 Donc ne niez pas cela. Il y a une dimension,
00:34:41 il y a une bataille qui se passe à l'intérieur de ces cultures.
00:34:44 - Mais je ne suis pas dans le déni.
00:34:46 Je dis juste qu'on peut avoir les yeux ouverts sur cette situation,
00:34:49 sans dire que c'est une situation, que cette violence-là,
00:34:54 patriarcale, parce que c'est une violence patriarcale,
00:34:56 n'existerait pas dans notre culture, entre guillemets, à nous,
00:34:59 qu'elle n'aurait jamais existé, qu'elle serait un corps étranger.
00:35:01 - Elle a existé, elle n'existe plus.
00:35:05 - On va conclure sur ce sujet avec vous.
00:35:08 Je vous avais posé, paraît-il, il y a quelques années,
00:35:11 ce que vous avez envie de vous représenter.
00:35:13 Donc c'est dans deux ans, les élections, c'est 2026.
00:35:16 Et vous en avez... D'abord, c'est toujours intéressant de dire,
00:35:20 vous êtes payé pour ce que vous faites ?
00:35:22 - On a une indemnité de mandat, oui, tout à fait.
00:35:25 Je suis le député de 31 000 habitants, et donc l'indemnité nette
00:35:29 doit être aux alentours de 2 900 euros.
00:35:31 - Et vous n'avez aucun autre avantage ?
00:35:34 - Non.
00:35:35 - Sauf de vous faire insulter matin, midi et soir.
00:35:37 - C'est moi qui le paye.
00:35:38 - Et dans la vie professionnelle, évidemment, vous avez une activité...
00:35:41 - Je suis retraité, je suis âgé maintenant.
00:35:43 - Vous êtes un jeune retraité.
00:35:44 - Non, je suis un retraité qui a 65 ans dans quelques jours.
00:35:47 - Et vous étiez dans quel domaine ?
00:35:49 - Je travaillais à l'Assemblée nationale, comme fonctionnaire.
00:35:51 - Et vous avez envie de vous...
00:35:54 Parce qu'on sent, moi je ne vous connaissais pas, évidemment,
00:35:57 mais on sent vraiment une incarnation très forte chez vous.
00:36:00 Vous êtes souterrain, on voit bien le type de maire que vous êtes.
00:36:03 Un homme de bonne volonté, comme on disait jadis,
00:36:06 qui ne souhaite pas non plus tomber dans les caricatures, bien évidemment.
00:36:10 Et en même temps, vous dites, il va falloir punir,
00:36:12 et c'est tout le chemin qu'il faut trouver.
00:36:15 Donc c'est un chemin qu'on aimerait tous avoir,
00:36:18 mais on se demande si finalement, il ne va pas falloir être un peu plus radical.
00:36:22 - Peut-être, mais en attendant, je pense que je ne veux pas perdre espoir,
00:36:26 justement, dans le fait d'être raisonnable, apaisé.
00:36:29 C'est vrai que c'est compliqué.
00:36:32 C'est vrai qu'on vit une période, une époque même, qui est difficile.
00:36:37 - Oui, mais quand vous dites, il va falloir apprendre à punir...
00:36:40 - Ah oui, mais ça n'enlève rien à mes propos sur le sujet.
00:36:43 Mais de la même façon, vous savez, quand je suis arrivé,
00:36:45 il y avait une police municipale qui était avec 4 personnes qui émettaient des PV.
00:36:49 Ils sont une vingtaine maintenant.
00:36:51 On a une trentaine de caméras, alors qu'effectivement,
00:36:53 la majorité précédente refusait systématiquement,
00:36:56 pour des raisons très idéologues, on le sait bien, ces caméras.
00:36:59 On en aura 30 de plus à la fin du deuxième mandat.
00:37:01 Donc j'ai une position sur le sujet qui est très nette et sans ambigüité.
00:37:05 Mais par contre, je veux absolument quand même
00:37:08 que lorsque l'on commet ce type de délit,
00:37:11 il faut que la réponse soit à la hauteur de ce que tout le monde attend.
00:37:14 - Bon, écoutez, je vous remercie grandement et bon courage.
00:37:17 Parce que, Rosa, qu'est-ce que vous allez faire par exemple aujourd'hui ?
00:37:20 Vous retournez dans votre mairie ?
00:37:21 - Oui, parce que je vais rencontrer la famille pour organiser
00:37:23 ce qui va se passer en fin de semaine en hommage au M. Dine.
00:37:27 - Et cette famille, pour qui on peut avoir le...
00:37:30 Donc c'est une famille où il y a une sœur, disiez-vous ?
00:37:33 - La maman a perdu son mari il y a 2-3 ans d'un cancer.
00:37:37 - Qu'est-ce qu'elle fait, cette dame ?
00:37:38 - Elle est fonctionnaire.
00:37:40 - Donc elle avait deux enfants ?
00:37:43 - Et elle avait trois enfants.
00:37:44 - Trois enfants.
00:37:45 - Elle n'en a plus que deux.
00:37:46 - Quelle tristesse.
00:37:48 Écoutez, il n'y a d'ailleurs rien à dire.
00:37:53 Il n'y a évidemment rien à dire,
00:37:55 sinon saluer la dignité de cette personne
00:37:57 et une marche blanche qui sera organisée, disiez-vous, cette semaine.
00:38:00 Merci beaucoup M. le maire.
00:38:02 Merci beaucoup M. le maire.
00:38:03 Alors, on va parler d'une autre mère maintenant
00:38:06 qui s'appelle Jamila Absaoui.
00:38:08 Donc ça, c'est encore autre chose,
00:38:10 puisque deux de ses frères ont été placés en garde à vue.
00:38:12 Après la découverte de 70 kilos de résine de cannabis à son domicile.
00:38:16 C'est une mère PS d'Avalon.
00:38:18 - Elle n'est plus PS.
00:38:19 Le Parti Socialiste a appelé toutes les rédactions,
00:38:22 tout le week-end, pour racheter...
00:38:24 - Je vous assure, je n'ose imaginer
00:38:26 si c'était un maire du Rassemblement National qui avait fait...
00:38:29 Je pense que c'est possible que ce soit la une de tous les journaux ce matin.
00:38:32 Bon là, je ne dis pas qu'on n'en parle pas.
00:38:35 - C'est parti du folklore.
00:38:37 - C'est vu différemment.
00:38:38 Là, ça fait sourire.
00:38:39 On dit "oh dis donc, c'est drôle la mère du PS".
00:38:41 Non mais c'est vraiment comme ça que c'est traduit.
00:38:44 Ça fait beaucoup quand même, 70 kilos.
00:38:46 Mais si c'était évidemment un maire de droite ou du Rassemblement National,
00:38:50 là, ce serait le grand danger et la grande menace.
00:38:53 Bon, je m'amuse toujours de cela.
00:38:55 Voyons le sujet de Thibault Marche-Auto,
00:38:58 parce que cette dame, Jamila Apsaoui,
00:39:00 elle a démissionné, ou elle va démissionner, peut-être de sa fonction,
00:39:03 on ne sait pas, présomption d'innocence.
00:39:05 70 kilos de cannabis.
00:39:08 - C'est difficile à justifier.
00:39:09 - Nous regardons le sujet de Thibault Marche-Auto.
00:39:12 - On ne sait rien.
00:39:14 C'est dans cette maison d'Avalon,
00:39:16 le domicile de la mère d'hiver gauche Jamila Apsaoui,
00:39:19 que la gendarmerie a découvert hier matin
00:39:21 pas moins de 70 kilos de résine de cannabis.
00:39:24 Une saisie de stupéfiants qui a choqué les habitants.
00:39:27 - Complètement étonné, oui.
00:39:29 Ça m'a surtout fait mal pour Avalon,
00:39:31 parce que je respecte beaucoup Mme Jamila Apsaoui.
00:39:33 - C'est quand même un peu choquant, surtout qu'Avalon,
00:39:35 c'est quand même une assez belle ville, je trouve.
00:39:37 Il y a des gens qui sont très bien, il y a des touristes.
00:39:39 Un peu dégoûté que ça se passe ici.
00:39:41 - Je me suis dit que pour la ville d'Avalon,
00:39:43 ce n'était pas le top, sachant qu'après,
00:39:45 la réputation n'est pas non plus super ici.
00:39:47 Avalon, après, c'est réputé quand même pour du trafic.
00:39:50 On est entre Paris et Lyon.
00:39:52 Ça bouge beaucoup quand même.
00:39:54 - A la suite de cette perquisition,
00:39:56 la mère Jamila Apsaoui a été placée en garde à vue,
00:39:58 ainsi que six autres personnes, dont deux de ses frères.
00:40:01 Selon une source proche du dossier AC News,
00:40:04 l'un de ses frères vient de sortir de prison
00:40:06 après une condamnation pour trafic de stupéfiants.
00:40:09 Outre le domicile de l'élu, la mairie et son lieu de travail,
00:40:13 une pharmacie, ont aussi été fouillées.
00:40:15 Le parquet indique également la saisie de 983 grammes de cocaïne,
00:40:19 7000 euros en espèces et une vingtaine de lingots d'or
00:40:23 lors de plusieurs perquisitions menées
00:40:25 dans le cadre d'une opération PlastNet.
00:40:27 - Elle est native d'Avalon.
00:40:29 Jamila Apsaoui a 46 ans.
00:40:32 Elle a été élue en mars 2021,
00:40:34 après avoir été conseillère municipale depuis 2014.
00:40:37 Bon, elle met d'une certaine manière en pratique la...
00:40:41 - Vous moquez pas.
00:40:43 - Non, non, elle met en pratique ce qu'a voulu Gérald Darmanin.
00:40:47 C'est-à-dire, elle l'a lancée il y a six mois,
00:40:49 opération PlastNet.
00:40:51 - Ah oui ?
00:40:52 - Elle y va de son...
00:40:54 Elle y va de sa contribution personnelle.
00:40:56 70 kilos, c'est le poids d'un homme.
00:40:58 C'est pas rien quand même, 70 kilos.
00:41:00 C'est pas 70 kilos.
00:41:02 - C'est la cesse de la marge.
00:41:04 - Peut-être, on le disait, Georges, il faut être prudent.
00:41:06 - Bien sûr, mais ça nous fait sourire, d'ailleurs.
00:41:08 - Mais moi, ce que je pressens,
00:41:11 que ce soit dans cette ville ou dans d'autres villes,
00:41:14 c'est la possibilité que des élus municipaux
00:41:16 soient tenus par des trafiquants de drogue.
00:41:18 C'est ça qui nous prend.
00:41:20 Peut-être que ce que je dis là
00:41:23 ne s'applique pas précisément à la mère d'Avalon,
00:41:26 bien qu'elle ait deux frères qui soient trafiquants, quand même.
00:41:29 - C'est familial, ça.
00:41:31 - C'est une dimension familiale.
00:41:33 Mais ce qui nous pend, on est, avec le développement du trafic de drogue,
00:41:35 c'est qu'on est des élus qui n'ont plus tout simplement.
00:41:37 - Je fais juste une parenthèse, ce que Florian Bachelier nous écoute régulièrement.
00:41:40 Il m'envoie un petit texto, il a parfaitement raison,
00:41:42 sur le sujet dont on parlait tout à l'heure.
00:41:44 Je disais "Reine énorme".
00:41:46 A Rennes, le burkini dans les piscines de Rennes.
00:41:48 Il est autorisé.
00:41:50 Donc on cache le corps des femmes dans une piscine de Rennes.
00:41:54 Donc Mme Appéret, elle-même,
00:41:56 elle n'est pas du tout dans la même logique
00:41:58 que par exemple M. le maire, ou le maire David Lyssena,
00:42:02 ou Vincent Gendrin, etc.
00:42:04 - Il n'y a pas eu de décision de justice.
00:42:06 - Il me dit ça, donc je le crois, M. Bachelier.
00:42:10 Donc voilà, c'est ça.
00:42:12 En fait, il y a des maires qui sont dans le déni,
00:42:14 pour des raisons purement électoralistes.
00:42:16 On en parlera avec Jean-Luc Mélenchon.
00:42:18 - Avec Jean-Luc Mélenchon.
00:42:20 - Avec Éric Delos.
00:42:22 - Il est invité permanent, monsieur.
00:42:24 - Parce que c'est ça.
00:42:26 - Il est invité permanent, purement électoraliste.
00:42:28 - On y va.
00:42:30 - Je referme la parenthèse.
00:42:32 Bon, cette mère, donc voilà.
00:42:34 - Mais ce qui est intéressant, ce que vous dites,
00:42:36 vous avez parfaitement raison.
00:42:38 - Je crains qu'on ait des élus qui soient pris dans des raisons.
00:42:42 - C'est ça qui définit les d'accord.
00:42:44 - On va attendre, évidemment.
00:42:46 Je voulais vous parler également de ce procureur,
00:42:50 de ce brancardier,
00:42:52 parce que de la même manière que je citais tout à l'heure,
00:42:54 et si vous n'étiez pas là, je rappelle quand même
00:42:56 qu'un adolescent a été admis aux urgences de l'hôpital de Melun,
00:42:59 dans la nuit de samedi à dimanche.
00:43:01 Il présentait des brûlures sur les jambes.
00:43:03 Il a déclaré avoir été séquestré dans une cave dans le Val-de-Marne,
00:43:05 puis torturé par plusieurs personnes à l'aide d'un chalumeau.
00:43:08 Et bien là, il y a un brancardier en Vendée
00:43:11 qui a été grièvement blessé samedi après avoir été passé à tabac
00:43:14 par des proches d'un patient venu tout casser à l'hôpital de Chaland,
00:43:17 en Vendée. Le suspect est en fuite,
00:43:19 ce qui montre aussi une forme d'exaspération, d'énervement,
00:43:21 vous appelez ça de violence de la société,
00:43:24 vous appelez ça comme vous voulez.
00:43:26 Vous voyez le sujet de Sonia, de Donia, pardon, Tangour.
00:43:29 Une attaque d'une rare violence, ce samedi devant l'hôpital de Chaland,
00:43:33 en Vendée. Un brancardier a été grièvement blessé
00:43:36 par un individu qui accompagnait deux patients.
00:43:39 Il a été agressé sans qu'il puisse comprendre.
00:43:44 Je pense que ça a été violent et très rapide.
00:43:47 Il ne s'attendait pas à ça.
00:43:49 Il est stabilisé et pris en charge dans un état grave.
00:43:53 Ce que je peux vous dire, c'est que son état est stabilisé.
00:43:57 Une agression gratuite, sans motif réel,
00:44:00 selon le directeur de l'établissement hospitalier.
00:44:03 Il n'y avait pas d'attente, donc on ne comprend pas.
00:44:07 Il y a de la colère, parce que c'est un coup lâche
00:44:10 qui a été porté.
00:44:12 Le ministre délégué de la Santé, Frédéric Valtoux, a réagi.
00:44:16 Je condamne fermement cet acte odieux et lâche.
00:44:19 Un hôpital est un sanctuaire.
00:44:21 Aucune violence envers le personnel soignant
00:44:23 ne peut être tolérée.
00:44:25 De son côté, Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains
00:44:28 de la Vendée, dénonce l'ensauvagement.
00:44:30 Cet homme qui vouait sa vie aux autres a été battu
00:44:33 par des sauvages qui ne craignent aucune autorité.
00:44:36 Tout doit être mis en place pour les retrouver
00:44:39 et les punir sévèrement.
00:44:41 Le suspect est toujours en fuite.
00:44:43 -Au sein des services de gendarmerie,
00:44:45 une enquête pour violence contre le personnel médical
00:44:48 a été ouverte.
00:44:50 -C'est toujours une photographie.
00:44:52 J'aimerais parler d'autre chose.
00:44:54 -Les hôpitaux, ce n'est pas un fait isolé.
00:44:57 C'est 20 000, d'après l'Observatoire national
00:45:00 des violences dans la santé.
00:45:02 C'est 20 000 agressions, verbales, physiques,
00:45:05 contre les personnes et les biens par an.
00:45:08 C'est pas rien.
00:45:10 -Je ne comprends pas que le fameux sigle
00:45:13 "service d'information du gouvernement",
00:45:16 il pourrait servir à quelque chose.
00:45:19 Je ne vois pas pourquoi il n'y a pas des campagnes
00:45:22 de civisme en France.
00:45:24 On montrerait des images.
00:45:26 "Bonjour, monsieur, pardonnez-moi de vous déranger."
00:45:29 Les gens ne savent pas comment ça se passe.
00:45:32 Il y avait ça avec Super Nanny.
00:45:35 Elle expliquait ce qu'il fallait faire avec les enfants.
00:45:39 -Les citoyens ne sont pas des enfants.
00:45:42 -Il ne va pas leur redonner un surmois.
00:45:45 -Donc, dans ce service...
00:45:47 -L'utilité du service d'information.
00:45:50 -Ce serait vraiment intéressant
00:45:53 de voir des campagnes de civisme.
00:45:56 -Il y en a dans le métro.
00:45:59 Vous ne croyez pas que ça va redonner un surmois
00:46:02 aux gens si on leur dit qu'il faut être poli?
00:46:05 -Je pense qu'il faut marteler ça.
00:46:08 -Je pense à l'efficacité de la publicité.
00:46:11 Il est 9h52, nous marquons une pause.
00:46:14 Par exemple, dans d'autres pays,
00:46:17 quand tu te conduis mal, tout le monde te regarde
00:46:20 comme "bon, maintenant, c'est un peu différent".
00:46:23 C'est ça qu'il faut faire.
00:46:25 Il n'y a qu'à Faucon.
00:46:27 Il est 9h52.
00:46:29 Il n'y a qu'à Faucon.
00:46:31 A tout de suite, 9h52.
00:46:33 -La République, c'était lui.
00:46:35 Eric Nolot, grandeur et déchéance
00:46:38 du camarade Mélenchon.
00:46:41 Bonjour.
00:46:43 C'est un livre formidable.
00:46:46 A chaque fois, je le rappelle,
00:46:49 il ne veut pas parler avec vous.
00:46:52 Il vous a récusé des plateaux.
00:46:55 Il a peur.
00:46:58 Pourquoi?
00:47:00 Parce que vous êtes plus intelligent que d'autres.
00:47:03 -Je ne vous en dirai pas.
00:47:06 -Je le dis parce que je pense.
00:47:09 Il est plus courageux que d'autres.
00:47:12 Ce n'est pas le cas de tout le monde.
00:47:15 -Je suis assez factuel.
00:47:18 Je ne vois pas ce qu'il pourrait me rétorquer.
00:47:21 C'est curieux que ces gens-là
00:47:24 n'aient que le mot "démocratie" à la bouche
00:47:27 et posent comme condition que leur contradicteur
00:47:30 soit le côté de l'extrême-gauche.
00:47:33 -Je suis d'accord avec vous.
00:47:36 Les gens ont peur physiquement de lui.
00:47:39 Je suis toujours frappé de ça.
00:47:42 Ils ont peur de ce qu'on dira d'eux
00:47:45 le lendemain.
00:47:48 -Il y a un passage entre deux émissions.
00:47:51 Je vais animer l'émission d'après.
00:47:54 M. Mélenchon est dans l'émission
00:47:57 et il a tenté de s'en prendre à moi.
00:48:00 J'ai demandé aux services de Cyril Hanouna
00:48:03 les images.
00:48:06 On m'a dit qu'elles n'existaient pas.
00:48:09 Il pète les plombs.
00:48:12 -Il se penche vers moi.
00:48:15 -Je voudrais bien que je les ai chez moi.
00:48:18 -La dernière fois qu'il est venu
00:48:21 sur le plateau de CNews,
00:48:24 il a été interrogé remarquablement
00:48:27 par Laurence Ferrari.
00:48:30 Une de ses jeunes femmes
00:48:33 était en régie.
00:48:36 -C'était une de ses attachées presse.
00:48:39 -En régie.
00:48:42 Elle disait ce qu'on ne devait faire
00:48:45 et ce qu'on ne devait pas faire.
00:48:48 Je n'ai jamais vu une attachée de presse
00:48:51 d'un homme politique être en régie.
00:48:54 Elle n'était pas satisfaite
00:48:57 de ce qui pouvait se passer.
00:49:00 -C'était après la séquence
00:49:03 "La République, c'est moi".
00:49:06 Laurence revenait sur ses propos.
00:49:09 -Il est sorti.
00:49:12 J'étais là. Il a dit qu'il ne me verrait plus jamais.
00:49:15 Quelqu'un ferait ça à droite.
00:49:18 Je ne parle même pas du RN.
00:49:21 -M. Bardella se pencherait vers moi
00:49:24 pour me mettre une claque dans la gueule.
00:49:27 Vous imaginez ce que ça ferait le lendemain.
00:49:30 -C'est le deux poids des mesures.
00:49:33 C'est ce que Gilles-William Gollnadel
00:49:36 appelle le privilège rouge.
00:49:39 Il n'est de meilleure expression.
00:49:42 -Il ne profite pas tellement.
00:49:45 -C'est ça la grande question.
00:49:48 Je ne suis pas sûr que vous ayez raison.
00:49:51 -On va en parler.
00:49:54 -Est-ce contre-productif ou pas ?
00:49:57 "Somaïa", pardonnez-moi, il est 10h02.
00:50:00 -Il reconnaît un seul fait de viol.
00:50:03 Le violeur à la trottinette confondu grâce à son ADN.
00:50:06 Le suspect de 22 ans a été mis en examen pour de viols
00:50:09 et placé en détention provisoire.
00:50:12 Un homme bien inséré socialement, selon le procureur de Grenoble.
00:50:16 Il a été interpellé vendredi.
00:50:19 Vous en parliez il y a quelques instants
00:50:22 avec le maire de la ville, Pascal Amplato.
00:50:25 4 jeunes mis en examen après la mort d'un adolescent
00:50:28 passé à Tabas jeudi à Viry-Châtillon.
00:50:31 2 des mis en cause ont été écroués.
00:50:34 Les 2 autres sont incarcérés provisoirement
00:50:37 avant un débat contradictoire attendu ce mercredi.
00:50:40 -Un événement rare et exceptionnel.
00:50:43 Une éclipse totale du soleil sera visible
00:50:46 dès la fin de journée au Mexique.
00:50:49 Puis elle devrait traverser les États-Unis
00:50:52 et se terminera au Canada.
00:50:55 -On se souvient de l'éclipse en France en 1999.
00:50:58 -L'éclipse depuis Georges Pompidou.
00:51:01 -L'éclipse depuis Georges Pompidou.
00:51:04 -Il y a plus de soleil.
00:51:07 -C'est Mitterrand.
00:51:10 -C'est depuis 1981.
00:51:13 -1989 et les lunettes.
00:51:16 -1981 est une rupture.
00:51:19 Vous êtes d'accord ?
00:51:22 Heureuse ? On en voit les conséquences.
00:51:25 -Vous avez un rapport ambivalent à Mitterrand.
00:51:28 -Oui bien sûr.
00:51:31 Moi je suis ambivalent sur beaucoup de choses.
00:51:34 -Vous êtes l'homme.
00:51:37 -Je suis la séduction personnelle,
00:51:40 la qualité du français,
00:51:43 la manière dont il s'exprime,
00:51:46 l'orateur que c'était.
00:51:49 Tout ça c'est formidable.
00:51:52 J'ai peur que ce soit un cynique XXL
00:51:55 qui fait des choses dont on paye les conséquences.
00:51:58 Il y a sa dernière sortie au Parlement européen
00:52:01 lorsqu'il dit "ma génération arrive".
00:52:04 C'est prodigieux de maîtrise,
00:52:07 d'intelligence, de tout ce que vous voulez.
00:52:10 -C'est pas seulement un homme.
00:52:13 Même le personnel des débats,
00:52:16 il y a une forme de nostalgie pour la grandeur.
00:52:19 -Vous envoyez les textes de Muray sur cette période,
00:52:22 ça va vous faire redescendre.
00:52:25 -Qui aurait écrit Muray sur notre période ?
00:52:28 -Vous avez raison.
00:52:31 -C'est peut-être une clé, on en discutera,
00:52:34 mais sur Mélenchon.
00:52:37 -Sauf qu'il était rejeté par Mitterrand.
00:52:40 Il ne le calculait pas, comme on dit aujourd'hui.
00:52:43 Il le méprisait.
00:52:46 Il en était malheureux.
00:52:49 N'oubliez jamais ça.
00:52:52 C'est passion triste qui explique beaucoup de choses.
00:52:55 -C'est de la faute à Mitterrand.
00:52:58 -Un jour, il a décidé qu'il fallait mieux
00:53:01 être le premier à Rome que le 30e à Solferino.
00:53:04 Tout découle de là, malheureusement.
00:53:07 -Le 30e à Solferino a toujours été minoritaire.
00:53:10 -On va lire quelques passages.
00:53:13 La plainte du procureur contre El-Effi,
00:53:16 accusé de racisme et d'islamophobie,
00:53:19 le principal du collège Jean Bertin de Saint-Georges
00:53:22 a porté plainte contre la France Insoumise.
00:53:25 Le principal avait demandé à 3 femmes
00:53:28 de quitter l'établissement car elles étaient entrées voilées.
00:53:31 Écoutez ce sujet de Kilian Salé et Charlotte Gordzala.
00:53:34 -Un principal de collège face à la France Insoumise.
00:53:37 Ce vendredi, le directeur du collège Jean Bertin
00:53:40 à Saint-Georges-sur-Bolche a porté plainte
00:53:43 contre la France Insoumise.
00:53:46 Le parti politique l'accuse de racisme.
00:53:49 -Au lieu de conforter l'autorité du principal,
00:53:52 l'inspection académique, par la voix de son directeur,
00:53:55 a sommé le chef d'établissement de présenter
00:53:58 des excuses aux provocatrices voilées et à l'association.
00:54:01 Les excuses demandées par la hiérarchie sont inadmissibles
00:54:04 et illustrent la reculade d'une république
00:54:07 qui a renoncé à revendiquer ses valeurs.
00:54:10 -Les 3 femmes faisaient partie de l'Olivier,
00:54:13 une association du secteur médico-social.
00:54:16 Dans un communiqué, la France Insoumise
00:54:19 accuse le principal de racisme.
00:54:22 -Cette association a été invitée pour présenter ses actions
00:54:25 en faveur du soutien scolaire et diverses sorties culturelles.
00:54:28 Ce refoulement sous prétexte de laïcité
00:54:31 n'est autre qu'un acte raciste et islamophobe.
00:54:34 -Depuis plusieurs mois, les atteintes à la laïcité
00:54:37 dans les écoles françaises augmentent.
00:54:40 En février dernier, 336 faits ont été signalés
00:54:43 contre 280 au mois de janvier.
00:54:46 -La République, c'était lui, grandeur et déchéance
00:54:49 du camarade Mélenchon.
00:54:52 Votre parcours, c'est presque un cas d'école.
00:54:55 Vous êtes un homme de gauche. Vous votez Mitterrand en 81.
00:54:58 Vous votez Mitterrand en 88. Vous votez Josselin.
00:55:01 Vous votez toujours cette gauche républicaine.
00:55:04 -Qui disparaît comme peau de chalin.
00:55:07 -Vous apparaissez dans l'espace public fortement
00:55:10 où vous êtes l'homme de gauche à côté de l'homme de droite,
00:55:13 qui est plutôt Éric Zemmour.
00:55:16 -Il est plutôt...
00:55:19 -Vous seriez surpris par sa modération à l'époque.
00:55:22 Il y a quelque chose qui s'est décanté.
00:55:25 -L'homme de gauche que vous êtes aujourd'hui
00:55:28 est ciblé comme un odieux réactionnaire,
00:55:31 un conservateur et quasiment un homme de droite.
00:55:34 -C'est un cas d'école puisque vous défendez la gauche républicaine.
00:55:37 -Je défends des petites choses comme la laïcité,
00:55:40 la république, l'universalisme, l'école,
00:55:43 attaquée par la France insoumise.
00:55:46 Je ne veux pas me comparer à tous ces grands noms,
00:55:49 mais c'est une vieille histoire.
00:55:52 Tous les gens de gauche qui se sont dressés
00:55:55 contre la fausse gauche ont été traités de fachos,
00:55:58 d'extrême droite, le grand Camus, Simon Less, Orwell, etc.
00:56:01 -Mitterrand n'était pas traité comme ça.
00:56:04 -Il était dans la conquête du pouvoir.
00:56:07 Des intellectuels qui rappellent les valeurs fondamentales
00:56:10 de la gauche sont, aux yeux de l'extrême gauche,
00:56:13 des fascistes ou des gens d'extrême droite.
00:56:16 Mais tout s'explique.
00:56:19 Ce que vous appelez la gauche, c'est ce qu'on appelait
00:56:22 autrefois l'extrême gauche.
00:56:25 Quand on parle de la France insoumise, de Mélenchon,
00:56:28 on ne parle pas du tout de la gauche.
00:56:31 C'est une extrême complaisance envers l'islamisme.
00:56:34 Ça, ce n'est pas nouveau.
00:56:37 Sauf que c'était réservé à une frange qui est devenue le centre,
00:56:40 à savoir M. Mélenchon.
00:56:43 -L'autre gauche, cette gauche égarée,
00:56:46 pave le chemin de l'extrême droite vers le pouvoir
00:56:49 au nom du moindre mal qu'elle représente désormais
00:56:52 pour nombre d'électeurs aux yeux duquel la bordélisation
00:56:55 ne saurait servir de pensée politique.
00:56:58 -C'est un peu comme le camp de révolution aux petits pieds.
00:57:01 Ces gens-là sont des nostalgiques de la révolution française.
00:57:04 Plutôt 1793 que 1789.
00:57:07 Ils vont rejouer la révolution.
00:57:10 Ça va être la République contre une coalition des islamistes,
00:57:13 des petits voyous de banlieue que M. Mélenchon a soutenus
00:57:16 pendant les émeutes, des bourgeois, des black blocs
00:57:19 qui se donnent des frissons à bon compte
00:57:22 et toute une racaille qui servira de supplétif nervi.
00:57:25 C'est ça le plan.
00:57:28 Quand quelqu'un prouve jour après jour que c'est ça son plan
00:57:31 et qu'on le prend aussi peu au sérieux et au tragique,
00:57:34 moi je m'inquiète.
00:57:37 -A votre avis, c'est productif ?
00:57:40 Ça veut dire que M. Mélenchon est au-delà de 20 points
00:57:43 au premier tour de la présidentielle ?
00:57:46 -Je pense que le ticket peut être bien en dessous.
00:57:49 -Si on se projette sur une présidentielle en 2027,
00:57:52 on met évidemment Marine Le Pen, sans doute au-delà de 20.
00:57:55 Et après, vous avez un candidat
00:57:58 qui sera peut-être le candidat de la Macronie.
00:58:01 Les LR, ça paraît difficile aujourd'hui d'imaginer qu'il soit assez haut.
00:58:04 -Attendons demain.
00:58:07 -Oui, après-demain même si vous voulez.
00:58:10 -Le retour de la voiture.
00:58:13 -Attendons.
00:58:16 Effectivement, le comment dire ?
00:58:19 Le vrai sujet sera entre la Macronie
00:58:22 qui a toujours été présente,
00:58:25 quelqu'un de centre-droite,
00:58:28 bon, alors est-ce que ce sera Édouard Philippe,
00:58:31 est-ce que ce sera Gérald Darmanin, est-ce que ce sera Bruno Le Maire,
00:58:34 tous les candidats potentiels, sauf s'ils se divisent
00:58:37 parce qu'en plus il y en a plusieurs.
00:58:40 -Je ne vous le fais pas dire.
00:58:43 -Si vous avez Bruno Le Maire, alors là, c'est qui ?
00:58:46 -Je s'assure, Jean-Luc Mélenchon, ne le disqualifie absolument pas.
00:58:49 -Mais vous pensez que c'est contre-productif ou productif ?
00:58:52 Parce que moi, longtemps, j'ai pensé que c'était contre-productif,
00:58:55 toute sa stratégie, et puis j'ai parlé
00:58:58 à quelques députés qui m'ont dit "attention, sur le terrain,
00:59:01 ce discours-là, il est extrêmement entendu
00:59:04 et il est productif".
00:59:07 -Bien sûr, mais c'est productif pour une raison simple,
00:59:10 c'est que M. Coquerel a théorisé la chose, il a dit "nous a manqué 400 000 voix,
00:59:13 on va aller les chercher", et il a dit où il allait les chercher,
00:59:16 dans les banlieues islamisées. Alors, comme ce sont des gens
00:59:19 qui votent assez peu, il faut envoyer des signaux de plus en plus forts,
00:59:22 c'est-à-dire que maintenant, pour résumer la situation,
00:59:25 l'outil principal de conquête du pouvoir pour M. Mélenchon,
00:59:28 c'est l'islamisme et l'antisémitisme.
00:59:31 Donc là, il n'y a absolument plus aucune limite,
00:59:34 donc on va envoyer des signaux de plus en plus forts,
00:59:37 et vous allez gagner un électorat, petit à petit, qui ne vote pas,
00:59:40 mais qui est antisémite.
00:59:43 -Je précise juste ma pensée,
00:59:46 c'est le seul, peut-être que vous allez me démentir,
00:59:49 le seul homme politique, à ma connaissance, qui a réuni dans le même bouquet
00:59:52 quatre fleurs vénéneuses de l'antisémitisme.
00:59:55 Il a réuni l'antisémitisme catholique, il a quand même parlé du peuple déicide,
00:59:58 franchement, même dans les milieux catholiques les plus ronces,
01:00:01 on ne parle plus de ça. Il a réuni avec cette première fleur
01:00:04 l'antisémitisme à la Drummond, quand il a dit de Zemmour,
01:00:07 ça ne m'étonne pas qu'il rejette la créolisation,
01:00:10 les Juifs ne veulent pas s'assimiler. Il a réactivé le vieil antisémitisme
01:00:13 de gauche, les Juifs c'est la finance, etc.,
01:00:16 et la quatrième fleur, c'est l'antisémitisme de l'islamisme,
01:00:19 puisque les islamistes sont élevés à l'antisémitisme
01:00:22 en même temps que le lait de leur mère.
01:00:25 Donc, écoutez, si ça a mis bout à bout, ça ne vous convainc pas
01:00:28 que l'antisémitisme est la base de la doctrine de M. Mélenchon
01:00:31 et de sa conquête du pouvoir, je ne sais pas comment vous le prouvez.
01:00:34 - Bon, juste, en admettant que vous ayez raison, Eric,
01:00:40 vous vous rendez compte de toutes les voix qu'il perd à côté ?
01:00:44 Enfin, je veux dire, si vous dites que l'antisémitisme
01:00:47 est la base et le cœur de sa conquête du pouvoir,
01:00:50 admettons, pour aller gagner les 400 000 voix qu'on manquait,
01:00:53 admettons qu'il remporte les 400 000 voix,
01:00:56 mais s'il en perd des millions à côté...
01:00:59 - Mais sauf que, on va voir Jérôme Guedj, qui était hier au Trocadéro,
01:01:02 il n'a pas quitté la NUPS. - Ben non.
01:01:05 - Elle n'existe plus, la NUPS. - Mais ce n'est pas ce que je dis.
01:01:08 Lui et son ami Boris Vallaud, ils n'ont pas quitté la NUPS,
01:01:11 ils se sont fait huer. - Ils se sont éloignés.
01:01:14 - Arrête, Philippe, il ne s'est vraiment pas fait huer.
01:01:17 - Franchement, c'est vraiment deux poids, deux mesures avec vous.
01:01:20 C'est-à-dire que les gens de gauche, on s'éloigne,
01:01:23 mais les gens de droite font un barrage républicain.
01:01:26 Donc, les termes ne sont jamais les mêmes.
01:01:28 Alors, on va écouter cette séquence au Trocadéro hier,
01:01:30 et vous, vous y étiez, non, peut-être ?
01:01:32 Parce qu'hier, je rappelle qu'hier,
01:01:35 qu'est-ce qui s'est passé ? Il y avait 1500 personnes
01:01:37 qui ont manifesté à Paris, six mois après l'attaque sanglante,
01:01:40 c'était le 7 hier avril, et réunis en fin d'après-midi
01:01:43 au Trocadéro, face à la tour Eiffel,
01:01:45 les manifestants rassemblés à l'appel du Conseil représentatif
01:01:48 des institutions juives de France ont scandé à plusieurs reprises
01:01:51 "libérez les otages". Jérôme Guedj était là, il s'est fait siffler.
01:01:54 Mais j'ai envie de dire, à juste titre. - Non, non, c'est pas bien.
01:01:57 - Mais vous dites que c'est pas bien. Mais vous me facilitez, en fait.
01:02:00 Ce sont des gens qui ne prennent pas,
01:02:03 qui ne se démarquent pas des positions de Jean-Luc Mélenchon.
01:02:07 - Si, vous pouvez le dire. - Non, bah non.
01:02:09 - C'est pas pour ça que tous les socialistes... - Voyons la séquence, et je vous donne après.
01:02:12 - Ça a été le plus critique. - Mais au bout de combien de temps, Philippe ?
01:02:15 Au bout de combien de temps ? - Je vous propose...
01:02:18 - Et avant le 7 octobre, les dérapages de l'élection. - Je vous propose
01:02:21 de voir cette séquence, et puis après,
01:02:23 le pluralisme qu'incarne ce débat,
01:02:26 vous pourrez, si vous le souhaitez, défendre M. Guetz.
01:02:29 - Vous voyez, à cette tribune,
01:02:33 comme je l'entends dans le public,
01:02:37 il y a des gens qui pensent pas la même chose sur tout.
01:02:41 Et je vais vous faire une confidence qui n'en est pas une.
01:02:44 Dans les rues de Tel Aviv, en ce moment,
01:02:47 et dans les rues d'Israël, il y a des gens qui pensent pas la même chose sur tout.
01:02:51 Et ce qui fait, ce qui fait notre honneur,
01:02:54 - C'est l'émission de la nuit, vous savez.
01:02:57 - Ce qui fait notre honneur,
01:03:00 ce qui fait notre honneur,
01:03:03 c'est que nous, nous respectons la démocratie,
01:03:06 c'est que nous, nous respectons les positions divergentes,
01:03:10 et nous nous rassemblons sur un mot d'ordre.
01:03:13 Et si vous n'êtes pas... - Libérés ! Libérés !
01:03:16 - Si vous n'êtes pas... - Libérés ! Libérés !
01:03:19 - Hé, on parle ! Si vous n'êtes pas capables
01:03:22 de vous rassembler sur ce mot d'ordre,
01:03:25 celui de la demande de la libération des otages,
01:03:28 que je porte depuis le premier jour,
01:03:31 que tous ceux qui sont à gauche portent depuis le premier jour,
01:03:35 qui sont des militants sincères,
01:03:38 alors si vous n'êtes pas capables d'être avec les alliés
01:03:41 qui défendent le droit à la sécurité d'Israël,
01:03:45 qui combattent le terrorisme islamiste,
01:03:48 alors si vous n'êtes pas capables de faire l'union sacrée,
01:03:52 alors vous resterez seuls pour faire l'union sacrée.
01:03:56 Il faut des alliés, il faut des combattants de la liberté,
01:04:00 et pour cela, il faut les faire tous ensemble.
01:04:04 - Moi, je ne dirais qu'une chose. Je connais beaucoup de juifs en France.
01:04:08 M.Ghent ne représente quasiment aucun juif français.
01:04:11 - Voilà. Une petite minorité, sans doute.
01:04:14 Mais il n'est pas... Voilà. Et cette manifestation,
01:04:17 l'illustre, pourquoi il ne s'est pas fait?
01:04:20 - Les gens le sifflent pour une raison très simple.
01:04:23 Ils savent très bien que quand les intérêts de la boutique vont revenir,
01:04:26 M.Ghent se ralliera à une nuppesse, bisse, peu importe.
01:04:30 Donc ils savent très bien que les principes que l'a brandi M.Ghent
01:04:34 ne seront rien à côté de la loi électorale.
01:04:37 C'est pour ça que votre raisonnement est faux.
01:04:40 Vous dites qu'il va perdre des voix, mais en fait,
01:04:43 il ne va pas perdre les voix de ces gens-là qui se rallieront à lui
01:04:46 comme des bobos bien missieureux qui descendaient de leur bicyclette
01:04:49 pour arracher les affiches des otages.
01:04:52 Vous croyez vraiment que ces gens-là sont écœurés par ce que
01:04:55 représentent M.Mélenchon et son antisémitisme à tout crin?
01:04:58 Non, ils voteront quand même pour lui. Les voix qu'il gagne,
01:05:01 il ne les perdra pas ailleurs ou en tout cas pas en aussi grand nombre.
01:05:04 - Je crois que vous vous trompez sur l'évolution de la gauche.
01:05:07 - Ecoutez la réaction de la foule. Eux, ils ont compris.
01:05:10 - Je vous enverrai déjà les premiers résultats aux européennes,
01:05:13 mais je vous promets qu'au présidentiel, il y aura une figure
01:05:16 anti-Mélenchon qui émergera. Je veux bien faire un tarir.
01:05:19 - Mais laquelle? - C'est tout à fait possible.
01:05:22 - Annie Galco? - Laquelle?
01:05:25 - Vous voyez, Glucksmann à petite échelle aux européennes,
01:05:28 parce que Eric a raison, ce sont les faits de l'Europe.
01:05:31 Non, ce sera Laurent Berger. Je vous fais un petit pari, ce sera Laurent Berger.
01:05:34 - Raphaël Glucksmann, j'ai peur que ce soit une invention des médias.
01:05:37 J'ai peur que ce soit le candidat de France Inter de libération.
01:05:40 - Non, mais c'est déjà révélateur.
01:05:43 - Mais c'est un candidat qui...
01:05:46 - C'est révélateur que les médias que vous avez cités,
01:05:49 qui ont été souvent beaucoup trop indulgents pour Jean-Luc Mélenchon,
01:05:52 je vous l'accorde, sont en train de tourner.
01:05:55 - Je voulais juste faire une remarque sur Jérôme Gage.
01:05:58 Il a tenu, dès le 7 octobre, des propos de condamnation absolue
01:06:01 de ce qui se passait à la France Insoumise.
01:06:04 Moi, je ne le connais pas personnellement. Je ne sais pas pourquoi.
01:06:07 Je ne suis pas en lien avec la NUPS. Je ne sais pas.
01:06:10 Mais là, c'est hué. Quelle que soit la raison de c'est hué.
01:06:13 C'est hué dans une foule de toutes les manières. On ne sait jamais exactement pourquoi on hue.
01:06:16 L'image que ça renvoie, c'est quelqu'un qui tient un discours modéré et de paix.
01:06:19 Exactement comme quand Émilie Frèche a été désinvitée de l'événement Amnesty International de l'autre côté.
01:06:24 Et qui se fait huer tout en tenant un discours...
01:06:27 - Je ne discrétiens pas de ce qu'il dit.
01:06:30 J'attaque ce qu'il fait ou ce qu'il ne fait pas.
01:06:33 Il est dans la NUPS.
01:06:36 Les gens sont ceux qu'ils font. Pourquoi ?
01:06:39 - Si on prend juste le discours qui est le sien...
01:06:42 - C'est tout ce que je dis. Et pardonnez-moi, il y était avant.
01:06:45 Et les positions de Jean-Luc Mélenchon, on les connaissait avant.
01:06:48 Ils ont vendu leur âme pour un plat de lentilles.
01:06:51 Lui, Olivier Faure et quelques-uns.
01:06:54 Ils ne seraient pas à l'Assemblée nationale s'ils n'avaient pas fait cette alliance aujourd'hui.
01:06:57 Ils le savent. C'est ça, la vérité.
01:07:00 Et ils sont prêts à tout pour garder leur fauteuil.
01:07:03 - C'est l'essentiel !
01:07:06 - C'était un événement au Trocadéro pour libérer les otages.
01:07:09 Ce n'était pas le lieu de faire des considérations politiques sur la NUPS.
01:07:12 - Je suis d'accord avec ça.
01:07:15 L'EUE, pour moi, c'est toujours le signal faible de la barbarie.
01:07:18 Quelle qu'elle soit, d'où qu'elle vienne. Je déteste cela.
01:07:21 Il n'empêche que Jérôme Gagne, j'avais des mois et des mois pour dénoncer
01:07:24 les dérapages antisémites de Mélenchon qui n'ont certainement pas commencé le 7 octobre.
01:07:27 Moi, je le connais personnellement.
01:07:30 Et ça a été un copain.
01:07:33 On a fait des combats ensemble.
01:07:36 Donc ça me désole de voir que ce que dit Pascal est parfaitement vrai.
01:07:41 Mais ce qui me désole finalement encore plus,
01:07:44 et là je me tourne vers Eric Nolot,
01:07:47 c'est que dans le fond, est-ce qu'à un moment, la gauche,
01:07:50 ce n'est pas un objet religieux et métaphysique ?
01:07:53 Peut-être que c'est un objet historique, qu'elle a accompli sa mission historique
01:07:56 et que vous vous accrochez à l'idée qu'il y a une vraie gauche qui existerait.
01:07:59 Une gauche, si vous voulez, qu'on ne voit jamais dans la réalité concrète
01:08:02 ou qui n'est jamais au pouvoir en tous les cas,
01:08:05 et qui a été complètement partout en Europe, partout aux Etats-Unis.
01:08:08 - Répondez !
01:08:11 - Je ne peux pas être plus d'accord avec vous.
01:08:14 En fait, moi, je dis d'où je viens, je dis d'où je parle.
01:08:17 Mais moi, la gauche ou la droite, ça ne m'intéresse pas.
01:08:20 Ce qui m'intéresse, c'est la France.
01:08:23 Et je vois que Jean-Luc Mélenchon est allié avec deux des projets
01:08:26 les mieux organisés pour détruire la France, la culture, la civilisation.
01:08:31 Ces deux projets, c'est d'un côté le wokisme et de l'autre l'islamisme.
01:08:34 Ces gens-là sont alliés, des alliés contre nature,
01:08:37 parce que les uns ne rêvent que d'égorger les autres, pour détruire la France.
01:08:40 C'est ça qui m'intéresse. Il se trouve que je le fais au nom de la gauche.
01:08:43 Je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas.
01:08:45 Mais je m'entends très bien avec des gens de droite qui sont sur la même ligne que moi.
01:08:47 - Vous étiez présent dans la fameuse émission "On n'est pas couché",
01:08:50 que je n'ai pas le droit malheureusement de diffuser,
01:08:53 parce que les droits ne nous appartiennent pas,
01:08:55 où Jean-Luc Mélenchon explique, il dit l'exact contraire
01:08:58 de ce qu'il pense aujourd'hui sur les femmes voilées.
01:09:00 Vous, vous étiez là.
01:09:01 - J'étais aussi proche que vous l'êtes de moi aujourd'hui.
01:09:04 Il a tenu des propos inouïs.
01:09:06 - Ce qui signe le côté, effectivement, calcul dans sa démarche.
01:09:11 Je demande à Marine si on peut diffuser les images,
01:09:15 et Marine m'a dit non tout à l'heure.
01:09:17 Mais je redemande, parce que je suis comme les enfants, je demande de quoi.
01:09:20 - Vous espérez que la deuxième fois, elle va dire oui ?
01:09:22 - C'est interdit, mais est-ce que j'ai le droit quand même, Marine ?
01:09:27 Ça dure combien de temps ?
01:09:28 - Ah d'accord.
01:09:29 J'aimerais beaucoup.
01:09:30 - Ça dure une minute dix.
01:09:31 Bon, écoutez, comme Laurent Horiquier est un ami,
01:09:34 et qu'il ne peut rien nous refuser,
01:09:37 et que France 2 aussi est un ami, on va repasser ça.
01:09:41 - Bien sûr.
01:09:42 - Mais si, France 2, ce sont des amis.
01:09:44 Donc ça fait sens, ce qu'on va voir.
01:09:47 Parce que d'abord, tous les réseaux sociaux,
01:09:49 elle est sur les réseaux sociaux, cette séquence.
01:09:51 Donc c'est intéressant d'écouter Jean-Luc Mélenchon.
01:09:53 On est en quelle année ?
01:09:54 - 2010.
01:09:55 - 2010.
01:09:56 Écoutons cette séquence.
01:09:57 Écoutons.
01:09:58 - La question qui est posée est la suivante.
01:10:00 Est-ce que c'est un traitement dégradant ?
01:10:02 Oui ou non ?
01:10:03 Si c'est un traitement dégradant, alors c'est interdit.
01:10:06 Ici, c'est la République.
01:10:07 - Je l'ai dit tout à l'heure.
01:10:08 - D'accord, mais je veux dire...
01:10:09 - On ne peut pas se balader nu dans la rue, on ne peut pas tenir en laisse quelqu'un.
01:10:12 - C'est ça qui compte.
01:10:13 C'est comment on se positionne par rapport à un traitement.
01:10:15 Donc moi, je considère que c'est un traitement dégradant, primo.
01:10:18 Secondo, je considère que c'est une provocation d'un certain nombre de milieux intégristes contre la République.
01:10:24 Et par conséquent, la République a gagné et elle va gagner encore une fois.
01:10:27 Ça sera interdit.
01:10:28 Et on le fera non seulement pour empêcher une absurdité qui consiste à accepter l'idée
01:10:33 qu'une femme considère qu'elle est un enjeu, un gibier,
01:10:36 qu'un homme ne peut la regarder qu'avec un oeil de prédateur, première chose.
01:10:40 Et deuxièmement, parce que c'est obscène cette histoire de Burka,
01:10:44 ça part de l'idée que les hommes ne sont que des prédateurs.
01:10:47 Et deuxième idée, c'est qu'on donnera un signal au monde entier
01:10:50 et aux femmes du monde entier qui se battent contre cette histoire-là.
01:10:53 Par conséquent, on interdira.
01:10:55 Et peu me chaud qui propose l'interdiction.
01:10:57 - M. Mélenchon, quel signal vous donnez à des femmes qui portent la Burka volontairement ?
01:11:01 - Je leur donne le signal suivant.
01:11:03 En République française, les hommes et les femmes sont égaux.
01:11:06 J'ai le droit de te regarder dans les yeux.
01:11:09 J'ai le droit de te regarder et tu as le droit de me regarder.
01:11:12 - C'est extraordinaire parce que c'est un front renversé.
01:11:14 C'est vous qui défendez la Burka.
01:11:16 - Je lui fais préciser sa pensée.
01:11:19 Et dans une autre interview, il dit de toute façon,
01:11:22 le voile c'est un chiffon sur la tête, etc.
01:11:24 Caroline Fouresque est présente, elle était à deux doigts de l'embrasser sur la bouche.
01:11:27 - Bien sûr. - Elle ne revenait pas.
01:11:28 Et maintenant, qui chante M. Mélenchon ?
01:11:31 Madame Boutelja, chef de file des indigénistes,
01:11:34 qui dit "c'est notre plus belle prise de guerre, c'était un laïcard de dingue".
01:11:37 On vient de le voir.
01:11:38 Et maintenant, il est passé dans notre...
01:11:40 - Alors votre bouquin, et après je donne la parole à Nathan,
01:11:42 "Né sous le signe du Trotskisme, ascendant l'embertiste,
01:11:45 l'insoumis en a d'abord gardé l'habitude du fonctionnement en tout petit comité
01:11:48 et la conviction que la démocratie est un truc de bourgeois,
01:11:50 au point, nous l'avons vu, de truquer une élection interne du PS
01:11:54 en accord puis désaccord avec François Hollande".
01:11:56 - C'est extraordinaire. - Bravo !
01:11:57 "Le goût des purges internes aussi, de la mort sans phrase
01:12:00 donnée aux amis d'hier avec toute la brutalité requise,
01:12:03 histoire que le reste du clan reçoive le message
01:12:05 que nul ne pense à l'abri d'une prochaine épuration".
01:12:08 Parce qu'en plus, sur le plan personnel, ces gens se conduisent comme des dictateurs.
01:12:12 - De toute façon, il n'y a pas d'adhérent à la France Insoumise,
01:12:14 il n'y a pas d'élection, il y a même quelqu'un qui se plaignait.
01:12:17 - Des adeptes.
01:12:18 - Oui, il y a même quelqu'un qui s'est plaint parce qu'on lui avait attribué une fonction,
01:12:21 il ne savait pas d'où ça venait, il n'était pas au courant
01:12:23 qu'il occupait cette fonction à la France Insoumise.
01:12:25 Et en effet, ça fonctionne par purge.
01:12:27 Mais c'est une vieille tradition, c'est bizarre que personne ne revienne là-dessus.
01:12:30 Jean-Luc Mélenchon s'est plaint un jour, officiellement, dans une interview,
01:12:34 qu'avec François Hollande, François Hollande n'avait pas respecté
01:12:37 le trucage des élections au Parti Socialiste.
01:12:39 Il lui avait promis plus de 10%, finalement il lui a attribué 8%,
01:12:43 et Hollande a bien été obligé d'admettre que c'était vrai ce trucage.
01:12:47 Donc il a gardé du Parti Socialiste ce bout du vis.
01:12:50 Mais bon, écoutez, c'est quelqu'un qui admire tous les dictateurs,
01:12:54 qui admire M. Poutine, ce n'est pas un démocrate, M. Mélenchon.
01:12:58 - Il va se présenter, selon vous, en 2020. Vous êtes sûr de ça ?
01:13:01 - C'est du pipo, Ruffin, Autain, tout ça est du pipo.
01:13:05 Ecoutez, M. Ruffin s'est révolté 8 secondes dans sa vie,
01:13:08 il a dit un jour sur France Inter, s'il vous plaît,
01:13:10 je ne pense pas que la transition de genre soit une priorité de la gauche.
01:13:15 Le lendemain, Mme Sikiuro est arrivée, elle a dit "attention, pampampuku",
01:13:19 il s'est excusé dans les 20 secondes en disant "j'aurais dû travailler mes dossiers,
01:13:22 qu'est-ce que j'ai dit au secours, mon Dieu ?"
01:13:24 - C'est vrai, mais sur le 7 octobre...
01:13:26 - J'avais une question à vous poser.
01:13:28 - Non mais Ruffin, c'est "nobody". Pardonnez-moi de vous dire,
01:13:32 pour le plus grand public...
01:13:34 - Il s'est révélé bien plus que 7 secondes...
01:13:36 - C'est un danseur de tango, un pas en avant, deux pas en arrière.
01:13:40 - Non mais pour le grand public, c'est-à-dire que cette dimension
01:13:44 de campagne électorale réclame sans doute un peu d'expérience.
01:13:48 Il a un talent, Jean-Luc Mélenchon, il a un talent d'orateur.
01:13:51 - Moi je le conteste même, mais bon...
01:13:53 - Il a un talent, mais là où vous avez raison, c'est qu'il a un talent,
01:13:57 mais il est interrogé par des gens qui ont peur
01:14:01 et qui ne sont pas très bons dans l'interview.
01:14:03 Parfois, ils peuvent être meilleurs, mais face à lui...
01:14:06 C'est pour ça que je pense que le meilleur, ce serait vous.
01:14:09 Le meilleur, ce serait vous pour l'interroger.
01:14:11 - Il le raconte parce qu'il utilise des trucs...
01:14:13 Vous savez, il y avait un débat avec Zemmour, au bout de 20 secondes,
01:14:16 il lui dit "à la niche, le chien".
01:14:18 - Oui, mais ça c'est Schopenhauer, vous savez ce qu'il dit.
01:14:22 Schopenhauer, il dit à un moment, il faut insulter les gens...
01:14:26 Si t'as plus d'arguments, tu insultes les gens.
01:14:28 C'est Schopenhauer qui dit ça dans "L'art toujours d'avoir raison".
01:14:32 C'est ce qu'il fait, mais il faut répondre sur ce terrain.
01:14:35 - Oui, moi je suis d'accord.
01:14:37 - Il faut répondre sur ce terrain.
01:14:38 - Moi je suis d'accord.
01:14:39 - Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
01:14:40 - Quand il décide de mettre sa main dans la gueule, moi j'étais prêt à lui rendre,
01:14:42 mais il est parti en courant, c'est pas quelqu'un de très courageux.
01:14:44 Quand il rencontre Macron dans les rues de Marseille,
01:14:46 deux heures après avoir dit "Macron, c'est un xénophobe" et tout,
01:14:49 il s'aplatit, "Monsieur le Président, je vais vous offrir une carte de la Méditerranée".
01:14:53 Le problème, c'est que les gens qui ont le goût de la violence et qui sont lâches,
01:14:56 une fois au pouvoir, ça donne des tirants terribles.
01:14:58 Parce que la lâcheté s'exprime à travers une forme de violence politique par procuration.
01:15:04 - Évidemment, si M. Mélenchon veut répondre, qu'il vienne sur ce plateau.
01:15:08 Pareil pour M. Guedj, qui nous avait interpellé dans la commission d'enquête.
01:15:14 Il peut venir, M. Guedj, franchement, tous les gens peuvent venir.
01:15:17 Il a juste, il connaît peut-être mon téléphone.
01:15:19 J'ai rien contre lui, en plus je suis comme vous, je le trouve plutôt sympathique, etc.
01:15:23 Mais il y a un moment, tu dois... - Il faut sortir de l'ambiguïté, je crois.
01:15:26 - Voilà, il faut sortir de l'ambiguïté.
01:15:27 Et quand je dis qu'il ne représente pas les Juifs français, je ne pense pas me tromper.
01:15:30 Nathan qui veut parler.
01:15:31 - Je voulais poser une question, en plus ça fait une super transition.
01:15:33 Vous avez parlé sur Mélenchon de la question de l'antisémitisme,
01:15:36 on pourrait parler de la question de la Russie, ou en tout cas des empires.
01:15:38 Mais il y a autre chose, à mon avis, qui est vraiment une constante chez lui.
01:15:41 C'est une impression insubjective que je donne,
01:15:43 qui n'est pas dans ses idées, qui n'est pas dans ses méthodes politiques,
01:15:45 mais qui est même dans son style personnel, corporel.
01:15:48 Ça veut dire une forme de ce qu'on pourrait appeler de masculinisme.
01:15:52 S'il y a bien aujourd'hui un politique qui se comporte de la sorte,
01:15:55 vous citez ces moments violents,
01:15:57 quand il y a cette scène où il est dans un marché, devant quelqu'un,
01:16:00 il lui dit "comment te permets-tu de me parler ?"
01:16:02 Comme ça il met son visage contre lui, on a l'impression qu'il veut le taper.
01:16:05 Il y avait cette scène qui avait été filmée par Quotidien pendant la perquisition,
01:16:08 où il dit à une de ses assistantes ou à quelqu'un
01:16:10 "toi le jour où on te donnera ton avis, comme on parle avec une forme..."
01:16:14 On voit bien cette manière de parler à une assistante.
01:16:16 Ce n'est quand même pas un peu paradoxal
01:16:19 d'avoir dans le parti de gauche qui a porté ces sujets-là,
01:16:23 enfin un des partis qui a le plus porté ces sujets-là,
01:16:26 qui sont des sujets très très importants,
01:16:28 quelqu'un dont le comportement est lui-même vraiment un peu viriliste.
01:16:32 C'est quand même le mot qu'il faut placer.
01:16:34 Moi je renverserais, parce que ce que vous dites est vrai,
01:16:36 ce qui me frappe beaucoup chez M. Mélenchon et ses amis,
01:16:38 c'est la passion de la soumission qu'ils ont pour toutes les figures masculines toxiques.
01:16:43 Le voyou, c'est passionné, ils sont passionnés par les voyous.
01:16:46 Ils sont passionnés par les révolutionnaires.
01:16:48 Quand M. Mélenchon a vu surgir la figure d'Éric Drouet, le gilet jaune,
01:16:52 il était tout émoustillé.
01:16:53 D'abord il portait le même nom que le type qui a arrêté Louis XVI à Varennes,
01:16:57 mais le grand barbu, le grand barbu révolutionnaire,
01:17:00 il était tout émoustillé M. Mélenchon.
01:17:02 Et la troisième figure masculine toxique, c'est l'imam intégriste,
01:17:04 qui dit "les femmes à la cuisine, une femme ne peut pas sortir dans la rue".
01:17:07 En fait, il y a chez ces gens une forme d'homosexualité refoulée,
01:17:11 mais du côté de la soumission, du côté SM.
01:17:13 C'est très très curieux.
01:17:15 - Alors là, voilà, pensez de temps en temps à moi, au modérateur que je suis.
01:17:22 Je salue nos amis de l'Arkone qui nous écoutent.
01:17:25 - Qu'est-ce qu'il y a de mal avec l'homosexualité ?
01:17:27 - En refoulée SM, on va mettre tout ça entre guillemets,
01:17:31 et je dis que ce sont vos propos.
01:17:33 - La passion, je vous assume.
01:17:35 - Ce sont les propos de monsieur...
01:17:37 - La passion des bourgeois de gauche pour les délinquants,
01:17:40 "fait pas mal Johnny Johnny Johnny", c'est largement...
01:17:42 - Mais c'est l'affaire Goldman, etc. Vous avez parfaitement raison.
01:17:45 - L'homosexualité n'a rien de répréhensif.
01:17:47 - Bien sûr.
01:17:48 - L'homosexualité refoulée est quelque chose qui a été longuement analysé.
01:17:51 Je dis simplement que cette passion de l'extrême gauche
01:17:54 pour les figures masculines toxiques est très troublante.
01:17:57 - Oui.
01:17:58 - Je vous sens embarrassé parce que vous n'êtes pas du tout...
01:18:00 - Non, non, je ne suis pas du tout embarrassé.
01:18:02 Je pense que pour Jean-Luc Mélenchon, c'est encore autre chose.
01:18:04 C'est-à-dire qu'il a une volonté d'exister, d'être au centre de l'affaire politique
01:18:09 et qu'il a pris, effectivement, et on le voit bien avec l'extrait qu'on a pris tout à l'heure,
01:18:13 qu'on a vu tout à l'heure, il a pris ce chemin-là
01:18:15 parce que ça lui permet d'être au deuxième tour.
01:18:17 Les convictions chez lui...
01:18:18 - Ah non, vous avez totalement raison.
01:18:19 - Maintenant il est croire, maintenant il est croire.
01:18:20 - Comment ?
01:18:21 - Non, je ne crois pas.
01:18:22 - Non, il ne croit pas maintenant.
01:18:23 - Non, il a envie...
01:18:24 - Zéro conviction, 100% cynisme.
01:18:25 - Voilà, c'est ça. C'est ça, il y a une volonté...
01:18:27 - Vous ne pensez pas qu'il s'est auto-persuadé ?
01:18:29 - Alors il y a toujours, après, sans doute, un peu de ça, mais il y a cette volonté.
01:18:33 En fait, il y a magnifiquement un narcisse, un égo, vous appelez ça comme vous voulez,
01:18:37 chez lui, je ne vais pas faire de psychanalyse.
01:18:38 - Non, mais le lien extrait que vous avez passé tout à l'heure,
01:18:39 c'est pas possible de passer de ça à la situation d'aujourd'hui sur le plan de la Constitution.
01:18:43 - En fait, c'est quelqu'un qui a souffert pendant des années d'être numéro 2, numéro 3, numéro 4
01:18:49 et qui a trouvé, avec la France insoumise et les idées qu'elle défend, la possibilité d'être numéro 1.
01:18:55 - Moi je trouve que c'est un parfait exemple.
01:18:56 - Il y a cette dimension-là aussi.
01:18:58 - C'est un parfait résumé.
01:18:59 - Bon, il était...
01:19:00 - Oui, mais ça lui a réussi.
01:19:02 - Oui, oui, oui.
01:19:03 - 70 députés, quand même.
01:19:04 - Oui, mais je suis d'accord avec vous, mais c'est ça.
01:19:07 Alors qu'il était...
01:19:08 - Secrétaire d'État, quoi.
01:19:09 - Voilà, exactement.
01:19:10 Et là, il va rester, puis il aura son petit nom dans l'histoire de France.
01:19:14 - Oui, enfin, le problème, si vous j'oubliez juste un petit détail,
01:19:16 c'est qu'au passage, il est prêt à tout couler.
01:19:18 La République, la France, le Nord de l'Élysée.
01:19:20 - Bien sûr.
01:19:21 - Donc, en fait, c'est une ambition...
01:19:22 - Personnelle.
01:19:23 - Pour laquelle le prix ne sera jamais assez fort.
01:19:25 Moi, c'est un livre de colère, mais c'est un livre d'inquiétude.
01:19:27 - Oui, et il est vraiment...
01:19:28 Alors, l'autre jour, je renvoie aussi au journal du dimanche.
01:19:31 Il y a eu une interview formidable croisée avec Christophe Barbier.
01:19:34 - Oui, c'est un bon moment.
01:19:35 - Tous les deux.
01:19:36 Vraiment, c'était extrêmement intéressant.
01:19:37 Ou il est peut-être plus inquiet que vous, encore, je trouvais, presque,
01:19:41 dans cette interview Christophe Barbier, ce qui m'a étonné.
01:19:44 - Non, il est plutôt moins inquiet parce qu'il pense qu'on va en finir
01:19:47 avec le mélenchonisme, le wauquisme, l'islamisme,
01:19:50 comme on en a fini dans le temps avec le stalinisme et le maoïsme.
01:19:53 Moi, je ne partage pas son enthousiasme relatif.
01:19:55 Je pense que les nouvelles générations, du fait de l'effondrement
01:19:58 du niveau scolaire et intellectuel, seront de plus en plus poreuses
01:20:01 au mélenchonisme.
01:20:02 Ça, ça m'inquiète beaucoup.
01:20:03 - En tout cas, la laïcité, ça ne veut rien dire pour les gosses.
01:20:05 Ça ne veut absolument rien dire.
01:20:07 Et moi, je parle beaucoup avec des jeunes gens, souvent,
01:20:11 quand j'en ai l'occasion.
01:20:13 En gros, eux, c'est "Viens comme tu es", quoi.
01:20:16 - Exactement.
01:20:17 - C'est à l'américaine.
01:20:18 "Viens comme tu es, mais non."
01:20:19 "Il n'y a pas de souci, mais vous..."
01:20:21 "Franchement, ce n'est pas grave."
01:20:23 Voilà, c'est un peu...
01:20:24 - On ne leur a pas transmis de la laïcité.
01:20:26 - Mais on ne leur a rien transmis, mon bon monsieur !
01:20:29 Sinon, des dettes !
01:20:31 On n'aura rien transmis !
01:20:33 Voilà !
01:20:34 Bon, même pas la joie de vivre, parfois.
01:20:37 Somaïa, la Bidi.
01:20:39 - Nous devons agir avant que cela ne dégénère.
01:20:46 Les mots de Prisca Teveneau après une série d'agressions,
01:20:49 dont une mortelle visant des adolescents la semaine dernière.
01:20:52 Et parmi les pistes envisagées par le gouvernement,
01:20:54 la mise en place de conseils disciplinaires
01:20:56 dès l'école primaire.
01:20:58 La mère d'Avalon, toujours en garde à vue
01:21:00 après la découverte d'au moins 70 kg de cannabis
01:21:03 lors d'une perquisition à son domicile.
01:21:05 Une opération qui a permis l'arrestation de 7 personnes,
01:21:08 dont 2 de ses frères soupçonnés de trafic de stupéfiants.
01:21:12 Et puis, ce rendez-vous à ne pas manquer,
01:21:14 le face-à-face entre Valérie Aillet, tête de liste de la majorité présidentielle,
01:21:18 et Marion Maréchal, tête de liste Reconquêtes.
01:21:20 Et ce soir à 21h sur CNews,
01:21:23 un premier débat en vue des élections européennes
01:21:25 annulé par Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari.
01:21:28 - C'est l'occasion de saluer les éditions Léauchère.
01:21:31 - Absolument.
01:21:32 - Et de M. Léauchère, qui est un homme remarquable.
01:21:35 - Et c'est vraiment...
01:21:37 - Un homme de gauche franc-tireur.
01:21:39 - Oui.
01:21:40 - On le reconnaît en lui.
01:21:41 - Oui, mais alors, vous votez pour qui ?
01:21:43 Alors, l'autre jour, on m'a posé cette question,
01:21:44 moi je n'y ai pas répondu, vous n'avez pas le droit.
01:21:46 Mais sur les chiquets politiques aujourd'hui,
01:21:48 qui est, par exemple, aux européennes,
01:21:50 Raphaël Glucksmann est votre candidat ?
01:21:52 Vous n'êtes pas obligé de répondre.
01:21:54 - Non, d'abord, je ne dirai évidemment pas pour qui je vais voter,
01:21:57 mais vraiment les européennes à part,
01:21:59 parce que là, le succès de M. Glucksmann,
01:22:01 c'est un succès qui est vraiment lié aux européennes,
01:22:03 parce qu'il y a une proposition de gauche pro-européenne.
01:22:05 Donc là, les gens peuvent voter vraiment sur un minimum.
01:22:07 Nous sommes de gauche, nous sommes européens, nous avons un candidat.
01:22:09 - Et anti-totalitaire quand même.
01:22:11 - Oui, mais c'est moins compliqué que dans le cas de la NUPES,
01:22:13 où là, tout est mélangé des anti-européens, des pro-européens.
01:22:16 Donc moi, je trouve que cette élection ne sera absolument pas représentative.
01:22:20 Mais je vais vous dire une chose,
01:22:22 comme on vit dans un régime présidentiel,
01:22:24 je trouve qu'on accorde trop d'importance aux personnes.
01:22:27 Moi, je suis pour refaire un corps de doctrine de gauche,
01:22:30 et ensuite voir qui peut l'incarner.
01:22:32 On fait le contraire.
01:22:33 Quelqu'un apparaît, ça peut être Glucksmann, ça peut être quelqu'un d'autre,
01:22:35 on dit "Ah, voilà notre héros, votons pour lui".
01:22:37 Non, refaisons une pensée de gauche.
01:22:39 - Oui, mais qu'est-ce qui vous sépare de Emmanuel Macron ?
01:22:42 - Ah bah tout.
01:22:44 - Tout ? Pas tout ?
01:22:46 - Bah écoutez, je prends...
01:22:48 - Dans les mots, vous pouvez vous retrouver dans ce qu'il dit.
01:22:50 - Ecoutez, je prends un seul sujet,
01:22:52 parce que pour moi, c'est le sujet qui compte le plus.
01:22:54 L'école.
01:22:55 Est-ce que M. Macron a la moindre conviction sur l'école ?
01:22:58 Blanquer, Ndiaye, Attal, Odea Castellar,
01:23:03 et maintenant la catastrophe Belloubet.
01:23:05 Si M. Macron avait des convictions, ça se saurait.
01:23:09 Moi, je trouve que ce qu'il a fait sur l'école est criminel.
01:23:12 C'est-à-dire que plus le temps passe, et plus ce sera difficile.
01:23:15 Là maintenant, je crois que c'est presque impossible.
01:23:17 Il a laissé un peu d'espoir avec M. Attal, il a laissé retomber tout ça.
01:23:21 M. Macron n'a aucune conviction.
01:23:24 Moi, je suis un homme de conviction, je ne me reconnais absolument pas dans Emmanuel Macron.
01:23:28 - Bon, bah écoutez...
01:23:30 - Malheureusement, je me reconnais là dans rien.
01:23:32 Nous sommes orphelins.
01:23:34 - Et vous pensez que c'est fichu ?
01:23:38 Ce qu'il ne faut pas dire, parce qu'il faut toujours avoir l'espérance.
01:23:41 L'espérance chrétienne, M.
01:23:43 - Oui, je pense que... - Laurent Prat.
01:23:45 - Il est minuit moins une, oui. Il reste une minute pour réagir.
01:23:49 - Laurent Prat. Ah oui, non mais là, vous allez fâcher à Georges Fenech.
01:23:52 - Vous avez vu... - C'est terminé, malheureusement.
01:23:55 - Mais l'accumulation des faits divers...
01:23:57 - Non mais je suis d'accord avec vous, mais il n'est pas minuit moins une, il est 10h36.
01:24:00 Et Jean-Marc Morandini nous attend.
01:24:02 - Donc Laurent Prat était à la vision, était à la réalisation.
01:24:05 Philippe était à la vision.
01:24:07 Maxence Delineau était au son.
01:24:09 Marine Lanson était avec nous.
01:24:11 Benoît Bouteille qui est de retour avec nous dans notre équipe.
01:24:13 Et nous le salon.
01:24:15 Et toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:24:17 Ce soir, on sera évidemment avec l'art de preneur.
01:24:19 Et ensuite, il y aura le débat Marion Maréchal contre Valérie Ayé.
01:24:25 Passez une bonne journée. À ce soir.
01:24:29 Merci.
01:24:30 [SILENCE]