Avec Jamel Debbouze.
En salles le 19 février 2025
En salles le 19 février 2025
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Court métrageTranscription
00:00Si on aime le foot, c'est un kiff total.
00:02Et quand on s'en fout un peu,
00:04c'est extrêmement renseignant.
00:08C'est à se demander si on ne va pas se mettre à regarder plus de matchs
00:11maintenant qu'on connaît les coulisses.
00:12Je suis agent de joueurs.
00:14Les agents, on est aussi un peu des psys.
00:17Des baby-sitters, des punching-balls parfois.
00:20C'est les agents qui ramassent la merde derrière.
00:23T'es un des plus grands joueurs de l'histoire, tu te caches.
00:25On va quitter le PSG.
00:27Quoi, mais de quoi tu me parles toi ?
00:29C'est pas pour moi que je suis là, c'est pour toi, frérot.
00:33T'as du pourcent, c'est pour le reste du cadre.
00:37Tu nous dois 300K.
00:38300 000 euros où ?
00:40J'ai plus d'oseille, je suis à sec depuis Belle-Lurette.
00:44J'arrive plus à rebondir, j'y arrive plus.
00:46Depuis que toi tu dis malharguer, plus personne me parle.
00:49Faut que tu te réveilles Driss, le football il a changé.
00:51T'as plus les codes.
00:52Ça se passe dans le monde du foot et c'est un thriller.
00:54C'est la première surprise de ce film.
00:55Ça tenait plutôt à une grosse comédie type 3-0.
00:58C'est la règle en général avec les films sur le ballon.
01:00On voit plutôt les côtés...
01:02C'est plutôt se moquer un petit peu de ce milieu-là, même si on l'aime bien.
01:04Là, non, c'est vraiment un film, guillemette la dit, il est très, très documenté.
01:07Je pense que tous les fans de foot se retrouveront là-dedans
01:09dans ce que ça raconte de l'univers du foot
01:12et notamment des côtés, les coulisses business du foot.
01:15Avec les nouveaux entrants sur le marché, ce sont les pays du Golfe
01:19qui ont des milliards de dollars à dépenser
01:22et qui les dépensent dans le monde du foot de manière totalement irrationnelle.
01:25Le film le montre vraiment très, très bien avec les rivalités
01:27entre les différentes pétromonarchies.
01:29Et c'est une dimension-là qui est importante, mais aussi,
01:31on sent que le film est fait par des vrais amoureux du foot,
01:34qui sont sans doute, comme beaucoup, un peu gênés par cette évolution
01:38très business du sport et qui, en même temps,
01:41restent attachés, envers et contre tout, à cette passion de gamin.
01:46C'est ce que montre la scène finale, dont je ne vais rien dire.
01:48Mais on sent ça vraiment à travers tout le film
01:49et à travers le personnage de Djamel Debbouze.
01:51Il y a toujours un enfant qui sommeille en chaque amateur de foot
01:54et le film le montre vraiment très, très bien.
01:55Cette documentation extrême sur le foot permet aussi au scénario
02:00de rebondir constamment dans cet univers qu'on connaît
02:03au fil du film de mieux en mieux.
02:06Et puis, il faut dire que vraiment, Djamel est totalement impliqué.
02:11Alors, pas un seul clin d'œil, il est même un peu,
02:13j'allais dire au ralenti, il ne faut pas exagérer,
02:15Djamel, c'est Djamel, mais il y a quelque chose d'un peu usé
02:20dans un très beau mélange entre un certain désabusement.
02:24Il est fatigué de fourguer des joueurs qui ne sont pas sérieux.
02:28Il est fatigué d'essayer de gagner 10% sur un type en short
02:32qui, lui, en gagne un milliard.
02:34Et en même temps, il continue à y croire.
02:36Et ce mélange comme ça de cynisme et effectivement de grands yeux
02:41encore dévorés par la magie du foot, il le fait remarquablement bien.
02:47Il faut dire qu'il a vraiment été à l'origine du projet.
02:50Il a supervisé le scénario écrit par les deux petits génies du scénario
02:55en ce moment, ceux qui avaient écrit entre autres la série Bernard Tapie,
02:59qui sont Louis Demangel et Thomas Fickelkraut.
03:03Vraiment, ça, ça dribble quand même sacrément bien.
03:20Tu fais tous les sacrifices que j'ai pu faire pour ta gueule.
03:22Ma femme, ma carrière.
03:23Guillemette a tout dit sur la performance de Djamal qu'on a rarement vu comme ça.
03:27Il peut être drôle aussi, quand même, c'est Djamal.
03:29Mais voilà, il y a cette dureté quand même dans le regard, dans le personnage
03:32qui quand même doit affronter des choses vraiment pas marrantes parfois.
03:35Il y a la dimension comique, face à ces joueurs qui sont quand même des enfants gâtés
03:41et franchement parfois très infantiles, il faut bien l'admettre.
03:43Il y a tout le côté relation avec la mafia,
03:46avec les anciens associés qui sont de plus en plus agressifs.
03:50Et puis, ce monde de requins du foot en général qui montre que voilà,
03:54même les joueurs les plus sympas, les plus consciencieux,
03:57les plus amoureux de leur club peuvent être vraiment une monnaie d'échange
04:00pour des motifs financiers, politiques, diplomatiques
04:04qui les dépassent entièrement, ce que montre très, très bien le film.
04:06Alors, Djamal est formidable.
04:08Il est très bien entouré aussi et notamment par un tout jeune comédien
04:11qu'on avait découvert dans Anatomie d'une chute.
04:13C'est Milo Machado-Graner, le fameux enfant aveugle du film de Justine Trier
04:18qu'on retrouve ici dans le rôle du fils de Djamal.
04:21Et bien, on y croit, ça marche, le fils et le père vont très bien ensemble.
04:25Leurs scènes sont constamment très réussies, très touchantes en permanence.
04:28Et voilà, Milo Machado-Graner prouve qu'il n'était pas l'adolescent d'un seul film.
04:32Il a de l'avenir dans le cinéma français et c'est l'autre bonne nouvelle de Mercato.
04:363-0, 3-0, 3-0.
04:38Bon, on est content.
04:41Ça atteint son but et Djamal est vraiment fantastique,
04:45dramatique comme on aime,
04:48dans un film incroyablement bien construit.
04:50Une belle feuille de match.
04:52Mercato va droit au but et c'est bien.
04:54T'es là avec tes grandes leçons sur le capitalisme.
04:56Tu sais combien elle coûte tes putains de baskets vegan là ?
05:01Il est en train de signer le plus gros contrat de l'histoire de ce sport.
05:05Allez vas-y, rendors-toi.
05:06Ça marche encore mieux de rêver les yeux fermés.
05:10Un milliard.
05:14Laissez-le jouer ce soir.
05:15Je bougerai pas pour Ben Tarek.