Le journaliste, Arthur de Watrigant, parle de l’attentat terroriste à Mulhouse : «Le vivre-ensemble qui était promis s’appelle en fait une colocation de culture antagoniste. Forcément ça finit en massacre».
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00:00Alors il y a dans la classe politique, vous avez un parti, qui est le numéro 3,
00:04qui pour le coup veut utiliser le sujet de l'immigration pour changer la France,
00:10ça s'appelle la France insoumise.
00:11Je vous rappelle, la France insoumise, il n'y a pas très longtemps, quelques mois,
00:14a souhaité abroger le délit d'apologie du terrorisme, il ne faut pas l'oublier ça.
00:20Ensuite, vous avez dans la grande majorité de la classe politique,
00:23en tout cas celle qui est en poste aujourd'hui, je pense, un abandon,
00:27une acceptation de l'impuissance.
00:30L'État a organisé depuis bien trop longtemps son impuissance
00:33et je pense que ça a été accepté aujourd'hui par les politiques.
00:36Et vous avez une autre classe politique, qui n'a pas été encore en pouvoir,
00:39qu'on pourrait appeler le camp national, qui en fait le sujet principal,
00:44parce qu'en effet, c'est notre avenir dont il s'agit, qui souhaite renverser la table.
00:50Donc si vous voulez, la question qu'on peut se poser aujourd'hui,
00:53c'est quel moyen avons-nous et comment on peut le faire concrètement ?
00:58Parce qu'à chaque campagne présidentielle, le sujet de l'immigration revient
01:01et ça fait 20 ans que c'est comme ça, sauf que ça ne se passe jamais.
01:03Alors il y a de la lâcheté, il y a de la soumission,
01:05mais il y a aussi malheureusement une réalité sur laquelle les politiques se heurtent,
01:10c'est-à-dire que la politique n'a plus les mains libres.
01:13Déjà, à partir du moment où on a dépecé la souveraineté française
01:15et qu'on a vendu à la découpe, à chaque fois que vous voulez faire quelque chose,
01:18il faut demander à l'échange supérieur, si l'échange supérieur est d'accord,
01:21il va lui-même demander à l'échange supérieur et ainsi de suite.
01:23Donc sans souveraineté, vous ne pouvez rien faire, ça c'est la première chose.
01:27Ensuite, idéologiquement, philosophiquement,
01:30le vivre ensemble qu'on nous a promis et qu'on a organisé,
01:33s'appelle une colocation de cultures antagonistes.
01:36Donc forcément, ça finit en massacre.
01:38Et là, on commence à ouvrir les yeux quand le massacre a lieu,
01:40quand le bain de sang a lieu.
01:42Et le souci, c'est qu'on ne joue pas à armes égales,
01:44parce que pendant que d'autres disent au nom de ma vérité,
01:49au nom de ma culture et au nom de ma puissance,
01:51je n'hésite pas à trancher la gorge et tirer sur des enfants,
01:54vous, vous avez des politiques et des intellectuels qui se carassent la barre
01:57en vous demandant, oui, mais est-ce que si on réagit un peu violemment,
01:59on va être émoral et correspondre aux critères de l'État de droit ?
02:04Donc vous voyez, on n'est vraiment pas du tout sur la même ligne
02:07et avec les mêmes armes.
02:08Vous mettez sur le ring une personne qui fait 1m10 et qui pèse 20 kilos
02:11et un qui fait un mollusque qui fait 2 mètres et qui pèse 500 kilos,
02:14forcément, vous allez perdre.
02:15Et aujourd'hui, on en est là.
02:17Donc la question migratoire et le sujet, les Français sont majoritairement pour,
02:22mais Emmanuel Macron ne fera pas référendum dessus,
02:24parce que, encore une fois, ça demanderait de renverser intégralement la table
02:30et ça demanderait de reconnaître toutes les erreurs depuis des décennies.