Mathieu Bock-Côté, sociologue, s’indigne sur la décision de l’Arcom validée par le Conseil d’État : «En France, on a le culot de nous présenter ça comme un gain démocratique».
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00:00Mathieu, je me tende vers vous.
00:01Quel regard portez-vous sur cette situation inédite de la télévision française ce soir ?
00:07Deux choses.
00:08Rappelez-vous, depuis samedi, on nous explique, en réponse au fameux discours de Vence,
00:12la liberté d'expression est une valeur sacrée en Europe.
00:15La liberté d'expression n'est pas menacée en Europe.
00:17La liberté d'expression se porte bien en Europe.
00:19Résultat, quelques jours plus tard, on confirme la fermeture de la première chaîne de la TNT,
00:24on l'a souvent dit.
00:25On confirme la fermeture d'une chaîne qui est traitée comme une chaîne d'opposition.
00:29Si, parce que c'est vraiment parce que pluraliste, je précise, et parce que populaire,
00:33si l'équivalent de la fermeture de la première chaîne avait eu lieu en Bulgarie, en Hongrie, en Pologne, en Russie,
00:40on hurlerait en disant c'est un scandale antidémocratique.
00:43En France, on a le culot de nous présenter ça comme un gain démocratique pour faire taire une voix
00:48qui vient troubler la paix publique.
00:50Et ces gens-là osent nous parler de liberté d'expression et de démocratie, leur démocratie,
00:55pour eux seuls, mais certainement pas pour tous les Français qui regardaient C8.